PATRIMOINE DE LA MEDITERRANEE

Et pourquoi pas Marseille en 2015?

La rade de Marseille est candidate à l’inscription au patrimoine
mondial de l’Unesco



Si la France fait figure de bonne
élève au patrimoine mondial,
dans cet ensemble, la région tire
bien son épingle du jeu. Arles et
ses monuments romains et romans
ont fait leur entrée sur la
liste du patrimoine mondial en
1981, comme le théâtre antique
et l’Arc de triomphe d’Orange.
Plus récemment, le centre historique
d’Avignon (1995), les fortifications
de Vauban (Briançon et
Mont-Dauphin) en 2008 ont aussi
été inscrits dans ce prestigieux
palmarès.
Et d’autres sites de la région,
comme la Camargue, les parcs
nationaux des Écrins et de
Port-Cros, la montagne Sainte-
Victoire ou la rade de Marseille,
font partie de ce que
l’Unesco appelle la liste indicative,
en d’autres termes, des sites
candidats à l’inscription au patrimoine
mondial. C’est ce que
confirmait, hier, Didier Réault,
conseiller municipal délégué à la
Mer à la ville de Marseille. "Oui,
ce projet, déposé en 2002, est toujours
d’actualité. Nous sommes
en phase de crédibilisation. Le
Parc national des calanques, qui
sera effectif en 2011, Marseille capitale
européenne de la Culture
2013 sont autant de pas qui nous
permettront de démontrer que
nous sommes enmesure de protéger
et de valoriser notre patrimoine
naturel et culturel", confie
l’élu. En effet, la demande, pour
Marseille, ne concerne pas que
son littoral, mais prévoit d’englober,
outre la façade maritime du
nord au sud (de Corbières à la
Madrague de Montredon, en passant
par le Rove, L’Estaque, La Joliette,
le Vieux-Port, l’abbaye
S a i n t - V i c t o r , Notre-Dame-
de-la-Garde, la Corniche, la
Pointe-Rouge), la vieille ville (le
quartier du Panier, la Canebière,
Longchamp) et les îles de l’archipel
du Frioul et de Planier.
"Notre candidature ne peut
s’enrichir qu’au fur et à mesure
des actions menées. Ce que nous
faisons sur les îles du Frioul et l’archipel
de Riou, l’amélioration
des eaux de baignade, ainsi que
Marseille 2013 l’inscrivent dans
la durée", poursuit l’élu, qui ne
souhaite, visiblement pas, mettre
la charrue avant les boeufs.
"Notre demande est donc enregistrée
pour prétendre à une telle distinction.
Il faut prendre date longtemps
à l’avance pour demander
une étude sérieuse. Et ça nous permet
également de nous fixer un
objectif et de nous maintenir en
éveil", sourit Didier Réault. Son
objectif ? "Oh, on se dit que ça
pourrait être jouable en 2015...
On est dans le domaine de l’humanité,
tout cela nous survivra,
c’est bien cela le but. Alors, une référence
à 5 ans, ce n’est pas
grand-chose!

LesSaintes-Maries,entrecieletmer
Célèbre pour ses traditions, le village camarguais dévoile en cette saison de magnifiques paysages sauvages

Les Saintes-Maries, une île ? Non, mais du toit de l’église découvrant un panorama balayant la région du Ventoux à Sainte-Victoire en
passant par les Alpilles, on mesure l’influence de l’eau dans la vie de la capitale camarguaise


Patrimoine, religion,
traditions et de l’eau
partout...



