LA CAVERNE DES TROPHEES DE L"OM

La victoire de tout un staff
TÉMOIGNAGES


Unmédecin et un kiné racontent comment ils ont vécu ce titre qui n’est pas le premier pour eux





Réunis autour de José Anigo et Didier Deschamps, le staff et les salariés du secteur sportif de l’OM ont savouré le titre ensemble.

CHRISTOPHE BAUDOT
"Marseille, c’est
un mode de vie"


Outre Didier Deschamps, natif de Bayonne
et fan de rugby, un autre membre du staff
olympien se réjouit des prochains matches du
RC Toulon au stade Vélodrome. Il s’agit de
Christophe Baudot, le médecin de l’OM, arrivé
au club il y a trois ans, alors convaincu par le
discours de José Anigo et Pape Diouf. Le titre
conquis mercredi avec l’OM est le deuxième de
sa carrière, lui qui avait été champion du monde
des moins de 21 ans avec l’équipe de France
de rugby, en 2006. "Cette joie est sans commune
mesure avec ce que j’avais vécu à l’époque.
Même si le football est un sport plus individualiste
que le rugby, dans les moments de joie
comme dans les moments de peine, c’est pareil
: on partage avec ses équipiers, le public,
on offre ses émotions", confie Baudot, que son
grand-père et son parrain amenaient au stade
lorsqu’il était petit.
C’était l’époque des Skoblar, Magnusson…
un autre doublé, une autre époque. Mais une
même émotion. "C’est la maturation de toute
une saison, avec des hauts et des bas. C’est
plus intense, ça vient de loin… Ce sont des couleurs,
des odeurs, des souvenirs qui se sont
bousculés au coup de sifflet final, avoue sans
pudeur le "doc". Quand Mamad marque, on se
dit que le titre nous tend les bras et après le
troisième but, on a du mal réaliser. Le stade
est en ébullition,
et on se
sent fier pour
ce que ça représente."
Lui n’est pas
né à Marseille,
mais il assure
être devenu fou
de ce club et de
la ville.
"Marseille,
c’est un mode
de vie, le sens
du partage, la
tolérance, c’est
aimer des gens
différents de
toi. Même s’il y
a des excès, on se sent en vie ici. L’OM est une
vraie famille et ce n’est pas juste une image.
C’est cette énergie que recherchait Robert
Louis-Dreyfus, poursuit Baudot, qui n’oublie
pas de saluer le travail quotidien de tout le
staff olympien. Notre rythme de vie est perturbé
mais nous sommes tellement fiers de faire
ce job. Entre nous, on partage nos émotions, ce
qui explique qu’à la fin du match on soit tombé
dans les bras les uns des autres."
Un staff qui a su préparer physiquement et
mentalement les joueurs à une fin de saison
aussi intense. "Cette sérénité, c’est Didier qui
l’a amenée, au travers de son expérience des
grands événements, note-t-il. Même s’il bout à
l’intérieur, il communique du calme."
L’hommage s’étend alors à l’ensemble de
l’état-major olympien, de Dassier à Anigo en
passant par Veyrat. "Ils aiment l’humain, poursuit
Baudot, fier de se battre pour gagner 24 à
48 heures pour récupérer un joueur, quitte à
ne pas être dans les temps et donc à s’exposer.
L’OM donne beaucoup de moyens pour préserver
la santé des joueurs. Il n’a rien à envier aux
plus grands clubs d’Europe sur ce plan-là."




