CALENDRIER ET MATCHS CAPITAUX DE L 'EDF

Séduisantmais frustrant MATCH NUL
Les Bleus méritaient de battre
l’Angleterre qui avait ouvert
lamarque. Il manquedeux points Emmenée par un Franck Ribéry très en jambes, l’équipe de France méritait autre chose qu’un match nul, hier soir, contre l’Angleterre.
Mais ce but victorieux n’est jamais venu



Déçu. Laurent Blanc a fini par
l’avouer, il est déçu de ne pas avoir
gagné ce match. Et ça, c’est très
bien.
Évidemment, le gagner aurait été
mieux. Comme le rappelle l’impeccable
Yohan Cabaye : "Ça reste un bon point,
mais ça rend la victoire encore plus indispensable
lors du prochain match".
Être déçu de ne pas battre l’Angleterre
lors du premier match d’un grand tournoi,
c’est fort. Mais logique. D’abord, parce
qu’il manque deux points au compteur.
Ensuite, parce qu’il y avait la place. Et les
regrets sont là.
Vingt minutes délicates
Karim Benzema a beau nous dire que ça
n’a rien à voir avec 2008, où la France avait
commencé par un nul 0-0 contre la Roumanie,
parce que "ce n’est pas la même
équipe", désolé, c’est bien la même équipe,
c’est l’équipe de France.
Et si on la compare à sa devancière, pitoyable
il y a quatre ans à Zurich, c’est
bien que celle-ci a joué, elle a fait vivre le
match. Il faisait très chaud, les deux fois,
mais hier, ça n’a pas empêché les Français
de chercher la victoire et pas le 0-0. Alors,
si le sélectionneur et les joueurs sont déçus
de ne pas avoir gagné, c’est rassurant
pour la suite. D’autant qu’ils sont allés
crescendo dans un match très mal commencé.
"Ona euvingt minutes délicates", reconnaît
Alou Diarra. "On aurait pu le perdre si
on n’avait pas eu cette réaction", ajoute
Laurent Blanc.
Crispés, les Bleus ont entamé ce match
comme ils le craignaient, en dedans, à
l’exception de Cabaye, et, dans une moindre
mesure, de Nasri. Mais, effectivement,
ils ont pu échapper à l’étouffement, faire
parler leurs propres armes techniques et
entrer franchement dans le combat, une
fois qu’ils ont encaissé un but.
"Un but qu’on peut éviter, sur un coup
franc qu’on peut éviter, déplore encore
Diarra. En plus sur un domaine dans lequel
ils excellent. Ils sont costauds à la réception."
Mais ce but a sans doute définitivement
libéré les Bleus, qui se sont mis à jouer
plus libérés, à accélérer plus franchement,
tandis que Diarra, Debuchy ou Ribéry
montaient en régime, comme Nasri,
auteur d’un premier tir dans le petit filet
en début de match, avant de renouveler
l’expérience, mais de manière victorieuse.
634 passes réussies contre 307 !
Joli but, au terme d’un long échange
symbolisant la supériorité française, attestée
par des chiffres: 65% contre 35% de
possession de balle, 634 passes réussies
contre 307 aux Anglais. Et enfin quinze tirs
cadrés contre un seul, malheureusement
transformé en but.
Celui de Nasri, c’est un coup parfait.
"Joe Hart (ils jouent dans le même club,
Manchester City, ndlr) me connaît bien, il
sait que j’aime ouvrir monpied pour enrouler,
alors je l’ai fermé." Premier poteau,
but.
Il n’a manqué qu’un petit frère à ce
but-là. Deux coups de tête de Diarra, coup
sur coup, auraient pu l’amener, les accélérations
irrésistibles de Ribéry aussi, deux
volées de Cabaye encore. Jusqu’au bout,
au bout du temps, au bout des forces physiques.
Et, à l’arrivée, il reste une certaine
frustration.
Mais e l l e e s t a u s s i synonyme
d’ambition. Pas de restriction. Il faudra gagner
le prochain. Mais c’est un bel objectif.

