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Desmoutons des Alpes dans
leGarlabanetlaSainte-Baume Les revoilà! Les 500 moutons
des Alpes-de-Haute-
Provence et des Hautes-
Alpes qui, depuis quatre
ans, accompagnées de leurs
deux bergers Olivier Bel et David
Clot, pâturent tout l’hiver
dans le massif de Garlaban,
s o n t de r e t o u r en pay s
d’Aubagne. Et c’est avec quelques
semaines d’avance
qu’elles prendront leurs quartiers
hivernaux dans nos collines
puisqu’elles sont arrivées
hier... Et, nouveauté, ce ne sera
pas à la Font de Mai, dans le
massif du Garlaban à Aubagne
maisà Belcodène.
En effet, fort du résultat probant
de cette opération silvopastorale
dans lemassif de Garlaban,
mise enplaceafin de prévenir
les incendies et maintenir
la biodiversité, la communauté
d’agglomération du Pays
d’Aubagne et de l’Étoile, porteuse
de cette initiative singulière
dans le département, a décidé
d’élargir cette action aux massifs
du Régagnas et de la Sainte-
Baume. Le temps de passage
sur le massif du Régagnas sera
d'environ une quinzaine de
jours. Ensuite, le troupeau se dirigera
sur le massif de la Sainte-
Baume (pour 15 jours minimum),
et terminera son périple
sur le massif de Garlaban.
Au total plus de 825 hectares
seront pâturés durant quatremois.
"La multifonctionnalité,
c’est la clé"
L’intervention des brebis
dans ces deux massifs sur les
communes de Belcodène pour
le premier et Auriol pour le second,
entre aussi dans le cadre
d’une nouvelle étude qui se déroulera
sur l’ensemble de
l’année 2014. "Il s’agit d’une actualisation
de celle déjà réalisée
en 2002 pour avoir un regard
sur les actions portées, sur ce qui
a été fait ou pas, en prenant en
compte la multifonctionnalité
des massifs, à savoir le pastoralisme,
la protection incendie, la
sylviculture et les friches agricoles
pour lesquelles entre en jeu
aussi un aspect économique",
précise André Gorlier, responsable
du service forêt à l’Agglo.
Une stratégie a été définie par
tous les acteurs de la protection
incendie avec cet objectif prioritaire
de "cloisonner les massifs
forestiers pour éviter les grands
feux en les entourant de coupures
de combustibles".
Dix hectares seront travaillés
en 2014 sur la commune
d’Auriol dans lemassif de la Lare,
qui viendront s’ajouter aux
8ha déjà traités. "Cette zone est
un verrou", précise le technicien.
Et d’insister sur cette multifonctionnalité,
"la clé" selon
lui où chaque secteur sert un second
: "Le silvopastoralisme
sert laprotection incendie qui elle
sert à l’économie, etc."
Si l’Agglo a choisi les mêmes
éleveurs que les précédentes années
pour poursuivre cette action,
c’est aussi, explique André
Gorlier, parce qu’ils étaient demandeurs
d’étendre leur temps
de pâturage. "Après quatre ans
dans le massif, ils ne voulaient
pas tuer la ressource de Garlaban
et avoir un pâturage raisonné
et raisonnable". Car cette
transhumance inversée a de
nombreux avantages aussi
pour les deux professionnels :
au lieu de passer l’hiver en bergerie,
les bêtes pâturent; c’est
aussi économiquement un gain
financier avec une réduction de
la quantité de foin à acheter.
Cette année ce seradonc 115 ha
de pâturage supplémentaire à
Belcodène, 203 ha dans la Sainte-
Baume et toujours 480 ha
dans Garlaban. Leur convention
pluriannuelle de cinq ans
devrait aussi être renouvelée.
Attention aux patous
Bien évidemment, l’étude
prend en compte le volet environnemental
: "C’est une composante
essentielle", assure André
Gorlier. Tous les projets ont été
pris en fonction de leur impact
paysager et environnemental.
On connaît par exemple les périodes
où nichent l’aigle de Bonely
et le circaète, on n’ira pas
les déranger à cette période",
sourit-il.
Pour informer le public de la
présence du troupeau et des
chiens patous qui les accompagne,
l’Agglo a réactualisé et réédité
à 1000 exemplaires la plaquette
"500 moutons en renfort".
On y trouve les grandes lignes
du projet mais aussi des
conseils pratiques pour les randonneurs,
promeneurs et cyclistes
qui traversent eux aussi les
massifs, pour bien se comporter
en présence du troupeau et
surtout des chiens patous chargés
de les protéger. Des panneaux
informatifs seront également
installés à l’entrée des zones
de massif

