LA PAGE MEDICALE DE DOC BIENVENOU

Le virus de la grippe H1N1
est-il sorti d'un laboratoire?
Unarticle du "Virology Journal" avance des arguments sur cette thèse

Dans leur étude, les trois virologues évoquent des "bavures" de
labos dans le passé

C’est une patate chaude
pour les virologues en même
temps qu’une vraie
question de santé publique: le
virus de la grippe H1N1 est-il
sorti d’un laboratoire ? Selon
une étude publiée il y a quelques
mois par le très sérieux Virology
Journal (1) et qui était
passée inaperçue, l’une des hypothèses
de "naissance" du virus
pourrait être des "erreurs de
laboratoire portant sur la séparation
des isolats du virus et des
cellules cultivées lors de la production
de vaccins". Ils ont entamé
leurs travaux en soulignant
que "la possibilité que l’activité
humaine peut avoir joué un certain
rôle dans (ses) origines ne
doit pas être rejetée sans une
analyse objective."
Adrian J. Gibbs, John S. Armstrong
et Jean C. Downie, les
trois chercheurs qui l’ont publiée,
sont en fait partis sur les
traces du H1N1 dans l’espace
planétaire puisqu’on a affaire à
une pandémie mondiale. Mais
aussi, et cela prend ici toute son
importance, dans le temps.
◗ DES ANNÉES D’ÉCART
Ce qui a été désigné au début
comme la grippe mexicaine
lorsqu’elle est apparue en avril
2009 à Perote, une petite ville
où les porcheries étaient nombreuses,
était un virus d’origine
porcine.
Les trois spécialistes ont établi
que le H1N1, comme la plupart
des virus grippaux, était
une combinaison, un amalgame
de trois virus "parents" qui
existaient déjà. Pour simplifier,
l’un a une origine européenne,
le second asiatique et le troisième
nord-américaine. Comme
tous trois se sont développés
parmi des porcs, les auteurs
évoquent le commerce international
des cochons comme cause
de "mixage" possible, avec
des quarantaines inefficaces
aux "barrières poreuses". La
combinaison des trois virus
aurait demandé cependant
trois violations de quarantaine.
Et il y a le fait que Perote -où se
sont développés les premiers
cas au Mexique et où les élevages
y fonctionnent en vase
clos - ne plaide pas forcément
pour cette hypothèse.
L’article évoque aussi une hypothèse
qui ne doit pas être négligée
: celle des oiseaux migrateurs
qui propagent la grippe.
Mais surviennent alors les données
dans le temps. La souche
européenne date d’il y a
dix-sept ans avant l’apparition
de la pandémie, l’asiatique
dans un intervalle entre onze et
quatorze ans, la nord-américaine
entre neuf et onze ans. Question
: comment des virus qui ne
sont pas apparus au même moment,
même avec plusieurs années
d’écart ont-ils pu se "rencontrer"
et former le H1N1? Ils
n’ont pas une telle durée de vie
dans la nature.
◗ LA PISTE PORCINE
C’est là qu’intervient la possibilité
d’une erreur humaine.
Tous ces virus ont été étudiés
sur les différents continents,
stockés et utilisés pour fabriquer
des vaccins. "Les virus grippaux
survivent très bien dans
les laboratoires. Tous ne sont
pas soumis à une surveillance régulière
et de nombreux labos se
partagent les virus", souligne
l'article. Les virologues citent
des "bavures" de labos dans le
passé et rappellent qu'ils ont
identifié dans le H1N1 une souche
"Indiana 2000", provenant
d'un vaccin commercial utilisé
pour protéger les porcs aux
États-Unis. Étonnamment,
alors que des milliers de malades
se comptaient déjà à travers
le monde et en Amérique
du Nord, les cochons américains
traités avec ce vaccin ne
développaient pas de grippe en
octobre 2009.
L’étude évoque un "immunogène
qui protège contre l'infection
ou atténue les symptômes".
Et surtout, elle détaille le passage
de la grippe des cochons
traités avec ce vaccin "multivalent"
fabriqué à partir de différentes
souches de la grippe
mais pas suffisamment stérilisé,
inactivé au personnel des
porcheries puis à l'ensemble de
la population. Cela peut remettre
totalement en cause l'origine
mexicaine du H1N1.
Dans leurs conclusions,
Adrian J. Gibbs, John S. Armstrong
et Jean C. Downie restent
prudents. Ils demandent à étudier
de nouveaux échantillons
de virus qu'ils n'ont pu "échantillonner"
à travers le monde,
chez les porcs dans les labos
pour confirmer ou infirmer
leurs inquiétantes hypothèses.
Ils n'ont pas pour volonté
d'abattre la confiance du public
envers les vaccins et l'activité
économique qu'ils génèrent.
◗ CONFIANCE PERDUE
Mais ils le disent clairement :
"La confiance du public dans la
recherche sur la grippe et celle
qu'il porte à l'industrie agro-alimentaire
a diminué à cause de
plusieurs événements récents.
Les mesures qui pourraient restaurer
cette confiance sont tout
à la fois l'établissement d'un cadre
international unifié de surveillance
sur la recherche et les
travaux commerciaux autour
du virus de la grippe et un registre
détaillé de tous les "isolats"
détenus à des fins de recherche
et de production de vaccins."
Des mesures qui pourraient
permettre de trouver plus vite
la source des futurs virus de la
grippe plutôt que "d'essayer de
minimiser ces conséquences une
fois qu'ils ont vu le jour". Édifiant.

