AC ARLES-AVIGNON // LIGUE 2 CLUB ET STADE

LE JEU ET LES JOUEURS
Fanchone et Mejia bien trop seuls
Les deux nouveaux défenseurs de l’ACA ont
tenté de maintenir à flot leur équipe par leur
sens du placement et leur sérénité. En vain.
Fanchone a réalisé un bon boulot défensif mais son impact sur le
jeu offensif de l’ACA a été limité

❚ PLANTÉ
Du travail bien fait. Préféré à Merville, il a
rassuré l’arrière garde provençale par ses
sorties. Il a aussi réalisé deux arrêts convaincants
devant Maoulida (13, 34).
❚ ABENZOAR
Peut-être en manque de rythme, il a été
au supplice devant Monnet-Paquet. Dans
le placement ou en un contre un, le
néo-acéiste n’a pas été à son avantage.
❚ MEJIA
L’Espagnol a affiché beaucoup de sérénité.
Très précieux aussi dans la relance. Un
sérieux atout pour la défense de l’ACA.
❚ ERBATE
Il a tenté de compenser son physique défaillant
par sa technique. Il est fautif sur les
deux occasions de Maoulida en première
mi-temps et il est battu dans son duel avec
par Pollet sur le but lensois.
❚ FANCHONE
La bonne pioche de Michel Estevan. Il a
parfaitement bloqué Eduardo et Aurier sur
son couloir gauche, réalisant des interventions
très sécurisantes. Seul bémol : il n’a
pas su peser sur le jeu offensif de l’ACA.
❚ PIOCELLE
Son retour s’est fait ressentir dans le milieu
acéiste. Très présent dans la récupération,
il a souvent permis à son équipe de respirer.
Sobre et efficace.
❚ AYASSE
Il a été bougé par le milieu de terrain lensois,
perdant de nombreux duels. Il s’est
tout de même mis en évidence sur deux tirs
cadrés (39, 43).
❚ AÏT BEN IDIR
Très (trop ?) discret dans l’entrejeu acéiste.
Souvent en retard. Il a légèrement sorti
la tête de l’eau en deuxième période.
❚ NAJIH
Titularisé sur le flanc gauche, il a fait admirer
sa conservation du ballon. Mais il n’a
que trop rarement fait la différence sur son
aile. Dommage car les intentions étaient là.
❚ KERMORGANT
Dans un rôle de pivot, il a tenté d’éclairer
le jeu. Mais ses déviations ont été trop approximatives.
Ses deux occasions (46, 57)
ne masquent pas une prestation décevante.
❚ DJA DJÉDJÉ
Ses quelques démarrages ont gêné la défense
lensoise. Trop esseulé. Avec Kermorgant,
ils se sont cherchés sans se trouver.

Charisteas et Basinas en renfort
AC ARLES-AVIGNON Les deux internationaux grecs, champions d’Europe en 2004, seront les 15e et 16e recrues du mercato

À Arles-Avignon, les deux Angelos vont reformer un duo décisif dans la quête du titre européen de la Grèce en 2004.
Ils étaient attendus par une
délégation de l’ACA hier aux
alentours de 18 heures à l’aéroport
de Marignane. Les deux
internationaux grecs Angelos
Charisteas (30 ans) et Angelos
Basinas (34 ans) doivent s’engager
en faveur d’Arles-Avignon
aujourd’hui, après avoir satisfait
aux traditionnels examens
médicaux.
Des tests qu’ils passeront ce
matin avant de parapher leur
contrat en début d’après-midi.
Ils pourront alors être officiellement
présentés au siège arlésien
du club, puis participer
dans la foulée à leur première
séance d’entraînement sur les
coups de 17 heures au stade
Fournier. "Tout sera fait pour
qu’ils soient qualifiés le plus tôt
possible", précisait hier Marcel
Salerno, coprésident de l’ACA,
qui souhaite que Michel Estevan
puisse les aligner dès samedi
à Toulouse. Un déplacement
déjà crucial après les deux défaites
inaugurales à Sochaux (2-1)
et face à Lens (0-1), que le staff
et les dirigeants acéistes voudront
donc aborder sans avoir à
subir le même contretemps qui
a empêché Camel Meriem de
jouer le match d’avant-hier.
Si on peut s’interroger sur la
compétitivité immédiate des
deux champions d’Europe 2004
(l’un et l’autre n’ont que très
peu joué avec leur club respectif
la saison dernière), ils devraient
en revanche apporter à
l’effectif du promu un sacré bonus
en terme d’expérience du
haut niveau.

MERCAT ARLES

L'attaquant de Clermont Chafik Najih a paraphé un contrat de deux ans en faveur du promu provençal.


En fin de contrat avec Le Havre, Jamel Aït Ben Idir a rejoint l'ACA pour renforcer l'entrejeu arléso-avignonnais

15e et 16e recrues du club, Basinas et Charisteas pourraient être les derniers renforts du promu provençal. A moins que Marcel Salerno, le président de l'ACA, ne sorte une énième surprise de son chapeau

.

L'attaquant du Leicester FC Yann Kermorgant complète les recrues de l'ACA.

