LOLO BLANC, ANCIEN ENTRAINEUR DE L'EDF

Lilian Thuram a rebondi sur les propos de Christophe Dugarry quant à l'avenir de Laurent Blanc après l'affaire des quotas : «Bien évidemment qu'il est fragilisé par ses propos, a déclaré le champion du monde 1998. Sinon, je connais bien Laurent Blanc et je ne pense pas qu'il soit raciste. On en a discuté ensemble au téléphone mais je pense par contre que derrière, il y a une idéologie. Est-ce qu'il a été emmené sur un chemin qu'il ne maîtrisait pas? Quand le DTN (directeur technique national) peut dire tranquillement dans une réunion qu'il est d'accord avec 30% de quotas, on est au coeur d'un problème.»

Affaire des quotas : Laurent Blanc doit-il démissionner ?
22%Oui
74%Non
4% Ne se prononce pas BEN NON
SI SON CONSEIL FEDERAL RESTE APRES LE DOUBLE FIASCO
LUI N" A PAS DE RAISON D "ETRE TOUCHE PAR CA

je suppose que ces discussions du 8 novembre 2010
sont des prolongations de juillet de la reaction gouvernementale à la montee du fn
et une suite en avril aussi avec le fameux debat sur la laicité troisieme fiasco retentissant

tout est lié

FFF - Desailly : «Protéger mon ami»


Champion du monde 98 avec Laurent Blanc, Marcel Desailly a réagi jeudi à l'affaire des quotas. L'ancien défenseur central, consultant à Canal+, estime «que l'on va un peu loin» dans la polémique et apporte son soutien à son ancien coéquipier. «Ce n'est pas du tout une affaire de racisme, a-t-il assuré sur l'antenne d'Infosport. Je voudrais protéger mon ami Laurent Blanc qui n'est pas du tout raciste. Je l'ai côtoyé pendant une quinzaine d'années. Je peux vous dire que là-dessus, j'en suis sûr. Ses propos ont été déformés. A vouloir répondre rapidement et se justifier, il a commis des erreurs élémentaires dans son analyse globale. C'est tout, il faut que ça s'arrête là. Je vois les uns et les autres qui commencent à monter au front, je crois que l'on va un peu loin et qu'il faut remettre les choses à leur place.»

POUR UNEFOIS JE SUIS D ACCORD AVEC LUI

Thiriez : ne pas «sacrifier» Blanc

S'il pointe «des dérapages verbaux très regrettables», Frédéric Thiriez ne se range pas parmi les coupeurs de têtes.
Dans une longue tribune titrée « Assez !», le patron de la LFP, Frédéric Thiriez, appelle à la mesure. «Non, il ne faut pas sacrifier Laurent Blanc.»

Frédéric Thiriez, le président de la LFP, explique jeudi que «l'enjeu pour l'avenir du football français» n'est pas de sacrifier Laurent Blanc, le sélectionneur national actuellement dans la tourmente de l'affaire des quotas. «Si des dérapages verbaux très regrettables ont pu avoir lieu au cours de cette réunion de travail (du 8 novembre 2010), justifiant les excuses publiques qui ont été faites, l'enjeu pour l'avenir du football français est-il de sacrifier des têtes, comme celle de Laurent Blanc qui serait soudain devenu raciste, au veau d'or du politiquement correct ? Non, l'enjeu est de revenir aux fondamentaux», écrit M. Thiriez dans une tribune diffusée sur le site de la LFP.


«On ne saurait tolérer aucune différence de traitement en fonction de l'origine», expose M. Thiriez parmi ces fondamentaux. Et d'y ajouter: «détecter et former les meilleurs, avoir la meilleure équipe de France. Une équipe qui gagne ses matches, comme nous avons su le faire il n'y a pas si longtemps et comme Laurent Blanc a commencé à le faire». M. Thiriez souhaite ensuite que «la réforme de la Fédération qui sera appliquée à partir de juin» constitue «un puissant levier de remise en ordre, pour mettre enfin un terme à l'affaiblissement et aux rivalités qui minent cette grande institution».

Un tacle enfin à l'auteur de l'enregistrement clandestin de la réunion de novembre : «Curieux professeurs de morale d'ailleurs qui, pour redresser les torts présumés d'autrui, utilisent eux-mêmes des procédés illégaux,
pire, immoraux tel que l'enregistrement des conversations !», dénonce M.Thiriez.

Quotas : Didier Deschamps, soutien sans faille à Laurent Blanc
Football vendredi 06 mai 2011
Photo : Reuters
Didier Deschamps, capitaine des Bleus champions du monde en 1998, a apporté aujourd’hui un soutien sans faille à son ancien coéquipier, Laurent Blanc, le sélectionneur de l’équipe de France impliqué dans l’affaire des quotas ethniques.


