HOMMAGE OLYMPIEN

Avant Rennes-OM, ce soir, replongez dans vos
souvenirs

Frédéric Antonetti : "La maturité était plus grande dans le camp
adverse. Notre première mi-temps me laisse beaucoup de regrets.
On n'a pas su concrétiser nos temps forts et on doit être plus solide
dans nos temps faibles. Je ne pense pas que le problème soit physique,
on s'est surtout désuni, désorganisé

02/02/2012 - 19:51
OM-Diouf: "Dans les trois premiers"
Toujours attentif aux résultats de l'Olympique de Marseille, Pape Diouf, l'ancien président du club, s'est réjoui du retour au premier plan de Didier Deschamps et de ses hommes sur les ondes de RMC. 'Lorsque l’équipe était dans les profondeurs du classement, j’étais l’un des rares à pronostiquer le retour de l’OM. Ce n’était pas un pronostic du cœur mais de la raison. Marseille a un effectif de grande qualité, meilleur que Lyon d’ailleurs. Le retour de cette équipe ne me surprend pas. Je continue à penser que l’OM va continuer à animer cette fin de saison et pourra finir dans les trois premiers", a expliqué Diouf.

03/02/2012 - 08:14
PSG: Ancelotti se méfie de l'OM
Carlo Ancelotti a une vision claire de ce qu'il souhaite pour le PSG. Si Alex, Maxwell ou Thiago Motta ont rejoint le PSG, il avoue
"Le PSG est un club français et il est important qu'il conserve une épine dorsale de joueurs français." Concernant un championnat qu'il découvre à la tête d'une formation qui pointe à la première place, il pointe l'OM comme un adversaire à venir: "Je me méfie de l'OM qui a beaucoup d'expérience, de qualité."

Bleus : La liste dévoilée le 23 février

Laurent Blanc dévoilera le jeudi 23 février la liste des joueurs retenus en équipe de France pour aller jouer en amical en Allemagne le 29 février. Mandanda, Diarra, Remy, Valbuena voire Amalfitano ou Cheyrou peuvent être concernés.

L’OM n’est pas mécontent
PAS DE PANIQUE Le club s’était préparéàaccueillir le match. Les joueurs vont enfin retrouver le terrain
Jordan et André Ayew vont retrouver le froid ce matin. En fonction de leur état physique, Didier Deschamps les inclura, tous les deux ou un seul, dans le
groupe appelé à affronter Bourg-Péronnas, demain, au Vélodrome, où, en raison des travaux, les virages seront fermés

"Nous l’avons voulu, nous assumons.
Nous avions travaillé sur cette
hypothèse." CÉDRIC DUFOIX



