MONTPELLIER HERAULT // LIGUE 1

Montpellier toujours au ralenti

21 septembre 2012 à 23h59
Trois jours après sa défaite face à Arsenal (2-1) en Ligue des champions, Montpellier a concédé le match nul ce vendredi face à Saint-Etienne (1-1) pour le premier match de la sixième journée de Ligue 1. Toujours à portée de la zone rouge, les champions de France en titre sont dans une situation inquiétante.


Les fidèles de la Paillade n’étaient pas loin d’assister à un début de catastrophe. Au vu du scénario du match, Montpellier peut finalement s’estimer heureux de prendre un point contre Saint-Etienne (1-1), même si l’allure de l’équipe est plus proche de celle d’un escargot que d’un champion de France. Trois jours après leur défaite frustrante face à Arsenal en Ligue des champions, les Héraultais ont d’abord été complètement aspirés par des Stéphanois joueurs et précis, avant de relever la tête en seconde période.

Sans Congré, Bocaly et Herrera au coup d’envoi, René Girard avait décidé de faire tourner tout en effectuant quelques choix clairs. Dans un premier temps, la fatigue physique et mentale a semblé paralyser les locaux, particulièrement fébriles derrière face à la vivacité de Max-Alain Gradel et Pierre-Emerick Aubameyang. Mapou Yanga-Mbiwa se souviendra longtemps du premier nommé, qui a réalisé un incroyable festival de passements de jambes avant de délivrer un centre décisif pour son compère gabonais.

"Quand tu commences mal comme ça, c’est que t’es fébrile, admettait sans peine Geoffrey Jourdren . On manque d’assurance, de confiance, et ça s’est ressenti. On s’est dit qu’on ne pouvait pas aller plus bas, et on a réagi." Après l’amoncellement d’occasions stéphanoises, surtout par Guilavogui (15e, 36e) et Aubameyang (44e) qui a donc fini par atteindre la cible (0-1, 45e+3), les Montpelliérains se sont effectivement réveillés avec des occasions pour Mounier (51e), Hilton (58e) ou Souleymane Camara (63e, 64e).

Comme pour imiter Aubameyang, l’attaquant sénégalais a aussi fini par régler la mire d’une belle frappe en pivot au point de penalty après un débordement de Rémy Cabella (1-1, 70e), qui avait profité au préalable d’une erreur de Loic Perrin. Toutefois, Jourdren a encore dû s’employer devant Gradel (57e) et Aubameyang (62e). Le gardien ne s’en contentait évidemment pas à la fin du match: "Ça nous permet de rester dans le match, c’est bien. Mais ça ne suffit pas. On peut aller loin dans ce championnat, mais ça ne prend pas pour l’instant." Alors que le but signé Herrera a logiquement été refusé pour hors-jeu en toute fin de match (90e+2), les Stéphanois ne sont pas forcément moins déçus que leurs hôtes.

"On les a malmenés dans le jeu, on a eu beaucoup plus d’occasions qu’eux", regrettait ainsi Jean-Pascal Mignot. "Il y a un peu de déception, c’est clair. On prend quand même un point chez le champion", disait Aubameyang. Un champion qui n’en a que le nom en ce début de saison, tant les lendemains de fête sont difficiles. Alors que le seul Olivier Giroud manque dans l’équipe type, les joueurs de René Girard semblent sacrément dépeuplés. Younès Belhanda, par exemple, a été transparent et remplacé dès la 53e minute. Classés à la 14e place avec deux points d'avance sur la zone rouge, Montpellier peut virtuellement y plonger. Il faudrait un gros concours de circonstances, mais cette seule possibilité montre bien la largeur du gouffre qui s’est creusé en quatre mois.

Foot - Ligue 1 - MHSC :
Un supporter blesséEn marge de Montpellier - Saint-Etienne (1-1), vendredi soir, un jeune Montpelliérain de 21 ans a été blessé à un oeil par un tir de gomme-cogne lors d'incidents survenus entre policiers et supporters. De source policière, la victime est membre d'un club de supporters ultras. Il a été opéré samedi avec succès, et son oeil sera sauvé

Ligue 1 : début de saison pourri, en attendant le vrai MHSC



Montpellier tombe de haut en ce début de saison pourri. C’est sans doute le destin qui attend, un jour ou l’autre, une équipe ayant atteint le sommet. Mais un champion relégué si vite en fond de classe, on se pince pour se persuader qu’il ne s’agit pas d’une illusion. Ils sont sans doute peu nombreux ceux qui ont sur de tels paris sportifs de bwin en ce début de saison.

