LE STAFF TECHNIQUE OLYMPIEN

ICI A DROITE DE DD

Ce mardi, les joueurs de l'Olympique de Marseille ont retrouvé les vestiaires et les pelouses de La Commanderie pour le premier entraînement de la saison. C'est à huis clos que Didier Deschamps et son staff, composé notamment de Guy Stephan, ont accueilli les Olympiens au cours d'une séance débutée par la remise des équipements, et qui s'est poursuivie par des tests physiques et médicaux. Les vice-champions de France ont ensuite effectué, sous une lourde chaleur, un footing d'une vingtaine de minutes, des exercices au sol (pompes, abdominaux...), et des étirements.

C L" ADJOINT IDEAL..
ON LUI A DEMANDE D" ETRE MUET

AUCUNE DECLARATION DEPUIS 7 MOIS

JEAN PHI DURAND RESPONSABLE CELLULE RECRUTEMENT

C GUY LE NEGRE QUI ECRIT LES TEXTES DE DD

Stephan : "Les voyants sont au vert"

"C’était un match type de coupe à l’extérieur contre une équipe qui se bat. Nous n’avons pas, sur le plan technique, réussi à faire ce que nous faisons d’habitude, à savoir, déployer notre jeu collectif. Il y a eu des manques à ce niveau là. Depuis plusieurs semaines, notre combativité, notre cohésion, notre mentalité ont réussi à faire la différence dans les dernières minutes. Ce n’est pas de la chance car il y a main sur l’action. Cela arrive à la 94e minute, un moment où on ne s’y attend pas le plus. A force de continuer à y croire, on a fait la différence.
On est sur le bon chemin mais il reste 15 points en jeu, on a 5 points d’avance sur Auxerre où nous devons aller. Ce sera un adversaire coriace. Cela dit, on vient de faire douze matches sans défaite avec dix succès et deux nuls. C’est assez exceptionnel. On a pris 32 points sur 36 et c’est le 20e match où on marque au moins un but, chose qu’aucune équipe de L1 n’a réussi à faire. Tous les voyants sont au vert. Mais il faut avoir beaucoup d’humilité dans la victoire.
Maintenant, il va falloir récupérer du match, récupérer du voyage, de ce long déplacement. Avec le résultat, les joueurs récupéreront mieux. On a une bonne semaine devant nous avant d’accueillir les Stéphanois

D.Deschamps : «Une étape importante»
01/05/10 - Auxerre 0-0 OM
à l'Abbé-Deschamps, le coach olympien était satisfait du résultat mais envisageait toujours la suite avec précaution.

Didier, quel est votre sentiment après ce match ?
C'est un bon point de pris face à une belle équipe d'Auxerre au terme d'un match de haut niveau même si nous avons eu trois occasions franches. Auxerre en a eu une à la fin. C'était un match solide face à l'AJA qui nous a fait mal cette saison en nous prenant quatre points sur six. Cela ne sent pas mauvais. Nous restons à la même place avec la même différence sur le deuxième du classement. C'est une étape de plus. Au mieux, nous aurions pu avoir un avantage plus conséquent, mais c'est bien. Il y avait un peu de déception dans le vestiaire de ne pas avoir gagné. Cela faisait vingt matches qu’on marquait au moins un but, ça n’a pas été le cas ce soir, on n’avait plus l’habitude. Nous aurions voulu frapper un grand coup ce soir, mais cela reste un bon résultat pour nous.

L’équipe a souvent maitrisé le jeu, est-ce une de vos satisfactions ?
Oui, surtout en première mi-temps car le début de la seconde période a été plus laborieux. Mais Auxerre est une équipe qui n’est pas facile à jouer. Je ne voulais surtout pas que l’on se fasse prendre en contre et on avait pris les mesures de précaution pour l’éviter même si on ne peut pas éviter certains ballons pas faciles à négocier. Auxerre n’est pas là par hasard. S’ils ont 67 points c’est, qu’au-delà de leurs qualités techniques, ils ont aussi une belle densité physique. C’est la seule équipe contre laquelle on n’a pas marqué de but mais c’est bien aussi de ne pas en avoir pris ce soir.

