TOULOUSE FOOTBALL CLUB

L1. Au moins, le TFC a retrouvé une défense d'attaque


Publié le 09/02/2014 à 08:09 | 1

Ligue 1 (24eJ). Si, contre Saint-étienne (0-0), les Toulousains ont pu pécher devant, ils se sont bien rassurés derrière.

Tabanou-Aurier, duel attendu, a plutôt tourné à l'avantage du Téféciste. La patte gauche du Forez a frappé 3 fois au but, sans succès, cependant que le droitier de feu a failli marquer à 2 reprises./ Photo DDM, Michel Viala




E n plus du meneur Didot, les 2 excentrés Aurier et Akpa Akpro devront purger leur match de suspension automatique (3 avertissements en 10 rencontres), mardi soir au Stadium, face à Bastia*. Dommage, car la maison violette avait retrouvé une belle assise défensive - validée par une 6e partie en L1 où elle aura su préserver sa cage inviolée. Des 3 centraux aux 2 pistons sans oublier la sentinelle, passage en revue de la troupe té-féciste avec l’œil forcément avisé de son entraîneur Alain Casanova.
-> SPAJIC, le nouveau roc
Abdennour étant parti voguer sous bannière monégasque, le Serbe apparaît comme son remplaçant désigné en tant qu’insubmersible. Une vraie force de la nature, l’ex’ de l’étoile Rouge de Belgrade ! Ceux qui ont déjà eu l’occasion de l’apercevoir torse-nu, peuvent témoigner de ses belles tablettes abdominales. Suspension, match reporté, l’international U21 n’avait plus joué depuis la victoire en terre girondine du 11 janvier (1-0/ 20e et 1re journée retour). «Contre les Verts, constate Casanova, si Uros a pu logiquement manquer de rythme, il s’est montré solide au poste.» Alternative intéressante, Uros Spajic a été essayé cette semaine à l’entraînement défenseur central latéral gauche…
-> ZEBINA, patron de retour
Au dernier match avant la trêve (19eJ, 21 décembre : TFC-Guingamp 0-0), l’ancien Turinois avait mis la barre haut. «En toute humilité, disait-il, en dehors de Thiago Silva au PSG, je ne vois personne qui me soit supérieur en L1…» Depuis, le libero a aligné 4 titularisations d’affilée et se sent «de mieux en mieux». Solide à Bordeaux, agressif devant Monaco, autoritaire à Marseille, il s’est même osé, avant-hier, à d’aucuns ballons longs pour sauter les lignes. «Jon’ a sorti un très bon match. Surtout, analyse son coach, il a été en perpétuelle recherche de supériorité numérique afin de ne pas laisser les deux autres centraux en un contre un. J’ai apprécié.» Bref, si on image, le diesel Jonathan Zebina est bien lancé !
-> YAGO, dur sur l’homme
Bon nombre de coaches auraient renvoyé le capé burkinabè sur le banc après sa prestation au Vélodrome le week-end passé. Pas Casa qui se justifie : «Chez nous, il n’est pas question de condamner un joueur sur une action (débordement en puissance de Gignac qui aboutit au 2e but de l’OM). En dehors d’une erreur en début de partie (main, 5e = jaune), Steeve a été costaud avec le meilleur joueur de l’ASSE dans sa zone : Hamouma.» Moralité : même avec l’arrrivée de Dusan Veskovac, Steeve Yago n’a pas dit son dernier mot.
-> AGUILAR, placé gagnant
En bon Sud-Américain, l’international colombien aime aller au mastic comme on dit. La tendance est nette depuis 2 rencontres. Dans cet esprit, il remplace Capoue. Dans son jeu de position, idem. Le mentor des Violets opine du chef : «Abel qui en plus met beaucoup d’intensité dans tout ce qu’il réalise, sait parfaitement se situer. Il n’a pas son pareil pour casser tactiquement les offensives. Oui, c’est une excellente recrue.» Un Abel Aguilar qui risque de prendre encore davantage de valeur après le Mondial…
-> AURIER, un piston à 3 poumons
Sergio commence à être connu, par conséquent surveillé tel le lait sur le feu. «Christophe Galtier redoutait nos plongées dans le dos de ses latéraux. Il avait prévu de verrouiller les côtés et, dissèque le tacticien haut-garonnais, d’y amener beaucoup de densité. On a eu moins d’activité dans les couloirs, même si Serge fut présent en seconde mi-temps (2 tirs de l’éléphant de Côte-d’Ivoire aux 51 et 60).» Où s’arrêtera Serge Aurier ?
-> AKPA AKPRO, la surprise du chef
Piston gauche à Nantes (succès 2-1, 14/12, 18eJ), le coup d’essai ressemblait déjà à un coup de maître pour JD : 1 but. Face à Sainté, le néo-Ivoirien a récité la même (bonne) partition. «Il a été tout simplement très précieux dans le point pris» résume sans détour Casanova.
* Match reporté de la 22e journée pour crues de la Garonne. à 20h30 et sur beIN SPORTS 1.

---

Quel piston droit vs Bastia ?
Serge Aurier l’indiscutable titulaire et Jean-Daniel Akpa Akpro qui a déjà occupé ce couloir à 9 reprises, absents, Pavle Ninkov encore en repri-se (fracture métatarse au pied droit) - qui occupera le flanc droit après-demain mardi devant les Corses du nord ?
C’est la question du moment et le casse-tête des 3 jours qui séparent du match Alain Casanova. Interrogé par nos soins hier midi, l’entraîneur du TFC n’a pas botté en touche : «Un milieu qui s’excentrerait ?… Nous verrons mais je préfère un spécialiste du poste car le rôle est vraiment contraignant. On a des jeunes.» à l’image de Dany Maury et Ilias Hassani, les 2 y ayant déjà évolué en préparation. Pa. D.

Boucher : «Avec Ali, on se tire la bourre»

 10/02/2014 à 08:21 | 2

dans les filets

Vendredi, Zacharie Boucher a été solide et rassurant dans ses cages./ Photo DDM, M.V.




Premier match au Stadium et aucun but encaissé. À la sortie des vestiaires, vendredi soir, Zacharie Boucher, le gardien de but du TFC, a livré ses impressions.
Êtes-vous satisfait du match nul ?
On va s’en contenter. À mon sens, c’est un bon point pris. On a été solide défensivement face à une équipe costaude et on a réussi un match sérieux.
Ce résultat n’arrange rien au suspense du Championnat ?
Franchement, ça, on s’en fout un peu. Ce n’est pas notre souci. Notre problème à nous, c’est la performance sur le terrain. Ce soir, on peut être fiers de nous. Étant ambitieux comme on l’est, on aurait espéré mieux mais il faut rester réaliste par rapport à la situation de la rencontre.
Pour votre part, vous n’avez pas eu grand-chose à faire mais vos interventions étaient bonnes…
J’essaye d’apporter ce que je sais faire. Contre Marseille, j’étais un peu tendu. Je n’ai pas pu trouver le relâchement nécessaire. Aujourd’hui, ça m’a souri. Maintenant, c’est à moi de continuer sur ma lancée.
Vous faites aussi preuve d’une certaine maturité et vous n’hésitez pas à vous exprimer sur le terrain.
Ce n’est pas moi qui suis plus mature que les autres, c’est mon poste qui veut ça. Mon rôle est de replacer tout le monde derrière quand il y a un peu trop d’euphorie.
Vous ne craignez pas de rester bloquer dans le ventre mou du classement ?
Pas du tout. Il y a des matches où on a beaucoup d’occasions, et on ne les met pas au fond. Après, on est frustrés. Ce soir, ce n’est pas du tout le cas. On n’a pas eu beaucoup d’occasions. Saint-Étienne non plus. C’était un peu la bataille du milieu de terrain.
Est-ce que vous avez eu l’impression d’affronter un candidat à la C1 ?
Oui, forcément. C’est une bonne équipe avec des supers joueurs. Ils essayent de bien défendre et de contre-attaquer fort. On était prévenus par rapport à ça. On savait qu’avec Hamouma ça allait super vite. Tabanou peut frapper de n’importe où. On a fait en sorte que leur soirée soit la plus pourrie possible.
Pour votre 2e match en Ligue 1, ça fait du bien de ne pas prendre de buts ?
C’est clair que pour moi c’est bien. Je suis un peu égoïste mais c’est un contentement personnel. J’étais déçu contre Marseille d’en avoir pris 2 sans beaucoup de travail à faire. Aujourd’hui, je n’en prends pas. Donc c’est cool.
Vous arrivez en milieu de saison dans un club avec un gardien apprécié du vestiaire. Comment vivez-vous cela ?
Très bien. Je félicite et je remercie Ali (Ahamada) pour son professionnalisme. On se tire un peu la bourre à l’entraînement. C’est normal. Il y a de la concurrence. Mais à côté de ça, quand c’est jour de match, il m’accompagne au maximum et il est derrière moi.
C’était votre 1er match au Stadium, comment avez-vous trouvé l’ambiance et les supporters ?
C’est un bon public. Il n’y a pas beaucoup de monde mais ceux qui sont là, au moins, ils sont derrière nous. J’étais habitué un peu à ça au Havre. Je remercie les supporters et les fans du Tef pour ce soir. Si on produit ce match-là, c’est parce qu’ils poussaient.
Comment abordez-vous la réception
de Bastia ?
Ça ne va pas être évident de rejouer mardi. On va essayer de récupérer le mieux possible. C’est un concurrent direct. C’est là où il faut prendre des points. On a été solides ce soir en ne concédant aucun but. Maintenant, il faut vraiment prendre des points contre Bastia.

---

Le satisfecit de Casa
«à Marseille il n’avait pas eu de chance en encaissant un but très rapidement (7e) mais s’était remis en jeu tout aussi vite, décrypte l’entraîneur du TFC Alain Casanova. Face à Saint-étienne, pour sa deuxième apparition, il n’a là-aussi pas été énormément sollicité. N’empêche : il a bien fait ce qu’il avait à effectuer. J’aime beaucoup ses prises de balle - très nettes. Ensuite, il affiche une belle détermination. Zach’ est également dynamique, notamment dans ses relances. Même s’il a un peu vrillé 1 ou 2 dégagements au pied : la pression de la L1 ! Après, il est très présent dans le dos de sa défense. Est-ce qu’il sera titulaire mardi ? Pour l’instant, il répond à nos attentes…» Pa. D.

Les nouveaux Violets au crible

ligue 1. 24e journée. Si le gardien Zacharie Boucher a déjà joué 2 matches, les 2 autres recrues n'ont pas encore porté le maillot toulousain. Mise en bouche.

Dominik Furman./ Photo DDM, Michel Viala




Ils ne devaient pas être actifs sur le marché, à l’arrivée ils ont recruté 3 joueurs tout en laissant partir l’une de leurs plus belles valeurs marchandes. Ah… petits coquins, les dirigeants toulousains ! Résultat : derrière Sochaux (5 arrivées) et Monaco (4) - le premier cherche à éviter la descente, le deuxième à rivaliser avec le PSG pour le titre -, le Toulouse FC est le club qui a enregistré le plus de renforts lors du mercato. à égalité avec Saint-étienne, Rennes et Nantes. Sûrement, également, qui en a retiré le meilleur pactole. Faisons les comptes, d’après nos estimations. Côté rentrées : 13M€ pour Abdennour moins 10% à l’étoile du Sahel où Président Olivier Sadran l’avait acheté, soit 1,3, donnent 11,7M. Côté dépenses : 2,7 (Furman) + 1,5 (Boucher) + 0,8 (Veskovac) = 5M. Moralité, la «plus-value» est de 6,7M€. Pas mal, sachant que les investissements sont à ranger dans la case «longue durée» : 3 ans et demi pour le goal du Havre et le central serbe de Berne, 1 an de plus pour le milieu polonais de Varsovie. Y’a pas à dire : au TFC, le président sait faire !

---

Dominik Furman
Pour la petite histoire, celui qui est considéré comme l’espoir N°1 dans son pays, avait déjà failli rallier les bords de Garonne cet été. L’affaire avait capoté d’un point de vue financier, et le Parisien Clément Chantôme de débarquer en prêt…
Ce qu’en dit Alain Casanova.-«C’est tout d’abord sa polyvalence extrême qui nous a plu, dit le coach. Pensez donc : Dominik peut jouer 6, 8 ou encore 10. Bref, c’est le milieu tout-terrain par excellence. Je développe : au Legia, il évoluait le plus souvent défensif dans un système avec 2 milieux en base, devant la défense ainsi, soit dans le 4-2-3-1 soit en 4-4-2 à plat. Je le vois bien également en relais car il a une grande faculté pour se projeter ; il s’agit d’un franchisseur de lignes, quoi, comme on dirait chez nos cousins du rugby ! Enfin, il ne dépareille pas non plus en 9 et demi au sein d’une attaque à 2 têtes. En clair : il pourrait suppléer tout à la fois Aguilar ; Didot, Chantôme, Trejo, Regattin ou Sirieix ; Ben Yedder encore.
» En dehors de son profil, ses qualités techniques très au-dessus de la moyenne, sont à louer : il présente, notamment, une belle passe longue. Il a aussi un gros volume de jeu, de la vista et excelle dans les coups de pied arrêtés.»
Notre avis. Une fois qu’il se sera adapté aux exigences (physiques, principalement) du Championnat, Dominik Furman apportera à n’en pas douter un vrai «plus» à l’entrejeu du TFC.
Sa fiche
Né le 06/07/92 à Szydlowiek (POL); 21 ans, droitier 1m81-72kg.
Interna., 2 sél.
Club précédent :
Legia Varsovie
-> maillot N°13

---

Dušan Veskovac
Dans son ancienne équipe, il était estampillé meilleur joueur. Carrément. Pas vilain pour primo un arrière et deuzio des Young Boys qui restent en course - actuels 2es à 5pts - pour disputer le titre à Bâle et au Grasshopper Zurich !
lCe qu’en dit Alain Casanova.- « Il s’agit d’un vrai défenseur, relève le technicien téféciste, c’est-à-dire qu’il met énormément d’impact dans tout ce qu’il réalise. Puis - la précision n’est pas inutile - Dusan n’a pas de côté préférentiel dans la charnière centrale, puisqu’il a déjà aussi bien joué axial droit qu’évolué à gauche. Outre un grand sens de l’anticipation, il aime le duel ; il affiche un potentiel assez conséquent au niveau de la récupération. Après, sa première passe est également fort intéressante, y compris sous la pression. Oui, sa remontée de balle nous a vraiment frappés.
» Sinon, il est à l’aise avec le ballon, très propre, relativement sobre. Physiquement ce n’est pas un monstre, une force de la nature comme peut l’être son compatriote Uros Spajic, néanmoins il en impose parce qu’il a de la taille. Surtout, pour terminer, sa détermination et son envie de réussir ne se traduisent pas que par des mots. à l’entraînement, il se donne.»
Notre avis. On ne connaissait pas Spajic, on voit ce que cela peut donner. à regarder les séances de Dusan Veskovac cette semaine, on ne devrait pas être déçu non plus au TFC.
Sa fiche
Né le 16/03/86
à Kruševac (SER);
27 ans, droitier
1m87-82kg.
Club précédent :
Young Boys Berne (SUI)
-> maillot N°22.