Des moutons des Alpes dans le Garlaban et la Sainte-Baume

Dimanche 29/12/2013 à 05H31

500 ovidés sont arrivés, hier dans les collines, pour les débroussailler et éviter de futurs incendies


Les 500 moutons d'Olivier Bel et David Clot sont arrivés à Belcodène hier. Les bêtes iront ensuite à Auriol et dans le massif de Garlaban, où cette action de pastoralisme pour la valorisation et la protection des massifs forestiers a été engagée en 2010.
Photo M.My.



Les revoilà ! Les 500 moutons des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes qui, depuis quatre ans, accompagnées de leurs deux bergers Olivier Bel et David Clot, pâturent tout l'hiver dans le massif de Garlaban, sont de retour en pays d'Aubagne. Et c'est avec quelques semaines d'avance qu'elles prendront leurs quartiers hivernaux dans nos collines puisqu'elles sont arrivées hier... Et, nouveauté, ce ne sera pas à la Font de Mai, dans le massif du Garlaban à Aubagne mais à Belcodène.
En effet, fort du résultat probant de cette opération silvopastorale dans le massif de Garlaban, mise en place afin de prévenir les incendies et maintenir la biodiversité, la communauté d'agglomération du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, porteuse de cette initiative singulière dans le département, a décidé d'élargir cette action aux massifs du Régagnas et de la Sainte- Baume. Le temps de passage sur le massif du Régagnas sera d'environ une quinzaine de jours. Ensuite, le troupeau se dirigera sur le massif de la Sainte-Baume (pour 15 jours minimum), et terminera son périple sur le massif de Garlaban.
Au total plus de 825 hectares seront pâturés durant quatre mois.
"La multifonctionnalité, c'est la clé"
L'intervention des brebis dans ces deux massifs sur les communes de Belcodène pour le premier et Auriol pour le second, entre aussi dans le cadre d'une nouvelle étude qui se déroulera sur l'ensemble de l'année 2014. "Il s'agit d'une actualisation de celle déjà réalisée en 2002 pour avoir un regard sur les actions portées, sur ce qui a été fait ou pas, en prenant en compte la multifonctionnalité des massifs, à savoir le pastoralisme, la protection incendie, la sylviculture et les friches agricoles pour lesquelles entre en jeu aussi un aspect économique", précise André Gorlier, responsable du service forêt à l'Agglo. Une stratégie a été définie par tous les acteurs de la protection incendie avec cet objectif prioritaire de "cloisonner les massifs forestiers pour éviter les grands feux en les entourant de coupures de combustibles".
Dix hectares seront travaillés en 2014 sur la commune d'Auriol dans le massif de la Lare, qui viendront s'ajouter aux 8 ha déjà traités. "Cette zone est un verrou", précise le technicien. Et d'insister sur cette multifonctionnalité, "la clé" selon lui où chaque secteur sert un second : "Le silvopastoralisme sert la protection incendie qui elle sert à l'économie, etc."
Si l'Agglo a choisi les mêmes éleveurs que les précédentes années pour poursuivre cette action, c'est aussi, explique André Gorlier, parce qu'ils étaient demandeurs d'étendre leur temps de pâturage. "Après quatre ans dans le massif, ils ne voulaient pas tuer la ressource de Garlaban et avoir un pâturage raisonné et raisonnable". Car cette transhumance inversée a de nombreux avantages aussi pour les deux professionnels : au lieu de passer l'hiver en bergerie, les bêtes pâturent ; c'est aussi économiquement un gain financier avec une réduction de la quantité de foin à acheter. Cette année ce sera donc 115 ha de pâturage supplémentaire à Belcodène, 203 ha dans la Sainte-Baume et toujours 480 ha dans Garlaban. Leur convention pluriannuelle de cinq ans devrait aussi être renouvelée.
Attention aux patous
Bien évidemment, l'étude prend en compte le volet environnemental : "C'est une composante essentielle", assure André Gorlier. Tous les projets ont été pris en fonction de leur impact paysager et environnemental. On connaît par exemple les périodes où nichent l'aigle de Bonely et le circaète, on n'ira pas les déranger à cette période", sourit-il.
Pour informer le public de la présence du troupeau et des chiens patous qui les accompagne, l'Agglo a réactualisé et réédité à 1 000 exemplaires la plaquette "500 moutons en renfort". On y trouve les grandes lignes du projet mais aussi des conseils pratiques pour les randonneurs, promeneurs et cyclistes qui traversent eux aussi les massifs, pour bien se comporter en présence du troupeau et surtout des chiens patous chargés de les protéger. Des panneaux informatifs seront également installés à l'entrée des zones de massif.