Votre attaque est-elle émoussée actuellement ?
On a eu quelques occasions que ce soir par Brandao, Niang et surtout Lucho en première période. Sur un match comme ça, c’est dur d’avoir énormément d’occasions. Et si les miens sont émoussés, ceux d’en face le sont aussi car ils n’en ont pas eu beaucoup et même moins que nous. Ce n’est pas évident. Auxerre, c’est du solide.

Comment envisagez-vous la suite et les trois derniers matches ?
Sur ce que j’ai vu d’Auxerre ce soir, ils sont capables d’aller gagner à Lyon mercredi. On va donc se calmer et penser à préparer notre match contre Rennes car on va jouer après tout le monde. On a encore trois étapes. Sur le plan mathématique, il faut prendre quatre points sur ces matches au maximum et si les autres ne gagnent pas, on aura peut-être besoin de moins. Et de toute façon, comme je l’ai dit il y a quelques semaines, ça peut se jouer à la dernière journée et à la différence de buts. Je me suis préparé pour ça et les joueurs aussi. On a passé une étape importante et on maintient l’écart avec Auxerre, ce qui est une bonne chose ce soir

INTERVIEW LA MARSEILLAISE JEUDI 29 AVRIL

4 OU 5 MINUTES AVANT LE SACRE ...22 H 50
COMME DEUX ECOLIERS
DD PREND STEPHAN PAR LE COU LE BRAS AU DESSUS DE SON EPAULE
IL SAVOURE CES INSTANTS AVANT LA CONSACRATION OFFICIELLE
AVEC SON ADJOINT CELUI QUI A PARTAGE SON QUOTIDIEN DE TRAVAIL
BRAVO ... IL EST RECONNAISSANT DU TRAVAIL ..

Didier Deschamps (entraîneur de Marseille): «On est champions! C'est une énorme satisfaction, même si je suis encore dans la retenue, alors qu'il est plus naturel pour les joueurs de se lâcher. C'est extraordinaire, mais le mérite en revient avant tout aux joueurs. C'est une aventure humaine extraordinaire, une belle victoire pour tout le club et l'ensemble des salariés. Etre champions ainsi, à deux journées de la fin, chapeau! Car ce n'était pas évident. Je suis très fier d'être là et d'avoir pu donner du plaisir ainsi, à un stade en ébullition, c'était fabuleux. En signant ici, je renvoyais aussi l'ascenseur à un club qui m'a beaucoup donné

Guy Stéphan est un ancien footballeur professionnel français
né le 17 octobre 1956 à Ploumilliau (Côtes-d'Armor). Un BRETON

Biographie
Ce joueur a évolué comme milieu offensif. Il a débuté sa carrière professionnelle à Guingamp, puis a joué à Rennes, tout en menant de front et avec succès des études de professeur d'éducation physique. Après deux années passées au Havre AC et à Orléans, il rejoint le Stade Malherbe de Caen en 1985.
Un an plus tard, un accident de la route mettra fin à sa carrière.

Les crampons rangés, il devient logiquement entraîneur.
Il commence sa carrière à Caen avec l'équipe réserve, mais se fait vite remarquer. Dès la saison suivante, on le retrouve à la tête d'une formation de Deuxième division. A Annecy, Guy Stéphan fait ses classes jusqu'en 1992, date à laquelle Raymond Domenech, alors entraîneur de Lyon, fait appel à lui. Entraîneur-adjoint, il le restera avec Jean Tigana deux années durant avant de prendre les rênes de la formation lyonnaise en 1995. Sa carrière le mène ensuite à Bordeaux et c'est tout naturellement qu'on le retrouve entraîneur national à la DTN. Pendant quatre ans et demi, tout en formant les entraîneurs français, il entraînera l'équipe de France des 18 ans et celle des A'. Adjoint de Roger Lemerre, il est de l'aventure victorieuse aux Pays-Bas (Euro 2000) et au Japon (Coupe des Confédérations 2001).

Titulaire de tous les diplômes qu'un entraîneur peut posséder, il devient en janvier 2003 entraîneur-sélectionneur de l'équipe du Sénégal, poste qu'il quittera en juillet 2005 après deux défaites seulement en matches officiels en 30 mois. Il retrouve par la suite Jean Tigana dont il est, une saison et demie durant et jusqu'en juin 2007, l'adjoint à Bésiktas Istanbul.