ALAIN SOULTANIAN
"C’est juste normal, ici, d’être premier"
Alain Soultanian,
kiné de l’OM
depuis 1986, a vécu
mercredi soir
son neuvième succès.
C’est dire si ce
sprinter des bords
de touche (avec
mallette de soins)
a tout connu depuis un quart de siècle.
Le nirvana et le gouffre. Sans être blasé
ou découragé, comme il le démontrait
hier encore au réveil.
"Les larmes ont encore coulé mais ce
qui m’émeut le plus c’est l’engouement
populaire à Marseille. Je me dis : ils le
méritent. Et c’est ce qui fait notre spécificité,
le plus de Marseille par rapport
aux autres villes de foot. Alors qu’il
était interviewé, mercredi soir, Didier
m’a lancé : "Toi, Museau, tu es habitué
à tout ça ! Et je lui ai répondu avec une
pointe d’humour: "C’est juste normal, à
Marseille d’être premier."
"Mais je le pense sans prétention.
Dans certains clubs, la deuxième ou la
troisième place est un succès, à l’OM, elle
est vécue comme un échec. C’est difficile
à assumer, parce que l’échec fait
partie du sport et qu’il doit te pousser à
cravacher après avoir courbé l’échine.
Alors, oui, cette année encore, nous
avons bossé comme des fous, à tous les
niveaux du club, il faut bien le souligner
et nous avons bénéficié de cette petite
part de réussite qui nous fuyait. Mais ce
1% qui nous manquait, il ne pouvait pas
arriver comme ça, du jour au lendemain."
Sacré parcours que celui d’Alain Soultanian,
qui a donc vu défiler plus d’une
centaine de gens dans le club, à tous les
niveaux et qui a su conserver cette envie,
cette bonne humeur, cette passion
qui font avancer.
"Sportivement, l’OM a connu une descente
aux enfers et il est certes plus valorisant
de jouer à Madrid ou à Milan qu’à
Épinal ou Louhans; mais humainement,
j’ai eu autant de plaisir à bosser avec Caso,
De Wolf, Dib, ces joueurs nous ont
fait remonter en D1. Avant d’être des
professionnels, nous sommes des hommes
et je rends ainsi hommage à Pape
Diouf pour sa gestion éminemment humaine
du club pendant ces années qui
ont permis de grimper les échelons.
"Nous avons tous des vies à côté, des
familles à qui nous avons volé du temps
de présence pour vivre notre passion.
Mais tout le monde n’a pas la chance
d’exercer un métier qu’il aime dans un
cadre qu’il aime et de partir tous les
jours au boulot en étant heureux. Il est
important, dans son boulot et dans toute
entreprise, de se sentir respecté, estimé.
On est jamais meilleur, on ne donne
jamais plus que lorsqu’on est heureux
de travailler. J’ai, à cet égard, une pensée
très émue pou mon ami François Castellonese,
décédé hier, qui a attendu
que nous soyons champions pour nous
quitter."
Le staff médical de l’OM, c¹était un
docteur, un kiné, il y a 30 ans. C’est une
vraie équipe à temps plein aujourd’hui.
"C’est devenu extrêmement pointu,
avec une lourde responsabilité pour le
chef de service, le docteur Baudot, qui
remet un joueur clef en main à l’entraîneur.
Mais au-delà de cet aspect pro,
moi qui suis un affectif, un sanguin, comme
tous les vrais Marseillais, je retiens
la qualité des rapports humains, le feeling,
qui rendent ce boulot jouissif. Je
pense que le premier club français qui
gagnera de nouveau une Ligue des champions
sera l’OM."
Avec Alain Soultanian sur le banc ?
"Qui peut le dire ? Je sais seulement
que cette passion me suivra jusqu’à
mon dernier souffle."

La tournée du patron
AMBIANCE Hier, l’OM effectuait sa toute première sortie
depuis le titre de champion acquis mercredi. Récit de la soirée


Des vivats aux sifflets. Cela n’a
jamais traversé l’esprit des
Olympiens, mais s’ils avaient
envisagé une fin de saison en roue
libre, le public du Stadium Nord
- qui n’est pourtant pas le plus hargneux
de la Ligue 1 - a remis tout le
monde dans le bain sans tarder, hier
soir. Arrivé assez tôt au stade, à
19h20, en provenance du Novotel
de Lesquin, près de l’aéroport, le
bus des tout nouveaux champions
de France a reçu un accueil glacial
en franchissant les grilles du site,
malgré le soutien de nombreux inconditionnels
venus les attendre à
l’entrée.



Arrivés vers 19h20, Taiwo et les Olympiens ont reçu un accueil glacial. Cela n’a pas empêché Deschamps de discuter avec Rami
sous les regards amusés de Niang, Ben Arfa et Diawara. À leur départ, à l’issue de la rencontre, ils ont croisé nombre de
supporters avant de monter dans le car.



