EUROMEDITERRANEE ...VA CHANGER LE VISAGE DE MASSILIA

Euromed Management
favorise l’emploi

Après un début difficile en
2009, l’école se félicite d’un
bilan positif."Coach’me, I’m famous".
C’est le nom du programme
d’accompagnement à l’emploi
mis en place par l’école supérieure
de commerce Euromed
Management. Un seul objectif :
faciliter la démarche des diplômés
et des étudiants tout juste
sortis de l’école pour trouver un
emploi. Après un bilan financier
positif, ce sont les fonds récoltés
grâce au soutien des adhérents
que l’école a pu mettre
en place des programmes de tutorat.
L’association a également
fait part de son projet de
développer une nouvelle communication.
De nombreux projets
sont également prévus à la
rentrée.
Avec près de 4 600 étudiants
l’année dernière, un réseau de
15000 diplômés, Euromed Management
est une des écoles les
plus cotées en France



ECONOMIE
À Arenc, la plateforme
urbaine a du succès

Située à proximité des axes
routiers, elle intéresse
notamment le e-commerce

41400
C’est en m² la
superficie de la
plateforme



Située dans le quartier d’Arenc, la plateforme logistique Sogaris
est la 1ère en France à être installée prés d’un centre-ville

Lieu de stockage et de traitement
des marchandises, la plateforme
de Sogaris située à
Arenc connaît un essor important.
Proche du quartier d’affaires
Euroméditerranée, le site de
plus de 40 000 m² représente la
première plateforme urbaine
en France réalisée proche d’un
centre-ville.
Le succès se fonde aussi sur
l’essor du e-commerce. L’avantage
du lieu est certain : il facilite
l’acheminement des marchandises
vers la ville. Finis
donc les trajets interminables
pour récupérer ce qui a été commandé
en ligne auparavant.
C’est assurément une aubaine
pour les entreprises qui touchent
un public plus large : celui
qui ne peut ou n’a pas forcément
l’occasion de se déplacer.
"Le temps, c’est de l’argent". Ce
proverbe pourrait être celui de
l’entreprise Sogaris qui met en
avant le temps gagné lors des livraisons
grâce à la plateforme.
Les entreprises à vouloir irriguer
le centre ville de Marseille
sont de plus en plus nombreuses.
Auchandirect.fr s’est installée
dans près de 3000m² de bureaux
et d’entrepôts confondus.
C’est là que l’entreprise préparera
ses commandes, elle les livrera
dans la région à partir du site.
De son côté, la Poste a loué près
de 2800 m² d’entrepôts. Il s’agira
d’un site pilote pour gérer le
courrier du1er et du 7e arrondissement.
La proximité du site permettra
des trajets plus courts.
La distribution du courrier pourrait
devenir écologique : tramway,
vélo pour délivrer le courrier.
Au tour de Grosbill.com cette
fois d’être séduit par l’idée.
Ce spécialiste de la vente en ligne
de matériel informatique et
électronique investira près de
1300m² en septembre pour développer
son activité. "Les professionnels
du e-commerce et de
la distribution sont en quête
d’implantations qui réduisent
les distances et qui sont accessibles
directement aux clients", explique
Jérôme Libeskind de Sogaris.
L’Inrap (Institut national
de recherches archéologiques
préventives) vient aussi de signer
pour la location. À quelques
mois de son inauguration,
plus de la moitié de la plateforme
est déjà occupée

A la découverte du port antique
Dansle sitearchéologiquesitué derrière leCentre-Bourse,vestigesdupasséet histoiresduprésentsemélangent.Visite


En prenant l’entrée par le Musée d’histoire de Marseille, une terrasse offre une vue imprenable sur les vestiges du port antique


Musées, palais, châteaux,
monuments historiques, personnages
célèbres... Tous les
dimanches, plongez au coeur
du patrimoine connu ou méconnu
de notre ville


En 1967, la construction
du Centre-Bourse a
permis la découverte de
vestiges de l’Antiquité



Tout commence au VIe siècle
avant notre ère. Selon
la légende, Protis, jeune
Phocéen, débarque dans la baie
du Lacydon (actuel Vieux Port)
pour rencontrer le prince gaulois
Nannus.


"Il faut ouvrir les yeux
et lire les murs qui se
trouvent devant nous"
LAURENT VÉDRINE

Alors qu’il s’apprête
à marier sa fille Gyptis, il organise
un banquet et y invite son
hôte. En tendant sa coupe à son
prétendant, elle a fait son
choix : le beau Protis.
Près de 2600 ans plus tard, il
est possible de reconstituer le
puzzle historique de la cité phocéenne
à travers des vestiges exceptionnels.
Une chance qui
n’aurait pu voir le jour sans la
construction du Centre-Bourse
en 1967, date à laquelle des morceaux
du passé sont découverts.
À première vue, c’est un espace
de 10 000 m² où des pierres
de différentes tailles gisent comme
posées sur l’herbe. Certains
connaisseurs l’investissent
pour leur pause déjeuner
quand d’autres curieux cherchent
un coin à l’ombre desarbres.
Situé au coeur du site, le port
romain est la plus belle trouvaille.
Port grec puis développé
pendant la période romaine,
c’est un site naturel dont le bassin
principal est l’actuel
Vieux-Port.
Aujourd’hui, c’est un immense
trou de verdure mais il faut
imaginer les marins s’affairer
sur le quai. Tâche à la portée de
Mary et Trevor, un couple de
touristes anglais de 80 ans :
"C’est très émouvant de se dire
qu’avant il y avait de la vie ici.
Nous sommes originaires du
Yorkshire, nous connaissons
bien les ruines romaines",
confie-t-elle. Il faut dire que les
échanges allaient bon train à
Massalia. Une monnaie frappée
à Marseille a même été retrouvée.
"C’est le signe qu’il
s’agissait de la dernière cité grecque
indépendante", confie André
Malrait, adjoint UMP chargé
du patrimoine. Sur la droite
du port, des vestiges de deux terrasses
grecques du IVe siècle av.
JC. "Nous y avons fait des découvertes
sans équivalent, dont une
tête de Janus de l’époque de Pythéas",
confie Laurent Védrine,
conservateur du musée. Ces
deux terrasses aux motifs doriques
abritaient des coffres
contenant des urnes; des ossements
calcinés de défunts
avaient été retrouvés lors des
fouilles.
En remontant la voie d’Italie,
il faut s’imaginer les deux tours
défensives et la porte d’Italie
pour entrer dans la ville. Des archers
tiraient depuis les meurtrières
de la tour aujourd’hui
penchée, dont on voit encore la
base. Le "mur de Crinas", rempart
hellénistique du IIe siècle
avant JC est aussi bien conservé.
Les murs antiques servaient
de murs de caves, ce qui les a
destinés à la postérité. Ainsi, les
époques grecques, romaines,
médiévales puis modernes se
sont empilées d’où la difficulté
de toutes les visualiser. Dylan,
9ans est du même avis que sa
mère Valérie : "Ce n’est pas facile
de s’y retrouver". Pour Laurent
Védrine : "Il faut ouvrir les
yeux et lire les murs qui se trouv
e n t devant nous" . Sur
"l’avant-mur tardif", visant le
renforcement de la défense
après le siège des Wisigoths dès
480, trois pierres de couleur rose.
Sur l’une d’elles, une date :
"1753". "Le constructeur a daté
sa demeure alors qu’elle est fondée
sur des murs qui datent de
plus de 2000 ans", ironise Laurent
Védrine. C’est à cet endroit
précis que le voyage dans l’esprit
antique s’estompe. La vue
des immeubles et le bruit des
voitures lui rappellent furtivement
sa modernité. Une impression
qui revient définitivement
à la vue du pavillon des
sept brèches. Cette oeuvre d’art
contemporain dans un coin du
jardin est comme une piqûre
de rappel. Une chose est sûre,
ce voyage dans l’histoire n’a
pas de retour. Alexandra COMBE
Musée d’histoire de la ville de Marseille
Centre Bourse, square Belsunce (1er)
04 91 90 42 22 t du mardi au
dimanche de 11h à 18 tarif : 2 ¤.