(1) www.virologyj.com/content/6/1/207

La mortalité
par cancer
baisse encore

Le cancer reste la principale
cause de mortalité en France,
mêmesi la situation s’améliore.
Selon un rapport qui fait le
point sur l’avancement du plan
cancer 2009-2013 annoncé par
le chef de l’État fin 2009, la mortalité
par cancer a diminué ces
20 dernières années. Le cancer
reste toutefois la première cause
de décès chez l’homme
(33%) et la deuxième chez la
femme (23%). Il est la première
cause de décès prématuré
avant 65 ans. Les statistiques
montrent que, globalement,
50% des patients atteints d’un
cancer seront vivants après
cinq ans et 38% seront guéris.
Mais le pronostic de survie est
très différent selon le type de
cancer et le stade de la maladie
au diagnostic.
Le nombre de nouveaux cas
de cancer en France est estimé
en 2010 à environ 357 500
(203 000 hommes et 154 500
femmes), soit une progression
de 1,2% chez les hommes et de
1,4 % chez les femmes en
moyenne par an entre 1980 et
2005.
Chez l’homme, le cancer de
la prostate reste de loin le plus
fréquent, suivi par les cancers
du poumon et colorectal. Chez
la femme, les trois cancers les
plus fréquents sont les cancers
du sein, colorectal et du poumon.
En 2010, plus de la moitié des
cas estimés (57%) ont été diagnostiqués
chez les personnes
âgées de 65 ans et plus. L’âge
moyen au diagnostic est de
67ans chez l’homme et 65 ans
chez la femme, selon des données
de 2005

SANTÉ
Nous pouvons sauver
200 vies chaque année
En libre-service et simple
d’emploi, le défibrillateur
doit être utilisé sans crainte

Alors que dans les pays
nord-américains, les victimes
d’un arrêt cardiaque affichent
un taux de survie de près de
40%, en France ce taux ne parvient
toujours pas à dépasser les
3%. En cause, le manque d’information
du public sur les gestes
qui sauvent et notamment sur le
fait que n’importe lequel d’entre
nous, enfant comme adulte,
peut les pratiquer sans risque,
avec de réelles chances de succès.
En n’hésitant pas pour cela à
utiliser ce nouvel instrument spécialement
conçu pour le grand
public : le défibrillateur. Dès lors,
gagner les quelques points qui
permettraient d’épargner jusqu’à
200 vies par an dans une
grande agglomération comme
Marseille, ne semble plus constituer
une mission impossible.
Extrêmement simple d’emploi
(il suffit de le mettre en marche
et suivre pas à pas les instructions
qu’il donne oralement), le
défibrillateur est autoprotégé.
Ce qui veut dire que l’utilisateur
n’a aucun souci à se fairequant à
d’éventuels effets négatifs : l’appareil
ne se déclenche que si la
personne est réellement victime
d’une défaillance cardiaque.
L’important en revanche est
d’agir très rapidement, dans un
délai maximum de 4minutes, en
commençant par un massage
cardiaque, le temps de mettre en
place le défibrillateur, puis en reprenant
ce massage tout de suite
après que l’appareil a délivré le
choc électrique ; le tout en ayant
d’abord alerté les secours (15,
18 ou  112). L’enchaînement
est facile à mémoriser: appeler,
masser, défibriller, masser.
Aucun souci à se faire non
plus du côté juridique puisque la
législation française est à la fois
très claire et très rassurante : toute
personne a le droit d’utiliser
un défibrillateur et peut agir
sans craindre d’être tenue responsable
pénalement.
Restait à installer des défibrillateurs
en nombre suffisant et
dans des lieux faciles d’accès. En
quatre ans, la municipalité phocéenne
a mis en place 196 défibrillateurs
sur le territoire communal
(voir leur emplacement
sur le site www.marseille.fr), ce
qui lui a d’ailleurs valu de recevoir
en décembre dernier le prestigieux
prix "Ville OMS 2010".
Et le 11 mai prochain, sera
inauguré au quai du port, devant
la mairie centrale, le premier
d’une série de dix appareils installés
à l’intérieur d’une borne
géolocalisée

● Mediator: plaintes en rafale contre Servier. Tromperie aggravée et
escroquerie... Les plaintes s'accumulent contre le laboratoire qui a
fabriqué et commercialisé le Mediator, soupçonné d'avoir provoqué
la mort de 500personnes en France. La Caisse nationale d'assurance
maladie, la Fédération nationale de la mutualité française, la
Mutualité sociale agricole et le Régime social des indépendants ont
à ce jour porté plainte

SANTÉ
Un rapport met officiellement
en cause le Mediator

Pour la première fois dans le
scandale du Mediator, une expertise
judiciaire datée de décembre
2010 a clairement établi
le lien entre la prise du médicament
et une pathologie cardiaque,
rapporte Le Figaro.
Les conclusions des médecins
experts auprès des tribunaux,
saisis en février 2010
après une plainte d'une patiente
de la région lyonnaise âgée
de 64 ans, sont sans appel.
Cette patiente pensait que la
grave pathologie cardiaque
dont elle souffrait, une fuite de
la valve aortique, était liée à la
prise du médicament des laboratoires
Servier, qui lui avait été
prescrit en 2004 pour réduire
son taux de sucre dans le sang.
De 500 à 2000 morts
en France
Les experts lui donnent raison
dans leur rapport, que Le Figaro
s'est procuré. "À partir des
éléments dont nous avons pu
disposer, la seule cause identifiée
qui permette d'expliquer la
pathologie valvulaire aortique
que présente Mme C. est la prise
de Mediator", écrivent-ils.
Le Mediator, un antidiabétique
souvent prescrit comme
coupe-faim, aurait fait entre
500 et 2000 morts en France.
Les doutes sur l'utilité médicale
et la nocivité de ce médicament,
prescrit à au moins cinq
millions de personnes entre
1976 et 2009, étaient connus depuis
la fin des années 1990.
Une centaine de personnes
ayant pris du Mediator ont déposé
plainte contre Servier
pour homicides et blessures involontaires