Une heure plus tard, en sortant
du tunnel pour la séance d’échauffement,
Mamadou Niang et ses coéquipiers
ont dû essuyer les huées
des Dogues du virage Est qui comptaient
sur leur équipe pour les rapprocher
un peu plus de la Ligue des
champions. Imperturbables, les patrons
de la L1 se sont aussitôt dirigés
vers leurs supporters (environ 800),
tout en les applaudissant pour une
fidélité jamais prise en défaut. Ces
derniers allaient bientôt se signaler
à leur avantage tandis que les images
du... sacre olympien défilaient
sur les deux écrans géants.
Abriel : "Respecter
notre statut"
Trois jours, c’est peu pour repartir
à l’assaut quand on a décroché le titre
à deux étapes du terme. C’était le
challenge de l’OM, hier. "La motivation,
on va la trouver dans l’ambiance",
avait confié Fabrice Abriel en débarquant
au stade, à l’heure d’aller
prendre ses marques sur la pelouse.
L’ancien Lorientais, entré en
2e mi-temps, et ses partenaires ont
été servis. Ce contexte assez défavorable
peut expliquer, en partie, la détermination
affichée par une équipe
animée de solides intentions. "Il
faut également respecter notre statut
et ne pas être ridicules", avait ajouté
Abriel. Mathieu Valbuena, ménagé
hier, s’était montré tout aussi catégorique
: "On ne veut rien lâcher et on
sera sérieux jusqu’au bout."
Rigoureux mais décontractés
quand même. Pour les Olympiens,
cette première sortie depuis l’officialisation
de leur titre n’avait évidemment
pas l’intensité inhérente à un
match à fort enjeu. "C’est vrai, nous
étions moins tendus que d’ordinaire
au cours de ce déplacement, a reconnu
Valbuena. On a beaucoup plaisanté
entre nous. On vit une super
aventure ; on est heureux et comblés.
Mais cela ne signifie pas que l’on
prend ce match par-dessus la jambe.
Bien au contraire. Nous devons être
à la hauteur des couleurs que nous
défendons. Toujours."
Les champions, qui portaient un
brassard noir à la mémoire de François
Castellonèse, l’ostéopathe du
club décédé cette semaine, n’ont
rien bradé, hier. Même en infériorité
numérique. Didier a apprécié. Domicilié
à Lille, ce Normand de naissance
est "un indéfectible supporter
de l’OM depuis les années Papin" et
il ne manque jamais une rencontre
de ses favoris au Stadium Nord.
Chez lui, ce n’est pas toujours simple.
Car Bérengère, son épouse, ne
voit qu’à travers le Losc, elle. "C’est
la guerre à la maison !", sourit-elle,
au côté de son mari. Mais ce
week-end, le couple était arbitré par
Alexandra, la nièce de Didier, venue
spécialement de Martigues pour le
match.
Installée avec sa famille dans une
tribune latérale, au milieu des fans
du Losc, la jeune Provençale, Olympienne
de coeur, n’a pas traversé la
France pour rien. Un OM battu
mais généreux non plus...

INFO CIRCULATION
En raison du défilé des joueurs à
Marseille dimanche, les voies suivantes
seront fermées :
- Autoroute A55 : bretelle de sortie
vers le J4 déviée de 11h à 20h.
- Tunnel Vieux-Port : sortie
Vieux-Port tube Ouest dans le
sens Nord/Sud fermée de 9h à
16h30 en direction du Pharo et
de 9h à 20h en direction du centre
ville.

MARSEILLE
Desrecordsà la pelle
Dimanche, des dizaines de milliers
de supporters fêteront sur
le Vieux-Port le titre de champion
de France de "leur" OM. Si
Marseille est en passe de battre
un record de mobilisation pour
un titre de foot, la ville en détient
d’autres, parfois très insolites.
S’il est bien connu que Marseille
est la ville la plus vieille de
France (2600 ans) et la plus ensoleillée
(233 j/an), saviez-vous
en revanche que l’on y trouve le
plus grand tunnel maritime
d’Europe (7 km), le plus gros lézard
d’Europe (75 cm!) ou le
maillot de foot le plus vendu en
France (420 000 exemplaires) ?
Ha, toujours le ballon...

Accueil › Région - Marseille
A l'aube du titre, comment Marseille fête ses héros
le samedi 15 mai 2010 à 12H01


Au coup de sifflet final du match contre Rennes, les supporters olympiens ont explosé de joie.


