LOLO BLANC, ANCIEN ENTRAINEUR DE L'EDF

LA MARINIERE LUI VA BIEN A LOLO
IL PARAIT PLUS GA(Y) I TAS DE BO ZOEUFS




Blanc espère des «assurances» contre la Pologne (21h00).

Pour l'instant satisfait de la tournée des Bleus en Europe de l'Est, Laurent Blanc espère que son équipe se rassurera défensivement contre la Pologne, jeudi soir.

Le vrai bilan attendra le retour des Bleus en France, vendredi. A la veille du dernier match de la saison, Laurent Blanc a toutefois mis en avant les bienfaits de ces dix jours passés en Europe de l'Est. Passé le traditionnel «bien vivre ensemble», le sélectionneur retient la «remise en cause» de ses joueurs après la piètre prestation fournie en Biélorussie (1-1), la «fraîcheur» amenée par les entrants contre l'Ukraine (4-1) sans oublier, évidemment, la révélation Marvin Martin. Il attend de la rencontre de jeudi soir qu'elle lui permette de tirer encore davantage «d'enseignements positifs».

La satisfaction générale ne doit cependant pas occulter quelques points noirs dans les deux dernières prestations livrées par les Bleus. Au-delà des lacunes techniques affichées à Minsk comme à Donetsk, l'équipe de France a, dans les deux cas, attendu d'être menée pour enfin réagir. «Peut-être qu'à ce stade-là de la saison, les joueurs ont besoin d'un coup de pied aux fesses, souligne le sélectionneur. Je l'ai déjà dit, mais pour construire une grande équipe, il faut d'abord se montrer solide sur le plan défensif». Même s'il estime que les Biélorusses et les Ukrainiens ne se sont pas montrés «particulièrement dangereux», les deux buts encaissés par les Bleus le poussent à reconnaître : «Pour l'instant, ce n'est pas le cas».

Pour ne rien arranger à ses affaires, Blanc rappelle qu'Adil Rami, averti contre les Biélorusses, manquera le premier des deux matches de rentrée en Albanie, le 3 septembre prochain. Ajoutée aux faibles probabilités de voir Philippe Mexès rétabli d'ici là, cette absence «fait voler en éclat» les certitudes du sélectionneur autour de sa charnière centrale. S'il attend «des confirmations» qui pourraient à terme devenir «des garanties» dans tous les domaines, Blanc sera particulièrement attentif au comportement de son secteur défensif contre la Pologne. «Ce troisième match doit lui permettre de prendre quelques assurances».

quel taille le noyau
d'abricot de cerise ou de peche



Bleus
Blanc : «Il y a une ossature, un noyau»

Laurent Blanc a fait le point ce vendredi sur sa première saison en tant que sélectionneur de l'équipe de France. Pour le sélectionneur tricolore, «une ossature» et «un noyau» commencent à se «dégager» chez les Bleus.
«Laurent, pouvez-vous faire un bilan de votre première saison à la tête des Bleus ?
L'analyse, on la fera tranquillement avec tout le staff technique. Le bilan, je le ferai quand on sera qualifié ou pas. Ce qui m'intéresse surtout, c'est l'objectif qui est de se qualifier pour l'Euro 2012.

Dans le jeu, votre équipe a-t-elle progressé au fil de la saison ?
C'est le domaine dans lequel on a le plus de progrès à faire. Au Bélarus, par exemple, il n'y a eu pratiquement pas de jeu, c'est ce qui m'a le plus déçu. En termes de jeu, on a proposé une philosophie de jeu très ambitieuse. Ca prend du temps, ça demande beaucoup de travail pour créer des automatismes mais ce temps-là, on ne l'a pas. On prend en plus des joueurs qui jouent dans des clubs qui n'ont pas la même philosophie. Mais la philosophie de jeu est acceptée par tous. Après, pour la mettre en pratique, c'est plus difficile et c'est là qu'on doit faire des progrès. Mais si on veut redevenir une nation importante du football, c'est par le jeu que ça se fera.

Qu'avez-vous pensé des dernières prestations de Ribéry ?
Vous faites une fixation sur Franck Ribéry. Quand je dis que j'attends mieux de certains, il en fait partie parce qu'il a un gros potentiel. Mais il n'y a pas que lui dans ce cas. On le lui a dit mais il n'est surtout pas le seul. Il ne faut pas se fixer sur lui.

«L'Afrique du sud est derrière nous»

Mexès n'est pas sûr d'être rétabli pour le déplacement en Albanie, le 2 septembre en éliminatoires de l'Euro 2012, et Rami est suspendu. Quelle sera la charnière centrale pour ce match ?
Si on s'en tient au diagnostic médical, ça peut le faire (pour Mexès, ndlr). Adil s'est fait suspendre sur un carton jaune stupide qui aurait pu être pire. On a attaqué hier (en Pologne, ndlr) avec une charnière centrale différente (Kaboul-Abidal, ndlr) mais il va se passer du temps avant l'Albanie. Le match contre la Pologne a permis de tirer des enseignements, le match contre le Chili (le 10 août en amical, ndlr) le permettra aussi. On essaiera de faire la charnière la plus complémentaire et efficace possible.

