LES DIRIGEANTS

● Réunion du conseil
fédéral. C’est aujourd’hui que se
tient le conseil fédéral extraordinaire,
réuni à la hâte pour trancher
dans l’affaire des quotas
ethniques. Si Laurent Blanc sera
épargné, François Blaquart, le
directeur technique national à
l’origine de la polémique, pourrait
être durement sanctionné

Fernand Duchaussoy n’était - une fois de plus - pas au courant. Le président
de la FFF est tombé des nues quand il a appris qu’Alain Boghossian,
adjoint de Laurent Blanc, était à Grozny (Tchétchénie) pour l’inauguration
d’un stade. Vu le contexte, il y avait peut-être mieux à faire

Le président de PSG, Robin Leproux, a confirmé qu'il figurerait bien sur la liste que présentera l'actuel président de la FFF, Fernand Duchaussoy, lors de l'élection du 18 juin. Le dirigeant parisien avait également été sollicité par Noël Le Graët, qui annoncera officiellement sa candidature à la présidence de la Fédération mercredi prochain.

Mais Robin Leproux dit avoir été plus sensible à la volonté de rassembler les compétences exprimée par M. Duchaussoy. Un autre poids lourd de la Ligue 1, Patrice Le Lay, président du Stade Rennais, devrait, lui aussi, figurer sur la liste de Fernand Duchaussoy

FFF● Elections: Le Graët va se dévoiler. C’est ce soir que les candidats
devront avoir déposé leur liste. Fernand Duchaussoy est candidat
à sa propre succession.Son rival dans ce scrutin du 18 juin
sera Noël Le Graët, qui annoncera sa candidature aujourd’hui

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François Blaquart et André Prévosto ont été auditionnés, mardi, par la direction générale de la Fédération française (FFF). Les deux hommes, respectivement directeur technique national et directeur général adjoint, ont été reçus dans le cadre des procédures disciplinaires dans l'affaire des quotas, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP. C'est Alain Resplandy-Bernard, lui aussi directeur général de la FFF, qui a mené les entretiens.

Proche du président actuel Fernand Duchaussoy, M. Prévosto avait reçu l'enregistrement de la réunion du 8 novembre, où le mot «quota» avait été lancé, sans en avertir qui que ce soit. Quant à M. Blaquart, c'est lui-même qui avait prononcé le mot en question, selon le verbatim du site Mediapart. Pour cela, il avait d'ailleurs été suspendu à titre provisoire par la ministre des Sports Chantal Jouanno. Reste désormais à savoir quelle(s) suite(s) M. Resplandy-Bernard donnera à ces auditions. Ce dernier possède un délai de 48 heures à un mois pour envoyer un courier et faire rebondir ou non l'affaire. Pour l'heure, la tendance serait toujours à prendre à leur encontre de légères sanctions.

FFF : Le Graët s’en prend à Leproux. « Moi, j’ai construit une liste très complémentaire et unie. Il n’y a pas d’homme de Ligue 1 de passage », a lancé Noël Le Graët, vice-président de la FFF et candidat à la succession de Fernand Duchaussoy. « Une attaque visant Robin Leproux, le président du PSG, colistier de Duchaussoy, estime le Parisien. Pourtant, en avril, Le Graët avait pris rendez-vous avec lui au restaurant le Murat près du Parc des Princes. Il le voulait sur sa liste, Leproux avait refusé. Rancunier, le Breton ?

Le directeur technique national de la Fédération française de football François Blaquart, impliqué dans l'affaire des quotas, a reçu un avertissement de la part de la direction de la FFF
alors que le directeur général adjoint André Prévosto a été mis à pied pour six jours. ( ca lui fera 6 jours de conges )

Boghossian également averti

L'entraîneur adjoint de l'équipe de France, Alain Boghossian, a lui aussi écopé d'un avertissement de la part de la FFF pour sa présence au controversé match exhibition à Grozny, en Tchtchénie. Il avait participé le 11 mai, comme d'autres anciens joueurs français et étrangers (Barthez, Papin, Amoros, Figo, Baresi, Maradona...), à un match organisé par le très controversé président de la république de Tchétchénie Ramzan Kadyrov à l'occasion de l'inauguration du nouveau stade de Grozny.

14 juin 2011
Le Graët promet la transparence
Noël Le Graët retournera à Guingamp s\'il n\'est pas élu.(EQ)
Noël le Graët était l'invité de Bixente Lizarazu ce lundi sur RTL. Il parle du foot amateur, des changements d'organisation nécessaires et des Bleus.