L’épave de la Bourse en vedette

L’épave dite "de la Bourse" sortie en 1974
était enfouie dans le port antique





Il faut avoir un peu d’imagination. Le trou de
verdure était un port grec puis romain où l’on déchargait
les marchandises à l’extrêmité de la "corne".
Quelques mètres plus loin, un bassin d’eau
douce où les navires venaient se réapprovisionner.
À la place du Centre-Bourse, des entrepôts
du IIe et du IIIe siècle servaient de lieu de stockage
: des jarres pleines de vin, d’huile ou de blé
s’échangeaient à cet endroit.
En 1974, les fouilles près de l’actuel centre commercial
mettent au jour une épave du IIIe siècle
aujourd’hui visible au musée. Ce navire de commerce
de 23 mètres de long avaient dû être abandonné
sur place. La récession économique avait
forcé les marins à déserter cette partie du port.
L’épave dite "de la Bourse" est un des plus
grands navires antiques visibles au monde. Présentée
tout près de son lieu de découverte, l’épave
est le "coeur du musée actuel", estime le conservateur
Laurent Védrine. "La coque du navire a
bien été conservée par l’envasement", détaille-t-il.
Aujourd’hui visible à travers un caisson, l’épave
sera mise en valeur dans la perspective de Marseille
2013. Elle ne sera plus visible seulement par
reflet comme aujourd’hui mais sera sortie de son
enveloppe de protection. "C’est là toute la difficulté
de notre travail : donner des clés de lecture au
visiteur pour qu’il puisse comprendre l’histoire
tout en lui donnant aussi du plaisir. En parallèle,
notre mission est aussi de conserver la richesse de
notre patrimoine. Nous ne pouvons pas prendre le
risque de la montrer si cela la met en danger", rassure
Laurent Védrine. Ainsi, toutes les précautions
seront prises pour ce futur "nouveau" musée.
Les faits historiques établis scientifiquement
seront mêlés aux représentations de la ville comme
le mythe de Protis ou encore la figure emblématique
de Marcel Pagnol. "L’idée est d’avoir un
musée vivant", confie le maître des lieux. Pour
l’instant, il y a plus de 30 000 objets à sélectionner
en attendant le début de Marseille 2013. Beaucoup
de travail en perspective

UnMarseillaisenhautdel’affiche
INTERVIEW À 13 ans,
Steve Le Roi est l’un des héros du dernier films
de Manuel Pradal "La Fille aux seins nus"


Le petit Marseillais de "La Blonde aux seins nus", Steve Le Roi, a vécu une belle aventure
cinématographique. Mais elle ne l’a pas changé.


"Faire un film, ce n’est
pas direct la célébrité.
Après, tu redeviens
normal".

Malgré l’accueil mitigé
qu’ils ont réservé au
film La Blonde aux seins
nus, les critiques sont tous d’accord
sur un point, la prestation
de Steve Le Roi. Le réalisateur
Manuel Pradal semble avoir mis
la main sur un talent. Rencontre
avec un artiste en herbe qui a la
tête sur les épaules. Le rendez-
vous est fixé à la gare
St-Charles, à la descente de son
TGV, alors qu’il vient d’achever
une semaine de promotion
avec l’équipe du film. Sur le
quai, son frère Tony, 14 ans, l’attend.
Questions-réponses
autour d’un soda.
❚ Comment cette aventure cinématographique
a-t-elle commencé?
Avec mon frère, on était sur la
plage du Prado en train de se
baigner quand tout à coup, un
collaborateur de Manu (Manuel
Pradal, ndrl) demande àma mère
si on voulait bien passer un
casting. Il y avait 500 garçons à
Paris. Mon frère a terminé dans
les 30 premiers et moi dans les
trois. Puis ils m’ont dit que
j’avais réussi. Quinze jours plus
tard, on tournait. Tony a été figurant.
❚ Qu’as-tu ressenti lors de ta
première rencontre avec l’équipe
et notamment Manuel Pradal ?
Manu est gentil, drôle et il a les
cheveux en pétard. Dès qu’on
s’est connu, on a parlé et on
s’est bien entendu. Il m’a présenté
Nico (Nicolas Duvauchelle,
ndrl) et Vahina (Vahina Giocante,
ndrl). Il est même venu à
Marseille dans notre ancienne
cité. J’ai adoré sa famille. J’ai la
photo de sa fille dans mon téléphone,
tu veux voir comme elle
est belle ?
❚ Vahina Giocante a elle aussi
été découverte sur une plage
marseillaise. T’a-t-elle aidé ?
Je lui ai posé quelques questions
et elle m’a bien répondu.
❚ Avais-tu déjà pensé à faire de
la comédie?
Je voulais faire ça depuis tout petit.
Pour apprendre un texte
c’est facile. Manu m’a dit que
j’avais une mémoire de génie.
❚ Qu’est-ce qui t’attire dans ce
métier ?
C’est de jouer, de voir comment
on fait un film.
❚ Quelle a été la réaction de tes
proches?
Toute ma famille était très fière
de moi. Tony et ma mère m’ont
aidé à répéter. Ils m’ont soutenu…
et mon chien aussi.
(ndlr, son frère intervient : "Je
n’étais pas jaloux mais vraiment
content pour lui").
❚ Comment s’est déroulée cette
semaine de promotion?
Ce qui m’a fait le plus bizarre ce
sont les avant-premières. Les
journalistes posent beaucoup
de questions. Je ne savais pas
toujours répondre. Ils m’ont
aussi dit que je jouais mieux
que Nicolas. Je disais que c’est
un grand acteur. Mais ils voulaient
surtout savoir comment
j’ai fait pour perdre mon accent
marseillais.
❚ Alors, comment as-tu fait ?
J’ai travaillé une heure ou deux,
c’est tout.
❚ Avec qui aimerais-tu partager
l’affiche ?
Jean Réno, Pierre Richard ou
avec Kad Mérad dans un film
comme Le Petit Nicolas.
❚ As-tu déjà reçu d’autres propositions
?
J’ai déjà passé cinq castings
mais je n’ai pas été pris. La vie
continue. Faire un film, ce n’est
pas direct la célébrité. Non c’est
pas ça. Tu es content de faire ce
film et après tu redeviens normal.
❚ Q u e v a s - t u f a i r e
aujourd’hui ?
J’irai peut-être à la plage, au Prado,
dans l’après-midi".