Comme autant de mauvaises notes, les chiffres, implacables, sont là pour nous ramener à la réalité. Montpellier n’avait plus perdu en Ligue 1 à La Mosson depuis onze mois et un revers contre le PSG. Cette 18e place représente son plus mauvais classement depuis son retour en Ligue 1, il y a trois ans.

Surtout, Yanga-Mbiwa et sa bande n’ont plus gagné depuis plus d’un mois (victoire à Kansas City) si l’on ajoute à leurs déboires en L1 l’échec en finale du Trophée des champions, à New York, face à Lyon (2-2 et tirs au but). C’est ce soir-là, peut-être, que la roue de la réussite a tourné. Ce qui ressemblait à une préparation idéale, une parfaite montée en puissance, a été stoppé net par l’échec aux tirs au but et l’expulsion d’Estrada.

« On calcule et on réfléchit trop. Il faut aller à l’essentiel » Henri Bédimo

Huit jours plus tard, la défaite en amical contre l’Espanyol Barcelone (2-0), agrémentée de la rechute de Belhanda, confirmait le changement de vent. Le nul initial contre Toulouse (1-1) à La Mosson, avec expulsion de Saihi, la défaite à Lorient (2-1) avec deux buts dans les trois dernières minutes, le cadeau de fin de match offert à l’OM (1-0), dimanche : tout cela accrédite la thèse d’une perte de confiance.

Ces trois matches font partie de ceux que les Montpelliérains savaient gagner dans les dernières minutes, la saison dernière. Actuellement, ils les perdent dans le money-time. Les petits plus sont devenus des petits moins, « ce qui tournait en notre faveur se retourne aujourd’hui contre nous », peste René Girard.

« Remise en question générale »

« C’est compliqué mais contre l’OM, une fois encore, on n’a pas fait ce qu’il fallait », reconnaît pour sa part Geoffrey Jourdren. Suffisance ? Manque de grinta ? Les avis divergent sur la question. Younès Belhanda appelle à une « remise en question générale. Il faut vite s’adapter car cette saison on sait que ce sera plus dur. On va être attendu et on aura moins d’occasions dans le jeu ».

Encore trop peu servi à la pointe de l’attaque, Emanuel Herrera éprouve les mêmes difficultés d’adaptation que Giroud, il y a deux ans. Il lui faut du temps et… des ballons.

Entre les blessés, les suspendus, la méforme de certains cadres et l’intégration des recrues, René Girard doit composer avec un effectif au sein duquel tout le monde n’évolue pas au même niveau. Il doit aussi jongler avec la concurrence. Ce qui l’a amené à composer trois charnières centrales différentes en défense lors des trois premiers matches. Cela ne facilite pas les automatismes.

« C’est sûr, ce n’est pas le vrai Montpellier actuellement, reconnaît Belhanda. Un joueur comme Garry Bocaly nous manque, il apporte beaucoup de solutions côté droit. »

Privé de Saihi et Estrada, avec un Belhanda relevant de blessure, Montpellier a jusqu’à présent évolué sans son milieu de terrain titulaire, le cœur de la machine. Les choses vont commencer à rentrer dans l’ordre avec le retour de Saihi et la possible titularisation de Mounier, samedi à Sochaux.

Même avec huit points de retard sur l’OM et deux déplacements consécutifs à venir (Sochaux et Reims), Montpellier n’a pas encore revu ses ambitions à la baisse. Mais une défaite chez la lanterne rouge transformerait les doutes en questions. Et c’est bien des réponses qu’on attend de la part du champion.

Montpellier Football/Ligue 1 : une victoire en 6 matches, le MHSC ne gagne toujours pas
RICamara et Cabella tiennent la baraque en ce moment : aux autres de suivre. (M. PIEYRE)
Une victoire au cours des neuf derniers matches : cette statistique dit tout de la crise de confiance actuelle de Montpellier.