Nasri a fait une grande saison avec Arsenal mais il semble moins bien en équipe de France. Pourquoi ?
Il a été nominé pour le titre de meilleur joueur de Premier League mais après il a eu quelques blessures. Le très très haut niveau et se maintenir au top, c'est difficile. Il a prouvé qu'il pouvait le faire mais le plus dur c'est de le faire sur la durée. Il n'a pas de régularité. Il doit progresser dans son niveau de performance et être régulier. Il doit être plus performant en équipe de France qu'il ne l'a été.

Avez-vous progressé dans la quête de votre noyau ?
Oui. Un noyau s'est dessiné avec des joueurs que l'on connaît, d'autres que l'on connaît moins mais qu'on apprend à connaître. On a avancé en neuf ou dix mois. Il n'y a qu'à voir à travers les sélections que l'on propose. Il y a une ossature, un noyau qui se dégage. Ce n'est pas avec le séjour exemplaire, au niveau du comportement, que l'on vient d'effectuer (en Europe de l'est, ndlr) qu'on va changer d'avis.

Le traumatisme du Mondial 2010 est-il évacué ?
Ils l'auront toujours, ça restera marqué. C'est une cicatrice qu'ils auront toute leur vie et leur carrière. Pour certains, c'est oublié, pour d'autres c'est ancré. Mais les sujets de conversations ne tournent pas autour de l'Afrique du sud, la vie continue. Notre objectif est la Pologne et l'Ukraine. L'Afrique du sud est derrière nous

Laurent Blanc, sélectionneur de l'équipe de France, a tenu lui aussi a féliciter et encourager les joueuses tricolores pour leur parcours en Coupe du monde. Il s'est d'abord excusé de n'avoir pu aller les voir à Calais, pendant leur préparation, et leur apporte son soutien : «J'ai suivi avec attention et, surtout, avec plaisir, leurs performances en Allemagne et je félicite chaleureusement les joueuses et le staff pour ce qu'ils ont déjà réalisé et qui mérite un grand coup de chapeau».

Le sélectionneur a tenu également à encourager cette équipe de France féminine avant la demi-finale face aux Etats-Unis, mercredi (18h) : «Il lui reste deux marches à gravir, deux matches comme deux finales, pour accrocher, à son tour, l'étoile magique à son maillot». Et de conclure : «On est tous derrière elles, allez les Bleues!».

Laurent Blanc communiquera sa liste le 4 aout pour le match FRANCE //CHILI DU 10 AOUT A MONTPELLIER

T. Champions - Blanc au Maroc avant le Brésil

Laurent Blanc a assisté au Trophée des champions mercredi soir entre Lille et Marseille, à Tanger

Le sélectionneur est un habitué de la compétition dans sa version décentralisée. Il était en effet à Montréal en 2009 comme entraîneur de Bordeaux contre Guingamp (2-0). Dès la fin du match, il rentre à Paris pour ensuite repartir jeudi matin, destination Rio, où aura lieu, samedi, le tirage au sort de la phase qualificative de la Coupe du Monde 2014.

: 1 août 2011 Blanc négociera le calendrier
Lestée de l'Espagne dans le groupe I, la France va négocier avec ses futurs adversaires le calendrier des qualifications.
Laurent Blanc et la délégation française à Rio, samedi, avant le tirage des groupes de qualification pour la Coupe du monde 2014.
Espagne, Biélorussie, Géorgie et Finlande : tels seront donc les adversaires de la France dans les qualifications pour Brésil 2014, du 7 septembre 2012 au 15 octobre 2013, mais dans quel ordre et à quelles dates précises ? Comme pour chaque phase de qualifications, Mondial ou Euro, le calendrier des qualifs va être négocié entre les fédérations concernées. Ces discussions vont avoir lieu dans le courant de la saison à venir. Les sélectioneurs des cinq nations du groupe I se retrouveront pendant un ou deux jours dans l'un des cinq pays concernés pour se mettre d'accord. Une négociation qui peut avoir une grande importance pour éviter, par exemple, de jouer contre un adversaire difficile en tout début ou en toute fin de saison, lorsque les joueurs sont en rodage ou, à l'inverse, au bout du rouleau. Les qualifications se joueront du 7 septembre 2012 au 15 octobre 2013.

Si le tirage de Rio est le plus lourd que les Bleus pouvaient redouter, les archives de L'Equipe sont formelles : la France n'a jamais perdu contre l'Espagne en match de compétition. La seule équipe du groupe I a l'avoir fait est la Biélorussie, qui a pris quatre points sur six contre la France dans les actuels éliminatoires de l'Euro 2012 (0-1 au Stade de France puis 1-1 à Minsk en juin dernier). Sur le papier, la Biélorussie, 42e nation mondiale, semble destinée au rôle de poil à gratter dans ce groupe où la Géorgie (57e) et la Finlande (75e) présentent moins d'atouts pour prétendre à la qualification. La France est actuellement classée 15e. L'Espagne, championne du monde et d'Europe en titre, règne, faut-il le rappeler, sur le toit du monde...

LOLO
la liste de Laurent Blanc pour France-Chili du 10
sera donné aujoud hui vers 14 h
deja 40 preselectionnés dont 8 du psg

nous verrons les 23 ici

Laurent Blanc va annoncer, d'ici une demi heure
une liste sans surprise pour affronter le Chili, le 10 août, en amical à Montpellier.