Mettre le cap sur les Saintes-
Maries-de-la-Mer,
c’est l’assurance d’effectuer
un voyage singulier, entre
ciel et mer, empreint de traditions,
parfois de ferveur mais toujours
agrémenté de paysages sauvages
et préservés. Qui plus est,
en cette saison, avec cette douce
lumière d’hiver qui en magnifie
l’ambiance : plus mystérieuse,
plus propice aussi à la découverte.
Car, si le village est connu, plébiscité
au point d’attirer une foule
impressionnante lors de la tenue
de pèlerinages, de fêtes en
costumes et autres rendez-vous
où le cheval et le taureau sont
rois, il possède d’autres atours ô
combien diversifiés, que seule
une balade à pied est susceptible
de dévoiler.
Comme souvent, le plus simple
est de s’élancer depuis l’office
de tourisme. Puis mettre le
cap à l’ouest. Les arènes ne présentent
guère d’intérêt architectural,
en revanche, ne manquez
pas, la statue en bronze de "Vovo",
taureau ayant fait les beaux
jours de la manade Aubanel-Barroncelli,
avant de vous engager
vers le port de pêche, avec ses
barques, ses filets et son marché
aux poissons (le matin).
Chemin faisant, et la capitainerie
dépassée, la langue de terre
entre mer et étang vous déroule
sans crier gare le décor que tout
imaginaire se plaît d’entretenir
de la Camargue: plage au sable
rebelle retenu par de grossières
ganivelles, cabanes de gardians,
oiseaux qui offrent un ballet aérien
toujours original, flamants
roses et canards coulant des heures
paisibles dans les eaux saumâtres
de l’étang des Launes.
Sachez prendre votre temps,
"vivre" cette atmosphère particulière,
tout en découvrant la Croix
de Camargue (imaginée par Hermann
Paul en 1924 à la demande
du Marquis de Baroncelli) mais
aussi en appréciant la vue sur le
village et ces maisons se pressant
autour de l’église à la silhouette
de forteresse.
Remontant le canal, avec les
yeux toujours rivés, tantôt sur les
typiques demeures (dont certaines
revues et corrigées), tantôt
sur cette étendue sauvage alimentée
par la mer et le Petit Rhône,
vous rejoignez le coeur
des Saintes. Sans autre dessein
que celui de vous perdre
dans ses ruelles et
d’apprécier de belles façades,
dont celle du Musée
Baroncelli (ouvert qu’en
juillet et août, mais aux
expos qui méritent
d’être "dépoussiérées"),
avant de rejoindre
l’église, Notre-Dame
de la mer.
Construite aux IXe et
XIIe s, elle avait une position
stratégique importante,
permettant aux habitants de s’y
réfugier contre les invasions des
pirates. D’où son toit (qui offre
une vue du Ventoux aux Alpilles
en passant par Sainte-Victoire)
entouré d’un chemin de ronde,
avec créneaux et mâchicoulis.
Son clocher en peigne et son
puits d’eau douce constituent
deux autres curiosités de l’édifice.
Alors que sa chapelle haute
sert de reliquaire pour les ossements
des Saintes-Maries, dont
les châsses sont descendues
trois fois par an pour les pèlerinages,
sous les acclamations de la
foule.

Elle fait partie du paysage camarguais,
apportant cette touche
typique car inédite. La cabane
de gardian, autrefois demeure
des gardiens de troupeaux
de chevaux ou taureaux
(mais aussi de pêcheurs, bergers,
vanniers…), était à l’origine
construite à l’aide de matériaux
végétaux, comme la "sagno",
à savoir le roseau avec lequel
on recouvrait la construction
et les parois de faible hauteur
liées à une charpente d’orme
et de branchages entrelacés.
Quant aux murs, ils
étaient fabriqués avec du roseau,
mais associé à de la glaise.
Orienté Nord-Sud - mistral
oblige - le logis présentait (et
présente encore) une croupe
arrondie en forme d’abside
afin de donner le moins de prise
possible aux rafales de vent,
avec un "acrin" dépassant le
faîte, souvent barré d’une
croix ou orné d’un cornage de
taureau. Si les ouvertures sont
petites pour garder la chaleur
en hiver et la fraîcheur en été,
il n’y en a aucune au nord, la
porte étant située au sud et les
fenêtres de chaque côté.
Aujourd’hui, les matériaux
ont changé mais l’architecture
des cabanes reste identique


DÉTAILS TECHNIQUES
La balade, qui permet de découvrir
les différentes facettes des
Saintes-Maries, est de 5 km environ,
d’une durée de 1h45 et sans
difficulté aucune. Seule, en fait, la
montée sur le toit de l’église (accessible
seulement le week-end,
tarif 2 ¤) peut constituer une difficulté.
Sachez que l’office de tourisme
organise régulièrement des visites
guidées (montée sur le toit et
exposition du Musée Baroncelli
comprises) pour 7 ¤.
Le départ de la balade se fait de
l’office de tourisme. De nombreux
parkings sont aménagés, dont celui
des arènes, gratuit hors saison.
Pour se rendre aux Saintes, par
l’autoroute A7, prendre la sortie
4(Nîmes, Arles-Trinquetaille, Saintes-
Maries-de-la-mer) puis suivre
la D570.
◗ INFOS PRATIQUES
Office de tourisme, 5 avenue
Van Gogh, 04 90 97 82 55 ou
www.saintesmaries.com
Bouches-du-Rhône Tourisme,
www.visitprovence.com


