ENCORE UN CHARLES...KABORE

Le milieu de l'Olympique de Marseille Charles Kaboré ne manque pas de sollicitations.

, Sochaux, Lens, Le Mans, Montpellier et Nice se sont manifestés pour obtenir le prêt du joueur de 21 ans. Ils se sont pour le moment tous heurtés au refus de Didier Deschamps.

Malgré le nombre important de milieux de terrain dans son effectif, l'entraîneur du club phocéen a fait savoir qu'il comptait sur l'international burkinabé. Ce dernier sera de retour à l'entraînement lundi matin. Dans l'éventualité d'un prêt, il a marqué sa préférence pour le RC Lens

Barré par Mbia cette saison, le milieu de terrain défensif de l'OM Charles Kaboré n'en veut pas à son nouveau coach. Au contraire. «Didier Deschamps conseille, parle beaucoup et essaie de mettre en confiance les joueurs : ça donne envie de se battre pour tout donner» a-t-il confié à la Provence lundi.


Interrogé sur les différences entre Eric Gerets et le champion du monde 98, le milieu burkinabé n'a par contre pas souhaité se mouiller. «Je ne juge pas. Ce sont deux bons entraîneurs, chacun a ses qualités et ses défauts

remplacant de bonnart
assez quelquonque en defense inexistant en couloir
brutal ds ces interventions

3 à mon gout

DD LE CONSIDERE COMME UN ELEMENT IMPORTANT DE SES 20 JOUEURS DU GROUPE

Charles Kaboré insiste sur le point précieux rapporté de Toulouse :
«C'est un bon point de pris parce que l'on n'a pas perdu ici. On a montré de bonnes choses, j'espère que l'on continuera comme cela. On n'a pas perdu, c'est l'essentiel. On se tourne maintenant sur le match de Benfica, on ne va rien lâcher jusqu'au bout.»

Ils l’ont vu débuter


Didier Tholot / ex-entraîneur
de Libourne : "Il était très agressif
sur l’homme, avec la capacité
de vite se projeter vers l’avant. Il
a franchi des paliers, est capable
de jouer long, de marquer. Il est
intelligent, humble, sait d’où il
vient. Il lui fallait canaliser son
énergie car à chaque duel, il faisait
une faute, même quand l’adversaire
était dos au but. Il mettait
de la joie, juste par nature. Il
est entre de bonnes mains à
l’OM."
Joël Kouassi / ex-partenaire
et international burkinabé: "En
sélection, le coach avait appelé
Charles, encore junior. D’entrée,
on s’est bien entendu et en rentrant
à Libourne, dont j’étais le capitaine,
j’ai incité le club à le recruter.
J’étais un peu son grand frère
car, en Afrique, on joue plus au
ballon qu’au football. Il avait des
qualités un peu brutes, mais sa
progression à l’OM ne me surprend
pas."
Thierry Enaud / dirigeant
de Libourne : "Je l’ai vu arriver
à l’aéroport avec un petit K-way...
C’est un garçon adorable, qui ne
fait pas de bruit et sait rester à sa
place. Très travailleur, il a toujours
la banane et ne se prend pas
la tête. À l’époque, pas grand monde
n’aurait misé 10 ¤ sur lui ! En
septembre, à La Commanderie, il
m’a présenté à Diawara : ’Lui,
c’est mon papa’. Il est chargé de
famille, sait ce qu’il veut. Quand il
faisait une bourde, c’était le plus
malheureux du monde mais juste
après, il se remettait à bosser."