C'est reparti pour les Bleus. A l'orée de la saison 2011-12, Laurent Blanc annonce, ce jeudi, sa liste pour le match amical contre le Chili, le 10 août, à Montpellier. Une rencontre destinée à préparer les importants rendez-vous en Albanie (2 septembre) et en Roumanie (6 septembre). Sur la route des qualifications à l'Euro 2012, le sélectionneur national va retrouver des éléments qu'il a quittés le 10 juin.

PSG présent en masse

Les deux dernières victoires décrochées en Pologne (1-0) et en Ukraine (4-1) avaient satisfait le patron des Bleus qui devrait logiquement reconduire le même groupe. Ou l'essentiel. Les cadres appelés par Blanc depuis sa prise de fonction il y a un an seront, sans surprise, présents face aux partenaires du néo-Barcelonais, Alexis Sanchez. A noter que le Paris-SG, dont huit joueurs ont été présélectionnés (Sakho, Matuidi, Ménez, Hoarau, Gameiro, Jallet, Chantôme et Douchez, ce dernier étant blessé et donc forfait), pourrait avoir un contingent important.

Comme à pareille époque, le sélectionneur devra gérer les états de forme disparates de ses ouailles. Les uns auront repris leur Championnat (Ligue 1, Bundesliga), tandis que d'autres seront sur le point de le faire (Premier League). Pour les «Espagnols» (reprise de la Liga le 21 août) et les «Italiens» (27 août), il faudra encore patienter. Une chose est acquise : blessés ou en phase de reprise, Mexès, Gourcuff et Diaby seront absents. Quid de Ribéry et Valbuena dont les récentes blessures pourraient se résorber à temps pour rallier les Bleus ? A l'aise en juin, Martin et Kaboul devraient être rappelés. Blanc concoctera-t-il une petite surprise ? Jallet (PSG), Chantôme (PSG), Cissé (Lazio) ou Varane (Real Madrid) pourraient alors avoir leur chance

Il faut voir l'envers du décor»
Laurent Blanc a commenté l'actualité des transferts. Il est sceptique sur le niveau de la L1, qu'il ne juge pas forcément meilleur, malgré le PSG.

Impossible pour Laurent Blanc de ne pas commenter ce jeudi l'actualité des transferts. Le sélectionneur des Bleus est sceptique sur le niveau de la L1, qu'il ne juge pas forcément meilleur, malgré le PSG.

Même s'il n'était pas là pour, dit-il, « discuter du mercato des clubs », Laurent Blanc n'a pas manqué de commenter, jeudi lors de sa présentation de la liste France - Chili, l'actualité brûlante du PSG et notamment les arrivées en fanfare de Jérémy Ménez et Blaise Matuidi. « Ce qui m'intéresse, ce sont les joueurs qui ont donné satisfaction la saison dernière, a-t-il d'abord reconnu. Pour certains, il y a eu changement de club, et ce n'est pas pour cette raison qu'on les appelle ou qu'on les oublie. Blaise a changé d'équipe, Jérémy, lui, a retrouvé un club français. C'est bien pour eux. Pour moi, cela offre plus de visibilité même si on suit évidemment les joueurs évoluant à l'étranger. Mais de toute façon la performance sera le critère numéro un de nos choix. »

Paris compte pas moins de cinq joueurs sélectionnés (Sakho, Matuidi, Ménez, Hoarau et Gameiro) pour affronter le Chili. L'équipe de France pourrait d'ailleurs à moyen terme tirer un bénéfice sur les automatismes qui restent à créer. Mais Blanc assure que cela ne modifie pour l'instant pas son regard. « Ce sont de jeunes joueurs qui viennent d'arriver dans leurs nouveaux clubs. » Donc c'est encore un peu tôt. « Après, dans le futur, s'il y a une ossature qui se dégage en club, pourquoi pas. Cela peut être un avantage. Mais pour l'instant cela n'entre pas dans ma réflexion. »

Si le PSG réalise un mercato flamboyant, Laurent Blanc n'est pas dupe. Le président n'est pas sûr que le niveau de la L1 s'en trouve amélioré pour autant. Les emplettes parisiennes sont peut-être l'arbre qui cache la forêt. « Plus il y aura des joueurs de qualité dans le Championnat de France et plus on est en droit de penser que le niveau de la L1 s'améliorera. Le PSG fait une campagne de mercato très importante mais il faut voir l'envers du décor. Que l'effectif du PSG s'améliore, on peut le penser. Que le Championnat de France se bonifie... Faudrait analyser tous les départs, il y a eu de bons joueurs qui sont malheureusement partis à l'étranger. » Comme Rami et Cabaye.

Blanc : «Si on perd, on se fait fracasser»

S'il ne cesse de critiquer le calendrier Fifa, Laurent Blanc souhaite profiter du match amical face au Chili, mercredi à Montpellier, pour «avoir plus de certitudes» avant la suite des qualifications à l'Euro 2012.