Abdennour : «Je n'oublierai jamais le TFC»


Lui est parti

Aymen tout sourire mardi lors de sa présentation à l'ASM./ Photo AFP




Une option d’achat estimée à 13M€ qui sera automatiquement levée en fin de saison, lui garantissant de séjourner sur le Rocher jusqu’en juin 2018. Le dernier jour du mercato (31 janvier), à 5min de la dead line (23h55), Toulouse et Monaco se sont mis d’accord sur le transfert du central tunisien Aymen Abdennour, 24 ans, 1m87-84kg. Interview-hommage.
Aymen, ça y est : vous voilà dans une autre galaxie !
Tout à fait. Merci. Monaco est vraiment un grand-grand club. Pour moi, c’est l’un des tout meilleurs au monde qui fait, je dirais, partie du Top 10.
Fin prêt ?
J’ai quitté Toulouse avec une petite contracture au quadriceps gauche, à un endroit un peu plus haut par rapport à l’élongation face à Guingamp juste avant la trêve. Je devrais en avoir encore pour une semaine. Sinon, naturellement, j’ai hâte d’entrer dans le vif du sujet. Je suis excité.
Mais vous allez devoir vous faire une place aux côtés
des deux monstres Abidal
et Carvalho…
Bien sûr. Ce sont des messieurs. Je les respecte énormément. Je pense apprendre en accéléré rien qu’à l’entraînement. Et si M. Ranieri fait appel à moi, ce sera un honneur.
On imagine que c’est la qua-si-certitude de jouer la Ligue des champions l’an prochain qui vous a alléché, non ?
évidemment. Je crois que c’est un rêve pour n’importe quel joueur. Personnellement, je considère la C1 comme la plus exigeante compétition sur le Vieux-Continent.
Allez, vous ne pouvez y échapper : quels souvenirs garderez-vous du TFC ?
Franchement, que du bonheur ! J’y aurai pris beaucoup d’expérience, de qualités athlétiques aussi, même de technique. Sans parler du sens tactique de la L1.
Avez-vous eu le temps de faire vos adieux ?
Oui. Je suis passé à l’aéroport juste avant que l’équipe n’embarque pour Marseille. Le coach m’a dit que j’allais leur manquer. Alain Casanova fut mon grand frère, un père. Je n’oublierai jamais le TFC.

TFC : gagner pour ne pas stagner !



Publié le 11/02/2014 à 08:30 | 6

FOOTBALL. Match en retard - 22e journée. Toulouse accueille Bastia ce soir pour un match dans le ventre mou du classement.

TFC : gagner pour ne pas stagner !





Après le nul face à Saint-Étienne et des couleurs retrouvées en défense, le TFC entend bien démontrer ses qualités offensives face à un SC Bastia encore sonné par la débâcle à Marseille.
Annulé puis reporté, le match opposant le TFC au SC Bastia aura bien lieu ce soir sur la pelouse du Stadium, plus menacé par un débordement de la Garonne. Et même si deux matches ont eu lieu entre-temps, la situation au classement est similaire. Les Violets (11e) devancent les Corses, uniquement à la différence de buts… les deux équipes ayant 30 points chacune.
Mais entre les retours, les nouveaux blessés (des deux côtés) et les suspendus, les effectifs ne sont plus les mêmes. Et la concurrence se fait de plus en plus rude.
1. Bastia : des individualités au service d'un collectif
Ce week-end, les hommes de Frédéric Hantz étaient à Marseille. Et ils sont revenus avec une lourde défaite dans les bagages (0-3). Un résultat accentuant un peu plus leurs difficultés à l’extérieur mais un élément qui ne rassure pas Alain Casanova, le coach du TFC, à l’idée de les recevoir. «C’est une équipe qui montre son potentiel à domicile et il est important.» En effet, le club corse se classe actuellement 5e du classement à domicile.
Une performance qui s’explique par un effectif étoffé. «Ils ont des arguments avec des joueurs d’une certaine expérience et un vécu des grands clubs européens. Et des jeunes comme Boudebouz (forfait), Khazri et Yatabaré qui sont, pour moi, de très haut niveau.» En parlant d’individualité, Landreau, blessé au mollet, ne sera pas de la partie ce soir.
2. Ça pousse derrière !
Les Téfécistes ne devraient pas manquer de motivation ce soir. En plus d’avoir l’envie d’allier le résultat à la manière, ils sont exhortés au meilleur d’eux-mêmes par leurs poursuivants. Et «Casa» en a bien conscience. «On s’aperçoit que, derrière, l’écart se resserre. Les équipes du bas gagnent. Valenciennes revient aussi. D’autres ne lâchent rien à l’image d’Ajaccio. Donc si on veut aménager une fin de saison pour atteindre cet objectif du maintien et éventuellement finir dans la première partie de tableau, il faut prendre des points.» Notamment à domicile. Domaine dans lequel le Tef pèche un peu (16e du classement).
3. Un objectif commun
Adversaire direct des Violets, le club corse se déplace avec l’intention de prendre des points pour atteindre, au plus vite, son objectif. «Je pense qu’ils doivent avoir le même objectif principal que nous, c’est-à-dire se maintenir.» Mais pas que… «Puis s’ils continuent sur cette dynamique en restant irréprochables à domicile, et en prenant quelques points à l’extérieur, ils finiront sans doute dans les dix premiers

Il faut vraiment capitaliser»


Publié le 11/02/2014 à 08:28 | 1



«Il faut vraiment capitaliser»





Au TFC depuis bientôt dix ans, Pantxi Sirieix n’a jamais été un titulaire indiscutable mais il reste un pilier de cette équipe. Il pourrait cependant profiter des nombreuses absences pour se faire une place dans le onze de départ dès ce soir, contre Bastia.
Le contexte de ce match est particulier avec le report. Comment abordez-vous la rencontre ?
Cela reste un match difficile. À la maison, on sait que les équipes jouent regroupées. Qui plus est, Bastia vient de prendre une petite claque à Marseille donc ils vont vouloir se racheter et prendre des points.
Un bon résultat vous permettrez d’espérer une fin de saison plus sympa…
Tout à fait. On a vraiment besoin de capitaliser. On fait de bons matches mais au niveau comptable, ça ne suit pas. Une petite série de 2 ou 3 victoires nous projetterait dans la première partie de tableau et nous permettrait de vivre une fin de saison excitante.
Est-ce qu’il y a des Bastiais à surveiller plus que d’autres ?
Non pas vraiment. On sait que c’est une bonne équipe à domicile mais avec des difficultés à l’extérieur. Il faudra rester vigilant, se concentrer sur notre jeu et être plus efficace.
Vous avez connu Djibril Cissé à Auxerre, son retour est un peu difficile…
Il faut qu’il s’adapte à un nouveau contexte et à ses nouveaux coéquipiers mais, sincèrement, je ne me fais pas de soucis pour lui. C’est un joueur avec un gros mental. Un sacré compétiteur. J’espère juste qu’il attendra encore un match pour marquer un but et lancer sa saison.
Qu’est-ce qu’il va falloir faire pour l’emporter ?
Tout simplement emballer le match. Mettre beaucoup d’intensité. Être fort offensivement mais aussi défensivement. Ils ont un gros pouvoir offensif. Donc il faut bien mettre les sécurités mais réussir à se lâcher, lâcher nos coups, et tenter notre chance. Il faut persévérer et mettre les occasions au fond. Ça va bien finir par payer.


Vous n’avez plus été titulaire depuis le 8 décembre, c’est une frustration pour vous ?
Je ne vais pas dire le contraire… mais on sait qu’il y a du monde. Le club a recruté aussi au mercato. Mais c’est la loi du milieu et du sport de haut niveau. Il faut s’accrocher. Je connais mon rôle. Je sais que je ne suis pas un titulaire indiscutable.
Justement, avec toutes ces absences, vous pourriez être titulaire ce soir ?
Oui mais il y a d’autres joueurs aussi. Clément Chantôme va revenir d’ans l’entrejeu. Après, c’est les choix du coach.

Le SCB attendu au tournant par Toulouse
Publié le mardi 11 février 2014 à 10h29   

Jean-Louis Leca assure
Partager
[url=javascript:void(0)][/url]

0







Toulouse n'a plus gagné depuis quatre matchs dans son Stadium. Et par tous ceux qu'il a fortement déçus samedi au stade Vélodrome pour avoir concédé une large défaite sans s'être battu.
Le SC Bastia se déplace à Toulouse à 20h30 au Stadium.
Les groupes probables
Toulouse FC : Boucher, Maury, Spajic, Zebina, Sylla, Chantome, Braithwaite, Ben Yedder, Yago, Aguilar, Trejo
Remplaçants : Ahamada (g), Veskovac, Hassani, Rodrigues, Furman, Siriex.
SC Bastia :Cissé, Khazri, Cahuzac, Palmieri, Leca, Modesto, Ilan, Yatabaré, Romaric, Diakité
Remplaçants : Samuel (g), Sablé, Harek, Achilli, Krasic, Ba, Bruno.
Repères
Toulouse FC | 11e - 30 points
- Général : 7 victoires, 9 nuls, 7 défaites, 23 buts pour, 28 contre.
- Domicile :15 points pris sur 33 possibles. 3 victoires, 6 nuls, 2 défaites, 11 buts pour, 12 contre.
- Meilleur buteur : Braithwaite et Ben Yedder (6)
- Tendance : N, V, D, N, N
SC Bastia | 12e - 30 points
- Général :8 victoires, 6 nuls, 9 défaites, 27 buts pour, 34 contre.
- Extérieur : 4 points pris sur 36 possibles. 4 nuls, 8 défaites, 10 buts pour, 27 contre.
- Meilleurs buteurs : Romaric et Khazri (4)
- Tendance : N, D, V, V, D

Casanova : «Cauchemardesque»
Alain Casanova, le coach de Toulouse, battu (1-3) par Bastia au Stadium mardi en match en retard de la 22e journée, a pointé des carences «de qualité et d'intensité» dans le jeu de ses joueurs.

16partages Tweeter Partager Partager

16partages Tweeter Partager Partager

20
a+ a- imprimer RSS


«Il va falloir prendre la douzaine de points qui nous manque pour le maintien.» (L'Equipe)



Alain Casanova (entraîneur de Toulouse) : «C'est dommage de ne pas avoir marqué les premiers. On prend ensuite ce deuxième but juste avant le repos qui nous fait mal alors que nous avions eu le mérite de revenir. On a montré trop peu de qualité et d'intensité pour leur poser des problèmes. Il aurait fallu être beaucoup plus mobiles. C'est une soirée cauchemardesque qui nous fait mal. Une victoire nous aurait permis de basculer dans la première partie du classement. Maintenant, il va falloir prendre la douzaine de points qui nous manque pour le maintien.»

TFC : la totale

Publié le 12/02/2014 à 03:51

ligue 1. 22e journée (match en retard). Ils devaient gagner, ils ont perdu - en plus avec la manière, si on peut dire. Aïe, aïe, aïe…

Opération rachat, obligatoire, ce week-end.
Troisième défaite des Toulousains au Stadium, agrémentée de 2 buts dans les arrêts de jeu, un penalty plus un carton rouge. Rien ne va plus dans les rangs violets !
D eux mois et demi. Ça commence à faire… Depuis le 30 novembre et le fameux 5-1 devant Sochaux (15eJ), Toulouse n’a donc plus gagné à domicile. Hier, avant le coup d’envoi, les protégés de Casanova restaient sur 1 petite victoire et 3 nuls contre 1 défaite sur les 5 dernières rencontres en Championnat ; après, il faut rajouter 1 revers de plus - à la maison. Où, décidément, les Téfécistes n’y arrivent plus (pas ?).
Pis, ils ont «offert» sur un plateau ou presque leur premier succès en dehors de leurs bases à des Bastiais qui ne s’attendaient sûrement pas à pareille fête. Qui n’en demandaient pas tant, en tout cas.
La faute à qui ? quoi ? Toujours difficile à chaud, naturellement, de tirer les enseignements ou des plans sur la comète. N’empêche que pas grand-chose n’a fonctionné chez les Toulousains hier soir, devant l’une des plus faibles assistances de la saison (les absents, cette fois, auront eu… raison) et sous un crachin soutenu qui n’arrangea rien à l’affaire.
Pas de prise de vitesse dans les couloirs (ah… quand Aurier n’est pas là), un entrejeu manquant singulièrement de punch et de liant (Didot le donneur de tempo également absent), des nerfs à mieux maîtriser (carton rouge de Chantôme). Sans oublier le zeste de chance qui ne fut pas non plus au rendez-vous : montant de la recrue polonaise Furman dès l’entame (4).
«Il aurait fallu ouvrir le score» stigmatisera après-coup Alain Casanova. Un entraîneur haut-garonnais qui ne cacha pas en conférence de presse les trop nombreux manques de son équipe : «Intensité, qualité, mobilité, disponibilité.» Avant de résumer d’un seul trait : «Une soirée cauchemardesque, oui.»
3-5-2 vs 3-5-2
Bref, dès le début, on sentit que ça allait s’avérer compliqué. Fortement contrarié par la gifle reçue à Marseille samedi (0-3), son homologue Frédéric Hantz avait choisi pour contrer le désormais célèbre 3-5-2 made in Téfécé, de présenter un dispositif… identique. Faire le coup de l’arroseur arrosé. «Nous restions sur une très mauvaise copie à l’OM, explique le coach bastiais, aussi j’avais décidé de tout mettre en œuvre pour casser le rouleau compresseur que peut être le Tef.»
Et ça a plutôt bien marché puisque sur leur premier tir de la partie, les insulaires font jackpot (0-1, 11e). Néanmoins, à ce moment-là du match, les Téfécistes semblent - au moins - encore fringants devant. Une attaque où Casanova a décidé en même temps de donner une nouvelle chance à Ben Basat de faire souffler Ben Yedder, en difficulté vendredi devant Saint-étienne (0-0). L’égalisation lui donne raison. Si l’avant-centre israélien marque, il est aussi à l’origine de l’action en ouvrant parfaitement sur Braithwaite (1-1, 25e).
Après, le tournant est très certainement le dernier corner de la première période (1-2, 45+1). Ce qui, forcément, change considérablement la donne.
Même le passage aux vestiaires du Président Sadran n’y fit rien !
Trop diminué, le Téfécé
Avec les suspensions de Didot, et Aurier, nous l’avons déjà souligné, mais aussi d’Akpa Akpro, les Violets n’avaient pas toutes leurs armes pour percer le double-rideau du Sporting.
Et pourtant, Casanova essaya tout : troquant son 3-5-2 en 4-4-2 à l’entrée de Ben Yedder puis passant en 4-3-2 suite à l’expulsion de Chantôme.
Y’a des soirs où rien ne va.
Vivement samedi à Lorient pour une revanche collective…

Gourcuff (FC Lorient) : «Jouer le TFC, c'est affronter un gaucher»

 14/02/2014 à 10:53 | 5

Après leur cinglant revers mardi au Stadium face à Bastia (1-3), les Toulousains enchaînent demain avec un délicat déplacement à Lorient.