SERESTAURER● Casa
Romana. Ils ont dirigé pendant
18 ans "Le Delta". Puis
en 2007, Flora (en salle) et
Christian (derrière les fourneaux)
Étienne, ont repris
cette adresse proposant
une carte "terroir", déclinant
de savoureuses recettes
autour du taureau (grillé
ou en daube), de la pêche
du jour (seiche, poulpe, sole,
daurade…), en respectant
la charte du Conservatoire
des cuisines de Camargue
dont ils sont membres.
➔ 6 rue Roumanille, 04 9097 83 33


SERESSOURCER● Le
Mas du Marigot. Elle est née
en Afrique (où elle a été ensuite
forestière), puis a dirigé
un hôtel et depuis 2005,
Viviane Danty, tombée sous
le charme de la Camargue
lors d’un week-end familial,
est à la tête de ce mas à l’ambiance
espagno-africaine,
qui abrite deux chambres
d’hôtes (plus 3 gîtes et 11
box), le tout en pleine nature
et au bord d’unmarais.
➔ Aux Cabanes de Cambon, à partir de
70¤, 0624306304 ou
www.ecurieslasuerte.com


(SE) FAIRE PLAISIR
●Sellerie Berti. Formé à
l’école Hermès, où il a exercé
son talent des années durant
à l’atelier maroquinerie
puis sellerie, Christophe
Berti s’est installé en 2002
près des Saintes pour pouvoir
conjuguer sa passion
(le cheval), sa soif de création
(selles sur mesure,
sacs, accessoires… haut de
gamme) avec le savoir-faire
acquis au sein de la prestigieuse
enseigne de luxe.
➔ Mas de l’Aube, Le Paty de la trinité,
0614 6052 17 sur RDV

● Espace éthique méditerranéen.
Conférences. Vendredi 14 janvier,
14h-18h: "La question de
l’identité dans la maladie
d’Alzheimer" par Fabrice Gzil.
Mercredi 19 janvier, 14h-15h30:
"Le comité bioéthique de
l’Unesco" par le Pr Nouha Guessous.
Vendredi 21 janvier,
14h-16h: "Éthique et multiculturalisme
: l’exemple du Liban",
par le Pr Roland Tomb.
➔ EEM, hôpital Timone adultes, 0491 3844 27

Au fil de la Sorgue à bicyclette…
Une boucle de 21kmvous entraîne sur les charmants chemins entre L’Isle-sur-La-Sorgue et Fontaine-de-Vaucluse


Empruntant essentiellement des chemins de campagne quasiment plats, cette balade toute familiale vous permet de découvrir
autrement toutes les richesses naturelles ou historiques de ce verdoyant et riche pays de Sorgues



Avec le Ventoux situé au
coeur de son territoire qui attire
chaque année des milliers
de visiteurs, le Vaucluse revendique
sans ambages son attachement
au vélo. Ce sentiment
est légitimement conforté
par le fait, qu’autour du
mont mythique dont l’ascension
est réservée aux "as" de la
petite reine, le territoire offre
des sites, collines, plaines, petites
routes de campagne et surtout
un profil favorable à la
pratique du vélo.
Le projet d’escapades sur
deux roues imaginé il y a
deuxans, a pris aujourd’hui de
la voilure avec 29 itinéraires balisés
adaptés à tous les niveaux
mais également un réseau de
partenaires (hébergeurs, restaurateurs,
loueurs) favorisant
l’accueil des vélotouristes. Parmi
eux, trois circuits (16, 21 et
27km) sillonnent le pays des
Sorgues et des Monts de Vaucluse,
permettant au passage
de découvrir les richesses de
l’Isle, Saumane, Fontaine, Châteauneuf
de Gadagne et Le
Thor et sont en sus accessibles
à toute la famille.
Rens, www.velo-provence.com,
www.bike-provence.com et OT.

