EUROMEDITERRANEE ...VA CHANGER LE VISAGE DE MASSILIA

Les travaux d'Euromed center vont débuter en mai Publié le vendredi 13 avril 2012 à 09H41


Le Crédit Agricole Immobilier et Altarea Cogedim ont signé les contrats de promotion immobilière pour lancer l'opération Euromed Center, dans le périmètre du quartier d'affaires Euroméditerranée. Cette opération dont les travaux débuteront en mai prochain, comportera 4 immeubles de bureaux pour un total de 51 000 m², 2500 m² de commerces, un parking et un hôtel 4 étoiles de 210 chambres. Les premiers bâtiments seront livrés fin 2014.

Unelignedetramdu nord au sud
MARSEILLE LaRTMa tracé un itinéraire précis entre le quartier de Saint-Louis (15e) et celui de la Rouvière (9e).
Mais rien ne sera décidé avant 2014. Et d’ici là, les décideurs auront peut-être changé

80M¤
C’est ce coûterait le
tracé sud, de Castellane
à la Rouvière.

Dans le quartier de
Saint-Louis, le tramway
pourrait desservir
la Grande Mosquée


L’objectif est de passer
dans les lieux de
travail ou d’habitation
difficiles d’accès


Avec le tramway, rien n’est
sûr. On se souvient de
l’option Corderie - Corse
-Catalans (7e) qui avait été abandonnée.
Mais les études existent
et celles, commandées à la
RTM par la communauté urbaine,
permettent aujourd’hui de
se projeter sur ce que pourrait
être le tracé nord-sud que tout
le monde réclame.
Mais qui ne sera validé
qu’après 2014. S’il est validé.
Mais quel est ce tracé ?
En fait, il en existe deux qui
doivent se rejoindre. Côté nord,
on compte évidemment partir
du terminus Arenc. Le tram
alors, passant devant le Dock
des Suds, filerait jusqu’à la rue
D’Anthoine. Cap sur l’avenue
Salengro d’où il gagnerait Bougainville,
soit l’entrée du 15e. Et
il se trouverait ainsi sur l’axe du
26, une des lignes les plus utilisées
à Marseille avec plus de
180000 usagers par mois.
Un passage devant le journal
"La Provence" par la petite Rue
du Marché et le tram grimperait
vers la rue de Lyon jusqu’à au
Marché aux Puces. Là, on
s’interroge encore sur le "tourner
à gauche", autrement dit
sur la route à prendre pour atteindre
le Chemin de la Madrague
Ville. C’est par là que le
tram passerait pour aller ensuite
vers Bernabo où il desservirait
la "Grande Mosquée" avec
ses 5000 fidèles (si elle voit le
jour), l’École de la 2e Chance, le
Pôle santé de la Calade, la grosse
cité de Campagne Lévêque
avec ses 5000habitants et enfin
le Lycée Saint-Exupéry et la cité
Consolat, soit le quartier
Saint-Louis. Cinq kilomètres
(50M¤ ?) environ dans le 8e secteur
de la ville qui manque cruellement
de transports en commun.
Et côté sud, on emprunterait
un itinéraire passablement
engorgé aussi. La première option
avait été Castellane-Mazargues,
soit 4,2 kilomètres qui
auraient coûté 70M¤.Mais c’est
finalement sur une ligne vers la
Rouvière, un peu plus longue
(4,6 km), qu’on plancherait actuellement.
Quel itinéraire ?
Après l’axe Canebière- Castellane
en 2014 (qui doit faire le lien
entre le nord et le sud), le tram
plongerait vers Cantini, pour
tourner à droite et utiliser
Schloesing où on envisage aussi
de creuser un tunnel pour "enterrer"
les voitures. Mais c’est
une autre histoire. Au bout de
Schloesing, l’objectif serait de
desservir des espèces "d’usines
humaines", lieu de travail ou d’
habitation, où on accède bien
difficilement.
MPM pense évidemment à
l’Institut Paoli Calmettes et à
l’Hôpital de Sainte-Marguerite
que le tram rejoindrait non pas
par l’avenue du même nom
mais par la rue parallèle Augustin
Aubert. Ensuite la route privilégiée
serait, dans la prolongation,
l’avenue Viton et la Chemin
de la Colline Saint-Joseph
qui permettraient de desservir
de grosses administrations,
l’Urssaf et l’Inserm, et surtout le
quartier de Valmante et la
"monstreuse" Rouvière, une
des plus vastes copropriétés
d’Europe avec près de 8000 habitants.
Voilà pour le tracé
nord-sud sur lequel s’est penchée
la communauté urbaine
depuis l’année dernière. Verra-
t-il le jour ? Sur le plan politique,
on sait qu’il y a consensus,
Jean-Claude Gaudin et Eugène
Caselli ayant été d’accord pour
réaliser le tronçon Rue de Rome
qui va relier le sud et le nord.
Mais après 2014, les décideurs
auront peut-être changé. Et le
tracé Saint-Louis - La Rouvière,
prévu pour 2017-2018, ira
peut-être rejoindre dans les cartons
celui des Catalans. Ce qui,
pour beaucoup, constituerait
un énorme gâchis.

