DIDIER DESCHAMPS , ENTRAINEUR DE L'EDF

Didier Deschamps a le sens de la répartie. Lorsqu'on lui a demandé ce mardi, lors de la première conférence de presse des Bleus à Ribeirao Prato, si la nouvelle joie collective affichée par les Bleus lors de chaque but marqué résultait d'une consigne, le sélectionneur a répondu: "Je ne suis pas là avec un joystick à les télécommander. Ce sont des êtres humains, ils ont envie de le faire, ils le font naturellement et spontanément. Tant mieux, ça veut dire qu'ils en ressentent le besoin, mais ce n'est pas quelque chose de prévu ou d'organisé." Par A.C., à Ribeirao Preto.

France: Deschamps a parlé du Honduras avec Schäfer

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Interrogé ce mardi à Ribeirao Preto sur le jeu supposé agressif de l'équipe du Honduras, premier adversaire de l'équipe de France dimanche prochain à Porto Alegre, Didier Deschamps a répondu qu'il avait évoqué le sujet avec son homologue de la Jamaïque, Wilfried Schäfer, dimanche dernier à l'occasion de la rencontre amicale entre les deux équipes (8-0): "J'ai vu son dernier match (0-0 contre l'Angleterre) et j'ai eu l'occasion d'en parler avec Wilfried Schäfer car la Jamaïque a rencontré deux fois le Honduras lors des éliminatoires. Une des caractéristiques de cette équipe, c'est son agressivité, son aptitude au combat physique. On va s'attendre à ça. Après, c'est la Coupe du monde, toutes les équipes nationales ont reçu le message de la FIFA par rapport à ce que corps arbitral va faire, s'ils dépassent la ligne, ça sera sanctionné." Reste que le sélectionneur des Bleus estime que le Honduras a d'autres arguments à présenter: "Le Honduras, ce n'est pas que ça, il ne faut pas réduire cette équipe à une équipe de combat. Ils ont une très bonne organisation, toujours le même système en 4-4-2 avec deux lignes de quatre, une aptitude à bien défendre et deux attaquants qui ont pas mal de gabarit athlétique. Ils sont amenés à jouer assez bas pour à repartir et profiter de ce duo d'attaquants qui a de la taille et aime aller dans de la profondeur

L'euphorie peut-elle perdurer chez les Bleus ?
12/06/2014 05:32
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L'expérience de « DD » est le meilleur atout des Bleus. - (AFP)

L'heure de vérité pour le Brésil

L'équipe de France baigne dans une certaine euphorie depuis son large succès contre la Jamaïque (8-0) et l'accueil chaleureux reçu à son arrivée au Brésil, reste à savoir si celle-ci résistera à l'épreuve du Honduras, son premier adversaire au Mondial, dimanche à Porto Alegre.
Loin de l'agitation qui règne dans le reste du pays, des mouvements sociaux ou manifestations qui pourraient paralyser la compétition, cette ville située à 320 km de Sao Paulo a décidé d'adopter l'équipe de France. Le contraste est saisissant avec le Mondial 2010 en Afrique du Sud où Raymond Domenech avait décidé de barricader ses joueurs dans le luxueux Pezula Hotel, évitant le plus possible le contact avec l'extérieur et les habitants de Knysna. Cette équipe de France, encore plus rajeunie (26 ans et demi de moyenne d'âge) et inexpérimentée depuis le forfait de son atout n° 1 Franck Ribéry (lombalgie), ne doit pas s'attendre à une aimable partie de plaisir contre le Honduras, dont le sélectionneur Luis Fernando Suarez a promis une bataille « jusqu'à la dernière goutte de sang ». Les Anglais sont sortis effrayés par la rudesse des Catrachos lors de leur dernier match amical de préparation (0-0), dimanche.
La star, c'est Deschamps
« Ils ont des aptitudes au combat physique, a expliqué Deschamps. C'est l'une des forces de cette équipe mais ce n'est pas que ça. Je ne voudrais pas réduire le Honduras à ça. » Dans quelle mesure le manque de vécu international des Bleus, qui ne possèdent plus que trois joueurs à plus de cinquante sélections (Lloris, Benzema, Evra), peut-il constituer un handicap ? C'est sans doute la principale inconnue pour une nation qui n'a plus réellement de référent avec le départ de Ribéry.
Karim Benzema a beau être titulaire au Real Madrid, vainqueur de la récente Ligue des champions, il n'émarge pas dans le Top 5 des attaquants mondiaux. Quant aux deux futurs cracks de la génération 1993, Paul Pogba et Raphaël Varane, ce Mondial, le premier de leur carrière, arrive peut-être trop tôt et ils semblent plus taillés pour l'Euro 2016 organisé en France.
Tout repose ainsi sur la science tactique de Deschamps, le seul champion du monde en tant que joueur à la tête d'une équipe au Brésil avec l'Allemand Jurgen Klinsmann (États-Unis). Et si c'était lui la véritable star de cette équipe de France ?
France - Honduras, dimanche (21 h, TF1 et beIN Sport).