L’OM contraint d’organiser son huitième de
finale de coupe de France contre Bourg-Péronnas,
en moins de deux jours: le club ne
semble pas du tout mécontent de l’inversion et
l’aborde sans panique.
"Nous l’avons voulu, donc nous assumons, admet
honnêtement Cédric Dufoix, son secrétaire
général. C’est une hypothèse sur laquelle nos services
avaient travaillé, réfléchi, même avant le premier
report. Nous pensions que l’inversion devait
être prononcée 72heures avant, mais la FFF a attendu
la dernière réunion, à laquelle participait
Guy Cazadamont; ce n’est pas grave du tout, ça se
passe bien, nous mettons tout en place pour ce
mercredi."
Visiblement, tout se fait sans heurt, malgré les
difficultés posées par la vente de billets à
Bourg-Péronnas.
"Je pense que nous sommes plutôt sympas, en
validant leurs tickets, pour éviter de refaire une
billetterie et que les gens ayant acheté leurs places
là-bas soient obligés de les changer ici, dit Cédric
Dufoix. Les supporters de Bourg-Péronnas seront
en tribune Jean-Bouin; ceux ayant acquis des prestations
supérieures auront l’équivalent.
"Les virages seront fermés, d’abord pour éviter
la dispersion dans le stade; ensuite pour des raisons
de sécurité, car une grue derrière le virage
Nord empêche l’entrée de ce côté-là. Ce mercredi,
un match n’était pas censé se dérouler et Arema
avait donc prévu de poursuivre les travaux." Signalons
enfin que le prix des places démarre à 5
euros, l’objectif étant sans doute de ne pas battre
le record de la plus mauvaise affluence du XXIe
siècle au Vélodrome. Un mercredi à 17h, contre
Bourg-Péronnas, ce sera dur...
"On peut quandmême remercier la FFF d’avoir
pris une décision de sagesse, car les risques étaient
très élevés à Saint-Étienne, ajoute Didier Deschamps.
La température, les conditions de jeu
n’étaient pas idéales. Au Vélodrome, elles seront
meilleures et le fait de jouer à17h, même si ce n’est
pas l’horaire idéal dans l’absolu, permet au
moins, l’hiver, d’avoir un peu de soleil l’après-midi.
Pour les gens qui ont de la route à faire pour
rentrer chez eux, c’est plus facile. Maintenant, je
suis vraiment désolé pour Bourg-Péronnas et
pour ses supporters dont le déplacement sera plus
compliqué. En période de grand froid, il y a des
priorités et c’est vrai que vis-à-vis du quotidien
des gens, les moyens employés pour chauffer une
pelouse peuvent choquer. Mais les techniciens ne
sont pas décideurs."
Didier Deschamps, à l’image de son club, n’est
évidemment pas fâché de jouer au Vélodrome,
d’éviter un déplacement, un match sur un terrain
gelé ou boueux. Et puis, tout simplement,
content de jouer. Enfin. "Par les temps qui courent,
effectivement, c’est déjàbien. Nous serons restés
dix jours sans compétition, et nous enchaînons
trois matches en huit jours, dont le dernier contre
l’Inter, qui, elle, a obtenu le droit de disputer sa
rencontre de championnat contre Bologne le vendredi..."
Un match pour lequel l’entraîneur olympien
va peut-être récupérer des hommes neufs. Pas
encore Gignac, qui doit "enchaîner les séances collectives",
même si "le plus dur est fait pour lui".
Mais il peut y avoir les frères Ayew.
Ce qui va accroître la concurrence et les possibilités
de roulement en attaque, avec Brandao.
"André et Jordan arrivent mardi matin
(aujourd’hui, ndlr) ; je vais donc voir comment et
dans quel état ils seront avant de décider de les inclure
ou non dans le groupe. Il est évident que
d’un match sur l’autre, je serai amené à effectuer
des changements. En revanche, ce qui est certain
c’est que Gennaro Bracigliano jouera. La décision
avait été arrêtée avant le report et nous nous y tiendrons,
même si cela va laisser Steve (Mandanda)
sans compétitionpendant quinze jours."
Pour les Olympiens, l’Inter sera forcément
dans les têtes; le championnat aussi. Il faudra
donc prendre l’événement avec sérieux

Anthony, un minot des Caillols
RENCONTRE Pour son premier match officiel avec Bourg-Péronnas, Abou Deraa affronte le club de son coeur

Sur la banquette en moleskine de
"Chez Annie", la discussion commence
ainsi :
-Que prenez-vous ?
-Un pack citron.
-Un quoi ?
-Un pack citron.
-Hé?
-Un pack citron? Avec du citron..."


Après l’avoir disputée avec Consolat, Anthony Abou Deraa ne s’imaginait pas pouvoir rejouer la coupe de France
avec un deuxième club
"Quand Cheyrouamarqué
à Rennes, avec mon frère,
on a sauté du canapé
pour s’embrasser