L’Arlésienne a bien failli
avoir l’accent grec hier. Attendues
vers 16h30, les
deux dernières recrues de
l’ACA, les internationaux Charisteas
et Basinas, sont finalement
arrivées au stade Fournier
d’Arles 1h45 plus tard !
De quoi irriter la dizaine de
journalistes venue découvrir
les deux nouveaux visages du
promu provençal. Voire les faire
douter de leur arrivée...
Mais oui, les deux champions
d’Europe 2004 étaient bien là.
Le regard un brin perdu, le sourire
discret, pas très bavards,
mais bien présents aux côtés
de Marcel Salerno, le président
acéiste, très fier de ses deux recrues.
"Cela a été laborieux entre
les papiers grecs et allemands",
justifie-t-il.
Finalement, les deux joueurs
ont bien paraphé un contrat
d’un an, assorti d’une saison
supplémentaire en cas de
maintien de l’ACA. Les deux
joueurs devraient même être
qualifiés pour le déplacement
à Toulouse, samedi, "si le staff
ne fait pas de bévue", a tenu à
préciser le président Salerno,
sans doute un peu agacé de
voir son équipe privée de Camel
Meriem contre Lens pour
une simple question administrative.
Pour Angelos Basinas, le
choix d’Arles-Avignon a tous
les attraits d’un dernier défi.
À 34 ans, le joueur aux cent sélections
avec la Grèce n’a plus
grand-chose à prouver. À espérer
aussi, dans une carrière où
le meilleur semble déjà derrière
lui. Il apparaît certain que
sans la venue de son compère
Charisteas, il n’aurait sans doute
jamais posé le bout d’un orteil
chez le promu provençal.
"Charisteas est arrivé avec Basinas
dans ses valises. Son aide
est déjà précieuse", préfère préciser
Marcel Salerno. "Je ne sais
pas si ce sera mon dernier club.
Ce sera le cas si je signe un nouveau
contrat de trois ans",
s’amuse-t-il.
Pour avoir déjà vécu une
aventure similaire avec Majorque,
promu en Liga en 2006, le
milieu de terrain grec sait ce
qui l’attend avec Arles-Avignon.
"J’aime ce genre de défis.
J’espère être à 100% pour aider
l’équipe à se maintenir",
avoue-t-il. Après la Grèce (Panathinaïkos,
Athènes), l’Espagne
(Majorque) et l’Angleterre
(Portsmouth), il va aussi découvrir
un quatrième championnat
européen. "Pour moi, la Ligue1
est comparable à l’Italie
et l’Angleterre", assure-t-il, lui
qui a déjà assisté à la deuxième
mi-temps de l’ACA face à Lens
devant son poste de télévision.
Angelos Charisteas a lui découvert
Arles et le Parc des
sports d’Avignon vendredi dernier,
avant de s’envoler une
dernière fois pour l’Allemagne
afin de résilier son contrat
avec Nuremberg. Un bref passage
au cours duquel il a pu
échanger avec le président Salerno
et Michel Estevan, l’entraîneur
de l’ACA. "Et ils m’ont
convaincu de venir ici. C’était
important pour moi d’évoluer
en première division d’un
championnat européen. C’est
un club neuf, un promu. C’est
un nouveau challenge", explique-
t-il.
"Il est venu pour marquer des
buts", annonce le président Salerno.
Il correspond en tout
cas au profil attendu par Michel
Estevan. "Il a la taille et le
vécu, confirme l’entraîneur de
l’ACA. On va voir s’il a le véritable
profil du buteur que l’on
souhaitait". Car les statistiques
de Charisteas laissent encore
dubitatif, lui qui n’a jamais dépassé
la moyenne de dix buts
dans ses clubs précédents.
"Mais c’était aussi le cas de Junior
Dalé et Henaini avant que
ces deux joueurs n’explosent
chez nous", précise Michel Estevan.
Pour faciliter leur intégration,
les deux joueurs peuvent
déjà compter sur leur complicité,
eux qui ont évolué durant
une décennie ensemble sous
le maillot grec. "Notre relation
est très forte. C’est d’ailleurs la
base de la réussite de la Grèce",
explique Angelos Charisteas,
84 sélections et bourreau des
Bleus lors de l’Euro 2004.
L’auteur du but victorieux de
la Grèce lors de la finale du
championnat d’Europe au Portugal
sera certainement l’une
des attractions du championnat
de France cette saison.
De son rendement va dépendre,
en grande partie, l’avenir
de l’ACA en Ligue1. Un groupe
désormais composé de
28 joueurs.

HAMEUR BOUAZZA
ENFIN PRÉSENT
Alors qu’il était attendu depuis
mardi dernier à Arles, le milieu
de terrain algérien a finalement
rejoint le groupe hier. Il a suivi
une séance légère, à base de
courses, avec Fabien Laurenti.
Bouazza soignait une pubalgie
à Saint-Raphaël et ne s’était pas
encore entraîné avec l’ACA depuis
sa signature au club, le 12
juillet dernier.
◗ LE RENNAISDOUMBIA
NE VIENDRA PAS
Alors que son arrivée à Arles-
Avignon était imminente, le
milieu de terrain de 21 ans restera
finalement en Bretagne. La
grave blessure de Lemoine, touché
au rein, a changé la donne.
"Frédéric Antonetti m’a contacté
pour me dire qu’il voulait finalement
conserver son joueur",
confiait hier Michel Estevan.

LIGUE 1 AVEC SEIZE ARRIVÉES, LE PROMU PROVENÇAL A ÉTÉ LE GRAND ANIMATEUR DU MERCATO ESTIVAL
Arles-Avignon a encore choisi de tout chambouler



Le mercato de l’ACA a sans
doute connu son épilogue lundi,
avec les renforts des internationaux
grecs Charisteas
(30 ans, 84 sélections) et Basinas
(34ans, 100 sélections).
Les deux champions d’Europe
2004 constituent les 15e et
16e recrues du promu provençal
au cours de l’intersaison.
Après avoir agité la fin du printemps
et le début de l’été en
coulisses (mise à l’écart du président
Jean-Marc Conrad,
vrai-faux départ de Michel Estevan),
Arles-Avignon a aussi
secoué le marché des transferts
quand la majorité des
clubs se montraient discrets,
voire amorphes.
Un chiffre étourdissant de
16 recrues, mais pas exceptionnel
pour l’ACA. Le club est coutumier
d’une activité intense
sur le marché des transferts.
L’an dernier déjà, Arles-Avignon,
alors promu en Ligue2,
avait enregistré l’arrivée de
20 joueurs. Une situation similaire
pour l’ACA, dont l’accession
en Ligue2 était aussi inattendue
que celle en élite. Mêmecas,
mêmes effets. "Lorsque
l’on termine troisième, c’est que
l’on n’a pas dominé notre championnat,
note Michel Estevan,
l’entraîneur de l’ACA. Alors, il
faut prendre beaucoup de
joueurs du niveau au-dessus.
Et puis il est rare de réaliser un
100% au niveau du recrutement.
Si on a 80% de réussite,
ce sera très bien".
Alors, l’ACA s’est lancé dans
une course effrénée aux bonnes
affaires, enrôlant des
joueurs libres ou en prêt. Des
arrivées massives conclues au
risque de briser la dynamique
de l’an dernier, comme s’en inquiétait
le capitaine Sébastien
Piocelle mi-août. Le technicien
provençal s’en défend.
"Notre base est toujours là avec
Merville, Piocelle, Ayasse, Psaume
ou encore N’diaye. Ceux qui
sont arrivés amènent un plus",
assure-t-il, avant d’ajouter : "Et
puis, le risque de voir le discours
de l’entraîneur s’essouffler
est moins important quand
les nouveaux sont nombreux".
Certes, mais cette stratégie
impose de créer de nouveau
des liens, une harmonie. Et cela
réclame du temps. L’ACA
peut-il se permettre ce luxe ?
Pas sûr... "Je vais tout faire
pour que tout le monde travaille
le mieux possible ensemble,
convient Michel Estevan.
Mais c’est vrai qu’il va falloir aller
vite. Samedi, ce n’était déjà
pas mal".
Avec ces 16 arrivées, le groupe
acéiste se compose désormais
de 28 joueurs. Cet effectif
pléthorique devrait être allégé
de 4 ou 5 éléments d’ici la fin
du mercato. Un paradoxe
alors que des inquiétudes
transpiraient au début de l’été
sur un groupe famélique lors
des deux stages de préparation.
Autre paradoxe d’un club
qui n’est plus à une contradiction
près : aucun des essais effectués
au cours de l’intersaison
n’a abouti à un transfert
ou un prêt. "Dans notre cas, il
faut toujours faire attention, se
poser les bonnes questions", répond
Michel Estevan.
Après avoir cherché des
joueurs, l’ACA doit désormais
trouver une cohésion.