«Laurent, comment jugez-vous le contexte particulier de cette rencontre ?
C'est un peu la rentrée des classes et le début de la deuxième saison, qui est la plus importante. On n'a que ce match pour préparer les rencontres contre l'Albanie et la Roumanie (en qualifications de l'Euro 2012, ndlr). Ce n'est pas le meilleur moyen parce que les joueurs ne sont pas au maximum de leur forme. Mais on est très contents de les retrouver et je pense qu'eux aussi. En plus il y a du soleil, des jolies filles à Montpellier. Il y a une bonne ambiance mais le plus important reste le match. Là, vous êtes gentils, bronzés et sympas mais si on perd, on va se faire fracasser.
La défense de mercredi sera-t-elle celle du match de septembre?
Patrice Evra nous a quittés à 16 heures car il n'a pas récupéré de sa blessure. Donc Gaël (Clichy, ndlr) nous a rejoints. Ce sera une défense inédite car Adil (Rami, ndlr) est suspendu contre l'Albanie. J'avais dit qu'Eric Abidal est un arrière gauche. Là où j'ai évolué, c'est que ponctuellement, il peut nous rendre de grands services dans l'axe. Car il est très bon défensivement, il a une bonne relance et a une grande expérience. Ce qui nous a fait défaut en Biélorussie. J'espère que le match nous servira pour avoir plus de sécurité et de certitudes dans ce que l'on veut faire.
«L'imbécibilité de ce match...»

Qui portera le brassard de capitaine ?
Je n'en sais rien. Je ne sais pas si je ne vais pas le porter moi-même. La saison va être courte et en octobre, on saura si on a atteint l'objectif. Il est probable qu'on va continuer jusqu'en octobre avec un roulement de capitaine. Personne ne sort du lot. Il y a deux ou trois candidats mais le capitaine doit remplir des critères précis en terme sportif et de vie de groupe. Mais cela ne m'inquiète pas plus que ça.
Les joueurs ont-ils conscience de l'importance de ce match ?
C'est toute l'imbécibilité de ce match du mois d'août. Il y a des joueurs qui n'ont pas repris la compétition, il y a des joueurs que je voulais appeler et qui sont en conflit avec leur club et qui n'ont pratiquement pas fait de matches de compétition. Ce n'est pas la meilleure manière de préparer un match international.

Comment avez-vous vécu vos douze premiers mois à la tête des Bleus ?
Il y a eu une année sportive délicate, il a fallu gérer certains problèmes extra-sportifs. Personnellement, j'ai aussi vécu une année difficile, j'inclus le professionnel et le privé

Bleus - Blanc : «Sur le bon chemin»


Laurent Blanc a confirmé qu'il adorait Marvin Martin. Même si la France a laissé échapper une victoire méritée, Laurent Blanc s'est montré satisfait par la prestation de ses joueurs contre «une très bonne équipe du Chili» (1-1).

On l'imaginait déçu par le résultat, mais satisfait du contenu proposé contre le Chili. Dans l'ensemble, Laurent Blanc a passé «une bonne soirée», mercredi à Montpellier. Bien sûr, le sélectionneur «aurait aimé gagner», mais il a aussi tenu à rendre hommage à la sélection de Claudio Borghi. Alexis Sanchez mis à part, elle recèle selon lui des éléments qui feraient «le bonheur» de beaucoup de recruteurs européens. «Techniquement, il y avait des joueurs hyper doués des deux côtés. On a eu des opportunités, mais le Chili aussi. Pour un match situé au mois d'août, il y a eu beaucoup de qualités». Seul regret, que le but de Kevin Gameiro -signalé en position de hors-jeu- n'ait pas été accordé. Si le technicien n'a pas encore revu les images, «il était valable», fait très justement remarquer le néo-Parisien.

Parmi les satisfactions de la soirée, Blanc a une nouvelle fois sorti Marvin Martin du lot. Mardi, le sélectionneur avait affirmé que le Sochalien appartenait à cette race de footballeur qu'il «adore». «Il sent le football, a-t-il encore souligné mercredi soir. C'est un joueur capable de mettre l'équipe dans le bon sens, il est sûr de sa technique. Pour moi, il a encore marqué des points». Alors, nouveau chouchou du coach ? «Je ne pense pas, je ne sais pas, répond l'intéressé avec la réserve qui le caractérise. J'essaie à chaque match de donner le meilleur de moi-même. Je suis quelqu'un qui aime être en mouvement. Peut-être qu'il aime bien ça, mais je ne suis pas le seul à le faire». Passé dans les couloirs de la Mosson tête baissée sans dire un mot à la presse, Samir Nasri appartient en principe à la même catégorie. Malgré son implication sur l'ouverture du score de Rémy, Blanc a cependant répété qu'il attendait davantage du milieu d'Arsenal. «Il a la capacité de mieux faire. On lui a dit, il le sait. On lui a donné notre confiance, il doit nous la rendre. Il y arrivera dans peu de temps».

Egalement «content» du comportement de sa charnière centrale dont on attendait beaucoup en prévision des absences de Rami et Mexès en Albanie le 3 septembre prochain, le sélectionneur dit avoir eu quelques «confirmations» au cours de ce match. Individuelles, mais aussi collectives. Il prévient toutefois : «Nos deux prochains matches (à Tirana et en Roumanie) n'auront rien à avoir avec l'opposition qu'on avait en face ce mercredi. Ce sera un combat beaucoup plus physique, à l'extérieur. Il faut s'attendre à être secoué». «Dans l'état d'esprit et la motivation», ses joueurs sont néanmoins «sur le bon chemin». C'est le sentiment qui prédominait au sein de son groupe au moment de quitter la Mosson.

