LES BLEUES

Montpellier Football féminin : 30 présélectionnées pour le Mondial, dont 7 montpelliéraines

Le sélectionneur de l'équipe de France féminine de football Bruno Bini a dévoilé
jeudi une liste de 30 joueuses, dont 7 montpelliéraines et 12 Lyonnaises, présélectionnées pour le Mondial-2011 qui se déroulera cet été en Allemagne. Bruno Bini doit annoncer le 6 juin la liste des 21 joueuses qui participeront au Mondial.

Ces 21 joueuses sont obligatoirement à choisir parmi la liste de 30 annoncée jeudi. L'équipe de France affrontera le Canada, le Nigeria et l'Allemagne dans le groupe A du Mondial (26 juin-17 juillet).

La liste:

Gardiennes de but: Karima Benameur (Toulouse), Sarah Bouhaddi (Lyon), Céline Deville (Montpellier), Laëtitia Philippe (Montpellier), Bérangère Sapowicz (Paris SG);

Défenseurs: Sonia Bompastor (Lyon), Sabrina Delannoy (Paris SG), Corine Franco (Lyon), Kelly Gadea (Montpellier), Laura Georges (Lyon), Laure Lepailleur (Paris SG), Ophélie Meilleroux (Montpellier), Wendie Renard (Lyon), Sabrina Viguier (Lyon); Milieux de terrain: Camille Abily (Lyon), Laure Boulleau (Paris SG), Elise Bussaglia (Paris SG), Amandine Henry (Lyon), Hoda Lattaf (Montpellier), Louisa Necib (Lyon), Caroline Pizzala (Paris SG), Léa Rubio (Montpellier), Sandrine Soubeyrand (Juvisy);

Attaquantes: Sandrine Brétigny (Lyon), Camille Catala (Saint-Etienne), Marie-Laure Delie (Montpellier), Eugénie Le Sommer (Lyon), Gaëtane Thiney (Juvisy), Elodie Thomis (Lyon), Laëtitia Tonazzi (Juvisy). Publicité

Delie
L'équipe de France féminine s'est imposée contre la Belgique (2-1) mercredi soir en amical grâce à un doublé de Marie-Laure Delie.
Marie-Laure Delie s'est offert un doublé contre la Belgique.


La première manche pour les Bleues. Opposées à la Belgique (qu'elles retrouveront samedi à Calais) mercredi soir en amical, les joueuses de Bruno Bini se sont imposées (2-1) sur la pelouse du KSV Nieuwpoort grâce à un doublé de Marie-Laure Delie. Preuve qu'elles ont de la ressource, les partenaires de Sandrine Soubeyrand n'ont été menées qu'une minute suite à un bel enchaînement de Onzia (55e). Dans la foulée, l'attaquante de Montpellier a remis les deux équipes à égalité (56e), avant de s'offrir un doublé en fin de match (84e). Ses 17e et 18e buts en 19 sélections, dont 8 lors des quatre derniers matches de l'équipe de France.

«Je suis rassuré, on n'a pas de blessées, a déclaré à l'AFP le sélectionneur Bruno Bini, qui a eu la mauvaise surprise de découvrir au dernier moment que le match se jouerait sur un terrain synthétique. Du coup, j'ai fait plus tourner que ce que j'avais prévu pour ménager les organismes et tout le monde a joué sauf les deux gardiennes remplaçantes. On a eu pas mal d'occasions en première période, avec de bonnes combinaisons, mais sans marquer, et en face elles marquent sur un de leurs premiers ballons dangereux. Heureusement, Marie-Laure est arrivée comme Zorro. Elle est en pleine bourre». L'équipe de France féminine est actuellement dans la dernière ligne droite de sa préparation à la Coupe du monde. Elle débutera l'épreuve contre le Nigeria le 26 juin.

LES BLEUES fourbissent leurs armes
A une semaine du Mondial allemand, les Bleues ont fait explosé la Belgique (7-0) avec un triplé de Delie.





Delie a marqué 5 buts en trois jours contre la Belgique.
A une semaine du Mondial allemand, les Bleues ont fait explosé la Belgique (7-0) avec un triplé de Delie.

