LA PAGE MEDICALE DE DOC BIENVENOU

Pour Christie" ils se sont donnés
à fond. Samedi, 18 heures,
dans la salle de l’Avignon
Boxing Club, Lionel Fouquet,
avocat au barreau d’Avignon est
sur le ring. Son adversaire, Daniel
Hebet, le chef du "Jardin du
quai" de l’Isle-sur-la-Sorgue
s’isole dans un coin de la salle.
Deux personnalités locales qui
s’affrontent pour la bonne cause
(lire par ailleurs) et pour de
vrai, c’est du jamais vu.
La tension monte. Robert di
Pasquale, le maître des lieux,
donne les derniers conseils à
son nouveau poulain, qui a troqué
la robe noire contre les
gants. De l’autre côté Daniel Hebet
piaffe: son entraîneur, Christophe
Tendil, ancien champion
du mondede boxe, est aux abonnés
absent. "Ça y est le blond arrive"
annonce un membre de
l’Avignon boxing club. "J’ai un
commerce, moi !" sourit Tendil
en serrant les mains. Un clin
d’oeil pour Daniel Hebet et un
dernier conseil : "laisse le s’épuiser
et met lui ta gauche". Ce combat
du coeur, arbitré par Robert
di Pasquale, débute. Premier
round : les coups fusent. Ce
n’est pas pour jouer. Deux minutes
qui font mal. Les visages se
tendent. On ne rigole pas avec
les grandes causes. "Allez on
boxe messieurs" appuie l’arbitre.
Au début de la seconde reprise,
Lionel Fouquet prend nettement
l’avantage. Hebet est
sonné par une violente droite.
Mais le "boucher des Carpates"
se ressaisit. Il enchaîne les séries.
C’en est fini pour l’avocat
qui a tendance à baisser la garde
face à la "montagne" Hebet.
"Mais il va vraiment en faire du
guacamole" lâche un spectateur
qui vibre à chaque coup. Le troisième
roud est éprouvant. Daniel
Hebet se redresse. Il enchaîne
les coups. Puis, fair play, laisse
filer groggy son adversaire
qui reprend son souffle. "Boxez,
boxez" pousse Di Pasquale. Message
entendu. Les deux boxeurs
vont au bout d’eux-mêmes.
Puis tombent dans les bras l’un
de l’autre, lié dans leur combat
contre la maladie. "Un buffle
m’est passé dessus" souffle Lionel
Fouquet. "Il y avait de l’engagement"
commente Robert Di
Pasquale. Avec en prime l’esquisse
d’un sourire du Buster
Keaton de la boxe. En se quittant,
les généreux combattants
se sont déjà lancé un nouveau
défi : une pêche à main nue
dans la Sorgue. Mais l’essentiel
était ailleurs : les bénéfices de ce
"gala" seront versés à l’association
"Pour Christie", parrainée
par Christophe Tendil.

Conférence : santé, biodiversité et Hubert Reeves Publié le lundi 13 juin 2011 à 15H27


La ligue Roc (association de défense du vivant présidée par Hubert Reeves, qui oeuvre pour la prise en compte de la biodiversité dans tous les secteurs d'activités), et l'Asef (association Santé environnement France des Dr Halimi et Souvet, qu'on ne présente plus) organisent vendredi une conférence sur la santé et la biodiversité.

Objectif : mettre en place une politique visant à prendre en compte le facteur de préservation de nos écosystèmes pour préserver nos santés. Eradication improvisées de maladies infectieuses, chikungunya ou paludisme, résidus médicamenteux dans l'eau seront évoquées de 11 à 17h à l'université Paul Cézanne en présence notamment de Gilles Pipien, du chercheur Serge Morand, de l'Écologue Michèle Gauthier-Clerc ou du vétérinaire Marc Artois. Programme complet sur www.asef-asso.fr

Ohé ouvriers, citoyens et
rotariens, c’est l’alarme.
Soyons tous unis pour gagner
le combat du sang et des
larmes." Aujourd’hui, la journée
mondiale du don du sang
est l’occasion de lancer une
nouvelle version du "Chant des
Partisans". Avec un objectif fort
pour satisfaire la demande toujours
en hausse dans la région :
accueillir aujourd’hui 1000 donneurs
grâce à l’organisation
d’une collecte d’une ampleur
exceptionnelle dans la région
avec une vingtaine de lieux programmés
(voir ci-contre).
"Pour cette opération spéciale
comme pour notre activité quotidienne,
nous avons besoin de
mobiliser et de fidéliser, détaille
Alex Talamoni, en charge de la
communication de l’Établissement
français du sang (EFS). Si
chaque donneur faisait deux
dons par an, les régions Provence-
Alpes-Côte d’Azur et Corse seraient
autosuffisantes. Alors
qu’aujourd’hui, sur 200000 poches
utilisées chaque année,
n o u s e n f a i s o n s v e n i r
25000d’autres régions."
En Paca, comme sur l’île de
Beauté, ils sont 140 000 donneurs
qui font un geste pour la
vie. Avec un ancrage plus fort,
une pratique plus régulière,
dans les communes rurales que
dans les villes.
"Nous avons signé, ainsi que
les bénévoles de la Fédération
française pour le don du sang,
un partenariat en novembre dernier
avec l’Association des maires
de France, reprend Alex Talamoni.
Il faut que les communes,
et je suis sûr qu’elles en ont bien
conscience, soient encore plus
impliquées dans l’organisation
des collectes. Une salle, du personnel
pour nous aider, la possibilité
de communiquer, c’est précieux
pour nous."
Dans les villages, en général,
cela marche bien. Mais ce n’est
pas évident dans les grandes villes
comme Marseille, Avignon,
Aix, Toulon, Nice. Les associations
pour le Don de sang bénévoles,
présidée dans la région
par Geneviève Méjean, sont un
précieux socle, comme les
clubs Rotary qui multiplient les
manifestations festives mais il
faut aller à la rencontre des jeunes
adultes des agglomérations
pour recruter de nouveaux donneurs.
"En adaptant les collectes
au rythme de la vie urbaine, aux
rythmes de travail, à la circulation
en proposant des horaires
décalées, des collectes dans les
zones d’entreprise", détaille Jacques
Chiaroni, directeur de
l’EFS Alpes-Méditerranée.
En fait, il faut faire du surmesure
pour la nouvelle génération
en lui donnant les moyens
de la solidarité.
Cela passe aussi par une information
personnalisée avec les
SMS, les mails et les réseaux sociauxcommeFacebook
ou Twitter.