Blanc : «On va se faire secouer»
En marge de l'annonce de sa liste, Laurent Blanc a longuement abordé les deux déplacements, en Roumanie et en Albanie, qui attendent la France sur la route de l'Euro 2012. Le sélectionneur s'attend à «quelques turbulences».

«Laurent Blanc, cette liste était-elle difficile à établir, notamment en ce qui concerne la défense centrale ?
Comme je l'ai souvent répété, c'est toujours compliqué de faire une liste. Particulièrement dans ce secteur de jeu, en raison du grand nombre de blessés. Mexès est touché, Sakho blessé depuis peu, Rami suspendu... Pour Koscielny, les nouvelles sont rassurantes, on a bon espoir. Dans ce secteur de jeu, on n'a pas beaucoup de certitudes. Il y en a sur certains éléments mais on n'a pas de gros réservoir.

Faudra-t-il aborder ces deux déplacements avec un esprit militaire ?
Ce sont deux déplacements importants, difficiles parce que ce sont des endroits où c'est compliqué. Moi-même j'y ai joué. Ces gens nous apprécient beaucoup, ils ont un grand respect pour l'équipe de France, mais quand ils peuvent nous battre... Et n'oublions pas que ce sont deux équipes qui peuvent encore se qualifier... On va se faire secouer, il y aura quelques turbulences, il faut en être conscient.

«Ils vont utiliser toutes les ficelles pour nous battre»

Considérez-vous que deux victoires vous permettraient de faire le break dans le groupe ?
Je ne sais pas. Sincèrement, si on pouvait gagner, je prendrais les victoires. Ça va être difficile. Il faut bien se préparer, aborder les matches les uns apres les autres. Il faudra prendre des points. Combien ? Je n'en sais rien. On va jouer pour en prendre le maximum. On va jouer pour gagner. Mais ce sont deux rencontres à l'extérieur. N'oublions pas qu'à part quelques équipes qui ont fait le plein, la qualification peut se jouer sur le dernier match ou au barrage, et la France le sait très bien. Si on peut éviter tout ça, on le fera.

Pensez-vous revenir à un systeme plus défensif, comme celui mis en place en Bosnie ?
Ce sera difficile d'aligner les mêmes joueurs, étant donné qu'Abou Diaby n'est pas présent et vous savez toute l'estime que j'ai pour lui. On s'attend à être bousculé, notamment dans les premières minutes. Il faudra être costaud physiquement et dans les combats pour pouvoir imposer notre manière de jouer. Ce sera une équipe différente de celle qui a débuté contre le Chili (1-1, le 13 août, ndlr), car c'était un match de préparation contre une équipe qui aime avoir le ballon, faire le jeu. On aura tout le temps la semaine prochaine de préparer ce match-là tranquillement.

Dans un contexte difficile, le côté psychologique est-il déterminant concernant la titularisation de certains joueurs ?
Ca peut l'être pour un ou deux joueurs. Mais pas pour le onze de départ. Tous les joueurs sont habitués à évoluer dans un envrionnement hostile. Ça ne doit pas les pertuber plus que ça. Ils vont utiliser toutes les ficelles pour nous battre. C'était déjà le cas à mon époque, ça le sera encore aujourd'hui. Les joueurs sont capables de supporter, d'assumer ça. Mais il faut en être conscient, il vont nous secouer. Avant, après et pendant le match.»

30/08/2011 08:17 | Blanc : "Nous prenons trop de buts"
Equipe de France. En Albanie vendredi puis en Roumanie, pour deux matches qualificatifs à l'Euro-2012.

Blanc: un sourire qui cache quelques problèmes.
Le sélectionneur de l'équipe de France a fait le point hier avant une semaine décisive.

Est-ce la semaine la plus importante depuis votre prise de fonctions ?

Plus on s'approche de l'échéance, de la fin des éliminatoires, plus les semaines sont importantes. Mais ce n'est pas important pour moi, c'est important pour l'équipe de France et le football français.

Avez-vous l'impression d'avoir beaucoup avancé depuis un an ?

On a fait du chemin. Après, est-ce qu'on a beaucoup avancé et est-ce qu'on a fait assez de chemin, je n'en sais rien. L'important, c'est qu'on se qualifie pour le championnat d'Europe.

Vous devez apprécier de voir vos cadres afficher une belle forme ce week-end…

Si je comptabilise mes défenseurs, voire mes gardiens, on a pris beaucoup de buts. On a quelques soucis comme à chaque rendez-vous. Il faut surtout éviter les blessures et on a des secteurs de jeu un peu « short ». Donc on ne va pas se risquer à travailler à tout prix. Or on a un grand besoin de travailler parce qu'on est en construction. Je me plains à chaque fois mais c'est la réalité. Les stages, c'est bien pour se retrouver mais au niveau sportif on aurait besoin de faire des séances spécifiques et collectives mais on n'en a pas le temps.

Ribéry est-il sélectionné sur son seul talent ou bien vous donne-t-il des signes encourageants ?

Je crois qu'il peut devenir un joueur important. Il y a des gens qui ont la mémoire longue et se remémorent certaines choses. Je suis d'accord avec eux. Mais je suis aussi certain que si demain il redevient important et marque des buts, ces choses-là vont être oubliées. Faut-il encore qu'il se remette en cause ? Je pense que cela a été fait. Mais il n'y a pas que lui. J'aime mieux avoir un groupe fort et une équipe forte. Si après, dans cette équipe, il y a des individualités qui peuvent nous permettre de gagner des matches et d'être encore plus performants, je suis preneur.