Une nageuse dans
les eaux des Catalans



Vu à la plage, croisé sur les
sentiers ou dans les villages
perchés... Chaque jour un vacancier
(ou plusieurs !) nous
parle de la Provence.
Prénom : Pauline
D’où ? de Marseille
Vu où ? plage des Catalans,
à Marseille.
❚ Pourquoiici et pas ailleurs ?
Je suis nageuse au Cercle des
nageurs de Marseille (CNM),
je viens donc très souvent nager
ici. D’ailleurs là je vais aller
à l’entraînement. Par contre le
point noir c’est qu’il y a beaucoup
de monde. Mais quand
la mer est à bonne température
c’est très agréable.
❚ Quels coins conseillerais-tu
aux touristes dans la région ?
Il y a un endroit que j’adore
c’est Cassis. La vieille ville et le
port sont très agréables. Il y a
aussi plein de petites plages à
découvrir à proximité de Cassis
dans les calanques.
Sinon à Marseille, j’apprécie la
plage du Prophète. C’est pas
mal pour se baigner, et il y a
un peu moins de monde
qu’aux Catalans.
❚ Qu’est-ce qui fait le charme
de la Provence ?
Le fait que même lorqu’on est
pas en vacances c’est tout comme
(rire

Bord de mer: les raisons d’un aménagement chaotique
Pourquoi le littoral marseillais est-il si peu aménagé et si mal exploité? L’État et la municipalité se renvoient la balle
tandis que les commerçants rechignent logiquement à investir sans garantie de pouvoir travailler sur la durée


"Le seul propriétaire
du domaine public
maritime, c’est l’État"
VINCENT GEFFROY (DDTM)




Les petits restaurants de la plage de la Pointe-Rouge sont titulaires d’AOT renouvelables annuellement. Si la Ville prend la plage en concession, les surfaces commerciales seront réduites
Marseille, capitale du soleil,
avec ses 57km de littoral,
ses 23 sites de baignade...
mais si peu de matelas
où poser sa serviette ! Marseille,
reine de la bouillabaisse et de la
sardine grillée... mais trop de tables
poisseuses et de chaises en
vieux plastique !
Pourquoi notre bord de mer,
la plus grande richesse touristique
de la cité phocéenne, est-il si
mal exploité, alors qu’à quelques
encablures de la Corniche, les
communes balnéaires voisines
soignent leur littoral pour en tirer
une jouissance et un profit
maximum ?
La première explication est
géographique. Avec ses côtes découpées,
ses rochers escarpés,
ses petites surfaces sablonneuses,
Marseille n’a rien d’une baie
des anges pour les aménageurs.
Mais la topographie n’excuse
pas toutes les aberrations.
Pourquoi, parmi la vingtaine
d’établissements installés sur le
littoral, certains semblent indéboulonnables
(restaurant Péron)
alors que leurs voisins sont en
sursis permanent ? Pourquoi certains
ont-ils été condamnés à démolir
(la brasserie Les Flots
Bleus, La Maronnaise, Chez Dédé),
alors que des verrues, telle
l’ancienne usine Giraudon aux
Catalans, défigurent toujours le
paysage? Et les cabanons ? Pourquoi
les uns sont-ils condamnés
(calanque de la Verrerie), alors
que d’autres sont tolérés (Bain
des Dames)? Et par quel miracle
la villa Bianco aux Catalans
a-t-elle pu aménager sa piscine ?
Comment a-t-on pu édifier un
immeuble, il y a à peine dix ans à
la Verrerie, dans la bande des
100 mètres, légalement inconstructible
?
C’est qu’à Marseille, les exceptions
historiques et les accords
officieux ont longtemps été la règle
en matière d’aménagement
du littoral. A la base pourtant, les
choses sont claires : "Le seul propriétaire
du domaine public maritime,
c’est l’Etat", rappelle Vincent
Geffroy, directeur adjoint à
la Direction départemental des
territoires et de la mer (DDTM).
Partant de là, deux solutions . La
première consiste à concéder la
gestion de ces territoires à une
collectivité : "Moyennant une redevance,
les municipalités se
voient attribuer une concession
de 12 ans. Libre à elles ensuite de
sous-traiter à des prestataires privés
dans le cadre d’une délégation
de service public". C’est la
formule qu’ont adoptée la quasi-
totalité des villes littorales
françaises. Cela leur permet de
maîtriser l’aménagement de leur
littoral et d’offrir aux établissements
une garantie d’activité sur
plusieurs années.
Mais à Marseille, le régime de
la concession reste l’exception
(l’Escale Borely). La Ville refuse
de payer un bord de mer qu’il lui
faudra "nettoyer". Si elle doit raser
sur son littoral, ce sera gratis,
sans s’acquitter de la redevance
demandée par l’État! Aussi, en attendant
qu’un accord soit trouvé,
c’est le régime de l’autorisation
d’occupation temporaire
(AOT) qui régit la quasi-totalité
des commerces. "Ce titre, délivré
nominativement, ne peut être cédé
à la vente, ni légué en héritage.
Valable pour une durée de un an,
il peut être révoqué sans motif",
précise la DDTM. Résultat : la
plupart des établissements marseillais
sont en sursis. Privés d’assurance
sur l’avenir, les exploitants
hésitent à investir. Le
confort, le décor, parfois même
l’hygiène et la sécurité s’en ressentent.
Sans parler du travail au
noir : fin juillet 2009, l’Urssaf des
BdR a découvert des fraudes
dans la quasi totalité des restaurants
de la plage de la Pointe Rouge.
Bref, sur ce dossier, il est
temps que l’Etat et la Ville cessent
de se renvoyer la balle. Car
en 2013, la capitale du soleil sera
aussi celle de la culture, avec des
milliers de visiteurs en quête
d’art, mais aussi de matelas et de
restos les pieds dans l’eau


Commerces et cabanons:qui reste, qui part, qui est en sursis

La patron de la pizzeria "Chez Dédé" à la calanque de la Verrerie, est sommé de plier bagage et de
démolir. La préfecture estime que le bâtiment, construit il y a 40 ans, "est trop imposant



