LES EX JOUEURS OLYMPIENS

Nantes, Boulogne et Le Havre à l'affût de Jordan Ayew vendredi 07 janvier 2011 à 10H16


Poursuivre l'aventure dans son club formateur est le voeu premier de Jordan Ayew. Mais un départ est loin d'être exclu. L'attaquant ghanéen et son entourage se trouvent actuellement en pleine réflexion. Un point doit être fait d'ici la fin de semaine avec les dirigeants olympiens. Une décision définitive sera prise à cet instant. Plusieurs éléments nourrissent actuellement la réflexion du jeune (19 ans) attaquant, apparu à sept reprises jusqu'ici pour 150 minutes de jeu.

Imiter son frère aîné, André, prêté à Arles-Avignon l'an passé, le titille. "L'idée, ce serait de jouer régulièrement en Ligue 2, et pas un match sur trois en Ligue 1", explique l'entourage du joueur. Nantes, Boulogne-sur-Mer et Le Havre seraient intéressés.


F.

"Jordan Ayew ne partira pas. Dès dimanche
à Monaco, il me manquera Mathieu, blessé,
et Brandao suspendu." DIDIER DESCHAMPS

Oui. C’était hier la première fois que
Jordan Ayew était titulaire en Ligue 1,
quinze mois après sa première apparition
victorieuse, lors de Lorient-OM.
Cette saison, il avait néanmoins déjà
participé à sept rencontres de championnat.
En coupe de la Ligue, le benjamin olympien
avait déjà été aligné d’entrée à
deux reprises, à Guingamp et... contre
Monaco. Sa dernière titularisation remontait
d’ailleurs au 10 novembre,
contre l’ASM

"Je suis dans le bon tempo"
RENCONTRE À 19 ans, Jordan Ayew n’a pas le sentiment de vivre en accéléré, mais de tracer son chemin de façon réfléchie
"Le Ghana, le staff et
la fédération comptent
sur moi pour la CAN
des -20 ans en mars."

"Il y avait deux
possibilités et une seule
ambition : dans tous les
cas, je progressais

Jordan Ayew a mis Muratori à la peine, dimanche. Pour une première titularisation en Ligue 1, ce n’était pas si mal.