Gourcuff pendant la manche aller à Toulouse le 25 septembre : sa troupe s'était inclinée 0-1.



Battus mais pas abattus, les Téfécistes ? On va vite le savoir a-vec un voyage «coton» chez les Merlus, ce week-end, qui n’ont perdu au Moustoir que devant l’OM. Leur tacticien hors-pair Christian Gourcuff lance le match.
Doyen des entraîneurs de L1 en terme de longévité dans un même club devant… Alain Casanova (*), Christian Gourcuff, 58 ans, n’est pas né du dernier crachin breton. Samedi soir, il dirigera son 358e match en élite. Avec autant de «passion dévorante», dit-il. Le professeur (de maths) donne la leçon technico-tactique…
Christian, vous avez dû regarder avec attention Toulouse-Bastia…
Pas tant que ça. Déjà, car il y avait 3 absents de marque dans les rangs téfécistes (Aurier, Didot, Akpa Akpro suspendus) ; ensuite, parce que le déroulé du match fut trop contraire aux Violets. J’ai surtout travaillé sur leur rencontre face à Saint-étienne (0-0).
Pas d’enseignements à en retirer, donc ?
Franchement, non. Puis l’environnement était vraiment spécial : un engouement faible dans les tribunes, des conditions de jeu rendues difficiles par la pluie continue. De toute façon, un match reporté reste particulier…
La gifle reçue par le TFC, bon ou mauvais présage pour vous ?
En général, on n’aime pas trop jouer un adversaire qui sort d’une déconvenue. On peut toujours craindre une reprise en main, redouter une réaction d’orgueil. En tout cas, s’en réjouir ou faire preuve d’un excès de confiance serait une sacrée erreur.
Lorient qui n’a pu évoluer à Bordeaux dimanche, va se présenter tout frais.
Oh... si on veut. Depuis un petit moment, en raison de la météo, nous éprouvons des difficultés pour nous entraîner. Même sur synthétique. En Bretagne, la pluie et le vent on connaît, mais là ça dure. Vous pouvez dire aux Toulousains de prévoir bottes et ciré !
Quoi qu’il en soit, votre formation traverse une bonne passe, non ?
Après avoir connu un autom- ne à tout le moins délicat. Avec beaucoup de joueurs majeurs blessés, une perte de confiance, un calendrier pas très favorable ; et, résultat, la question de survie qui obligatoirement s’est posée à un instant donné.
Quelle est votre ambition ?
Nous n’avons pas d’objectif en terme de place. Le maintien reste à assurer - le plus tôt possible ; histoire de ne pas se faire peur et pouvoir aborder le restant de la saison avec sérénité. Ce qui est évidemment appréciable.
Venons-en au Tef. Que pensez-vous du désormais célèbre 3-5-2 à la sauce Casanova ?
Beaucoup de bien. Puisque j’ai un faible pour les équipes qui ont de la personnalité. Soit un schéma bien défini : le groupe mûrit, progresse et les éléments qui le composent, également de manière concomitante.
D’aucuns observateurs disent que pour contrarier ce 3-5-2, il faut bloquer les couloirs.
Cette solution est par trop simpliste. En effet : si vous jouez dans le dos des excentrés, ils reculent et de facto le dispositif a tôt fait de se muer en 5-3-2. Moralité : vous vous retrouvez devant un coffre-fort à percer ! A contrario, lorsqu’ils sont bien 5 dans l’entrejeu, la pression sur le camp d’en-face s’avère forte. Et les Toulousains se montrent très dangereux à la transition offensive…
Concrètement, pourquoi nombre de clubs craignent de se frotter à un tel dispositif ?
C’est comme quand, au tennis, tu affrontes un gaucher. On n’aime pas parce que primo nous ne sommes pas habitués, c’est perturbant. Deuzio, cela suppose une qualité technique nettement supérieure. Et le TFC, avec le Colombien Aguilar, ne s’est pas trompé dans son recrutement. Pareil avec Braithwaite. Ou encore Trejo.
Qui n’est pourtant pas décisif !
Il me fait penser à l’ancien Marseillais Lucho González ou au Parisien Pastore. Des joueurs qui adorent le redoublement de passes ; ils ont besoin d’énormément de mouvements autour d’eux. D’où leur souci, que j’appelle monorythme. Maintenant, c’est aussi aux autres à s’adapter. Et...
Oui…
Pour en finir avec le 3-5-2, j’avoue que la tentation m’a démangé. D’ailleurs, j’étais passé aux actes. J’ai évolué avec Lorient en 3-4-1-2 au début des années 2000 puis en 2005. Deux périodes courtes qui correspondaient à deux idées clairement identifiées à l’époque : une volonté offensive globale d’abord, un choix plus personnel ensuite visant à mettre dans des conditions optimum Stéphane Pedron alors qu’il n’é-tait plus un joueur de débordement. Le but était de le placer derrière notre duo des 9.
Eh alors ?
Je me suis vite résolu à abandonner. Je trouvais que l’animation s’en trouvait stéréotypée. Les déplacements bridés. Moins de liberté pour chacun, moins de fluidité, moins de créativité.
Bon, on a compris : vous ne dérogerez plus de votre sacro-saint 4-4-2...
Le plus rationnel et le plus souple. Que ce soit dans l’occupation de la largeur, l’application de la zone, la rapidité pour passer d’une phase à une autre. Et si tout défenseur, milieu et attaquant a pouvoir d’exprimer ses qualités, le code n’en reste pas moins collectif.
Tiens, un mot sur le 4-4-2 losange en vogue à Lyon, Monaco ou encore Marseille.
Qui ressemble peu ou prou au mien lorsqu’on attaque, Alain Traoré se projetant. à mon sens, c’est l’OL qui maîtrise le mieux cette organisation. L’ASM a un souci sur les ailes avec Rodriguez qui repique trop dans l’axe. Tandis qu’à l’OM, ça reste flou : il est illusoire de changer d’option à chaque fois que le succès n’est pas là.
Quid du 4-3-3 de Blanc ?
Mouais… je ne suis pas convaincu. Cavani est utilisé contre-nature.
Et Cabaye, pour l’heure, cantonné sur le banc !
Absolument. Laurent Blanc pourrait adopter le 4-4-2, il ne perdrait en rien la possession.
(*) 10 ans et 7 mois pour le Morbihanais, 5 ans et 8 mois pour Casa.

---

Chantôme et Spajic en salle d'attente
Une surprise et une convocation, hier soir, au menu de la Commission de la LFP. On s’attendait à ce que l’organe disciplinaire statue sur l’exclusion de Clément Chantôme, mardi, contre Bastia (2 jaunes) «pour des paroles un peu ironiques» dixit son entraîneur Alain Casanova plus tôt dans la journée, finalement le cas du milieu prêté par le PSG ne sera examiné que lors de la séance de jeudi prochain - eu égard
à la proximité du match. Con-séquence : le staff du TFC ne saura pas, avant le milieu de semaine, s’il pourra compter sur son joueur, automatiquement suspendu ce week-end, pour la réception du… PSG. Bref, pas l’idéal pour Casa. Averti pour un tacle sur le Stéphanois Benoît Trémoulinas (79e), vendredi passé, le central toulousain Uros Spajic a lui été convoqué en date du 6 mars suite au rapport de visionnage.
Enfin, Djordjevic (FCN) a écopé de 3 matches ferme, Bisevac (OL) de 2 et Tiéné (MHSC)
d’1.


Pour lire cet article

L1. Trois points mérités pour des Violets à réaction

25e journée. à 10 contre 11, Toulouse s'est imposé, hier à Lorient, et voit enfin son objectif de maintien d'un peu plus près.

Wissam Ben Yedder vient d'égaliser : Didot (g.) et Veskovac sont tout à leur joie. Deux autres réalisations vont suivre./ Photos AFP




Il fallait au moins ça ! Hier soir, au Moustoir, les Violets n’étaient vraiment pas en terrain conquis.



. D’une part à cause du gazon, synthétique, bien arrosé et donc fusant, d’autre part par l’adversaire… Un FC Lorient bien décidé à prendre les trois points. Ce sont d’ailleurs les hommes de Christian Gourcuff qui mettent le pied sur le ballon en premiers. Bien plus à l’aise sur leurs appuis que les Toulousains. À l’image de Spajic qui glisse en intervenant sur Aliadière et manque de causer l’ouverture du score plus rapidement que prévu (4). Heureusement, Veskovac, pour sa première, veille au grain.
Si les premières minutes sont lorientaises, la 24e est à l’avantage des hommes d’Alain Casanova. Traoré fauche le pied gauche d’Aguilar et écope d’un carton rouge direct.
En infériorité numérique, Lorient est loin d'abdiquer
Malgré sa supériorité numérique, le TFC a bien du mal à contenir l’attaque orange. Si bien qu’il cède sur un énième corner. Un but de la tête du capitaine du soir : Lautoa (en larmes), qui vient couper la trajectoire d’un coup de pied de coin frappé par Jouffre (1-0, 41e). Son troisième chez les Merlus. Son premier cette saison. Un coup dur pour les Violets qui commencent à être de plus en plus imprécis dans la dernière passe. Même Trejo s’emmêle les pinceaux (44) et offre un nouveau contre à Lorient. Sans conséquence aucune.
À la pause, les statistiques avancent une rencontre équilibrée avec une possession légèrement à l’avantage du TFC (52/48). Mais le nombre de fautes (10 contre 3) prouve bien que c’est Lorient qui a tenté le plus.
La pause a requinqué le TFC
Au retour des vestiaires, les Toulousains sont bien plus entreprenants qu’à l’entame de match. Aurier, comme à son habitude sur ses dernières prestations, prend les choses en main et tente sa chance en filant à la limite du hors-jeu (47). Mais Audard est à la parade.
Akpa Akpro y va aussi de sa frappe de loin (57), en vain… À l’heure de jeu, Aurier (encore lui) centre pour Ben Yedder trop court pour reprendre. La frappe d’Akpa Akpro, venue de nulle part, est déviée. Heureux au point de penalty, Ben Yedder récupère de la tête pour crucifier Audard, impuissant (1-1, 59e).
Sentant le vent tourner, Alain Casanova prend l’option offensive et fait rentrer Ben Basat à la place de Trejo (60). Un changement payant quelques minutes plus tard. Akpa Akpro, sur l’aile gauche, centre. Ben Yedder contrôle et passe le ballon en retrait pour Aurier qui croise son tir du droit et fait trembler les filets d’Audard (1-2, 73e).
Le Moustoir prend peu à peu le bouillon. En témoigne le nombre d’occasions de Toulouse (14 tirs contre 9 pour Lorient). Dans le plus religieux des silences, Braithwaite met fin au suspense. Dans la profondeur, le Danois se joue de Gassama et contourne ensuite Audard pour la mettre au fond (1-3, 80e). La messe est dite. Après de nombreuses déceptions, le TFC concrétise enfin son beau jeu et réalise une bonne opération au classement. Avec la défaite de Bastia contre Monaco, il se retrouve 10e avec un point d’avance sur l’adversaire du soir.

---

Le chiffre : 3
Actions décisives pour Wissam Ben Yedder. La dernière fois que l’avant-centre de poche téféciste (replacé N°10 à l’entrée de Ben Basat et la sortie concomitante de Trejo), avait réalisé un «triplé», c’était le 30 novembre face à Sochaux (5-1, 15eJ). Mais là, c’était 3 buts.