1Le Lunch. Ce restaurant niché
dans la calanque de Sormiou
est situé sur le domaine
public maritime. Il fait partie
des rares établissements sous
concession d’occupation.
2La Maronnaise. Le rideau
est définitivement tiré sur le
resto-boite de nuit des Goudes.
Privé d’AOT pour cause de "problèmes
de sécurité, d’assainissement
, de sécurité et d’accès
pour les riverains", le propriétaire
a été condamné à démolir.
Même les "apéros de la calanque",
qui se déroulaient jusqu’en
juin dernier sur la partie
privative ont cessé.
3Le blockhaus de l’Escalette.
Ouvrira, ouvrira pas ? Un
nouveau restaurant va-t-il être
autorisé au coeur du parc des calanques?
Le propriétaire de ce
blockhaus a déjà clôturé son accès
à la mer, et déposé une déclaration
de travaux. "S’il veut
aménager le bâtiment en restaurant,
il lui faudra un permis de
construire qui ne lui sera pas accordé
dans cette zone classée Natura
2000", indique la préfecture.
Seule possibilité : ouvrir le
restaurant en l’état actuel du bâtiment.
C’est-à-dire dans des
ruines.
4Chez Dédé. C’est probablement
la dernière saison
pour ce resto installé depuis
près d’un demi-siècle à la calanque
de la Verrerie. L’Etat s’est
soudain aperçu qu’"on ne peut
tolérer ce cube de béton posé sur
le sable" et lui retiré son AOT.
L’établissement fait l’objet
d’un PV de grande voirie en
cours d’examen par le tribunal
administratif. A noter que la
Préfecture "n’exclut pas une
nouvelle AOT sur ce site pour un
autre type d’occupation".
5Les cabanons de la Verrerie.
Après un bras de fer judiciaire
qui les a conduits jusqu’en
Conseil d’Etat, les occupants
ont perdu la partie. Le préfet a
obtenu l’évacuation de ces habitations
sous le rocher jugées
dangereuses, et désormais
vouées à la démolition.
6L’Abri Côtier. Sans AOT depuis
trois ans, l’exploitant
de ce resto-plage de l’anse du
Fortin continue d’exploiter son
établissement, en s’acquittant
des redevances. Une situation
officieusement reconnue par
l’Etat, au titre bizarroïde d’"occupation
sans titre".
7Les cabanons du Bain des
Dames. Une temps menacés
de démolition par l’Etat, ces
anciens garages à bateaux devraient
finalement rester. "Les
AOT sont toujours valables, il
n’y a pas urgence à agir sur ce site",
indique la préfecture.
8Le Petit Mousse, Le Tropicana,
Le Lagon Bleu, L’Escale,
La Bonne Franquette, O’ Pédalo,
Chez Popeye, Le Modena, La
Brise de mer. Les petits restaurants
de la plage de la Pointe-
Rouge sont titulaires d’AOT
renouvelables annuellement.
Pour plus de garanties sur l’avenir,
il faudrait que Ville prenne
la plage en concession. Ce qui
impliquerait alors une réduction
des surfaces commerciales
à moins de 20%du linéaire.
9L’Equinoxe, le Grand Bleu,
Le Bistingo, la Mer, le Patacrêpe,
l’Indigo Café, la Médina.
Les gérants des restaurants de
l’Escale Borely peuvent voir venir
et investir : la concession
qui les lie à la Ville court jusqu’en
2022.
10Les plages du Prado ont
été concédées par l’Etat
à la Ville (contrat renouvelable
tous les 12 ans), qui a en charge
leur exploitation commerciale.
11Les cabanons de Maldormé.
La préfecture décide
de leur sort "au cas par cas". Plusieurs
AOT n’ayant pas été renouvelées
à la disparition de
leur titulaire, certaines habitations
vont être détruites
12Le Bistrot Plage. Ce resto
solarium de la Corniche,
pour partie locataire de la Ville,
pour partie propriétaire du rocher,
est l’un des rares à bénéficier
d’un titre d’occupation durable,
qui court jusqu’en 2022.
13Péron. Situé, pour partie
au moins, sur le DPM, ce
restaurant gastronomique bénéficie
de la pleine propriété
du rocher. Pourquoi? Mystère.
14Le Petit Pavillon. En partie
sur le DPM, en partie
propriété privée, ce restaurant
solarium attend chaque année
le renouvellement de son AOT
sans pouvoir investir dans les
travaux de sécurité que lui réclame
l’Etat. Actuellement en
cours d’instruction, son dossier
mentionne aussi le projet de
sentier littoral envisagé par la
Ville.
15Le Richelieu. Les propriétaires
de cet hôtel de la
Corniche dont la terrasse est en
AOT, sont coincés par les projets
de sentier littoral envisagé
par la Ville. Dans l’impossibilité
d’investir ou de vendre, ils attendent,
année après année, le
renouvellement de leur autorisation.
16Le Lotus d’Or. Ce restaurant
de la Corniche est
partiellement exploité en AOT.
17Le Vamping. Totalement
située sur le domaine public
maritime, cette ancienne
boîte de nuit de 779 m² était exploitée
en AOT. La Ville envisage
sa destruction pour agrandir
la plage des Catalans.
18La plage des Catalans.
Longtemps privée, elle
est revenue il y a 6 ans dans le
giron de l’Etat. La Ville négocie
actuellement son passage en
concession. L’agrandissement,
voulu par la municipalité, reste
conditionné à l’emprise du futur
centre de thalassothérapie
attendu sur le site de l’ancienne
usine Giraudon.
19Le Cercle des Nageurs.
Ce club privé "ne présente
que de très petites surfaces en
AOT", indique la préfecture,
qui ne voit "aucune raison de remettre
en cause ces autorisations",
avalisant ainsi les soirées
en plein air de "La Paillote",
organisées en été sur la terrasse
qui surplombe la plage
des Catalans.
20L’anse du Pharo. Leurs
AOT étant arrivées à expiration,
les entreprises de réparation
navale peuvent à tout
moment être expulsées. MPM
(qui a compétence sur les
ports) ambitionne de reconvertir
cette friche industrielle en
"village du nautisme".
2lLa plage de Corbières.
Concédée par le Grand
Port maritime à la Ville




Lexique
◗ DOMAINE PUBLIC
MARITIME (DPM)
Le DPM, frange du territoire située
sur le littoral, est propriété
de l’Etat. Sa largeur, non réglementaire,
varie de moins d’un
mètre à plusieurs centaines de
mètres selon la topographie. En
effet, cette surface recouvre la
partie du territoire "jusqu'où les
plus hautes mers peuvent s'étendre,
en l'absence de perturbations
exceptionnelles". C’est
pourquoi des constructions très
proches de la mer peuvent ne
pas être situées sur le DPM.
C’est le cas à Marseille du restaurant
Le Petit Nice, dont seul le
parking a besoin d’une AOT.
◗ LOI LITTORAL
Votée il y a vingt ans pour empêcher
le bétonnage des côtes, cette
loi instaure notamment la protection
de la fameuse "bande
des 100 mètres", sur le littoral,
réputée inconstructible.
◗ AOT
L’autorisation d’occupation temporaire
est délivrée par l’Etat
aux occupants d’habitations ou
aux commerçants situés sur le
DPM. Délivrée pour une durée
d’an, à titre personnel, elle est
intransmissible et révocable
sans motif. La redevance versée
par les commerçants est calculée
en fonction de la surface et
du chiffre d’affaire. A titre
d’exemple 15000¤ par an pour
un restaurant de 400m² à Montredon.
◗ CONCESSION
Attribuée par l’Etat à une collectivité
pour une durée de 12 ans.
La concession permet aux municipalités
d’organiser l’exploitation
commerciale, en attribuant
par exemple des délégations de
service public à des prestataires
privés. Le régime de la concession
impose cependant des
contraintes aux occupants : les
installations doivent être démontables,
et ne pas couvrir
plus de 20% de la surface du site.

"La région entière
est un coup de coeur!"




Vu à la plage, croisé sur les
sentiers ou dans les villages
perchés…
Chaque jour un vacancier
(ou deux !), nous parle de la
Provence.
Prénoms: Nicole et Robert.
D’où? Anciens Pennois installés
à Marseille, 15e.
Vus où? Durant le concert
de Maurane à Vitrolles, au
Théâtre de Verdure.
❚ Pourquoi ici etpas ailleurs ?
"Nous aimons bien cet endroit,
le cadre est convivial.
Nous nous sommes déplacés
exprès pour venir la voir. Pour
passer une soirée sympathique
et agréable en plein air.
❚ Quels sont vos coups de
coeur dans la région ?
Difficile de répondre à cette
question! La région entière est
un coup de coeur... Comment
choisir un endroit spécifique ?
Sans parler de lieux précis,
c’est le cadre de vie en général
qui est magnifique, avec le climat
en plus, c’est parfait !
❚ Qu’est-ce qui fait le charme
de la Provence ?
Là aussi, c’est très difficile
de vous donner une réponse
précise.
Ce qu’on aime en Provence
ne s’explique pas. C’est en
nous!"