La France va arriver au Mondial pleine de confiance ! Samedi soir, lors de leur dernier amical avant la Coupe du monde allemande, les Bleues ont étrillé une Belgique (7-0) fragilisée par une gardienne terriblement fébrile. Gagnantes de ces mêmes Belges 2-1 il y a trois jours grâce à un doublé de Delie, les filles de Bruno Bini se sont promenées lors du deuxième duel. L'attaquante de Montpellier s'est d'ailleurs régalée une nouvelle fois en inscrivant un triplé ! Elle vient d'inscrire onze buts lors des cinq derniers matches. Et elle présente un total impressionnant de 21 réalisations en 20 capes... Abily, Necib et Thomis (une passe et un but pour chacune) ont également déroulé. Dans une semaine, le 26 juin, l'équipe de France (qui a vu Franco sortir sur blessure) commencera son Mondial face au Nigeria.

24/06/2011 à 10:195 commentaires
CM (F)
D. Sanchez : «Les filles compensent par la technique»
A l'heure où va débuter dimanche la Coupe du monde féminine en Allemagne, le nouvel entraîneur de Valenciennes, Daniel Sanchez, souligne que le niveau de jeu des filles ne cesse de progresser.

«Daniel Sanchez, le sélectionneur des Bleues, Bruno Bini, assurait mardi que «les filles sont plus joueuses». Partagez-vous son analyse ?
Il a raison. La grande différence entre le football masculin et féminin réside naturellement dans l'aspect physique et l'engagement. Les filles sont moins puissantes, mais elles savent compenser par plus de jeu et plus de technique.

On a l'impression que les passionnés du ballon rond, auparavant réfractaires, s'intéressent de plus en plus au football féminin...
C'est logique. Le niveau a augmenté et on voit de plus en plus de choses très intéressantes sur le plan technique justement. Tout au début, le football féminin ressemblait plus à du pousse-ballon. Désormais, on voit de vraies joueuses, capables de faire de grands gestes techniques. Le niveau étant plus relevé, ça intéresse forcément plus les gens.

«A ce jour, il n'y pas assez de moyens pour les filles»

Est-ce que cet engouement pour le football féminin n'est pas dû aussi aux valeurs qu'il véhicule : plus de jeu et de convivialité ?
Ça se passe un petit peu mieux. C'est un football moins viril et plus axé sur le jeu. Il y a moins d'agressivité et de contacts que chez les garçons. C'est une certitude.

Le football féminin devrait-il se professionnaliser en France ?
Ça viendra peut-être un jour. Le football féminin s'améliore, évolue mais c'est encore trop tôt. Il faut posséder une base importante de clubs pour mettre en place une élite. Ça demande plus de ressources et, à ce jour, il n'y a pas assez de moyens pour les filles.

Avez-vous envie d'entraîner un jour une équipe féminine ?
Je ne me suis jamais posé la question et je n'ai jamais eu l'opportunité de le faire. Mais pourquoi pas ?»

Bini présente ses Bleues
Parfois, un mot a plus de sens qu'un long discours. Bruno Bini s'est prêté au jeu. Le sélectionneur de l'équipe de France féminine «qualifie» en un mot les 21 joueuses retenues pour la Coupe du monde, qui se déroule en Allemagne du 26 juin au 17 juillet.
Gardiennes

Céline Deville : «La surveillante»
(Montpellier HSC - 29 ans)

Leätitia Philippe : «La jeunesse»
(Montpellier HSC - 20 ans)

Bérangère Sapowicz : «Le calme»
(Paris Saint-Germain - 28 ans)

Défenseurs

Sonia Bompastor : «La classe»
(Olympique Lyonnais - 31 ans)

Corine Franco : «Un maillon fort»
(Olympique Lyonnais - 27 ans)

Laura Georges : «La sage»
(Olympique Lyonnais - 26 ans)

Laure Lepailleur : «L'obstinée»
(Paris Saint-Germain - 26 ans)

Ophélie Meilleroux : «La teigneuse»
(Montpellier HSC - 27 ans)

Wendie Renard : «L'avenir»
(Olympique Lyonnais - 20 ans)