---

Les joueurs au crible
Aurier et Ben Yedder dansent le tango
Boucher (13/20).-Dommage que l’ancien Havrais ait raté sa sortie aérienne sur le corner de Jouffre (1-0, 41e). Car pour le reste, ce ne fut pas loin d’être parfait. D’entrée devant Monnet-Paquet (6). Puis s’y reprenant en deux fois pour repousser un coup franc vicieux, au sol, d’Aliadière (29). Et en 2e, une frappe de Monnet-Paquet (85).
Veskovac (11).- Première pour le dernier renfort toulousain. On l’annonçait sobre et propre, ça s’est vérifié dès les premières minutes : sauvetage sur Aliadière (4).
Spajic (11).- Le boss, hier, en l’absence du capitaine Zebina. Solide au poste.
Yago (12).- On se souvient que l’an pas-sé le Burkinabé n’avait pas été à la fête sur le synthé du Moustoir. Là, cela s’est beaucoup mieux passé avec un retour en catastrophe au point de penalty pour chiper le ballon à Aboubakar (52).
Aguilar (11).- Bien malgré lui, il aura énormément pesé dans les débats puisque provoquant l’expulsion - justifiée - d’Alain Traoré (24e). Sinon, c’est aussi lui qui décale idéalement Aurier pour un tir dégagé du pied par Fabien Audard (47).
Aurier (15).- Quelle caisse encore, hier soir ! Son vis-à-vis Guerreiro a dû en cauchemarder… S’il doit égaliser après avoir dribblé le gardien (45+1), Sergio ne se manque pas sur le caviar de Ben Yedder (1-2, 73e). Dans tous les bons coups.
Didot (11).- Belle activité comme d’accoutumée, un peu de déchet néanmoins.
Trejo (11).- Discret, l’Argentin. Une déviation à signaler, pour Aurier qui va se présenter en duel avec le portier du FCL (45+1). Remplacé par BEN BASAT, peu en vue.
Akpa akpro (12).- Un centre décisif involontaire pour Ben Yedder (1-1, 59e), une avant-dernière passe sur le 2e but (1-2, 73e).
Ben Yedder (16).- Un but (1-1, 59e), 2 offrandes (1-2, 73e ; 1-3, 80e). C’est clair : WBY s’est plié en 3. Pour lui, le synthétique reste fantastique ! Remplacé par SIRIEIX, qui participe ainsi à la 5e victoire à l’exter.
Braithwaite (13).- Maladroit, exceptionnellement, à l’entame (8, 9, 20), l’attaquant danois s’est magnifiquement repris - avec maîtrise et sang-froid - pour esquiver le goal et clore les débats (1-3, 80e).
Fiche
Lorient 1 - TFC 3
MT : 1-0.
Stade Yves-Allainmat (synthétique), spectateurs : 14.875.
Arbitre : M. Alexandre CASTRO, assisté de Stephan Luzi & Sébastien Denis/temps additionnel : 4’(1+3).
Pour Lorient : Lautoa (41).
Pour Toulouse : Ben Yedder (59), Aurier (73), Braithwaite (80).
LORIENT : Audard - Gassama, L. Koné, Lautoa (cap.), R. Guerreiro - Jouffre (S. Diallo, 77), Bourillon (Azouni, 82), Al. Traoré, Monnet- Paquet - V. Aboubakar, Aliadière (Barthelmé, 64).
Entraîneur : Christian Gourcuff.
Avertissements : Bourillon (64, tacle irrégulier sur Didot dans le rond central), Gassama (81, déséquilibre d’Aurier) ;
Exclusion : Traoré (24, tacle par derrière sur le pied gauche d’Aguilar).
TOULOUSE : Boucher - Veskovac, Spajic, Yago - Aguilar - Aurier (cap.), é. Didot, Trejo (Ben Basat, 60), J.-D. Akpa Akpro - Ben Yedder (Sirieix, 87), Braithwaite.
Entraîneur : Alain Casanova.
Avertissements : Aguilar (27, tacle irrégulier sur Jouffre), Ben Basat (69, semelle sur la cheville de Bourillon).

---

Les buts
41e : Ouverture du score de Lautoa sur un corner de Jouffre. Le capitaine prend le dessus sur Aurier et place sa tête au premier poteau (1-0).
59e : Ben Yedder égalise de la tête. À l’origine, un centre d’Aurier repris par Akpa Akpro. Le ballon, dévié, revient sur Ben Yedder au point de penalty (1-1).
73e : Aurier donne l’avantage au TFC d’une frappe croisée du droit. Passe décisive de Ben Yedder (1-2).
80e : But de Braithwaite. Bien servi par Ben Yedder, il prend le dessus sur Gassama, crochète Audard et marque (1-3).

---

Ils ont dit…
Alain CASANOVA : «Le fait que l’on se retrouve en supériorité numérique, change beaucoup de choses. Soixante-dix minutes à un de plus, c’est un match différent. Mais, mise à part notre entame où l’on est un petit peu mis en difficulté, je pense qu’avant l’expulsion, on était bien, on leur causait des problèmes. Le but de retard nous frustre énormément. Cependant j’ai senti l’équipe avoir envie de se révolter. Je pense que l’on mérite, sur notre deuxième mi-temps, la victoire.»
Christian GOURCUFF : «Le carton rouge a des incidences directes sur le déroulement de la partie. On a déjà une équipe qui, dans la récupération du ballon, est déficiente. à 10, c’était difficile, même si on a réussi à marquer avant la mi-temps. Sur le plan physique, on a eu du mal après la pause.»
Etienne DIDOT : «Après leur rouge, nous n’avions pas le droit d’encaisser un but de la sorte, en plus juste avant le retour aux vestiaires ! C’était dur à avaler. Heureusement, nous n’avons pas paniqué, avons posé notre jeu et c’est passé ! (pour profiter de notre supériorité numérique) Nos deux joueurs de côté sont bien montés d’un cran, ils sont allés sur les latéraux adverses et sont devenus quasiment des ailiers. Voilà.»
Wesley LAUTOA : «Nous avons trop reculé, trop subi ; le résultat m’apparaît logique.»

Découvrez la musique choisie par les supporters pour chaque but du TFC

Publié le 18/02/2014 à 17:01, Mis à jour le 18/02/2014 à 17:04 | 5



Ben Yedder, Didot et Veskovac vont-ils faire résonner "Jump Around" au Stadium dès dimanche contre le PSG ?




Les supporters du TFC ont tranché. A chaque but des Violets "Jump around" de House of Pain résonnera dans les travées du Stadium.
Le 9 janvier, le Toulouse Football Club a lancé, en partenariat avec Deezer, un grand vote afin de déterminer quelle musique sera jouée quand les hommes d'Alain Casanova marqueront un but. Cinq titres avaient été présélectionnés. Les votes, très serrés, ont été clôs lundi soir. Selon le site du club haut-garonnais, les voix séparant les deux premiers morceaux se comptent sur les doigts d'une main.
Finalement, c'est "Jump around" du groupe de Los Angeles House of Pain qui s'est imposé avec 30,5% des voix, devant Nougayork de Claude Nougaro (30,1%). Get Ready for this de 2 Unlimited termine troisième avec 21% des suffrages. Helix de Justice (13,5% des votes) est quatrième Alexandrie Alexandra de Claude François cinquième (4,7%).

L1. TFC-PSG : impossible serait-il toulousain ?


l26e journée. Match de gala, en début d'après-midi, dans un Stadium municipal rempli au maximum de sa capacité.

L1. TFC-PSG : impossible serait-il toulousain ?




Un exploit. Si Toulouse venait à terrasser, tout à l’heure, l’équipe qui a impressionné toute l’Europe cet-te semaine en Ligue des champions en allant humilier le Bayer Leverkusen 4-0, il n’y aurait pas d’autre expression pour qualifier sa performance.
Voici les raisons d’y croire.
Jouer un match de Coupe.
«Je vous vois venir, sourit Alain Casanova, vous allez me demander si on peut les battre… Je vous répondrai que l’exploit est toujours possible. Comme en témoigne très souvent la Coupe de France. Alors oui, poursuit l’entraîneur toulousain, si on en vient à être au maximum de nos possibilités et qu’eux, au contraire, soient dans un jour un petit peu plus difficile. Après, il peut également y avoir des circonstances, des faits de jeu… »
à l’image de la saison passée au Stadium (1er février / 23eJ : 0-4). Sauf que ce fut en défaveur du TFC : premier but entaché d’une position de hors-jeu du centreur Lavezzi (0-1, 4e), exclusion juste avant le repos de M’Bengue pour 2 jaunes en 13 minutes (39e). Voire au match aller, cette année (28 septembre/ 8eJ : 0-2), «que j’ai revisionné, précise Casa. On leur avait posé des problèmes mais cédé sur deux actions je dirais litigieuses». Rappel : ouverture du score de Marquinhos, à 4min de la pause, avec l’aide du genou droit de Yago (41) ; break sur un penalty (79) qui n’y était pas de Spajic sur Cavani - l’arbitre Saïd Ennjimi s’excusera après-coup ! Sans parler de la réduction du score de Ben Yedder, refusée pour une position de Ben Basat devant Sirigu (90+3). «Mais, reprend le coach du Téfécé, comparer serait une erreur : le PSG n’est plus du tout le même. à l’époque, il était en phase de rodage ; il manquait des joueurs.» Clin d’œil, Paris s’est fait sortir par le voisin Montpellier en… Coupe de France, justement !
Trouver le juste milieu
Comment procéder contre le meilleur entrejeu d’Europe ? C’est l’équation proposée aux Toulousains, ni plus ni moins. Faire le hérisson - attendre derrière puis frapper devant - ou jouer son va-tout - proposer un bloc haut qui presse et empêche. Au vrai, les deux, mon capitaine. «Par rapport à ce que l’on fait habituellement, à notre philosophie, reconnaît le technicien haut-garonnais, là on est bien obligés de tenir compte de l’adversaire. Il y a des équipes qui attendent, se prennent 70-75% de possession et finissent par craquer. D’un autre côté, il y en a qui se portent davantage vers l’avant, étirent plus leurs lignes et se retrouvent prises aussi en contres.» Alors ?
«C’est une question d’équilibre, et il faudra se maîtriser. Parce que courir derrière le ballon crée de la frustration. Cependant, une fois récupéré, il nous sera interdit de le rendre. Et... » Oui… «Dans un second temps, dans les moments où on aura le monopole, nous devrons jouer notre jeu. Ne pas tergiverser. être nous-mêmes, en résumé. Car il ne s’agira pas de subir toute la partie. Même si, je le répète, on s’attend à avoir beaucoup de temps faibles et eux forts.» «Vont-ils prendre des risques, s’interroge pour sa part Laurent Blanc. Attendons de voir ce qu’ils mettent en place au niveau du jeu… » Un entraîneur francilien qui, souvenons-nous, avait vertement critiqué le TFC à l’aller : «C’est malheureux de venir au Parc et d’attendre de prendre un but pour commencer à se livrer…» Les Téfécistes n’ont pas dû oublier.
Compter sur la chance
Après l’aspect athlétique et la bagarre technico-tactique, place au 3e chaînon - manquant : le domaine mental. «N’oublions pas un point essentiel en sport et au foot : la réussite. Je ne suis pas croyant, conclut Alain Casanova, par conséquent je ne vais pas aller brûler un cierge ! Mais j’ose espérer qu’une petite étoile va veiller pour nous…»
L’horaire, également, pourrait perturber les Galactiques de la capitale (tout est bon à prendre). En tout cas, le coup d’envoi à 14 heures leur déplaît. «Nous n’avons jamais joué à cette heure, pointe Laurent Blanc ; pour moi, ce n’est pas idéal.» Non, surtout que le seul revers en Championnat recensé par le Paris-SG, mercredi 4 décembre, à Annecy contre l’évian/T.-G. (0-2 / 16eJ), l’avait aussi été en match décalé…

---

Boucher : «Ibra, c'est pas Valbuena !»
Quatre matches, 6 buts encaissés, une copie vierge (sans en prendre). Tel est le bilan chiffré pour Zacharie Boucher, nouveau N°1 du Toulouse FC. Impressions et expressions de l’ancien Havrais, international Espoirs (4 sél.), 21 ans, 1m81-78kg, débarqué au mercato et chaud pour le show face au PSG.
Zacharie, votre prestation personnelle à Lorient samedi dernier fut votre plus aboutie, non ?
Je pense que je monte en puissance, oui. Et je commence vraiment à m’adapter à l’équipe, c’est sûr. Car je manquais de repères dans ce schéma à 3 défenseurs qui est désormais le mien, ici à Toulouse.
Concrètement, qu’est-ce que ça change ?
Il faut jouer derrière ta ligne défensive, quasiment comme un libero. Tu es obligé de couvrir plus d’espaces, notamment sur les côtés forcément. C’est la volonté du coach.
Venons-en à l’actualité brûlante, Paris…
Je ne vais pas vous mentir : bien sûr qu’il s’agit d’une date que, joueur, on coche sur le calendrier. Après, il ne faut pas se dire que l’on va rencontrer une des plus grosses formations d’Europe… On doit se préparer comme pour n’importe quelle autre rencontre.
Vous devez être excités quand même !
Sereins, plutôt. Gardons la tête froide. Le match c’est dimanche à 14 heures, pas avant. Il n’est pas question de le jouer dans la semaine.
Pour vous, Zacharie Boucher, le PSG après l’OM, c’est le choix du roi…
(sourire) Disons que j’ai la chance d’avoir une formation accélérée.
Sinon, on suppose que vous avez regardé avec attention la démonstration parisienne en Allemagne.
Naturellement. Gagner à Leverkusen, déjà ; ensuite, 4 à 0, c’est pas mal, non ? Mais je me répète, peut-être : la L1 est une autre compétition.
Zlatan reste Zlatan, en revanche…
C’est vrai.
Alors, comment appréhendez-vous les sorties, en l’air entre autres, face au géant suédois ?
J’avouerais que je ne me suis pas posé la question, je devrais sûrement… N’empêche : mon idée reste qu’il faut se concentrer sur ce qu’on sait faire, plutôt que sur l’adversaire. Parce que la seule chose qu’on maîtrise, c’est nous !
On insiste…
Allez, on ne joue pas contre Ibra comme contre Valbuena. Je ne veux pas insinuer par là que l’un est meilleur que l’autre ; cependant, l’un est un peu plus grand que l’autre (rires).
Justement, vous n’hésitez pas à prendre des balles aériennes !
Un gardien moderne se doit de soulager au maximum sa défense.
«Au moins, je ne me dégonfle pas»
Et parfois ça ne marche pas comme le but concédé sur corner au Moustoir…
ça passe ou ça casse. Je ne suis pas exempt de tout reproche, je le reconnais. Sinon je suis jeune, pas expert en la matière, et - surtout -je ne me dégonfle pas. J’ai le mérite d’y aller.
Assurément, le plus dur pour un goal.
Absolument. Avec cette masse de personnes devant vous. Nous, gardiens, devons coordonner nos déplacements avec ceux des défenseurs et ceux des attaquants. Sans oublier la balle et ses différentes trajectoires…
Dernière question : vos modèles ?
Mandanda et Lloris, bien sûr. J’ai toujours eu un faible pour Buffon, aussi. Je n’oublie pas Sirigu non plus, très rassurant - ce qu’on nous demande en premier lieu.