L’analyse du temps de jeu de
Jordan Ayew (424minutes)
met en exergue la confiance
progressive accordée à un gamin
de 19 ans, dans un univers
composé de joueurs expérimentés.
Après son initiation officielle à
la Ligue des champions, contre
Chelsea au stade Vélodrome, sa
première titularisation en championnat
cette saison est la conséquence
de trois éléments:
- la blessure de Mathieu Valbuena;
- la volonté de Deschamps de
rester en phase avec son discours
après avoir affirmé l’intention
de garder Jordan alors
qu’un prêt a été envisagé au début
du mois de janvier;
- le souci de positionner sur le
flanc droit de l’attaque un élément,
certainement moins expérimenté
que d’autres comme
Abriel, mais avec un profil plus
percutant, plus offensif, plus spécifique
dans un 4-3-3.
En quittant le Stade Louis-II,
en prenant au fil de la route le
recul nécessaire, la partition de
Jordan a été, à notre sens, la plus
convaincante de la ligne d’attaquants.
Notamment, lors de la
première demi-heure, pendant
laquelle Muratori a été mis systématiquement
mis en difficulté.
"Cette première titularisation
en Ligue1 a été une satisfaction,
explique Jordan, pas une finalité.
Je l’ai apprise à 19h, avant de
monter dans le bus pour rejoindre
le stade. Pour moi, cette nouvelle
a été un cadeau pour mon
père, ma mère. J’aurais pu les appeler
pour les prévenir, je ne l’ai
pas fait. Je voulais qu’il découvre
la surprise en allumant la télé,
car il regarde tous les matches de
l’OM."
Cet épisode a permis à Jordan
de tourner la page sur l’évocation
de son avenir, dont de nombreux
écrits ont nourri l’actualité
pendant le mois de janvier :
"J’avais discuté de cette éventualité
avec ma famille lors des fêtes
de Noël. J’avais besoin de prendre
leur avis, mais à 19ans, la décision
m’appartient. Sincèrement,
cela ne m’a pas réellement préoccupé,
seuls mes entraînements
m’importaient."
Jordan pose le regard et reprend
: "Vous savez, il y avait
deux possibilités et une seule ambition.
"En restant, je m’entraînais au
contact de très grands professionnels
avec la possibilité d’apprendre
au quotidien, car j’observe
tout ; en étant prêté en Ligue 2,
j’aurais acquis du temps de jeu :
dans les deux cas, je progresserai."
Jordan a tourné la page pour
se consacrer au club dont il est
l’un des fruits de la formation :
"Tout le monde trace son chemin.
J’ai la chance d’être dans ce club,
de vivre dans le groupe pro. Je ne
vis pas en accéléré, comme vous
pouvez le penser, car, à 19 ans,
d’autres joueurs sont titulaires indiscutables
dans leur club. Je suis
dans le bon tempo d’une progression
réfléchie."
La suite du programme ne variera
pas et s’inspirera de l’éducation
reçue: "Mon père m’a encore
dit récemment : ’Tais-toi et travaille.
Tu te fous de ce que les
autres font, de leur façon de vivre
et tu bosses . Tu as des ambitions
: donne-toi les moyens de
les atteindre.’
Sur ces sages paroles, Jordan
prépare son avenir : pas de tentation,
le retour précoce à la maison
après chaque entraînement:
"Je suis très télé l’après-midi,
console de jeux avec mes amis ;
J’en profite aussi pour échanger
sur Skype avec ma famille installée
à Londres ou aux États Unis."
La famille toujours, la famille
surtout pour garder le cap et rester
attaché à ses racines. Du
18mars au 1er avril en Lybie, Jordan
espère défendre haut les couleurs
du Ghanalors de la coupe
d’Afrique des nations des
-20ans: "La fédération, le staff et
le pays comptent sur moi. Je ne
veux pas les décevoir. J’espère y aller
et défendre le titre remporté la
saison dernière par mon frère.
C’est mon deuxième objectif de la
saison."
Le premier est déjà rempli :
"Mon seul désir était d’être intégré
au groupe professionnel cette
saison." Il est déjà allé un peu
au-delà. Le travail paie toujours.
Dans une société où les principes
fondamentaux sur le respect
s’égarent un peu plus chaque
jour, être à l’écoute des anciens a
finalement encore un sens...

◗ J. AYEW
Dès son premier ballon, il a transmis
un frisson. Cela l’a placé dans de bonnes
dispositions et lui a permis de tenter
en réussissant souvent. Il a provoqué,
débordé, gagné ses duels, tout ce
qu’on n’avait pas vu avec Rémy en
somme. Et quand il perd un ballon, il
s’arrache pour le récupérer comme ce
tacle sur la ligne de touche (84e) après
avoir traversé tout le terrain latéralement.

J. Ayew : «Mon père nous appelle après chaque match»

En conférence de presse ce jeudi, Jordan Ayew est revenu sur la relation qu’il entretient avec son père, l’illustre Abedi Pelé : «Mon père nous appelle après chaque match. On passe chacun notre tour. Même quand c’était bien, il nous dit que cela ne l’était pas ! Il est dur, mais c’est tout à fait normal. C’est bien pour nous et je pense qu’on progressera bien, grâce à cela». Si bien conseillés, on comprend mieux comment les frères Ayew progressent si vite

http://www.laprovence.com/video/Jordan+Ayew+%3A+%22Notre+p%C3%A8re+est+dur+avec+Andr%C3%A9+et+moi%22/iLyROoafzss7
Jordan Ayew : "Notre père est dur avec André et moi"

Le jeune frère Ayew ne se dit pas "impressionné" par la progression d'André, qui a selon lui "franchi plusieurs paliers la saison dernière" : "Le travail, ça paye, insiste Jordan Ayew, c'est un exemple pour moi". Et lorsqu'on évoque la relation avec leur père, l'ancien Olympien Abédi Pélé, le jeune attaquant a la voix teintée de reconnaissance : "Il est dur avec nous mais c'est pour nous aider à progresser".