Voilà, on y est presque. La grande parade du blanc approche. Demain à 15h, l'OM célébrera son titre de champion de France sur le Vieux-Port où se masseront des milliers de personnes. L'occasion de renouer avec un passé excitant, avec des fêtes populaires qui ont couronné d'autres grands succès. Mais l'OM n'a pas été le seul déclencheur de liesse à Marseille. Il y a eu la France de Zidane, l'équipe de rugby à XIII de Jean Diop et, à un degré moindre, l'épreuve de voile "The Race" de Bruno Peyron. Évocation.

Question pour un champion. Quel a été le plus grand rendez-vous populaire sur le Vieux-Port ? Celui provoqué par Boli à Munich ? Non. Les quinquas se souviendront d'un but de Bonnel, d'un 18 mai 1969 et d'un véritable cataclysme à Marseille. Où des dizaines de milliers de personnes saluèrent une victoire en coupe de France (contre Bordeaux) qui inspira à un supporter: "On n'avait rien vu de tel depuis l'armistice de 1918."

Le président Leclerc qui se jette à l'eau, les cloches de Saint-Augustin qui "hurlent" à réveiller le Seigneur tout là-haut, le cortège des joueurs qui va du Prado à la mairieen trois heures : ce jour-là, Marseille, ce fut un peu le Vésuve. Avec une lave humaine qui vint recouvrir le centre-ville. Et une fois de plus, on se rendit compte que le Vieux-Port était un véritable carrefour de passions. De toutes les passions. Car, au-delà des marées bleues et blanches -une vingtaine en plus d'un siècle- le monde d'ovalie déroula aussi son tapis d'exubérance à Marseille.

C'était en 1951. C'était l'année où l'équipe de rugby à XIII était partie défier l'Australie et la Nouvelle Zélande de l'autre côté des océans. Elle en revint auréolée d'un titre de meilleure nation de la planète. Et sur la Canebière, le peuple vint faire la haie d'honneur aux héros, d'autant plus volontiers que des joueurs de Marseille XIII étaient de l'épopée, dont le plus célèbre: Jean Dop, demi de mêlée, demi-dieu.

Il faudra attendre 50ans tout rond et l'année 2001 pour se persuader, avec "The Race" et l'entrée triomphale de voiliers dans le port, que Marseille pouvait s'intéresser à autre chose que les sports d'équipe. Mais une évidence saute aux yeux: l'OM est le seul vrai grand maître de cérémonie pour les fêtes populaires. Au lendemain de leur défaite face à l'Étoile Rouge en 1991, les Olympiens avaient traversé une foule effondrée mais bien présente sur le Vieux-Port, avant d'être félicités par le maire. Et il en fallait alors de la ferveur chez ces supporters épuisés qui étaient restés... 15 heures à l'aéroport de Bari, paralysé par une grève des aiguilleurs du ciel.

Depuis, il y a eu Munich et cinqjours... de fête à Marseille. Qui remettra ça, ce soir avec un feu d'artifice (si le temps le permet) après le match. Et un défilé, demain, qui s'annonce "monstrueux". Et fera peut-être changer d'avis les quinquas de 1969.

Le sacre




AMBIANCE
Hier soir, c’est à guichets fermés, que l’OM a disputé son dernier match de la saison. 55000
spectateurs et un parterre de personnalités étaient venus communier avec leur équipe
et fêter le titre de champion de France attendu depuis 18 ans.

CENTIÈME
L’OM a logiquement battu Grenoble 2 à 0 grâce à des buts de Mamadou Niang (39e) et de Hatem Ben Arfa (90e)
. Le capitaine et international sénégalais a célébré ainsi sa 100e réalisation sous le maillot olympien.

DÉFILÉ
Cet après-midi, les joueurs sont attendus à partir de 15h sur le Vieux-Port pour une parade en bus à
impériale. L'équipe présentera le trophée au balcon de la mairie./

Un défilé géant
60 000 personnes ont fêté les champions sur le Vieux Port.
Il y a eu de nombreux incidents en fin d'après-midi.


Moyen contre Grenoble (2-0), Valbuena a fêté le titre de champion de France ce dimanche.
60 000 personnes ont fêté les champions sur le Vieux-Port. Il y a eu de nombreux incidents en fin d'après-midi.