Avis aux amateurs de sodas
qui espèrent ménager leur ligne
en buvant des produits light (ou
diet ou max). Selon une étude
américaine, les personnes buvant
des sodas light de façon quotidienne
augmenteraient en effet
leur risque de faire un accident
vasculaire de 61%.
Dans le cadre de cette recherche
réalisée à New York durant
un peu plus de neuf ans auprès
de 2 564 personnes divisées en
sept groupes, 559 des personnes
suivies ont été victimes d’accidents
vasculaires. Dans le groupe
constitué des buveurs réguliers
de soda light, l'accroissement
du risque cardiovasculaire
a été de 48%.
Cette nouvelle étude vient
confirmer les inquiétudes qui
commencent à poindre concernant
l’aspartame. En décembre
et janvier derniers, les dangers
potentiels liés à une forte
consommation de ce sucre de
synthèse avaient déjà été mis en
évidence dans deux études danoise
et italienne : risque de naissance
avant terme augmenté de
38%, risque de cancer du foie et
du poumon accru... De quoi inciter
à revenir aux boissons classic

Un joueur de foot perd connaissance après un coup de pied dans la tête
Publié le lundi 14 février 2011 à 09H25


Le match de football de promotion de 2e division, poule D, Cabrières d'Avignon contre Villeneuve-lès-Avignon a été le théâtre de violences gratuites, hier après-midi. Après une échauffourée, un joueur de Villeuneuve s'est retrouvé à terre et a reçu à cet instant un coup de pied à la tête qui aurait été donné volontairement par un adversaire de Cabrières d'Avignon. S'en sont suivies une perte de connaissance de la victime et une évacuation aux urgences de l'hôpital de Cavaillon.

Hier soir, alors que le jeune homme se trouvait encore en cours d'examen au centre hospitalier, le président du club de Villeneuve faisait savoir que les parents de son joueur allaient très probablement déposer une plainte.

L’alcool tue plus que
le sida ou la violence
Il est responsable de 4%des décès dans le monde




L’alcool tue 2,5 millions de
personnes dans le monde
chaque année
L'alcool est à l'origine de
près de quatre pour cent
des décès dans le monde,
soit plus que le sida, la tuberculose
ou la violence, a fait savoir
l'Organisation mondiale de la
santé (OMS).
La hausse du niveau de vie
dans des pays émergents peuplés
comme l'Inde ou l'Afrique
du Sud est une des causes de
l'augmentation de la consommation,
avec le développement
de la pratique des beuveries de
type "binge drinking" (consommation
excessive d’alcool en
peu de temps) dans certains
pays développés.
Dans le même temps, la lutte
contre la surconsommation de
boissons alcoolisées semble ne
pas être une priorité de santé
publique pour la plupart des
gouvernements, malgré ces graves
conséquences sociales - accidents
de la circulation, violences,
maladies, absentéisme au
travail, délaissement des enfants,
etc.
Environ deux millions et demi
de personnes décèdent chaque
année des conséquences
de l'alcool, estime l'OMS dans
un rapport global sur l'alcool et
la santé, qui précise que ce phénomène
est le premier facteur
de risque mortel pour les hommes
âgés de 15 à 59 ans.
En Russie et dans les anciennes
républiques soviétiques,
l'alcool est responsable d'un décès
sur cinq, soit le plus fort
taux de mortalité mondial, précise
le rapport de l'OMS. En Russie,
en Ukraine, au Kazakhstan,
mais aussi au Mexique, au Brésil
et en Afrique du Sud, la pratique
du "binge drinking" prévaut.
Elle est en plein essor
dans le reste du monde, où 11%
des buveurs, des hommes à
80%, s'y adonnent.
La Fance épargnée
par le "binge drinking"
Ce premier rapport de l'OMS
sur le sujet depuis 2004 note
que l'alcool est la cause principale
d'une soixantaine de types
de blessures ou de maladies: accidents
de la route, violences,
empoisonnements, épilepsies,
cirrhoses, cancers du colorectum,
du larynx, du foie et du
sein.
"Il y a six ou sept ans, nous ne
disposions pas d'une preuve certaine
de la relation de cause à effet
entre la boisson et le cancer
du sein. Nous l'avons maintenant",
a déclaré Vladimir Pozniak,
directeur du département
"abus de substances" à l'OMS.
Les taux de consommation
ne sont pas les mêmes selon les
régions : ils sont les plus élevés
dans les pays développés et les
plus bas au Maghreb ainsi que
dans certains pays d'Asie du
Sud et de l'Afrique subsaharienne
où l'islam prédomine. Dans
le monde développé, la France
et d'autres pays d'Europe à
haut niveau de vie se distinguent
par une moindre pratique
des beuveries épisodiques,
qui suggère en revanche un
plus fort taux de consommation
régulière.
L'OMS confirme qu’une
consommation modérée peut
avoir un effet bénéfique de prévention
des maladies cardiaques
et des attaques cérébrales,
mais souligne que cet avantage
disparaît en cas de consommation
excessive.
L'agence spécialisée des Nations
unies estime par ailleurs
que la hausse des taxes sur l'alcool
est une des mesures de prévention
les plus efficaces
contre la consommation excessive,
notamment chez les jeunes.
Elle défend également l'imposition
d'un âge minimum
pour l'achat et la consommation
de boissons alcoolisées ainsi
que la répression de l'alcool
au volant, pourvu que ces mesures
soient effectivement appliquées.