« Je suis triste pour Laurent, car on attaque l’homme, pas le sélectionneur, ni l’éducateur, a affirmé l’entraîneur de l’OM à la presse en marge de la séance d’entraînement de Marseille. La liberté d’expression existe, la liberté de se taire aussi. Deux enquêtes sont diligentées. Elles sont là pour amener des réponses et déterminer le degré de responsabilité de chaque protagoniste. »


« L’affaire laissera des traces »


Deschamps a estimé par ailleurs logiquement que le sélectionneur français devait demeurer à son poste : « Laurent Blanc est là et je souhaite qu’il reste le plus longtemps possible. Il n’y a pas la moindre ambiguïté là-dessus, a-t-il dit, appelant également ses anciens partenaires à pondérer leurs propos. On a nos numéros de téléphone personnel, on peut s’appeler et régler ça. On a connu des moments forts, on a été unis dans la victoire en étant différents. On n’est pas non plus dans un monde de Bisounours. Sans parler de clans, il y a des gens avec qui on a plus ou moins d’affinité. Chacun s’exprime comme il veut, mais c’est toujours mieux d’avoir du recul et de la modération même si c’est un dossier très sensible. »


Sans s’exprimer sur le fond de l’affaire, Didier Deschamps a jugé que tout cela ne resterait pas anodin le football français, déjà marqué par la campagne calamiteuse des Bleus lors de la dernière Coupe du Monde en Afrique du Sud. « C’est un mauvais coup pour le football, c’est une certitude, a-t-il conclu. Cela laisse forcément des traces. J’espère que le terrain reprendra ses droits

Rousson Quotas dans le foot : "Blanc ne mérite pas ça"
OLIVIER SCHLAMA07/05/2011
Djilali Maouche, un ami : "A-t-il été piégé ? Une maladresse ?" (Photo SYLVIE CAMBON)
Rousson, dans le Gard, village natal de Laurent Blanc, est le premier supporteur du sélectionneur de l’équipe de France dans la tourmente.

"Putain, sur quatre joueurs de cartes autour de la table, il y a un Gitan et un Arabe." Au New Siècle, unique troquet de Rousson, village natal de Laurent Blanc, la remarque fuse "sans arrière-pensée". Pour l’un des aspirants vainqueurs à la belote, "c’est sorti sans idée de racisme", assure-t-il. Il y a des décennies, au fond de la mine toute proche, la sueur cimentait déjà les nationalités. Dans ce pays de Camisards, le village est le premier supporteur du sélectionneur de l’équipe de France. "Le Cévenol est loyal et franc. Blanc s’est fait piéger. Il faisait quand même partie de l’équipe de 1998 black-blanc-beur", lance un joueur. Un autre fait la moue : "Mais il n’avait pas à dire ça !" Adossé à une forte industrie chimique, Rousson est un village dortoir de 3 600 âmes dont une bonne partie travaille aussi à Nîmes et Alès. Laurent Blanc a préféré, vu le contexte, ne pas venir au tournoi de foot du 1er mai auquel il a pourtant donné son nom. Les Roussonnais étaient catastrophés mais "la population le soutient. On l’a senti lors du traditionnel tournoi. On a confiance en lui", dit le maire PCF, Jean- Claude Bertrand.

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Djilali Maouche est ami d’enfance de Laurent Blanc. Artisan maçon, il s’occupe de l’équipe senior de Salindres, commune voisine. "A-t-il été maladroit ? A-t-il été piégé ? Je ne comprends pas. On a fait la bringue ensemble. Je le connais bien. Il est d’un milieu ouvrier comme moi. Dans la rue, sept ou huit gars m’ont allumé récemment : “Tu as vu ton pote ce qu’il dit ? ” Il ne mérite pas ça. Je suis d’origine maghrébine. J’ai une carte de séjour. Laurent n’est pas raciste. Son papa était président du club de foot de Rousson. On était voisins. Enfants, il nous emmenait mes frères et moi dans sa voiture au stade. Je n’ai jamais entendu une remarque déplacée."

Son ex-professeur de SVT au collège de Salindres, Michel Charbonnel, dit la même chose. Son premier éducateur sportif, Lino Linarès, président de l’Avenir sportif roussonnais, confirme : "Laurent a été piégé. Je l’ai entendu dire qu’un Messi ou un Iniesta, des petits gabarits techniques, n’auraient jamais percé en France. Mais cela pointait juste un problème de détection." Un autre ami d’enfance prolonge : "Il n’a pas su trouver les bons mots mais son message se voulait technique."