Liliane Bettencourt et toutes
les multinationales de
la cosmétologie risquent
de prendre un coup de vieux.
Car c’est une véritable révolution
marketing qui vient d’être
lancée sur le marché, très juteux,
des produits antivieillissement.
Neo-Stem, c’est le nom
de ce nouveau soin de peau,
n’est pas une énième crème prétendue
miracle qu’on utilise
simplement… parce que nous
le valons bien.
Il s’agit là d’un produit issu
des travaux scientifiques très sérieuxmenés
à Marseille où a été
découvert, en 2003, le gène de
la progeria, cette maladie génétique
qui provoque un vieillissement
prématuré (lire ci-dessous).
Les téléspectateurs du Téléthon
n’ont pas pu oublier
l’image terrible de ces enfants
ridés comme des vieillards dès
4 ou 5 ans. Une maladie rarissime
(une centaine de cas dans le
monde, dont trois en France)
sur laquelle le Pr Nicolas Levy,
le Pr Pierre Cau et le Dr Vincent
Bonniol ont lancé un programme
de recherche unique au
monde visant à expérimenter
un traitement pour corriger le
gène défaillant.
"Très vite, j’ai pensé à une application
cosmétique qui utilise,
à faible dose, les deux principes
actifs qui constituent le médicament",
explique Vincent Bonniol.
Chargé par ses deux
confrères du développement
de ce produit, il dépose en 2006
un brevet avec l’AP-HM, l’Université
Aix-Marseille II et l’Association
française contre les myopathies
(AFM). Puis, en 2009, il
crée une start up, "Prenyl Bio",
à Rousset.
Nettoyer les cellules
C’est là qu’est réalisé le transfert
de technologie pour passer
du médicament au produit cosmétique.
Explications : "Dans la
progeria, les cellules fabriquent
en quantité une protéine abîmée,
la progérine, qui s’accumule
dans le noyau cellulaire, en
particulier les cellules souches.
Résultat : Cela gêne la division
et empêche la récupération de la
cellule", explique le Dr Bonniol.
Dans la peau, la progérine altère
la production de collagène,
d’élastine, d’acide hyaluronique.
C’est aussi le processus du
vieillissement normal: plus on
avance en âge, plus nos cellules
produisent de la progérine. "Les
actifs que nous avons brevetés,
l’omega statine et le Z-dronate
permettent de freiner ce processus",
assure Vincent Bonniol.
Mieux: "Ils réactivent les protéases,
ces enzymes qui "nettoient"
les cellules. Leur renouvellement,
est donc stimulé".
Résultat : le sérum Neo-Stem
limiterait le phénomène de
"joues creuses" et le flétrissement
de la peau (lipo-atrophie).
Il préviendrait également
l’hypo-vascularisation cutanée,
tarissement des microvaisseaux
de la peau, qui entraîne
une perte d’élasticité, un affaissement
et une atonie de la
peau.
Tests cliniques
Voilà pour la théorie. Mais
est-ce que ça marche vraiment?
Une étude clinique, réalisée
en 2010 pendant 2 mois, sur
21 femmes volontaires à partir
de tests objectifs (et pas seulement
un questionnaire de satisfaction)
montre, après 28 jours
de traitement une amélioration
de la fermeté de la peau dans
71%des cas, une meilleure élasticité
dans 76% des cas (et 86%
à 56 jours), une diminution significative
des rides profondes
pour 67% des femmes.
Produit à La Ciotat, Neo-Stem
arrive à peine sur le marché (1).
Le brevet ayant été déposé par
l’AP-HM, l’université et l’AFM,
une part des bénéfices réalisées
par la start up financera la poursuite
des recherches menées
par le Pr Levy et Cau sur le
vieillissement.
SophieMANELLI
En vente en exclusivité dans les
parapharmacies Parashop au prix de
59¤ (flacon de 30 ml).

À la clinique Saint-Martin
ils redonnent vie aux patients
L’établissement de rééducation fonctionnelle neurologique fête ses 40 ans