Les Bleus ne sont-ils pas trop dépendants de Benzema ?

Celui qui depuis sept-huit matches donne satisfaction, c'est Karim. Mais il doit continuer à reproduire les mêmes matches et marquer. On est content de lui, il est sur le bon chemin même s'il a une marge de progression importante. Il a compris certaines choses mais il ne vaut pas mieux le lâcher. Mais derrière, on a des gens qui marquent de buts aussi.

Nasri peut-il être le patron des Bleus ?

Le patron, je ne sais pas mais un joueur important oui. Samir a un potentiel très intéressant. A gauche, dans l'axe ou à droite, j'espère qu'il va confirmer. Je ne me fais pas de soucis mais il faut voir dans quelle position il se sent le mieux. On a une bonne équipe mais pour avoir une grande équipe il faut que des grands joueurs émergent. En 1998, on avait de bons joueurs et un très grand joueur

Laurent Blanc va jongler avec les bobos
01/09/2011, Blanc doit composer malgré les pépins physiques de certains.
L’attaquant de l’équipe de France Karim Benzema a écourté l’entraînement hier alors que les défenseurs Éric Abidal, Laurent Koscielny, Bacary Sagna, le milieu Blaise Matuidi et l’attaquant Loïc Rémy ont été ménagés, à deux jours du match en Albanie en qualifications de l’Euro 2012.

Benzema a marché sur un ballon au cours d’une opposition avant de quitter ses partenaires. La cheville du Madrilène a effectué un faux mouvement et le corps médical a préféré le dispenser du reste de la séance "par précaution", a indiqué l’encadrement des Bleus. Mais il n’y a pas d’éléments de gravité et le staff est d’une relative sérénité le concernant.


Koscielny, qui souffre du dos, Sagna, arrivé mardi après avoir soigné une fièvre, et Rémy, touché aux adducteurs, ont de leurs côtés eu droit à une séance allégée sans ballon en compagnie du préparateur physique, tandis qu’Eric Abidal, qui n’a rejoint le groupe France que mardi midi après avoir disputé un match du FC Barcelone en championnat contre Villarreal, lundi, s’est contenté d’un footing. Ces quatre joueurs avaient déjà été ménagés mardi. "J’ai bien couru, je ne suis pas inquiet", a assuré Rémy, buteur à La Mosson contre le Chili le 10 août dernier.

Matuidi connaît lui des problèmes à une hanche. Les soucis de santé de Sagna, qui n’aura au mieux qu’une vraie séance dans les jambes avant le match de Tirana et n’a pas joué avec Arsenal le week-end dernier, offrent une possibilité sur le côté droit de la défense à Anthony Réveillère. Le Lyonnais a été aligné avec les titulaires probables lors de l’opposition.

La grande incertitude concernait la sentinelle devant la défense mais Yann M’Vila, qui a joué ce rôle lors de l’opposition, part favori pour occuper le poste.

Bleus - Blanc : «En net progrès»Laurent Blanc satisfait après la prestation de ses hommes, dont Ribéry, en Albanie.)
Malgré des turbulences en deuxième période, Laurent Blanc assure être satisfait de la manière dont ses joueurs ont battu l'Albanie (2-1), vendredi soir.

A la question : «Êtes-vous satisfait du contenu proposé par vos joueurs ?», Laurent Blanc n'a pas hésité une seconde : «Oui», a-t-il répondu du tac au tac. S'il concède «un soulagement» après la victoire obtenue en Albanie (2-1), vendredi soir, le sélectionneur justifie ce sentiment par le pas supplémentaire effectué vers l'Euro 2012. En aucun cas par rapport à la manière dont ses joueurs s'y sont pris. «Il fallait gagner», a-t-il insisté en référence aux succès obtenus dans le même temps par la Bosnie et la Roumanie. «Ça fait un match de moins, une victoire de plus. C'est une bonne opération, a-t-il souligné. A 2-0, on savait que ce n'était pas terminé. A 2-1, il y a eu quelques turbulences, mais nous aussi on les a secoués». Dans l'esprit du sélectionneur, ces fameuses turbulences n'auraient duré qu'une dizaine de minutes. «Après, on a repris notre jeu».

La prestation livrée par ses joueurs pourrait pourtant se découper en deux parties. Une première plutôt «maîtrisée». Une seconde où la pression albanaise s'est accentuée, laissant craindre un résultat dans la lignée de celui concédé à Minsk (1-1) au mois de juin. «Mais vous oubliez un fait de jeu. Je pense que sur le but, il y a des choses à redire, a-t-il souligné. A la mi-temps, on s'était dit qu'il fallait tenir les dix premières minutes pour augmenter notre maîtrise. Ce but les a remis dans le match, ils ont recommencé à y croire». Mais d'ajouter : «Même s'ils ont été pressants, on aurait pu marquer un troisième voire un quatrième but», comme en attestent les montants touchés par Kaboul et Nasri en fin de match. S'il reconnaît que ses joueurs auraient pu faire preuve de davantage de «sérénité», Laurent Blanc se réjouit d'avoir «senti qu'on pouvait être dangereux à tout moment».