---

Ces trois-là vont faire la paire
Il n’y a pas de secret : l’équipe qui remporte les duels, généralement l’emporte tout court. C’est la loi du genre. Le TFC-PSG d’aujourd’hui, 26e du nom, ne dérogera pas à la règle. Et les mano a mano de fleurir aux quatre coins du terrain. Le plus difficile, finalement, aura été de n’en choisir que 3…
-> SPAJIC/IBRAHIMOVIC, à couteaux tirés : L’affrontement que tout le monde attend, sans doute, entre un Serbe dur au mal et un Bosniaque tout autant (Zlatan le Suédois a la double nationalité). à l’aller, le combat des chefs avait déjà valu son pesant de cacahouètes. Le Toulousain raconte. «Ibra parle beaucoup, il touche aussi. C’est normal, son obsession est le but ; et il essaye de déstabiliser son défenseur par tous les moyens. Je me rappelle qu’après un contact, sourit Uros, Zlatan m’avait marché dessus. Il m’avait dit : ’’Eh oh, c’est bon, c’est rien. Alors, tu te relèves !’’ Comment prendre cet avant-centre au marquage ? Je crois, glisse le central, que face à celui que je considère comme le meilleur attaquant non pas seulement en France mais également en Europe, l’arrière doit anticiper. C’est la seule solution. Parce qu’il est tellement costaud qu’une fois qu’il s’est octroyé le ballon, il est bien difficile de le contrer.» Pour être optimistes, signalons que le roi Ibra n’a scoré que 2 fois en 3 matches de L1 contre le TFC et n’avait pas su trouver le chemin des filets en septembre…
-> AURIER/MAXWELL, à tire-d’ailes : La bombe face à la force tranquille, en somme. Autrement formulé : Super-Ser-ge versus rassurant Brésilien. Là encore, ça promet… des étincelles. Quand bien même le piston droit téféciste ne détient plus - seul - la palme (ou plutôt la couronne puisque c’est… Aurier) du défenseur le plus prolifique de notre Championnat. L’international ivoirien a été «rattrapé» pas plus tard que vendredi soir par la 5e réalisation du latéral gauche monégasque Layvin Kurzawa. En chiffres, donc : 3 buts et 4 passes pour Aurier, 5 réalisations et 2 offrandes pour Kurzawa. L’éléphant à confesse : «Mon boulot, c’est d’abord d’être performant derrière. Devant, on a suffisamment d’armes pour faire la diff’.» L’Auriverde en écho : «Contre nous, met en garde l’arrière gauche, tout le monde est à 100%. Voire plus. Il s’agira de rester très concentrés.»
-> DIDOT/VERRATTI, entre chefs d’orchestre : Reste à savoir qui tiendra la baguette - bien que dans cette entreprise, Trejo côté Violets et Thiago Motta pour les Rouge et Bleu donnent bien davantage qu’un coup de main. En attendant, le Breton comme l’Italien n’ont pas leur pareil pour donner le tempo, déclencher un pressing, haranguer leurs petits camarades. «Marco est un joueur impressionnant, dit étienne Didot. Comme ses deux habituels compères au milieu, Motta et Matuidi, il ne perd aucun ballon, fait jouer autour de lui, oriente la manœuvre dans ses grandes largeurs. S’il est agaçant… Il peut le paraître, mais il est tellement agréable à regarder.»

---

En clôture (21 heures, Canal+), Lille reçoit Lyon avec pour objectif d'écarter un adversaire direct pour la 3e place.
Le podium dans leurs viseurs
René Girard, entraîneur de Lille (4e avec 45 points), entend bien creuser l’écart sur ses poursuivants de plus en plus nombreux et menaçants. Cette réception de Lyon (à 5 longueurs) est donc l’occasion idéale «pour se donner de l’air».
Comment avez-vous senti vos joueurs cette semaine après le match nul arraché à Évian (2-2) ?
On dit toujours que l’on récupère mieux quand on a des résultats positifs. Le match nul à Évian en est un. En allant chercher l’égalisation à la dernière minute, c’est forcément bon pour le moral. Ça va mieux, on le ressent dans le travail quotidien. Dans la semaine, on a travaillé sérieusement. Tout le monde s’est investi à fond. Il n’y a jamais eu de problème majeur dans le groupe mais il nous manquait un peu de réussite en ce début d’année.
Quand on reçoit Lyon, la motivation est-elle naturelle ?
Cela ne va pas être un petit match ! C’est le genre de rendez-vous qui permet de rattraper les lacunes mentalement, si besoin en est. Quand on voit l’affiche, c’est sans doute bête à dire, mais c’est peut-être plus motivant que d’aller jouer à Évian dans des conditions difficiles. C’est le genre de matches qu’on attend toute la saison. On parle de Paris, Monaco, Marseille… mais Lyon aussi, on l’attend avec beaucoup d’envie et de détermination.
L’objectif sera-t-il de défendre votre 3e place à tout prix ?
C’est l’un des éléments de la rencontre, oui. On peut parler d’un match à six points. D’où l’importance de faire un résultat positif. On a vu toute l’attention qu’ont pu mettre les Lyonnais pour préparer ce match. C’est un rendez-vous important. Ce serait bien de se donner de l’air, d’avoir une marge par rapport à un concurrent direct.
Garde veut recoller à la tête...
Avec la victoire de Marseille contre Lorient, Lyon (qui accuse actuellement un retard de 5 points sur Lille) semble dans l’obligation de gagner ce soir. Pour Rémi Garde, cette rencontre est importante mais la suite l’est tout autant.
Comment abordez-vous ce déplacement à Lille ?
Il est important dans la course que nous menons pour recoller au peloton de tête. C’est un match important comme il y en aura d’autres ensuite. Ce sera disputé. Le Losc possède une équipe difficile à bouger. L’objectif de cette semaine était de récupérer et de retrouver les joueurs, laissés à Lyon pour s’entraîner et suivre des soins, en meilleure forme physique. C’était la seule possibilité d’arriver frais à Lille. L’idée est d’essayer d’obtenir le meilleur résultat possible. Dans un match, il faut savoir gérer un point mais, comme Lille je pense, nous ne jouerons pas pour chercher un nul. On commence toujours une rencontre pour gagner.
Vous pouvez revenir à 2 points de Lille alors que vous avez eu jusqu’à 15 points de retard. Envisagiez-vous de combler une telle différence ?
On n’écarte jamais rien. Tout est possible dans le football. Il ne faut s’interdire de rien. À l’époque, nous avions peut-être touché le fond et nous pensions surtout à gagner le match qui suivait. Nous sommes maintenant dans une assez belle série que les joueurs ont envie de poursuivre. Ils sont motivés pour cela.
Quelle est la principale difficulté face à Lille ?
Le Losc est très solide. Il possède la meilleure défense du championnat avec Paris. Sur la 1re moitié de saison, il a développé un très bon football. Il peut changer de système et compte sur un entraîneur qui a fait ses preuves. Ce sera une forte opposition pour nous et j’espère que nous pourrons répondre.

TFC-PSG. Just Fontaine : «Avec Toulouse on ne sait jamais»

Publié le 23/02/2014 à 03:49, Mis à jour le 23/02/2014 à 08:17



Just Fontaine. /Photo DDM, archives




Personnage emblématique de la ville rose et de l’Équipe de France, Just Fontaine est aussi le premier entraîneur de l’histoire du Paris Saint-Germain. Avec son franc-parler habituel, l’homme aux 13 buts inscrits en phase finale de Coupe du monde livre son analyse.
Vous êtes certainement le plus Parisien des Toulousains ! Qu’est ce que cette rencontre représente pour vous ?
C’est toujours des matchs particuliers. J’aime la ville de Toulouse, mais il ne faut pas oublier que je suis le tout premier entraîneur du PSG ! Je suis attaché aux deux clubs, je dois avouer que cette opposition m’ennuie un peu. Je ne souhaite la défaite pour personne, mais si une équipe gagne je serai heureux pour elle.
Que pensez-vous de l’équipe d’Alain Casanova ?
J’en pense du bien ! Toulouse est, selon moi, à sa place actuellement. C’est une équipe incompréhensible ! Ils sont capables d’aller gagner à Lorient, de prendre un point à Monaco et de perdre 3 buts à 1 contre Bastia ! C’est dommage cette irrégularité ! On ne sait jamais à quoi s’attendre avec eux. Cependant, ils ont de très bons joueurs de ballon, notamment Étienne Didot. C’est une perle rare, il pourrait être dans une équipe plus forte.
Avez-vous un souvenir particulier qui vous revient pour ce TFC/PSG ?
Oui, mais ce n’est pas une rencontre entre les deux équipes ! À l’époque où j’entraînais le PSG, on jouait un barrage pour accéder en division 1. En gagnant, on a empêché l’US Toulouse de monter ! J’étais bien embêté, je ne voulais pas passer pour un vendu, mais c’est la loi du sport !
Ce PSG est-il le plus fort que vous ayez connu ?
Oui je pense. Avec Ibrahimovic et Cavani, ils sont très compliqués à jouer. C’est le meilleur Paris que j’ai vu !

---

TFC-PSG : à guichets fermés à 14 heures
C’est certainement l’événement de la saison à domicile pour les supporters Haut-Garonnais. Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva et les autres stars parisiennes affrontent les Violets à partir de 14 heures. Alors que la rencontre se déroulera à guichets fermés, la communication du club prodigue quelques conseils pratiques pour ce qui devrait être un joli spectacle.
Au niveau des transports, la direction toulousaine incite les supporters sans place de parking à utiliser les transports en commun. La nouvelle ligne de tramway (arrêt le plus proche : Croix-de-Pierre) et une navette gratuite permettront de se faire déposer à quelques pas de l’entrée du Stadium. Un parking à vélo sera également mis à disposition (Entrée Est et Ouest). À partir de midi, les amoureux du ballon rond pourront accéder à la Bodéga afin de s’y restaurer, tandis qu’une fête foraine sera organisée sur le parvis du Stadium. De quoi ravir petits et grands donc.
Rappelons que c’est aujourd’hui que la musique de célébration de buts «Jump Around» devrait être inaugurée. «Elle ne sera diffusée qu’en cas de buts toulousains», rappelait Rémi Denjean, le community manager toulousain, en début de semaine. «Plus vite on l’entendra, mieux ce sera. J’espère que Salvatore Sirigu ne sera pas dans un grand jour», conclut tout sourire Dorian, un inconditionnel des Pitchouns !

---

Les animations
Une fête foraine est organisée à l’occasion de TFC-PSG. Dès midi à l’ouverture des portes, ainsi qu’en après match jusqu’à 17heures sur le parvis: manèges à sensations, auto-tamponneuses, barbes à Papa et autre Boîte à Rire… L’équipe du TFC met toute en œuvre pour faire de cette affiche une très belle fête dominicale ! http://www.tfc.info/news/

---

Le chiffre : 21 887
places > vendues. Cette rencontre de gala se déroulera à guichets fermés avec 21 887 billets vendus au Stadium


Pour lire

Boucher : «Ibra, c'est pas Valbuena !»

Publié le 23/02/2014 à 03:48



Boucher : «Ibra, c'est pas Valbuena !»




Quatre matches, 6 buts encaissés, une copie vierge (sans en prendre). Tel est le bilan chiffré pour Zacharie Boucher, nouveau N°1 du Toulouse FC. Impressions et expressions de l’ancien Havrais, international Espoirs (4 sél.), 21 ans, 1m81-78kg, débarqué au mercato et chaud pour le show face au PSG.
Zacharie, votre prestation personnelle à Lorient samedi dernier fut votre plus aboutie, non ?
Je pense que je monte en puissance, oui. Et je commence vraiment à m’adapter à l’équipe, c’est sûr. Car je manquais de repères dans ce schéma à 3 défenseurs qui est désormais le mien, ici à Toulouse.
Concrètement, qu’est-ce que ça change ?
Il faut jouer derrière ta ligne défensive, quasiment comme un libero. Tu es obligé de couvrir plus d’espaces, notamment sur les côtés forcément. C’est la volonté du coach.
Venons-en à l’actualité brûlante, Paris…
Je ne vais pas vous mentir : bien sûr qu’il s’agit d’une date que, joueur, on coche sur le calendrier. Après, il ne faut pas se dire que l’on va rencontrer une des plus grosses formations d’Europe… On doit se préparer comme pour n’importe quelle autre rencontre.
Vous devez être excités quand même !
Sereins, plutôt. Gardons la tête froide. Le match c’est dimanche à 14 heures, pas avant. Il n’est pas question de le jouer dans la semaine.
Pour vous, Zacharie Boucher, le PSG après l’OM, c’est le choix du roi…
(sourire) Disons que j’ai la chance d’avoir une formation accélérée.
Sinon, on suppose que vous avez regardé avec attention la démonstration parisienne en Allemagne.
Naturellement. Gagner à Leverkusen, déjà ; ensuite, 4 à 0, c’est pas mal, non ? Mais je me répète, peut-être : la L1 est une autre compétition.
Zlatan reste Zlatan, en revanche…
C’est vrai.
Alors, comment appréhendez-vous les sorties, en l’air entre autres, face au géant suédois ?
J’avouerais que je ne me suis pas posé la question, je devrais sûrement… N’empêche : mon idée reste qu’il faut se concentrer sur ce qu’on sait faire, plutôt que sur l’adversaire. Parce que la seule chose qu’on maîtrise, c’est nous !
On insiste…
Allez, on ne joue pas contre Ibra comme contre Valbuena. Je ne veux pas insinuer par là que l’un est meilleur que l’autre ; cependant, l’un est un peu plus grand que l’autre (rires).
Justement, vous n’hésitez pas à prendre des balles aériennes !
Un gardien moderne se doit de soulager au maximum sa défense.
«Au moins, je ne me dégonfle pas»
Et parfois ça ne marche pas comme le but concédé sur corner au Moustoir…
ça passe ou ça casse. Je ne suis pas exempt de tout reproche, je le reconnais. Sinon je suis jeune, pas expert en la matière, et - surtout -je ne me dégonfle pas. J’ai le mérite d’y aller.
Assurément, le plus dur pour un goal.
Absolument. Avec cette masse de personnes devant vous. Nous, gardiens, devons coordonner nos déplacements avec ceux des défenseurs et ceux des attaquants. Sans oublier la balle et ses différentes trajectoires…
Dernière question : vos modèles ?
Mandanda et Lloris, bien sûr. J’ai toujours eu un faible pour Buffon, aussi. Je n’oublie pas Sirigu non plus, très rassurant - ce qu’on nous demande en premier lieu.

Rabiot, la gauche caviar, revient au Stadium

Publié le 22/02/2014 à 08:31, Mis à jour le 22/02/2014 à 10:43 | 6

ligue 1. 26e journée. Le match de l'année au Stadium, TFC-PSG, c'est pour demain (14h, beIN SPORTS 1) avec le retour de l'ancien Toulousain Adrien Rabiot.

Âgé de 15 ans, Adrien Rabiot ici avec ses potes stagiaires au Centre de préformation de la Ligue à Castelmaurou en Haute-Garonne./ Photo DDM J.-P. H.