LES MOUVEMENTS

Arrivées : Aït Ben Idir (Le Havre),
Bouazza (Blackpool, ANG),
Cabella (Montpellier, prêt), Dja
Djédjé (Strasbourg), Erbate (Mogreh
de Tétouan, MAR), Fanchone
(Strasbourg, prêt), Ghilas
(Hull City, ANG, prêt), Kermorgant
(Leicester City, ANG, prêt),
Laurenti (Lens), Meija (Murcie,
ESP), Meriem (libre), Najih
(Clermont), Planté (Saint-Etienne,
prêt), Charisteas (Nuremberg,
ALL), Basinas (Portsmouth,
ANG), Abenzoar (Lyon,
prêt).
Départs: Ayew (Marseille, retrour
prêt), Cirilli (Amiens), Dalé
(Unirea Urziceni, ROU), Esor
(Clermont), Liron, Mathlouthi
(Strasbourg, retour prêt), Reynaud
(Châteauroux), Sans (Bastia),
Hislen, Vergerolle, Pinau
(Monaco, retour prêt).


ENCORE UN ESSAI
L’ACA n’en a finalement
peut-être pas fini avec son recrutement.
Arrivé hier, l’attaquant
congolais Alain Kaluyituka-Dioko
(23 ans) est actuellement à
l’essai avec le club provençal.
Le joueur évolue sous les couleurs
du Tout-puissant Mazembe,
dernier vainqueur de la Ligue
des champions africaine.

Kaluyituka intéresse Estevan et l'ACA
Publié le mercredi 18 août 2010 à 19H18


A l'essai depuis le début de la semaine, le buteur congolais Alain Kaluyituka "Dioko", vainqueur et meilleur réalisateur (8 buts) de la dernière Ligue des Champions africaine avec le TP Mazembe, sera peut-être la 17e recrue de l'AC Arles-Avignon. L'entraîneur Michel Estevan apprécie beaucoup son jeu en percussion, dont manque selon lui son groupe. Le joueur, qui n'a jamais évolué en Europe, devrait être testé jusqu'à mercredi prochain. Avant de signer ?

Charisteas: "Je ne suis pas fini"
LIGUE 1 Sous le soleil d’Arles, le Grec veut, entre autres, regagner sa place en équipe nationale

"Quand vous marquez
en finale de l’Euro,
vous devenez célèbre
pour ça."

Après ses quatre premiers entraînements, Angelos Charisteas se
sent déjà chez lui à Arles-Avignon.




Souriant et affable, Angelos
Charisteas semble
s’être rapidement fondu
dans le moule de l’AC Arles-Avignon.
Le climat, qui lui rappelle
tant sa Grèce natale, n’est
pas étranger au bien-être de celui
qui restera pour l’Histoire le
buteur qui a offert le titre européen
à la sélection hellène en
2004 (victoire 1-0 contre le Portugal
en finale à Lisbonne).
"Pour être honnête, j’avais envie
de quitter l’Allemagne (il lui
restait un an de contrat à Nuremberg,
ndlr), avoue-t-il dans
un anglais scolaire. Je voulais
vraiment redescendre dans le
sud de l’Europe. Aujourd’hui, je
me sens très bien ici, et je vais
tout faire pour vite apprendre le
français."
Pour l’heure, c’est donc dans
la langue de Shakespeare qu’il
affine ses réglages avec Camel
Meriem qui, comme lui, a vécu
une expérience à l’Aris Salonique
(l’ex-international français
y évoluait l’an dernier, Chariteas
y a débuté en 1997). Et
qu’il livre ses impressions et
ses attentes, 48 heures après
ses premiers pas au stade Fournier
d’Arles.
❚ Comment vous sentez-vous
après quatre séances d’entraînement
?
C’est un peu difficile pour moi.
Je n’ai repris que le 20 juillet.
Le groupe travaille très dur, ce
qui est normal après deux matches
perdus. Mais j’espère être
intégré à l’équipe le plus rapidement
possible pour l’aider en
apportant ma qualité et mon
expérience. Bien sûr, j’ai besoin
d’un peu de temps pour
connaître tous mes coéquipiers.
Pour le moment, ils sont
tous très sympas avec moi.
❚ Vous avez été recruté pour
marquer des buts. Vous considérez-
vous comme un buteur ?
J’ai marqué beaucoup de buts
tout au long demacarrière professionnelle
(67 en 275 matches,
et 6 en coupes européennes),
j’ai joué dans de grands
clubs (Werder Brême, Ajax Amsterdam,
Feyenoord Rotterdam,
Bayer Leverkusen). Je suis donc
prêt à en marquer beaucoup
d’autres ici, parce que c’est ce
dont l’équipe a besoin en ce
moment. L’important est que
je trouve vite le bon feeling
avec mes coéquipiers et que
j’apprivoise le jeu développé
en Ligue 1 française. Je pense
pouvoir y arriver dans les prochaines
semaines.
❚ Vous êtes surtout connu
pour vos buts importants en sélection
grecque, moins pour votre
parcours en club...
Je ne pense pas. Bien sûr,
quand vous marquez en finale
du championnat d’Europe des
nations, vous devenez célèbre
pour ça. C’est vrai que les gens
retiendront surtout ça après
ma carrière. Mais j’ai quand
même eu pas mal de succès
dans les clubs où j’ai joué, j’ai
gagné un championnat d’Allemagne
et une coupe d’Allemagne,
puis une coupe des
Pays-Bas. Et aujourd’hui, j’ai
encore un challenge très excitant
à relever avec Arles-Avignon.
Je ne suis pas fini.
❚ La Grèce a changé de sélectionneur
après la Coupe du monde.
Ce dernier n’a pas fait appel
à vous dernièrement en match
amical. Gardez-vous l’ambition
de regagner votre place en sélection
?
J’ai parlé avec Fernando Santos
(le Portuguais qui a succédé à
l’Allemand Otto Rehagel, ndlr).
Il m’a dit qu’il croit encore en
moi. Il m’a conseillé de trouver
un club pour gagner du temps
de jeu. C’est ce que j’ai fait. Voilà
pourquoi je compte bien être
performant avec Arles-Avignon
pour revenir en équipe
nationale. J’ai raté le match en
Serbie, maintenant j’ai trois semaines
pour le convaincre de
m’appeler contre la Géorgie et
en Croatie.
❚ Pensez-vous pouvoir jouer
samedi à Toulouse ?
Si le coach fait appel à moi, je
répondrai présent.
❚ Quelle serait la saison idéale
pour vous?
Faire de bons matches, marquer
plein de buts et, bien sûr,
parvenir à accrocher le maintien
en Ligue 1. C’est très important
pour le club, qui est
tout neuf à ce niveau.