MARSEILLE PAS STATION BALNEAIRE
DROLE DE SITUATION


PAR CONTRE
LA COURONNE PLAGE DU VERDON CARRO ..OUI

RETARD DE LA TOUR CMA CGM
Le fournisseur de faux
plafonds se défend

Initialement prévue pour le
3e trimestre 2009, la livraison de
la plus haute tour de Marseille
est désormais annoncée pour
la fin 2010 par la CMA CGM.
Dans notre édition du mardi
27juillet, Yves Bonnel, l'architecte
et conseiller du président
du 3e armateur mondial Jacques
Saadé, donnait deux raisons
à ce report de planning :
une "défaillance" de leur fournisseur
de faux planchers Edil
Béton (dont les dirigeants n'ont
toujours pas répondu à nos sollications)
et la "situation financière
de MBA" (Multi Bat Agencements),
entreprise spécialisée
dans les faux plafonds et actuellement
en redressement judiciaire.
Contacté par La Provence,
le fabricant de mobilier,
basé à Paris, contre-attaque : il
répond aux propos d'Yves Bonnel
et livre sa version par l'intermédiaire
de Julien Montchamp,
responsable juridique
de l'entreprise MBA.
❚ La CMA CGM pointe votre responsabilité
dans le retard accumulé
pour la livraison de sa
tour. Approuvez-vous ces déclarations
?
C'est faux de dire que ce retard
est dû à la situation financière
de MBA. Il n'y a aucune corrélation
entre notre redressement
judiciaire et le report de livraison
du bâtiment. Nous avons
toujours des ouvriers sur le
chantier, qui travaillent sur les
faux plafonds, les cloisons. J'ai
l'impression que l'on représente
le moteur plutôt que la dernière
roue du carrosse. Placer la
responsabilité sur MBA n'est
pas plausible.
❚ Q u e l l e s p r e s t a t i o n s
n'avez-vous pas encore livré ?
Des niveaux 4 à 27 de la tour
(sur 33, ndlr), plusieurs types
de faux plafonds sont posés. À
l'heure actuelle, il y a certains
étages où les bacs spéciaux
n'ont pas été livrés. Ce contretemps
est imputable à notre ancien
fournisseur, avec lequel
nous sommes en procès. Ces
dysfonctionnements seront corrigés
prochainement par notre
nouveau fournisseur.
❚ Ce contretemps n'a-t-il pas
contribué à retarder un peu plus
le chantier ?
Il faut savoir qu'il y a de nombreuses
zones de travaux au
sein de la tour qui ont débuté il
y a seulement deux mois : le
hall d'accueil, le foyer auditorium,
le bâtiment annexe contenant
le restaurant inter-entreprises,
mais aussi les niveaux
"présidentiels", du 28e au 32e. Et
sur ces chantiers, il n'est pas
question de faux plafonds de
même configuration que pour
les étages courants...
❚ Les architectes de la tour
CMA CGM annoncent une livraison
fin 2010. Au niveau de vos
prestations, serez-vous en mesure
de respecter ces délais ?
Évidemment, nous pouvons les
respecter. Plus tôt nous pourrons
terminer, mieux ce sera. Je
ne doute d'ailleurs pas que l'ensemble
de la construction puisse
être terminé pour cette date.
Au vu de l'avancée des travaux,
c'est cohérent. Si tous les prestataires
respectent le dernier planning
annoncé...

DES MARSEILLAISES POUR 2013

Pour Sandrine (debout), conseillère voyages dans une agence, "le plus
important avec Marseille 2013 est d’éduquer les jeunes à la culture ,
grâce à un travail dans les écoles". Sa collègue Dalila ajoute : "Il faut
que le projet avance. On espère que les touristes repartiront satisfaits

C’EST GRATUIT
Cinéma en plein
air à Marseille
Ce soir, à partir de 21h30, l’association
Tilt organise la projection du film
"Ponyo sur la falaise" du réalisateur
japonais Hayao Miyazaki.
Le film relate les aventures du petit
Sôzuke qui découvre Ponyo, une petite
fille poisson piégée dans un pot de verre
qu’il décide de sauver malgré les
réticences du vieux sorcier Fujimito.
Pour assister à la projection, vous êtes
invités à apporter votre chaise sur la
place du Refuge, située dans le quartier
du Panier à Marseille.
Renseignements: 04 96 11 04 60.
À partir de 21h, l’Observatoire de Marseille
(boulevard Cassini-place Rafer,
4e) vous donne rendez-vous pour regarder
Saturne, Mars, Vénus, étoiles et nébuleuses.
Une occasion pour visiter les
instruments historiques et l’exposition
"fenêtres sur l’Univers".
Entrée gratuite. Informations au 04 95
04 41 26.
À Saint-Michel l’Observatoire, le centre
d’astronomie propose deux soirées
"Perséides", où vous pourrez observer
aux télescopes une véritable pluie
d’étoiles filantes.
Sur réservation au 04 92 76 69 09. Tarifs
: adultes 13¤, enfants 6/16 ans 9¤.
Ce soir et demain à partir de 19h au centre
d’astronomie, plateau du moulin à
vent à Saint-Michel l’Observatoire.
Informations au 04 92 76 69 69.

"Le groupe CMA CGM continue
de discuter avec plusieurs
investisseurs dans le but d’arriver
à un accord." C’est par cette
déclaration laconique que le
porte-parole de l’armateur
marseillais a coupé court aux
rumeurs d’échec des négociations
avec la holding CNP du
milliardaire belge Albert Frère.
C’est le site d’informations financières
du Figaro, "Wansquare",
qui affirmait, hier, que
les discussions auraient achoppé
avec Jacques Saadé sur des
questions de gouvernance. Albert
Frère et le FSI (Fonds stratégique
d’investissement)
pourraient investir 500 millions
de dollars dans la
CMACGM. Lemêmeporte-parole
indiquait qu’au 30 juin, la
CMA CGM affichait un chiffre
d’affaires de 6,8 milliards de
dollars, et un résultat d’exploitation
de 1milliard de dollars,
soit une progression de 41 %.
"La situation financière du
groupe s’est nettement améliorée",
concluait-il

DEMAIN...

MIAM........

La villa Castel à Marseille


Au bout du cours Franklin-Roosevelt,
celui qui monte raide avec ses pavés,
elle est posée là. Une maison d’angle,
avec entrée sur la rue Croix-de-Régnier.




En 1923, Gaston Castel achète
une parcelle de terrain à cet endroit
haut perché pour dominer la Canebière
et le Vieux-Port. Il y érige un hôtel
particulier, au rez-de-chaussée duquel
il installe son agence d’architectes.
L’immeuble sera surélevé en 1928
pour loger toute la famille sur trois étages.
L’architecte, à qui l’on doit également
la reconstruction partielle de
l’opéra, le monument aux morts de
l’armée d’Orient ou encore les Baumettes,
en concevra jusqu’aux moindres
détails les décors et les meubles. Il y résidera
jusqu’à sa mort, en 1971.
Aujourd’hui, c’est une autre famille
qui habite la maison. Dominique et Alban
Gérardin y ont réinsufflé de la vie,
avec une volonté de respecter l’âme
des lieux. Les Gérardin ne sont pas des
inconnus. Propriétaires de l’hôtel du
Corbusier et de son restaurant, le Ventre
de l’architecte, ils se disent "attachés
aux vieilles pierres et à la restauration
de vieux endroits". C’est la vue du
dernier étage qui les a enthousiasmés.
Dominique Gérardin raconte : "À la
mort de Castel, le petit-fils a vendu aux
enchères les biens de ’bon papa’, puis la
maison est restée à l’abandon et squattée
une dizaine d’années."
Après plusieurs projets avortés, ce
sont les Gérardin qui vont sauver l’immeuble,
classé monument historique
en 1981. Depuis quinze ans, ils ont entrepris
des travaux de titan, jusqu’à racheter
des meubles dessinés par Castel
et dispersés.