GIROUD AURAIT FAIT DU BIEN
Besoin detechniciens desurface

le nombre de passes réussies, le pourcentage
de possession de balle, de tirs, tout concourt
à attester de la domination des Bleus.
"Nous avons mis 18 ou 19 tirs, contre 2 ou 3,
c’est pas mal quand même.", fait gentiment remarquer
Marvin Martin.
Tirer, c’est indispensable. Samir Nasri l’a habilement
confirmé. Mais la présence française n’a
pas été assez affirmée dans la surface, sinon sur
les coups de pied arrêtés.
"Obtenir des coups de pied arrêtés, déjà, c’est
une bonne chose, ça prouve qu’on domine le
match, renchérit Laurent Blanc. Nos corners ont
été très bien tirés; après, nous avons manqué de
présence dans la zone d’impact. Mais on ne peut
pas avoir d’occasion sur chaque corner, surtout
face à Johnson, Terry et Lescott. À travailler mais
surtout à renouveler dans le nombre de corners
avec surtout si peu de déchets."
"Il faut de la présence devant le but"
Il est vrai que la grande muraille érigée par les
Anglais était aussi difficile à transpercer qu’à
contourner.
Malgré les débordements de Ribéry ou Debuchy,
les une-deux de Nasri. Il a sans doute manqué
un Benzema au top dans le box, même s’il
s’en défend. "Nous avons trouvé un bon style en
une touche de balle, dit l’avant-centre du Real.
J’ai fait deux appels en profondeur mais la balle
n’est pas arrivée, j’ai donc changé de style en décrochant."
"Les attaquants ont toujours besoin d’un minimum
d’espaces pour se retourner et provoquer,
admet le sélectionneur. Hier (lundi, ndlr), ça a été
difficile dans la tenaille. Pour mettre les Anglais
en difficulté, il aurait fallu passer un peu plus par
les côtés. Et avoir de la présence devant le but.
Décrocher permet de prendre l’air, mais à unmoment
donné, il faut avoir de la présence devant le
but; quand il y a un débordement sur un côté. Il
faudra visionner tout ça et faire en sorte qu’il y
ait plus de monde devant le but."
"Par moments, c’est vrai qu’il semblait manquer
du monde devant le but, a d’ailleurs doucement
reconnu Mathieu Debuchy, auteur d’un superbe
centre en fin de match, quand les Anglais
étaient épuisés. Mais, c’est vrai que nous aimons
jouer dans les pieds, redoubler les passes."
L’un n’empêche pas l’autre. Et on peut regretter
que Giroud n’ait pas été lancé en fin de match
pour apporter cette présence

Il faudra monter d’uncran
LIBÉRATION Pour faire mieux que face à l’Angleterre,
vendredi contre l’Ukraine,
les Bleus doivent se lâcher d’entrée

Ribéry pris dans la tenaille anglaise illustre
les difficultés des Bleus à se sortir
du piège tendu par Gerrard et ses partenaires

"Dans les 10 premières minutes,
j’avais envie de dire aux
joueurs : ’Lâchez-vous !’"
LAURENT BLANC


y a longtemps, très très très longtemps
que l’on n’avait pas vu une équipe de
France aussi délibérément dominatrice,
aussi volontairement joueuse dans un
grand tournoi. Et surtout lors d’un premier
match.
Oublions les cauchemars de 2008 et 2010.
Le jeu n’existait plus. Mais même en 2006,
les Bleus misaient sur autre chose. Leurs
grands matches; face à l’Espagne et le Brésil,
ils les avaient gagnés en contres, et surtout
avec un Zidane génial et un Vieira monstrueux.
Ils les avaient gagnés, donc, c’était la
bonne tactique. Qui n’avait rien de comparable
avec le non-jeu de l’Angleterre face à la
France lundi soir. La France n’a pas gagné à
Donetsk. Mais a-t-elle pour autant eu tout
faux ? Sûrement pas. Et nous persistons à
considérercomme très encourageant ce premier
match, malgré le nul.
Souffrant d’un désamour public depuis
les facéties de Domenech en 2008 et la grève
du bus de Knysna en 2010, cette équipe ne
mérite pas d’être lâchée pour un geste de prima
donna de Nasri. Elle est, depuis le merveilleux
Euro 2000, la première à chercher la
gagne par la séduction du jeu.
Ila manqué essentiellement deux choses,
au-delà d’un but supplémentaire: une entame
de match pleine et plus de présence
dans la surface. "Lâchez-vous, c’est ce que
j’aurais eu envie de leur dire dans les dix premières
minutes, reconnaît Laurent Blanc.
On sentait une équipe timorée, qui avait
peur de prendre des risques, ce qui est le
meilleur moyen d’être punis. Dans les vingt
premières minutes, avec l’occasion de Milner,
les Anglais auraient pu mener 2-0; et là,
dans un grand tournoi, contre des Anglais,
nous aurions eu beaucoup de mal à revenir."
Karim Benzema a beau prétendre: "Nous
n’avions pas de pression, le fait de ne pas
avoir paniqué le prouve. Nous avons eu la
maîtrise du ballon", il est indubitable que
pour beaucoup de joueurs, l’entrée dans la
compétition a représenté un frein.
"C’est impressionnant de jouer le premier
match d’un grand tournoi contre
l’Angleterre, confesse Mathieu Debuchy. Ce
n’est pas évident de se mettre dedans, mais il
le faut. Ça nous servira pour les prochains
matches."
Ce qu’Hatem Ben Arfaad’ailleurs ressenti
sur le banc: "Entrer dans la compétition,
c’était une sorte de pression qui explique notre
timidité. Après le but de Samir, nous
avons joué relâché."
Il est donc évident que les premiers progrès
à accomplir le sont dans ce domaine. Et
l’Euro n’est pas un cas unique. À Brême, fin
février, match-référence s’il en est, les Bleus
n’avaient pas vu le ballon pendant vingt minutes
et une équipe allemande autrement
plus joueuse que le hérisson anglais. Même
constat en février 2011 contre le Brésil. Et encore
pire, face à la Bosnie, en octobre dernier,
quand un nul suffisait pour se qualifier
et que le duo Blanc-Gasset avait dû faire
trembler les murs des vestiaires à la pause
pour réveiller leurs joueurs.
"Effectivement, l’enjeu a pu générer la
crainte comme face à la Bosnie, reconnaît
L a u r e n t B l a n c . Ç a p r o u v e
qu’individuellement et collectivement, on
doit progresser. Mais nous ne nous sommes
pas écroulés, à l’image d’Alou (Diarra), qui
était aumarquage de Lescott sur le but et qui
adû se dire qu’il fallait réagir. Mais ça ne suffit
pas."
La preuve que ça ne suffit pas: les Bleus
n’ont pas gagné un match à leur portée et
laissé filer deux points. Il va falloir monter
d’un cran
"Il faut de la personnalité, affirme Blanc.
On va insister là-dessus et prendre des risques,
se préparer mentalement pour ne pas
démarrer avec vingt-cinq minutes de retard.
Ce qui a été bon, c’est qu’une fois qu’onamis
les Anglais en confiance, à 1-0, on s’est dit :
’Maintenant, on va y entrer dans cet Euro’.
Mais entre ce qu’on désire et ce qui se passe, il
y a parfois de la marge...
Désormais, ils savent. Ils n’ont plus
d’excuse...