Kaluyituka le 17e ?
Si l’ACA, passé de 12 joueurs lors
de son premier stage en Catalogne
début juillet à 28 éléments
aujourd’hui, entend se séparer
prochainement de quelques
joueurs auxquels Michel Estevan
ne peut garantir un temps de jeu
suffisant ("à 24 on sera mieux
pour travailler", estime l’entraîneur),
il pourrait aussi recruter
un 17e joueur. L’attaquant du
club congolais Tout Puissant Mazembe,
Alain Kaluyituka "Dioko",
est en effet à l’essai depuis
avant-hier. "Il nous a déjà montré
des choses intéressantes",
glisse Michel Estevan, qui souhaite
le conserver en test jusqu’en
milieu de semaine prochaine. Le
coach est séduit par le profil de
"percuteur" du buteur congolais,
vainqueur et meilleur réalisateur
(8 buts) de la dernière Ligue
des Champions africaine, qui n’a
encore jamais évolué en Europe.

◗ INFIRMERIE
Le jeune milieu de terrain offensif
Rémy Cabella, prêté par
Montpellier, a participé à la
séance collective hier matin.
Voilà près d’un mois et demi
qu’il n’avait pas touché le ballon,
après avoir été victime
d’une déchirure au quadriceps
lors de la préparation. L’international
algérien Hameur Bouazza,
guéri d’une pubalgie, continue,
lui, d’aligner les tours de
terrain, avec envie. Hier matin,
Robert Duverne a même dû le
refréner tant il courait à un rythme
soutenu. Fabien Laurenti,
enfin, a été rassuré par une IRM
sur la gravité de sa lombalgie. Il
pourrait retrouver le groupe début
septembre, à l’occasion du
match amical contre Istres.
◗ LA RÉSERVE
Si Anthony Guise, Gaël Germany
et Emmanuel Corrèze se sont
contentés de trottiner hier,
c’est parce qu’ils avaient participé
la veille à la victoire de la réserve
contre celle de l’OM, à
Marseille. Dans ce duel amical,
qui se reproduira en championnat
de DH, les Acéistes de
Jean-Louis Saez l’ont emporté
4-3. Guise, Nano Boutaleb et Andy
Luc par deux fois ont marqué
pour l’ACA.

Toulouse - Arles-Avignon : 2-1

Michel Estevan (entraîneur d'Arles-Avignon) : «On a manqué d'engagement, nous nous sommes contentés de bien nous déplacer et d'attendre que cela se passe. C'est dommage car nous ne sommes pas arrivés à ce niveau pour faire un petit tour et repartir. Nous ne sommes pas loin de prendre notre premier point mais il ne faudrait pas trop tarder car à force de passer à côté nous prenons le risque de perdre notre âme. Il reste beaucoup de matches et on sait que ce n'est pas fini mais il faudra être plus convaincant et plus convaincu de ce que nous sommes capables de faire. Il faudra aussi être plus généreux et mieux respecter les consignes.»

Sébastien Piocelle (capitaine d'Arles-Avignon) : «On s'attendait à un début de saison difficile mais pas forcément à trois défaites. Nous avons perdu ces matches d'un but à chaque fois mais l'envie ne suffit pas. On manque encore d'automatisme et il faut continuer à travailler pour prendre ce premier point et nous débloquer psychologiquement.»

LE JEU ET LES JOUEURS
Ça manque toujours autant de tranchant


Devant comme derrière, les Acéistes ont livré
une partie encore trop tendre. Le but de
Dja Djédjé ne masque pas les insuffisances
Le capitaine de l’ACA, Sébastien Piocelle, a bien tenté de
colmater les brèches...en vain


❚ Planté. Il ne peut rien sur le but de Braaten.
Il passe au travers sur un corner en
deuxième mi-temps avant d’éviter un 3e
but. Pour le reste, il a finalement été peu sollicité.
❚ Ayasse. Pas à l’aise à un poste d’arrière
droit qui n’est pas le sien, le local de l’étape
a pourtant fait mieux que se défendre. Replacé
dans l’entrejeu en seconde période
après la sortie de Basinas, il a bien mieux
fini.
❚ Mejia. A comblé les brèches derrière en
coupant nombre de trajectoires. Malchanceux
sur le but de Braaten, le ballon lui rebondissant
dessus avant de parvenir à l’attaquant
toulousain, pour une passe décisive
involontaire.
❚ Erbate. Capable du meilleur comme du
pire, comme d’habitude. Parfois en retard
dans ses interventions, il a néanmoins assuré
dans les airs. Sa remise sur le but de Dja
Djédjé est impeccable.
❚ Fanchone. Très en deçà de sa prestation
de la semaine dernière contre Lens. Il s’est
souvent fait déborder par ses vis-à-vis toulousains.
❚ Piocelle. Il a essayé d’organiser le jeu en
multipliant les passes dans les pieds et en
écartant quand il le fallait. Pas suffisant toutefois
pour changer le cours des choses.
❚ Basinas. Court physiquement et jouant
à l’économie, il a privilégié le placement et
l’expérience. Très discret quand même.
Remplacé par Soro à la pause.
❚ Meriem. Il n’a pas pesé en première période
en étant trop approximatif. En 2e
mi-temps, il a rectifié le tir en se montrant
plus précis sur coup francs.
❚ Dja Djédjé. En première période, il n’y
était pas. Il enchaînait les contrôles manqués
et les mauvaises inspirations. Son
but, superbe (le 2e de la tête ), sauve sa prestation.
Mais on attend plus de lui. Ghilas,
qui l’a remplacé en fin de match, a apporté
du tonus devant.
❚ Kermorgant. Il n’a certes pas le physique
d’un sprinteur mais il a paru emprunté
et souvent en retard. Jamais décisif, il a
cherché Charisteas sans le trouver. Remplacé
par N’Diaye, qui a tenté d’amener de la
percussion sur l’aile gauche.
❚ Charisteas. Que retenir de son match?
Il est armé de la meilleure des volontés
mais il a beaucoup couru dans le vide et
sauté pour rien. A revoir quand il sera en
forme.

Passeur décisif, de la tête, sur le but de Dja Djédjé, El Amin Erbate n’a pu empêcher Braaten
de marquer et d’offrir le but de
la victoire toulousaine à Didot

Estevan : "Pas à ce niveau pour n'y faire qu'un tour"
samedi 21 août 2010 à 21H12


L'AC Arles-Avignon a enregistré sa troisième défaite de rang depuis l'ouverture du championnat. Battus chez le leader toulousain, les Acéistes n'y arrivent pas pour l'instant. Michel Estevan, entraîneur du promu provençal, le reconnaît : "En première mi-temps, la seule chose qu’on a bien fait, c’est se déplacer. Mais face à une équipe comme Toulouse, il faut être un peu plus convaincu qu’on peut leur marquer des buts, et pas se contenter de fermer les intervalles. On a manqué d’engagement dans la profondeur. Il faudrait vraiment qu’on arrive à ouvrir le score ou au moins tenir plus longtemps, parce que dès qu’on prend un but, ça devient quasi impossible de revenir. On n’est pas loin, mais il va falloir vite réussir à attraper des points en étant plus sûrs de nous. On n’est pas monté à ce niveau pour n’y faire qu’un tour..."