On va enfin savoir
QUOTAS Conclusion des enquêtes
aujourd’hui après l’audition de Blanc, hier




Attention, secret défense !
Le lieu où les deux commissions
d’enquête ont
auditionné Laurent Blanc, hier
à Paris (mais en est-on vraiment
sûr ?), était sans doute
l’un des secrets les mieux gardés
de la République ces derniers
jours. Histoire, évidemment,
de ne pas alerter la caravane
médiatique à l’affût de la
moindre bribe d’information
sur l’affaire des quotas ethniques
qui secoue le football français
depuis une dizaine de jours
maintenant.
Sommetde la parano ambiante
extrême, l’un des présidents
d’une commission d’enquête
ne savait toujours pas, hier en
milieu de matinée, où devait se
dérouler le rendez-vous programmé
seulement quelques
heures plus tard ! S’il a été traqué
dès qu’il a mis un orteil en
dehors de son domicile girondin,
point de Laurent Blanc par
la suite. Même les limiers les
plus aguerris ne sont pas parvenus
à retrouver sa trace, sauf à
son retour en Gironde, hier en
fin de journée, après un voyage
express en jet privé.
◗ BLANC SOUTENU
PAR L’OPINION PUBLIQUE
Soutenu par Zidane et l’opinion
publique*, le sélectionneur
de l’équipe de France n’a
pas desserré les mâchoires à sa
descente de l’avion, indiquant
simplement qu’il briserait le silence
"quand les résultats de
l’enquête seront connus".
D’après certaines sources,
Laurent Blanc aurait néanmoins
concédé, devant les
membres des commissions, regretter
certains propos tenus
lors de la fameuse réunion du
8 novembre. Sans nier pour
autant "la réalité de la conversation".
Sitôt l’audition terminée, les
enquêteurs se sont réunis pour
confectionner au plus vite
leur rapport. Le premier, celui
de la Commission d’enquête de
la FFF, sera rendu public dès
a u j o u r d ’ h u i , en d é b u t
d’après-midi.
◗ LA THÈSE
DE LA MALADRESSE…
À quoi doit-on s’attendre ?
Sur la base des conclusions et
des recommandations de ses
inspecteurs, le ministère des
Sports doit décider du bien-fondé
de saisir le parquet en vue en
poursuites pour discrimination
contre certains membres de la
DTN.
Ledirecteur technique national,
François Blaquart, à l’origine
du scandale et rapidement
suspendu à titre provisoire, a
du souci à se faire. L’homme à
avoir prononcé en premier le
mot "quota" pourrait perdre
son poste. Mais cela, tout le
monde s’en moque, ou presque.
Tous les regards sont évidemment
braqués s u r Laurent
Blanc, extrêmement affecté
par les remous de cette affaire.
La semaine passée, l’hypothèse
de la démission appartenait
au domaine du possible.
Aujourd’hui, elle n’a plus
cours.
Mieux, le "Président" semble
pouvoir dormir sur ses deux
oreilles. La thèse que devraient
retenir les commissions serait
celle de la maladresse à cause
d’un manque de circulation
de l’information au sein de
la 3F.
Beaucoup de bruit et d’agitation
pour rien ?

* Selon un sondage BVA-20 Minutes,
seuls 7% des Français souhaitent sa démission.

Que va-t-il
décider?


Laurent Blanc a été auditionné,
hier, sur l’affaire des quotas.
Si le sélectionneur des Bleus
a le soutien du foot français,
la polémique l’a marqué...

Blanc au JT de TF1 vendredi soir
Le sélectionneur de l'équipe de France Laurent Blanc «s'exprimera vendredi dans le journal de 20h00 de TF1 après le rapport des deux commissions d'enquêtes» dans l'affaire des quotas et «la réunion du conseil fédéral jeudi», a indiqué à l'AFP mardi le chef de presse des Bleus Philippe Tournon.

Le Conseil fédéral a «renouvelé» ce jeudi «sa confiance» au sélectionneur Laurent Blanc, déjà dédouané par l'enquête interne de la FFF et celle du ministère des sports dans le cadre de l'affaire des quotas secouant actuellement le football français. Le Conseil fédéral, organe décisionnaire de la Fédération française de football, a par ailleurs présenté «ses excuses à ceux qui ont été blessés».