Candidat à la présidence de la Fédération française de football, Noël Le Graët a assuré lundi soir sur RTL que s'il était élu samedi, il ferait en sorte de partager la moitié des bénéfices avec le foot amateur en cas de qualification de l'équipe de France à l'Euro ou à la prochaine Coupe du Monde. Et surtout, il promet la transparence. « L'argent ira naturellement au foot amateur, a-t-il confirmé lors d'une interview avec Bixente Lizarazu. La seule chose, c'est que la somme sera connue, et qu'on décidera d'une action importante dans l'intérêt général. Je souhaite que tous les chiffres soient connus. (...) La transparence est ce qu'il y a de plus fort. »

Entre Fernand Duchaussoy, le président sortant, et Eric Thomas, qui représente le football amateur, Le Graët a besoin de se démarquer et de fédérer. Le Breton, qui s'appuie sur une expérience de 40 ans dans le football, veut apporter des changements afin de redorer le blason de la FFF. « Moi j'ai tendance à penser que la fédération a besoin d'une réorganisation, elle se laisse un peu bousculer, a-t-il ajouté. Je suis navré, quand je vais en province. (...) Il me semble qu'on ne prend pas les décisions assez rapidement, qu'on n'est pas assez sûrs de nous. Je peux apporter à la fédération mon expérience. »

Le Graët sait aussi que l'équipe de France est un sujet sensible au centre des débats. D'où la nécessité de fonctionner main dans la main avec le sélectionneur. « Laurent Blanc a réussi son entrée. (...) Il a réussi la première étape. La deuxième, c'est la stabilité. Il est nécessaire que le président de la Fédération soit proche du sélectionneur, non pas pour lui parler de football, mais pour le mettre dans les meilleures conditions possibles.

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14 juin 2011
Duchaussoy se démarque
«J'ai pris le système en route, ce n'était pas le mien», se démarque Fernand Duchaussoy, président sortant candidat à sa succession, samedi. Verbatim...
Fernand Duchaussoy en compagnie de Robin Leproux, l\'un de ses colistiers. .
Jusqu'à l'élection du nouveau président de la FFF, samedi, L'Equipe donne la parole aux trois candidats. Ce mardi : Fernand Duchaussoy, président sortant. «

«Le 18 juin (samedi, jour de l'élection à la présidence) n'est pas une finalité, c'est une étape, la réforme de la gouvernance n'est pas finie. Il faut réorganiser la FFF, replacer les gens et faire un travail transversal, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Ces dysfonctionnements nous ont amenés au désastre de la Coupe du monde, il faut les gommer. (...) Je n'ai pas la prétention d'avoir tout bien fait mais j'ai pris le système en cours de route. Ce n'était pas le mien. »

« Le jour où j'aurai le sentiment que les gens de la base considèrent que je ne suis plus à ma place, je m'effacerai. J'ai pris la présidence de la FFF après la démission de Jean-Pierre Escalettes (le 23 juillet 2010). Je ne l'ai pas voulue mais j'ai assumé, à la demande de gens (le conseil fédéral) qui, après, m'ont mis des coups par-derrière. (...) Ce qui me fait tenir, ce sont les gens qui me témoignent de la chaleur.»

« (Noël Le Graët) a une vision économique et nous une vision du football amateur. Le débat est là. (Eric Thomas, qui reproche à la FFF de ne rien faire pour les clubs amateurs) Je ne suis pas d'accord (...) Près de 90 millions d'euros ont été distribués depuis six ans et 5 884 projets ont été financés. On aide aussi les clubs pour leurs emplois à hauteur de 7,6 millions d'euros. Les terrains synthétiques que lui et ses colistiers proposent, on le fait déjà depuis 2009. (...) Mon projet, c'est justement de pérenniser et de renforcer ces aides.»

« Tout l'argent issu du protocole avec la LFP (concernant les droits TV) doit revenir totalement au football amateur. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, ce qui équivaut à 4 millions d'euros en plus. On peut aussi faire des économies avec la réorganisation de la FFF. On l'a chiffrée à environ 20 millions d'euros. (...) Les clubs amateurs survivent plus qu'ils ne vivent, notamment en milieu rural.»

Thomas croit à une surprise
Eric Thomas, candidat à la présidence de la FFF, au nom de l'Association française du football amateur, «pense créer une surprise le 18 juin».