Six matches seulement, cependant le Stadium en salive encore. Technique exquise servie par sa patte gauche, capacité de franchissement digne d’un 3e ligne au rugby, intelligence et lecture de jeu : Adrien Rabiot, longiligne milieu de terrain (1m88-71kg), aura joué 4 mois au TFC, de février à mai 2013, prêté le dernier jour du marché par le PSG (le joueur est lié au club de la capitale jusqu’en 2015). Peu ? Assez pour démontrer l’étendue de sa palette, en tout cas. Et regretter que son bail n’ait pu se prolonger sur l’île du Ramier. «Le conserver cet été était une de nos priorités, reconnaît sans détour Alain Casanova. Je pensais qu’il pouvait continuer de beaucoup nous apporter, com-me nous, en lui offrant un temps de jeu conséquent. Mais, ajoute l’entraîneur toulousain, nous savions que ce serait compliqué.
Son caractère réservé ? Pas un problème, poursuit Casanova : quand vous l’avez en face, il est sûr de lui et s’exprime de façon totalement libérée. L’arrivée de Cabaye… Paris gère aussi très bien la répartition des temps de jeu. Après, conclut le coach téféciste, peut-être sera-t-il ame-né dans un futur proche à envisager un nouveau prêt…»
En attendant, itinéraire géographique d’un surdoué de 18 ans.
Le sourire-banane, la chevelure digne des Jackson Five, une tête de plus que les autres - déjà : c’est tout Adrien dans un cliché ! Nous sommes en juin 2010, et le «petit» Rabiot a les honneurs de La Dépêche en tant que stagiaire modèle du Pôle Espoirs de la Ligue Midi-Pyrénées. Fin de deuxième année à Castelmaurou, début de l’aventure au Centre de formation du PSG dans quelques semaines. Sous les bouclettes brunes et les yeux revolver, le discours tranche, également : «La Coupe du monde en Afrique du Sud ? Ouais je vais regarder, mais sans plus… On a le brevet au même moment, c’est quand même plus important ! »
Le natif de Saint-Maurice en Val-de-Marne sait ce qu’il veut. Ce qu’il ne veut pas, aussi : à 13 ans, il signe 6 saisons à Manchester City ! «Les Anglais n’ont pas respecté certains accords, alors ma mère a dit stop et on est rentrés sur Pau.»
Maman Véronique, qui gère toujours ses intérêts.
Samedi 4 août 2012, première sortie (de gala) du PSG dans son jardin du Parc-des-Princes. Visiteur - amical - de prestige, le Barça (2-2) ; hôte attendu : Zlatan Ibrahimovic. Et le public de découvrir un autre visage, celui plus juvénile de Rabiot. Carlo Ancelotti, le technicien italien de Paris, se justifie : «Adrien mérite de jouer.» Leonardo, le directeur sportif qui vient de lui faire signer pendant l’été un premier contrat pro de 3 ans, abonde : «à 17 ans, il est déjà formé et montre une très grande personnalité.» Le fabuleux destin est en marche…
Trois semaines plus tard, le 26 août, face aux Girondins, le jeunot est à nouveau titulaire. Deuxième nul (0-0), pas pour lui. Enfin, troisième étape sur le chemin de la gloire, la Coupe d’Europe, SVP : aligné d’entrée face au Dinamo Zagreb pour une balade d’automne (06/11, 4-0), le milieu relayeur devient le plus jeune joueur à débuter un match de C1 sous le maillot parisien. Battant l’actuel Gunner, Mikel Arteta.
Oui mais voilà… «Je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de m’exprimer. J’ai donc décidé d’être placé sur la liste des transferts. Au TFC, je compte bien trouver ma place…» Le 31 janvier 2013, le gaucher rejoint sous forme de prêt la Ville rose «pour prouver, explique-t-il dans nos colonnes, ce que je vaux». Le peuple violet n’est pas déçu : le benjamin du groupe ne tarde pas à épater la galerie. «Son idée, jubile Alain Casanova qui vient de perdre l’autre perforateur Sissoko, c’est d’aller vers l’avant -que ce soit dans la première touche ou la tenue de balle.» Port d’attache, ça ne s’invente pas : Brest. Le samedi 9 mars. Feuille morte dès 25m en biais, côté droit, grosse frappe du gauche of course et petit-filet à l’arrivée. Pour un succès 1-0. Premier but en pros de Rabiot salué comme il se doit par le malheureux portier breton : «Ouuhh… ça va tellement vite, commente incrédule Alexis Thébaux, j’aimerais bien savoir à quelle vitesse son tir a été chronométré.» L’intéressé, lui, relève délicatement ses mèches noires : «Je me suis fait chambrer dans le vestiaire, maintenant on m’appelle Cristiano (Ronaldo).»
Si c’est ainsi sa première réalisation chez les Violets, l’international U21 sera à créditer de 3 passes décisives, série débutée dans le Doubs (Sochaux, 37eJ / 18 mai).
Sitôt l’investiture de Laurent Blanc à la tête du club francilien, les choses furent claires. «Adrien est un enfant néanmoins je lui parle comme à un ancien, car il est preneur de conseils. à vrai dire, il me rappelle moi-même - sauf qu’il est gaucher. Nous avons un peu le même profil, au cœur du jeu.»
Le feeling est réciproque : «Le coach aime et fait confiance aux jeunes» répond en écho Rabiot. Une demi-saison plus tard, la pépite a disputé 18 matches en L1 (7 titularisations, 1 but), 5 de C1 (4 remplacements), 1 de Coupe de France et 2 de Coupe de la Ligue. Absent un mois suite à une entorse du genou droit, le N°25 du PSG a rejoué vendredi passé face à Valenciennes une demi-heure (3-0). Avant d’être sur le banc, mardi, à Leverkusen pour la correction infligée au Bayer (4-0).
La suite logique, c’est le passage aux grands Bleus pour Adrien Rabiot, capé 31 fois en catégorie jeunes. Reste à savoir quand…

TFC : et maintenant le tiers payant ?



ligue 1. 26e journée. Il reste 12 matches aux Toulousains, beaux perdants dimanche après-midi face au PSG (2-4), pour capitaliser.

Wissam Ben Yedder, un doublé avant-hier, revient en grande forme au bon moment. Comme peut en témoigner Thiago Motta./ DDM, Michel Viala





Alors que les Violets comptabilisent 33 u-nités, 36 points sont encore à récolter sur leur tableau de marche. Le maintien n’est pas acquis ; d’un au-tre côté la 8e place, objectif avoué, ne se situe qu’à 4pts.
D octeur Jekyll et Mister Hyde. On caricature, mais on n’est pas très éloignés que ça de la vérité. D’un match, en l’occurrence avant-hier au Stadium : les Haut-Garonnais ont baissé pavillon devant le champion de France en pliant à 4 reprises certes, les trompant 2 fois par contre. Radioscopie d’une défense friable et, parallèlement, d’u- ne attaque flamboyante avec l’entraîneur Alain Casanova.
-> DERRIèRE, ça pèche
«Zlatan ? Il ne m’a pas impressionné, répond tout de go Serge Aurier, car les 3 buts, ils sont pour nous.» Les ballons pour se faire battre, en somme…
Comme toujours, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis hier matin, les Toulousains pointent à la 15e place du classement des défenses en L1. Avec la bagatelle de 36 buts contre. Ce qui nous donne un ratio de 1,38 par match : pas énorme, pas suffisant en revanche. En allant plus en détail, on ne recense que 6 rencontres à l’issue desquelles les Violets ont su garder leur cage inviolée. Dont 1 à mettre à l’actif du nouveau gardien, Zacharie Boucher (0-0 face à Saint-étienne, 24eJ, vendredi 7 février). Et on ne peut pas dire que l’ex-Havrais ait la baraka : sur les 10 buts encaissés, la moitié pile-poil l’ont été sur ou suite à des coups de pied arrêtés : 1 penalty devant Bastia, 1 corner à Lorient, 2 pénos et 1 coup franc avant-hier contre le Paris-SG !
L’avis de Casanova : «On est jeunes, on apprend mais c’est au prix fort. Car on le paye cash à chaque fois ! Dimanche, l’on a commis trop de fautes ; on est punis de suite. C’est une lapalissade de le dire, cependant ça se joue sur de petits détails. Un brin de réussite que nous n’a-vons pas non plus. Les coups de pied arrêtés ? La loi des séries parce qu’on n’avait pas cédé sur cette phase depuis la 12e journée (1-2, à Annecy vs l’évian- TG sur un coup de pied de réparation à la 90+3 / 2 novembre).»
Ses remèdes : «Il n’y a pas de solution miracle, c’est le travail, encore le travail. On doit être plus vigilants, déterminés. J’ai bon espoir : Dusan (Veskovac), sans être exceptionnel, se montre solide : il est superconcentré, sans cesse en jeu, anticipe beaucoup. Quant à Zacharie (Boucher), il ne peut pas grand-chose sur les buts qu’il prend. Et n’oublions pas qu’il s’est quand mê-me frotté pour ses grands débuts à l’OM, aux Verts et au PSG… »
-> DEVANT, ça flambe
Deux buts marqués à l’ogre parisien. Seuls Saint-étienne (2-2, 11eJ, 27 octobre) et Lille (2-2, 19eJ, 22 décembre) avaient réussi pareil exploit cette saison en Ligue 1 avant le Toulouse FC. «Cela faisait effectivement longtemps qu’on n’avait pas fait un match aussi complet ici au Stadium, analyse encore le piston droit Aurier. Le problème, les occasions franches qu’on n’a pas su convertir.»
En attendant, le duo infernal Ben Yedder/Braithwaite pèse 25 buts sur les 29 de son équipe (9 buts et 4 passes pour Wissam, 7 et 5 pour Martin). Soit plus de 86% de la force de frappe téféciste !
Le satisfecit de Casanova : «C’est bien, on méritait de marquer pour atteindre la pause à égalité. Nous avons sorti le match que nous souhaitions au niveau des intentions, du jeu. Un mot sur Wissam… Il a recouvré confiance et joie. Il est très disponible, mobile ; démontre une vitesse dans les enchaînements assez incroyable. Sur ses 2 buts, il a une prise de décision très rapide. Bref, je pense, enfin je suis persuadé qu’il a retrouvé l’intégralité de ses moyens et devrait réaliser une belle fin de saison.»
Ses encouragements : «J’en finis également avec le ratage de Martin (26e, seul à 2m de la ligne de but). On ne peut lui en vouloir, je l’ai dit, puis il va devenir tellement fort. C’est un bourreau du boulot, à l’entraînement il s’agit même de le freiner. Il se fixe des objectifs au quotidien. Oui, il me semble qu’il rencontre chez nous une forme de plénitude.»

---

«Pas de problème Zebina»
Sur le banc lors des 2 derniers matches, l’arrière central et capitaine du TFC Jonathan
Zebina devrait «très rapidement rejouer» dixit coach Casa. «à Lorient j’ai tenu compte à la fois de la surface (gazon synthétique) et de l’enchaînement des rencontres (avec Saint-étienne le vendredi précédent et Bastia le mardi, cela faisait 3 matches
en 9 jours). Et comme la défense m’avait donné satisfaction, poursuit le technicien toulousain, je l’ai reconduite contre le PSG. C’était donc un choix sportif, il n’y a pas d’autre remise en question. Après,Abdennour parti (à Monaco), Uros (Spajic) qui passe en Commission jeudi en 8 et Steeve (Yago) suspendu au prochain carton, Jon’ va être appelé - je me répète - à réintégrer le XI…»

Quand Zebina répond à Alain Casanova

Publié le 26/02/2014 à 03:53, Mis à jour le 26/02/2014 à 07:43



Le capitaine du TFC est dans l'expectative./ Photo DDM, Michel Viala.




Oui, je n’ai pas de problème avec l’entraîneur ; non, je ne serai plus toulousain la saison prochaine. Hier après-midi, par le biais de sa page Facebook, le défenseur central Jonathan Zebina a tenu à «éclaircir certains points» pour faire suite aux déclarations d’Alain Casanova dans nos colonnes le matin même. Où le technicien des Violets expliquait la «mise au banc» de son capitaine, pour le déplacement à Lorient, par «le terrain synthétique et l’enchaînement de 3 matches en 9 jours». «Et, dixit Casa, comme la défense m’avait donné satisfaction en Bretagne, je l’ai reconduite contre le PSG.»
Ce à quoi Jo rétorque : «En aucun cas je n’avais de souci pour jouer sur synthé ou pour enchaîner une 3e rencontre. Chose que j’avais bien entendu dite au coach. Quant à ma non-titularisation dimanche face au PSG, regrette l’ancien Turinois, je m’attendais à jouer. Je ne comprends pas trop. Ça m’a fait très mal.» Après avoir disputé 6 matches de L1 d’affilée, l’international A débarqué sur les bords de Garonne à l’été 2012 se fait finalement une raison : «L’entraîneur m’a explicitement dit que je ne faisais pas partie de ses plans futurs. Je trouve sa démarche correcte.»
Libre en juin, Jonathan Zebina, 35 ans, conclut en indiquant qu’il entend bien poursuivre sa carrière au plus haut niveau «en France ou ailleurs». Là aussi, son appel du pied a le mérite d’être clair. Pa. D.