◗ JORDAN AYEW
Assez entreprenant, il est à l’origine
du deuxième but. Sa reprise sera
comptabilisée en passe décisive.

o non

il s'est echauffé sans rentrer

AYEW Jordan
Une entrée en jeu pleine de culot et de dynamisme. Il ne lui manque plus grand-chose, juste l’efficacité.
Note du match 5,50

❚ J. AYEW
Un raid de trente mètres mal conclu
(rattrapé par Mavuba) pour son premier
ballon. Vif et au pressing, plus
intéressant dans l’axe que sur le côté
droit

◗ JORDAN AYEW
Dès son entrée en jeu il s’est créé une
occasion en déposant la défense rennaise
pour se présenter seul face à
Douchez, mais il a trop temporisé et
s’est fait reprendre au moment de la
frappe. Une minute plus tard, il a donné
la balle du break à Lucho. Il grandit
inexorablement et va de plus en
plus jouer avec l’affaire Brandao.

◗ J.AYEW
Il est entré avec culot et n’a pas eu
froid aux yeux

Il s'est echauffé à un quart d'heure de la fin sans rentrer
logiquement DD a preferé des milieux pour garder le 2 à 1

Brandao prêté, "DD" embêté Brandao était attendu ce mardi à Marseille
Didier Deschamps ne voulait pas du prêt de Brandao à Cruzeiro. Il perd une solution.
Pendant ce rapide voyage, Brandao aura-t-il le temps d'échanger en tête-à-tête avec Deschamps comme le souhaitait ce dernier avant l'annonce du départ de son avant-centre à Cruzeiro ? En dépit des charges qui pèsent sur le joueur, l'entraîneur de l'OM désirait le conserver pour la dernière ligne droite du Championnat. Les dirigeants de l'OM en ont décidé autrement, arguant de «l'image écornée du club». Le cas Brandao, géré par José Anigo et Jean-Claude Dassier, a révélé une nouvelle fois les tensions entre Deschamps et ses dirigeants et la solitude du coach face aux choix stratégiques, comme lors du départ de Mamadou Niang.

«J'aimerais discuter avec lui, a-t-il encore affirmé ce mardi sur RMC, mais cela ne changera rien à la décision.» Deschamps sait que ses choix en attaque se sont encore réduits avec ce départ. Gignac reste la seule solution expérimentée en pointe, malgré toutes les réserves émises sur ses performances. En cas de blessure ou de suspension, Rémy peut toutefois glisser dans l'axe dans un registre totalement différent. Jordan Ayew constitue la dernière option, mais même s'il est talentueux, il manque forcément de maturité. Autant de handicaps à la veille d'un sprint final désormais bien lancé

Jordan Ayew : "Le départ de Brandao ne change rien pour moi"
Publié le mardi 29 mars 2011 à 13H26


Présent au centre d'entraînement Robert Louis-Dreyus pendant cette semaine de trêve internationale, Jordan Ayew profite de la coupure. Interrogé sur le départ de Brandao, prêté à Cruzeiro, le fils d'Abedi Pelé n'y voit pas une opportunité pour sa situation personnelle. "Cela ne change rien, je n'ai jamais eu de pression, lance l'attaquant de l'OM. Je suis là pour progresser, je fais tout pour répondre présent quand on fait appel à moi. C'est ma première année dans le groupe pro, donc ce départ n'est pas une chance pour moi car ma situation et mes objectifs n'ont pas changé

rentré 3minutes pendant les arrets de jeu

❚ JORDAN AYEW
Il n’a pas eu suffisamment de ballons
à négocier pour se mettre en valeur.
Difficile pour un si jeune attaquant
d’entrer en jeu dans de telles
conditions