France-Deschamps: "La vérité, c'est le terrain"


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A 24 heures des débuts de l'équipe de France dans cette Coupe du monde, Didier Deschamps est apparu serein ce samedi devant la presse. "On a fait en sorte de se préparer du mieux possible pendant quatre semaines, le rendez-vous est prévu pour demain depuis un bon moment. Moi-même et les joueurs, nous sommes des compétiteurs, nous avons envie de débuter. La préparation a été agréable, mais la vérité, c'est le terrain", dixit le sélectionneur des Bleus. Et d'ajouter au vu des premiers matches: "Toutes les équipes se préparent, elles sont toutes de valeur internationale. On connaît la difficulté du premier match, il y a eu des préparations différentes, un temps d'acclimatation, ça peut arriver, on l'a vu avec l'Espagne. Mais je rappelle qu'ils avaient aussi perdu le premier match il y a quatre ans, certes 1-0, avant d'être champions du monde." "On a vu aussi que le Brésil n'avait pas eu un match facile contre la Croatie, et nous non plus demain, ce ne sera pas facile. Une Coupe du monde, c'est toujours de la motivation, de l'envie et de la détermination, on ne peut pas parler de grands écarts entre les équipes."

LOUISNICOLLIN PRÉSIDENTDU CLUB DE FOOTBALL DEMONTPELLIER
"Deschamps forcelachance

Loulou Nicollin est l’un
des derniers dinosaures
du football français.
Dans un paysage de
plus en plus aseptisé,
l’emblématique président de
Montpellier détonne par ses
saillies tonitruantes. Passionné
de ballon rond, il a assisté à cinq
Coupes du monde (1982, 1986,
1990, 1998 et 2006). Si sa chambre
est réservée, Nicollin n’ira
pas au Brésil. "Je me demande si
on va vraiment être en sécurité.
Je ne la sens pas, cette Coupe du
monde", lance-t-il. Il fera une exception
si la France se hisse en
demi-finale ou en finale. Ce qui
ne l’empêche d’avoir un avis
tranché sur la Seleçao, les Bleus
ou Deschamps. Avec son
franc-parler caractéristique