Par la suite, il devient consultant pour la chaîne Canal Plus, notamment lors des soirées Ligue des Champions et pour le championnat anglais.

En juin 2009, il est nommé entraîneur-adjoint de Didier Deschamps à l'Olympique de Marseille.

Carrière de joueur
en club
1976-1980 : En Avant de Guingamp
1980-1981 : Stade rennais
1981-1983: Le Havre AC
1983-1985 : US Orléans
1985-1987 : SM Caen
en sélection
1974-1975 : International Junior
1976-1978 : International Amateur
1977-1980 : International Universitaire.
Carrière d'entraîneur
1987-1988 : Entraîneur de la Réserve du SM Caen (D3).
1988-1989 : Entraîneur du FC Montceau Bourgogne Division 2.
1989-1992 : Entraîneur du FC Annecy Division 2.
1992-1993 : Entraîneur-adjoint de R. Domenech à l’Olympique lyonnais.
1993-1995 : Entraîneur-adjoint de J. Tigana à l’Olympique lyonnais.
1995-1997 : Entraîneur à l’Olympique lyonnais.
1997-1998 : Entraîneur aux Girondins de Bordeaux.
juillet 1998-décembre 2002 : Équipe de France :
Entraîneur National à la Direction Technique Nationale de la FFF chargé de la formation des entraîneurs.
Entraîneur-adjoint de Roger Lemerre.
Entraîneur de l’Équipe Nationale A’.
Entraîneur de l’Équipe Nationale des 18 ans.
janvier 2003-juin 2005 : Sélectionneur-Entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal (2 défaites, contre la Tunisie et au Togo, en matchs officiels en 30 mois).
novembre 2005-juin 2007 : Entraîneur-adjoint de J. Tigana au Beşiktaş.
Depuis juin 2009 :Entraîneur adjoint de Didier Deschamps à l'Olympique de Marseille .
Palmarès
- En tant qu'entraîneur-adjoint de Didier Deschamps à Marseille
Champion de France de LIGUE 1 2009/2010
Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2010
- En tant qu'entraîneur-adjoint de Jean Tigana à Bésisktas

Vainqueur de la Coupe de Turquie en mai 2007
Vice-champion de Turquie lors de la saison 2006-2007
Vainqueur du Trophée des Champions en Juillet 2006 contre GALATASARAY
Vainqueur de la Coupe de Turquie en mai 2006 contre FENERBAHCE
- En tant qu'entraîneur de l'équipe nationale du Sénégal

Quart de finaliste de la CAN 2004 (battu 1 à 0 par la Tunisie, pays organisateur et vainqueur de l’épreuve)
- En tant qu'entraîneur-adjoint de Roger Lemerre avec l'équipe de France

Champion d’Europe lors de l’EURO 2000 en Belgique et aux Pays-Bas
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 2001 au Japon
- En tant qu'entraîneur de Lyon

Finaliste de la Coupe de la Ligue en mai 1996
1/8 de finaliste de la Coupe UEFA en décembre 1995
- En tant qu'entraîneur-adjoint de Jean Tigana à Lyon

Vice-champion de France lors de la saison 1994-1995

● Guy Stephan:
" C ’ e s t u n e
communionassez
exceptionn
e l l e e n t r e
tous ceux qui
étaient au stade.
Il faut apprécier
ce titre à sa juste valeur.
Et se rappeler qu’au soir du
23 décembre, au moment de
partir en vacances on n’était
pas bien. Là, toutes les forces
du club se sont mobilisées. Ce
titre était encore inespéré il y a
seulement trois mois."

On savait que Laurent Spinosi, l'entraîneur des gardiens de l'OM, allait intégrer le staff de la Côte d'Ivoire pour la Coupe du monde. 'il va également quitter son poste à l'Olympique de Marseille très prochainement. Le club n'a pas encore communiqué le nom de son remplaçant.