Quand les lecteurs
du "Provençal" sauvaient
la Bonne Mère
L’heure est grave. En ce début d’année 1982, des
spécialistes appelés au chevet de la Bonne Mère
s’alarment : l’édifice donne d’inquiétants signes de
vieillissement. "Il y a lieu d’intervenir d’urgence",
commande un rapport. Problème: l’association Notre-
Dame-de-La-Garde ne peut assumer seule les
dépenses. C’est alors que Le Provençal décide de
lancer une grande souscription auprès de ses lecteurs
sous le titre choc : "Sauvons la Bonne Mère".
Un appel qui fonctionnera au-delà des espérances,
prouvant l’attachement indéfectible des Marseillais,
croyants ou non, à leur symbole phare. Le
6 avril de la même année, le P.-d.g. du quotidien,
André Poitevin, remettra au cardinal Etchegaray
un chèque de 105 millions de centimes (150 000
euros). Une générosité qui contribuera largement
aux travaux, terminés en décembre. Bis repetita
en 2000, avec un nouvel appel aux donateurs privés
et publics qui permettra, après huit ans de travaux,
de restaurer l’extérieur et l’intérieur (crypte
et ex-voto) de la basilique sacrée

Marseille : les deux ponts de l'autoroute foudroyés

le 07/08/2010 à 12:10:21


Comme prévu, les deux ponts de l'A7, vers la Porte d'Aix à Marseille,
ont été foudroyés ce matin, peu après 10 h.

VIDEO http://www.laprovence.com/video/Marseille%2B%253A%2Bles%2Bdeux%2Bponts%2Bde%2Bl%2527autoroute%2Bfoudroy%25C3%25A9s/iLyROoaf8FZN/laprovence/actualite
Elus et habitants ont pu assister en direct à ce spectacle étonnant.

Marseille vue de Francfort


Vu à la plage, croisé sur les
sentiers ou dans les villages
perchés… Chaque jour un vacancier
(ou deux!), nous parle
de la Provence.
Prénoms : Kristian et
Caroline
D’où: Francfort
Profession : Chercheur
Vus où: L’Estaque
❚ Pourquoiici etpasailleurs ?
Je travaille comme chercheur
ici pour une durée d’un an
(Kristian), donc Caroline en a
profité pour venir me voir en
vacances à Marseille. Sinon
j’aime beaucoup L’Estaque,
c’est agréable pour se balader
lorsqu’il fait beau.
❚ Quels sont vos coups de
coeur dans la région ?
Personnellement j’adore le
chemin des peintres. Mais il y
a aussi plein d’autres lieux que
j’apprécie : Cassis, les îles du
Frioul, Notre-Dame-de-la-Garde
et aussi les plages des calanques
de Marseille.
❚ Qu’est-ce qui fait le charme
de la Provence ?
Tout d’abord son climat
chaud et ensoleillé. La mer est
également très agréable. Personnellement
il y a aussi les
odeurs de lavande et de figues
qui m’enchantent. Je vais faire
découvrir tout cela à Caroline
pendant ses vacances.

Encore trois ans de travaux

Après le foudroyage de l’A7 dans l’entrée de Marseille
, les travaux continuent, ce n’est pas demain
que le quartier trouvera son aspect définitif



Foudroyage A7: le jour d’après...
Les riverainsdu chantier prennent leur mal en patience en attendant la fin du déblayage des 9500 tonnes de gravats
Il faut une semaine pour déblayer 9500 t de gravats. Un spectacle qui ne laisse pas indifférents les riverains






"Les engins ont
travaillé toute la nuit.
Ils font un sacré
boucan". UNE RIVERAINE


Au pied des immeubles Turenne,
hier matin, les habitants
avaient les traits
tirés. Foudroyés par une mauvaise
nuit. C’est que, prélude
au réaménagement de l’entrée
dans Marseille, Porte d’Aix, la
démolition à l’explosif de la passerelle
Saint-Lazare et du pont
l’autoroute A7, samedi à 10h,
continue à faire du bruit. L’entreprise
de démolition, sitôt les
ponts envoyés en enfer, s’est
mise à l ’ o u v r a g e ( v o i r
ci-contre) pour dégager en priorité
les abords des voies de circulation
provisoires et réduire
en morceaux 9 500 tonnes de
béton et autres matériaux . Un
travail de titan qui ne se fera
pas en un jour mais en une semaine
dont deux nuits que
viennent rythmer les engins de
terrassement.On ne fait d’omelette
sans casser des oeufs. Éliane
en a les bras ballants. "Ça
fait deux semaines que les engins
travaillent parfois jusqu’à
1heure du matin pour créer les
voies de contournement. C’est
usant. Pour nous achever, la
nuit de samedi à dimanche, ils
ont travaillé sans interruption,
personne n’a fermé l’oeil. Un de
ces boucans... Et ils remettent ça
cette nuit ? C’est la dernière ?
Tant mieux sinon je vais péter
les plombs !".
Le chantier est impressionnant.
Point d’orgue d’une balade
dominicale, des riverains
viennent voir le ballet des engins
de près. Certains munis de
leur appareil photo pour montrer
combien le quartier a commencé
à changer depuis ce samedi
7 août. René, lui, a les
yeux grand ouverts. Ils les écarquilleraient
même tant ces travaux
lui rappellent l’extension
de l’autoroute A 7 jusqu’à la
Porte d’Aix. C’était en 1970.
"J’étais minot mais je m’en souviens.
Pour aller à Aix, avant, il
fallait passer par Saint-Antoine,
on mettait un temps fou.
Avec ce tronçon, vingt minutes
suffisaient. Alors bien sûr, voir
ce pont par terre, ça fait un pincement
au coeur. C’est un spectacle
de ruines comme un état de
guerre." Pour autant, le recul de
300m de l’A7 avec le réaménagement
de la Porte d’Aix, de
Marceau, de Camille-Pelletan
et la création d’un parc de
1hectare en bas de chez lui offrent
une perspective appréciable
d’ici à 2013. "C’est une partie
de notre décor familier qui
part en miettes. Mais sous les fenêtres
des riverains, ce flux de
voitures polluantes et bruyantes
qui venaient se jeter dans le
centre-ville, ce n’était pas terrible.
Cette vilaine entrée dans la
ville par ce secteur vétuste et engorgé...
Quelle mauvaise première
impression pour les touristes."
Du côté de la résidence Racati,
dont les habitants ont eux
aussi été évacués avant le foudroyage,
seule l’épicerie est
ouverte en ce dimanche. Sans
surprise, les clients s’y plaignent
des désagréments causés
par les travaux du moment.
Et prennent conscience que le
réaménagement du quartier
aussi souhaitable soit-il ne fait
que commencer. "On en prend
pour trois ans", résume Jacqueline