MARDI
Tram: comment effacer 100ans d’erreur
Le trampasse par Longchamp, dans quelques années, il passera peut-être aussi par Saint-Louis
et La Rouvière
Et si on faisait enfin un tram intelligentavec la (probable) ligne
Saint-Louis - La Rouvière qui pourrait être aménagée en
2017-2018? Onmettrait ainsi fin à... 100 ans d’aberration en
matière de transports. C’est qu’au début du siècle passé, juste
avant la première guerre mondiale, Marseille disposait de près
de 167kilomètres de lignes. Mais petit à petit, le tram a dérangé
la voiture. Alors, on l’a supprimé. Aujourd’hui, la voiture est envahissante,
alors on le remet en service. Intelligent non ?
La première erreur fut donc de détruire les rames. La seconde,
en 2007, est de les avoir remises pas forcément là où il y avait
les plus gros besoins. Àdroite, on est convaincu ne pas avoir
commis une erreur en traçant une ligne vers les Caillols. Mais
au regard des chiffres - 60 000 usagers par jour, soit bien moins
que les objectifs de départ - onpeut penser qu’une ligne vers
Saint-Antoine, Saint-Loup ou Sainte-Marguerite eût été plus
judicieuse. Mais bon, on ne va pas refaire l’histoire.
Après tout, si le tram n’a guère de succès vers Saint-Pierre, il
n’en finit plus de gagner des clients au centre-ville, ce qui tord
le cou à l’idée selon laquelle il doublonne avec le métro. Même
si le débat n’est pas éteint. La bonne nouvelle aujourd’hui c’est
que le maire et le président deMPMsemblent d’accord pour
faire un tram, entre Saint-Louis et la Rouvière, qui profiterait à
toute la ville. Mais les jours de la voiture ne sont pas comptés
pour autant. Car des quartiers restent complètement enclavés.
Aux heures de pointe, Bonneveine ou la Barasse c’est un peu
Moscou quand on vient du nord. 100 ans d’erreur, ça ne
s’efface pas du jour au lendemain.

Les artistes vont investir le Grand port maritime Publié le jeudi 26 avril 2012 à 08H09


Afin de marquer sa participation à l'année européenne de la culture, le Grand port maritime de Marseille a décidé de lancer un appel à projet en vue de confier sept de ses sites emblématiques à des artistes. But de l'opération : mettre en scène les bassins portuaires par tous moyens, photographiques, vidéos, lumineux ou numériques. Les sept sites retenus sont le hangar J1, la halle à peinture d'ITM, le centre d'embauche des dockers, le silo à sucre, la base sous-marine, les portiques du terminal à conteneurs de Mourepiane et la digue de Large.