Au sein du fief des supporters burgiens,
les habitudes teintées d’accent
marseillais n’ont pas encore pris racine.
Ici, au milieu des affiches relatant
l’ivresse du club, celle des exploits passés
et actuels, on propose du diabolo citron,
du sirop de citron. Mais le pack citron?
Qu’es àco?
Avec son visage encore juvénile, Anthony
Abou Deraa s’amuse du décalage
culturel. Il se prête au jeu: "Alors, un sirop
de citron à l’eau". Comme par enchantement,
les cultures se rejoignent.
Dans ce lieu sacré, nul n’ignore
l’histoire du FC Bourg-Péronnas. Enfin
presque. Car nul ne sait tout. Samedi
dernier, pour son premier match amical,
Anthony a inscrit trois buts contre
Louhans-Cuiseaux. "Lors de notre première
discussion, s’amuse Pierre Sage,
il m’a dit: ’Si vous cherchez un buteur,
je n’en suis pas un".
L’entraîneur adjoint joue des sourcils,
caresse son visage d’une mimique
rafraîchissante et enchaîne: "Pas un buteur,
pas un buteur... Maintenant,
j’attends de voir."
Rien ne prédestinait ce pur Marseillais
à se balader dans les rues d’une
ville au climat, comment pourrait-on dire,
polaire. "Farid Adjaoud, un agent
travaillant avec les clubs lyonnais, m’a
appelé au début du mois de janvier pour
me dire que Bourg-Péronnas cherchait
un joueur offensif."
Le reste est plus surprenant: "J’ai été
réticent, raconte sans retenue Anthony.
Je me sentais bienàMarseille, même si à
Consolat avec deux changements
d’entraîneur, la situation devenait délicate.
Mon père, Daniel, mon frère, Laurent,
sans lesquels je ne prends aucune
décision, m’ont dit banco."
En route pour l’aventure. En posant
sa valise, il découvre l’enthousiasme humain:
"Au club, tout est basé sur le bénévolat.
Lundi dernier, deux personnes
ont pris leur journée, loué un camion et
m’ont aidé à transporter mes meubles
pour m’installer. L’entraide est permanente.
Il y a une passion dévorante pour
l’histoire du club." Son premier entraînement
l’impressionne: "Pas un mot,
personne ne parle, le respect est permanent.
On sent au quotidien que le club a
les moyens d’assumer sa montée. Tout
est sain et simple, ici."
Entre deux gorgées de pack citron, celui
qui lui rappelle l’air du pays, Anthony
prend le temps du souvenir. Une carrière
pour l’heure inaboutie. À 13 ans, il
refuse deux protocoles d’accord présentés
par Montpellier et l’OM. La même
saison, il inscrit 48 buts avec les 13ans
de Ligue des Caillols.
Sa carrière pour l’heure est une succession
d’aventures: le centre de formation
de Bastia, où il joue quatre matches
avec l’équipe pro sans obtenir de
contrat au terme de la saison; son passage
au GFCOAjaccio, où il rencontre le
PSG en 32es de finale de la coupe de
France; lamontée en National avec Cassis-
Carnoux. Chez les jeunes, il a toujours
été surclassé. Aujourd’hui, le
temps donne le sentiment de prendre
une pose: "Je suis optimiste, mais réaliste.
À 20 ans, être pro était une obsession.
Aujourd’hui, cela reste accessible.
Je peux tirer mon épingle du jeu en National.
Ce n’est pas un manque
d’ambition, mais à 23ans, je ne rêve
plus. J’ai peut-être fait des mauvais
choix, je ne regrette rien. Il y a une chose
que je ne peux pas me reprocher: partout
où je suis passé, j’ai toujours tout
donné."
La vie l’a enrichi de Kilian, 18mois. Elle
lui présente un nouveau projet, coloré
de bleu et blanc, les mêmes couleurs
que son club de coeur: "Il y a quinze
jours, quand l’OM a gagné à Rennes,
j’étais devant la télé avec mon frère.
Quand Cheyrou a inscrit le but de la victoire,
nous avons sauté du canapé et
nous nous sommes embrassés." Indéracinable.
Le coeur parle encore, avec les senteurs
des collines du quartier des
Caillols, où sa mère vit toujours, à quelques
centaines de mètres de LaCommanderie.
En retrouvant aujourd’hui le
terrain du rêve de son enfance, il sait
que le destin lui offre un cadeau :
"Je viens d’arriver au club, il aurait été
normal de ne pas être dans le groupe.
Mais, même comme supporter, j’aurais
effectué le déplacement pour ne pas rater
cet événement." Il n’y sera pas tout
seul. "Ma famille a attendu le dernier
moment avant d’acheter les places. Ils
rempliront une bonne partie du stade."
Même quand le thermomètre descend
largement en-dessous de zéro, il y
a toujours un mot pour réchauffer
l’atmosphère. La gouaille marseillaise
reste. Le talent écrira, ici ou ailleurs, la
suite de l’histoire.
À Bourg-Péronnas, un minot court
toujours...

Hervé Della Maggiore (entraîneur de Bourg):
"Nous étions face à une montagne et ça n’aurait pas
changé grand-chose si nous avions joué à
Saint-Étienne. Nous sommes entrés de manière
trop timorée pour rivaliser avec l’OM. Le but de Diaby
sauve l’honneur. Il n’y a pas de regret à avoir :
nous avons effectué un beau parcours ; l’objectif initial
était d’atteindre les 32es, nous sommes allés
en 8es. Psychologiquement, les joueurs ont laissé
beaucoup de jus dans cette aventure. Mais il faut
relativiser, il n’y a pas de honte à perdre contre
l’OM au Vélodrome. Tout était nouveau pour nous :
l’hôtel, le restaurant, l’escorte policière ; les joueurs
prenaient des photos dans le car !"
Gilles Garnier (président de Bourg) : "Quand
vous traversez Marseille avec des motards, que
vous grillez tous les feux rouges, ça vous change de
la vie normale. Plaisanterie à part, ça a été une journée
magnifique grâce à un groupe de joueurs qui
nous a fait vivre cette aventure: affronter l’OM au
Vélodrome. Peut-être que ça ne se répétera jamais,
alors, ça restera gravé dans nos mémoires