Grands travaux
◗ Déblayage. Si le foudroyage,
avec 300 charges explosives réparties
sur la passerelle
Saint-Lazare et le pont de
l’A7, n’a duré que deux secondes,
il faudra une semaine pour
déblayer les 9 500 tonnes de
gravats. Et la tâche n’est pas si
simple. En effet, un pont est
constitué de béton truffé de ferraillages.
Les 53 mètres de celui
de l’A7 en recèle tous les 10 cm.
Une fois cassé en blocs par les
trois pelles marteaux-piqueurs,
il faut dégager les tiges de fer
des gravats qui seront eux rebroyés
par la suite. Un sacré
chantier qui aura mobilisé les
deux premières nuits une vingtaine
de spécialistes et ouvriers
pressés de dégager les abords
et dont le travail se poursuivra
quatre ou cinq jours de plus
avec le soutien de 4 semi-remorques
accomplissant 25 rotations.
◗ Et ensuite... Le réaménagement
du secteur de la Porte
d’Aix avec le recul de 300m de
l’A7 est un vaste chantier en plusieurs
phases d’un coût de
87Md’¤ dont 72 à la charge de
la maîtrise d’ouvrage, Euroméditerranée.
D’août à novembre
2010, les derniers terrassements
seront réalisés au niveau
d e l a p a r t i e b a s s e d e
l’A7/boulevard Leclerc afin de
mettre cette zone au même niveau
que celui de la place Marceau.
Les derniers immeubles
des Treize Escaliers seront détruits.
Début 2011, durant les 16
mois suivants, l’avenue Camille-
Pelletan, le boulevard Leclerc
et la place Marceau seront
réaménagés, un parking créé
sur l’ancienne emprise de l’autoroute.
La première partie du
parc de 1 hectare sera livrée en
2013. Des aménagements qui
s’accompagnent de la réalisation
de logements et divers
d’équipements

En plein été, le canal reste
le lieu de tous les dangers
Eau trouble, courant imprévisible et fort, la baignade y est interdite


La vitesse de l'eau
est imprévisible
et peut s'accélérer
à tout moment


Gardiennage, grillages, portes verrouillées mais aussi sensibilisation auprès du public, la Société des
eaux de Marseille met l'accent sur
la prévention pour sécuriser le canal.





Essentiel à la vie, le canal
de Marseille peut aussi la
prendre. Considéré comme
le cordon ombilical de la
distribution d’eau, il alimente
36communes de Provence en
eau potable soit 1,5 million
d'habitants. Vers 1850, les Marseillais
célèbrent le projet de
Franz Mayor de Montricher
qui a relié Marseille à la Durance.
Le palais Longchamp a été
construit en l’honneur de l’arrivée
de l’eau à Marseille après
des années de sécheresse et
d’épidémies.
Danger. Les lettres sont écrites
en rouge sang sur une photo
aérienne du canal de Marseille.
Interdiction de s'y baigner,
de s'y promener, de pêcher,
de puiser de l'eau et d'y jeter
des déchets. Ces affiches distribuées
avant l’été dans les
mairies et les écoles primaires
situées jusqu’à 500 mètres du
canal font partie de la campagne
de prévention, fruit de la
collaboration entre la Ville de
Marseille, la Société des eaux
de Marseille (Sem), la police nationale
et la Communauté urbaine
Marseille Provence Métropole.
Malgré les apparences et les
tentations estivales, la baignade
est interdite. Son parcours
bucolique de 220km, de La Roque
d'Anthéron à La Ciotat, et
son aspect tranquille cachent
des dangers souventmal appréhendés.
Entre 2 et 2,40mètres
de profondeur, un plongeon
dans le canal serait fatal : la victime
n’a pas pied et risque
d’être emportée par un courant
moyen de 0,7 mètre par seconde.
La vitesse de l'eau est
imprévisible et peut s'accélérer
à tout moment lorsque les vannes
sont ouvertes. Les parois
du canal, très pentues et glissantes,
empêchent toute remontée.
À l’heure actuelle,
tous les accès sont clôturés.
Des panneaux et des lignes de
vie flottantes pour s'accrocher
en cas de noyade ont été installés
dans les endroits les plus
sensibles. Mais dans certaines
zones, les grillages sont
contournés ou même détruits.
En 2009, la Sem a déposé
17 plaintes pour dégradation
de matériels. Les secteurs de la
Savine et Bessons (15e) sont particulièrement
surveillés : un vigile
accompagné d’un chien
empêche l’accès tout l’été sur
3km. Sur les autres portions du
canal, des agents de la Sem
font de même. Les conséquences
en cas d’accident sont souvent
dramatiques. Ces dernières
années, le canal a fait deux
victime s : en 2005 un adolescent
s’était noyé emporté par
le courant à Marseille et en
2008, un homme avait perdu la
vie à Roquefavour en tentant
de récupérer son chien.

LA STAR C’EST VOUS

Une Marseillaise
d’adoption au Panier




Vu à la plage, croisé sur les sentiers ou dans les villages
perchés… Chaque jour un vacancier
(ou plusieurs !) nous
parle de la Provence.
Prénom: Linda
D’où? de Marseille
Vu où? dans le quartier du
Panier.
❚ Pourquoi ici et pas ailleurs ?
"J’adore le quartier du Panier
! Son architecture, son histoire
et ses habitants ! Ce soir
c’est un peu particulier puisqu’une
soirée cinéma en plein
air est organisée! Je trouve que
c’est une super idée !
❚ Quels coins conseillerais-tu
aux touristes dans la région ?
Je dirais… les calanques de
Sugiton. C’est vraiment magnifique
! Mais c’est difficile de
choisir. Cela fait trois ans que
j’habite à Marseille et je suis
tombée amoureuse de cette ville.
J’ai quitté la grisaille de Paris
pour le soleil et les plages de
marseillaises. C’est un vrai bonheur!
❚ Qu’est-ce qui fait le charme
de la Provence ?
Le soleil ! C’est très important!
Il a un impact surmonhumeur!
Et tous les coins de nature
! Il suffit de faire un quart
d’heure de route pour être en
vacances! C’est génial !"

2600 ans d’histoire à ressusciter
Le futur musée d’histoire de Marseille prendra place, avant 2013, dans l’actuel musée antique agrandi et rénové

Le jardin des vestiges rénové et les sarcophages paléochrétiens (en haut à gauche) figureront parmi les pièces maitresses du futur musée.

De la réplique de la
grotte Cosquer à la
reconstuction de la
ville après la guerre