Le circuit découverte "De la source
à la Venise Comtadine", boucle
entre L’Isle-sur-la-Sorgue et Fontaine-
de-Vaucluse est de 21 km. La
durée est d’environ 2 h, le dénivelé
est quasi nul et le niveau facile.
En revanche, variante (sportive)
possible, avec l’ascension vers le
village de Saumane (8 km aller-retour).
Le départ se fait du Parking du
Portalet, où vous pourrez laisser
votre véhicule.
Si vous n’avez pas de vélo, possibilité
d’en louer, près du Portalet,
chez Vélo Services, 0638144950
(à partir de 12 ¤ la demi-journée)
P o u r v o u s r e n d r e à
L’Isle-sur-la-Sorgue par l’A8, sortir
à Cavaillon puis suivre la D 938.
◗ INFOS PRATIQUES
L’office de tourisme des Pays
des Sorgues et des Monts de
Vaucluse, place de la Liberté à
L ’ I s l e , 04 9038 04 78 ou
www.oti-delasorgue. fr
ADT 84, 04 90 80 47 00 ou
www.provenceguide.com

SERESTAURER
● Bistrot de l’Industrie.
Après avoir fait les beaux
jours du "Longchamp", Aline
Magère a repris en 2008
avec son fils Hervé, cette
adresse où ils proposent
une cuisine toute familiale.
Sur la terrasse dominant la
rivière ou en salle, vous apprécierez
à l’image des locaux
qui en ont fait leur cantine,
pizzas au feu de bois,
plats du jour et spécialités
figurant sur toute carte des
brasseries traditionnelles.
➔ 2 quai de la Charité 04 90 38 00 40

SERESSOURCER● Le
Domaine de la Petite Isle. Il
est l’un des rares établissements
ouverts en cette saison
à l’Isle et il jouit d’un cadremagique:
un jardin en
bord de Sorgue avec vue sur
"Le Partage des Eaux" et à
5mn du centre. Quant aux
chambres, elles offrent une
déco contemporaine chic,
tout comme le restaurant,
invitant à un voyage culinaire
aux couleurs du sud.
➔ 871, route d’Apt, 0490 3840 00 ou
www.domaine-de-la-petite-isle.com (à
partir de 68 ¤)

(SE)FAIRE PLAISIR
● La Cour aux Saveurs. Sa famille
ravit depuis des décennies
les papilles varoises de
Roquebrune-sur-Argent.
Lui (Florian Courreau), c’est
au bord de la Sorgue, qu’il a
décidé depuis 5 ans d’exercer
ses talents de chocolat-
nougatier en ouvrant un
atelier où il fait partager sa
passion et découvrir sa vingtaine
de créations dont "La
Roche du Luberon" (nougat
tendre enrobé de chocolat à
l’orange). Craquant!
➔ 2 rue Louis Lopez, 0490 21 53 91

28 artistes soutenus par
la Région sur un disque

Sur la compile, la plume de
Nevchehirlian.
Une compilation a été
éditée et sera distribuée
auprès des diffuseurs.
L’initiative n’est pas nouvelle.
L’Arcade, l’agence des arts du
spectacle en Provence-Alpes-Côte
d’Azur, a déjà édité sept disques
regroupant des artistes régionaux
en devenir. Mais c’est la
première fois qu’elle s’associe à
la Région dans cette démarche
menée en faveur des musiques
actuelles. Une volonté de l’institution
particulièrement vivace
comme le rappelle Patrick Mennucci,
vice-président délégué à
la Culture, au patrimoine culturel
et au tourisme: "C’est presque
une longue tradition ; la Région-
Paca a été la première à s’intéresser
aux musiques actuelles.
Mais il est vrai que lorsqu’on regarde
les budgets alloués aux musiques
dites savantes et aux
autres, il y a encore beaucoup de
chemin à faire. Dans un souci de
rééquilibrage donc, la Région s’intéresse
particulièrement, depuis
2009, à ces artistes-là, en créant
notamment un CAC (Conseil artistique
à la création) autonome
dédié aux musiques actuelles".
Les 28 artistes aux esthétiques
variées qui figurent sur cette nouvelle
compilation sont donc
ceux que le CAC a sélectionnés
en 2010. Ils ont bénéficié de son
aide pour un montant global de
200 000¤. Chinese Man, Dondolo,
Moussu T e Lei Jovents, Nevchehirlian,
Kabbalah ou encore
Laurent deWilde & Otisto 23 ont
fourni chacun deux titres. La
compilation, seulement tirée à
2500 exemplaires, rassemble ainsi
56 morceaux et sera distribuée
auprès des diffuseurs locaux et
nationaux, lieux de concerts et
marchéscommeleMidem à Cannes,
les Transmusicales de Rennes…
Il existe aussi une version
dématérialisée sur le net, sur le site
de la pacabox. En plus de cet
outil promotionnel, la Région demande
aux lieux qu’elle soutient
de programmer les artistes du
CAC. "Je dirais que c’est un peu
comme rendre la monnaie de sa
pièce", souligne Patrick Mennucci.
Et d’ajouter : "Ce disque doit
constituer un moyen de professionnalisation
de nos artistes.
Car notre politique est de permettre
aux artistes de vivre de leur
art, d’équilibrer culture et emploi.
Mais je me permettrais de
rappeler la situation de la Région
qui, dans le cadre de la réforme
des collectivités territoriales, perdra
de l’État, entre 2011 et 2014,
176 millions d’euros. Cela aura
forcément des conséquences. Et,
pour ma part, ce seront les grandes
structures qui seront plus pénalisées
que les petites