Psychiatrie: quand il
fautattacherlepatient
Débat à Aix-en-Provence
avec les soignants face à la
pose d’entraves

La pratique est nimbée d’un
halo d’omerta. Les statistiques
n’existent pas mais la pose d’entraves,
de sangles à des malades
mentaux en crise aiguë
dans les services hospitaliers
ou aux urgences psychiatriques
est vécue par les équipes de soignants
comme une pratique
professionnelle extrêmement
douloureuse, comme le vestige
d’un temps où psychiatrie rimait
avec violence institutionnelle.
"C’était comme la première
fois où j’ai posé des électrodes
pour des électrochocs, j’étais
vraiment très mal", confie une
infirmière. L’association Soins
Études Recherches en Psychiatrie
(Serpsy) a réuni, vendredi à
l’hôpital Montperrin à Aix,
250 infirmiers, psychologues,
aides-soignantes de la région
pour parler de la contention
mais surtout des autres moyens
alternatifs de contenir les patients.
Car confie, Stéphane,
"on a alors l’impression de déplacer
sa fonction de soignant
vers celle de tortionnaire".
L’immobilisation d’un malade
attaché aux quatre membres
par des entraves en cuir, sanglé
au ventre, dans un état d’agitation
extrême est présentée comme
rare. "Pas plus d’une fois
tous les deux mois", selon Nicole
Taliana, cadre de santé aux
urgences psychiatriques d’Aix.
Un infirmier confie avoir vécu
"deux attachements en trente
ans de carrière", ajoutant :
"c’était utile et douloureux pour
les soignants". Cependant, à entendre
Dominique Friard, vice-
président de Serpsy et rédacteur
en chef adjoint de la revue
Santé mentale, "les infirmiers
sont de plus en plus fréquemment
confrontés à la nécessité
d’attacher. C’était une pratique
exceptionnelle qui tend à devenir
presque banale". Ce développement
de la contention mécanique
tient, selon M. Friard à la
crise de l’institution. "Les médecins
sont moins impliqués dans
l’accompagnement et deviennent
plus des sachants. Les infirmiers
sont moins bien formés.
Le monde psychiatrique
n’échappe pas non plus à la
contamination du sécuritaire".
La suppression des lits fait que
les malades hospitalisés sont
ceux qui présentent les cas les
plus difficiles. "C’est l’effet cocotte-
minute", selon M. Friard.
"Nous continuons à poser des
liens de contention dans certaines
situation, explique Nicole
Taliana. Quand on a épuisé nos
capacités de contenance, que les
mots sont des coquilles vides…"
Les cas de pose d’entraves
concernent des malades qui
mettent leur vie ou celle des
autres en danger, qui risquent
de fuguer, lorsque des menaces
de mort sont verbalisées ou
pour des personnes suicidaires
qui, arrivées aux urgences, regrettent
que leur tentative n’ait
pas abouti et essaient de récidiver
dans les services d’urgence.
L’attachement dure le temps
que le traitement sédatif fasse
effet. "Nos paroles accompagnent
toujours nos gestes, précise
Nicole Taliana, et un infirmier
reste toujours aux côtés du
patient".

"250 produits
souvent toxiques"
Cardiologue à Vitrolles, le
Dr Pierre Souvet, président de
l'association "Santé Environnement
de France", est également
élu écologiste dans les Bouches-
du-Rhône.
En quoi l'exploitation des gaz
de schiste menace-t-elle
notre santé ?
"Le premier risque est la pollution
: on utilise dans les techniques
de forage 250 produits
chimiques dont on ne sait pas
grand-chose, souvent toxiques,
voire cancérigènes, qui peuvent
s'infiltrer dans la nappe et atteindre
les cours d'eau. Selon
les relevés réalisés aux USA, il y
a de l'acide nitriloacétique, du
naphtalène, du formaldéhyde
mais aussi des traces de métaux
libérés par le passage de l’eau
comme le benzène, le strontium
ou l'éthylbenzene ainsi que des
dérivés du pétrole


Jean-Louis Borloo a autorisé l’an dernier plusieurs groupes à ausculter
le sous-sol français à la recherche de gaz de schiste. Décision aussitôt
contestée par les défenseurs de l’environnement, jusqu’à ce que Nathalie
Kosciusko-Morizet, nouvelle ministre UMP de l’Environnement, décide
début février de geler l’attribution de nouveaux permis de recherche.
Tout le monde attendra les résultats, dans quatre mois, d’une mission
d’experts sur les technologies utilisées pour mettre au jour cette
ressource naturelle inexploitée en France, mais pas en Asie et en Amérique
du Nord où serait concentrée la majorité des 920000milliards de
m3 de gaz de schiste que recélerait la planète. Les détenteurs des premiers
permis ont promis à la ministre de repousser tout forage exploratoire
après la publication du rapport… sachant que Les premières tentatives
n’étaient programmées qu’en octobre 2011 !

Accueil › Région - Faits Divers - Justice - Avignon - Oppède
Affaire du Quick : Benjamin est mort intoxiqué
Publié le Le Vauclusien mort au lendemain d'un dîner chez Quick a été victime d'une toxi-infection alimentaire. Rien ne dédouane ni n'accuse encore le fast-food.


Une foule de parents, d'amis et d'anonymes, a accompagné Benjamin. Si les résultats étaient confirmés, le parquet ouvrirait une information judiciaire pour homicide involontaire...




Il manque une pièce au puzzle. Un dernier maillon qui est en fait le premier, le déclencheur, de la morbide réaction en chaîne qui a plongé Benjamin vers le terme d'une vie trop courte. Il y a deux jours, nous apprenions que, samedi dernier, l'ado s'est effondré au sol de sa salle de bains à cause d'un oedème cérébral et d'un oedème pulmonaire. Rapidement, il s'avérait que ce dernier était dû aux longues minutes de massages cardiaques qu'a reçus l'enfant d'Oppède. Mais hier, le procureur de la République d'Avignon, Catherine Champrenault, révélait que l'oedème au cerveau est probablement la conséquence d'une toxi-infection alimentaire. En l'espèce, que les experts ont découvert dans son liquide gastrique la présence d'un staphylocoque doré et d'un Bacillus cereus. Reste maintenant à déterminer quel aliment a été fatal à cet adolescent présenté comme en pleine forme...