New York a ses écureuils gris
qui ont gagné le coeur de ville et
ses poubelles et plus seulement
Central Park. Marseille a
désormais ses sangliers. Parce
qu’ils ne trouvent plus de quoi
se nourrir dans les collines, ils
descendent dans la cité et approchent
ses résidences habitées.
C’est ainsi qu’un sanglier de
plus de 30 kilos a été repéré
hier matin, vers 9h, chemin de
la Colline Saint-Joseph, près de
la résidence Aiguier-Michelet,
dans le secteur du Redon (9e).
En l’absence d’agents de
l’Office national des forêts
(ONF), la Société protectrice
des animaux (SPA) a mis ses
compétences au service de la
nature.
Un vétérinaire, deux capteurs
et la présidente Andy Salviano
ont passé hier plusieurs
heures dans le secteur, afin de
prendre en charge l’animal,
qui aurait pu se montrer dangereux
dans la zone d’habitations
ciblée.
Une seringue hypodermique
a été utilisée. La bête a été endormie
pendant une heure, le
temps d’être transportée dans
le quartier de Luminy et relâchée
en bout de piste, où elle
commençait à se réveiller en
début d’après-midi. "Il faut reconnaître
que les animaux ont
de moins en moins d’espace", témoignait
hier soir Andy Salviano,
qui évoque "des interventions
assez difficiles". "Nous
sommes sur tous les fronts, même
si on nous critique parfois.
Nous mettons notre bonne volonté
au service de la collectivité",
insiste-t-elle.
La SPA était assistée hier de
deux marins-pompiers spécialement
formés, appartenant à
la section cynotechnique. Pour
le lieutenant de vaisseau Artémis
Quétier, chef de ce service
dédié du Bataillon des marins-
pompiers de Marseille,
ces interventions de capture
animalière ne sont pas exceptionnelles
: "Nous en réalisons
en moyenne 200 par an, dont 15
à 20 relatives aux sangliers
dans des zones d’habitations limitrophes.
Le reste, ce sont des
sauvetages ou des captures
d’animaux en tout genre, dont
beaucoup de nouveaux animaux
de compagnie (Nac) :
chiens, chats, oiseaux, serpents,
iguanes..."
Il y a un mois, c’est une laie
et ses deux marcassins qui
avaient été repérés dans le secteur
de Luminy (9e). Il y a deux
mois, ce sont des moutons qui
s’étaient échappés sur la route
de Saint-Menet (11e). La SPA et
les marins-pompiers sont intervenus
pour mettre en place
une barrière de sécurité.
La SPA réalise quelque 700 interventions
par an, qui concernent
aussi parfois goélands, renards
et grands ducs. "On le
fait gracieusement. On n’a pas
envie qu’ils meurent dans des
conditions difficiles", aime à dire
Andy Salviano