Estevan: "Progresser plus vite"
LIGUE 1 Le coach d’Arles-Avignon pense que son équipe a encore une marge de progression importante
"On n’est qu’à 60-70%
de ce que l’on peut
tirer des joueurs".
Michel Estevan, qui effectue un jongle devant Jean-Alain Fanchone, espère voir arriver encore un
défenseur central imposant, un milieu défensif et un jeune attaquant talentueux.





La découverte et l’apprentissage
de la Ligue 1 se
font en accéléré à Arles-
Avignon. Si le club provençal
est (déjà, diront certains)
lanterne rouge, l’entraîneur Michel
Estevan reste persuadé
qu’il n’a pas encore tiré toute la
quintessence de son effectif.
Un groupe qui a enregistré,
pour l’heure 16 recrues au
compte-gouttes, mais trois
joueurs (un par ligne) pourraient
encore arriver dans les
heures qui viennent.
Difficile, dans ces conditions,
d’effectuer une préparation sereine,
sans compter les blessures.
"Il faut déjà devenir performant
à partir de samedi (contre
Rennes), lance-t-il. Ce serait
parfait de gagner juste avant la
trêve internationale. Ce serait
bien moralement". Entretien
avec l’entraîneur, optimiste, de
l’ACA.
❚ Dernière avec 0 point après
trois journées, comment qualifiez-
vous la situation de l’équipe?
"Pas bien. Ça, c’est le constat.
Mais les prestations ont été de
mieux en mieux. Perdre à Sochaux
nous a mis un peu la tête
dans le sac (2-1, 1re journée,
ndlr), puisque c’est une équipe
contre qui normalement on
doit lutter. Sur ce match-là, on
était les yeux plein de lumière
et on a oublié de jouer.
Contre Lens, une erreur de marquage
nous coûte un but, mais
on a bien rivalisé, on a montré
une certaine application pour
ressortir sans panique les ballons
derrière. Puis, à Toulouse,
contre l’ogre toulousain, qui venait
de battre Bordeaux, tout le
monde nous promettait d’être
mangés. Finalement, on aurait
pu faire match nul. On a aussi
montré qu’on arrivait à mettre
les ballons dans les intervalles
et à être dangereux. Donc on
progresse. Mais il faudrait progresser
un poil plus vite.
❚ Que manque-t-il à l’ACA à
l’heure actuelle pour signer des
résultats positifs ?
La cohésion et l’entente nous
manquent encore, parce qu’on
prend souvent des buts sur des
mésententes. Mais ce sont des
erreurs qui ne se reproduiront
plus dans quelque temps. Il
faut vite gommer tout ça, être
plus solides, plus rigoureux. À
partir du moment où on ne
prendra plus de buts, on commencera
à bien voyager.
Maintenant, il n’y a pas d’urgence.
Pour l’instant, on ne met
pas une mauvaise pression à
l’intérieur du club, c’est bien.
On sait que l’on va en ch...,
mais on sait aussi qu’il faut gagner
12 ou 13 matches. Brest
(19e), Lorient (18e) n’ont qu’un
point. Il n’y a rien de catastrophique.
❚ Physiquement, techniquement,
où en est l’équipe ?
En moyenne, on n’est qu’à
60-70% de ce que l’on peut faire
et de ce que l’on peut tirer
des joueurs. Donc on a une bonne
marge de manoeuvre.
❚ Le fait que tous les observateurs
du foot vous considèrent
comme un relégable en puissance
n’a-t-il pas influé moralement
durant les matches?
Ça a joué, mais on a quand même
des joueurs qui ont évolué
au très haut niveau. Donc on
est de moins en moins petit.
Mais le constat est clair : on
prend trop de buts. Ça veut dire
que l’équipe ne défend pas
bien. C’est là qu’il faut travailler.
L’an dernier, on n’est pas monté
avec la meilleure attaque,
mais parce que l’on avait la 3e
défense de Ligue 2!
Alors c’est vrai, on a beaucoup
recruté, je n’ai pas pu aligner
trois fois la même défense cette
saison.
Je ne cherche pas de circonstances
atténuantes, mais quand on
n’est pas défenseur, on n’est
pas défenseur... Il y aura du
changement (lors les prochains
matches).
❚ La saison a démarré avec 12
joueurs le 28 juin. Aujourd’hui,
l’effectif est de 28 joueurs. En
êtes-vous satisfait ?
Oui, même si on a un peu trop
de joueurs, pour la simple est
bonne raison que certains ne
vont pas jouer. Si c’est pour
jouer des bouts de matches, il
vaut mieux que certains s’en
aillent. Rester ici, ça ne leur sert
pas et ça ne nous sert pas. Mais
on ne veut pas laisser des
joueurs sans jouer. Pour les anciens,
pour certains, ce serait
mieux qu’ils aillent trouver un
bon club. Ce n’est pas être honnête
avec eux que de les garder
uniquement pour dépanner
sur des bouts de matches. Mais
il faut aussi trouver de la stabilité
dans le onze de départ"



◗ BOUAZZA ABSENT
L’international algérien Hameur
Bouazza, revenu en fin de semaine
dernière dans le groupe acéiste
après avoir soigné sa pubalgie,
est reparti à Saint-Raphaël.
Il devrait rester à nouveau deux
semaines dans le Var pour peaufiner
sa préparation physique.
Son compatriote, Kamel Ghilas,
n’a pas participé à la séance
d’entraînement, hier. Il est enflé
au niveau du creux poplité, derrière
le genou. Il doit passer une
IRM demain.
◗ AU REPOS
Le défenseur El Amin Erbate et
l’attaquant Kaba Diawara
étaient exemptés d’entraînement
hier en raison du ramadan.
◗ DU MIEUX
Fabien Laurenti et Rémy Cabella
semblent avoir récupéré leurs
moyens et ont participé tout à
fait normalement à la séance basée
principalement sur des courses
et du jeu. en revanche, le
Grec Angelos Basinas a dû s’arrêter
en plein entraînement car
deux ampoules au talon du pied
le faisaient saigner