Par ailleurs, Didier Deschamps va pouvoir s'appuyer la saison prochaine sur Antonio Pintus, son fidèle préparateur physique. Celui qui l'avait suivi à Monaco et à la Juventus Turin est sur le point de s'engager avec l'OM. Pintus travaillera en collaboration avec Christophe Manouvrier, l'actuel préparateur physique

IL NE SERA PLUS L’ENTRAÎNEUR DES GARDIENS DE L’OM
Laurent Spinosi: "Mon successeur? Je m’en fous!"



Laurent Spinosi pourrait intégrer le
centre de formation

Actuellement en stage à Montreux avec
la sélection de la Côte d’Ivoire en vue de la
coupe du monde, Laurent Spinosi explique
sa mise en retrait àl’OM comme entraîneur
des gardiens, motivée par la volonté de voir
autre chose. Entretien avec le Marseillais
qui pourrait entrer au centre de formation.
❚ Pourquoi avez-vous décidé d’arrêter ?
C’était peut-être le moment de prendre du
recul. Je pars sur un doublé, la tête haute,
même si je ne suis plus joueur ; je me suis
battu comme un chien pour en arriver là. Je
suis épanoui, heureux comme ça. Je n’ai
plus envie de m’investir au quotidien avec
l’équipe première.
❚ En avez-vous discuté avec Deschamps?
Non. J’en ai parlé à José Anigo et Antoine
Veyrat, qui voulaient que je reste. Il n’y a
aucun problème avec eux ; les dirigeants
ont compris ma décision de profiter de ma
famille. Depuis l’âge de 18 ans, je suis dans
le foot. À 40 ans, j’avais envie d’autre chose.
❚ Qu’allez-vous faire à présent ?
Déjà, j’ai une coupe du monde à vivre de
l’intérieur ! Il me reste un an de contrat. Je
suis là mais je ne demanderai absolument
rien à personne. Le club m’a proposé de
me prolonger. Ça fait douze ans que je suis
à l’OM, et à la formation comme avec les
pros, je n’ai eu que du bon! Je veux prendre
du plaisir, j’ai connu de super-moments au
centre. On verra bien quel sera mon rôle.
❚ Êtes-vous au courant de l’arrivée dans le
staff d’Antonio Pintus ?
Non, je ne le savais même pas. Christophe
(Manouvrier, le préparateur physique) et
moi avons pu être importants, mais
peut-être une remise en question est-elle
nécessaire pour aller gagner un autre titre ?
❚ Connaissez-vous votre successeur ?
Oh là là, je m’en fous royalement! ! Ils font
ce qu’ils veulent... Steve (Mandanda), je
sais où je l’ai pris et je sais où je l’ai amené.
Et ce sera dur de faire mieux. Ce n’est plus
mon problème; si ce n’était pas le cas, ça
voudrait dire que je regrette ma décision.
Mais j’espère qu’on ne mefera pas porter le
chapeau si on n’est pas champion (rires) !
Proposrecueillis par R.L.

Le préparateur physique italien, qui a travaillé avec Deschamps
à la Juventus et à Chelsea (joueur), puis encore à Turin et à Monaco
(entraîneur), va signer à l’OM. Antonio Pintus, qui aura 48 ans
en septembre, est aujourd’hui à West Ham. L’idée serait de l’associer
au staff technique et médical actuel, et notamment à Christophe
Manouvrier, l’actuel spécialiste à Marseille, qui vantait récemment

Marseille recrute au PSG, mais dans le staff

Le prochain entraîneur des gardiens de l’OM sera… un ancien Parisien ! Son nom est Nicolas Dehon, et il prendra le rôle de Laurent Spinosi, en poste depuis 2004. Ce dernier souhaite prendre du recul dans son implication avec le club. Libre depuis janvier, Dehon a rejoint son ancien disciple, Steve Mandanda, qu’il a formé au Havre. Paris devrait toutefois prolonger le reste de l’équipe technique, qui n’avait signé qu’un an dans la capitale, et était libre depuis l’hiver.