❚ La Coupe du monde au Brésil ne fait
pas l’unanimité, y compris chez les Brésiliens.
Est-ce une bonne chose d’après
vous?
Au départ, l’idée est très bonne. Ce peuple
aime le football.Mais toutes les histoires
actuelles me refroidissent. Je
pense aux grèves, à ces gens qui n’ont
pas trop les moyens de se payer une
place au stade et sont mécontents... Le
football est devenu quelque chose de
rare et de difficile. Tout cela nemedonne
pas envie d’y aller.
❚ Le peuple brésilien peut-il tout de
même en tirer bénéfice ?
Pfff, je n’en suis pas sûr. Avec les Jeux
olympiques deux ans plus tard, ça peut
amener quelque chose. Mais honnêtement,
je ne le pense pas vraiment. Au
départ, le Brésil est la terre du football
avec l’Angleterre; une Coupe du monde
dans ce pays, ça fait rêver. Le Brésil
a toujours eu de très, très bons joueurs.
Mais aujourd’hui, il y a beaucoup de
gens malheureux.
❚ 12 milliards d’euros investis dans un
pays où près de 30%des habitants sont
pauvres, ça paraît déplacé...
Je trouve, oui. Mais je ne suis pas le patronde
cepays que je ne connais pas et
qui ne me tente pas tellement malgré
les beaux culs qu’on voit sur les plages.
J’aime autant nos bonnes Françaises
ou nos bonnes Italiennes.
❚ Sur le plan sportif, le Brésil peut-il
ne pas être champion du monde?
Oui. Je ne les vois pas du tout champions
du monde. Je me trompe certainement.
Mais cette sélection n’a pas
les meilleurs joueurs du monde et elle
va avoir la pression. On nous fait tout
un pataquès avec Thiago Silva, mais
pour moi, ce n’est pas une star. Neymar?
Il a fait quoi à Barcelone? On ne
le voit pas. Si vous me les donnez à
Montpellier, je les prends. Mais pour le
Brésil... Les Espagnols et les Allemands,
eux, seront là. À moins qu’ils
ne se fassent bananer en quarts par les
Français. Je vois aussi les Italiens.
❚ Ce Brésil-là est-il moins fort de ceux
que vous avez connus par le passé ?
Oui. À l’époque, c’était quelque chose.
La première fois que je me suis vraiment
intéressé au football, c’était en
1958, j’avais quinze ans. Le Brésil avait
mis cinq buts à nos chers Français qui
avaient pourtant réussi une Coupe du
monde exceptionnelle.
❚ L’équipe de France de Didier Deschamps
vous plaît-elle ?
Elle m’inspire plus de sympathie
qu’avant. Elle a réussi à retourner un
peu les Français. Ça fait du bien.
D’autant qu’avec les tannés que prend
l’équipe de France de rugby, ça fait remonter
le football. Tant mieux.
❚ Jusqu’où les Bleus peuvent-ils aller ?
Au moins en quarts. Cette équipe se fera
soit éliminer d’entrée, soit elle ira au
bout, ou presque. Je souhaite de tout
mon coeur qu’elle aille au bout.
❚ Les matches amicaux ont créé une
forme d’indulgence avec cette équipe.
Ne l’est-on pas trop finalement ?
Je ne pense pas qu’on leur ait fait trop
de cadeaux. Moi le premier quand je
dis que je préfère regarder un western
plutôt qu’un de ses matches. Depuis la
victoire contre l’Ukraine, elle a attiré
une certaine sympathie; on voit des
joueurs transformés, nettement plus
sympas. Le match contre la Jamaïque
(8-0), même si elle était inexistante,
m’a bien plu. D’ailleurs, ça fait deux ou
trois fois que je ne regarde plus des westerns
de John Wayne mais le match des
Bleus. Je peux vous dire que j’avais vu
un paquet de westerns ces derniers
temps! Quant à Deschamps, c’est un
bon manager pour l’équipe de France.
En club, c’était limite; la sélection, ça
lui va comme un gant.
❚ Deschamps a tout de même réussi à
être champion de France avec l’OM et
remporté trois coupes de la Ligue...
C’est bien, mais c’était l’époque de Dassier.
Deschamps, je l’aimais bien en
tant que joueur, capitaine de l’équipe
de France. En tant qu’entraîneur, il ne
m’a pas fait rêver; mais sélectionneur
de l’équipe de France, c’est son rôle. Il
sait parler aux joueurs qu’il ne voit pas
tout le temps. Joueur, il y a eu aussi
bon, voire meilleur que lui. L’équipe de
Platini avec les Giresse, Tigana, Genghini
et je-sais-pas-qui encore, c’était
bien plus fort que celle qui a gagné la
Coupe du monde en 1998. La génération
Platini n’y est pas parvenue, même
si elle aurait dû. C’était la meilleure
équipe de France de tous les temps, celle
qui nous fait rêver. En 1998, le Mondial
a été fabuleux, mais on a eu beaucoup
de chance. J’ai vu tous les matches.
Je me souviens de France-Paraguay,
à Lens. Eh ben dis donc, on a accouché
difficilement. Mais Jacquet
était farci !
❚ Vous faites partie de ceux qui pensent
que la chance accompagne Deschamps?
Il force la chance, oui. Domenech devait
être champion du monde en 2006,
mais il n’a pas eu de cul. S’il avait réussi,
personne ne parlerait de Knysna. Ce
serait une idole commeJacquet l’est devenu.
Pourtant, je l’ai eucomme entraîneur,
Jacquet. Croyez-moi, il ne cassait
pas trois pattes à un canard!
❚ Concernant les coupes du monde
que vous avez vécues, quel est votre
meilleur souvenir, justement ?
Mon meilleur est aussi le pire: Séville82
quand on perd contre les Allemands.
Si j’y étais? Pardi! Lorsqu’on
menait 3-1, on avait déjà négocié les
billets pour la finale. Ce match, pfff,
c’est hallucinant. Quand j’y repense, je
medis que l’arbitre n’a pas fait son boulot
en n’expulsant pas Schumacher.
Autre bon moment, le titre de champion
du monde. Je pense aussi au Mondial
au Mexique, en 1986. Si Michel
(Platini) n’est pas blessé, je pense que
l’on serait passé contre les Allemands
(en demi-finale). Et on aurait pu être
champion du monde.
❚ On vous sait collectionneur de
maillots et d’objets ayant trait au sport.
Avez-vous quelques belles pièces issues
d’une Coupe du monde?
J’ai des maillots exceptionnels! Celui
de l’Italien Buffon porté en finale en
2006; celui du Russe dont j’ai oublié le
nom qui avait marqué 5 buts, un record,
contre le Cameroun (Oleg Salenko
en 1994); celui de Messi (Maradona,
en fait) quand l’Argentine a joué en
ouverture de la Coupe du monde 90
contre le Cameroun; celui de Fritz Walter
d’Allemagne-Turquie en 1954. J’en
ai un paquet, je suis équipé! J’ai aussi
celui de Beckenbauer. Je les ai pratiquement
tous obtenus lors de ventes aux
enchères. Les Français, soit on me les
donne, soit je les achète à des collectionneurs.
Mais tous les maillots ont
été portés, j’ai les certificats en bonne
et due forme.
❚ Pour ce Mondial, un maillot en particulier
vous fait-il rêver ?
Déjà, je n’ai pas de maillot du Honduras,
ni de l’Équateur (adversaires de
l’équipe de France). C’est l’occasion. La
Suisse, notamment avec Chapuisat,
j’en ai un paquet. Je vais bientôt récupérer
celui de la Jamaïque.
❚ Votre musée personnel est-il suffisamment
grand pour accueillir tous vos
"trésors" ?
Je l’ai agrandi de deux autres salles.
Pour le football, ce n’est pas un souci.
Mais les Jeux olympiques, le Tour de
France et tous les autres sports me
prennent beaucoup de place. J’ai même
le curling, le badminton, le golf, la
voile ou le squash. J’ai, entre autres, un
maillot porté par Grégory Gaultier
(l’Aixois, N.1 mondial de squash). Et un
autre mais j’ai oublié lenomde son porteur...
Quant au curling, j’ai une "boule"
de l’équipe du Canada des JO
d’hiver de Lake Placid en 80. Enfin, je
ne sais pas si on appelle ça une boule
ou une quille. C’est ce truc qui roule,
quoi (une pierre en fait). Là, je viens de
"rentrer" Martinod quiaété championne
olympique à Sotchi en ski freestyle
(médaillée d’argent en réalité) ou je ne
sais pas quoi! J’ai acheté ses skis lors
d’une vente aux enchères. Ce n’est pas
de la rigolade! Quand on a la médaille
d’or d’Emil Zatopek et celle de sa femme
(tous deux titrés aux JO d’Helsinki
en 1952), c’est pas mal. Ça vaut le coup
de voir. Si jamais vous passez par Montpellier