Les candidatures peuvent être transmises au GPMM jusqu'au 15 mai. Le cahier des charges est consultable dans la rubrique "Espace pro", "Marchés publics". Les projets lauréats seront dévoilés à partir du mois de septembre, au fur et à mesure de leur désignation

La Viste : lebelvédère
des quartiers nord


Le quartier de La Viste offre une vue panoramique sur toute la rade deMarseille.


ZOOMSUR... LA VISTE
Desvuessurmeràpriximbattables
Habitat pavillonnaire et immeubles de logements sociaux cohabitent dans le quartier de La Viste
Plusieurs programmes immobiliers neufs ont été construits ou sont en cours de commercialisation

Quartier à la fois populaire
et pavillonnaire, La Viste
offre de belles opportunités
pour les investisseurs
ou les primo-accédants...
et une vue à couper le souffle
sur l'ensemble de la rade
de Marseille.

La vista signifie, en occitan, «
la vue ». Il suffit de sepromener
du côté de l'église de La
Viste, pour comprendre pourquoi
un tel nom a été donné à ce quart
i e r , s i t u é d a n s l e X V e
arrondissement : on y domine, en
surplomb, toute la rade de Marseille.
Plusieurs riches familles marseillaises
ont, pour cette raison,
choisi ce lieu aux siècles derniers
pour y construire des bastides, où
elles allaient prendre le frais dès les
beaux jours. L'urbanisation de La
Viste s'est ensuite accélérée, afin
de loger les ouvriers et les différentes
vagues de migrants qui travaillaient
dans les usines alentour.
Mais contrairement à Saint-Louis
et Saint-Antoine, les deux quartiers
qui l'enserrent, « La Viste a
conservé une atmosphère de
petit village tranquille, avec un
habitat pavillonnaire et une faible
densité commerciale » explique
Camille Baila, directeur de
l'agence Proximmo' Nord. Concernant
le logement, on y trouve essentiellement
des maisons individuelles,
anciennes et modernes.
Dans le premier cas, il s'agit de petites
maisons de ville sur deux niveaux,
construites dans les années
30 et disposant d'un jardin de 100 à
150 m2 environ. Encore relativement
abordables, puisqu'elles se
vendent généralement entre 230
000 et 300 000 euros selon leur état,
elles sont très recherchées et restent
peu de temps disponibles sur
l e marché. Quant au neuf,
« plusieurs lotissements fermés
et sécurisés, bénéficiant
d’une vue mer, ont é t é
construits sur le versant littoral
de La Viste. Les prix sont logiquement
un peu plus élevés :
une maison de 90 m2 avec un
jardin de 150à200m2se négocie
en moyenne entre 300 000
et 320 000 euros » précise Camille
Baila. Concernant la location,
« le marché n'est pas au
beau fixe, mais les biens proposés
à un loyer mensuel raisonnable,
autour de 10 euros/m2,
soit 500 euros/mois pour un
T2, se louent dans un délai raisonnable
» noteCamille Baila. Enfin,
à l'image de plusieurs secteurs
des quartiers nord de la ville, comme
Sainte-Marthe ou Saint-Louis,
de nombreux immeubles de logement
ont déjà été livrés ou sont en
passe de l'être. Ils devraient amener
un brassage de population
dans un quartier resté très populaire,
où les petites maisons cohabitent
avec des grands
ensembles construitsdans les années
60, aux abords du vallon des
Aygalades. D'autant que le quartier
de La Viste bénéficie de nombreux
atouts : un accès autoroutier rapide,
vers l'A55 et l'A7, la présence toute
proche du centre commercial Grand
Littoral et celle des plages de l'Estaque.
De quoi séduire investisseurs et
primo-accédants au budget serré.