Lloris : «Pas de calcul à faire»
Le 14/06/2012 | Mis à jour le 14/06/2012 23:08:56


Hugo Lloris et ses défenseurs surveilleront Chevtchenko de près
Tenus en échec par l'Angleterre (1-1) lors de leur entrée en lice, les Bleus ont «un gros défi à relever» face à l'Ukraine, vendredi (18h00). Hugo Lloris se méfie d'Andréï Chevtchenko, mais pas seulement.

«Hugo Lloris, les Ukrainiens jouent chez eux. Pensez-vous que cela va les transcender ou au contraire, les inhiber ?
Le contexte leur est plutôt favorable. Le stade sera rempli d'Ukrainiens,. Ils ont gagné leur première rencontre, mais nous aussi on a notre mot à dire. Il faudra se lâcher, donner le meilleur de nous-mêmes, et sortir du match avec le moins de regrets possibles. Dans notre situation, il n'y a pas de calcul à faire. C'est un gros défi à relever.


Contre l'Angleterre, vous avez encaissé un but sur coup de pied arrêté. Est-ce un domaine dans lequel vous devez vous améliorer, et en avez-vous parlé avec vos équipiers ?
On a reparlé du but, mais aussi des autres situations qui nous concernaient. Lorsqu'un coup de pied arrêté est bien tiré, c'est difficile d'intervenir, mais on doit se donner la possibilité de mieux faire. Contre l'Ukraine, il faudra une nouvelle fois bien défendre, mais ça, c'est le travail de tout le monde. Si on arrive à trouver le bon équilibre, on devient une équipe redoutable. On essaiera de tendre vers ça.

Vous allez vous retrouver en face d'Andréï Chevtchenko. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Déjà, c'est un grand plaisir de jouer contre lui. C'est un Ballon d'Or (2004), il a fait une carrière remarquable, il représente beaucoup de choses. Maintenant, notre match ne se résume pas à un match contre Chevtchenko. L'Ukraine est performante, elle l'a montré contre la Suède. Mais c'est sûr qu'on fera attention à lui».

15/06/2012 - 17:05
Ukraine: Le onze victorieux de la Suède reconduit contre les Bleus
Si Laurent Blanc a procédé à plusieurs changements dans la composition de son équipe pour affronter l'Ukraine, son homologue Oleg Blokhine a opté pour la stabilité. L'ancienne star du Dynamo Kiev a reconduit le onze qui s'est imposé face à la Suède lundi dernier (2-1). On retrouve donc Andriy Shevchenko seul en pointe, avec les remuants Andriy Yarmolenko et Yevhen Konoplyanka sur les ailes. Le onze ukrainien: Pyatov - Gusev, Mikhalik, Khacheridi, Selin - Tymoshchuk, Voronin - Yarmolenko, Nazarenko, Konoplyanka - Shevchenko.