Football: Laurent Blanc a songé à démissionner
13/05/2011 à 21:31
PARIS ( - Laurent Blanc, ébranlé par "l'affaire des quotas" dans le football français, a songé un temps à démissionner mais entend désormais se concentrer sur la qualification des Bleus pour l'Euro 2012.
Invité vendredi du journal de 20 heures de TF1, le sélectionneur de l'équipe de France de football a dit "vivre très mal" sa mise en cause.
"J'ai très mal vécu cette affaire, je la vis encore très mal", a-t-il témoigné, insistant un peu plus tard : "Je ne souhaite ça à personne".
"On est allé au-delà du sélectionneur, on a touché l'homme, c'est une période très difficile à supporter", a-t-il ajouté.
"On ne devient pas sélectionneur pour ça, (...) pour être au milieu de cette agitation, de cette tempête", a souligné Laurent Blanc.
Prié de dire s'il avait envisagé de démissionner, il a répondu : "Ça m'a effleuré l'esprit, oui".
Mais, a-t-il expliqué, "le moral et l'envie de continuer ont repris le dessus". "Démissionner n'aurait pas été la bonne solution".
"Je dois continuer. J'ai été engagé pour cela", a-t-il dit. "Je vais me concentrer sur mon unique objectif, qui est la qualification" pour l'Euro 2012.
Laurent Blanc a renouvelé ses excuses pour les propos tenus lors d'une réunion des instances du football qui a "dérapé".
"Il y a beaucoup de colère vis-à-vis de moi pour avoir tenu ces propos qui, sortis de leur contexte, ont fait un amalgame qui a été blessant pour les gens", a-t-il réaffirmé.
Il a réfuté que cet échange ait été un "piège". "Le rôle du sélectionneur était de partager cette réunion-là".
Interrogé sur l'avenir, le sélectionneur tricolore a ajouté avec gravité : "Le sélectionneur sera le même (...) mais l'homme sera différent".
"TRÈS VIOLENT"
Laurent Blanc continue de considérer que la question des joueurs binationaux est une "problématique" à "solutionner".
"Vous avez deux positions sur les joueurs à double nationalité : ou, comme je l'entends souvent, c'est un faux débat et c'est un faux problème, à ce moment-là, le débat est clos", a-t-il argumenté.
"Ou alors vous pouvez admettre qu'il y a une problématique, et à ce moment-là, il faut échanger, discuter, c'est un sujet sérieux, compliqué", a-t-il poursuivi.
"Dans notre pays, il est difficile de débattre, d'émettre, d'échanger, de discuter sans que (...) l'interprétation de vos mots soit différente de ce que vous pensez", a-t-il jugé, relevant un climat "très tendu" actuellement en France sur les sujets liés à l'immigration. "C'est très violent".
"Le football, le sport en général, est un moyen d'intégration qu'on devrait encourager. J'y crois encore", a-t-il affirmé.
Le sélectionneur de l'équipe de France était au nombre des participants à une réunion, le 8 novembre dernier, de la Direction technique nationale (DTN) au cours de laquelle l'idée de quotas de sélection pour les joueurs binationaux a été évoquée.
Le site d'information Mediapart a publié le 28 avril des extraits d'un enregistrement de la réunion, provoquant une onde de choc au sein d'un football français déjà secoué par des crises à répétition depuis le fiasco des Bleus à la Coupe du monde de l'été 2010 en Afrique du Sud.
Le Conseil fédéral de la Fédération française de football a renouvelé jeudi soir sa confiance à Laurent Blanc et les deux commissions chargées d'enquêter sur l'affaire l'ont disculpé tout en dénonçant des dysfonctionnements au sein de la fédération.

TOUS DERRIERE LOLO


Bleus - Blanc se veut «constructif»

Laurent Blanc justifie ses choix et notamment la sélection du Sochalien Marvin Martin.
Alors qu'on lui prêtait l'intention de procéder à une revue d'effectif à l'occasion des trois matches contre la Biélorussie, l'Ukraine et la Pologne, Blanc a limité sa liste à 26 noms et s'en explique.

Vingt-six et non trente ou trente-cinq. Laurent Blanc a élargi son groupe de joueurs appelés à affronter la Biélorussie, l'Ukraine, puis la Pologne dans des proportions moins importantes que prévu. A plusieurs reprises, le sélectionneur a brandi la notion de «groupe» pour justifier ses choix. Il l'a associé à la nécessité de donner du temps de jeu à tout le monde, y compris aux gardiens.

«C'est vrai, on aurait pu élargir le groupe davantage, reconnaît-il. Mais si c'est prendre des joueurs pour vivre avec eux, mais sans leur donner du temps de jeu, ce n'est pas constructif». C'est la raison pour laquelle des joueurs comme Dimitri Payet («mais il n'est pas loin»), Mathieu Flamini («Il y a eu une réflexion, mais on était déjà fourni dans ce secteur de jeu») ou encore Djibril Cissé n'ont pas été retenus. Dans le cas de l'attaquant du Panathinaïkos, Blanc s'est retranché derrière la présence de deux buteurs dans sa liste -Karim Benzema et Kevin Gameiro- pour expliquer son absence. «Djibril, on connaît ses qualités. Celles de Kevin seront révélées au grand jour quand il changera de club, mais on ne sait pas encore s'il a le niveau international. Moi, je pense que oui, mais pour le démontrer, il faut qu'il joue. Ces trois matches lui en donneront l'occasion». A d'autres également.