«Les joueurs sont en net progrès», dit-il. Pas vraiment meilleurs qu'à Sarajevo où les Bleus avaient signé un match référence au mois de septembre, lui répond-on. «Mais ce soir, on avait quatre défenseurs différents, rappelle-t-il. On ne change pas quatre joueurs comme ça». Pour justifier la fébrilité de son secteur défensif et de Younès Kaboul en particulier, le technicien évoque «un manque d'automatismes» compréhensible. «Mais je crois aussi que sur deux ou trois actions, on n'a pas fait ce qu'il fallait techniquement. Si je ne me trompe pas, les Albanais frappent sur la barre après une glissade de Younès. Comme quoi, il faut bien se préparer, jusqu'aux crampons...». Alors qu'Adil Rami sera de nouveau disponible en Roumanie, mardi prochain, Blanc laisse planer le doute sur un éventuel retour dans le onze du néo-Valencian. «Pour avoir de la continuité, il faut jouer la continuité». -

Bleus. Blanc et la positive attitude...
Euro-2012. Eliminatoires. Victorieuse vendredi en Albanie, la France vise trois points de plus mardi en Roumanie.



Même s'il ne veut plus parler des individus, Laurent Blanc souhaite que Benzema sourie plus./

Interrogé sur le cas Nasri et les difficultés rencontrées vendredi contre l'Albanie (2-1), le sélectionneur de l'équipe de France Laurent Blanc a pour la première fois affiché une certaine crispation, regrettant que l'analyse ne se focalise que sur les aspects négatifs.

Vous aviez espéré que certains joueurs reproduisent en sélection ce qu'ils réussissent en club. Cela a-t-il été le cas hier ?

Pour certains oui, pour d'autres un peu moins.

Pour qui ?

Je ne parlerai plus individuellement des joueurs. Je parlerai de secteurs de jeu, de la défense, de l'entre-jeu, de l'attaque mais plus de commentaire particulier.

Pourquoi ?

Parce que.

Cela crée trop de problèmes dans le groupe ?

Oui. Cela crée surtout des problèmes là où il n'y en a pas. On n'a pas besoin de ça, il y a suffisamment de choses à régler, de choses à gérer. S'inventer des problèmes par rapport aux commentaires que l'on peut faire individuellement, je vais m'en passer pour quelque temps. Non pas que je ne veuille pas les affronter mais il y a d'autres choses à régler beaucoup plus importantes.

On a l'impression que le jeu de l'équipe penche à gauche…

Chaque équipe a des côtés préférés. Il s'avère que notre jeu penche à gauche. Il y a des joueurs qui sont plus à l'aise à gauche, qui décrochent à gauche pour revenir sur leur bon pied.

C'est un problème…

Oui. Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de problème dans le jeu. Si on gagnait tous nos matches 6-0, 4-0, 5-0, qu'on dominait complètement l'adversaire… Mais on n'en est pas encore là. J'ai rarement vu des équipes de France qui dominaient leur sujet, sans problèmes pour le sélectionneur, avec un titulaire indiscutable à tous les postes. Ce n'est pas notre cas, on est en phase de construction, vous l'oubliez parfois. On construit petit à petit et j'estime que même s'il y a des tâtonnements dans des secteurs de jeu, la première des choses, c'est de gagner.

En quoi Benzema a-t-il changé ?

Je l'ai toujours trouvé fort. Après, il fallait qu'il le confirme sur le terrain. Il l'avait confirmé à Lyon. Il est en train de le reconfirmer à Madrid, ce qui lui fait prendre une dimension supplémentaire. Il a des appuis fantastiques. Sur un petit périmètre, il est capable de se mettre en position de tir. Il peut sortir sur pied droit ou sur pied gauche. Là où je trouve qu'il a changé, c'est dans son raisonnement. J'écoute ce que disent les joueurs sur leur match pour voir si je suis en phase avec eux. Être capable de bien analyser ses matches et être performant sur le terrain, ça prouve son évolution. Ce garçon est bien dans ses baskets en ce moment, que ça continue pour lui et pour nous. Mais on a toujours l'image d'un garçon fermé, il faut qu'il sourie.

Qu'est-ce qui vous désole le plus sur le but encaissé ?

Pfff… On a gagné, rassurez-moi, on a pris 3 points. Je veux bien parler de Hugo Lloris qui a été bon, donc qui a été sollicité, je reconnais que les Albanais nous ont posé des problèmes. Mais il ne faut pas que l'analyse soit toujours dans le domaine du négatif. Il n'y a pas eu des sujets de satisfaction, hier ?

On a l'impression de vivre certaines choses identiques à l'avant Euro-2008 ou Mondial-2010, dans le comportement, l'animation offensive…

Je dis que ce n'est pas la vérité. C'est vrai que dans l'animation offensive, il y a des choses qui ne tournent pas rond et qui pourraient tourner mieux mais de là à affirmer cela, je ne suis pas d'accord

05/09/2011 09:32 | L'ombre de Knysna ne s'est pas évanouie
euro-2012. Eliminatoires, groupe D. Roumanie-France demain soir à Bucarest.



Un bon match de Samir Nasri ferait diminuer sérieusement les polémiques...

Au détour de certaines petites phrases, les caprices des stars en Bleu posent problème à Laurent Blanc, qui ne peut pourtant guère se passer d'eux au plus haut niveau.