◗ PINTUS JEUDI À MARSEILLE, DEHON PEUT-ÊTRE
Invité à rejoindre le staff de l’OM par Didier Deschamps, avec lequel
il a déjà travaillé à la Juventus, mais aussi à Chelsea et Monaco,
Antonio Pintus rencontrera jeudi les dirigeants marseillais. Deux
rendez-vous avec Jean-Claude Dassier et Antoine Veyrat sont d’ores
et déjà programmés au siège. Pressenti pour succéder à Laurent
Spinosi comme entraîneur des gardiens la saison prochaine, Nicolas
Dehon - en tournée aux États-Unis avec le PSG - pourrait l’imiter

Le staff avec Pintus
et Dehon
On le sait, des retouches ont été apportées
dans le staff technique de l’OM
avec les arrivées d’un nouvel entraîneur
des gardiens Nicolas Dehon - en
remplacement de Laurent Spinosi parti
- et du préparateur physique, l’Italien
Antonio Pintus.
"Pintus nous rejoint pour amener une
valeur ajoutée, pour être encore plus
performant et plus exigeant dans le
travail au quotidien, explique Didier
Deschamps. Je le connais bien parce
que j’ai collaboré avec lui durant plusieurs
années (à l’AS Monaco et à la Juventus,
ndlr). Cela n’enlève rien à
Christophe Manouvrier. J’en ai discuté
avec lui. Il travaillera en collaboration
avec Antonio. Il y a largement du boulot
pour deux."
"Concernant Nicolas Dehon, poursuit
l’entraîneur de l’OM, c’est différent.
’Lolo’ Spinosi voulait prendre un peu
de recul. Il a donc fallu trouver une solution
de remplacement. De plus, Steve
(Mandanda) connaît très bien Nicolas
puisqu’ils étaient ensemble au Havre.
Les gardiens, c’est une race un
peu à part (sourire) et c’est important
qu’il y ait une bonne relation, un bon
feeling entre eux pour qu’ils travaillent
bien."

UN NOUVEAU PRÉPARATEUR PHYSIQUE A REJOINT L’OM
L’étonnant Antonio Pintus

Antonio Pintus, l’explorateur
DÉCOUVERTE Le préparateur physique de l’OM est un personnage friand d’aventures. Rencontre...

LA SPÉCIALISATION
"Avec Didier,
on se comprend
en un coup d’oeil"





Passé par la Juventus, Chelsea, Monaco ou West Ham, Antonio Pintus a naturellement embrassé
la carrière de préparateur physique.
Derrière son accent parfumé d’un velouté
d’italien, Antoine Pintus révèle une soif de
découverte. Il écoute, observe, entreprend,
sourit à la vie avec l’esprit d’un explorateur. Le regard
est éclairé d’une jovialité sincère à partager.
Son propos se détache de certains clichés stéréotypés,
souvent agrafés sur les curriculum vitae
par l’ignorance des Monsieur-je-sais-tout.
Antonio Pintus, c’est autant l’histoire d’un
aventurier, un poème paisible lu sans retenue en
appréciant chaque strophe, qu’une carrière de
préparateur physique entamée naturellement. Il
y a quelques années, il s’est lancé un défi. Une expédition
au Pôle Nord pour rejoindre les îles Svalbard
et le 79e parallèle.
Chaussé de ski de randonnée, il parcourt vingt
kilomètres quotidiens pendant sept jours en tractant
un traîneau de 35kilos pour terminer son excursion
à Ny-Alesund, le village le plus au Nord
de la planète, composé essentiellement de chercheurs
et scientifiques internationaux. L’évocation
de ce pan de vie l’amuse: "Mais vous savez
ça, vous?" Il détaille, heureux de raconter une page
émouvante de sa vie : "Je voulais savoir si j’étais
capable de survivre dans ces conditions, comme
les explorateurs d’antan. C’est l’expérience la plus
amusante, mais aussi la plus enrichissante humainement
que j’ai traversée. Elle a été importante
pour ma vie morale."
La plus exigeante sûrement. Elle s’inscrit dans
le respect de sa philosophie : "On demande beaucoup
aux joueurs, mais avant de réclamer, de leur
transmettre un message, il convient d’être exigeant
avec soi-même. La relation humaine nécessite
d’être logique et honnête."
Ce chapitre s’est inséré naturellement dans le
livre d’une carrière embrassée par passion. "Jeune,
je faisais de l’athlétisme. À 18 ans, je m’entraînais
seul, je n’avais plus besoin d’entraîneur. Je
m’intéressais à la méthodologie du sport. Je me
suis inscrit à l’Université de Turin pour un cursus
de trois ans. Pour passer la maîtrise, l’Université a
signé un partenariat avec l’UFRAPS de Lyon, c’est
ce qui explique mes liens étroits avec la France. Ensuite,
pour avoir le diplôme, j’ai passé les épreuves
de la Fédération française."
Voilà comment tout a commencé, il y a près
d’un quart de siècle, juste avant ses premiers pas
dans la profession dans des clubs amateurs transalpins.
"C’est une vocation, la compréhension de
la méthodologie et de la psychologie", poursuit Antonio,
une lumière toujours intense dans les yeux.
À travers la lecture, dans plusieurs langues pour
garder une relation étroite avec différentes cultures,
il s’est passionné pour les oeuvres de Paulo
Coelho, Alessandro Manzoni, écrivain italien du
XVIIIe siècle, avec toujours ce souci de "connaître
le passé pour comprendre le présent". Anticiper
l’avenir, encore.
"Ma mère me dit tout le temps: "Antonio, penses-
tu t’arrêter un petit peu un jour ?" Je lui réponds:
"Un jour ou l’autre, on restera allongé indéfiniment,
alors autant s’activer aujourd’hui."
C’est son credo, sa raison d’avancer et de vivre
au quotidien à travers des découvertes permanentes,
à l’image de ses expériences où il a côtoyé des
clubs huppés comme la Juventus, Chelsea, Monaco
ou plus récemment WestHam. "En Angleterre,
il fait nuit à 15h l’hiver, raconte Pintus. À Marseille,
je me rapproche de l’Italie. On y respire la
passion du football, tout en favorisant l’enrichissement
intellectuel au contact de nouvelles cultures.
"En Italie, tout le monde connaît Marseille, il y a
une proximité humaine entre mon pays et la ville.
La chaleur marseillaise se retrouve dans des villes
comme Rome, Naples, moins Turin, plus comparable
à Paris."