15/06/2012 - 16:51
Clichy et Ménez titulaires face à l'Ukraine
Laurent Blanc a brouillé les pistes avec succès pour la rencontre des Bleus face à l'Ukraine, ce vendredi, à Donetsk, dans le groupe D de l'Euro 2012. Le sélectionneur français a choisi de titulariser Gaël Clichy plutôt que Patrice Evra au poste d'arrière gauche, et Jérémy Ménez sur l'aile droite en lieu et place de Samir Nasri, qui recule dans l'entrejeu. C'est Florent Malouda qui fait les frais de l'opération, le joueur de Chelsea débutant la partie sur le banc. Enfin, Alou Diarra conserve sa place au détriment de Yann M'Vila, jugé trop juste. Le onze français: Lloris - Debuchy, Rami, Mexès, Clichy - Cabaye, Diarra, Nasri - Ménez, Benzema, Ribéry.

LES BLEUS REPONDENT PRESENTS ET PRENNENT LA TETE DU GROUPE

UKRAINE 0-2 FRANCE
.................J. Ménez (53e) Y. Cabaye (56e)
BRAVO ALLEZ LA FRANCE

vendredi 15 juin 2012 Euro: une victoire du tonnerre pour les Bleus
L'équipe de France s'est parfaitement relancée dans la course à la qualification pour les quarts de finale de l'Euro-2012 en venant à bout du co-organisateur ukrainien (2-0), vendredi lors d'une rencontre interrompue de 57 minutes en raison d'un violent orage.


Le match a bien failli être reporté après un énorme coup de tonnerre dans le ciel de Donetsk au bout de 5 minutes de jeu. Mais une fois le calme revenu dans le ciel, les officiels de l'UEFA ont décidé de reprendre la partie après près d'une heure d'interruption.

Les aléas de la météo n'ont en tout cas pas perturbé les joueurs français qui, contrairement à leur entame poussive contre l'Angleterre (1-1), lundi, sont tout de suite entrés dans la partie et ont asphyxié le pays-hôte avant de faire la différence en seconde période par Ménez (53e, 2e but en sélection) et Cabaye (56e, 1er but en bleu) sur deux passes décisives de Benzema.

Le résultat est une bouffée d'oxygène pour la France, qui décolle des bas-fonds du groupe D et efface ses débuts poussifs face aux Anglais avec cette 23e rencontre sans défaite.

Les sorties de route prématurées de l'Euro-2008 et du Mondial-2010 risquent ainsi de ne plus hanter les nuits des Bleus, qui ont enfin remporté leur premier match en phase finale depuis la demi-finale de la Coupe du monde 2006 (1-0, contre le Portugal).

Benzema et Ribéry retrouvés

Le billet pour les quarts n'est pas encore en poche mais les Français vont pouvoir aborder avec calme et sérénité leur dernier rendez-vous du 1er tour contre les Suédois d'Ibrahimovic. Blanc, dont la prolongation de contrat dépend d'une qualification, peut également souffler et voit son horizon se dégager.

L'Ukraine, qui était idéalement entré dans son tournoi en dominant la Suède (2-1), devra de son côté réussir un exploit mardi contre l'Angleterre pour disputer les quarts de finale.

Le sélectionneur français a surtout vu ses choix audacieux être validés par les faits. La titularisation surprise de Ménez s'est avérée payante, le Parisien, après avoir manqué trois énormes occasions (26e, 29e, 49e), ayant libéré les siens et montré la voie vers le succès.

Pour ce rendez-vous déjà capital, Blanc avait exhorté ses joueurs à se lâcher et à ses leaders à montrer qu'ils étaient dignes de ce statut. La réponse a été positive.

Ce sont surtout les deux stars bleues, Benzema et Ribéry, qui étaient au centre des interrogations après une première partie frustrante contre les Anglais. Si Benzema n'a pas marqué, il a justifié son rang de patron de l'attaque en offrant sur un plateau deux magnifiques ballons de but à Ménez et à Cabaye.

Quant à Ribéry, il a été très actif, impulsant la plupart des attaques françaises et donnant le tournis à une défense ukrainienne statique.

C'est exactement le type de réaction qu'espérait Laurent Blanc, qui ne cesse de répéter que la France ne pourra rien faire à l'Euro sans de grands joueurs. Efficaces en attaque et vigilants en défense, les Bleus ont rendu une copie propre, à même de susciter de grands espoirs. Il leur reste un dernier petit effort à fournir contre les Suédois pour acter leur renouveau.

.

Bien que ça éclate au grand jour» 15/06/2012 23:31:00
Les Bleus montent en puissance. En s'imposant contre l'Ukraine (2-0), vendredi, l'équipe de France a pris «une option intéressante» sur les quarts. Pour Alou Diarra, c'est le travail accompli depuis deux ans qui est en train de payer.