Quand Diawara a marqué de la
tête ! Il nous a libérés, il fallait
marquer ce premier but. Moi,
j’ai essayé de jouer simple, de
ne pas m’enflammer et faire
des talonnades... Avec la même
envie d’aller au charbon, que ce
soit devant 80 000, 50 000 ou
30000 spectateurs. Dans nos têtes,
dans nos coeurs, ça fait plaisir
d’avoir gagné ensemble.
Pour les supporters aussi car ils
sont toujours là avec nous dans
le chaud, dans le froid, sous la
neige... Particulièrement pour
eux c’est beau; on les remercie.
❚ Avez-vous reçu des messages
du Burkina Faso ?
Oui, j’ai eu des appels, des textos
me disant: ’Tu fais la fierté
du pays’. Ça fait plaisir, j’ai eu la
famille, les dirigeants, des personnalités
(hier, Jean-Pierre
Palm, ministre des Sports et des
Loisirs du Burkina a visité La
Commanderie, ndlr), pratiquement
tout le monde...
❚ Et de Libourne?
Mon "papa" Thierry Enaud m’a
envoyé un texto : "Fils, je suis
trop content et fier de toi !"
Quand je suis venu du Burkina
à Libourne, c’est lui qui est allé
me chercher à l’aéroport ; si
j’avais besoin de quelque chose,
même à quatre heures du
matin, je pouvais l’appeler. Il
était aux petits soins. Il m’amenait
aussi faire les courses
quand je n’avais pas le permis.
Je suis aussi resté en contact
avec Christian Potel, le gardien
(aujourd’hui à Mulhouse).
❚ C’est là-bas que vous avez
été repositionné milieu défensif.
C’est en France, en effet, que
j’ai reculé en jouant avec deux
numéros 6; le schéma a changé
à Marseille, j’ai joué devant la
défense, parfois arrière droit, et
là en milieu gauche à la place
de Ben (Cheyrou).
❚ Contre Lyon, puis Bordeaux,
on vous a senti à l’aise à ce poste
pourtant inhabituel.
C’est là, à gauche, que je joue
en sélection nationale. Je peux
m’écarter, frapper, faire des
transversales en repiquant sur
mon pied droit. Du gauche, je
récupère ou je fais des passes.
Déjà, en cadets et en juniors, je
jouais à ce poste-là. J’applique
les consignes de mon ancien
coach, Didier Tholot : être toujours
sur mes appuis, jouer simple.
J’ai montré que la prochaine
fois qu’on ferait appel à moi,
je saurai répondre présent.
❚ Vous amenez également votre
joie de vivre.
Le vestiaire a toujours été
joyeux. La bonne humeur doit
être naturelle ; si ça sonne faux,
si tu rigoles pour que les gens te
voient, ça ne sert à rien. La nature,
c’est Dieu qui te la donne.
Après, si j’apporte un plus à certains,
tant mieux! J’aime tout le
monde et tout le monde
m’aime. Je ne suis pas rancunier.
Moi, je rigole naturellement
; je ne suis pas malheureux,
je joue au football, à
l’Olympique de Marseille.
❚ Ça vous fait quoi justement
de porter le maillot de l’OM ?
Si on veut gagner quelque chose
à Marseille, il faut qu’on se
bouge. On doit se battre davantage
qu’ailleurs car, contre
nous, les équipes sont à 200%
parce que c’est l’Olympique de
Marseille. Donc, nous, on ne
doit pas être à 100, ni à 200,
mais à 300%! L’OM c’est la télé,
Canal +... Plus tu bats l’OM,
plus on parle de toi. Jouer
contre l’OM peut aussi servir à
se relancer.
❚ Mesurez-vous le chemin parcouru
depuis votre arrivée en
France?
Il y a quatre ans, j’étais au Burkina,
à l’AS Sonabel. J’y ai joué
une saison ; après je suis allé à
l’Étoile Filante de Ouagadougou,
puis je suis parti pour un
stage de deux semaines à Libourne.
Au bout de deux jours,
c’était concluant. Le coach m’a
dit : "Je veux te voir, tu as du potentiel
et tes défauts, je peux les
corriger". Il m’a aidé avec du
spécifique avant et après les entraînements
sur les transversales
car je frappais trop haut, pas
assez tendu. Il me répétait que
c’était important pour un milieu
défensif de mettre des ballons
dans la profondeur pour
l’attaquant.
❚ Et puis José Anigo est venu
vous chercher il y a deux ans.
Au début, à l’OM, je pensais
que ça serait très compliqué et
je me disais que j’allais partir
jouer en réserve. Mais le coach
Gerets m’a intégré directement
dans le groupe et je me suis entraîné
avec l’équipe... jusqu’à
ma première titularisation face
à Paris ! C’est parti si vite !
❚ Trop vite pour réaliser ?
Des fois, en me couchant, je me
disais : "Est-ce que je suis vraiment
à l’Olympique de Marseille
?" Alors, je regardais mon
survêtement de l’OM et, là, je
me disais : "Oui, j’y suis !" Ou
alors j’appelais mes amis au
Burkina pour leur dire : "Eh, tu
sais, aujourd’hui, je me suis entraîné
avec Samir Nasri, Mamadou
Niang, Djibril Cissé..."
❚ Hier avec Cana, Mbami et
Cheyrou, aujourd’hui avec Mbia
et Cissé, pas facile pourtant de
se faire une place au milieu.
Il y a des joueurs plus forts que
moi au Burkina, qui n’ont pas
la chance d’être où je suis. Même
avec le talent, tu peux avoir
toute l’envie et la volonté du
monde, si tu n’as pas la chance,
ça ne passe pas.
Tu restes là où tu es. Dans mon
centre de formation au Burkina,
certains étaient cent fois
meilleurs que moi ; je n’étais
pas nul mais j’étais entre les
deux, un joueur moyen qui essayait
de faire sa place, jouait
dans la simplicité.
❚ Quand avez-vous compris
que vous étiez sur la bonne
voie ?
Petit, dans le quartier, je prenais
le ballon, jonglais, voulais
dribbler tout le monde, marquais...
Je faisais mon petit numéro,
on criait mon nom et si je
perdais, je m’en foutais! Au centre
de formation, c’était différent
: tu ne fais pas le show sur
le terrain, tu prends le ballon et
tu le donnes, tu joues collectif.
Pour moi, si l’équipe ne gagne
pas, je ne peux pas avoir fait un
bon match.