DÉCÈS BRUTAL A L’OM
François Albertini, c’était la belle époque


Il y aura beaucoup, beaucoup d’émotion samedi soir
quand le stade Vélodrome et l’OM rendront un hommage
à François Albertini. Certes, aucun joueur actuel
de l’effectif ne l’a connu, car il avait pris sa retraite,
début 2005. Mais Didier Deschamps, José Anigo
et bon nombre de collaborateurs de longue date
de l’OM, comme Louis Vassalucci ou Guy Cazadamont
ont vécu auprès de François les années de la
belle époque olympienne.
Arrivé au club vers la fin des années 80 au service
de sécurité, il était l’un des "quatre mousquetaires"
qui accompagnaient le grand OM sur tous les terrains.
Mâchoire forte, carrure impressionnante, regard
noir, François savait faire barrage. Mais aussi
susciter la sympathie, l’amitié, notamment après le
drame de Furiani où, avec Jean-Pierre Bernes et
Louis Vassalucci, il était resté à l’aéroport de Marignane
au retour de Bastia, pour accueillir les blessés
qui arrivaient, et prévenir les familles, de la destination
de l’hôpital où ils se rendaient. Beaucoup
de journalistes notamment.
Au milieu des années 90, sa fonction avait évolué
vers l’intendance, la coordination sportive; il était
celui sur qui les joueurs pouvaient s’appuyer pour
une démarche administrative, un confident, un pote
fidèle et chaleureux, comme il avait pu le devenir
pour tous ceux qui le fréquentaient.
Il était déjà parti jeune à la retraite, un peu las, mais
profitant du fait d’avoir démarré à l’adolescence
dans le monde du travail. Il est parti encore beaucoup
trop jeune, hier à 57 ans, victime des suites
d’une tumeur au foie et d’une hémorragie.
À son épouse, à ses enfants, La Provence présente
ses plus sincères condoléances; le jour et l’heure
des obsèques seront communiqués ultérieurement.

L’expérienceest fondamentale"
SABRI LAMOUCHI L’ancien joueur de l’Inter et de l’OManalyseforces et faiblesses du vice-champion d’Italie

"Les meilleurs résultats
de l’Inter ont été
obtenus en 4-4-2, en
l’absence de Sneijder

Sabri Lamouchi connaît bien l’Inter qu’il a souvent vu cette saison en Serie A. Il rappelle que ses joueurs sont préparés à la Ligue des
champions et qu’ils peuvent s’y retrouver


Olympien en 2005-06, Sabri Lamouchi avait été Intériste en
2003-04. Et au termede sa belle carrière (champion de France
avec Auxerre, coupe de France avec l’AJA, d’Italie avec
Parme, international français), il continue de se partager entre la
région où il habite (près d’Aix-en-Provence) et un Calcio qu’il commente
sur Canal Plus. À 48 heures, d’OM-Inter, auquel il n’est pas
encore sûr d’assister car il va couvrir (et biense couvrir) CSKAMoscou-
Real, il était l’interlocuteur rêvé