"Je parle à tous assez
régulièrement. Mais ne
serait-ce que le fait d’aller
leur parler, ça peut leur
signifier qu’ils sont tendus.
Ce n’est pas parce qu’on se
rapproche à chaque seconde,
chaque minute, chaque heure
du match qu’on doit changer
quoi que ce soit"
DIDIER DESCHAMPS, ÉNIGMATIQUE

Mondial : Deschamps et Benzema savourent la victoire
Publié le Dimanche 15/06/2014 à 23H27



Didier Deschamps était forcément heureux après le beau succès des Bleus face au Honduras (3-0) : "On est tombés face à une équipe très agressive, on a été patients. On a fait un très bon début, pendant la préparation on avait fait de bonnes choses mais là c'est la compétition. Gagner aujourd'hui c'est un très bon départ. Gagner 3-0 en coupe du monde, ce n'est jamais évident. Quand il y a victoire au bout il n'y a rien de plus beau, le plaisir est total. Félicitations à eux, on va récupérer et on remet ça dans 5 jours."

Karim Benzema au micro de TF1 : "C'est une belle vitoire. Ca a été difficile pendant 10 minutes, après le penalty ça a été mieux, on a profité des espaces."

Le sélectionneur des Bleus salue l'état d'esprit de son groupe après la victoire contre le Honduras (3-0)

Didier Deschamps : "Les joueurs savent que la route est longue
Didier Deschamps. © Photo
photo maxppp










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S
i Didier Deschamps s'est évidemment montré satisfait hier à l'issue de la rencontre, le sélectionneur de l'équipe de France a gardé une certaine mesure, conscient que le plus dur reste sûrement à faire dans ce groupe.

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Quelles sont vos premières impressions après ce succès ?
Didier Deschamps. C'est un excellent début pour nous. Ce premier match était important. On a vu une équipe hondurienne avec beaucoup de qualités, qui a beaucoup défendu, avec de l'agressivité, avant que l'on trouve l'ouverture. C'était compliqué mais le penalty et l'exclusion ont changé la donne. En seconde période, on a eu plus d'espaces et de liberté et on a marqué deux buts.
Quelles satisfactions retirez-vous de ce match ?
L'ensemble évidemment et Karim parce qu'il a marqué. Mais je retiens l'état d'esprit et la force collective. J'avais choisi une ligne offensive avec de la mobilité pour faire face au défi athlétique, ça a mis du temps avant d'user l'adversaire mais Mathieu (Valbuena, NDLR), Karim (Benzema, NDLR) et Antoine (Griezmann, NDLR) ont fait de très bonnes choses, leur jeu au sol a permis de déstabiliser le Honduras.
Cette victoire est-elle un soulagement ?
C'est une joie mesurée. Les joueurs ont répondu présent mais il n'y a pas d'euphorie particulière parce que c'est un premier match et les joueurs savent que la route est longue. C'est une première étape mais il faudra encore être à notre meilleur niveau dans cinq jours.
Avez-vous craint l'exclusion de Paul Pogba après un mauvais geste sur Palacios et l'avez-vous sermonné ?
Il subit une faute grossière puis il a un geste de réaction qui ne porte pas à conséquence mais qui aurait pu nous pénaliser. Je n'ai pas alerté que lui mais aussi Cabaye et Evra (également avertis, NDLR) pour leur dire qu'il était interdit de terminer à dix. Il faut avoir de la maîtrise et ce n'est pas valable juste pour Paul.
Qu'avez-vous pensé de l'utilisation de la video pour la validation du deuxième but ?
Cette technologie est une très bonne chose. L'arbitre a eu le signal que le but était valable. Le problème, c'est qu'à l'écran, on a d'abord montré une image qui ne correspondait pas au but, mais au moment où le ballon a touché le poteau. Si j'avais été à la place du sélectionneur du Honduras ou de son public, j'aurais été moi aussi très énervé.

juin 2014


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lundi 16 juin 2014


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Bixente Lizarazu : "Deschamps, c’est clair"
0 commentaire
Publié le 15/06/2014 à 06h00 , modifié le 15/06/2014 à 16h11 par
Frédéric laharie


Le champion du Monde 98 fait confiance à son ancien coéquipier pour compenser l’inexpérience des Bleus qui débutent ce soir.
« Savoir qu’on est bien préparé, c’est la base de tout ». © Photo
Photo dr










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J
eudi à Sao Paulo, vendredi à Salvador de Bahia et cet après-midi (21 heures en France) pour l'entrée dans la compétition de la France contre le Honduras : Bixente Lizarazu va de ville en ville, pas pour danser la samba, mais pour commenter cette Coupe du monde pour TF1 (il est également consultant pour RTL et « L'Équipe »). Pour « Sud Ouest », l'arrière gauche des Bleus champions du monde 1998 porte un regard toujours aussi précis et intéressant, nourri par son expérience de joueur de très haut niveau, sur les premiers jours du Mondial et la préparation de l'équipe de son ami basque Didier Deschamps. « Sud Ouest ». Déjà 22 buts en six matchs, pensez-vous que ce Mondial est lancé sur des bases offensives ? Bixente Lizarazu. C'est un peu tôt pour le prévoir mais ça donne une petite tendance. À mon avis, ce sera surtout une Coupe du monde...