Et même si ce n’est pas la première fois que l’équipe héraultaise connaît un tel trou d’air sous la houlette de René Girard, cela renvoie le champion à ses doutes et ses insuffisances du moment. Relégué à 13 points de l’OM, il ne parle pas de titre.


Plutôt de maintien avant d’affronter deux relégables, Nancy et Évian. Paradoxalement, le MHSC sort meurtri par ses résultats contre Arsenal (1-2) et Saint-Étienne (1-1) au cours d’une semaine où il a produit du jeu et retrouvé un peu de ses vertus collectives.

Le champion en titre mériterait bien plus que les cinq misérables points qu’il cumule au classement. Au-delà du manque de rigueur défensive et d’efficacité offensive qui le plombent cette saison, ses errements sont aussi le fruit d’une situation bien plus complexe.

1 / Des états de forme trop disparates

C’est une évidence, le jeu montpelliérain est influencé négativement par les états de forme trop disparates de ses cadres. Sur son flanc gauche, Bédimo n’est pas encore aussi virevoltant que l’an passé et la blessure de son complice de couloir, John Utaka, n’est pas pour arranger les automatismes.

Il y a surtout les blessés de début de saison (Bocaly, Saihi, Estrada) qui retrouvent progressivement leur niveau de la saison dernière. Younès Belhanda émarge également dans cette catégorie. La transparence du meneur marocain, vendredi contre Saint-Étienne, a interpellé nombre de supporters. Elle n’a pourtant rien de surprenant.

Alors qu’il n’avait disputé que trois matches pleins depuis trois mois, Belhanda n’était tout simplement pas prêt à enchaîner deux rencontres du niveau d’Arsenal et Saint-Étienne à trois jours d’intervalle. Mais il promet que ça va venir : "Je dois me remplir, me refaire un bagage physique. Le fait de rejouer trois jours après ce n’est pas une excuse, on est des professionnels et on doit être préparés pour ça. On cherche toujours notre match référence."

2 / L’apport des recrues se fait attendre

En cette période délicate où il ne peut pas compter sur tous ses cadres, René Girard pensait certainement pouvoir s’appuyer, pour faire tourner, sur des recrues prometteuses au cours de la phase de préparation. Mais Congré a accumulé des bévues défensives qui l’ont placé en retrait et Mounier s’est blessé. L’ex-Niçois semble retrouver du jus et son apport est intéressant à court terme.

Reste le cas des deux attaquants. Herrera, relégué sur le banc, doit s’adapter d’urgence au jeu de sa nouvelle équipe et ne plus s’isoler en pointe. Girard a laissé entendre qu’il aurait à nouveau sa chance. Il le faut car si la présence de Camara en pointe a bien dépanné cette semaine, elle ne peut représenter une alternative durable. Recruté pour remplacer à terme Olivier Giroud, Charbonnier n’a pas encore eu l’occasion de montrer s’il pouvait incarner ce fameux point de fixation qui manque au MHSC.

3 / Faire face à un calendrier démentiel

Montpellier vient de disputer trois matches en huit jours. Ce sera encore le cas avec le déplacement à Nancy, celui à Schalke 04 puis la réception d’Évian. Rançon très lourde de la Ligue des champions. "Heureusement, on a une semaine pleine pour préparer Nancy", nuance Belhanda. "Le problème n’est pas physique puisqu’on a fini fort contre Saint-Étienne", assure Mounier. S’ils le disent. Il faut maintenant passer des bonnes intentions aux choses concrètes : des points.

67Remobilisés depuis la reprise, les visiteurs se détachent ! Servi par Aït-Fana à l'entrée de la surface, Belhanda contrôle et envoie une frappe gagnante du pied droit. N'Dy Assembe est transpercé sur sa droite.

90Montpellier se détache dans le final grâce à Camara, qui contrôle de la poitrine et enchaîne entre deux défenseurs avant d'envoyer une frappe limpide du pied droit. N'Dy Assembe est battu sur sa droite
MONTPELLIER 2 A 0 Temps additionnel : quatre minutes.