LES JOUEURS
Cissé-Kaboré, une paire intraitable
❚ KABORÉ
Un match dans la lignée de ses précédentes sorties.
Le Burkinabé a encore couvert énormément
de terrain dans l’entrejeu en ratisseur de ballons
mais aussi en accélérateur de jeu. Il s’est même
permis le luxe de mener un raid dans la surface
adverse (21e). Auteur d’un centre-tir qui aurait pu
tromper Runje (67e). Il est en train de parfaitement
s’installer dans le dispositif olympien.

PAS TOUJOURS TITULAIRE MAIS REMPLACANT QUI A DU TEMPS DE JEU

UN GROUPE C 20 JOUEURS
ET DD PEUT COMPTER SUR LUI

Marseille - Sochaux : 3-0


Charles Kaboré (milieu de Marseille): «Nous avons assuré l'essentiel en prenant les trois points, quitte à laisser le beau jeu de côté. Tout le monde sait ce que nous visons. Nous sommes revenus et avons dépassé Bordeaux...».

TRES TRES BON HIER




L’OM garde la main dans la course au titre, a fait souffler des cadres et a eu la confirmation qu’il pouvait compter sur Charles
Kaboré. Le Burkinabé a éclairé le jeu olympien, s’imposant en parfait pendant de Lucho.

Charles Kaboré, titularisé à la place de Benoît Cheyrou, a été le premier Olympien à se créer une occasion grâce à une frappe puissante et lointaine détournée du bout des doigts par le gardien sochalien.
mais aurait été moyen

Titularisé à la place de Benoît Cheyrou, Charles Kaboré a une nouvelle fois fait preuve d'une activité de tous les instants, hier contre Saint-Etienne. "Chaque équipe a dominé à tour de rôle, glisse le Burkinabé, conscient des difficultés rencontrées face aux Verts. Maintenant, il ne reste que quatre matches. On va s'arracher jusqu'au 15 mai sans penser à la fatigue, qui est pourtant là. Tout ne se décidera pas à Auxerre."

● Charles Kaboré: "Être champion
de France à 22 ans, c’est
énorme! Avoir réalisé un doublé,
c’est extraordinaire. Personnellement,
je viens de loin.
Vous imaginez, je jouais à Libourne
Saint-Seurin il y a deux
ans et demi! C’est une ascension
foudroyante. Mais il faut
rester lucide, concentré et ne
surtout pas prendre la grosse tête."

les bancs ne sont pas tous cirés
ils veulent les faire terminer ..

le milieu défensif de l'OM Charles Kaboré (22 ans) serait dans le viseur de...Chelsea ! Titularisé à 21 reprises par Didier Deschamps cette saison (toutes compétitions confondues), l'international burkinabé a été en effet supervisé à plusieurs reprises par Franck Arnesen, le patron du recrutement des Blues.

PARTIRA T IL

Kaboré vers une prolongation ?
mardi 08 juin 2010 à 07H16


Le jeune international burkinabé (22 ans) a été l’une des grandes satisfactions olympiennes la saison dernière. Les dirigeants pourraient prolonger le contrat de Charles Kaboré, actuellement lié à l’OM jusqu’en 2012.

Les dirigeants olympiens travaillent
également sur la prolongation de contrat de Charles Kaboré,
autre cadre en devenir.