Didier Deschamps (sélectionneur de l'équipe de France, au micro de TF1) : « Ce n'était pas simple face à une équipe agressive. On a été patient, on a attendu les occasions. Nous avons touché deux barres en première mi-temps. On avait fait de bonnes choses en préparation mais là c'était la compétition. C'est un très bon départ. Quand on gagne, c'est mieux si les autres font match nul , mais les Suisses ont arraché cette victoire. On va maintenant jouer la tête de série de notre groupe (la Suisse vendredi), mais on va déja apprécier ce match-là car ce n'est jamais évident. Il faut savourer, il n'y a rien de plus beau que quand ça se termine par une victoire. Le plaisir est total. Félicitations aux joueurs. On va récupérer et remettre ça dans cinq jours.

France-Deschamps: "On a été patient"cliquez pour agrandir


voir les photos Didier Deschamps a logiquement apprécié l'entrée en lice de ses joueurs dans le Mondial brésilien dimanche face au Honduras (3-0). Le sélectionneur tricolore a notamment noté que ses joueurs n'ont pas perdu patience face à une formation regroupée en défense et parfois limite dans les duels. "C'était pas simple, on a trouvé une équipe très agressive. On a été patient, on a eu deux barres transversales en première période. C'est un très bon début. On avait fait de bonnes choses pendant la préparation mais là, c'est la compétition. On va jouer celui qui est tête de série dans notre groupe (la Suisse), puis il y aura un troisième match. Mais on va déjà apprécier celui-là. Ce n'est jamais évident de gagner 3-0 dans un Mondial. Félicitations aux joueurs, on va récupérer et remettre ça dans cinq jours", a ainsi confié DD

Le 16/06/2014 à 19:07:00 | Mis à jour le 16/06/2014 à 19:08:03
Foot
Bleus Deschamps : «Ça m'aurait énervé aussi»


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Au lendemain de France – Honduras (3-0), Didier Deschamps est revenu sur l’utilisation de la Goal Line Technology pour valider le deuxième but des Bleus : une reprise du gauche de Benzema sur le poteau détournée dans ses propres filets par Vallederes. Mais aussi sur la confusion qui a régné dans les minutes qui ont suivi. Un «no goal» s’est d’abord affiché sur les écrans avant la confirmation qu’il y avait bien but. «La première image qui a été montrée n’était pas la bonne, c’était celle quand le ballon touche le poteau, a souligné le technicien. Il fallait montrer la deuxième. Je me mets à la place du sélectionneur du Honduras. Si j’avais dû subir ça, ça m’aurait énervé aussi. A partir du moment où le signal indique but, la technologie ne peut pas se tromper. Malheureusement, cette image-là n’était pas en adéquation avec la décision de l’arbitre.»

Coupe du Monde
18 juin 2014 à 16:00

Du Rouge et Blanc sur les bancs au Brésil
par @simonremoussin, @motaccard
© Photo : AS MONACO
Didier, Sabri et Jurgen unis dans la performance... R&B hier, sélectionneur aujourd'hui ! Bilan des trois anciens monégasques au soir de la première journée, trois victoires. Rien que ça.

DIDIER DESCHAMPS
Seul sélectionneur de la compétition, avec Jürgen Klinsmann, à avoir remporté une Coupe du Monde en tant que joueur, l'ancien technicien monégasque (2001-2005) a abordé ce Mondial de la meilleure des manières. La large victoire 3-0 face au Honduras lors de la 1ère journée a parfaitement lancé l'Équipe de France. Habitué aux titres (Coupe de la Ligue 2003 avec l'ASM) et aux épopées fantastiques (finale de Ligue des Champions 2004 avec l'AS Monaco), Didier Deschamps -plus de 200 matches dirigés en Principauté- guide aujourd'hui les bleus avec enthousiasme afin de recouvrer dynamisme et performance. Un succès face à la Suisse vendredi (21h, heure monégasque), qualifierait directement les bleus pour les huitièmes de finale. L'autre rencontre de cette poule E verra s'affronter le Honduras et l'Équateur.
"Gagner 3-0 en Coupe du monde, ce n'est jamais évident. On l'a bien fait. Le plaisir est total en football quand il y victoire au bout. Félicitations aux joueurs."

[size=40]Deschamps brouille les pistes

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Lors de la séance d’entraînement programmée ce mercredi à huis-clos, le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, a effectué une opposition au cours de laquelle titulaires présumés et remplaçants étaient mélangés de chaque côté. Dans une équipe figuraient Sagna, Varane, Mangala, Evra, Mavuba, Pogba, Sissoko, Giroud, Cabella et Valbuena. Et dans l’autre Debuchy, Koscielny, Sakho, Digne, Schneiderlin, Matuidi, Griezmann, Benzema, Rémy. Du fait que Yohan Cabaye s’est entraîné à part tout au long de la séance, cette opposition s’est faite à 10 contre 9.