Il a trouvé ça "très intéressant",
le ministre... Est-ce
que cela signifie que Frédéric
Mitterrand, en visite secrète
il y a une dizaine de jours à Marseille,
va aider la Ville à financer
son ambitieux projet d’un
musée d’histoire, équipement
qui manque tant à la plus ancienne
cité de France? "Le ministre
de la culture n’a rien promis,
mais il a été impressionné
par les vestiges que nous lui
avons fait découvrir", rapporte
l’adjoint UMP au patrimoine
André Malrait. Mais que l’Etat
se soit fermement engagé ou
non, une chose est sûre : le projet
avance à grands pas, accéléré
bien sûr par la perspective
de 2013. "Nous serons prêts à
temps", promet l’élu.
Côté locaux, l’affaire est quasiment
conclue. Le 30 mars dernier,
le conseil municipal a
adopté le principe d’une extension
du musée antique du Centre-
Bourse, ainsi qu’une réhabilitation
du jardin des vestiges.
"Nous allons récupérer 7500 m²
dans les sous-sols et une partie
de du CMCI, ce qui portera à
8000 m² la surperficie du musée,
soit 4 fois son étendue actuelle"
explique André Malrait.
L’élu a déjà obtenu une enveloppe
de 20 M¤ pour financer
ces réalisations. Un appel d’offres
sera lancé à la rentrée,
pour désigner, courant septembre,
l’architecte et l’entreprise.
Les travaux pourraient démarrer
début 2011, nécessitant la
fermeture pour deux ans des
salles actuelles.
Reste à savoir ce qu’on va y
mettre, dans ce futur grand musée.
A vrai dire, la Ville a plutôt
l’embarras du choix. Entre les
collections actuelles -dont les 7
bateaux antiques romains et
grecs qui constituent la plus
grande collection au monde- et
les vestiges, jamais présentés
au public, qui s’amoncellent,
fouille après fouille, au dépôt
archéologique municipal, il seramême
impossible de tout caser.
D’autant qu’André Malrait
ne veut pas faire d’impasse : "ce
musée doit retracer l’histoire de
la ville de la préhistoire jusqu’à
nos jours" ! Le temps des cavernes
sera notamment illustré
par la réplique de la grotte Cosquer
que la Ville voulait dans
un premier temps installer au
Fort d’Entrecasteaux. "Finalement,
nous préférons intégrer
cette reconstitution au Centre-
Bourse", révèle l’élu. Puis,
c’est toute l’histoire de Marseille
qui défilera, depuis sa
création au VIe siècle av. J-C,
jusqu’à sa reconstruction après
la guerre, en passant par son
Moyen-Age (dont les fouilles
réalisées sous l’Alcazar et à la
place de Gaulle) ont révélé toute
la richesse, sa terrible épidémie
de peste, et bien sûr cette
époque encore si mystérieuse
des premiers chrétiens, dont
on pense que Marseille a été le
berceau en Europe. Une inconnue
demeure cependant : les
autres collectivités (Région, Département)
vont-elles participer
financièrement au projet,
et à quelle hauteur? "Nous solliciterons
leur aide quand l’Etat
se sera lui-même engagé", indique
André Malrait. Alors, M.
Mitterrand, puisque vous dites
que ça vous intéresse...


Dispersés dans différents musées, les vestiges de la ville antique
pourront être rassemblés et mis en valeur.


Ces saints que l’on
voudrait voir !
Parmi les pièces uniques au
monde que la Ville entrepose
dans son immense dépôt archéologique
(dont l’adresse est
tenue secrète), Frédéric Mitterrand
a découvert lors de sa
dernière visite à Marseille,
deux sarcophages des premiers
temps chrétiens (Ve ou VIe siècle)
qui ont été mis au jour en
juillet 2008, avec 228 sépultures,
lors des fouilles conservatoires
réalisées à la rue Malaval
(Joliette) à l’occassion du creusement
d’un parking. Qualifiée
d’"exceptionnelle" par Manuel
Molinier, l’archéologue chargé
du chantier, cette découverte
passionne les spécialistes. Ces
tombeaux pourrait en effet
avoir été la dernière demeure
de deux saints, vénérés par les
tout premiers Chrétiens. Ils
constitueront les pièces maîtresse
du futur musée d’histoire.
Sculptés dans la pierre rose de
la Couronne, ces sarcophages
trônaient au milieu de la nécropole,
placés dans un coffrage
de marbre blanc. A l’intérieur,
deux cercueils de plomb renfermaient
les dépouilles de deux
hommes. L’un était âgé d’une
trentaine d’années, l’autre est
mort à la cinquantaine.
Ce ne sont pas des martyrs : les
corps, complets, intacts, ne présentent
aucun signe de sévice
ni de mort violente. Preuve du
culte dont ils faisaient l’objet,
un dispositif exceptionnel de
conduits en bronze transperçait
les sarcophages pour acheminer
de l’huile d’olive.
Cette huile, investie de propriétés
spéciales par son passage à
proximité des dépouilles était
recueillie au pied des cercueils
dans des ampoules de verre.
Les historiens ont découvert
que les fidèles utilisaient cet onguent
comme un remède universel
pour guérir toutes sortes
de maux physiques ou spirituels

LA STAR C’EST VOUS
Annick réalise son rêve provençal


Vu à la plage, croisé sur les
sentiers ou dans les villages
perchés… Chaque jour un vacancier
(ou plusieurs) nous
parle de la Provence.
Prénom: Annick
D’où: Troyes (Aube)
V u o ù : P l a c e G é n é -
ral-de-Gaulle, Digne-les-Bains.
❚ Pourquoiici et pas ailleurs ?
Cela fait des années que je veux
me rendre en Provence. Avec
ses allées de platanes, Digne
fait partie des villes "cartes postales".
Nous sommes venus
avec des amis pour assister au
corso de la Lavande. Ce sont
des événements que nous
n’avons pas chez nous.
❚ Quels sont les coins conseilleriez-
vousauxtouristes ?
Nous avons déjà visité Sisteron
et sa citadelle. C’est incontournable.
Le lac de Serre-Ponçon,
de part son gigantisme est un
passage obligé. Mais, nous
avons hâte de nous faufiler à
travers les petites routes de
montagne.
❚ Qu’est-ce qui fait le charme
de la Provence?
C’est un ensemble. Les montagnes,
les platanes, les façades
des maisons, la lavande évidemment
qui façonnent l’image
d’Epinal de cette belle région.
Sans oublier l’accent si typique.

LA STAR C’EST VOUS

Zina profite des plages marseillaises


Vu à la plage, croisé sur les
sentiers ou dans les villages
perchés… Chaque jour un vacancier
(ou plusieurs) nous
parle de la Provence.
Prénom: Zina
D’où: de Marseille
Vu où : près de la plage La
Pointe-Rouge.
❚ Pourquoi ici et pas ailleurs ?
Je profite de la plage tant
que le soleil est au beau fixe. Je
réalise que j’ai vraiment de la
chance d’habiter à Marseille !
Je fais quelques kilomètres et
je suis à la plage! C’est formidable
! Cette année, je n’ai pas le
temps de partir en vacances
mais ce n’est pas grave parce
que certaines plages de Marseille
sont de véritables havres
de paix !
❚ Quels sont l e s coins
conseilleriez-vous aux touristes
?
J’aime beaucoup les calanques
de Mont-Rose et de Samena.
C’est très agréable ! Il n’y pas
trop de monde, c’est très agréable
!
❚ Qu’est-ce qui fait le charme
de la Provence ?
Les plages bien sûr, le soleil…
Mais aussi la blancheur de nos
roches, les coins de verdure et
le rythme de vie des Provençaux

LA STAR C’EST VOUS

Un couple sous le
charme de Saint-Rémy



Vu à la plage, croisé sur les
sentiers ou dans les villages
perchés… Chaque jour un vacancier
(ou plusieurs !) nous
parle de la Provence.
Prénom: Skander et Delphine
D’où? de Marseille
Vu où? À Saint-Rémy-de-Provence
❚ Pourquoi ici et pas
ailleurs ?
Pour nous, Saint-Rémy est le village
provençal par excellence !
Nous aimons nous promener
dans les petits marchés pittoresques
du village. Ils proposent
d’ailleurs de délicieux produits
du terroir.
❚ Quels coins conseilleriez-
vous aux touristes ?
La petite commune de Maussane,
dans les Alpilles. On y trouve
des pressoirs à huile d’époque
qui servent encore pour extraire
l’huile d’olive. Il y a surtout
de magnifiques paysages
naturels qui ont inspiré les plus
beaux tableaux de Vincent Van
Gogh.
❚ Qu’est-ce qui fait le charme
de la Provence?
La lumière si particulière qu’offre
le soleil de Provence. Chaque
village est singulier et possède
une histoire passionnante
à découvrir. Nous avons beaucoup
de chance de vivre par ici