"Ma mère me dit souvent : "Antonio,
t’arrêteras-tu un petit peu un jour ?"


Antonio est retourné au boulot. Avec ses convictions,
ses envies, sa poignée de main franche et
chaleureuse, frissonnant un instant de l’intérêt
humain qu’on peut lui accorder. La vie sait être
belle si elle reste simple et naturelle. Elle est tellement
aisée quand la culture personnelle vous
transporte bien au-delà de la normalité et des sentiers
battus du football.


Son expédition au Pôle Nord ?
"Je voulais savoir si j’étais
capable de survivre."

Derrière l’homme surgit le préparateur physique.
Un spécialiste minutieux, soucieux du dialogue.
Existe-t-il une méthode Pintus ? "Ma méthodologie
est l’adaptation. Il ne faut pas penser détenir
la vérité dans sa poche, mais s’adapter aux
différentes cultures des joueurs", explique Antonio
Pintus.
Il raconte qu’en Italie et en Angleterre, la tendance
n’est pas ou plus à l’application de grosse
préparation foncière : "Quand je suis arrivé à
Chelsea, il y avait des préparateurs physiques
dans seulement quatre clubs. Quand je suis revenu,
il y a deux ans à West Ham, il y avait quatre
préparateurs dans chaque club !"
Pour lui, l’important est d’avoir des objectifs à
atteindre, quand bien même les moyens sont différents.
"J’aime la méthode française, elle me
correspond le mieux, car le travail de fond est
important et conditionne le joueur pendant toute
la saison. "
"M’adapter à la situation
en apportant une plus-value"
Avant son arrivée, il a demandé au docteur
Christophe Baudot les bilans de chaque joueur :
"Je n’ai rien à imposer. L’OM a fait un travail excellent,
car la méthodologie était très pointue.
Je vais m’adapter à cette situation en apportant
une valeur ajoutée. Je connais Didier depuis très
longtemps. Il est l’entraîneur avec lequel j’ai eu
le plus d’affinités, car il aime bien le travail physique,
accorde de l’importance à la récupération.
On se comprend en un coup d’oeil."
Hier matin, lors des exercices de musculation
et de sauts, Antonio Pintus a noté chez les
joueurs "un niveau de puissance et de coordination
très intéressant. Ce sont des indicateurs.
Malgré le titre, ils continuent de s’améliorer
avec beaucoup d’humilité."
Sur le bord du terrain, les discussions avec
Christophe Manouvrier, Guy Stephan ou le docteur
Christophe Baudot sont permanentes. Lebesoin
d’échanger, de comprendre, d’assimiler,
d’adapter, parfois de corriger pour commencer
à apporter sa touche personnelle. L’envie encore
d’avancer main dans la main avec les compétences
déjà en place.
Même dans son domaine, la réussite ne peut
être que collective