TFC : reprendre son envol chez les Aiglons


Publié le 01/03/2014 à 07:46 | 1



Absent pendant 3 mois, le milieu Clément Chantôme - ici aux prises avec Verratti - devrait enchaîner une deuxième titularisation d'affilée, tout à l'heure, dans le repaire flambant neuf de l'OGCN./ Photo DDM, Michel Viala




Le dernier déplacement des Violets, en Bretagne, avait rimé avec jackpot. Sur la Côte, c’est ce que les protégés d’Alain Casanova chercheront à nouveau. Histoire de redémarrer une série.
L a production face au Pa- ris-SG était-elle de bon- ne facture ? «Non, répond sans ambages le tacticien du Toulouse FC. Si le contenu crédibilise ce que l’on veut faire dans le jeu et donne un capital-confiance à mes joueurs, on ne peut raisonnablement se contenter d’un revers qui, plus est, en ayant concédé 4 buts… Nous devons naturellement tenir compte de ce qui a été bien mais surtout corriger ce qui n’a pas marché.» Au pas de course, de préférence, chez des Niçois qui jouent aux montagnes russes cette saison.
Passage au crible d’un adversaire, battu au Stadium.
l Au stade de la forteresse.- «Déjà qu’au Ray ce n’était jamais évident… j’imagine qu’à l’Allianz-Riviera c’est encore plus difficile !» Alain Casanova développe : «Nice est une formation qui bénéficie d’un gros soutien populaire, le public n’arrête de pousser son équipe 95min durant. Après, sourit l’entraîneur toulousain, ce sera un beau match à jouer - et à gagner.» Classé 6e à domicile, le GYM n’a jamais perdu après avoir ouvert le score. Au vrai : la bande à Puel l’a emporté 7 fois sur 8, affichant une belle moyenne de 2 points pile-poil par match. Cependant, si l’on ne considère que les résultats dans la nouvelle enceinte, inaugurée en grande pompe le 22 septembre par une écrasante victoire 4-0 face à Valenciennes, les Azuréens présentent, «en débit», 3 revers (Bordeaux, Saint-étienne et Monaco) plus 1 nul (Nantes).
Bon, la citadelle n’est pas imprenable…
l Les rois de l’échiquier.- Faire en fonction des hommes sous la main, l’expérimenté Claude Puel sait mieux que quiconque. «L’OGCN est capable de changer de dispositif d’un match à l’autre, pointe Casa, voire à l’intérieur d’une même rencontre. On l’a vu débuter dans un schéma puis, au bout de 20min, le troquer contre un autre.» On appelle cela de la réactivité. Pour s’adapter à ce que propose l’adversaire ? «Pas forcément, renchérit le technicien des Violets, car cela signifierait que Nice est une équipe caméléon. Je crois plutôt qu’elle dispose de plusieurs systèmes et que, les maîtrisant à la perfection, elle cherche à remporter le bras-de-fer tactique. On connaît leur organisation privilégiée qui reste le 4-2-3-1 ; nous pouvons ajouter le 4-4-1-1 ou les deux variantes du 4-4-2 : à plat ou en losange comme utilisé à Guingamp le week-end passé.»
ça tombe bien : le TFC aussi est passé maître dans l’art de la guerre des boutons. Il suffit de se rappeler le succès en terre girondine début janvier où les Haut-Garonnais, eu égard au rouge de Spajic puis à celui de Poundjé, avaient dû jouer en 3 différents dispositifs.
l Discipline de fer.-Le coach téféciste aime bien les équipes de Puel «qui renferment beaucoup de bons ingrédients, travaillent énormément avec des principes fort établis. La saison dernière, en plus, la réussite a accompagné Nice. Mais elle a su se la provoquer. C’est le lot des formations qui ne sont pas forcément attendues et qui, en même temps, démontrent de la qualité dans le jeu. Cette année, c’est plus compliqué ; néanmoins je n’oublie pas de relever que les Aiglons - chez eux - ont battu l’OM (1-0, 18 octobre/10eJ), et Lille (1-0, 2 février/23eJ).»
Tout en n’ayant plus goûté aux joies de la victoire depuis, justement, 1 mois…
l Jeunes et Loups.- Des pousses + des cadres, le cocktail est classique. Efficace aussi, souvent. «J’estime que les Niçois ont le potentiel pour finir dans les 10 premiers, conclut l’entraîneur du TFC. Ils ont du talent devant et demeurent dangereux, jusqu’à la dernière seconde, avec cette faculté à être présents sur tous les coups de pied arrêtés. Avec de bons tireurs et de la taille.»
Un week-end de carnaval, il devrait y avoir quelques défilés devant les buts… à ne pas rater.

Cvitanich - Ben Yedder : duel de fines gâchettes ce samedi

Publié le 28/02/2014 à 08:39 | 1

ligue 1. 27e journée. Après son «joli» revers face au champion de France, Toulouse se déplace demain (20h, beIN SPORTS 1 & 4) dans le nouvel écrin niçois.

Cvitanich- Ben Yedder.




U ne paire d’as. Carte majeure de leur équipe. Servie sur le plateau royal de l’Allianz-Riviera. C’est le menu alléchant que nous propose Nice-TFC, 33e cuvée, ce samedi. Deux formations qui ont perdu lors de la dernière joute (0-1 à Guingamp pour les Aiglons, 2-4 au Stadium en ce qui concerne les Violets). Deux formations qui, généralement, accouchent d’oppositions spectaculaires - tout le monde a encore en mémoire la manche retour, le 6 avril 2013, et son scénario hitchcockien : 0-1, 1-1, 2-1, 2-2, 2-3, 3-3, 3-4. Deux doublés (Ben Yedder, justement ; et Bauthéac), deux buts dans le temps additionnel. En résumé, c’était vent force 7 sur l’île du Ramier ! Ce week-end, ça se joue chez le GYM. Peu importe : là-aussi, les précédents ne manquent pas de piquant -les Toulousains se souviennent, il y a 2 saisons, du rocambolesque 1-1 avec une bicyclette de Regattin à la 90e donnant le point du nul aux protégés de Casanova ; trois minutes après qu’Ahamada a sorti un penalty - imaginaire - de Mouloungui (87e) et 4 avant qu’Amadou Soukouna ne se fasse exclure pour un tacle olé-olé sur Monzon (90+4). Mais revenons à nos moutons et à ce mano a mano de pistoleros. Tant les deux goleadors semblent proches.
Alain Casanova incite son joueur à copier le buteur sud-américain !
Hier midi, le tacticien téféciste l’a reconnu sans détour : «De par leur gabarit, leur habileté devant le but, leur finesse technique notamment dans les petits-périmètres, oui, Dario et Wissam ont beaucoup de points communs. Dario se déplace bien également, en même temps qu’il présente une vitesse de réalisation stupéfiante. Après, conclut Alain Casanova, à la différence de Wissam, Cvitanich renferme sinon du vice au moins de la malice. C’est normal, il est argentin, donc il s’agit d’une qualité naturelle chez lui. Wis’ devrait s’en inspirer. Mais il est jeune et va apprendre.» Dès demain ?

---

Le renard argentin


29 ans, 1m74-72kg

24 matches (24 titularisations)34,8% des buts du GYM

Deuxième réalisateur ex æquo en 2012-2013 avec 19 buts, Dario Cvitanich n’a plus marqué, pour le courant exercice, depuis 1 mois et demi (18 janvier, face à l’AC Ajaccio). Puel n’est pas inquiet pour autant : «Pour un buteur, la grâce revient naturellement.»
Ses STATS.- Aucune passe décisive pour l’ancien attaquant de Boca Juniors (2 seulement la saison dernière) et 8 buts au compteur cette année dont la moitié pile-poil sur des actions de jeu (4). Pour le reste, Dario a inscrit 2 penalties et convertit 2 centres. Autre caractéristique, son pied droit a frappé 7 fois sur 8 (plus 1 tête victorieuse). Enfin, l’Albiceleste n’a jamais scoré en dehors de la surface ! Mieux, il a même trouvé les filets à 2 reprises de l’intérieur des 6m50.
Son PROFIL.- Les données sont éloquentes : le «gaucho» est un avant-centre à l’ancienne. Pas forcément beau, diablement efficace. Cvitanich cadre quasi un tir sur deux, est toujours à la limite aussi bien pour sa position (32 hors-jeux) que son engagement (53 fautes commises). «Pour un défenseur, argumente celui qui l’a déniché au pays, c’est un vrai casse-couilles ! »
Ce qu’en dit Claude PUEL.- «à son arrivée, note l’entraîneur azuréen, il avait la particularité de pas mal décrocher. Il a fallu le reprogrammer car je pensais qu’il pouvait beaucoup plus nous apporter dans un autre domaine : celui de la finition.»
Avec qui on le compare.- S’il est fan de l’illustre van Basten (pour la petite histoire, c’est pour ça qu’il porte le N°12), Dario Cvitanich se rapproche de Gameiro :
les deux pieds qui flinguent, une bonne tête malgré sa taille moyenne. Ou, si on fait dans l’ancien, Gerd Müller - opportuniste et malin à souhait.

---

L'héritier du futsal
23 ans, 1m69-68kg 26 matches (23 titularisations)
44,8% des buts du Téfécé

Premier réalisateur français derrière Bafé Gomis en 2012-13 avec 15 buts, Wissam Ben Yedder reste sur un retentissant doublé, dimanche, face au Paris-SG. Casanova : «Il est tellement fort, il va nous faire une superfin de saison.»
Ses STATS.- Déjà 4 passes décisives (c’est-à-dire autant que sur l’ensemble de la saison dernière) et 9 buts au compteur cette année avec une répartition par type d’action très diversifiée - par ordre décroissant : 5 suite à des centres, 3 sur des actions, 1 penalty (il en a aussi raté 1). Autre caractéristique pour Wissam, l’ancien joueur de l’UJA Alfortville en CFA a frappé 7 fois du pied droit et sorti 2 têtes victorieuses. Enfin, l’international Espoirs (3 capes) n’a jamais non plus marqué en dehors la surface de réparation, avec aussi 2 réalisations dans les 6m50 !
Son PROFIL.- Le 9 et demi franco-tunisien fait assurément partie des tout meilleurs techniciens de L1. «WBY» est du genre à dribbler 3 joueurs dans une cabine téléphonique, comme on dit. Longtemps, on put croire qu’il était gaucher, c’est l’inverse : «Ado je me suis cassé le pied droit, alors j’ai travaillé l’autre, le mauvais…»
Ce qu’en dit Alain CASANOVA.- «à l’intersaison 2012, sourit l’entraîneur haut-garonnais, j’ai cherché à le faire évoluer dans la même position qu’au Barça joue Messi. Il ne va pas peser athlétiquement, entendu, mais il a les deux mêmes cordes à son arc que le roi Léo : grande capacité de mettre les autres sur orbite, don assez diabolique à la conclusion.»
Avec qui on le compare.- Jo’ Zebina le chambre, pas que pour son «short trop large», relevant qu’il lui rappelle le magicien brésilien Romario. «Voire Montella : toujours là, à l’endroit qu’il faut.»

Tacalfred : «le TFC est une bonne équipe qui n'est pas à sa place au classement»
Publié le 07/03/2014 à 03:52, Mis à jour le 07/03/2014 à 08:29

LIGUE 1. 28e journée. Demain (20h), Toulouse reçoit Reims pour enfin prendre des points à domicile.

Tacalfred a disputé 25 matches cette saison, tous en titulaire./ Photo AFP




Le TFC, en pénurie de points à domicile, reçoit le Stade de Reims, très à l’aise à l’extérieur, demain soir (20h sur beIN SPORTS 1 & 6). Actuellement 7e au classement, à égalité de points avec Lyon, le club champenois réalise une excellente 2e saison dans l’élite. Mickaël Tacalfred, capitaine et défenseur, entend bien poursuivre sur cette lancée et finir la saison en beauté avec son club.
Le Stade de Reims est en train de réaliser une très grande saison…
Cette 7e place est inespérée. On ne l’imaginait pas au début de la saison. On savoure pleinement ce qui nous arrive et on fait tout pour que ça continue.
Justement, quel était l’objectif au début de la saison ?
Le maintien, tout simplement. Mais avec un meilleur classement que l’an dernier (14e ndlr).
Et maintenant, vous ne pensez pas à l’Europe ?
On nous en parle beaucoup mais, honnêtement, on n’y pense pas trop. On veut simplement faire la meilleure saison possible. C’est flatteur d’être à cette place, à hauteur de Lyon, et c’est toujours plus agréable que de batailler pour le maintien. Mais on ne calcule rien. Maintenant que le maintien est assuré, on profite de ce qui nous arrive.
Vous êtes sur une excellente dynamique à l’extérieur. Comment expliquez-vous la différence avec vos performances à domicile ?
À l’extérieur, les équipes sont plutôt ouvertes et doivent faire le jeu. Ce qui nous permet de créer des brèches. On se déplace toujours avec un état d’esprit conquérant car on sait que prendre des points à l’extérieur est important. A contrario, à domicile, on doit être plus entreprenant puisque c’est à nous de faire le jeu. On a réussi à corriger le tir contre Valenciennes (3-1) et il faut poursuivre sur cette voie.
Comment préparez-vous ce déplacement à Toulouse ?
Avec l’envie de faire un résultat, comme à chaque fois. C’est notre état d’esprit et on n’en démordra pas.
Que craignez-vous le plus au TFC ?
L’équipe dans sa globalité. Ils ont énormément de joueurs à vocation offensive et leur système de jeu est assez particulier. On va faire en sorte de les contrer le mieux possible mais ça ne sera pas facile. On sait qu’ils ont du mal à domicile. Ils sont un peu dans la même situation que nous. On va essayer d’en profiter. C’est une bonne équipe qui n’est pas à sa place je pense. Contre le PSG, ils ont fait un bon match. Ils ont bien joué, ont failli ouvrir le score avec ce raté sur la ligne mais, à la fin, il manque le résultat. C’est dommage mais je pense qu’ils vont encore grimper au classement.
Cela fait 6 saisons que vous êtes à Reims. Vous êtes capitaine et titulaire indiscutable. On dirait que la Ligue 1 vous sied à merveille…
C’est vrai que je me suis bien adapté et j’espère que je vais continuer à ce niveau. J’ai très envie de continuer au Stade de Reims. Je m’y sens très bien. Je suis en contrat jusqu’en 2016 mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura une 7e saison.
Vous avez 32 ans et encore toutes vos jambes, jusqu’où comptez-vous aller ?
(Rires) Le plus loin possible j’espère. Tant que mes jambes et ma tête suivront, je ne m’arrêterais pas. Je réfléchis un peu à l’après carrière car il faut toujours s’y préparer mais pour le moment, je me concentre sur le football en savourant chaque moment au maximum.

Mais où Aurier a-t-il trouvé tout ce jus ?