France: incertitudes
aumilieudeterrain
Didier Deschamps reconduira-t-il le onze
qui a pris le meilleur sur le Honduras
(3-0), dimanche? La tentation était forte,
hier soir, à l’issue du dernier entraînement
à huis clos à l’Arena Fonte Nova.
Dans ce contexte, Olivier Giroud,
qui vitmal son statut de remplaçant, devrait
s’asseoir une nouvelle fois sur le
banc, Karim Benzema étant incontournable
aux avant-postes.
L’énigme concerne l’entrejeu. Si celui-
ci a donné satisfaction lors du premier
match, DD pourrait être tenté de
le retoucher. En délicatesse avec ses adducteurs,
Yohan Cabaye pourrait souffler,
cequi pourrait profiter à Rio Mavuba.
Quant à Paul Pogba, averti face aux
Honduriens, il pourrait voirMoussa Sissoko
lui ravir sa place de titulaire. À
moins que Deschamps ne change rien,
au final...

Equipe de France : Deschamps et Matuidi savourent

Publié le Vendredi 20/06/2014 à 23H44







Didier Deschamps au micro de TF1, ne s'est pas dit déçu par les deux buts encaissés : "Ça aurait pu être plus que parfait. On avait une bonne équipe en face aussi. C’est une très belle soirée. Six points c’est l’idéal. Pour savoir si on est qualifiés il faudra attendre le match qui suit. Premier ou deuxième on verra mais on a un bon goal-average."
Blaise Matuidi sur TF1 : "On a fait un très gros match, on est satisfait. Ce qu’on a fait c’est vraiment bien. On est en passe de se qualifier. On s’entend très bien tous ensemble. Ça se voit sur le terrain" A propos de son but : "Je me projette, je suis plus lucide. C’est bien. Didier Deschamps dit que j’ai une frappe de 0-0 mais en ce moment je suis en train de le faire mentir."

[size=16]samedi 21 juin 2014

 
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ARTICLE RÉSERVÉ AUX ABONNÉS
Deschamps : « Il faut relativiser »
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Publié le 21/06/2014 à 06h00



Deschamps va s’efforcer de modérer l’enthousiasme.© PHOTO 
PH. AFP








C
'est une soirée où tout lui a réussi, avec des choix tactiques et de joueurs payants, sûrement au-delà de ses attentes. Sans vouloir « s'enflammer » après ce large succès, le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps a toutefois reconnu hier soir « qu'une force se dégage » de son groupe. Quelle est votre analyse après cette superbe performance ? Didier...


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© PHOTO 
Deschamps va s’efforcer de modérer l’enthousiasme.


PH. AFP








C
'est une soirée où tout lui a réussi, avec des choix tactiques et de joueurs payants, sûrement au-delà de ses attentes. Sans vouloir « s'enflammer » après ce large succès, le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps a toutefois reconnu hier soir « qu'une force se dégage » de son groupe. Quelle est votre analyse après cette superbe performance ? Didier...

Deschamps: "Si ça n'avait pas marché, vous m'auriez démonté..."

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Didier Deschamps maître tacticien ? Contre le Honduras, le sélectionneur des Bleus avait eu raison en titularisant Griezmann en pointe pour, à base de passes courtes et de jeu au sol fait de vivacité, contrecarrer le jeu physique des Honduriens, face à la Suisse, s'il a choisi d'aligner Giroud dans l'axe et Benzema à gauche, c'est là encore en raison du jeu de l'adversaire. "Si je l'ai fait pendant les matches de préparation (face à la Jamaïque, ndlr), ce n'était pas par hasard, je n'ai pas eu l'idée pendant la nuit, a-t-il expliqué après la nette victoire de ses joueurs (5-2). Je l'ai fait pour mettre en difficulté l'adversaire, pour avoir Olivier en point de fixation et Karim dans la zone droite de la Suisse car c'est le côté qui attaque le plus et où il y a de l'espace, Karim en a bien profité." Le choix a été payant mais Deschamps a tenu à relativiser ses mérites, lâchant aux journalistes: "Ca a marché. Mais si ça n'avait pas marché, vous m'auriez certainement démonté, à juste titre."

Mondial 2014 - Équipe de France : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de Deschamps
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Publié le 21/06/2014 à 20h11 , modifié le 21/06/2014 à 20h25 par 
SudOuest.fr avec AFP


Le sélectionneur faisait face à la presse, au lendemain de la belle et large victoire française face à la Suisse (5-2). Il a évoqué l'état d'esprit du groupe et plusieurs cas particuliers
Didier Deschamps avait le sourire au lendemain de la large victoire de son équipe© PHOTO 
AFP FRANCK FIFE








A
u lendemain de la large victoire française contre la Suisse vendredi (5-2), Didier Deschamps s'est présenté face à la presse pour revenir sur ce succès et faire le point sur les différentes questions qui entourent les Bleus. Voici ce qu'il faut retenir de ses propos :