Un nul contre l'Angleterre (1-1), une victoire contre le pays organisateur l'Ukraine (2-0). L'heure n'est pas encore au bilan, mais «c'est pas mal», savoure Alou Diarra. Contre la Suède, mardi, une défaite par un but d'écart pourrait même suffire pour qualifier les Bleus. Alors forcément, «on va jouer avec un peu moins de pression». Au-delà de l'aspect comptable, le milieu de terrain se satisfait surtout que la France ait montré «un visage déterminé dès la première minute». Sous-entendu : pas comme face aux Anglais. «Mais on est une génération assez jeune qui dispute sa première compétition, rappelle Samir Nasri. Contre l'Angleterre, on était peut-être inhibé. Là, ça y est, on est entré dans cet Euro. On se pose moins de questions».


Cette première victoire en compétition officielle depuis la demi-finale du Mondial 2006 contre le Portugal, l'équipe de France la doit «à elle-même». «Ce n'est pas l'Ukraine qui a mal joué», insiste Philippe Mexès. Seul reproche que l'on peut adresser aux Bleus : leur manque d'efficacité en première période. Le défenseur de l'AC Milan, mais surtout Ménez à deux reprises auraient pu éviter aux Tricolores de rejoindre la mi-temps avec «un petit doute». «Mais il faut souligner sa persévérance, affirme Hugo Lloris. Il a su nous libérer». Nasri regarde plus loin : «lorsqu'on tuera nos adversaires plus tôt dans le match, là, on sera vraiment difficile à jouer. Mais on progresse, c'est de bonne augure pour la suite».


Diarra : «Ça commence à prendre forme»
Si tout n'est donc pas encore parfait, «le groupe a pris conscience qu'il faut faire plus que se reposer sur certains talents», souligne encore Diarra. Pour l'ancien Bordelais, la victoire enregistrée vendredi soir est même un aboutissement du travail accompli depuis deux ans. «Ça commence à prendre forme : il y a de bons mouvements, de la qualité offensive, de solidité, de la possession de balle, énumère-t-il. C'est bien qu'on montre ça en compétition officielle, que ça éclate au grand jour. Aujourd'hui, on est prêt». De là à présenter la France comme un favori à l'Euro, à l'image d'Oleg Blokhine, il y a un pas que Diarra hésite à franchir : «Il a des favoris désignés, mais on a envie de jouer notre chance à fond».

Une équipe sans demi-mesure
ÉQUILIBRE Sans oublier une certaine prudence, les Bleus joueront sans restriction et sans viser le nul contre la Suède

La victoire serait
le meilleur calcul pour
les Bleus, dans le but
d’éviter l’Espagne...
"Penser surtout à se
qualifier avant de
gérer quoi que ce soit."


Avec des joueurs de la trempe de Karim Benzema et de Franck Ribéry,
l’équipe de France ne peut pas se contenter de viser lematch nul,
ce mardi, contre la Suède. Une rencontre qui sera décisive pour l’avenir des Bleus à l’Euro

Arrivée sur la pointe des
pieds à cet Euro, deux
ans après Knysna, quatre
ans après un autre Euro raté en
Suisse, l’équipedeFrancemonte
en puissance. Et cela peut
aiguiser les appétits.
Le troisième match, une fois
de plus, sera décisif, à la fois
pour laqualificationet le classement
du groupe. Bien rares ont
été les occasions de disputer la
troisièmerencontre en toute décontraction,
en donnant du
temps de jeu à ceux que l’on
nommait irrespectueusement
"les coiffeurs". En 1998 ou en
2000. Mais les Bleus avaient déjà
leur billet en poche pour le
tour suivant. Et les coiffeurs se
nommaient Leboeuf, Karembeu,
Pires, Trezeguet…
Mardi, contre la Suède, les
données seront évidemment
différentes de 2002, 2006, 2008
ou 2010. La France y jouait
alors son aveniràquitte ou double.
Avec, pour le meilleur,
deux points en poche avant
d’affronter leTogo (0-0à la pause,
on n’entrevoyait pas la finale...),
au pire, un seul ; et là, la catastrophe
était arrivée. Quatre
points, c’est déjà un matelas
qui permet d’envisager plusieurs
cas de figure. Un nul, voire
une défaite par un but
d’écart peuvent suffire, en fonction
du résultat d’Ukraine-Angleterre.
Mais les Français ne
calculent pas ainsi.
"Ça ne change rien pour nous,
prévient Laurent Blanc. Nous allons
préparer le match comme
si la Suède avait gagné, avec le
plus de sérieux et de respect possible.
Pour gagner. Après, on verra
en fonction des événements,
pour gérer. Mais je n’aime pas
ce mot. Je sais qu’il faut penser à
tout dans une compétition,
mais surtout à se qualifier.
Avant de gérer quoi que ce soit."
Au vrai, la victoire elle-même
serait le meilleur calcul pour les
Bleus, dans le but d’éviter
l’Espagne, si elle finit elle-même
première de son groupe.
"Ça ne change rien. Nous ne
faisons pas de calcul. Aucun."
Une attitude volontariste,
pas du tout attentiste, qui semarie
parfaitement avec le jeu que
développent les Bleus (désormais
marine, malheureusement
sans blanc, ni rouge). Un
jeu généreux, lui aussi sans
calcul, sans demi-mesure.
"On aime tous ce football,
mais on ne peut malheureusement
pas le mettre toujours en
pratique , reconnaît Laurent
Blanc. Quand c’est réalisable,
ayons la mentalité de le faire,
mais ça demande beaucoup de
justesse technique. Nous avons
des joueurs pour ça.
"On en a fait des matches
aboutis ; peut-être pas autant
qu’on ne l’espérait. Nous ne sommes
pas invaincus depuis
23 matches pour rien ; nous
avons quelques références, par
rapport au jeu qu’on veut développer,
comme enBosnie. Il faut
toujours chercher l’équilibre, iI
est rare de ne pas concéder
d’occasion; ce qu’il faut éliminer,
ce sont les situations où
nous nous mettons nous-mêmes
en danger."
À chaque match, l’équipe de
France doit progresser, sans
pour autant se croire arrivée. Attention
aux compliments…
"Onaatteint l’un de nos objectifs
qui était de gagner un match
dans une phase finale. C’est chose
faite, mais ne nous arrêtons
pas là, même si ça va être compliqué.
On ne va pas se projeter
très très loin, nous n’en avons
p as l e d r o i t ; u n p e u
d’humilité…"
Attaquer, marquer, mais pas
encore bomber le torse. Les
Bleus sont toujours en reconquête.
Rienn’est encore acquis.