Deux options se présentent : soit Benjamin a ingurgité un aliment infesté de bactéries mais aussi de toxines la veille de son décès, soit il a mangé un produit portant seulement des bactéries qui ont ensuite libéré, en moyenne en trois ou quatre jours, des toxines dans son organisme. Dans le premier cas, Quick risque gros. Très gros. Dans le second, le fast-food serait a priori exonéré de toute responsabilité puisque l'aliment en cause aurait été avalé bien avant que l'ado ne déguste deux hamburgers en famille au restaurant de Cap Sud à Avignon. L'argument principal "à charge" contre Quick se loge dans la simultanéité des conséquences physiques sur le jeune homme et sur son papa qui avait pris un hamburger similaire aux deux qu'avaient commandés Benjamin. Certes, dans son procès-verbal, Christophe, le père, n'a évoqué que des "remontées". Cet homme, très charpenté, n'a pas vomi. Mais il n'empêche qu'il relate aussi que son fils aurait parlé d'un "goût bizarre" en croquant dans ces hamburgers.

Évidemment, Quick vit l'une des semaines les plus cruciales de son histoire. Car même si hier, la personne en charge de la communication du groupe, assurait que "comprendre vraiment ce qui a provoqué la mort de cet enfant est la priorité", on ne doute pas une seconde que des financiers ont déjà évalué les conséquences commerciales cataclysmiques que peut provoquer une telle campagne de presse. Que Quick soit, au final, ou pas responsable de la mort de Benjamin.

Alors, hier matin, quelques heures avant la conférence de presse du procureur d'Avignon, la direction de l'enseigne a dégainé la première en se fendant d'un communiqué dans lequel elle évoque "des premiers résultats des échantillons (prélevés dans l'établissement le jour-même du décès, Ndlr) qui sont conformes aux normes sanitaires en vigueur". Et notamment sur le staphylocoque doré et le Bacillus cereus. Les deux bactéries décelées dans l'estomac de l'ado.

Hier soir, le procureur n'a pas commenté ces dires puisque "ces résultats faits par un laboratoire privé n'ont pas encore été communiqués à la justice". Dès maintenant, l'unique obsession des experts de Marseille, Dijon et Lyon est de déterminer -il pourrait falloir plus d'une semaine- la nature des toxines pour tenter de "fermer des portes". Le Quick d'Avignon n'est lui pas prêt de rouvrir les siennes...

MÉDECINE● Une femme passe six mois avec une pince dans
l’abdomen. Une Lyonnaise de 31 ans vient de passer six mois avec
une pince médicale de 10 cm oubliée dans son abdomen après
une opération de chirurgie esthétique. Son chirurgien a ignoré ses
souffrances depuis septembre dernier. Une radio réalisée dans le
service d’urgence d’un autre établissement a révélé la présence de
l’objet. La direction de la clinique a annoncé l’ouverture d’une enquête
interne.

SANTÉ● Un antinauséeux retiré du marché. Sanofi-Aventis a décidé
de retirer du marché international la version injectable de l’Anzemet
(dolasetron), un médicament contre les nausées, en raison
de risques de troubles du rythme cardiaque. Le retrait concerne
l’utilisation de cette molécule pour le traitement des nausées et
vomissements lors des chimiothérapies anticancéreuses. L’Anzemet
avait été mis sur le marché en 1997.

Un surdoué dans la famille, pas si simple à gérer...


Enfance ne rime pas toujours avec insouciance. La précocité intellectuelle entraîne des difficultés pour les familles, là où on ne les attendrait pas



Arthur parle et bouge beaucoup. Le vide, le silence, l'ennui sont source d'angoisse pour l'enfant, aujourd'hui scolarisé en CM2. Il a 9 ans. Il aime la précision, mais pas les chiffres ronds. « Allez savoir pourquoi, il règle son réveil sur 6 h 59 ! »
Pour la maman, c'est dû à la précocité intellectuelle révélée chez Arthur juste avant l'école primaire. Tout comme les questions qu'il se pose sans arrêt. La mort, il y a réfléchi bien avant l'heure, quand les autres commençaient à peine à demander « Comment on fait les bébés ? ».
À 3 mois, il refusait le biberon pour réclamer la cuillère. À 4 ans, il demandait à apprendre les additions et il savait déjà lire en dernière année de maternelle. « Pourtant il ne voulait pas aller à l'école et il était souvent puni », raconte Claire. « Je m'ennuyais parce que j'avais la capacité d'acquérir des connaissances sans effort, précise Arthur, alors je faisais tout et n'importe quoi pour m'occuper. » Le visage poupin du petit garçon mâchant son chewing-gum et remuant sur sa chaise détonne avec les termes qu'il emploie. « C'est un adulte miniature », sourit sa mère, malgré l'inquiétude.
« Je suis allée voir une psychologue pour tenter de régler ses problèmes de comportement en classe avant qu'il passe en CP. » Premier verdict : l'enfant est anxieux et n'aime pas l'école. Autre psy, autre bilan. Le test révèle un QI largement supérieur à la moyenne : 148. « Je ne m'attendais pas à ça. J'étais effondrée, démoralisée. »


« J'ai appris tout seul dans ma tête »


Sur les conseils de la psychologue, Arthur passe une classe afin d'éviter un total désintérêt pour l'école. Et sa mère l'inscrit à des activités. Depuis, les mercredis sont bien remplis. Judo, trompette, tennis de table, scouts. « J'aime la musique parce