Suivant sa logique, Blanc alignera «la meilleure équipe possible» en Biélorussie, avant de s'adapter aux états de forme physique et psychologique des uns et des autres contre l'Ukraine et la Pologne. A plusieurs reprises, le technicien s'est senti obligé de rappeler que ce premier match à Minsk était «capital». «On ne part pas en tournée comme j'ai pu le lire, a-t-il insisté. C'est un stage en deux parties avec un premier match contre un adversaire direct qui nous avait battu à Paris... Ce ne sont pas des colonies de vacances». S'il redoute particulièrement l'usure mentale de certains de ses joueurs au terme d'une saison éprouvante, Blanc exhorte ses troupes à rester concentrés «au moins cinq jours». Soit jusqu'au déplacement en Biélorussie.

Selon toute vraisemblance, Marvin Martin, convoqué pour la première fois, devra par conséquent vraisemblablement attendre que les Bleus atterrissent à Donestk ou Varsovie pour honorer sa première cape. Suivi avec attention depuis le mois de décembre, le milieu sochalien profite des blessures de Lassana Diarra, mais surtout de Yoann Gourcuff, pour «prendre la température». «On avait quelques soucis dans ce secteur de jeu. C'est un garçon intéressant, très technique et très bon passeur. Ça récompense sa bonne deuxième partie de saison». Moins surprenant, le retour de Charles N'Zogbia -qui n'avait plus été appelé depuis le déplacement des Bleus en Norvège au mois d'août dernier-, mais aussi et surtout celui d'Eric Abidal, opéré d'une tumeur au foie le 17 mars dernier. S'il ignore dans quelle condition physique se trouve actuellement le latéral gauche de Barcelone, Blanc a tenu à lui envoyer un signal fort : «Revenir dans le groupe va lui faire plaisir». Le groupe encore et toujours....

«Remettre le moteur en marche»
Jusqu'au match en Biélorussie, vendredi, Laurent Blanc a quatre jours pour remettre à niveau son groupe, physiquement et mentalement. Interview.

Laurent Blanc doit composer avec un groupe à l\'état de forme hétérogène.
«Laurent Blanc, est-ce difficile de se motiver pour cette tournée en Europe de l'Est alors que la saison est finie ?
Il existe un risque de décompression. On est en fin de saison, il fait beau, chaud, et les filles sont belles... Mais il y a un match très important le 3 juin (contre la Biélorussie), et le staff va remettre aux joueurs une motivation maximale. Il va falloir remettre la machine en marche. Certains joueurs n'ont plus joué en match officiel depuis pas mal de temps. Mais on ne va pas les lâcher, ils ont neuf jours à faire le job. Ce n'est pas encore les vacances.


Quel est le programme ? C'est un peu compliqué. Nous avons 26 joueurs, et ils ne sont pas à un niveau physique égal. Certains ont joué hier (dimanche) soir, plus de la moitié, donc aujourd'hui (lundi) et demain ceux-là vont privilégier la récupération. Les autres, on va pouvoir travailler dès cet après-midi pour essayer de les faire revenir à un niveau intéressant. Le plus important, c'est le côté psychologique. Quand la tête coupe, c'est très dangereux.Franck Ribéry est-il au point ? On va faire un point très vite. Mais l'important est de voir ses sensations sur le terrain. Franck, de toute façon, on le suit depuis qu'ils ont arrêté en Bundesliga. Comme d'autres, il a eu un programme. Je pense qu'ils l'ont suivi. Ce match de vendredi doit être préparé avec un grand professionnalisme.

Qu'avez-vous pensé de la prestation d'Abidal samedi à Wembley ?
J'ai vu ce très bon match, avec une équipe de Barcelone qui survole l'Europe. Eric, ça a été une très bonne surprise de le voir titulaire après ce qu'il a vécu. Jouer à Barcelone, c'est fantastique. Contre Manchester, il a été d'un bon niveau. Cette finale, les deux-trois autres matches qu'il a joués avant, plus le fait d' intégrer le groupe France, cela va lui donner un gros moral. J'espère qu'il aura le moteur pour prendre ce match très au sérieux.

Pour vous, quel est son véritable poste ?
C'est à gauche. Dans l'axe, il peut rendre service, c'est tout.

Est-il le numéro un à gauche en équipe de France ?
Sur la finale de Ligue des champions, il y avait deux joueurs français qui jouaient au même poste. Je considère comme certain que ces deux joueurs sont les deux meilleurs arrières gauche français. Avant ce qui lui est arrivé, Eric était le numéro un et s'il revient au même niveau, il sera le numéro un. Il faut maintenant voir ses sensations sur le terrain. Je ne croyais pas qu'il allait revenir aussi vite. A un moment, avec mon staff, on ne se posait même pas la question de savoir s'il allait être dans le groupe... S'il est revenu à un niveau physique et mental acceptable, il sera titulaire vendredi.