FINI 2 A0

GROUPE B
Montpellier
condamnéàl’exploit
Après son très mauvais départ dans la compétition, avec un
revers à domicile contre Arsenal (1-2), le champion de France
en titre est, déjà, condamné à l’exploit en Allemagne pour rester
dans la course à la qualification. La défense héraultaise,
guère rassurante depuis le début de la saison, devra s’attacher
à museler Huntelaar et Farfan, les deux principales armes offensives
de Schalke. Montpellier devra également se méfier du
sursaut d’orgueil du club de Gelsenkirchen, qui aura certainement
à coeur de se racheter après avoir laissé échapper, vendredi
en Bundesliga, une victoire à sa portée à Düsseldorf (2-2).
Pas vraiment une bonne nouvelle pour les joueurs de René
Girard, qui restent sur une victoire à Nancy en Ligue 1.

LdC-Gr. B: Montpellier arrache le nul Publié le 3 octobre 2012 à 22h40
Dominé il y a deux semaines par Arsenal (1-2), Montpellier a fait mieux lors de la deuxième journée de la Ligue des champions en Allemagne, rentrant de Gelsenkirchen avec le point du nul arraché, en infériorité numérique, dans les dernières secondes face à Schalke 04 (2-2). Les champions de France en titre, qui avaient ouvert la marque par Aït-Fana d'une superbe frappe enroulée (13e), étaient menés jusqu'à l'approche du temps additionnel après les buts de Draxler (26e) puis de Huntelaar, sur un penalty qui a valu un carton rouge à Bocaly (53e), mais ont égalisé en fin de match par Camara (90e). Ce nul permet au MHSC de continuer à exister dans ce groupe B dominé avec six points par Arsenal, qui a pris le meilleur mercredi sur l'Olympiakos (3-1) grâce à Gervinho (42e), Podolski (56e) et Ramsey (90e+4).

triplé de khlifa qui crucifie mont pellier à la mosson dans les arrets de jeu

Montpellier Hsc Evian Tg Fc 2 A 3

Montpellier, la rechute
Estrada et Montpellier ont des regrets. (
Publié le 6 octobre 2012 173 réactions Après trois matches d’affilée sans défaite toutes compétitions confondues, Montpellier s’est incliné à la Mosson face à Evian-Thonon (2-3) ce samedi, lors de la 8e journée de Ligue 1. Saber Khlifa, l’attaquant haut-savoyard, a inscrit un triplé, dont le dernier en toute fin de rencontre. Nouveau coup dur pour les champions de France.


Héroïques mercredi à Gelsenkirchen en arrachant le nul contre Schalke 04 (2-2) en Ligue des champions, Montpellier pensait avoir trouvé un nouvel élan après un début de saison raté. Mais le club héraultais est retombé dans ses travers ce samedi en s’inclinant à domicile contre Evian-Thonon (2-3), lors de la 8e journée de Ligue 1. Incapables de tuer le match, les joueurs de René Girard ont plié face à la réussite de Saber Khlifa, auteur d’un triplé, bien aidé aussi par de belles erreurs individuelles pour trouver le chemin des filets.

Karim Aït-Fana, Mapou Yanga-Mbiwa et Daniel Congré pourraient ainsi entendre parler du pays par leur entraîneur. Le premier a mal assuré une passe en retrait dans sa moitié de terrain, une boulette dont a profité Sagbo pour lancer Khlifa vers le but et l’ouverture du score entre les jambes de Jourdren (0-1, 30e). Le défenseur international a relancé Evian en seconde période en dégageant mal un ballon de la tête, et là encore l’attaquant tunisien a fructifié cette offrande en égalisant d’une belle frappe enroulée (2-2, 63e). Et Congré, trop lent à réagir, a laissé la voie libre pour l’intenable Khlifa, dont le tir plein de sang-froid a offert la victoire à son équipe en toute fin de match (2-3, 89e).

On a du mal à gérer l'après-titre
Benjamin Stambouli Derrière ce sombre tableau, Montpellier avait pourtant trouvé le moyen de mener à la pause. Marco Estrada, dont le coup franc lointain que personne n'a touché, a égalisé rapidement (1-1, 36e), avant un nouveau but de Souleymane Camara, le troisième cette saison, d’une tête bien placée (2-1, 42e) même s’il était hors-jeu au départ de l’action. "On se relâche. On regagne les vestiaires avec un score favorable. A ce niveau, on n’a pas le droit de se relâcher. On se doit d’être des guerriers mais on ne l’a pas fait", a regretté Benjamin Stambouli après le match sur Canal+. A plusieurs reprises, Montpellier a eu le but de la victoire dans les pieds, comme Congré (73e) et Charbonnier (87e). Mais quand ce n’est pas la barre transversale, c’est un sauvetage miraculeux qui a laissé Evian en vie.