LE MERCATO
Anthony Guise sur le départ

Outre les blessés et les exemptés
un joueur de
l’ACA est resté en tenue de ville,
hier. S’il était bien sur la pelouse
du stade Fournier d’Arles, c’était
plutôt pour discuter avec le coach
Michel Estevan et le coordinateur
général, Fabrice Asensio.
En effet, le jeune attaquant
acéiste Anthony Guise (25 ans) serait
sur le point de quitter le club
qu’il a rejoint l’été dernier, en provenance
de Saint-Rémy (DHR).
Auteur d’un but en Ligue 2 la saison
dernière en 10 matches, Guise
pourrait s’engager prochainement avec un club
de National afin d’acquérir de l’expérience au
haut niveau et pour jouer, tout simplement,
alors qu’il a disputé six brèves minutes contre
Lens, le 14 août, à domicile. "Il est
en instance de départ, a confirmé
l’entraîneur de l’ACA, pour avoir
du temps de jeu ailleurs. C’est dans
son intérêt d’aller dans un autre
club pour avoir beaucoup plus de
temps de jeu. Ce serait bien pour
montrer l’étendue de son talent".
Le même discours est tenu par le
coach et les dirigeants envers plusieurs
jours. "On a actuellement 28
joueurs, on est en excédent", a affirmé
le président Marcel Salerno,
qui ne souhaite pas parler de "dégraissage".
Il met en avant la question
du temps de jeu pour faire comprendre à des
joueurs comme Psaume, Elie, voire Germany, d’aller
relever un nouveau

Benjamin Psaume, «en net regain de forme» dixit le club, ainsi que Laurenti et Abenzoar, remis de leurs blessures, réapparaissent dans le groupe d'Arles-Avignon pour affronter Rennes au Parc des Sports d'Avignon, samedi (19h00). «Je dois apporter du changement car ça ne fonctionne pas comme je voudrais», disait Michel Estevan, le coach arlésien, dans L'Equipe, vendredi. Najih, Ghilas (cheville, 15 jours d'arrêt) et Elie sont écartés. Malgré un gros orteil douloureux, J-A. Fanchone y est.

Le groupe d'Arles-Avignon
Planté, Merville - Abenzoar, Laurenti, Ayasse, Mejia, Erbate, Fanchone - Piocelle (cap), Basilas, Soro, Meriem - Dja Djedje, Kermorgant, Psaume, Charisteas, Aït Ben Idir, N'Diaye.

SI ARLES NE GAGNE PAS CA VA SENTIR LE ROUSSI JUS QU"A AVIGNON ET SUR LE PONT

compostions probables des équipes

Arles Avignon - Rennes (19h)
Arbitre: M. Kalt
Arles-Avignon: Planté - Abenzoar, Mejia, Laurenti, Fanchone - Dia Djédjé, Piocelle, Ayasse, Ndiaye - Mériem - Charisteas.
Rennes: Douchez - Danzé, Fanni, Mangane, Théophile-Catherine - Mvila, Dalmat - Leroy - Montano, Gyan, Brahimi.

L’ACA ne fait pas de complexe
LIGUE 1 Malgré trois défaites d’affilée, Arles-Avignon entend prendre ses premiers points ce soir face à Rennes

Peu m’importe de marquer si la victoire n’est pas au bout". Meilleur réalisateur du club (2 buts),
Franck Dja Djédjé (à gauche) veut croire qu’un premier succès attend l’ACA ce soir.


"On sait qu’on a besoin
de points et d’un
match référence."
VINCENT PLANTÉ



Ils veulent se persuader que
ce soir sera le bon. Après trois
revers successifs en autant de
matches de championnat, les
Acéistes gardent bon espoir de
faire taire les railleurs en recevant
Rennes. Car s’ils occupent
désormais seuls la dernière place
du classement de Ligue 1, les
joueurs et le staff du promu provençal,
malgré leur dernière défaite
concédée à Toulouse (2-1),
ont aujourd’hui plus de raisons
de se montrer optimistes.
Paradoxal ? Pas tant que ça.
Car chez le leader toulousain, où
ils ne se sont encore inclinés que
d’un but, les hommes de Michel
Estevan ont surtout prouvé, au
travers d’une seconde période
de bonne facture, qu’ils avaient
les armes pour lutter... à condition
de le faire durant 90 minutes.
"On peut se reposer là-dessus",
estime d’ailleurs l’entraîneur
de l’ACA. Qui confiera donc
ce soir les clefs de l’animation offensive
au quatuor qui a failli renverser
la vapeur il y a une semaine
en Haute-Garonne. Soit Dja
Djédjé et N’Diaye sur les ailes et,
surtout, un Meriem positionné
en meneur axial derrière Charisteas.
"Il lui faut du temps de jeu",
justifie Michel Estevan à propos
du géant grec, dont le recrutement
continue à susciter la perplexité.
Du changement, il y en aura
également derrière, où Laurenti,
guéri de sa lombalgie, devrait
prendre la place, dans l’axe, d’un
Erbate impliqué dans quatre des
cinq buts encaissés jusqu’ici par
le promu. La révolution promise
en début de semaine n’aura
donc pas vraiment lieu. "Il est
quand même temps de dégager
quelque chose qui ressemble à
une équipe type", concède le
coach acéiste, qui précise néanmoins:
"pour moi, notre préparation
sera terminée fin août..."
Pas de nouvelle tête
Pour la première fois depuis le
démarrage de la saison, pourtant,
le club n’aura accueilli
aucun nouvel élément entre
deux rencontres. Ceux qui joueront
ce soir savent donc que l’excuse
du manque de cohésion
aura désormais moins de poids.
"Nous sommes de grands garçons,
nous sommes conscients
que le club a besoin de points et
nous, joueurs, d’un match référence",
plaide Vincent Planté.
Reste que vouloir entamer la
reconquête au moment de recevoir
l’ambitieuse armada rennaise
relève d’un sacré défi. "Ils ne
voudront pas se contenter de
nous battre, prévient Michel Estevan.
S’ils peuvent nous mettre
une fessée, ils le feront." "On
n’aura pas des tonnes d’occasions,
annonce Franck Dja Djédjé.
Il faudra être très efficaces."
Efficaces et convaincus que le
succès peut être au bout. "Celui
qui fera des complexes ne jouera
pas, insiste l’entraîneur. Il n’y a
pas de raison d’en faire. Qu’ils
soient plus forts que nous, c’est
évident, mais tout se jouera sur le
terrain. De toute façon, même
dans le négatif il faut chercher du
positif : douze ou treize victoires
suffiront pour se maintenir. Et il
reste trente-cinqmatches..."

Rennes laisse l'ACA au point mort (0-1)
Publié le samedi 28 août 2010 à 20H54


L'AC Arles-Avignon est toujours au point mort. Opposés au Stade Rennais, ce samedi pour le compte de la 4e journée de Ligue 1, les hommes de Michel Estevan ont à nouveau perdu (0-1) sur leur pelouse du Parc des sports d'Avignon. L'unique réalisation de la partie est à mettre à l'actif de Montano. Les Acéistes peuvent nourrir des regrets car ils ont connu un manque criant de réalisme

LE JEU ET LES JOUEURS
La combativité de Mejia n’a pas suffi
Le défenseur espagnol de l’ACA a souvent pris le
dessus sur Gyan.