Sandrine Viguier : «La sagesse»
(Olympique Lyonnais - 30 ans)

Milieux

Camille Abily : «La technique»
(Olympique Lyonnais - 26 ans)

Laure Boulleau : «Notre Lizarazu»
(Paris Saint-Germain - 24 ans)

Elise Bussaglia : «La maîtrise»
(Paris Saint-Germain - 25 ans)

Lousa Nécib : «L'artiste»
(Olympique Lyonnais - 24 ans)

Caroline Pizzala : «La coéquipière»
(Paris Saint-Germain - 23 ans)

Sandrine Soubeyrand : «La seigneure»
(FCF Juvisy - 37 ans)

Attaquantes

Sandrine Brétigny : «La coquine»
(Olympique Lyonnais - 26 ans)

Marie-Laure Delie : «L'explosion»
(Montpellier HSC - 23 ans)

Eugénie Le Sommer : «La dribbleuse»
(Olympique Lyonnais - 22 ans)

Gaëtane Thiney : «Un maillon fort»
(FCF Juvisy - 25 ans)

Elodie Thomis : «La vitesse»
(Olympique Lyonnais - 24 ans)

Les Bleues commencent bien

Les Françaises ont bien entamé leur Coupe du monde en Allemagne en battant le Nigeria (1-0). Une victoire serrée mais largement méritée qui suffit pour continuer la compétition en toute confiance.


C'était tout sauf un match facile pour les Bleues, contre une équipe nigériane pas forcément brillante mais solide et surtout solidaire. Dans la chaleur étouffante de la Rhein Neckar Arena, devant 25 000 spectateurs, les Françaises ont pris le dessus dès le début du match, mais elles se sont heurtées à une défense très regroupée. Elles ont peiné à exploiter les erreurs de la gardienne africaine, passée complètement à côté de son match. Elise Bussaglia, Gaétane Thiney, dont la frappe a été repoussée par le poteau, ou encore Wendie Renard, auraient pu plier le match dans la première demi-heure. Mais les Bleues ont mis le temps pour trouver leur rythme et se sont exposées aux contres nigérians. Heureusement, la maladresse des jeunes Nigérianes et l'assurance de la gardienne française Bérangère Sapowicz ont permis d'éviter le pire.

Delie délivre les Bleues

Il a donc fallu attendre la seconde période pour voir la domination tricolore se concrétiser, grâce à un but de l'inévitable Marie-Laure Delie (56e), bien servie par Eugénie Le Sommer, remplaçante de luxe et passeuse hors pair, entrée à la mi-temps. Un but qui a soulagé le camp français et fait plonger l'adversaire. Les Nigérianes ont commencé à marquer le coup physiquement après l'heure de jeu, et les Bleues ont simplement géré leur avantage. Au point de se faire quelques frayeurs lors des rares sursauts d'orgueil des Super Falcons. C'est donc une courte victoire, mais elle est suffisante et surtout encourageante pour partir sur de bons rails dans cette compétition. Seul bémol de la journée, la sortie sur blessure de Wendie Renard, touchée aux adducteurs. Prochain rendez-vous pour les filles de Bruno Bini, jeudi, à Bochum contre le Canada (18 heures). -

Renard incertaine


Touchée lors du match contre le Nigeria dimanche (1-0), la latérale droite de l'équipe de France, Wendie Renard, est incertaine pour la prochaine rencontre de la Coupe du monde féminine face au Canada jeudi à Bochum. «C'est un petit problème aux adducteurs. Ce sera peut-être juste pour jeudi», a expliqué lundi le sélectionneur des Bleues Bruno Bini, qui a estimé avoir plusieurs solutions de remplacement au poste d'arrière droit. «Ça peut être Corinne Franco si elle est prête (La Lyonnaise a peu joué depuis une grave blessure au genou en octobre, ndlr). Laure Lepailleur est bien rentrée contre le Nigeria. On a un banc de qualité», a-t-il dit.

Le scénario parfait»
Qualifiées pour les quarts après leur succès contre le Canada (4-0), les Bleues ont signé «une grosse performance». Mais elles ne «s'enflamment pas».
Faciles vainqueurs du Canada (4-0), jeudi, les Bleues sont conscientes d'avoir réalisé «une grosse performance». Mais elles ne veulent pas «s'enflammer».