Plus de 60 000 personnes se sont réunies cet après-midi autour du Vieux-Port pour fêter encore une fois le titre de champion de France de l'OM. Certains n'ont pas hésité à arriver dès 8h du matin pour prendre place face au balcon de la mairie pour ne rien rater de l'évènement. Pour beaucoup d'entre eux, certains arrivant de Bretagne ou d'autres régions de France, il était impératif de partager cette émotion avec les joueurs marseillais. Et, malgré une organisation très approximative pour réunir autant de monde dans cet espace restreint autour du Vieux-Port, ils ont goûté avec délectation ce défilé festif. Longtemps contenus par plus de 500 policiers qui ont encadré comme ils ont pu une foule en délire, les supporters ont applaudi comme il se doit et communié avec leurs champions montés sur deux bus à impériale.

Il y avait sans doute un peu moins de spontanéité que lors de la dernière manifestation de joie le 28 mars dernier après la victoire en Coupe de la Ligue mais l'émotion y était pour beaucoup. Notamment de la part de Didier Deschamps, l'entraîneur : «C'est fabuleux, il n'y a qu'à Marseille qu'on peut vivre des émotions pareilles. Tant de gens sont venus savourer le titre avec nous. Désormais, on est en vacances et on savoure aussi, on se lâche un peu. On se reposera après. Beaucoup de gens ont souffert avec nous cette saison et ils sont là avec nous aujourd'hui. C'est exceptionnel!» Margarita Louis-Dreyfus, visière sur la tête, a apprécié aussi cette ambiance. Tout comme Niang qui ne faisait que répéter : «C'est énorme, tout le monde se souviendra dans des années de ces émotions». «C'est fantastique», lançait aussi Valbuena, cheveux gominés et lunettes blanches siglées OM.Malheureusement, après le passage en mairie, les joueurs et le maire ont été obligés de battre en retraite à cause de projectiles lancés sur les CRS et de jets de fumigènes. Tous ont fini en pleurs en raison des grenades lacrymogènes de la police, et cela n'avait plus rien à voir avec l'émotion de la journée. Des incidents ont ensuite émaillés la fin d'après-midi avec divers caillassages et des échauffourées sur la Canebière. - H.F, à Marseille

60 000 personnes ont fêté les champions sur le Vieux-Port. Il y a eu de nombreux incidents en fin d'après-midi.

Plus de 60 000 personnes se sont réunies cet après-midi autour du Vieux-Port pour fêter encore une fois le titre de champion de France de l'OM. Certains n'ont pas hésité à arriver dès 8h du matin pour prendre place face au balcon de la mairie pour ne rien rater de l'évènement. Pour beaucoup d'entre eux, certains arrivant de Bretagne ou d'autres régions de France, il était impératif de partager cette émotion avec les joueurs marseillais. Et, malgré une organisation très approximative pour réunir autant de monde dans cet espace restreint autour du Vieux-Port, ils ont goûté avec délectation ce défilé festif. Longtemps contenus par plus de 500 policiers qui ont encadré comme ils ont pu une foule en délire, les supporters ont applaudi comme il se doit et communié avec leurs champions montés sur deux bus à impériale.

Il y avait sans doute un peu moins de spontanéité que lors de la dernière manifestation de joie le 28 mars dernier après la victoire en Coupe de la Ligue mais l'émotion y était pour beaucoup. Notamment de la part de Didier Deschamps, l'entraîneur : «C'est fabuleux, il n'y a qu'à Marseille qu'on peut vivre des émotions pareilles. Tant de gens sont venus savourer le titre avec nous.

Désormais, on est en vacances et on savoure aussi, on se lâche un peu. On se reposera après. Beaucoup de gens ont souffert avec nous cette saison et ils sont là avec nous aujourd'hui. C'est exceptionnel!


» Margarita Louis-Dreyfus, visière sur la tête, a apprécié aussi cette ambiance. Tout comme Niang qui ne faisait que répéter : «C'est énorme, tout le monde se souviendra dans des années de ces émotions». «C'est fantastique», lançait aussi Valbuena, cheveux gominés et lunettes blanches siglées OM.