● L’Arlésienne…
ce soir. Contrairement à ce que
nous indiquions—par erreur
—hier, le concert lecture de
Marie-Christine Barrault (notre
photo) aura bien lieu ce soir
à 20h30 à la chapelle
Saint-Martin du Méjan à Arles.
La récitante hors pair interprétera
le texte phare d’Alphonse
Daudet en compagnie de l’ensemble
Opus 16 dirigé par Jacques
Pési qui sublimera la partition
de Bizet (place Nina-Berberova,
Arles, 04 90 49 56 78).

200 amphores déposées sur
les fonds au large de Niolon

La Direction du département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM)
a été assistée par les clubs locaux de plongée pour immerger les amphores




Pour éviter le vol des amphores, un câble d’acier retiendra chaque
pièce sur le fond

C’est une idée originale
qu’ont eue les responsables
de la Direction du département
des recherches archéologiques
subaquatiques
et sous-marines (DRASSM).
Une entité du ministère de la
Culture, dont le siège se trouve
à l’Estaque, qui a décidé de réutiliser
ses stocks d’amphores
sis dans les locaux proches du
fort Saint-Jean pour reconstituer
des sites archéologiques
sous-marins pour les plongeurs.
Précisons que ces amphores
italo-romaines datent des premiers
siècles avant et après Jésus-
Christ, mais ne présentent
plus d’intérêt scientifique. Elles
ont cependant une histoire
puisque ce sont des pièces issues
des toutes premières campagnes
de fouilles archéologiques
menées entre 1954 et
1957 par le commandant Cousteau
sur les deux épaves du
Grand Congloué, dans l’archipel
de Riou.
Immergées à 13,5mde
profondeur
Une première installation a
eu lieu dans l’archipel du
Frioul (calanque Debié) où
près d’une centaine d’amphores
ont été déposées par 15 mètres
de fond. C’est ensuite la calanque
de Niolon qui a été choisie
pour héberger un site encore
plus vaste avec 200 amphores.
L’équipe du centre UCPA
de Niolon et son directeur Jean
Rudy sont allés récupérer les
amphores au fort Saint-Jean
pour les amener à Niolon. Cette
opération a été réalisée en
collaboration avec les clubs locaux
et la Fédération française
d’études et de sports sous-marins.
Un des intérêts du site de
Niolon est que l’immersion
s’est faite par 13,50 mètres de
profondeur. "C’est une profondeur
que peuvent atteindre en
toute sécurité des plongeurs
de niveau 1", affirment les responsables
des clubs participants.
Onpeut comprendre que cette
opération a nécessité, en
amont, une longue série de démarches
administrative : on
n’installe pas facilement 300
amphores dans les fonds marins.
La pugnacité de la DRASSM
- avec son directeurMichel
L’Hour, son conservateur du
patrimoine, Patrick Grandjean
et Marine Jaouen – a été récompensée
après 18 mois d’effort
auprès des ministères et administrations
concernées. Il leur
a fallu prouver l’intérêt de
l’opération sur le plan écologique
(innocuité des pièces en
terre cuite sur le milieu marin,
impact sur la faune) et économique
(le déménagement et la
surveillance des pièces entreposées
au Vieux-Port impliquaient
des dépenses importantes).
Le suivi de l’impact positif
de ce parc d’amphores sur
la faune fera l’objet d’un suivi
par les équipes du parc régional
marin et par son directeur
Frédéric Bachet.
Un site protégé
Avec ce site d’enfouissement
de vestiges archéologiques, le
patrimoine du village du Rove
s’enrichit considérablement.
L’intérêt touristique est donc
évident. Ces sites permettront
des plongées faciles et des visions
inoubliables, mais il restait
à résoudre un dernier problème
avant le dépôt des amphores,
même si celles-ci ne
présentent pas d’intérêt scientifique
: celui du risque de pillage.
Ce problème a été résolu
par la DRASSM qui a mis en
place un système antivol à toute
épreuve. Un câble d’acier relie
chaque pièce au fond
sous-marin. Ce câble ne peut
être sectionné que par des
moyens lourds hors de portée
du commun des mortels. Toute
tentative de dérober une amphore
provoquerait alors son
éclatement.