"On doit montrer plus d’engagement et d’agressivité devant le but parce que sinon on ne va pas s’en sortir. On a du mal à gérer l’après-titre mais on a le temps de se ressaisir parce qu’on a les qualités", a analysé Stambouli, lucide. Au classement, ce résultat ne fait pas les affaires de Montpellier, qui reste dans la deuxième partie avec huit points au compteur. Autant qu’Evian désormais, qui sort de la zone rouge grâce à son deuxième succès depuis le début de la saison.

Créé le 08/10/2012 - 11:58
Montpellier-Nicollin: "Pourquoi ne pas en virer un ou deux ?"
Agacé par les résultats de Montpellier depuis le début de saison, Louis Nicollin estime s’éloigner de ses joueurs. "Je n’ai pas les boules. Je les fréquente de moins en moins, c’est tout. Je sais à quoi m’en tenir depuis le début de saison. Je leur laisse encore un mois et après on prendra les décisions nécessaires. Là, on est en train de faillir, et je mets tout le monde dans le même panier. Ça ne peut pas continuer comme ça. Quand les gens ont tout ce qu’ils ont voulu pour travailler, on ne peut pas faillir comme ça, explique le président du MHSC, dans les colonnes du Midi-Libre. En règle générale, les joueurs se sentent impunis. Et pourquoi je n’en virerais pas un ou deux, quitte à perdre le montant d’un transfert ? Dès les jours qui ont suivi le titre, je savais que certains prendraient la grosse tête. C’est dur, mais c’est la vie. Ça s’est passé comme ça aussi à Marseille, Bordeaux et Lille. Il n’y qu’à Lyon que les gars sont restés les mêmes. C’est dommage parce que ce sont de bons gars, mes joueurs. Mais il y en a beaucoup qui sont très surfaits et qui ont eu beaucoup de réussite la saison passée."

René Girard suspendu un match ferme pour son doigt d'honneur
L'entraîneur de Montpellier avait adressé mercredi dernier un doigt d'honneur à son homologue de Schalke Huub Stevens.

bienvenou a écrit:René Girard suspendu un match ferme pour son doigt d'honneur
L'entraîneur de Montpellier avait adressé mercredi dernier un doigt d'honneur à son homologue de Schalke Huub Stevens.

l'amitié franco-allemande c'est loin d'être une galéjade

Ce n’est pas un scoop, Montpellier a loupé son début de saison. 15e de Ligue 1 avec huit points au compteur, les Héraultais n’ont toujours pas digéré leur titre de champion de France. Joueurs, entraîneur, cellule de recrutement, dirigeants qui est vraiment responsable ? Louis Nicollin livre sa version des faits


« Quand est-ce que je vais leur pardonner ? Je pense que ce n’est pas encore pour demain… »

Et au moment d’évoquer ses joueurs, le président a la rancune tenace. Déjà agacé par le comportement de certains venus renégocier leur contrat durant l’été, il ne s’est pas fait prier pour les aligner ces dernières semaines. « Je leur ai dit ce que j’avais à leur dire. Je n’ai pas envie de revenir là-dessus », nous déclare-t-il. « Je suis toujours boudeur. Mais bon, ils s’en foutent et moi aussi. De toute façon, les joueurs tu ne peux pas les suspendre ou les virer… Quand est-ce que je vais leur pardonner ? Le jour où je vais recraquer et leur donner une double ou une triple prime. Mais je pense que ce n’est pas encore pour demain…

Stade Rennais Montpellier Hsc 2 A 1
MONTPELLIER AU FOND DU GOUFFRE

Rennes enfonce Montpellier
Une semaine après s’être révolté face à Sochaux (1-0), le Stade Rennais a confirmé son regain de forme face à Montpellier (2-1), ce samedi, à l’occasion de la 9e journée de Ligue 1. Jean II Makoun (13e) a débridé la rencontre avant que Mevlut Ering (52e) ne fasse le break et que Younes Belhanda ne réduise l’écart sur penalty (69e). Grâce à ce précieux succès, les Rennais remontent à la neuvième du classement général. Ça va mal en revanche pour les Héraultais qui s’enlisent dans les profondeurs du classement, à la 17e place.