Va te faire semi-piétonniser, espèce
de Vieux-Port". Voilà la dernière
insulte que les vélocipèdes
de tous bords lançaient il y a peu
sur le blog du Collectif cyclistes Enragées
(CCE). Faute de pouvoir changer
la donne.
Car le lifting engagé du Vieux-Port
faisait frémir -en plus des coups de
gueule des commerçants- certains
adeptes de la petite reine. Motif : lacirculation
à vélo avait tout simplement
été rayée de la carte du secteur du
Vieux-Port. Spécialement l a
sacro-sainte Canebière.
C’est ce que stipule noir sur blanc
l’arrêté municipal de la Ville de Marseille
(n˚ CIRC 1201921 du 29.02.2012)
rédigé par la division de la réglementation
avec -selon M. Miolito du Collectif
des cyclistes enragées (lire ci-dessous)
"la délicatesse d'un demi-de-mêlée
".
En résumé nous avait-on précisé à
l’époque à l’Hôtel de ville : "Le vélo sera
soumis aux mêmes conditions de circulation
que la voiture ou n’importe
quel véhicule: pas de circulation sur la
Canebière du boulevard d’Athènes à la
rue Paradis, ni de la rue Paradis vers le
quai de la Fraternité, ni du Vieux-Port
à la rue Beauvau".
Et pendant ce temps, le collectif...
enrageait : "Le Vieux-Port devait être
piéton. Il est devenu semi-piéton pour
faire cohabiter tous les usages dans
leur jolie formulation d’"espaces partagés".
Oui, mais voilà, coup de théâtre !
Mercredi dernier, MPM a fait machine
arrière en mettant en lumière "une
erreur technique". Exit l’arrêté diabolisé.
"Des Réformés au quai de la Fraternité,
la Canebière aura une circulation
des vélos dans les deux sens d’ici un
mois", affirme-t-on désormais au siège
de la Communauté urbaine Marseille
Provence Métropole. Sur toute
la partie depuis la Chambre de commerce,
il n’y aura pas de marquage spécifique
et sur le reste, les vélos emprunteront
les couloirs de bus".
Car voilà, cette volte-face signe aussi
l’avènement d’une cohabitationofficialisée:
celle des bus et des vélos. "Les
vélos pourront aussi circuler tout
autour du Vieux-Port dans les deux
sens". Pas de piste cyclable à l’horizon,
sauf "une petite de loisirs" devant
l’Hôtel de ville... "La loi prévoit des
aménagements cyclables mais pas de
nécessité absolue d’avoir des pistes".
Subtile mais efficace réponse de
MPM.
Deuxième coup de théâtre qui intéresse
aussi les véhicules: tout l’espace
entre le Vieux-Port et le boulevard urbain
(non compris) pourrait faire
l’objet d’une zone 30 avant Noël prochain!
Ainsi, boulevard de la Corderie,
rue Breteuil, rue Paradis, rue de la
République...
Toutes ces décisions comme autant
de pistes dans le cadre du PDU révisé
- et approuvé en 2013 - et du schéma
directeur des modes doux (qui intéresserait
même les petites communes)
annexé au PDU.
Ouf ! Les cyclistes ont donc en grande
partie retrouvé le sourire. Philippe
Cahn, du Collectif Vélos en Ville, en tête.
"C’est une très bonne nouvelle dans
le sens où elle confirme nos discussions
avec MPM spécialement sur les voies
de bus. Et bien sûr par rapport à la Canebière,
c’est une bonne chose. Même
si c’est... logique !".
Une bonne chose qui va permettre
d’accélérer le processus global. "On
va essayer de faire avancer les dossiers
à d’autres endroits pour que d’autres
voies de bus soient ouvertes aux vélos
comme c’est le cas avenue de Toulon:
boulevard Baille, Salengro, boulevard
de la Corderie. Il ne faut pas généraliser.
Cela ne vaut pas le coup par exemple
sur le Prado ou sur Michelet mais il
faut faire du cas par cas. Il faut surtout
faire le point sur le boulevard
d’Athènes. Nous avons déposé un recours
sur l’ensemble du boulevard urbain.
Et pour les recours concernant
avenue Dessautel et deux autres voies,
la justice nous a donné raison. MPM
doit aménager l’espace".
Àbon entendeur.

POUR LE PLAISIR DES YEUX

Vieux-Port de Marseille.

Les Goudes à Marseille.

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