Malheureusement, après le passage en mairie, les joueurs et le maire ont été obligés de battre en retraite à cause de projectiles lancés sur les CRS et de jets de fumigènes. Tous ont fini en pleurs en raison des grenades lacrymogènes de la police, et cela n'avait plus rien à voir avec l'émotion de la journée.

Des incidents ont ensuite émaillés la fin d'après-midi avec divers caillassages et des échauffourées sur la Canebière.

http://www.laprovence.com/video/Marseille%2Bf%25C3%25AAte%2Bses%2Bchampions/iLyROoafvRJ6/laprovence/actualite
Marseille fête ses champions

Champion de France ! Attendu depuis 1993, le titre a été décerné hier soir aux Olympiens. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées cet après-midi sur le Vieux-Port, pour applaudir les joueurs et l'encadrement de l'OM. Retour en images

La fête était si belle...


LIESSE

Après 18 ans sans titre, l’OM, champion de
France, s’est offert un bain de foule hier après-midi
sur le Vieux-Port.
Les joueurs et leur staff ont entamé une parade en bus avec leurs deux
trophées de la saison, sous les yeux de milliers de supporters venus de toute la région.



VIOLENCE

En marge de la fête, des incidents ont
éclaté dans le centre-ville.
La girafe installée en haut de la Canebière a été incendiée. On déplore
huit blessés.
21 personnes ont été interpellées.

nous ne mettrons que très peu de photos des echauffourrées
car non seulement prévisibles mais condamnables ...

Après les incidents qui ont marqué la fin
de la parade de l'OM, organisée par la
mairie dimanche sur le Vieux-Port, la
question de l'organisation de grands rendez-
vous festifs dans le centre se pose.
Préfet de police, Philippe Klayman répond
qu'"une ville entière ne doit pas reculer
face à quelques voyous".
❚ Pour vous, quelle est la raison des débordements
qui ont suivi la parade de
l'OM ? Un problème d'organisation ? De
lieu ? De dispositif de sécurité ?
"Depuis longtemps, dans la plupart des
grandes villes de France, les grands rassemblements
festifs présentent des risques de
dérapage en fin de manifestation. À Marseille,
ce n'était pas dans la tradition. Mais
depuis un an et demi, on constate que ce
phénomène touche la ville : c'est une donnée
nouvelle à laquelle les Marseillais
n'étaient pas habitués. On l'a vu sur le
14-Juillet, sur des matches de football internationaux...
"Ici comme ailleurs, on peut avoir des petits
groupes de voyous qui viennent pour voler
et casser, il faut l'intégrer et savoir y répondre.
Ceci dit, concernant ce qui s'est passé
dimanche, il faut séparer la parade qui s'est
très bien déroulée, avec beaucoup de liesse,
et les incidents. C'est arrivé en marge des
réjouissances, ce n'était pas le lieu de la fête,
ce n'étaient pas pour la plupart des individus
qui participaient au rassemblement
autour de l'OM".
❚ Comment expliquez-vous cette évolution
?
"C'est très difficile à expliquer. Je crois que cela
doit beaucoup à un phénomène d'imitation
par rapport à ce qui se passe ailleurs".
❚ Si la parade avait eu lieu au Vélodrome,
comme l'OM et certains élus semblaient le
préconiser, l'encadrement aurait été simplifié...
"Vous vouliez que l'OM fasse sa parade au milieu
de la plaine de la Crau ? Il faut être sérieux.
Marseille est une ville de symboles,
l'OM, le Vieux-Port et Notre-Dame de la Garde
en font partie. Comment voulez-vous que le
maire se prive de faire venir dans sa mairie
l'équipe championne de France ?
"Le souhait de Jean-Claude Gaudin était légitime.
Les choses ont été organisées de manière
concertée, afin de minimiser les risques et ça a
bien marché. Par exemple, j'ai dit non à l'arrivée
des joueurs à bord d'un bateau. On risquait
d'avoir des gens qui sautent à l'eau, des
embarcations qui partent dans tous les sens,
ce n'était pas raisonnable. Une fois la décision
prise, il y a eu un consensus entre l'OM, la Ville
et nous. Tous ensemble, on s'est dit que le
Vieux-Port pouvait être ok. Au final, l'OM était
ravi que ça se passe là".
❚ Pour vous, le Vieux-Port doit donc rester
le cadre de très grands rendez-vous festifs ?
"Bien entendu, personne n'imagine par exemple
de déplacer le 14-Juillet ailleurs ! Marseille
doit rester une ville de fête, où les gens vivent
ensemble, avec toutes leurs différences, avec
toute leur complexité.
"S'il y a 1% des gens qui dérapent, nous devons
nous en occuper mais il n'est pas question
que cela se fasse au détriment du reste de
la population. Une ville entière ne doit pas reculer
face à quelques voyous".