Publié le 09/03/2014 à 03:50

Les joueurs

BOUCHER (12/20).- Au chômage ou presque en première période et deux buts encaissés. La soirée aurait pu être très mauvaise pour l’ex-Havrais qui a montré beaucoup de sûreté sur deux actions en deuxième mi-temps (53 et 76).
SPAJIC (10). - Impeccable dans ses interventions d’homme à homme, le jeune Serbe a souffert sur les contres Rémois, au début, comme les autres défenseurs locaux.
ZEBINA (10). - Ni meilleur, ni moins bon que les autres, le capitaine. Son duel avec De Préville, à la 21e, ne méritait pas le penalty.
VESKOVAC (11). - Il a encore montré de la qualité, sur un côté droit où Aurier est beaucoup monté. La suite pourrait être très intéressante.
AURIER (16). - Ah ! S’il avait pu convertir en but la magnifique occasion de la 14e (but grand ouvert), on n’aurait sans doute pas eu ce drôle de match. Heureusement, le Toulousain le plus dynamique a été récompensé à la fin : but, puis passe décisive pour Ben Bassat, après avoir encore échoué de peu sur une tête (51).
CHANTOME (11). - Très actif, l’ancien Parisien. Il a beaucoup tenté, sans être toujours compris, jusqu’à ce coup franc de la 75e, magnifiquement donné à Aurier. Remplacé par TRICHARD (85).
AGUILAR (11). - Derrière des attaquants qui perdaient trop vite le cuir en première période, il a bouché de nombreux trous. S’est un peu plus lâché à la fin et aurait pu surprendre Agassa (81) avec un tir sous la barre.
DIDOT (. - S’il a touché beaucoup de ballons, il n’a pas toujours été bien inspiré dans ses passes. Remplacé par TREJO (66) qui a incontestablement apporté un plus dans l’animation offensive des siens.
SYLLA (9). - Le premier à mettre le feu, il a aussi été très malheureux sur son intervention de la 34e qui occasionne le 2e penalty.
BEN YEDDER (12) .- S’il a souvent voulu trop en faire, il a magnifiquement terminé la rencontre avec une tête trop décroisée (69) et surtout ce magnifique but de la victoire.
BEN BASSAT (11). - Après avoir essayé de faire jouer ces camarades - c’est lui qui centre pour Aurier (14) - a enfin pris sa chance et trouvé la solution. J.-L.D.

L1. Des Violets à réaction sonnent la révolte !


 09/03/2014 à 06:54

28e journée. Hier soir, le TFC a mis fin à la spirale négative à domicile en revenant sur Reims après avoir été mené.

Serge Aurier a remis ses coéquipiers sur le bon chemin avec un but et une passe décisive./ Photo DDM, Michel Viala




Une seule équipe. Deux visages. Et un second souffle inespéré. Hier soir, à la mi-temps, le Stadium était plongé dans une atmosphère tendue. Les supporters, sur les nerfs, ont d’ailleurs raccompagné les joueurs, plus crispés que jamais, sous une bronca de sifflets.
Pas grand-chose de croustillant à se mettre sous la dent en première mi-temps… sauf les erreurs défensives d’une arrière-garde toulousaine beaucoup trop friable, laissant les Rémois frapper au but 11 fois sans vraiment réagir.
Et des approximations trop coûteuses à l’avant. Au quart d’heure de jeu, Aurier rate l’immanquable sur un bon centre, à ras de terre, de Ben Basat. Action révélatrice de toutes les tentatives toulousaines, si peu nombreuses soient-elles (5 tirs dont 2 cadrés). La dernière passe et le dernier geste n’étant pas à la hauteur des contres. Le ballon fuyant trop rapidement les crampons violets à chaque.
Si la formation d’Hubert Fournier ne s’est pas vraiment avérée dangereuse, elle a profité de deux grosses «boulettes» téfécistes pour faire le break.
La première, une faute de Zebina dans sa propre surface de réparation. Le capitaine du TFC retient De Preville par le bras (21). Monsieur Desiage siffle immédiatement penalty. Décision sévère si l’on en croit les protestations des quelque dix mille spectateurs présents. Krychowiak transforme, Boucher s’incline de justesse : 0-1.
La deuxième est beaucoup plus évidente. Mandi, lancé à pleine vitesse dans le couloir droit, se fait sauvagement faucher dans la surface par un Sylla jusque-là peu en vue dans ce secteur de jeu (35). Ce coup-ci, c’est De Preville qui concrétise conservant le même côté que son camarade. Pas Boucher… 0-2.
L’addition aurait pu être beaucoup plus salée à la mi-temps. Albaek puis Oniangué, tous deux oubliés, sont tout proches de plonger le Stadium, déjà refroidi, dans le silence le plus complet.
Aurier relance la machine
De retour sur le terrain après la pause, les Violets montrent un tout autre visage. À commencer par Ben Basat qui manque de surprendre Agassa sur une jolie passe de Chantôme, qui a clairement pris le jeu à son compte.
Verrouillant le milieu de terrain quand il le faut, avec le soutien de Trejo, entré à la place de Didot (72), très juste dans son placement et ses relances. Le dynamitant dans les temps forts.
Le prêté parisien est d’ailleurs à l’origine de la réduction d’écart. Il délivre un magnifique coup franc pour la tête d’Aurier qui fusille Agassa avant d’encenser le public sur «jump, jump, jump» (76). 1-2. Quelques minutes plus tard, Ben Basat remet les compteurs à égalité avec un but «gag» : le ballon franchit lentement la ligne après un déséquilibre de Tacalfred. 2-2.
Les Rémois perdent totalement pied. Le meilleur buteur du club, Ben Yedder, s’illustre au plus beau des moments. Il décoche un tir croisé rasant après quelques dribbles de haut vol au milieu de la défense rémoise. 3-2.
Le Stadium est en liesse. Les joueurs obtiennent enfin, 3 mois après, le moment de communion avec leurs supporters qu’ils cherchaient. Le TFC gagne une place au classement (9e avec 39 pts) et se rapproche du maintien. Reims (42 pts) reste 7e, à la portée de Bordeaux (40 pts).
Maeliss Innocenti

---

Les joueurs
Mais où Aurier a-t-il trouvé tout ce jus ?
BOUCHER (12/20).- Au chômage ou presque en première période et deux buts encaissés. La soirée aurait pu être très mauvaise pour l’ex-Havrais qui a montré beaucoup de sûreté sur deux actions en deuxième mi-temps (53 et 76).
SPAJIC (10). - Impeccable dans ses interventions d’homme à homme, le jeune Serbe a souffert sur les contres Rémois, au début, comme les autres défenseurs locaux.
ZEBINA (10). - Ni meilleur, ni moins bon que les autres, le capitaine. Son duel avec De Préville, à la 21e, ne méritait pas le penalty.
VESKOVAC (11). - Il a encore montré de la qualité, sur un côté droit où Aurier est beaucoup monté. La suite pourrait être très intéressante.
AURIER (16). - Ah ! S’il avait pu convertir en but la magnifique occasion de la 14e (but grand ouvert), on n’aurait sans doute pas eu ce drôle de match. Heureusement, le Toulousain le plus dynamique a été récompensé à la fin : but, puis passe décisive pour Ben Bassat, après avoir encore échoué de peu sur une tête (51).
CHANTOME (11). - Très actif, l’ancien Parisien. Il a beaucoup tenté, sans être toujours compris, jusqu’à ce coup franc de la 75e, magnifiquement donné à Aurier. Remplacé par TRICHARD (85).
AGUILAR (11). - Derrière des attaquants qui perdaient trop vite le cuir en première période, il a bouché de nombreux trous. S’est un peu plus lâché à la fin et aurait pu surprendre Agassa (81) avec un tir sous la barre.
DIDOT (. - S’il a touché beaucoup de ballons, il n’a pas toujours été bien inspiré dans ses passes. Remplacé par TREJO (66) qui a incontestablement apporté un plus dans l’animation offensive des siens.
SYLLA (9). - Le premier à mettre le feu, il a aussi été très malheureux sur son intervention de la 34e qui occasionne le 2e penalty.
BEN YEDDER (12) .- S’il a souvent voulu trop en faire, il a magnifiquement terminé la rencontre avec une tête trop décroisée (69) et surtout ce magnifique but de la victoire.
BEN BASSAT (11). - Après avoir essayé de faire jouer ces camarades - c’est lui qui centre pour Aurier (14) - a enfin pris sa chance et trouvé la solution. J.-L.D.

---

Ils ont dit…
Alain Casanova : «On a été totalement dominé en première mi-temps. Reims nous a beaucoup gênés, leur milieu de terrain avait la mainmise sur le match. On a été menés logiquement. En seconde mi-temps l’équipe a fait preuve de beaucoup de ressources mentales. Elle a su se reprendre en main et élever son intensité. Il y a eu une prise de conscience. L’équipe a tout fait en seconde mi-temps pour aller chercher cette belle victoire. C’est important car nous ne sommes pas loin d’avoir atteint le maintien, qui est notre premier objectif. Ce succès nous offre de belles perspectives car nous ne sommes pas loin de la cinquième place. J’aimerais que l’équipe prenne conscience de son potentiel. Ben Yedder ? C’est le talent à l’état pur. Il est capable de faire gagner un match à n’importe quel moment. Comme tous les grands joueurs des grandes équipes. Son but est extraordinaire, tout simplement.»
Hubert FOURNIER (entraîneur de Reims) : «C’est un énorme gâchis. On va forcément regretter cette occasion que l’on avait de gagner ici à dix journées de la fin. Cela montre nos insuffisances pour viser un peu plus haut. On nous parlait d’Europe mais pour cela il faut montrer plus de solidité et de caractère. Je n’arrive pas encore à m’expliquer le changement de visage de mon équipe. Notre deuxième mi-temps a été trop insuffisante. Quand on mène 2-0 à l’extérieur, c’est quand même intéressant mais dès que l’on a concédé ce premier but j’ai senti que nous étions plus près de la défaite qu’autre chose. C’est une faillite collective sur la deuxième mi-temps. Il va falloir que l’on trouve de la constance sur nos matches.»
Fiche
TFC- Reims: 3-2
MT : 0-2.
Stadium municipal,
Spectateurs : 10.409.
Arbitre : Sébastien DESIAGE, assisté de Mathieu GROSBOST et Gilles LANG.
Pour Toulouse : Aurier (76), Ben Basat (80), Ben Yedder (88).
Pour Reims : Krychowiak (21, sp), De Preville (35, sp).
TOULOUSE FC : Boucher - Veskovac, Zebina (cap.), Spajic - Aguilar, Aurier, Chantôme, Didot (Trejo, 72), Sylla - Ben Yedder, Ben Basat (Trichard, 83).
Entraîneur : Alain CASANOVA.
Avertissements : Sylla (35, fauche Mandi dans la surface), Didot (67, tacle en retard sur Krychowiak).
STADE DE REIMS : Agassa - Mandi, Tacalfred (cap.), Weber, Turan - Devaux, Krychowiak, Oniangué (Charbonnier, 76) - Fortes (Atar, 84), De Preville, Albaek (Courtet, 88).
Entraîneur : Hubert FOURNIER.
Avertissement : De Préville (35, a enlevé son maillot après le but).

---

Les buts
21e : Krychowiak ouvert le score sur penalty (faute de Zebina). Boucher part du bon côté mais le ballon fait trembler le petit filet gauche (0-1).
35e : Sylla fauche Mandi dans la surface. De Preville tire ce second penalty et fait le break en prenant Boucher à contre pied (0-2).
76e : Aurier réduit l’écart sur une tête parfaitement cadrée faisant suite à un coup franc brossé de Chantôme (1-2).
80e : L’égalisation pour Ben Basat. Sur un centre d’Aurier, l’Israélien ajuste de la tête avant d’être déséquilibré par Tacalfred. Le ballon vient doucement mourir derrière la ligne (2-2).
88e : Ben Yedder donne l’avantage au TFC d’un tir croisé à ras-de-terre après s’être joué de la défense rémoise (3-2).

Un TFC à deux vitesses a fait rugir le Stadium de plaisir

10/03/2014 à 12:20 | 2

ligue 1. 28e journée. Samedi soir, les Toulousains ont conjuré le mauvais sort à domicile en battant Reims.

À plusieurs reprises, Eden Ben Basat s'est confronté, en duel, à Mickaël Tacalfred (défenseur central et capitaine du Stade de Reims). Notamment à la 80e minute pour l'égalisation./ Photo DDM, Michel Viala.




Vidéo -- Contre Reims, les Violets ont enrayé leurs difficultés à domicile avec une 4e victoire. Posant les bases mentales, et physiques, d’un avenir beaucoup plus reluisant.
Le couperet n’est pas passé loin ! Samedi, au Stadium, les Toulousains ont livré un match où les deux mi-temps s’opposent en paradoxe. Tout comme l’humeur des supporters. La première période, insipide, a laissé retentir de bruyants sifflets à la pause. La deuxième, savoureuse, a fait exploser de joie des fans soulagés au coup de sifflet final.
Chronique d’un match qui restera dans les annales de la saison du TFC.
- > La déroute de la première période
À peine cinq minutes de jeu, et une belle occasion ratée, voilà que les Violets retombent dans leurs travers. Trop empruntés pour embêter Reims, ils laissent le chrono filer sans s’engager dans la partie. La faute à différents facteurs. «Reims était bien organisé et nous a empêché de mettre notre jeu en place» a déclaré Alain Casanova.
Mais l’adversaire n’est pas le seul responsable. «On a manqué d’engagement et d’agressivité dans la récupération du ballon, en leur donnant, du coup beaucoup d’opportunités.» Et deux auront suffi. Deux penaltys transformés par Krychowiak puis De Preville suite à des fautes de Zebina (pas si évidente) et Sylla. 2-0 à la pause. Scénario compliqué… Heureusement, un miracle couvait.
- > Des ressources mentales prometteuses
Retour sur la pelouse. Il flotte déjà dans l’air un parfum de révolte. Et pourtant, rien de particulier ne s’est dit à la mi-temps. Simple prise de conscience collective. «Tout le monde était conscient que l’on passait complètement à côté du match. Pas seulement les joueurs, moi aussi» concède le coach.
Le jeu est transfiguré. Les Violets s’emparent du ballon et vont de l’avant. «On est revenu avec des intentions mentales très fortes. On a réussi à pousser l’adversaire à la faute et à marquer ce premier but pour revenir dans le match.» Merci Aurier. Puis Ben Basat. Et enfin, Ben Yedder. Une performance collective que le coach n’a pu que louer : «Je tiens à féliciter mes joueurs parce que montrer autant de ressources mentales et physiques, ce n’est pas évident.» Le stress retombé, l’envie de faire mieux au prochain rendez-vous pointe.
- > Quel scénario pour jouer plus sereinement ?
Comme souvent à domicile, les joueurs du TFC ont d’abord dû encaisser avant de réagir. Cette fois-ci, le résultat était au bout en dépit des erreurs défensives. Évitables. «Le premier penalty est un peu sévère. Le second, c’est une faute d’inattention et de concentration.» À gommer à l’avenir. Mais comment ? «En exploitant nos temps forts, en étant plus réalistes et en obligeant l’adversaire à se découvrir.» Recette simple sur le papier. Bien mise en œuvre au retour des vestiaires. À confirmer contre Évian dans 15 jours. Après une petite escale à Rennes.