Avez-vous prévu d'évoquer l'affaire des quotas avec vos joueurs ?
Je ne l'ai pas encore fait mais c'est prévu, quand ils seront tous là. Je ne veux pas me répéter. Je n'appréhende pas ce moment. Le match contre la Biélorussie est plus important que ce que je ressens par rapport à ça.»

Blanc veut de la «motivation»
Regrettant «l'incohérence» d'un match à cette période, Laurent Blanc a rassuré sur l'état des Bleus qui s'envolent mercredi pour la Biélorussie.

«Le calendrier est compliqué, ce n\'est pas la meilleure des dates.» (REUT)

Avant de prendre l'avion, d'habitude, on s'assure de n'avoir rien oublié. C'est justement ce que Laurent Blanc a fait mercredi, à quelques heures de s'envoler pour la Biélorussie afin d'y jouer vendredi un match capital en éliminatoires de l'Euro 2012. Seulement pour lui, l'important n'était pas de vérifier ses valises, mais bien de rappeler à quel point le moment choisi pour disputer cette rencontre, coincée en fin de saison et déjà en pleines vacances pour certains, était «incohérent». «J'espère que la motivation sera là», a-t-il d'emblée lâché. «En dix ans d'équipe nationale, j'ai joué très peu en août», a enchaîné le sélectionneur, dont le dernier souvenir remonte à 1999, lorsque les Bleus avaient difficilement battu Andorre à Barcelone (1-0). «Le calendrier est compliqué, ce n'est pas la meilleure des dates, a-t-il ensuite martelé. Je ne souhaite pas que ça se reproduise.»

Autre problème : «Il n'y a pas que la date de compliquée, il y a aussi l'adversaire», a ajouté Blanc qui sait de quoi il parle. Et pour cause, la formation issue de l'ex-bloc soviétique avait d'entrée surpris les Bleus au Stade de France, en septembre (0-1). Une défaite qui reste encore en travers de la gorge du Président. «J'ai revu le match aller, ça m'a confirmé qu'on n'avait pas été très bons. On avait été lents dans la transmission malgré une grande possession du ballon. On avait manqué de percussion. On ne méritait certainement pas de gagner mais surtout pas de perdre, a-t-il estimé. Si on n'avait pas très mal défendu sur le but, on aurait fait 0-0.C'est à méditer pour vendredi... Il faudra bien défendre.» Et surtout être en état de le faire car mercredi encore, plusieurs joueurs, ceux qui n'ont pas joué le week-end dernier notamment, n'ont pas pris part à la séance d'entraînement normalement. «Est-ce qu'on aura les moyens de faire un bon match ? On est en droit de le penser, a néanmoins répondu Blanc, je l'espère en tout cas.»

Ce dernier a «bon espoir» de voir Loïc Rémy et Abou Diaby «s'entraîner avec le groupe» dès jeudi. «Ils ont suivi un programme personnalisé, a ensuite précisé le technicien, mais malgré quelques interrogations sur leur état physique lundi, après deux jours, c'est une agréable surprise» de pouvoir éventuellement compter sur eux pour vendredi. Après avoir participé à la finale de Ligue des champions, samedi, Eric Abidal et Patrice Evra ont également suivi un programme adapté. «Je voulais les ménager hier, mais ils ont tenu à s'entraîner. Ils sont concernés, c'est un bon exemple.» Tout comme Franck Ribéry, celui qui n'a plus joué depuis le plus longtemps, presque trois semaines. «A travers les entraînements que je vois, il est plein de gaz, a constaté son entraîneur. Il est plein d'envie, ça fait plaisir de le voir dans cet état-là, même si ce sont des sensations à confirmer.» Vendredi par exemple à Minsk, ce serait une bonne idée

A l'aube du match contre la Biélorussie, vendredi à Minsk dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2012, le sélectionneur de l'équipe de France, Laurent Blanc, a souhaité que ses joueurs transforment leur «appréhension en motivation».

«Vous attendez-vous au même match qu'à l'aller ?
On peut s'attendre au même match mais cette équipe a beaucoup, beaucoup changé par rapport au match aller avec de jeunes joueurs. On ne sait pas trop ce qui nous attend demain. Je pense qu'ils vont nous attendre et opérer en contre, ce qu'ils avaient très bien réussi à Paris. C'est une équipe qui a la même philosophie, même si elle a changé de joueurs avec des jeunes, qui est de jouer au ballon, de ressortir proprement de derrière. Ce n'est pas pour nous déplaire.
La forme disparate de vos joueurs vous préoccupe-t-elle ?
C'était la problématique de ce stage mais paradoxalement, si j'avais des interrogations au niveau physique et de l'envie, on a fait quelques tests qui nous ont prouvé que les joueurs concernés par ce match ont envie. Il y a la fatigue psychique, psychologique et physique de la saison mais on a un groupe qui a très, très envie, ce qui est très, très bon signe. On attend confirmation. Mais on a aussi notre lot d'interrogations. On a Loïc (Rémy, ndlr) qui a une grosse béquille à la cuisse et qui ne s'est pratiquement pas entraîné de la semaine, qui s'est entraîné à part. On a Abou (Diaby, ndlr) qui a une cheville douloureuse».
Si vous remportez ce match, ce serait un grand pas vers la qualification ?
Non. On aura fait un pas de plus mais on n'aura pas fait un grand pas tant qu'on n'est pas qualifié et qu'on n'a pas atteint l'objectif».