qu'il faut pratiquer pour être bon. On ne peut pas tout maîtriser d'un coup, contrairement aux maths. C'est progressif et ça me fait du bien. » Arthur réfléchit. Tout le temps. Ça tourne dans sa tête et les parents doivent suivre. Pour lui c'est parfois fatigant. « À l'école, je n'ai pas droit à l'erreur parce qu'on attend de moi que je sois parfait. »
Malgré quelques difficultés, Arthur est bien intégré dans sa classe, où il a des copains. « Ce n'est pas le cas pour toutes les familles, regrette Claire. Certains enfants sont complètement inadaptés au système scolaire et se sentent vraiment seuls. »
Marie, psychologue et mère de famille troyenne, s'est longtemps sentie isolée. Elle met ce mal-être sur le compte de sa précocité, détectée seulement à l'adolescence. « J'étais en échec scolaire mais je lisais beaucoup, j'allais à l'opéra, au musée. Je n'avais pas les mêmes centres d'intérêt que les autres jeunes. »
Elle est aujourd'hui une maman comblée, mais un peu inquiète : ses trois enfants sont également précoces. Âgés de 6, 5 et 4 ans, ils s'intéressent à l'anglais, la préhistoire, les étoiles, les origines de la vie.
Quand leur mère cherche à savoir où ils ont appris toutes ces choses, ils ont une réponse favorite : « J'ai appris tout seul dans ma tête ». L'ennui à l'école a déjà commencé. Alors il faut gérer. « Quand un sujet les passionne, ils se concentrent très longtemps. J'ai vu mon fils rester près d'une heure à manipuler sa toupie pour comprendre comment ça fonctionnait. Mais ils se lassent de la répétition. » Marie appréhende un peu l'école primaire. « Il faudra apprendre à apprendre, s'entraîner pour l'écriture. Se tromper pour réussir. Or les enfants précoces supportent mal l'échec.

»

Pour vos archives Doc !

« Dopage dans le football » : qui a tué Ronaldo (le Brésilien) ?
Par Jean-Pierre de Mondenard | 15/02/2011 | 12H00

L'attaquant brésilien prend sa retraite. Ronaldo Luis Nazário de Lima, 34 ans, double champion du monde, double Ballon d'or, meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du monde (quinze buts au compteur) raccroche donc car son corps n'en peut plus.

« Je voulais continuer, mais je n'y arrive plus. Je pense à une action, mais je n'arrive pas à l'exécuter comme je le souhaite. Il est temps », a-t-il confié à la presse brésilienne. Dans son livre « Dopage dans le football », Jean-Pierre de Mondenard, médecin spécialiste du dopage, raconte la descente aux enfers du « fenomeno ».

Qui a tué Ronaldo ?

Certes, Ronaldo Luiz Nazário de Lima, dit Ronaldo, est toujours vivant. Mais le footballeur s'apprête à terminer sa carrière en queue-de-poisson [début octobre, l'actuel attaquant des Corinthians, qui est retourné au Brésil, a annoncé à la télévision de son pays, TV Globo, qu'il raccrocherait les crampons à la fin de l'année 2011. Il envisage de devenir un jour président des Corinthians], victime d'une série de blessures aussi rares que graves. Face à la répétition de ces « faux pas », la suspicion de dopage ne peut être complètement écartée.

Le 13 février 2008, le Milan AC joue Livourne. Ronaldo entame le match sur le banc des remplaçants. Il rentre en cours de partie pour s'écrouler, trois minutes plus tard, à la réception d'un saut parfaitement anodin, comme il en a réalisé des milliers au cours de sa vie de footballeur

Le tendon rotulien du genou gauche a cédé d'un seul coup. Le Brésilien ne se fait aucune illusion sur la nature de la douleur. C'est la troisième fois de sa carrière qu'il est victime du même accident. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Car la rupture du tendon rotulien est affection rarissime en sport. Nous avons recherché sa fréquence dans la littérature scientifique consacrée à la traumatologie du footballeur. La plupart des articles ne la signalent même pas : « Un spécialiste du genou en voit au maximum une par an », commente Pascal Christel, chirurgien orthopédiste français (Le Parisien, 23/05/00). Et d'après son collègue, Michel Zimmerman, elle touchera plus volontiers des sportifs comme les haltérophiles.

Les tendons du genou subissent effectivement une tension énorme surtout dans la seconde phase du mouvement de l'épaulé jeté qui consiste à se relever de la position accroupie pour se remettre d'aplomb sur les jambes.

Mais en football, répétons-le, ce genre de lésion est pratiquement inconnu. C'est bien simple, ces dernières années, on n'a trouvé qu'un seul précédent : il s'agit du défenseur portugais de la Juventus Turin, Jorge Andrade, victime lui aussi d'une rupture du tendon rotulien du genou gauche, lors d'un match contre l'AS Rome, en septembre 2007.

Mais ce qui est tout à fait extraordinaire dans le cas de Ronaldo, c'est évidemment le caractère répétitif de la blessure. Par définition, le tendon est constitué d'une matière extrêmement solide. Qu'il se brise à trois reprises, deux fois à droite et une fois à gauche, c'est tout simplement du jamais vu !

Alors, bien sûr, les chantres d'un sport sans défaut auront beau jeu d'évoquer la loi des séries. En 1998 déjà, lorsque le joueur brésilien avait été victime d'un gros malaise dans sa chambre d'hôtel, à quelques heures seulement de la finale de la Coupe du monde contre la France, on avait mis cela sur le compte d'une overdose de jeux vidéo.

Vous voyez. Rien ne les arrête. A leurs yeux, ces défaillances improbables seraient des preuves supplémentaires que le personnage, surnommé Il Fenomeno (le Phénomène), échappe aux contingences classiques de la physiologie. Très bien.

Cependant il existe une autre explication qui ne nécessite pas de faire appel au surnaturel. Les malheurs actuels de Ronaldo seraient tout simplement le résultat de choix thérapeutiques aberrants, établis tout au long de sa carrière.

La véritable histoire du Phénomène
En 1994, Ronaldo débarque en Europe, dès l'âge de 17 ans. Il rallie le club hollandais du PSV Eindhoven, où on le trouve un peu léger. De fait, il pèse 75 kg pour 1,83 m. Comment les médecins s'y prennent-ils pour lui faire gagner des kilos ? On ne le sait pas avec certitude. Toujours est-il que le jeune joueur s'épaissit rapidement.