René Girard a suivi la défaite des siens depuis les tribunes.


Ce sont les mêmes mots qui reviennent en boucle lors de chaque conférence d'après-match. «Déception, frustration» pour le buteur du soir Gaëtan Charbonnier ; obligation de «se ressaisir» pour Jamel Saihi. Bref, comme le résume René Girard, «depuis le début de la saison, on rencontre toujours les mêmes problèmes. J'attends d'eux rigueur, détermination, concentration. Or, sur les deux buts, il n'y a rien de tout ça». Le plus tranchant mais aussi le plus juste est Younes Belhanda : «On joue cinquante minutes, une heure, 1h10... Mais quand on comprendra que le match c'est 90 minutes voire un peu plus, on pourra gagner».

«J'ai déjà dit qu'un défenseur doit rester un défenseur, mais ça ne rentre pas dans les têtes.» (René Girard)Aux portes de l'élimination, Montpellier a du mal désormais à s'imaginer un destin européen. «La première et la deuxième places en Ligue des champions sont certainement perdues. On verra pour la troisième», reconnaît Girard. Mais le coeur n'y est plus, et c'est vers le Championnat que se tourne le regard de l'entraîneur, où son club n'est pas mieux loti (16e). «Fini les cadeaux. J'ai déjà dit qu'un défenseur doit rester un défenseur, mais ça ne rentre pas dans les têtes. Il va falloir donc prendre le taureau par les cornes et trouver les solutions pour sortir de cette psychose», prévient-il, laissant ouverte la porte à une grande lessive.

Girard : «Je leur en veux»En manque de solution, le champion de France laisse entrevoir un sentiment d'impuissance face à l'enchaînement des contre-performances et à son manque de réussite dans les zones de vérité. «Si je leur en veux ? Je m'en veux à moi-même aussi, c'est peut-être moi qui fais les mauvais choix, estime Girard. Mais oui je leur en veux parce que le football est fait de réflexion et je ne pense pas que mon ressenti soit le leur.» Il trouve au moins chez Belhanda un relais. «On manque de rigueur défensive. On marque des buts, mais derrière on en prend deux, trois... Si tu dois marquer cinq buts pour gagner un match, ça va être difficile...»

Au fond du seau, les Héraultais sont entrés dans le dur sur cette pelouse de La Mosson où ils n'ont toujours pas gagné. La réception de Nice, samedi en L1, prend une importance capitale. «Un lion n'est jamais mort, évoque Belhanda. Même si on perd, il faut relever la tête. On y arrivera tous ensemble. On est tout en bas, on ne peut que remonter. Personne ne nous fera baisser la tête. L'année dernière on a été champion, on a les qualités pour faire quelque chose cette année.» Montpellier tarde à le prouver...

Term. Montpellier3-1 Nice
C S. Camara (53e) J. Utaka (64e) R. Civelli (87e csc)

Ligue 1: Montpellier, première à La Mosson !
C’est fait. Les champions en titre ont obtenu, samedi soir contre Nice (3-1), leur premier succès de la saison à domicile après six échecs, toutes compétitions confondues. Camara (53e), Utaka (64e) et Civelli (88e, csc) sont les buteurs pour les Montpelliérains, Cvitanich ayant réduit le score en fin de rencontre sur penalty grâce à une Panenka (92e). Au classement, les Héraultais remontent à la 12e place provisoire alors que la 10e journée de Ligue 1 s’achève dimanche. Les Aiglons, eux, sont 16e.