On était loin de l'euphorie dans les couloirs du stade de la Ruhr de Bochum. Malgré la large victoire contre la Canada (4-0), le sélectionneur Bruno Bini voulait impérativement attendre le résultat d'Allemagne-Nigeria avant de se laisser aller à parler de la première qualification des Bleues pour les quarts de finale de la Coupe du monde. La Mannschäft ayant fait le boulot (1-0), le technicien va désormais pouvoir s'en donner à coeur joie.

Sur la prestation enthousiasmante livrée contre les Canadiennes, Bini a reconnu qu' «il y a des matches comme ça où tout va bien. Les filles ont beaucoup osé, beaucoup tenté et ont été récompensées». Autre clé du match avancée par la très altruiste Louisa Nécib : la manière dont les Bleues ont su répondre au défi physique imposé par les Canucks. «On s'attendait à un match difficile, elles nous ont imposé un défi physique important. Mais on savait que si on répondait présentes dans les duels, on avait les qualités techniques pour faire la différence. C'était le scénario parfait». Camille Abily, la troisième buteuse, a, elle, retenu la bonne gestion des temps forts et des temps faibles : «On s'est fait rentrer dedans, il fallait que l'on se juge par rapport à elles et ce n'était pas facile. Cela aurait pu nous coûter cher aussi. Heureusement, Bérangère (Sapowicz) a été à la hauteur.»

Si les Françaises ne se sont pas laissées gagnées par l'euphorie («Il ne faut pas s'enflammer», a rappelé la double buteuse, Gaëtane Thiney), elles sont malgré tout conscientes d'avoir accompli quelque chose de grand : «Il faut vraiment réaliser qu'on a fait une grosse performance aujourd'hui, a, par exemple, souligné Sonia Bompastor. Les Canadiennes étaient favorites, elles sont devant nous au classement mondial et ont eu plus de temps de préparation. Ce résultat est bon pour suite de la compétition, c'est génial pour nous !», Désormais tourné sur le dernier match de poule contre l'Allemagne, vendredi, Bini a préféré manier le second degré au moment d'évoquer ce choc : «C'est sûr qu'on ne sera pas forfait contre l'Allemagne... », a-t-il plaisanté. Mardi, ses Bleues joueront la première place devant 50.000 Allemands déchaînés. Qui l'eût cru ?

FOOTBALL MONDIAL FÉMININ
Les Bleues déroulent
et foncent en quart
FRANCE 4 - CANADA 0

Bochum. Mi-temps: 1 - 0.
Arbitre : Etsuko Fukano (Jap). Spectateurs: 16 591 environ.
Buts: Thiney (20, 60), Abily (67), Thomis (83).
Avertissements - France: Bompastor (37). Canada: Matheson (52).
France : Sapowicz - Lepailleur, Georges, Viguier, Bompastor - Bussaglia, Soubeyrand
(cap) - Abily (Le Sommer, 82), Necib, Thiney - Delie (Thomis, 73).
Sélectionneur : Bruno Bini.
Canada: McLeod - Wilkinson, Chapman, Zurrer, Timko (Stewart, 76) - Schmidt, Matheson,
Kyle (Scott, 52) - Julien (Tancredi, 61), Sinclair, Filigno.
Sélectionneur : Carolina Morace.



Elles y sont ! Avant même le
troisième match de la phase de
poules, les Bleues sont déjà assurées
de disputer les quarts de
finale du mondial allemand.
Hier à Bochum, les protégées
de Bruno Bini ont signé une
deuxième victoire consécutive
en humiliant le Canada (4-0) au
terme d'une démonstration
technique collective.
Mardi à Mönchengladbach,
face à l’Allemagne, la première
place du groupe sera le seul enjeu.
Hier, face à des Canadiennes
athlétiques, les 20 premières minutes,
âpres et physiquement
intenses, ont pourtant été difficiles.
Mais les Bleues n'ont pas
fui le défi canadien et en rivalisant
en agressivité, ce sont finalement
elles qui ont fait reculer
les Canucks. Le premier but
français était à ce titre symbolique.
Tout partait en effet d'un
tacle impitoyable d'Elise Bussaglia,
à l'entrée de la surface.
Après un relais avec Necib, la
joueuse du PSG frappait et son
tir, dévié, était repris de la tête
et à la limite du hors-jeu par Thiney
(24).
Les Tricolores pouvaient
alors faire valoir un milieu beaucoup
plus fort techniquement
et infiniment plus inventif, et
mettaient la main sur le match,
multipliant les occasions par
Necib (31), ou Delie (40) avant
de s’envoler en seconde période
grâce à un nouveau but de
Thiney, imitée ensuite par
Abily et Thomis. Des "Allez les
Bleues" sont même descendus
des tribunes. Chapeau les filles !