« Aux Pays-Bas, Ronaldo a intégré une académie de gymnastique » croit savoir le docteur brésilien Omar de Oliveira. « On l'a alors soumis à un régime alimentaire particulier avec des cures de créatine. » (Le Monde, 24/09/99)

S'agissait-il seulement de créatine ? « Non », rétorque son collègue Bernardino Santi [il réitère ses accusations dans un livre qui vient de paraître en Italie : « Paura del buio » (« La Peur de l'obscurité », éditions Indiscreto), une biographie consacrée à la face cachée de Ronaldo et écrite par le journaliste milanais Enzo Palladini) :

« J'ai discuté avec des collègues néerlandais, qui connaissent les gens du PSV Eindhoven. Ronaldo était vraiment maigre et ils lui administraient des compléments, dont quelques substances anabolisantes pour l'aider à se développer. […]

Un des facteurs aggravants vient du fait qu'il a acquis une forte structure musculaire très jeune et très rapidement. L'addition à payer pour l'usage de stéroïdes anabolisants est à long terme : dix, quinze, vingt ans plus tard.

Les stéroïdes provoquent des lésions structurelles des organes, de la musculature. En principe, il existe un gain en qualité, en force et en puissance, mais après, ça se détériore. » (dans les colonnes de la Folha de Sao Paulo, 15/02/08)


Dans la foulée de ces révélations pour le moins gênantes, le docteur Santi sera licencié par la Confédération brésilienne de football (CBF), au sein de laquelle il était chargé de coordonner la lutte antidopage ! On l'accuse de n'avoir aucune preuve de ce qu'il avance. « La stature de Ronaldo mérite plus de respect », s'insurgent sans rire les dirigeants de l'institution. Un commentaire surréaliste !

Ainsi, on épargne ceux qui ont réservé au joueur un traitement que l'on ne tolère pas même envers les animaux de boucherie, plutôt que celui qui dénonce courageusement ces pratiques !

Quant à Ronaldo lui-même, il reste remarquablement discret sur cette partie de sa vie. Or il faut rappeler à tous les amnésiques que les produits dopants sont monnaie courante dans le football, notamment néerlandais, et que cela ne date pas d'aujourd'hui.

Par exemple, Jimmy Van Rompou, médecin du club batave AZ'67, affirme dans L'Equipe du 28 octobre 1976 que « le dopage est largement répandu parmi les footballeurs de [s]on pays ».

Même son de cloche chez son confrère, le docteur John Rolnik, médecin de l'Ajax d'Amsterdam dans les années 1980 :

« A la suite d'une enquête s'étalant sur seize ans, auprès d'environ 1 000 joueurs professionnels évoluant aux Pays-Bas, un footballeur sur onze du championnat néerlandais utilise des stimulants. »


Pour en savoir plus, il faut s'en remettre à la lecture du dossier médical de Ronaldo. On apprend ainsi qu'en 1995, déjà, il souffrait d'une tendinite chronique du genou gauche, le droit n'allant guère mieux. L'année suivante, il passe une première fois sur le billard pour l'ablation d'une excroissance osseuse : séquelle classique d'une maladie d'Osgood-Schlatter.

Cette intervention a-t-elle servi à quelque chose ? Pas sûr. Quelques images volées dans sa vie civile montrent un Ronaldo qui boite de plus en plus bas. Les jours de matchs, il prend sa dose de Voltarène (comprimés anti-inflammatoires) pour gommer sa douleur.

Sa dépendance aux médicaments est telle qu'à l'occasion de son transfert à l'Inter Milan, en 1997, elle inquiète le médecin du club, le docteur Piero Volpi, qui préconise le sevrage : « Le Voltarène servait seulement à endormir la douleur pendant le match. » (L'Equipe, 16/04/00, en réponse à un article de l'auteur, dans Le Figaro la veille)

Ses conseils ont-ils été suivis ? On peut en douter. Ronaldo joue une cinquantaine de matchs cette année-là et semble incapable de dire non à un entourage qui le veut absolument sur le terrain. Bref on le suspecte, comme beaucoup d'autres sportifs professionnels, de tenir le coup grâce aux médicaments.

Cela lui permet d'enchaîner les matchs et les équipes : Eindhoven, Barcelone, Inter Milan, Real Madrid, Milan AC. Ce faisant, il s'expose aussi à une aggravation de ses lésions.

Une étude publiée par le Centre européen de rééducation du sportif (CERS) de Capbreton –établissement dans lequel a séjourné Ronaldo après sa récidive de rupture du tendon droit– a confirmé récemment la proportion importante (37%) d'antécédents de chroniques avant une rupture tendineuse.

Cette observation semble s'appliquer au cas de Ronaldo. Après sa dernière opération, un communiqué à la presse, en provenance de l'hôpital Pitié-Salpêtrière, soulignait le mauvais état antérieur de son genou : « Une rupture complète du tendon au ras de la rotule a été retrouvée avec des lésions préexistantes de tendinite qui étaient responsables de douleurs du tendon depuis quelques mois », écrivent ses médecins.

Une question demeure : depuis « quelques mois » ou quelques années ?

La Fiat devenue Ferrari
L'histoire de Ronaldo se trouve résumée dans cette déclaration d'un journaliste italien féru de course automobile :

« Quand il est arrivé au PSV Eindhoven, Ronaldo était très maigre. Quand il en est reparti, il était devenu très musclé. Mais son tendon était toujours le même. Si vous avez une Fiat, elle aura beau être une petite voiture fantastique, si vous mettez un moteur de Ferrari à l'intérieur, elle vous lâchera/ » (Luca Curino, journaliste qui couvre les exploits de l'Inter Milan pour La Gazzetta dello Sport, 27/08/00)


La petite voiture en question lâchera d'autant plus vite que l'on continuera à faire n'importe quoi. Or, dans le cas de Ronaldo, la liste des incuries est encore longue. Après ses éventuelles cures hollandaises de stéroïdes anabolisants et sa dépendance quasiment certaine aux anti-inflammatoires, il nous faut évoquer un troisième facteur qui pourrait expliquer cette fragilité tendineuse : la cortisone !