DEMAIN FACE À LA SUÈDE
Plusieurs changements prévus?

C’est peut-être l’heure des "coiffeurs".
S’il ne prévoit pas de gros changements
pour ne pas tout perturber et assurer
quand même l’essentiel, Laurent Blanc
pourrait tout de même donner du temps
de jeu à quelques-uns de ses Bleus, remplaçants
jusqu’à présent. Dans le couloir
droit, Debuchy a ainsi de grandes chances
de laisser sa place à Réveillère. D’abord
parce que le Lillois n’a pas compté ses efforts
jusque-là, ensuite parce qu’il a été
averti. Le milieu de terrain est peut-être
la zone la plus susceptible d’être remodelée
en profondeur. Blessé en préparation,
Yann M’Vila, qui a bénéficié de 22 minutes
de jeu vendredi, devrait démarrer le
match pour trouver le rythme de la compétition.
Diarra pourrait alors souffler.
Autre retour possible, celui de Florent Malouda
au poste de relayeur gauche. Encore
jamais utilisé depuis mai et ralenti par
un pépinmusculaire, Matuidi pourrait faire
ses premiers pas en cours de match.
❚ Séance bowling hier après-midi
Après un léger entraînement en matinée,
les Bleus ont profité d’une pause détente
en quittant leur fief de Kircha dans
l’après-midi pour aller... jouer au bowling!
Le staff de l’équipe de France avait
en effet loué une salle de six pistes. Les
Tricolores sont ensuite retournés
s’entraîner en début de soirée.
❚ Ibrahimovic, toujours motivé
L’attaquant suédois reste déterminé malgré
l’élimination de son pays. Il l’a certifié
hier. "Les pensées négatives n’ont pas de
place dans mon esprit, a lancé Zlatan Ibrahimovic,
sûr de lui. Nous allons foncer.
Nous jouerons pour l’honneur, nous allons
ramener quelques points à la maison.
Nous allons continuer à aller de
l’avant. Je suis en colère à l’intérieur et je
suis encore plus motivé. Ce qui nous est
arrivé ici n’a rien de positif, mais voilà
l’effet que ça a sur moi."

Euro-2012. Cabaye et Ribéry au top, Rami et Malouda en bas
Le baromètre des Bleus
En deux matches, Laurent Blanc a utilisé 17 de ses « 23 », dont 16 joueurs de champ - 5 défenseurs, 6 milieux, 5 attaquants - sur 20 possibles. Derrière, Reveillère et Koscielny sont restés sur le banc ; au milieu, seul Matuidi n'a pas foulé le pré ; devant, copie vierge aussi pour Valbuena.

Qui a crevé l'écran ? perdu du crédit ?…

Passage en revue des troupes - ligne par ligne.

> À la hausse.- EN Défense : Debuchy est, semble-t-il, passé devant Reveillère dans l'esprit du sélectionneur. Les deux sorties du Dogue, sans être rayonnantes, ont été satisfaisantes. De l'autre côté, gauche, Clichy a été aligné pour le deuxième round - et a manœuvré avec à-propos.