Paris, la vie sans Ibrahimovic
LIGUE 1 Le PSG doit se passer de Zlatan, suspendu, contre Montpellier, qui chercheà se relancer


GIRARD On laisse de côté les
soucis pour mettre un
commando en route

Les temps ont changé. Entre
le champion de France
en titre et son dauphin, la
rivalité n’est plus la même. Un
coup d’oeil au classement permet
de constater la différence
entre Montpellier et Paris: dix
points séparent aujourd’hui les
deux clubs.
Après un début de saison raté,
le club héraultais cherchera
à rebondir ce soir, alors que le
PSG a subi son premier revers
en championnat, samedi dernier.
Si Paris s’est rassuré
contre le Dinamo Zagreb mercredi
en Ligue des champions
(4-0), sa défaite concédée à domicile
face à Saint-Étienne
(2-1) a sonné comme une alerte.
Le club de la capitale, qui
peut perdre son fauteuil de leader
aux dépens de l’OM (qui reçoit
Nice cet après-midi et
compte un match en retard),
n’est plus invincible et ne peut
se reposer sur ses acquis. Ni sur
Ibrahimovic : le Suédois,
meilleur buteur de Ligue 1
(10 buts), purgera aujourd’hui
le premier de ses deux matches
de suspension après son expulsion
contre les Verts.
Ce que regrette René Girard.
"Je vais peut-être paraître con
(sic),mais j’aurais peut-être préféré
qu’il soit là, a avancé
l’entraîneur de Montpellier.
Des j o u e u r s vont a v o i r
l’occasion de donner le maximumpour
montrer qu’ils méritent
d’être là. Ce n’est pas dit
que son absence soit un avantage".
Hoarau et Pastore, deux
joueurs en quête de confiance
pourraient en profiter. Dans
l’un des deux seuls matches de
la saison sans Zlatan, le PSG
avait dominé l’OM en Coupe
de la Ligue (2-0) et le Français
commel’Argentin avaient été titularisés.
Mais Carlo Ancelotti
devrait faire débuter la paire Lavezzi-
Ménez, avec Pastore en
soutien.
Une option confirmée par
l’entraîneur italien. "Comme
nous l’avons souvent fait la saison
dernière, il est possible que
nous jouions sans avant-centre,
avec des joueurs offensifs qui
peuvent attaquer la profondeur.
Hoarau est dans un bon
moment, mais je ne sais pas encore
s’il va débuter."
Au milieu, Verratti et Matuidi
tiennent la corde pour débuter,
tandis que Chantôme et Thiago
Motta, qui semble débarrassé
de ses douleurs dorsales, se
disputent le troisième poste de
l’entrejeu. Ce dernier pourrait
faire valoir son physique face à
une équipe de Montpellier
âpre et où le milieu Estrada fait
son retour.
Le défenseur central Congré,
recrue héraultaise en deçà de
son niveau à Toulouse, a lui
aussi l’occasion de se relancer
car le capitaine Yanga-Mbiwa
reste suspendu et Hilton est incertain
(adducteurs).
Une nouvelle fois battu en Ligue
des champions par
l’Olympiakos (3-1), Montpellier
doit se relancer. "On n’est
pas là pour se lamenter, on est
là pour faire le match le plus costaud
possible. On laisse de côté
la Ligue des champions et les
soucis, pour se préparer et mettre
un commando en route", annonce
René Girard.

Commission de Discipline LFP
LIGUE 1 :
8e journée – Montpellier Hérault SC – Evian Thonon Gaillard FC du 6 octobre 2012
Commission de visionnage
Réunie le 11 octobre 2012, la Commission, saisie par la commission de visionnage, avait convoqué le joueur Yannick Sagbo (Evian TG FC) pour la séance du 31 octobre 2012 dans le respect des dispositions des règlements disciplinaires et du Code du Sport imposant 15 jours de délai minimum. A la demande du club, la Commission a accepté de reporter cette convocation au jeudi 15 novembre 2012.
Après audition téléphonique de M. Yannick Sagbo, la Commission considère qu'il ne s'agit pas d'une décision arbitrale erronée et décide de ne pas sanctionner le joueur. La Commission enregistre donc l'avertissement infligé au joueur Yannick Sagbo lors de cette action. Le joueur ayant été sanctionné d’un troisième carton jaune dans une série de dix matches, Yannick Sagbo est donc suspendu pour un match ferme. La sanction prend effet le lundi 19 novembre 2012.

Commission de Discipline LFP
LIGUE 1 :

12e journée – Montpellier Hérault SC – Paris Saint-Germain du 11 novembre 2012
Comportement des supporters du Paris Saint-Germain : La Commission décide de mettre le dossier en instruction.