FELICITATIONS LOLO FILS DE LAPALISSSE

1 POINT MIEUX QUE 0 POINT



On sait ce qu'on a à faire»
A la veille de retrouver la Biélorussie, Laurent Blanc s'est montré rassurant sur l'état de ses troupes. Il attend confirmation vendredi à Minsk.



Laurent Blanc lors de sa conférence de presse à Minsk, jeudi.
A la veille de retrouver la Biélorussie, Laurent Blanc s'est montré rassurant sur l'état de ses troupes. Il attend confirmation vendredi à Minsk.

«Laurent Blanc, vous attendez-vous au même match qu'à l'aller avec une équipe de Biélorussie très regroupée ?
On peut le penser. La Biélorussie joue de cette manière-là, mais elle a aussi beaucoup changé avec l'arrivée de jeunes joueurs. Pour tout vous dire, on ne sait pas trop à quoi s'attendre demain (vendredi). Je pense que les Biélorusses vont nous attendre pour nous prendre en contre, ce qu'ils avaient très bien fait à Paris. Mais c'est aussi une équipe qui a pour philosophie de jouer au ballon, de ressortir proprement de derrière. Ce n'est pas pour nous déplaire.

Par rapport au match aller, la Biélorussie compte de nombreux blessés...
Oui, des blessés, des suspendus... On sait tout. Encore une fois, les joueurs sur le terrain seront différents, mais leur philosophie, elle, reste la même. Même si on a regardé tous leurs derniers matches hier soir (mercredi), et spécialement leurs coups de pied arrêtés, notre préoccupation a plutôt été basée sur notre équipe. A nous de mettre les ingrédients qu'il faut pour gagner ce match.


La Biélorussie est-elle, selon vous, l'adversaire le plus dangereux des Bleus ?
Si on regarde le classement, on pourrait le penser, mais il faut aussi tenir compte de ce calendrier complètement fou. Je vous fais remarquer que la Biélorussie n'a pas encore joué contre la Bosnie, par exemple...

Cette rencontre ne déchaîne pas les passions en France. Cela change-t-il quelque chose pour vous ?
Qu'on en parle peu ou beaucoup, l'objectif reste le même. Nous, on sait ce qu'on a à faire. Le reste, c'est votre problème, pas le nôtre.

Les joueurs ont rejoint le stage dans des états de forme différents. Comment les sentez-vous aujourd'hui ?
C'était un peu la problématique de ce stage-là. On a eu des interrogations au niveau de leur envie et de leur condition physique, mais paradoxalement, les quelques tests me prouvent que le groupe a envie. On en attend désormais la confirmation sur le terrain.

En cas de victoire, allez-vous considérer avoir fait un grand pas vers la qualification ?
Non, on aurait fait un pas de plus, mais pas un grand pas. Je sais très bien que tant qu'on ne sera pas qualifié, tant qu'on n'aura pas atteint l'objectif, vous me poserez toujours cette question. J'espère que vous ne me la poserez plus, ça voudrait dire qu'on est qualifié... ou pas.

Un nul serait-il un bon résultat ?
Il faudra voir par rapport à l'analyse du match. Le score, c'est la finalité du match que vous faites. Si on est archi-dominé et qu'on s'en tire avec un nul, on sera peut-être content. A l'inverse, si on domine, qu'on a plein d'occasions, mais qu'on ne gagne pas, on sera frustré. Il n'y a qu'à voir notre résultat contre eux à Paris. Avec un nul, la Biélorussie aurait eu deux points de moins et nous un de plus. Ça n'aurait pas été un mauvais résultat.»