"Pas le droit de
tomber dans la facilité
en croyant que l’Inter
est vieillissant


Sabri, que faites-vous actuellement
?
Je terminema formationenvue
de passer monDEPF dans deux
mois, après avoir fait l’école de
management du sport à Limoges.
Quand tout sera terminé, je
serai prêt à répondreà des sollicitations
intéressantes dans
mon domaine qui est le football.
❚ Plutôt entraîneur ou directeur
sportif ?
Après l’OM, j’ai passé quelques
années au Qatar et je me suis
dit que je pouvais profiter de
cette transition en douceur
pour passer unmaximumde diplômes,
recueillir un maximum
de connaissances. Même si on
n’a pas besoin de diplôme pour
devenir directeur sportif, si ça
ne garantit rien.
❚ On a parlé de vous au PSG,
non?
Exactement. Au PSG, à la Fédération
française de football.
C’est bien, au moins, on sait ce
que je veux faire demain; jeme
suis formé pour cela, être le
plus structuré, le plus complet
possible.
❚ Et puis, on vous retrouve aussi
depuis quelques années, sur
Canal Plus, à couvrir la Serie A.
Et donc souvent, l’Inter...
Exactement. Je suis souvent
en Italie, donc, l’Inter, je l’ai
couvert fréquemment.
Depuis le départ de Mourinho,
il y a moins de deux ans, il y a eu
quatre entraîneurs : Benitez,
avec une carte de visite intéressante,
Leonardo, idem, Gasperini,
qui était un pari, mais n’est
pas resté très longtemps. Puis
Ranieri, arrivé avec son expérience
et qui essaie, avec un certain
succès pendant un moment
d’ailleurs, de restructurer
cette équipe.
❚ Qu’a-t-il fait concrètement ?
I l a cherché à retrouver
l’équilibre, restaurer la confiance.
Ses joueurs avaient perdu
tous automatismes, tous repères
sur le terrain.
Gasperini voulait jouer de manière
différente. Les joueurs
étaienthabitués à évolueràquatre
derrière et Gasperini a essayé
de passer à trois. Ça a été
catastrophique.
On n’a peut-être pas laissé assez
de temps à l’entraîneur
pour mettre en place ses idées,
car elles avaient réussi à Gênes,
où il faisait bien jouer son équipe.
Mais quand des joueurs ont
pris l’habitude de gagner avec
un système, il faut sans doute
plus de diplomatie et de temps
pour faire bouger les choses.
Ranieria eu l’intelligence, en arrivant,
de dire aux joueurs :
vous avez tout gagné en jouant
de tellemanière, on va donc revenir
à ça.
❚ Comment les a-t-il positionnés
?
Les meilleurs résultats de
l’Inter à l’automne, ont été obtenus
en jouant avec deux lignes
de quatre, très compactes, enréduisant
les espaces, pour être le
moins en danger possible
quand l’adversaire avait le ballon,
car l’Inter encaissait énormément
de buts, trop de buts.
Ça a été le début d’une bonne
série, les joueurs qui sont quasiment
les mêmes que ceux qui
ont gagné la Ligue des champions,
Lucio, Samuel, Zanetti,
Chivu, ont retrouvé confiance;
physiquement, ils se sont améliorés
aussi, car il y avait ce souci-
là en sus.
Les résultats ont suivi. Ils
n’avaient qu’un point d’avance
sur le premier relégable, ils sont
revenus tout près de la troisième
place.
❚ La série a pris fin récemment,
et depuis, ça va moins
bien...
Ranier i ava i t pro f ité de
l’absence de Sneijder pourmettre
en place un 4-4-2, qui convenait
parfaitement à cette équipe
qui avait des jambes, produisait
du jeu et a permis à son buteur,
Diego Milito, de retrouver
l’efficacité. Il avait peu joué
avec Gasperini et avait été blessé.
Ça n’avait pas fonctionné.
Sneijder revenu, Ranieri achangé
de schéma, avec un trio de
milieux offensifs, derrière une
seule pointe, Sneijder étant
donc en soutien direct de
l’attaquant. Il l’avait essayé sur
un côté en 4-4-2 et ça ne marchait
pas parce qu’il ne restait
pas sur le côté gauche...
❚ Sneijder est meilleur en neuf
et demi ?
Il aime jouer entre les lignes, réclamer
le ballon, il se retourne
vite, il a une magnifique frappe
sur coup de pied arrêté, mais il
peut aussi déclencher de vingt
ou trente mètres à tout moment.
En 4-4-2, il est beaucoup
moins à l’aise.
❚ La baisse de régime est tactique
?
Ce n’est pas tout. On voit surtout
un Inter qui joue moins en
équipe, qui est plus individualiste.
Chacun essaie de résoudre
les choses dans son coin, pas
collectivement.
Ce qui me surprend, c’est que
les joueurs restent pros, attentifs,
appliqués, mais ça n’est
pas suffisant. Est-ce physique,
tactique ? Toujours est-il que
l’Inter traverse une vraie période
doute. C’est compliqué, comme
ça l’a été du temps de Benitez,
avant que Leonardo ne rende
le sourire aux joueurs.
Ranieri a réussi à les rassurer,
mais ça reste fragile. Ils perdent
à Lecce, contre Novara à domicile,
puis cette humiliation face
à Bologne, qui n’avait pas marqué
trois buts à l’extérieur depuis
une éternité.
❚ L’Inter est quand même un
club où ça bouge énormément,
où le président Moratti, vrai passionné,
agit parfois comme un
supporter, en changeant très vite
de joueurs, d’entraîneurs...
C’est tout à fait vrai. Ce clubqui
a réussi un triplé historique, a
vu partir Mourinho; le club n’y
était pas préparé, pas plus
qu’au départ de Leonardo. On
ne met pas en place un projet
sur plusieurs années, avec une
philosophie.
Les supporters veulent vite gagner,
ils veulent voirMoratti dépenser
énormément d’argent
et malheureusement, ce ne sera
plus le cas dans l’avenir, avec
le fair-play financier, à partir de
juin 2013.
L’Inter n’a que 30 000 abonnés,
moins qu’à l’OM, alors que le
budget est du double. Mais
quand un clubmanque de régularité,
il est difficile d’exiger toujours
des résultats.
❚ Alors, c’est bon pour l’OM?
Attention ! Il y a des joueurs
expérimentés, la Ligue des
champions, ils y sont préparés.
Quatre jours avant Arsenal, Milan
AC n’a pas produit un bon
football et a gagné très difficilement
à Udine; contre Arsenal,
l’équipe était transfigurée. Je
m’attends à une réactionde ces
grands compétiteurs.
Si, individuellement, ils sont
bien, et au service du collectif,
attention!
L’OM, et Didier le sait, devra ne
pas prendre de buts, pour ne
pas hypothéquer ses chances
de qualification. Il faudra être rigoureux,
appliqués et je fais
confiance à Didier pour bonifier
les qualités olympiennes et
appuyer sur les défauts de
l’Inter. Et il y en a.
❚ Didier rappelait justement
le match contre le Milan AC il y a
deux ans et demi, où, les Italiens
n’avaient pas bien démarré le
championnat, mais, sans réussir
un grand match, ils avaient mis
deux buts...
J’étais au stade, je me souviens
très bien de ce match. Je confirme
ce que dit Didier. Quand ils
traversent une passe difficile,
ces joueurs répondent présent
dans les grands rendez-vous. Et
le match contre l’OM en est un.
Rigueur, concentration: ne pas
croire que ce sera plus facile
parce que l’Inter n’est pas trop
bien en cemoment.
❚ Face au Borussia Dortmund,
champion d’Allemagne et en tête
de la Bundesliga, ou face au PSG,
l’OM s’est montré supérieur en
expérience dans ce type de
match. Est-ce un vrai signe de
progrès?
Tout à fait. On s’aperçoit que
lors des grands rendez-vous,
l’expérience est fondamentale.
Et les Olympiens en ont acquis.
Cette équipe progresse à chaque
sortie en Ligue des champions.
Elle n’a donc pas le droit
de tomber dans la facilité en
croyant que l’Inter est vieillissant.
Elle doit donc insister sur
son propre jeu collectif.