Le décalage entre les revendications de certains cadres et leurs actes sur le terrain commence à empoisonner la vie de l'équipe de France, réveillant des fantômes pas si lointains et plaçant Laurent Blanc dans une situation inconfortable.

À première vue, tout va pour le mieux pour les Bleus, en tête de leur poule qualificative pour l'Euro-2012 et invaincus depuis 12 rencontres. Mais leurs dernières sorties ont offert une désagréable impression, celle d'un sélectionneur prisonnier des caprices et du tempérament de diva de ses stars supposées.

Le cas Nasri est emblématique, qui rappelle parfois les pires heures du mandat de Domenech, celui qui avait promis de « chasser les ego à coups de fusil » avant le crash du Mondial-2010.

Le meneur de jeu, au rendement largement insuffisant en sélection depuis plusieurs mois, n'a pas apprécié de se faire tancer publiquement par Blanc et l'a fait savoir dans les colonnes de France Football.

Problème, Nasri a été une nouvelle fois transparent vendredi en Albanie, incapable d'éteindre la polémique sur le terrain comme Laurent Blanc l'y avait invité la veille.

L'agacement du sélectionneur a été nettement perceptible samedi. Bombardé de questions, Blanc a affiché une certaine crispation, une première en 14 mois de mandat. « S'inventer des problèmes par rapport aux commentaires que l'on peut faire individuellement, je vais m'en passer pour quelque temps », a-t-il déclaré.

Le sujet est sensible et la réputation de Nasri ne fait rien pour apaiser l'atmosphère. Le joueur avait déjà été montré du doigt lors du « conflit de générations » de l'Euro-2008 qui avait plombé les Bleus.

Le débat lancinant sur le positionnement de Ribéry et de Malouda est un autre motif de contrariété pour Blanc. Malgré deux saisons en dents de scie et une image largement entachée par la mutinerie de Knysna, Ribéry a obtenu gain de cause pour occuper son côté gauche fétiche, poussant Malouda à s'exiler à droite.

Là encore, le sélectionneur ne semble pas vraiment payé en retour, Ribéry, malgré une prestation honnête à Tirana, est encore très loin de son niveau de 2006, et le choix de Blanc fait un malheureux de poids en la personne de Malouda, devenu la variable d'ajustement.

Alors que la France manque cruellement de joueurs de dimension mondiale, Blanc peut difficilement écarter du jour au lendemain des éléments évoluant dans les plus grands clubs de la planète, surtout dans la dernière ligne droite des éliminatoires de l'Euro. Mais il devra très vite décider : couper des têtes, faire jouer plus subtilement la concurrence ou prendre le risque de voir son groupe miné par les susceptibilités des uns et des autres. D'autant que la complémentarité des uns et des autres reste à démontrer

Bleus - Blanc : «C'est mon travail»
Laurent Blanc songeur lors du match en Roumanie.
Déçu du nul de son équipe en Roumanie (0-0), mardi soir, Laurent Blanc s'est également expliqué sur les absences de Nasri et Malouda dans son onze de départ.

Laurent Blanc ne rejette «pas toute la faute» sur l'état de la pelouse du stade National Arena de Bucarest, mais, il «aurait aimé» voir son équipe évoluer contre la Roumanie dans de meilleures conditions que celles proposées mardi soir. «Surtout avec la maîtrise dont on a fait preuve, a-t-il souligné. Sur ce plan-là, il n'y a pas eu photo entre les Roumains et nous». De son banc, le sélectionneur a vu «un match dominé par l'équipe de France». «Il ne nous a manqué qu'un but. Si on avait su se créer une occasion dangereuse, on aurait gagné 1-0». A ses yeux, le nul ramené de Bucarest apparaît comme «un minimum».

«Déçu» du résultat, «déçu» également de la «physionomie» de la rencontre, Blanc admet avoir pris «un risque» en décidant de remplacer Diarra, Nasri et Malouda par Cabaye, Martin et Valbuena dans son onze de départ. «Mais c'est le travail du sélectionneur d'essayer de faire la meilleure équipe possible, de donner leur chances à certains et d'amener de l'émulation. A un moment donné, il faut prendre des décisions parce que sinon, on ne fait plus rien et on espère». De ce point de vue-là, il estime que certains des suppléants alignés mardi soir «ont prouvé qu'ils pouvaient prétendre à une place de titulaire en équipe de France». Il «espère» également que les habituels titulaires ont entendu le message fort qui leur était adressé.


Avec une seule unité d'avance désormais sur la Bosnie, victorieuse dans le même temps de la Biélorussie, les Bleus disputeront une finale pour la qualification directe contre les joueurs de Safet Susic le 11 octobre prochain. «Mais on y était plus ou moins préparé, relativise le technicien. On voulait prendre six points sur six, c'était ambitieux, pas facile.» Ce qui les attend ne le sera certainement pas davantage, «mais il est plus envisageable de gagner à domicile qu'à l'extérieur», rappelle-t-il. D'ici-là, Blanc sait qu'il sera tributaire des éventuels blessures et retours, mais «le groupe que je se convoquerai sera à peu près le même que celui-ci». A sa charge de préserver sa série d'invincibilité, mais pas seulement : «A un moment, il faut gagner».