LES 3 QUESTIONS à Laurent Blanc
"La Bosnie n’est
pas loin derrière"

1La défaite initiale contre le Bélarus a-t-elle favorisé la construction
de votre groupe ?
C’est exactement ce qu’on dit. Mais j’aurais préféré faire alors un
autre résultat à domicile. Mais si nous avions obtenu un résultat positif
contre le Bélarus, aurions-nous gagné en Bosnie ? Considérons
donc ce succès en Bosnie comme le véritable départ.
2Attendez-vous le même type de match qu’à l’aller, avec un adversaire
très regroupé ?
C’est leur style de jeu, mais par rapport au match aller, le Bélarus
n’aura que deux ou trois joueurs identiques, à cause des blessures et
des suspensions. Ils ont inclus beaucoup de jeunes joueurs dont on
ne sait pas trop quoi attendre. Ils vont sans doute vouloir nous prendre
en contre en remontant bien le ballon. Mais même si nous avons
regardé leurs derniers matches, nous nous occupons d’abord de notre
équipe. Nous venons pour gagner.
3Le Bélarus reste-t-il votre rival principal pour la qualification ?
On pourrait le penser si on regarde le classement, mais il faut
tenir compte, dans ce calendrier, du fait que le Bélarus n’a pas encore
joué contre la Bosnie et la Bosnie n’est pas loin derrière

Blanc : «Ça en réveillerait certains»

Les Bleus se présenteront avec un visage new-look, lundi en amical contre l'Ukraine. Laurent Blanc attend de ses habituels remplaçants qu'ils bousculent les titulaires.

En mettant la piètre performance de son équipe contre la Biélorussie (1-1) vendredi en éliminatoires de l'Euro 2012, sur le compte de la fatigue physique, Laurent Blanc avait ménagé ses troupes. Dimanche, le sélectionneur de l'équipe de France a changé de discours, laissant entendre que certains joueurs se reposaient peut-être trop sur leur acquis. Pour les sortir de leur confort, il a clairement indiqué qu'il y avait des places à prendre. Aux joueurs alignés lundi soir de saisir leur chance.«Laurent Blanc, qu'attendez-vous de ce match amical contre l'Ukraine ?Voir mon équipe bien jouer au foot, essayer de mettre l'adversaire en difficulté et préparer ce match pour le gagner. Même si ce n'est pas un match officiel, ça reste quand même un match international. Certains qui n'ont pas eu beaucoup de temps de jeu depuis le mois d'août vont en avoir, d'autres vont fêter leur première sélection. J'attends d'eux qu'ils saisissent leur chance. On est venu faire cette tournée en Europe de l'Est pour voir des joueurs, leur donner du temps de jeu parce que, lorsqu'il y aura des décisions à prendre, il faudra savoir ce qu'ils valent au niveau international. C'est un étage de plus par rapport à ce que connaissent les garçons.

L'enjeu de cette rencontre est-il individuel ou collectif ?
Ce qui compte, c'est l'équipe. Mais certains vont, je l'espère, tirer leurs performances vers le haut et se poser en candidats sérieux pour bousculer les choses. Ça, ce sont aux joueurs de le faire, pas au sélectionneur. Il faut de l'émulation dans ce groupe pour ne pas qu'il s'installe dans un certain confort. Ça en réveillerait certains.

Sous-entendu : certains joueurs se sont endormis ?
Je ne sais pas, vous avez vu le match contre la Biélorussie comme moi... J'ai été déçu par la production collective. A part deux ou trois joueurs qui ont joué à leur niveau, les autres ont été en dessous. A partir de là, si d'autres joueurs font des productions internationales de bon niveau, on a le droit de les mettre en concurrence

Même s'ils ont des circonstances atténuantes (la fin de saison, le fait qu'ils n'avaient jamais joué ensemble...), les Bleus ont l'emporté sur un score trompeur contre l'Ukraine (4-1), lundi soir.
Laurent Blanc n'a sans doute pas tout à fait tort lorsqu'il affirme que «les entrants ont profité du travail fait durant une heure par les autres» au moment de commenter le succès de ses troupes contre l'Ukraine (4-1) lundi soir en amical. Comment expliquer sinon que les protégés d'Oleg Blokhine aient pu s'effondrer à ce point en fin de match ? Mais de là à sa satisfaire de la manière dont ce succès a été acquis, il y a une marge. Avant les entrées convaincantes de Ribéry et Benzema, puis celle de Marvin Martin, les Bleus se sont montrés toujours aussi «poussifs» : une seule frappe cadrée en première période, beaucoup trop de déchet technique et une incapacité chronique à accélérer le jeu. De tous les joueurs qui se sont arrêtés devant les médias, seul Loïc Rémy admet : «Il n'y a pas eu l'entente voulue avec Cabaye et Matuidi pour nous donner les ballons devant. On a essayé d'alterner jeu court/jeu long, de mettre en difficulté cette équipe, mais on n'y est pas parvenu en première période».

. Mais en deuxième période, on s'est plus relâché». Blanc encore : «On serait tenté d'analyser ce match-là par les trois buts de Younes et Marvin. Mais il ne faut pas oublier le reste». Le sélectionneur entendait par là mettre en avant «le travail d'harcèlement de Blaise Matuidi et de Yohan Cabaye». On songeait davantage aux lacunes affichées par ses joueurs pendant près d'une heure...