Eric Thomas juge les projets de Fernand Duchaussoy et Noël Le Graët «vides, flous». (DR)
Jusqu'à l'élection du nouveau président de la FFF, samedi, L'Equipe donne la parole aux trois candidats. Ce mercredi : Eric Thomas (Assoc. française du football amateur). «Je pense qu'on va créer une surprise le 18 juin.»
«Je veux donner la parole au football amateur qui souffre et qui n'est jamais entendu. Le football amateur, c'est 2 millions de pratiquants, 250 000 bénévoles, une économie de 2,7 milliards d'euros (...) 15 % des dirigeants amateurs ont arrêté, ça veut dire des clubs qui mettent la clé sous la porte. Ils font un travail de l'ombre qui n'est pas reconnu et sont sans moyens. Nous, on propose un vrai statut du dirigeant bénévole.
Les terrains synthétiques, c'est un outil en or, ça change la vie. Je propose un plan d'équipement de mille terrains synthétiques. On supprime progressivement les amendes de cartons jaunes et rouges qui permettraient d'alléger les finances des clubs amateurs. (...) Et, plutôt que de créer 35 postes comme c'était le cas l'an dernier à la FFF, moi je crée des postes de référent pour aider les clubs qui en ont besoin.
Ils sont vides, flous, et leurs bilans respectifs sont catastrophiques. De toute façon, le dernier grand président de la FFF, c'est Fernand Sastre (1973-1984). Je suis le seul à porter une campagne sur des idées, des valeurs et des propositions concrètes, comme l'ouverture du vote aux 18 000 présidents de club par exemple. Je dis ce que je fais, comment je le finance, je redistribue les moyens et j'assume.»

La course à la présidence de la FFF s'est terminée et c'est Noël Le Graët qui est sorti vainqueur. Le chantier qui se présente face à lui est immense.

Noël Le Graët succède donc à Fernand Duchaussoy à la tête de la Fédération (FFF). De numéro 2, le voilà numéro un, ce qu'il fut déjà à la Ligue entre 1991 et 2000. Qu'il ait l'étoffe d'un président, aucun doute. Qu'il soit l'homme du changement et du renouveau, cela reste à prouver. Et ce sera à lui, et uniquement à lui, de le prouver. Son élection dès le premier tour démontre que les professionnels ont massivement fait bloc autour de lui et qu'il a réussi à convaincre une grosse minorité des amateurs. C'est surtout la preuve que les représentants du monde amateur sont plus ouverts au changement qu'on ne le dit - ou écrit - souvent. Mais maintenant, que va-t-il se passer avenue de Grenelle ? On a bien compris que Joël Müller, l'ancien entraîneur de Metz et Lens, aurait pour tâche la réorganisation de la Direction technique nationale. Et si ses positions ne conviennent pas à François Blaquart, le DTN en poste, il sera prié de faire ses valises. Peu de chances que Laurent Blanc vole à son secours : le sélectionneur, échaudé par l'affaire des quotas, n'a plus l'intention de s'impliquer dans les guerres intestines de la DTN qui risquent de reprendre de plus belle. Et puis, on l'a également compris, la relation entre Blanc et Le Graët sera directe.

Franchement, la probabilité du départ de François Blaquart est forte. Comme celle du directeur général, Alain Resplandy-Bernard. Nommé par Fernand Duchaussoy à l'automne dernier, l'ancien secrétaire général du CNRS est très loin d'avoir les faveurs du nouveau président. Le Graët avait d'ailleurs suggéré la nomination à ce poste de la directrice du marketing, Florence Hardouin. Faut-il imaginer, dès lors, que l'une remplace l'autre dans les prochaines semaines ?


Tout cela sera insuffisant pour incarner le changement. Car ce dont la FFF a besoin, c'est d'abord de transparence. Une transparence sur les décisions et une transparence sur les finances. On parle beaucoup des sponsors de l'équipe de France, de ses primes, mais qu'en est-il de l'argent des amateurs ? Les clubs n'en voient pas vraiment la couleur alors que certaines Ligues voire certains districts se constituent des trésoreries astronomiques. Quels comptes rendent-ils sur l'utilisation des fonds alloués par la Fédération française ? Aujourd'hui, très peu sinon aucun. De quoi alimenter tous les clientélismes possibles et imaginables. Alors, dès la prochaine saison, pourquoi ne pas imaginer, sur le site de la FFF, la publication de tous les chiffres et leur destination. Ça, ce serait bien mieux que du changement ou du renouveau, ce serait révolutionnaire. Et donc terriblement moderne.

Il y a un an jour pour jour, les Bleus se ridiculisaient aux yeux du monde entier. Ce 20 juin 2010, Jean-Louis Valentin était directeur délégué de l'équipe de France. Scandalisé par la grève des joueurs en pleine Coupe du monde sud-africaine, il avait immédiatement quitté ses fonctions. Un an plus tard, Valentin n'a rien oublié de l'épisode tristement célèbre de Knysna. «J'ai tout de suite considéré que la situation était inacceptable et qu'il n'y avait pas moyen de sortir de l'impasse dans laquelle les joueurs s'étaient fourvoyés, raconte-t-il sur RMC. Je ne croyais pas du tout à la possibilité d'un dialogue avec les joueurs dans ces conditions. Je pensais que le mal était fait et que, par conséquent, la responsabilité de tout dirigeant était de dénoncer ce qui était en train de se passer.»