Le site de Lustucru renaît grâce aux acteurs du patrimoine
Publié le mardi 15 février 2011 à 11H53

La grande nef va être occupée par des entreprises, des laboratoires et des chercheurs



C'est toujours motivant quand une idée qui a germé dans la tête d'un passionné prend forme. Et que cette idée va booster la ville. Ce devrait être le cas d'ici 2013 avec le projet Archeomed, longuement mûri par Jean-Bernard Memet, directeur d'A-Corros, TPE unique spécialisée dans l'expertise en corrosion, la conservation et la restauration des objets métalliques. C'est lui d'ailleurs qui a expertisé les tenons dans l'auguste tête de César… mais aussi la charpente métallique de l'ex-usine Lustucru, dont la nef est sortie des ateliers Eiffel. Et justement, dans le cadre du Pôle Industries Culturelles et patrimoines, son objectif est de faire de ce bâtiment un centre de conservation de restauration et de valorisation du patrimoine. Gilles Martinet, président du Pôle et à la tête du Lerm, mais aussi Philippe Hurdebourq, directeur du Pôle, ont présenté à la Chambre de Commerce et d'Industrie territoriale le projet à de potentiels locataires: chercheurs, entreprises, ou labo comme le laboratoire de chimie appliquée à l'art et à l'archéologie de la fac d'Avignon (membre du Prides). Et le constat est sans appel: la restauration conservation qui concerne de petites entreprises très spécifiques et de haut niveau technique n'a pas d'outil technologique mutualisé. "Rien n'existe pour les entreprises du patrimoine dans le sud. Il faut donc créer un hôtel d'entreprises, et une pépinière dédiée aux métiers du patrimoine, en visant la mutualisation des compétences, de la structure et des matériels", explique Gilles Martinet.

4 300 m² d'espace novateur

Imaginez un peu: sur 4300m², un espace novateur, sans concurrence, répondant à des besoins forts avec du matériel et des locaux de pointe à partager. Une étude technico-économique d'opportunité a été menée par Marc Normand avec l'architecte Vincent Carbonel. Et une étude juridique est en cours. Les financements seraient partagés entre l'Etat, la Région, le Fonds européen de développement régional (FEDER), l'ACCM et la CCITPA, en partenariat avec la Ville, propriétaire du site. Il en ressort qu'il s'agit d'une filière importante, construite autour de 68000 emplois dans la région (lire ci-dessous). "En Paca, le patrimoine embauche quatre à cinq fois plus de personnes que dans la micro-électronique. La majorité des marchés sont privés. Donc il y a un vrai business", commente Philippe Hurdebourcq en notant que "la croissance du tourisme culturel entraîne le besoin de restaurer le patrimoine et de rénover les musées". Par ailleurs:"L'étude montre que le problème de maîtrise foncière est critique. Que les entreprises ont un besoin de stockage et d'extension de bureaux". Le site arrivera donc à point en beau symbole de revitalisation. "Le but n'est pas de faire un projet architectural grandiose mais un espace modulaire, adaptable avec une zone de stockage, une salle de vie commune, le tout avec a priori des normes HQE. Archeomed pourrait elle-même générer des ressources en proposant des services aux entreprises, aux labos, aux collectivités. Pour Hervé Schiavetti, présent lors de la présentation:"Le site est un vrai enjeu économique car il y a peu de m² sur cette zone d'activité et patrimoniale". Archeomed sera surtout le premier pôle de ce type en Europe. L'Ile-de-France est aussi en train de réfléchir à une Cité des Métiers du Patrimoine de grande envergure à Cergy mais à plus long terme. De bon augure, les structures interrogées comme le DRASSM (Département des recherches archéologiques) ont répondu favorablement au projet. Pour les responsables d'Archeomed, "Il faut une vision globale de la friche, dont A-Corros pourrait ainsi être la première locomotive