Bini va faire tourner
Contre l'Allemagne, mardi soir, Bruno Bini devrait effectuer quatre changements par rapport au onze vainqueur du Canada (4-0).

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Contrairement à ses habitudes, Bruno Bini n'a pas révélé le onze qui débutera face à l'Allemagne, mardi soir.
Contre l'Allemagne, mardi soir, Bruno Bini devrait effectuer quatre changements par rapport au onze vainqueur du Canada (4-0). En jeu : la première place de la poule.

Contrairement aux deux derniers matches des Bleues, Bruno Bini n'a pas communiqué sa composition d'équipe. Mais une chose est sûre, face à l'Allemagne, mardi soir (20h45) à Mönchengladbach, le sélectionneur français opèrera plusieurs changements par rapport au match du Canada (4-0). Sonia Bompastor, qui a écopé d'un carton jaune face au Canada, sera préservée. Laure Boulleau débutera à sa place sur le côté gauche de la défense. Dans l'axe, Wendie Renard, blessée à l'adducteur contre le Nigeria (1-0), pourrait faire son retour en lieu et place de Sabrina Viguier.

Au milieu de terrain, l'inusable Elise Bussaglia n'a pas pris part à la mise en place effectuée lundi après-midi, mais elle devrait être apte contre la Mannschaft. Dans l'éventualité où cela ne serait pas le cas, Abily la remplacerait. En attaque, Thiney est la seule rescapée. La Juvisienne occupera le flanc gauche de l'attaque. Thomis, buteuse en fin de match contre le Canada, et Le Sommer, excellente contre le Nigeria, devraient toutes les deux épauler la meilleure buteuse française. Marie-Laure Delie, goleador providentielle contre le Nigeria, sera sur le banc. - T.S.

La composition probable : Sapowicz - Lepailleur, Georges, Renard, Boulleau - Soubeyrand, Bussaglia (ou Abily), Necib - Le Sommer, Thiney, Thomis

COUPE DU MONDE DE FOOTBALL FÉMININ
26 juin - 17 juillet
La chronique de
Caroline PIZZALA
"Le Rhin, ce n’est pas
les calanques de Cassis!"
Avant chaque match
de l’équipe de France,
la Marseillaise raconte
le quotidien des Bleues
"Depuis notre succès sur le Canada
(4-0), on est très joyeuses,
plus décontractées. On se dit que
l’on peut faire quelque chose de
grand dans ce Mondial. Les parents
de plusieurs filles nous suivent.
Ils ont pris leurs vacances
spécialement. Les miens n’ont
pas pu en faire autant, car je
n’étais pas sûre d’être retenue.
Après avoir pris nos quartiers
dans un très bel hôtel à Düsseldorf,
on a fait une croisière sur le
Rhin. Il n’y avait pas grand-chose
à voir ! Ce n’est pas les calanques
de Cassis ! En voyant nos têtes, le
coach (Bruno Bini) a compris que
ça ne nous avait pas plu…
Les moments de convivialité se
partagent lors des repas. On
échange beaucoup, pas que sur le
foot. Hier midi, on a parlé du mariage,
chacune a donné son avis.
On est qualifiées pour les
quarts, mais aujourd’hui contre
l’Allemagne, la première place du
groupe est en jeu. Elle nous permettrait
d’éviter le Japon. L’entraîneur
va apporter des changements,
mais l’ossature va rester la
même. Je n’ai pas encore joué, ce
rôle-là n’est pas facile. Quand j’ai
été appelée, je le savais. Je m’y
étais préparée. Je ne me considère
pascomme remplaçante. Je partage
les mêmes bonheurs que mes
partenaires. On forme un groupe,
il n’y a pas de frontière entre les
titulaires et les remplaçantes qui
ne font pas la gueule. Ce qui nous
fera aller au bout, c’est le banc.
Le coach m’a récemment dit que
ça allait venir. Face à l’Allemagne,
on va entrer dans le vif du sujet.
J’ai discuté avec une Allemande à
l’hôtel. Elle m’a dit que leur jeu
était décrié, qu’elles étaient
épiées, suivies à la trace par des
journalistes. Tous leurs faits et gestes
sont décryptés. En plus, elles
avaient prévu de finir première du
groupe. Une contre-performance
contre nous les obligerait à changer
de programme. La pression
est de leur côté, pas du nôtre
À 20H45, ÀMÖNCHENGLADBACH
Allemagne - France. Arbitre : Kirsi Heikkinen (FIN).
France: Sapowicz - Lepailleur, Renard (ou Viguier), Georges, Boulleau
- Soubeyrand (ou Pizzala), Bussaglia (ou Abily), Necib - Le Sommer,
Thomis, Thiney. Entraîneur : Bruno Bini. En direct sur Eurosport