L’hommage
à Jean-François

On s’en serait bien passé ; nous
aurions préféré le savoir devant sa télé,
tranquille. Mais après le décès de
Jean-François Albertini, ancien intendant
de l’OM, les discrètes mais touchantes
banderoles des deux virages,
puis la minute de silence en guise
d’hommage, ont témoigné du respect
qu’il suscitait. Les obsèques auront
lieu demain. Levée du corps, 14h 30 à
Saint-Pierre, cérémonie à 15h, église
de la Belle-de-Mai.

LES OBSÈQUES DE JEAN-FRANÇOIS ALBERTINI
L’église de la Belle-de-Mai était trop petite

Elle était trop, beaucoup trop petite, l’église de la Belle-
de-Mai, pour accueillir la foule qui était venue rendre
un dernier hommage à Jean-François Albertini, décédé
jeudi dernier à l’âge de 57 ans. Preuve de l’affection ou
de la considération qui était portée à l’ancien intendant
de l’OM.
Il était donc difficile de voir tout le monde et il est
probable qu’une liste des personnalités présentes ne
pourra que comporter des oublis. Mais l’OM y était représenté
par José Anigo, Cédric Dufoix, Louis Vassallucci,
Guy Cazadamont, Jean-Philippe Durand, Henri Stambouli,
Franck Passi, Laurent Spinosi, Robert Nazaretian,
Jacky Pol et un grand nombre d’employés de tous les
services du club. Les kinés Alain Soultanian et Jérôme
Pallestri y ont retrouvé leurs anciens "partenaires", Jacques
Bailly et le docteur Jean Duby, qui, comme beaucoup
d’anciens, sont venus témoigner de leur attachement
à "Tchoi". Au premier rang desquels Pape Diouf,
Alain Guetchoudian, Stéphane Saliu. Et beaucoup de
joueurs, Pancho Abardonado, Patrick Blondeau, Frédéric
Brando, Bernard Casoni, Marcel Dib, Éric Di Meco,
Thomas Deruda, Olivier Echouafni, Martial Robin, Thomas
Videau, Ludovic Asuar, Jean-Christophe Cano...
Des supporters de l’OM, des amis, beaucoup d’amis
sont venus soutenir la famille Albertini, l’épouse de
François, ses fils Louis et Laurent. Des adieux poignants.