OM: 116 pagesd’émotions
EN KIOSQUE Avec"OMla fierté d’un peuple"
, La Provence propose à partir d’aujourd’hui un hors-série exceptionnel

LA FIBRE DU COEUR DU PEUPLE CA VA SE VENDRE EN PAGAILLE



Plus qu’un album photos,
plusqu’une rétrospective
de la saison,







La Provence
propose, à partir d’aujourd’hui
en kiosque, "OM la fierté d’un
peuple", un hors-série de
116pages exceptionnel afin de
revivre les douze mois qui ont
amené l’OM au sommet de la
hiérarchie nationale. Avec à sa
tête Didier Deschamps, livrant
une interview exclusive, le club
marseillais s’est remis dans le
droit chemin: victoire en coupe
de la Ligue et champion de
France! Un doublé inédit dans
l’Histoire de l’OM... que nous
vous proposons de redécouvrir
au travers des petites histoires
de la saison.


De La révolution du 17 juin,
avec le départ surprise de Pape
Diouf suivi de l’arrivée de
Jean-Claude Dassier, au Choc
de Madonna, et l’effondrement
de la scène de concert au stade
Vélodrome, en passant par
L’OM est orphelin, qui relate le
décès de Robert Louis-Dreyfus
à Zurich, et Lucho, un luxe de
18M¤, la recrue la plus chère de
l’histoire du club, le hors-série
découpe un été mouvementé
en préambule d’une saison où
l’OM aura été placé sous les
feux des projecteurs.
Autant d’anecdotes joyeuses
-Une nuit 5 étoiles (pour le 5-5
inoubliable à Gerland), Le coup
d’un Minot (pour Ayew, buteur
héroïque à Lorient), Niang en
trois dimensions (historique
triplé), La prise de pouvoir (avec
le succès sur Sochaux)... - ou
malheureuses - Le miraculé de
La Mosson (chute violente d’un
supporter), Sombre Noël (avec
la défaite face à Auxerre juste
avant la trêve), Déprime chez
Loulou (revers à Montpellier),
Marseille perd la tête (la fête sur
le Vieux-Port en partie gâchée
par des centaines d’idiots)... -
qui, mises bout à bout, font la
richesse d’un exercice 2009-10
définitivement génial !
En feuilletant "OM la fierté
d’un peuple", on revisite aussi
les aventures dans les autres
compétitions, les huit titres
de champion précédents, les
hommes du doublé (stats sur
chaque joueur) et, en prime,
l’élection de l’Olympien de la
saison par les internautes de
LaProvence.com. Un indice ?
Ohé, ohé, ohé, ohé...
Tiré à 45 000 exemplaires, ce
hors-série en papier glacé est à
se procurer de toute urgence, à
lire sans modération et, bien
évidemment, à conserver pour
patienter jusqu’au 7 août, soir
de reprise au Vélodrome de la
Ligue 1, avec OM-Caen.

ICI ON A UN SACRE APPETIT
A MARSEILLE
DES QU" IL PRONONCE LE MOT VICTOIRE DE L"OM
LA PORTE DE LA CAVERNE DES TROPHEES S"OUVRE POUR RANGER LE TROPHEE


Le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin ici devant la cathedrale de MARSEILLE



s'est réjoui vendredi du choix de la France pour accueillir l'Euro 2016 de Football,
estimant qu'il représentait «une grande victoire pour Marseille» et son stade Vélodrome.

«Le Stade Vélodrome a puissamment contribué à la victoire de la France dans cette compétition»,
a estimé le maire de Marseille, rappelant que son stade bénéficie d'un important projet d'extension
et de couverture pour 2014. «C'est un pari sur l'avenir», a poursuivi le maire,
«un équipement moderne construit pour les 50 prochaines années qui permettra
à notre ville de confirmer son statut de grande métropole internationale».