Mondial de foot féminin: l'Allemagne tape du poing sur les Bleues (4-2)
L'équipe de France féminine a été logiquement battue 4-2 mardi par l'Allemagne, supérieure et portée par un formidable public à Mönchengladbach, mais les Bleues, courageuses, ont montré qu'elles avaient passé un cap et disputeront samedi un quart de finale à leur portée face à l'Angleterre.

Les Françaises, deuxièmes avec 6 points d'un groupe A très relevé, devront pour ce match se passer de leur gardienne Bérangère Sapowicz, expulsée en deuxième période, celle où elles ont montré une force de caractère qui les autorise à voir plus haut.

Depuis le très abouti 4-0 contre le Canada jeudi, le staff bleu répétait qu'il ne fallait pas se tromper d'objectif: pourquoi pas battre l'Allemagne, mais priorité au quart de finale.

Mais dans quelques petites phrases ou quelques attitudes des joueuses, on sentait bien l'envie de jouer un mauvais tour à ces Allemandes qui gagnent tout et tout le temps.

Etait-ce seulement possible ? Dans une ambiance absolument superbe et devant plus de 45.000 spectateurs (dont le président de la FFF Noël Le Graët), on a d'abord cru que non, tant les joueuses de Silvia Neid paraissaient un ou deux tons au-dessus.

Plus forte physiquement, impitoyable au pressing et semblant presque sans faiblesse, la Mannschaft creusait l'écart en moins de dix minutes, via deux coups de tête signés Garefrekes (25) et Grings (32), la charnière Georges-Renard et la gardienne Sapowicz étant en souffrance sur les deux actions.

Mais les Bleues ont alors eu le grand mérite de ne pas sombrer et ont été bien meilleures en deuxième période, avec les entrées d'Abily et Delie. Cette dernière réduisait même le score de la tête sur un excellent corner de la capitaine Soubeyrand (56).

Sapowicz était ensuite expulsée pour une sortie en retard et la jambe en avant sur la jeune star allemande Fatmire Bajramaj, et Grings transformait le penalty (68).

Alors qu'on les pensait définitivement battues, les Françaises parvenaient pourtant à réagir par Georges, qui de la tête à nouveau, ramenait l'espoir (72).

Mais Celia Okoyino Da Mbabi, de mère française, marquait à nouveau (88) et offrait définitivement la première place du groupe aux Allemandes, championnes du monde en titre et grandes favorites de l'épreuve.

La victoire de Lyon en Ligue des champions face aux Allemandes de Potsdam n'a donc pas suffi à combler l'écart entre les deux pays.

Mais après avoir vu 45.000 spectateurs saluer les joueuses allemandes dans une ambiance d'après-match magnifique, les Bleues n'ont certainement pas envie de quitter l'Allemagne dès samedi.