DANS L'ENTREJEU : mention spéciale au duo Cabaye-Al.Diarra. Le premier apparaît déjà comme indispensable au XI de France, le second réapparaît en pleine lumière. Avec ces deux-là on peut partir à la guerre, pas de doute ! AUX AVANT-POSTES : Ribéry se détache. Sans souci, avec brio : le Bavarois boit du petit-lait sur son flanc gauche - par ses dribbles qui (re)marchent, ses courses qui se multiplient, sa rage qui gagne ses coéquipiers.

> Stable.- Dans les buts : pas grand-chose à dire sur les partitions de Lloris qui aurait pu jouer du violon. Si le portier des Gones est décisif sur la demi-volée de Shev-chenko contre l'Ukraine (0-0, 49), il ne sort pas sur le coup franc de Gerrard et la tête victorieuse du stoppeur anglais Lescott (0-1, 30). EN Défense : Mexès, il faut encore attendre (une opposition plus costaude) pour juger. DANS L'ENTREJEU : Nasri, qui a donc commencé par être fort-en-gueule, reste une valeur sûre. Malgré ses 23 petites minutes, normal à cause de sa cheville droite, Mvila devrait apporter sa fameuse relance vers l'avant. Tandis que Martin, mine de rien, est entré aux deux matches. AUX AVANT-POSTES : Ménez a scoré mais tant gâché ; Benzema donné, pas marqué ; Giroud,

pas assez joué.

> En baisse. - en défense :

évra, vu son statut, n'apporte pas assez. On a suffisamment disserté, ici, sur la charnière, on n'appuiera pas trop là où ça fait mal ; mais indiscutablement Rami est à la peine. DANS L'ENTREJEU : Malouda a sûrement perdu toute illusion d'une autre titularisation. AUX AVANT-POSTES : Ben Arfa pas saisi sa chance lorsqu'il a suppléé… le ''Blue'' pour les 7 dernières minutes de France-Angleterre.

Les 2 joueurs pas cités, sont les goals Mandanda et Carrasso

18/06/2012 - 13:00
Blanc: "Toujours serré contre la Suède"
Avec quatre points à son actif après deux journées de compétition, et avant d’affronter une sélection suédoise déjà éliminée, l’équipe de France a déjà un pied en quart de finale de l’Euro 2012. Si Laurent Blanc, le sélectionneur des Bleus se défend de tout calcul, l’hypothèse de faire souffler quelques joueurs clés avant de passer aux choses sérieuses, doit bien trotter dans sa tête. "Les rencontres contre la Suède ont toujours été serrées et nous préparons cette rencontre avec tout le respect que nous inspire notre adversaire", a affirmé le Cévénol. En terminant seconde de sa poule, la France disputerait son quart de finale "à domicile" à Donetsk, tout près de son camp de base, ce qui lui éviterait de se déplacer jusqu’à Kiev. Mais le risque serait de tomber contre l’Espagne, favorite de la compétition, championne du monde et d’Europe en titre. La Roja terminera première du groupe C si elle gagne son duel face à la Croatie ce lundi soir.

45e CROATIE 0-0 ESPAGNEC 45e
MT ITALIE1-0 IRLANDEC A. Cassano (35e)45e

CROATIE a cet instant eliminee

aladin a écrit:45e CROATIE 0-0 ESPAGNEC 45e
MT ITALIE1-0 IRLANDEC A. Cassano (35e)45e

CROATIE a cet instant eliminee

car l'adeversaire de la france va sortir de là

Blanc et l'Espagne Publié le lundi 18 juin 2012 à 19H43


Pour Blanc, l'Espagne n'est pas un paramètre. Interrogé sur le fait de savoir s'il composerait son équipe en fonction du résultat de l'Espagne pour léviter en quarts de finale, le sélectionneur a répondu un "Non" ferme et définitif. "Nous allons regarder les matches de ce soir, mais on ne se projette pas si loin. Ce qu'on a à faire demain, ne dépend pas des résultats de ce soir."

il a raison car l'italie est tres dangereuse aussi

LES CAS DE FIGURE

LA FRANCE SE QUALIFIE SI :
- elle ne perd pas
- elle perd et l’Ukraine aussi
- elle perd par 1 but d’écart et l’Ukraine gagne d’un 1 but
- elle perd par 2 buts d’écart et l’Ukraine fait match nul
- elle perd par 2 buts d’écart et l’Ukraine gagne par 2 buts
d’écart ou plus

LE FRANCE TERMINE PREMIÈRE SI :
- elle gagne et l’Angleterre ne gagne pas
- elle gagne sur le même écart que les Anglais
- elle gagne avec 1 but d’écart de moins que les Anglais mais
en marquant 1 but de plus
- elle fait match nul et l’Angleterre aussi

EN CAS D’ÉGALITÉ PARFAITE AVEC L’ANGLETERRE :
- Si la France perd 3-1 et l’Angleterre 1-0, l’Angleterre sera qualifiée grâce à son meilleur coefficient UEFA.
et la FRANCE 3 EME ELIMINEE

Euro: la France et l'Angleterre doivent maintenant conclure
Avec chacune quatre points, la France et l'Angleterre sont en position favorable dans le groupe D de l'Euro-2012 et peuvent se contenter d'un nul mardi, respectivement face à la Suède, déjà éliminée, et l'Ukraine, pour atteindre les quarts de finale.