Le carnaval de Nice célèbre
le roi de la Méditerranée
TRADITION Vingt chars et leurs grosses têtes en carton-pâte rythmeront les défilés, dès aujourd’hui jusqu’au 8 mars


Ce soirà 20h30: arrivée du Roi et de la Reine, place Masséna (ouverture
des festivités en accès libre)
Samedi à 14h30 : bataille de fleurs sur la promenade des Anglais
(25¤ en tribune, 10¤ en promenoir promenade des Anglais)
à 19h30 : carnaval de quartier, rues de France et Grosso
à 21h : corso illuminé, place Masséna (25¤ en tribune, 10¤ en promenoir
Place Masséna, ou accès libre debout hors Place Masséna)
Dimancheà 11h : carnasocca
à 14h30: corso carnavalesque (20¤ en tribune, 10¤ en promenoir Place
Masséna ou accès libre debout hors Place Masséna)
Pratique www.nicecarnaval.com, nicetourisme.com, 0 892 707 407

MANDELIEU● Fête du
mimosa. Elle est inaugurée ce
soir à 19h, à la chapelle Notre-
Dame-des-Mimosas. Demain,
à 14h30, se déroulera
l’élection deMiss Mimosa, et
les chars paraderont en nocturne
dans le centre-ville à partir
de 18h30. Dimanche, à 14h30,
un grand corso fleuri se déroule
au château de La Napoule.
Les fêtes se poursuivent jusqu’au
27 février. Par ailleurs,
des randonnées faciles sont
ouvertes aux familles pour découvrir
le massif du grand-duc
et le mimosa en fleurs.
➔ Office du tourisme, 04 93 93 64 64

Le patrimoine fait son printemps
Toutleweek-end,l’officedutourismeoffredes visites
commentéesdes principaux sitedela ville. Suivez le guide

C’est une première dans la
cité phocéenne. Dans le
cadre du lancement du label
"Marseille on the Move",
l’office du tourisme a décidé de
passer à la vitesse supérieure,
cette semaine, en consacrant
plusieurs journées à la promotion
du tourisme. Un forcing
évidemment lié aux festivités
de Marseille Provence 2013.
Une opération de charme dirigée
vers un public extérieur à la
ville, bien sûr, mais aussi un
week-end qui va permettre aux
Marseillais de redécouvrir leur
cité. Voilà une petite sélection
des temps forts, pour la plupart
gratuits, de ce stimulant "Printemps
du patrimoine".
1DEVENIR MAIRE
À LA PLACE DUMAIRE
S’il a annulé en dernière
minute, pour des raisons de calendrier
surchargé, le cours magistral
qu’il avait prévu de donner
ce matin à l’Hôtel de ville,
Jean-Claude Gaudin, le maire
de Marseille, a néanmoins accepté
de céder son bureau à des
élus de son camp, on nomme
Dominique Vlasto et Yves Moraine.
Sur place, le duo aura la
lourde tâche d’assurer, entre
10 h et midi, une conférence
traitant des événements politiques
et historiques qui ont parsemé
l’histoire de la ville.
Au-delà, le bâtiment se visitera
jusqu’à 17 heures. Le plus
ambitieux pourra toujours tenter
se faire prendre en photo
dans le fauteuil du maire. Même
si, c’est à préciser, la place
n’est toujours à prendre.
Ce matin et demain, 10 h, Hôtel
de ville, Quai du Port (2e).
2OHMONBATEAU!
Seule exception à la règle,
cette visite guidée
n’est pas gratuite. Mais, pour la
modique somme de 7 euros, la
balade vaut largement un petit
sacrifice financier. Ce matin, à
10h45 pétante, la société Icard
met à disposition un des se bateaux
pour une traversée commentée
de la magnifique rade
de Marseille. Une heure de récits
savoureux, de mer calme,
de soleil rassérénant. Y’a rien,
là ?
Rendez-vous à 10h45, ce matin,
devant l’embarcadère du
quai de la Fraternité.
3AUX ARMES CITOYENS!
Depuis son inauguration
en grande pompe, le
4 mars dernier, le Mémorial de
La Marseillaise de la rue Thubaneau
fait un véritable tabac.
Unanimement salué, ce musée
quasi exhaustif sur la création
de l’hymne national et les hommes
qui s’en sont emparés
pourra se découvrir gratuitement
tout le week-end. Plus largement,
le circuit Belsunce-Mémorial
s’annonce passionnant.
Aujourd’hui et demain, rendez-
vous à 10h et 14h30 devant
l’office du tourisme et des
Congrès, 4 la Canebière (1er).
4AUX ARMES MARSEILLAIS!
On en a connu qui ont
parcouru plusieurs milliers de
kilomètres pour avoir la chance
de pénétrer dans l’enceinte sacrée.
Et d’autres, les veinards,
qui vont pouvoir, demain, marcher
gratuitement sur les pas
des Waddle, Boli et autre Francescoli...
Devenu le site le plus
visité de la ville derrière Notre-
Dame-de-la-Garde, le Vélodrome
ouvre ses portes et même
son vestiaire à tous les fanatiques
du premier (et seul) club
français à avoir remporté la coupe
aux grandes oreilles. Une visite
qui permet encore de fouler
la pelouse du Vél’. Comme
dans un rêve.
Dimanche, rendez-vous à
11h, 12h, 14h, 15h et 16h à l’entrée
principale du stade, boulevard
Michelet.
5ÉTERNEL BONNE MÈRE
Rio a son Corcovado et
Marseille sa Bonne Mère.
Et pour dire la vérité, sans chauvinisme
aucun, la statue brésilienne
n’arrive pas à la cheville
du monument qui surplombe
la cité phocéenne et veille sur
ses habitants. Une bonne raison
pour participer à la cotisation
lancée, vendredi, par l’association
diocésaine en vue de la
création d’un musée sur le site.
Ce week-end, la basilique et sa
crypte restaurée se dévoilent
aux visiteurs. Croyants ou pas.
Aujourd’hui et demain à
13h30 et 15h, rendez-vous devant
l’accueil de la basilique.
L.D’A
Programme complet:
www.marseille.fr