OM : à la découverte de la méthode Antonio Pintus
Ple 04/07/2010 à 13:44


http://www.laprovence.com/video/OM%2B%253A%2B%25C3%25A0%2Bla%2Bd%25C3%25A9couverte%2Bde%2Bla%2Bm%25C3%25A9thode%2BAntonio%2BPintus/iLyROoaf8c6r/laprovence/om


Arrivé à l'OM à l'intersaison en provenance de West Ham, le préparateur physique italien Antonio Pintus rejoint le staff olympien. Passé par la Juventus et Monaco, où il a côtoyé Didier Deschamps, mais aussi Chelsea, le Transalpin débarque à Marseille pour apporter son expérience. Mais, au juste, qu'est-ce que la méthode Pintus ? Eléments de réponse avec le principal intéressé

SYMPA LE STAFF TECHNIQUE
LES MECS A LA PLAGE ... POUR LA BRONZETTE FAUDRA REPASSER





Les Olympiens à la plage
Bretagne - lundi 05 juillet 2010
Séance d'étirements devant les touristes.
à Port-du-Crouesty

La passion selon Dehon, entraîneur des gardiens
le vendredi 09 juillet 2010 à 07H21
Pour la première fois, l'homme se confie sur l'approche de son métier. Humain

Nordiste et fier de l'être, Nicolas Dehon prend progressivement ses marques au sein dustaff marseillais.

Lors des séances, il est impossible de le croiser sans ses gants blanc et jaune fermés d'un scratch portant le nom de Steve Mandanda; il est encore très rare de l'apercevoir sans sa casquette olympienne soigneusement vissée sur la tête, dissimulant une rousseur d'enfance et un teint blanc rappelant ses pures racines nordistes.

"Je suis un Ch'ti, exprime Nicolas Dehon, et j'ai ma région dans la peau." La voix est posée, claire, explicite, teintée de passion. Elle est marquée par les exigences d'une profession où chaque étape a compté pour ce natif de Maubeuge pour construire sa carrière. "Je n'appartiens pas à la génération de 1930, dit-il avec malice, mais tous les gardiens de ma génération le regrettent: il n'y avait pas à notre époque d'entraîneurs spécifique." Le football s'est diversifié, prenant en compte toutesles parties spécifiques. Nicolas Dehon s'est doncconstruit tout seul, perfectionné en tirant un bilan au crépuscule de sa carrière.

"J'ai essayé de comprendre tout ce que je n'avais pas appris en raison de la solitude qui était un peu celle du gardien de l'époque. Tout ce que j'avais pu assimiler aussi et qu'il me fallait transmettre. Je n'avais pas les qualités pour jouer en Ligue1, poursuit-il avec humilité. Pourtant, quel que soit le niveau, l'approche reste la même. Quand on est en difficulté, on cherche un regard, une épaule, un visage pour s'ouvrir et expliquer l'épreuve que l'on traverse."

Il s'est naturellement investi, s'est engagé dans une mission d'éducateur tout autant valorisante à ses yeux que celle d'entraîneur. "Ce n'est pas un métier, mais une passion. Je la vis à fond, j'écoute et j'échange beaucoup avec des collègues. Je m'intéresse à tout ce que je peux trouver sur internet sur la spécificité du poste pour m'améliorer." Nicolas raconte être en permanence à la recherche de nouveaux exercices. "Certains aiment la routine, d'autres non. Il faut surprendre les gardiens pour trouver le petit truc qu'ils n'ont jamais fait." Une recherche à tempérer en fonction des performances. "L'aspect psychologique reste fondamental. Si un gardien est embué, il convient de revenir vers les bases, veiller à ce qu'il se lâche physiquement pour retrouver ses qualités."