• Bonne ambiance et humilité
  

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"Le socle ce sont les résultats mais depuis le début de la préparation, on a un groupe qui est là, concentré sur ce qu'il fait. Je leur donne des moments de liberté mais il n'y a pas une séance où un joueur a traîné des pieds, ils ont tous un objectif commun. Si j'interviens c'est que c'est déjà trop tard pour eux. Je suis vigilant. Mais ils sont lucides et il y a l'humilité nécessaire. Ils se parlent, se chambrent, c'est très agréable de travailler dans ces conditions. Ils y prennent aussi beaucoup de plaisir. Ils vivent bien ensemble. C'est un cliché mais c'est le cas. Mais si sur le terrain on n'en touche pas une, ça ne va pas le faire non plus"
 
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• Sakho sans doute forfait contre l'Équateur
  

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Mamadou Sakho n'a pas terminé le match contre la Suisse : il a été remplacé à la 66e minute en raison d'une élongation à la cuisse. Pourra-t-il tenir sa place contre l'Équateur mardi prochain ? "Aujourd'hui je ne peux pas dire non, je n'ai pas de nouvelles (concernant la durée de l'indisponibilité de Sakho, ndlr) mais ça me semble difficile à partir du moment où il a eu un petit problème hier (vendredi). En quatre jours, ce sera peut-être juste", a expliqué Deschamps.
 
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• Varane à l'honneur
  

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Le sélectionneur s'est montré élogieux à propos de Raphaël Varane et Mathieu Valbuena. Au sujet du premier, il a déclaré : "Il y a des joueurs qui à 30 ans n'ont pas de maturité mais lui à 21 ans est calme. C'est un joueur hors catégorie par rapport à son âge. Il est calme, serein, ça se voit sur son visage. Comme en plus, il n'est pas embêté avec le ballon dans les pieds, c'est quelque chose d'agréable aussi pour un défenseur au-delà de savoir bien défendre."
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• Pogba remplaçant ? "Pas une sanction"
  

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Passé près du carton rouge contre le Honduras dimanche dernier, Paul Pogba était remplaçant face à la Suisse. "Ce n'est pas une sanction par rapport à ça, a déclaré Deschamps. C'est un choix par rapport à Sissoko, qui est très bien. Il n'a pas le même registre, il a des qualités différentes. Paul a un énorme potentiel, j'ai confiance en lui. Après il y a la réalité du haut niveau, il faut être à fond. Il l'a vu hier, il est bien entré. Il est jeune mais ce n'est pas un handicap."
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Mondial-2014 - France - Deschamps: "Ne pas se voir plus beau qu'on ne l'est" (SONDAGE)
Le 21 juin à 09h58 | Mis à jour il y a 20 heures
Didier Deschamps savoure mais ne veut pas s'enflammer. PHOTO/AFP ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Sans vouloir "s'enflammer" après le large succès contre la Suisse (5-2) au Mondial-2014, le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps a reconnu vendredi qu'"une force se dégage" de son groupe.
Quelle est votre analyse de ce match?

"C'est une très bonne soirée pour nous. Pendant 75 minutes, on a mené 5-0 face à une bonne équipe suisse, on a mis une grosse pression au milieu et avec des attaques rapides. On leur a fait mal avec une animation offensive différente."
Cette victoire va faire parler en France. Comment ne pas s'enflammer?
"Je ne veux pas freiner ce qu'il y a autour. Parce que pendant longtemps, on a essayé de bousculer les gens pour leur demander de nous encourager. Mais en interne, on ne s'enflamme pas. On a six points, on a marqué 8 buts. On est très efficace et on aura un 3e match pour assurer notre 1re place."
Vous considérez-vous désormais comme un favori du Mondial?
"Il ne faut pas se voir plus beau qu'on ne l'est. Qui aurait pu penser que le Costa Rica aurait 6 points? J'ai vu le match Pays-Bas - Australie, il n'y avait pas tant de différence que ça. On a bien négocié nos deux premiers matches, c'est très bien mais il y a d'autres équipes performantes aussi. En 8e de finale, ce sera une autre compétition."
Qu'avez-vous pensé de la nouvelle belle performance de Benzema?
"Karim est dans une très grande forme. Il est bien sur le plan athlétique, il a une joie de vivre qui fait plaisir à voir. C'est un joueur de top niveau mondial. Il est dans la continuité de ce qu'il fait avec nous depuis novembre. Avoir un joueur aussi efficace, c'est très important."
Vous avez changé de ligne offensive. C'est bien d'avoir deux options aussi performantes...
"Si je l'ai fait pendant les matches de préparation, c'est que je savais que ça pouvait marcher. Mais si ça n'avait pas marché, vous m'auriez peut-être démonté."
Quel a été le tournant du match?
"Il y a eu plusieurs moments. Même si ça se vérifie moins dans cette Coupe du monde, l'équipe qui prend l'avantage au score a de grandes chances de gagner le match. Tout est important, le fait de rentrer à la mi-temps avec 3-0 nous donnait de la marge."
Quel est le potentiel de cette équipe de France?
"On est compétitif. Après, tout dépendra de l'adversité. On l'avait aujourd'hui et on a répondu présent. La Suisse n'est pas 6e nation Fifa par hasard. Elle a des joueurs de qualité. On les a mis en difficulté, on a passé ce test, mais il y en aura un autre dans cinq jours (l'Equateur). L'impression du moment est plus que positive, mais il faut relativiser. Dans cinq jours, ce sera encore une bataille."
Peut-on comparer cette équipe avec celle de 1998?
"On ne peut pas comparer. Chaque vestiaire et chaque joueur est différent. J'ai un groupe appliqué, concentré dans le travail, un état d'esprit qui est là. Ils ont envie de le maintenir. C'est une aventure commune, une force se dégage. Cela ne garantit pas le succès, mais dans ce genre de compétition, la force collective est très importante."