Avec 2000 Marseillais à Radès!
TROPHÉE DES CHAMPIONS Disputé le 28 juillet en Tunisie, le match OM-PSG devrait battre un record d’affluence

Officiellement, l’OM
jouera "à domicile",
officieusement aussi





Le 15 mai dernier, les Olympiens fêtaient le titre de champion de France devant leurs supporters au Vélodrome. Le 28 juillet, face au PSG,
lauréat de la coupe de France, le public du stade du 7-Novembre de Radès sera encore acquis à la cause des Olympiens

Eh m’sieur, où est-ce qu’on
peut acheter des places,
s’il vous plaît ?" Pendant
les quarante-huit heures de
leur déplacement en Tunisie,
en vue de planifier le Trophée
des champions entre l’OM et le
PSG, le 28 juillet à Radès, Louis
Vassalucci et Guy Cazadamont
ont entendu cette question en
boucle. Aussi, en pénétrant hier
dans le magnifique stade du
7-Novembre, dans la banlieue
de la capitale, le coordinateur
sportif de l’OM et le directeur
de la sécurité pensaient voir
des tribunes pleines. L’affiche
amicale Tunisie-France avait
tout pour attirer du monde ;
mais visiblement, le divorce est
consommé entre les Aigles de
Carthage et leur public, même
si les sièges ont trouvé preneurs
au coup d’envoi.
Du coup, les fans de foot sont
depuis quelques jours en quête
des premières places à la vente
pour... OM-PSG. Le monde à
l’envers ! La Ligue peut donc se
frotter les mains, elle qui espère
battre le record d’affluence
pour le Trophée des champions
(34 068 spectateurs) jusque-là
détenu par Montréal, hôte de
l’édition 2009 entre Bordeaux
et Guingamp. Et si la majorité
des supporters présents ce
soir-là porteront les couleurs
de l’OM, le club a d’ores et déjà
demandé 2 000 places. D’un
point de vue pratique (tarifs et
mode de voyage), cela reste à
définir. En revanche, on sait
que les fidèles marseillais se
masseront dans le virage Nord,
"favorable" à l’OM.
Dans le reste de l’enceinte,
construite dans le cadre des
Jeux méditerranéens en 2001,
on retrouvera des supporters
venus du Maroc, d’Algérie et,
évidement de Tunisie avec en
commun, la passion de l’OM.
De là à imaginer que l’équipe
de Didier Deschamps évoluera
à domicile, il n’y a qu’un pas : la
capacité du stade est de 60 000
sièges et, officiellement, c’est le
PSG qui jouera à l’extérieur. Du
coup, les Olympiens devraient
porter leur traditionnel maillot
blanc, avec le choix du vestiaire
ainsi que des créneaux horaires
pour les entraînements. Et cela
compte, vu les températures au
coeur de l’été à Tunis! Du côté
des télévisions, M6 a remporté
les droits pour le Trophée des
champions en France jusqu’en
2012; Nessma diffusera, elle, en
Tunisie.
Avec un arbitre tunisien
Ce matin, la délégation de
l’OM visitera un dernier hôtel.
Deux terrains ont, en revanche,
été arrêtés : la pelouse annexe
de Radès ou le stade olympique
d’El Menzah (45 000 places),
qui serait amicalement prêté
par le Club Africain.
D’ailleurs, tous les échanges
du week-end se sont déroulés
dans la courtoisie ; aussi bien
avec la LFP, représentée par
Jean-Pierre Hugues (directeur
général), qu’avec la Fédération
tunisienne de football (Ali Hafsi
Jeddi, Tahar Khantèche et
Anouar Haddad, notamment)
et le PSG.
À ce propos, une nouvelle
réunion concernant la sécurité
aura lieu à la mi-juillet. Il y sera
question de l’arrivée de l’OM
(le 26 ou le 27), et du dispositif à
déployer (objets autorisés ou
non à entrer dans le stade...)
avecles Ministres de l’Intérieur,
la Jeunesse et des Sports et du
Général de la police, qui gère
tout sur place.
Sauf sur le terrain, où c’est un
arbitre (tunisien) qui officiera.
Chacun son job