Visiter les vestiaires et la pelouse du stade Vélodrome? Pour beaucoup de fanatiques de l’OM, un
rêve. Qui deviendra réalité et gratuitement tout le week-end.

Le Mémorial de La Marseillaise fait un tabac , mais La Bonne Mère reste "number one".

En selle dans le Luberon côté sud
Entre Ansouis et Cucuron, offrez-vous une escapade originale au rythme des pas d’un cheval

Daniel Auteuil adaptera l'éternelle trilogie de Pagnol
3 contributions Publié le mercredi 06 avril 2011 à 11H57



C'est désormais officiel. Comme il l'avait évoqué à mots couverts, mi-mars, dans la cité des papes, l'Avignonnais Daniel Auteuil ne se contentera pas de revisiter une seule fois Marcel Pagnol (son premier film en tant que réalisateur, "La fille du puisatier", sortira le 27 avril au cinéma).

Il va en effet se "Pagnoliser" à 100% dans les deux années à venir puisque le mythique Ugolin de "Jean de Florette" passera à nouveau à la réalisation avec l'éternelle trilogie de Pagnol. "Marius" et "Fanny", les deux premiers volets, devraient être tournés au printemps 2012. Auteuil refera alors équipe avec les producteurs "Les Films Alain Sarde" et Pathé.

"Balades en Provence"
est en kiosque
Revisiter Saint-Rémy sur les pas
de Van Gogh, sillonner à vélo les
sentiers entre Isle-sur-la-Sorgue
et Fontaine-de-Vaucluse, découvrir
la vallée du Toulourenc et
son "joyau" Brantes ou flâner au
coeur de la Cadière d’Azur, Goult
et Colmars-les-Alpes, qui ont
conservé leur âme villageoise :
telles sont quelques-unes des
suggestions de notre nouvel
Hors Série "Balades en Provence,
autour des villages de charme",
accompagnées, selon le
principe bien rodé de notre magazine,
de bonnes adresses où
vous pourrez vous restaurer,
vous ressourcer dans une chambre
d’hôte et (vous) faire plaisir
en allant à la rencontre des artisans
et producteurs locaux. Un
agenda de 80 rendez-vous festifs
et une sélection des équipements
tendances complètent
ce Hors Série.
➔ "Balades en Provence" autour des villages
de charme, 76 pages. En kiosque, 2,60¤