[size=36]Mondial/France: Deschamps et l'art du contrôle [/size]
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[size][size]Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps dirige l'entraînement de ses joueurs au stade Santa Cruz, le 22 juin 2014 à Ribeirao Preto[/size]
Michel Platini joueur ne cessait de dire que dans le foot le plus important c'est le contrôle; pour Didier Deschamps sélectionneur aussi le contrôle est primordial, celui du ballon, certes, mais surtout celui qu'il exerce sur l'environnement de l'équipe de France au Mondial.
Si le groupe "vit bien", selon l'expression employée communément par les joueurs, il le doit, outre aux résultats actuels, largement au sélectionneur qui l'a constitué le 13 mai dernier. Celui-ci a évidemment tiré les enseignements du barrage retour contre l'Ukraine, mais également ceux de la déroute à l'aller à Kiev et de deux années passées à la tête des Bleus.
A ce titre sa décision forte a été d'écarter l'élément perturbateur Samir Nasri, au talent évident mais au caractère potentiellement néfaste au collectif, sans que personne n'y trouve à redire quoi que ce soit.
Le sélectionneur n'a pas d'état d'âme dès qu'il s'agit d'insuffler le bon état d'esprit et de le préserver.
Pour le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, "il est à la fois proche des joueurs, dur quand il convient de l'être, mais régulier". Le management à la mode Deschamps est avant tout une question de dosage.
Ainsi, sur la question potentiellement sensible pour l'image des Bleus de l'utilisation des réseaux sociaux juste avant et pendant la Coupe du monde, il a joué la carte de la responsabilisation, en autorisant ses joueurs à s'exprimer par cette voie, avec pour règle "de faire attention au contenu". Au final, les nombreux selfies témoignant de la bonne humeur ambiante dans le groupe augmentent son capital sympathie auprès du public.
Deschamps a forcément un avis, mais il n'est pas toujours définitif. Mathieu Valbuena en est la preuve, lui qui a longtemps bataillé du temps de l'Olympique de Marseille pour "rentrer dans ses petits papiers". Au final, le meneur de poche a même su convaincre le patron de lui donner les clés du jeu des Bleus.

- Autorité naturelle -
Si le Marseillais constate que DD "arrive à mobiliser, à concerner tout le monde, à tirer de chaque joueur le meilleur", Olivier Giroud en donne la raison: "On a beaucoup de respect pour sa carrière, pour ce qu'il a accompli en tant que joueur et entraîneur, ça lui donne une grande crédibilité et une grande légitimité à nos yeux."
[/size][size][size]Didier Deschamps (c) échange avec un arbitre à la fin du match des Bleus face à la Suisse dans le Groupe E, le 20 juin 2014 à l'Arena Fonte Nova à Salvador de Bahia[/size]
L'autorité naturelle du sélectionneur lui permet cette emprise sur son groupe sans que celui-ci s'en trouve étouffé. La moindre frustration est tuée dans l'oeuf, comme justement celle du Gunner, déçu de n'avoir pas débuté contre le Honduras, mais qui est revenu plus fort contre la Suisse avec un but et une passe pour sa première titularisation.
La maîtrise tactique de Deschamps remporte de fait l'adhésion de tous, même celle de la presse avec laquelle il maîtrise également les débats.
Au traditionnel jeu du chat et de la souris que se livrent généralement un sélectionneur et les journalistes à propos de la composition d'équipe du lendemain, DD a montré qu'il contrôlait la situation dans ce Mondial.
Sa façon de brouiller les pistes lors des deux séances d'entraînement précédant le match contre la Suisse (5-2) lui a permis de titulariser Sissoko à la place de Pogba sans que personne n'ait pu anticiper cette décision. Affront supplémentaire, Sissoko savait depuis la veille qu'il jouerait et rien n'a filtré.
Si son contrôle semble de tous les instants, une faille peut toutefois apparaître comme lorsque le médecin des Bleus Franck Le Gall a lancé la polémique des seringues avec son confrère du Bayern Munich après le forfait de Franck Ribéry. Dès lors, à sujet brûlant, communication fermée.
Si, de l'intérieur, Mathieu Debuchy se félicite d'avoir en Deschamps "le sélectionneur idéal, car on peut échanger beaucoup avec lui", de l'extérieur la presse s'interroge jusqu'à quel point son contrôle agit.
"Mais je ne suis pas là avec un joystick (manette de jeu) pour télécommander" les joueurs, s'agaçait-il récemment, alors qu'il lui était demandé si les manifestations de joie collective après les buts de son équipe résultaient de consignes de sa part.[/size]