❚ PLANTÉ ....................................................5
Surpris, il n’a rien pu faire sur la frappe soudaine
de Montano sur l’ouverture du score. Il
n’a plus été mis à contribution ensuite.
❚ ABENZOAR ...............................................5
Très discret, le jeune joueur prêté par Lyon a
cependant réussi à isoler Brahimi.
❚ LAURENTI ................................................5
Repositionné en défense centrale, il n’a pas
fait de fioriture dans les relances. Capitaine
après la sortie de Piocelle, il est resté serein.
❚ MEJIA ......................................................7
Le patron de la défense. L’Espagnol a muselé
Gyan, coupant les trajectoires. Impérial dans
les airs. Sûr dans son placement et ses relances.
❚ J.-A. FANCHONE .......................................7
Attentif, il fut l’auteur d’un retour décisif et
spectaculaire sur Montano, qui se présentait
seul devant Planté. Prudent, il a quand même
tenté d’apporter le surnombre en attaque.
❚ AYASSE ...................................................6
À la conclusion d’un mouvement collectif intéressant
en première mi-temps, il a également
frappé sur le poteau. Une activité incessante.
❚ PIOCELLE .................................................6
Il n’a pas ménagé ses efforts durant une heure,
ratissant un grand nombre de ballons au milieu.
Premier rempart défensif et première rampe
de lancement, il a remporté la bataille du milieu.
❚ DJA DJÉDJÉ ..............................................5
Très remuant, il s’est montré dangereux, se
créant une belle occasion. Blessé à l’épaule, il a
dû céder sa place après la pause.
❚ MERIEM ...................................................5
Mobile en soutien de Kermorgant, il a animé
le jeu en première période, tous les ballons passant
par lui. S’est éteint peu à peu par la suite.
❚ N’DIAYE ....................................................5
Le Sénégalais a souvent pris de vitesse Danzé.
Dribbles, débordements, tirs : il a tenté,
mais s’est montré imprécis.
❚ KERMORGANT ..........................................5
L’attaquant de pointe a souvent joué en pivot.
Auteur d’une belle reprise de volée et d’un
splendide coup franc repoussé par la transversale.
Il a bataillé face aux puissants défenseurs
centraux rennais.
❚ CHARISTEAS ............................................4
Esseulé en pointe, il a manqué l’immanquable
sur un centre de Psaume !
❚ PSAUME ..................................................6
Acclamé à son entrée, il a perforé la défense
rennaise par sa vitesse.

LA DERNIÈRE MINUTE
Benjamin Psaume va rester

Même si on l’annonçait au Hercules Alicante ces derniers jours,
il ne devrait pas évoluer au côté de David Trezeguet. En fin de
compte, Benjamin Psaume devrait rester à Arles-Avignon. "C’est
vrai qu’ils étaient intéressés à un moment. Mais je ne partirai pas
de l’ACA pour de l’argent. Il faudrait un challenge sportif plus intéressant
qu’ici pour me faire réfléchir", indiquait hier le joueur interrogé
sur l’envie de le recruter manifestée par le promu en Liga.
Des propos qui semblent indiquer également que les touches qu’il
avait en Ligue 2 ne lui feront pas changer d’avis.
Alors, même si Michel Estevan lui a confirmé que son temps de
jeu en Ligue 1 serait inférieur à celui qu’il avait l’an dernier, "Benji"
continuera d’évoluer dans un club où il se "sent bien". Sa rentrée
convaincante contre Rennes a aussi incité son entraîneur à le
conserver. Pour autant, le club souhaiterait le prolonger d’un an
(jusqu’en 2012) en diminuant son salaire. "Ça dépendra des conditions",
indique-t-il. Car il n’exclut pas non plus de faire ses valises
plus tard, comme joker. "La concurrence ne me fait pas peur, mais
je sais que tout peut arriver dans le foot.


LE DÉPART
Romain Élie prêté à Charleroi

"Je suis partagé. Je me sentais bien ici, surtout
après ce qu’on avait vécu la saison dernière. Mais
en même temps je suis soulagé. Et puis je vais découvrir
un nouveau championnat, c’est excitant."
Écarté du groupe la veille du match contre Rennes,
Romain Élie a fini par se faire à l’idée de partir.
Hier, le Picard s’est engagé avec le club belge de
Charleroi, actuel 12e en Jupiler League (D1). Le défenseur
(axial ou latéral gauche), à qui il reste
deux ans de contrat à l’ACA, sera prêté pour une
année. Le club wallon pourra lever une option
d’achat en fin de saison. "Le championnat belge
est très regardé, ça peut être une belle opportunité
pour mon avenir sportif", se réjouit Romain Élie.
Joueur cadre l’an dernier (34 matches disputés),
il n’entrait plus dans les plans de Michel Estevan
en Ligue 1. "Je savais que je ne partais pas dans la
peau d’un titulaire, concède-t-il, mais je pensais
pouvoir gagner ma place aux
entraînements. Jusqu’au
bout j’ai cru que j’aurais droit
à une chance de postuler
dans cette équipe. C’est pour
ça que j’ai repoussé ma décision
au maximum."
C’est donc "frustré" de sa
mise à l’écart que Romain
Élie part chez les "zèbres".
"Je ne me voyais pas jouer en
DH toute la saison, ç’aurait
été trop dur", confesse-t-il.
Hier également, l’ACA réglait les derniers détails
du prêt d’Anthony Guise à Luzenac (National). Dans
l’Ariège, l’attaquant, passé de la DHR à la L1 en un an,
ira s’aguerrir et chercher du temps de jeu

L’ACA aime les "Merengue"!
LIGUE 1 Après Mejia, Francisco Pavon, autre défenseur espagnol formé au Real, va signer aujourd’hu

En guise de cerise sur le gâteau
d’un mercato frénétique
(16 recrues déjà),


Francisco Pavon - ici sous le maillot du Real face à Fernando Torres, lors du derby contre l’Atlético en 2005 -
va rejoindre l’ACA et son ami Alvaro Mejia pour former une charnière 100%"Merengue