Le stade Vélodrome avait rendu un vibrant hommage à l’ancien intendant de l’OM, samedi
soir. Hier, ses proches étaient nombreux pour lui adresser un dernier au revoir

"L’OM va battre l’Inter
et se qualifier pour les
quarts de finale,
j’en suis intimement
persuadé."
ROBERT PIRES, OBSERVATEUR
ATTENTIF DU CHAMPIONNAT DE
FRANCE ET DU PARCOURS DE
L'OM, ET FAN DE
MORGANAMALFITANO.
CETTE SAISON, IL AVAIT DÉJÀ
PRONOSTIQUÉ QUE LA BANDE
DE MANDANDA FRANCHIRAIT
LA PHASE DE POULES

Une autre dimension!
REGARD Dans l’intensité et la rigueur tactique, Olympiens et Interistes ont disputé un "vrai" match européen

Mathieu Valbuena a non seulement empêché le milieu interiste de tourner en rond, mais en plus il a été le passeur
décisif de cet OM qui a retrouvé hier soir
la saveur des grandes soirées d’Europe



Onn’a pas attendu hier soir pour
s’en rendre compte, mais c’est
un constat qui a sacrément sauté
aux yeux tout au long de ce 8e de finale
de Ligue des champions. Oui, en
l’espace d’un match, on a basculé
dans un tout autre univers, loin, très
loin d’une Ligue 1 où les occasions
d’assister à des confrontations de premier
ordre (OM-PSG ou PSG-Montpellier
par exemple) sont une rareté.
Il y a tout eu, hier. Même un but signé
André Ayew dans son plus pur style
rageur. Mais dans son contenu, cette
rencontre n’a rien eu de commun
non plus. On veut parler, en premier
lieu, d’une rigueur tactique des plus
manifestes. Avec l’OM, les campagnes
de Ligue des champions, entre 2007 et
2009, étaient souvent marquées par
une franche naïveté sur des phases
cruciales. Nettement plus rompu à ce
genre d’oppositions, régulièrement
bonifié au fur et à mesure des mercatos,
le groupe olympien, qui devait
tout de même se passer de Rémy et de
Mbia, s’est signalé par sa discipline défensive
et une certaine autorité dans
l’animation offensive.
L’OM a également progressé dans
sa façon de répondre au défi athlétique
de l’adversaire. Au cours des éditions
précédentes, que ce soit face à
Liverpool (au Vélodrome), au MilanAC
ou encore à Chelsea, il avait
ainsi du mal à rivaliser dans l’impact
physique le plus clair du temps.
Hier, les Olympiens ont été au niveau
d’une telle compétition.
Contourner le bloc adverse
Conforme à ses caractéristiques,
l’Inter s’est appuyée sur un bloc extrêmement
compact. Pour l’OM, l’affaire
était à la fois complexe et évidente: au
lieu de s’enferrer dans un entrejeu
bondé, il fallait naturellement veiller à
contourner des lignes adverses ultra-
resserrées.
Le vice-champion de France s’y est
employé sans attendre et à ce jeu-là,
Amalfitano fut sans doute le plus entreprenant.
Sortant souvent vainqueur
de ses duels avec Cambiasso,
Chivu ou encore Sneijder, ilaopéré en
parfait piston dans le couloir droit. Là,
il a fréquemment combiné avec Azpilicueta,
utile par ses appels dans le dos
d’Amalfitano. Au quart d’heure de jeu,
ce dernier a également réussi à désarçonner
la paire Stankovic-Chivu à la faveur
d’un relais avec Valbuena, mais
son centre n’a pas abouti. Comme la
plupart du temps, d’ailleurs. Une inefficacité
dans ce domaine que l’on pouvait
imputer autant à Amalfitano qu’à
ses partenaires. Juste avant la pause,
du reste, l’ancien Lorientais, qui venait
d’ajuster un énième centre en pure
perte, n’a pas manqué d’élever la
voix pour rappeleràBrandao de "plonger"
davantage au premier poteau.
Mais Amalfitano ne s’est pas toujours
entêté et on l’a également vu se
déplacer sur toute la largeur du terrain
pour servir d’appui notamment à Valbuena
et à André Ayew. S’il a évolué
sur le flanc gauche par intermittence,
il en a fait autant dans l’axe. Là, il s’est
attaché à orienter le jeu latéralement
pour étirer la défense adverse et fissurer
le bel ordonnancement des Nerazzurri.
Sur une accélération plein
axe, en fin de rencontre, il aurait même
pu débloquer la situation, mais là
aussi, son centre ne fut pas exploité
par André Ayew, auteur d’un coup de
tête trop décroisé. L’international ghanéen
allait cependant faire preuve de
précision tout au bout d’un match
haut de gamme.