«Une absence totale de communication»

Aux yeux de Jean-Louis Valentin, la responsabilité de Jean-Pierre Escalettes et de Raymond Domenech est clairement engagée. «Je pense que Knysna, c'est deux choses : un président qui avait perdu le contact et l'autorité avec son sélectionneur et un sélectionneur qui avait lui-même perdu le contact avec ses joueurs. Tout ceci a amené une absence totale de communication. S'il y avait eu une autre configuration à l'époque, les choses auraient peut-être été différentes, même s'il est toujours facile de réécrire l'histoire. S'il y avait eu des dirigeants plus conscients de ce que sont les joueurs professionnels, alors les choses auraient été différentes.»

«Il fallait des changements dans la façon de s'adresser aux joueurs»

Le sont-elles aujourd'hui ? «Il y a eu une prise de conscience, répond Valentin. Il fallait que la FFF, les instances et le sélectionneur reprennent la main sur les joueurs. Il fallait des changements dans la façon de s'adresser aux joueurs, particulièrement dans les sélections de jeunes. Mais aujourd'hui, plus que "l'anniversaire" de Knysna, c'est surtout l'arrivée d'un nouveau président à la tête de la FFF qui importe.» Précision d'importance : Valentin est un proche de Noël Le Graët, élu ce week-end à la présidence de la Fédération française.

CHANTAL EST CONTRE

CM (F) - Bleues - Bini : «Très cher payé»

Bruno Bini a regretté le nombre de cartons distribués lors de France-Allemagne. Et notamment le rouge adressé à Sapowicz. (
Malgré la défaite concédée contre l'Allemagne (2-4), Bruno Bini a salué la performance de ses joueuses. Il regrette toutefois les nombreux cartons concédés et la première période «timorée» de son équipe.

«Bruno Bini, quel est votre sentiment après cette défaite contre l'Allemagne (4-2) ?On a fait une première mi-temps timorée, on n'était pas dans le tempo. En revanche, on a réalisé un début de deuxième période exceptionnel. Malheureusement, au moment où on commence à les faire douter, triple peine : penalty carton rouge et but. A 3-2, on a presque une occasion de 3-3 quand Gaëtane part seule en contre. Mais elle a fait cinquante mètres et elle ne voyait plus rien... Sur le dernier but, on fait une erreur de marquage, mais c'est aussi parce que les filles sont quot;cuitesquot;. Au final, 4-2, c'est très cher payé car presque toutes nos défenseuses ont pris des cartons et Bussaglia aussi. Je dirais que les Allemandes sont plus fortes, mais pas sur la deuxième période. On a fait jeu égal voire mieux quand on a réussi à poser le ballon au sol. Les filles ont donné une belle image des sportives de haut niveau. Elles ont fait honneur au maillot. Quel courage !

Qu'avez-vous dit à vos filles à la mi-temps pour inverser la tendance ? Les Allemandes sont plus puissantes que nous, plus grandes, plus costaudes... Il fallait impérativement que l'on joue au sol. C'est ce qu'on a fait en début de deuxième mi-temps. Il fallait aussi que l'on soit plus proches les unes des autres et qu'on joue notre football tout en étant un peu plus agressives dans la conquête du ballon. Les changements que vous avez effectués n'ont-ils pas déstabilisé l'équipe ? Non, on a fini contre le Nigeria avec Élodie Thomis et Eugénie Le Sommer. Mais le point positif, c'est que nous n'aurons pas 4h30 de train à faire pour rejoindre Wolfsburg, on reste à Dusseldorf (ndlr : le quart aura lieu à Leverkusen). C'est un mal pour un bien parce si on avait fait match nul, on aurait été bien psychologiquement, mais avec la fatigue, faire 4h30 de train et faire les bagages jusqu'à trois heures du matin, ça aurait été catastrophique. L'autre bonne nouvelle, c'est qu'on ne verra plus les Allemandes avant la finale. On est reparti sur notre projet : gagner notre quart de finale. Le seul bémol, c'est que l'on joue contre un équipe européenne et qu'on ne pourra pas défendre pas notre peau pour aller aux J.O. (Ndlr : comme les J.O se déroulent à Londres, l'Angleterre est automatiquement qualifiée). J'aurais préféré jouer contre la Suède ou la Norvège.

Comment abordez vous ce quart de finale contre l'Angleterre ?
Pour l'instant, on n'aborde rien. Les filles vont récupérer, elles en ont besoin. L'Angleterre est une bonne équipe mais on n'est pas dans le même registre que l'Allemagne. Entre la France et l'Angleterre : y'a photo. Ce sera équilibré.