Dans certains cas de figure, les Bleus, qui étaient restés bloqués au stade de la phase de poules à l'Euro-2008 et au Mondial-2010, seraient même qualifiés avec une défaite face à la Suède, battue lors de ses deux premiers matches.

Le scénario semble toutefois improbable, tant les Français ont semblé sûrs de leur force lors de leur indiscutable succès vendredi contre l'Ukraine (2-0).

Il est toujours difficile de pronostiquer le comportement d'une équipe déjà éliminée. Les Suédois ont sans surprise assuré que leur motivation restait entière et qu'ils viseraient la victoire pour leurs adieux au stade olympique de Kiev et à leurs 15.000 formidables supporteurs qui les suivent depuis le début de l'épreuve.

voir (2) lire (2) 19 jui 08:29 Euro: la France et l'Angleterre doivent maintenant conclure
15 jui 10:27 Euro: l'Ukraine peut conclure face aux Bleus, les Anglais à l'affût


15 jui 19:01
afp
Euro: ambiance à Kiev avant Angleterre-Suède

15 jui 08:15
afp
Euro: l'Angleterre va affronter la Suède
On peut les croire, mais on peut aussi penser qu'ils auraient sans doute du mal à se relever d'une bonne entame française. Les Bleus se méfieront tout de même d'une équipe qui a mené au score lors de ses deux premières rencontres et qui compte dans ses rangs un joueur de la trempe de Zlatan Ibrahimovic.

Si Laurent Blanc pourrait être tenté de faire souffler quelques joueurs (Debuchy ? Cabaye ?), il n'ira certainement pas trop loin dans le turn-over. Le première place du groupe reste, en effet, un objectif qui n'est pas que symbolique puisqu'elle pourrait permettre d'éviter l'Espagne, bien placée pour sortir en tête du groupe C, en quarts de finale.

Dans l'autre match de mardi, qui se dispute à Donetsk, l'Angleterre aura un atout supplémentaire avec le retour de suspension de Wayne Rooney au moment d'essayer de mettre fin au rêve du pays-hôte, l'Ukraine, dont l'équipe vit au rythme des bulletins de santé d'Andreï Shevchenko.

Annoncé moribond, le Ballon d'Or 2004 avait idéalement lancé son équipe avec un doublé plein de vie face à la Suède (2-1). Encore dangereux contre la France, il souffre depuis ce match d'une douleur au genou et est "incertain" pour la rencontre de mardi où les siens devront absolument s'imposer.

"Nous devrons jouer beaucoup mieux que contre la France si nous voulons battre l'Angleterre. C'est certainement l'une des équipes les plus dangereuses du tournoi", a déclaré Sheva.

De son côté, Rooney a affirmé que l'Angleterre ne chercherait pas à obtenir le match nul qui la qualifierait obligatoirement. "Si nous obtenons un point, alors nous serons contents, mais nous abordons ce match en essayant d'avoir les trois points", a affirmé l'attaquant de Manchester United.

. La France est qualifiée:

- si elle ne perd pas contre la Suède ou alors par un but d'écart

- si l'Ukraine ne bat pas l'Angleterre

- si elle et l'Angleterre perdent par le même écart

- si elle perd par deux buts d'écart en ayant marqué au moins deux buts (2-4 par exemple) et que l'Angleterre perd 1 à 0. Et ainsi de suite (5-3/2-1, 6-4/3-2, etc.)

- si elle perd par trois buts d'écart en ayant marqué au moins deux buts (5-2 par exemple) et que l'Angleterre perd 2 à 0. Et ainsi de suite (6-3/3-0, 7-4/4-0, etc.)

...

. L'Angleterre est qualifiée:

- si elle ne perd pas contre l'Ukraine

- si elle perd 1 à 0 et que la France perd par deux buts d'écart sans marquer deux buts (2-0 ou 3-1)

- si elle perd 2 à 1 et que la France perd par deux buts d'écart sans marquer trois buts (2-0, 3-1, ou 4-2)

- si elle perd 3 à 2 et que la France perd par deux buts d'écart sans marquer quatre buts (2-0, 3-1, 4-2 ou 5-3)

- si elle perd par deux buts d'écart (2-0, 3-1) et que la France perd par trois buts d'écart (3-0, 4-1)

...

. L'Ukraine est qualifiée: - si elle bat l'Angleterre

. La Suède est éliminée