Un supporter meurt
sur la route
Un drame a endeuillé la famille des supporters
de l’OM. Hier, alors qu’il était
en route pour rejoindre Marseille et assister
au match entre l’équipe olympienne
et l’Inter Milan, un fervent supporter
a été victime d’un terrible accident
de la circulation vers Orange,
d’après ses proches. Il est décédé sur le
coup. Les trois autres passagers du véhicule,
tous fans de l’OM, sont grièvement
blessés

Laurent Blanc (photo) a communiqué ce jeudi la liste des joueurs retenus pour Allemagne-France (mercredi 29 février à Brême) à l'Hippodrome d'Auteuil (Paris). Découvrez la sélection


ON Y A 4 MARSEILLAIS
Gardien
MANDANDA Stève
Né le 28/03/1985 à Kinshasa (RD Congo)
Olympique de Marseille

Milieux
AMALFITANO Morgan
Né le 20/03/1985 à Nice
Olympique de Marseille Nouveau
DIARRA Alou
Né le 15/07/1981 à Villepinte
Olympique de Marseille

Attaquants

VALBUENA Mathieu
Né le 28/09/1984 à Bruges
Olympique de Marseille

LE CLIN D’OEIL
Deschamps etDupont, les voisins deLaTurbie

Cet après-midi, au stade Francis-Le Blé,
ils seront chacun sur un banc. Mais voici
quelques années, ils avaient l’habitude de
prendre le café ensemble, dans un petit troquet
de La Turbie. Didier Deschamps et
Alex Dupont possèdent chacun une maison
dans ce village des Alpes-Maritimes, tout
près de Monaco, où le premier nommé a officié
entre 2001 et 2005.
Sans club de 2007 à 2009, "DD" y passait
beaucoup de temps à cette époque-là.
Dupont aussi, lui qui avait quitté Gueugnon
en 2008. "On s’y rencontrait quand
on allait chercher la presse ou boire un café,
raconte ce dernier. Je ne retourne malheureusement
pas souventà La Turbie ;
heureusement aussi, car ça veut dire que je
bosse !" "On discutait souvent, se souvient
Deschamps. On parlait notamment des difficultés
à retrouver un club."
Tous deux sont en place désormais.
"Alex a pris Brest (en 2009) et en a fait
quelque chose d’exceptionnel, constate
l’entraîneur olympien. C’est un club familial.
Il a réussi une première saison intéressante
en Ligue 1. Cette fois, il a perdu certains
joueurs majeurs et son effectif est un
peu plus réduit. Alex est très sympathique
et très agréable. Dans notre milieu, c’est
aussi un personnage à part; un entraîneur
à l’ancienne qui a vécu un football différent.
Il mérite le respect pour ça."
Un respect mutuel. "Didier est quelqu’un
que j’apprécie beaucoup, confie Dupont.
Quand il était joueur, je le regardais avec
de grands yeux. Il a gagné un tas de titres ;
moi, j’étais un modeste joueur de D2 (à
Dunkerque). Au-delà de l’entraîneur,
j’aime énormément le personnage

Armand Penverne, premier entraîneur européen de l'OM, est décédé Publié le mardi 28 février 2012 à 14H47


Le premier entraîneur européen de l'OM est décédé, hier. Âgé de 81 ans, Armand Penverne résidait à Marseille depuis de longues années. Né à Pont-Scorff, dans le Morbihan, il a été l'un des principaux artisans du grand Stade de Reims et de l'épopée de l'équipe de France en Suède, en 1958. Au terme de sa carrière, il passe ses diplômes d'entraîneur et devient major de sa promotion. Il est ainsi nommé en juillet 1962 à la tête de l'équipe olympienne, succédant à Otto Gloria.

Il reste jusqu'au mois de décembre de la même année, laps de temps durant lequel il dirige le club lors de ses deux premiers matches européens, contre l'Union Royale Saint-Gilloise, en coupe des Villes de Foire. Il prend ensuite la direction technique du club de La Ciotat lors de la saison 1963-64.
à son épouse et ses enfants nos plus sincères condoléances