Rappelez-vous l'importance du joueur dans le dispositif de l'équipe brésilienne à l'approche du Mondial de 1998. Il devait jouer coûte que coûte ! Son malaise, quelques heures avant la finale du Mondial, semble pour le moins mystérieux. En réalité, cette défaillance s'explique mieux, si l'on analyse les faits, rapportés avant le France-Brésil du 12 juillet.

Pris de convulsions dans les heures précédant le match, il fut incertain jusqu'au coup d'envoi de la rencontre qu'il disputa sous la pression du pouvoir sportif brésilien. Mais dans quel état ? En réalité, il souffrait des genoux depuis le début du Mondial et le staff médical lui faisait des infiltrations pour qu'il puisse jouer malgré son handicap.

De plus, ce genre de produit contient un anesthésique qui peut, s'il est injecté en partie dans un vaisseau sanguin, provoquer un choc avec perte de connaissance pouvant passer pour une crise d'épilepsie. Ce genre d'accident n'est pas rare et peut faire craindre le pire. D'ailleurs, l'un de ses coéquipiers a raconté qu'il avait cru que l'attaquant de l'Inter de Milan allait mourir !

Signalons qu'il y a quelques années, un jeune militaire de 25 ans est décédé à la suite d'une telle injection destinée à calmer, comme dans le cas de Ronaldo, une douleur au genou.

En ce qui concerne Ronaldo, nous considérons que la pratique des infiltrations doit s'assimiler sans contestation possible à du dopage.

► « Dopage dans le football » de Jean-Pierre de Mondenard
(éd. Jean-Claude Gawsewitch, 381 pp, 19.90 euros)

RONALDO AUSSI BLANCHI QUE CONTADOR
L'argent a besoin d'idoles quelquesoit les moyens
pour faire rêver le peuple du dessous

bienvenou a écrit: RONALDO AUSSI BLANCHI QUE CONTADOR
L'argent a besoin d'idoles quelquesoit les moyens
pour faire rêver le peuple du dessous

Parlons Z'en des Z'idoles ...
Ricco a copié la sienne d'idole, ( Pantani ! ) ,; Et il est presque arrivé au bout...

Ricco toujours dans un état grave
(Sport24.com) 15/02/2011 | Mise à jour : 12:12
Riccardo Ricco est toujours hospitalisé. L'état du coureur italien semble même s'être aggravé selon La Gazzetta dello Sport. Admis le 6 février dernier à l'hôpital de Modène suite à une autotransfusion qui a mal tourné, le «Cobra» a été transféré au service de cardiologie de Baggiovara. Ricco, qui est traité aux antibiotiques et… stéroïdes, souffre d'infections pulmonaires et cardiaques, conséquence de son insuffisance rénale. Par ailleurs, le procureur de Modène a officiellement ouvert une enquête qui déterminera si l'Italien a été aidé dans sa démarche de dopage.
.

Pathétique ...
Riccoré l'ami du petit Pirate, l'a echappé belle !

pathétique
tu m'as enlevé le mot de la bouche
mais le pire
que cette affaire va etre classée
comme celle de contador ou de la corruption du foot
dans les couloirs de la justice

Et voilà les paquets de cigarettes "trash"
Publié le jeudi 17 février 2011 à 08H01

Mises en garde incluant une série de photos choc
Quel sera l'impact de ces images sur les plus jeunes?

De l'avis des tabacologues, les avertissements en noir et blanc portés depuis huit ans sur les paquets de cigarettes commencent à perdre leur effet. Ils vont donc être remplacés par de nouvelles mises en garde incluant une série de photos choc.

Parmi elles, "les fumeurs meurent prématurément", soulignant la photo du pied d'un mort à la morgue, "fumer provoque le cancer", avec l'image d'un poumon malade ou du goitre énorme et enkysté d'une personne atteinte du cancer du larynx.

Ces nouveaux paquets, qui ne seront obligatoires qu'à partir du 20 avril, ont fait leur apparition dès hier dans les bureaux de tabac. La raison? Pour éviter de se retrouver avec des paquets invendables à cette date, certains industriels ont préféré écouler très rapidement leur ancien stock. D'où l'apparition en avance sur le calendrier de ces nouveaux emballages.

Si les antitabac se réjouissent de leur apparition, certains s'inquiètent cependant de leur impact sur les plus jeunes. Dans la vingtaine de pays où ils sont déjà commercialisés, ces paquets ont suscité chez les plus jeunes, une course à l'image la plus "gore", certains les collectionnant même comme des vignettes Panini.

Ces nouveaux paquets feront-ils cependant reculer la consommation des 13,5 millions de fumeurs français ? Aucune étude mondiale ne permet de dire à quoi s'attendre. Seule certitude: chaque année, le tabac tue 60000 personnes dans notre pays.

NOMINATION● Maraninchi nouveau directeur de l'Afssaps. Le ministre
de la Santé Xavier Bertrand a annoncé hier la nomination à la
tête de l'Afssaps (Agence sanitaire du médicament) du Pr Dominique
Maraninchi, cancérologue, ancien directeur de l’Institut Paoli-
Calmettes de Marseille et actuellement responsable de l'Institut
national du cancer. Il succède à Jean Marimbert qui a quitté ses fonctions
le 1er février à la suite de la crise du Mediator.
SANTÉ● Retrait du marché de vasodilatateurs à base de buflomédil.
Les vasodilatateurs contenant la molécule buflomédil, dont le Fonzylane
produit par Cephalon, sont retirés immédiatement dumarché
en raison de leur faible efficacité et des effets secondaires graves, a
annoncé l'Afssaps hier. Les lots disponibles sur lemarché seront rappelés