l’AC Arles-Avignon va s’offrir un
deuxième "Merengue". Après Alvaro
Mejia, formé à la Ciudad deportiva
madrilène, c’est un
autre pur produit du Real Mad
r i d q u i v a d é b a r q u e r
aujourd’hui à Arles en la personne
de Francisco Pavon. Âgé de
30 ans, champion d’Espagne en
2003 sous les couleurs de la
"Maison blanche", ce défenseur
central évoluait au Real Saragosse
depuis deux saisons. C’est
après avoir empoché la moitié
du montant de la dernière année
de contrat qui le liait encore
au club aragonais qu’il s’engagera
avec le promu provençal,
pour une saison, plus une supplémentaire
en cas de maintien.
Comme son amiMejia.
Car les deux Espagnols, qui seront
amenés à former la charnière
centrale de l’ACA, se connaissent
bien. Ils ont évolué ensemble
à l’époque des "Galactiques"
du Real Madrid, entre 2003 et
2006, quand Zidane, Ronaldo,
Beckham, Figo et autres Roberto
Carlos faisaient les beaux jours
du club le plus titré d’Europe.
Les deux compères disputent
alors plus d’une vingtaine de
rencontres en commun. Nul
doute, d’ailleurs, qu’Alvaro Mejia
a dû intervenir pour convaincre
son compatriote de tenter
l’aventure acéiste.
Comme son camarade recruté
à Murcie (D2 espagnole), Francisco
Pavon sait que le pari de
l’ACA pourrait lui permettre de
relancer une carrière qui s’est
quelque peu essoufflée à Saragosse,
où il n’a joué que 11 rencontres
l’année dernière. Mais
sa mise à l’écart durant toute la
seconde partie de saison tenait
plus d’un conflit avec sa direction,
désireuse de s’en débarrasser
pour renflouer ses caisses,
que d’une sanction de ses performances
sportives.
Lancé en équipe première du
Real en 2000, à l’occasion d’un
match de Ligue des champions
contre le Spartak Moscou, Francisco
Pavon participera à dix rencontres
de C1 la saison suivante.
Il en jouera 35 en tout durant sa
période madrilène. C’est donc
avec un pedigree flatteur que cet
athlétique défenseur (1m88,
80 kg) va poser ses valises à
l’ACA. Impatient de voir son
équipe enfin décoller après quatre
défaites de rang, le coprésident
Marcel Salerno tente là encore
un gros coup de poker,
après celui réalisé avec la paire
des internationaux grecs Angelos
Basinas et Angelos Chariteas.
Un buteur encore ?
L’arrivée de Francisco Pavon,
qui devrait donc être la 17e recrue
du marché estival d’Arles-
Avignon, est, pour le staff et
le directeur sportif du club, la solution
aux errements défensifs
du Marocain El Amin Erbate,
poussé sur le banc lors du dernier
match. Car avant d’apprendre
à marquer des buts (2 pour
l’instant), Michel Estevan aimerait
que son équipe en encaisse
moins (6 en 4matches).
Le mercato acéiste pourrait
toutefois concrétiser la venue
d’un buteur avant minuit ce
soir. Le jeune Brésilien Johnathan,
présent samedi au Parc
des sports d’Avignon, ne devrait
en effet pas être opérationnel
avant décembre, en raison de
problèmes administratifs. Le
Congolais Alain Kaluyituka pourrait
donc être le 18e nouveau.
Mis à l’essai il y a deux semaines,
le meilleur buteur de la dernière
Ligue des Champions
d’Afrique avec le TP Mazembe
plaît à Michel Estevan. S’il signait
à l’ACA, Kaba Diawara
pourrait être invité à aller voir
ailleurs, même s’il ne le souhaite
pas. Après les mouvements enregistrés
hier (lire ci-dessous), le défenseur
Bakary Soro pourrait
également faire ses valises dans
le cadre de l’allègement d’effectif
en cours

Arles-Avignon poursuit son recrutement étonnant ! Après Mejia, Charisteas ou encore Basinas, le club promu en L1 a enregistré la signature de Paco Pavon. Ancien joueur du Real Madrid, ce défenseur central de 30 ans a joué pas moins de 35 matches de C1 avec la Maison Blanche. Il évoluait depuis l'été 2007 à Saragosse.

Par ailleurs, les Arlésiens ont également obtenu le prêt pour un an de la révélation brésilienne de Goias, Jonathan. L'attaquant de 19 ans s'est entraîné avec son nouveau club ce mardi après-midi

le Brésilien Johnathan à l'ACA
Publié le mardi 31 août 2010 à 19H06


C'était pressenti depuis quelques jours et sa présence au Parc des Sports, samedi, pour la rencontre Arles-Avignon - Rennes, l'a confirmé. Le jeune attaquant brésilien Johnathan Aparecido da Silva (19 ans) s'est engagé avec le promu provençal. Si les termes de sa venue et la durée de son contrat n'ont pas encore été dévoilés, il s'est entraîné normalement cet après-midi.

L'entraîneur Michel Estevan semblait satisfait d'enregistrer l'arrivée de l'ancien joueur de Goias (Brésil) dans son effectif. "Il est comme on aime : grand, joyeux et il a l'air d'être bon." Il s'agit officiellement de la 17e recrue de l'ACA, en attendant l'officialisation de la signature de l'Espagnol Francisco Pavon, attendue dans la soirée puisque le mercato se termine à minuit.

L’AUTRE ARRIVÉE
Johnathan vient renforcer l’attaque acéiste

Hilare, Michel Estevan tend un plot en guise de micro à sa
nouvelle recrue brésilienne Johnathan, "bizuté" hier.




À peine l’entraînement de l’après-midi
achevé, il n’a pu échapper à la tradition. Arrivé
sur Arles le week-end dernier (il a
d’ailleurs assisté à la défaite de l’ACA
contre Rennes au Parc des Sports d’Avignon),
Johnathan Aparecido da Silva, dit
"Johnathan", a subi le bizutage à la mode
arlésienne.
Le jeune Brésilien de 19 ans, né à Fernandópolis,
a poussé la chansonnette dans sa
langue maternelle, son coach Michel Estevan,
souriant, lui tendant un plot en guise
de micro. L’attaquant (1,84 m, 74 kg), qui
arrive de Goias (actuellement dernier de Serie
A brésilienne), vient renforcer un secteur à
la peine en ce début de saison, puisqu’Arles-
Avignon n’a inscrit que deux buts en 4 matches
de Ligue 1.
"Il est comme on aime: il est grand, joyeux
et il a l’air d’être bon", a estimé Michel Estevan
hier soir. Rapide, mobile, ce droitier élancé a
tout de suite pris ses marques, hier, au stade
Fournier au sein de sa nouvelle équipe. Il est la
17e recrue de ce mercato estival pour l’ACA et
devrait être qualifié pour affronter le PSG le
11 septembre.
Son arrivée fermait donc la porte au Congolais
Alain Kaluyituka, testé du 18 au 25 août.
L’attaquant du TP Mazembe, meilleur buteur
de la dernière Ligue des Champions d’Afrique,
avait pourtant un profil qui plaisait au coach.
La signature de Johnathan devrait réduire
encore un peu plus le temps de jeu de Kaba
Diawara. À 34 ans, l’attaquant franco-guinéen,
qui n’a pas disputé la moindre minute en Ligue
1 cette saison, était invité à aller chercher
du temps de jeu ailleurs, mais n’a pas souhaité
partir. Il en est de même pour Benjamin Psaume,
qui souhaite regagner sa place au milieu.
Pour cela, il veut rester à Arles et est prêt à
revoir à la baisse ses conditions salariales