LES EX JOUEURS OLYMPIENS

Taiwo a envie de rester à l'OM
jeudi 01 avril 2010 à 07H16


Le défenseur olympien, qui a conclu la finale de la coupe de la Ligue avec le brassard de capitaine autour du bras, s'est épanoui depuis deux semaines. Il a rappelé dans une interview accordée à La Provence tout le bonheur d'être à l'OM : "Je suis trop content, clame Taye Taiwo. On profite de la victoire. Bordeaux, c'est une équipe qui joue bien au ballon; le coach a dit : "Les gars, je veux gagner cette coupe; alors, on arrache tout sur le terrain, tous ensemble". Et lorsqu'on lui demande s'il a envie de rester à l'OM la saison prochaine, la réponse est claire : "Oui, oui ! (...) Je serai à l'OM si l'entraîneur le veut

article du 1 er avril

en absence de mamadou niang
il devra etre decisif

bienvenou a écrit:en absence de mamadou niang
il devra etre decisif

BRAVO ..IL L "A ETE



L'OM a battu Lens en faisant le métier ce dimanche après-midi grâce à une tête de Brandao. S'ils ont fini à dix après l'exclusion de Mbia, les Olympiens n'ont jamais vraiment tremblé et son à un point de la première place.


OM 1-0 LENS1-0 : Brandao (22e)
L’OM a bien fêté avec ses supporters sa coupe de la Ligue dont le trophée était présenté à Marseille pendant l’échauffement. Il l’a fêté par une victoire et devant un Vélodrome bien plein par un joli après-midi ensoleillé de début de printemps en ce dimanche pascal. Une peinture idéale ? Ce ne fut certes pas un déferlement de buts ni une partie endiablée mais les Olympiens ont gagné avec application et avec cette force qui se dégage de plus en plus de l’équipe au fil des semaines. Sereins les Marseillais qui auront en fait seulement été troublés que par une poignée de minutes électriques dans l’engagement, ce qui amena l’exclusion improbable de Mbia au cœur de la deuxième période et une fin de rencontre un peu hésitante.
Le tableau est donc globalement positif même si le match ne donna guère l’occasion de s’emballer. Brandao a bien remplacé Niang en marquant l’unique but de la partie et quelques individualités ont confirmé leur bonnes formes (Kaboré, Cissé ou Diawara). Et cette fois, l’OM a su saisir les opportunités du week-end – les défaites de Bordeaux et de Lille - en se retrouvant quatrième ; à une longueur du leader lyonnais et de Montpellier et à égalité de points avec Bordeaux. Le seul regret pourrait être ce deuxième but qui n’est jamais venu et qui aurait symboliquement permis de passer devant les Girondins à la différence de buts.
Rien de dramatique et ce n’était pas non plus chose aisée face à une équipe lensoise construite pour défendre et souvent timide dans ses quelques initiatives. Les Nordistes avaient-ils la tête à leur demi-finale de coupe ? L’OM a en tout cas d’abord pris la mesure de son adversaire. Sans se livrer à tel point que la première véritable opportunité arrivait à la 21ème minute. Le premier duel Kaboré/Runje était remporté par le Croate (21e).
Dans la foulée, Lucho, désormais botteur officiel de coup de pieds arrêtés en l’absence de Cheyrou, tirait le corner. Déposé sur la tête de Brandao qui piquait au deuxième poteau pour ouvrir le score et inscrire son 8e but de la saison en L1 (22e, 1-0).

Mbia exclu pour rien

Sans être véritablement fermée, la partie n’offrait pas grand-chose à se mettre sous la dent hormis la tête de Mbia au-dessus avant la pause (41e). La frappe du droit de Heinze (qui remplaçait Taiwo) déviée avec difficulté par Runje (51e) aurait pu faire croire à un emballement. Il n’en fut rien mais les Marseillais continuaient à contrôler les débats.
Et Lens ne donnait pas vraiment l’impression d’aller chercher l’égalisation hormis la frappe trop tendre de Jemaa parti à la limite du hors-jeu mais sur laquelle Mandanda se couchait bien (69e).

Non, les Nordistes ont plutôt beaucoup donné dans le défi physique en allant au-delà du licite. Le ton montait avec trois cartons jaunes en moins de deux minutes. Et l’arbitre de perdre le fil avec l’exclusion totalement injuste de Mbia pour un contact aérien (75e). De quoi plomber le match alors que Hilton rentrait dans l’axe et que Demont ne se faisait pas vraiment des amis à Marseille.
Les dernières minutes devenaient vraiment brouillonnes et seul le coup franc excentré d’Abriel donnait un peu de piquant au débat (88e).
S’il y avait une certaine crispation dans les derniers instants, l’OM terminait sur une bonne note avant ses deux prochains matches à domicile qui peuvent rapporter gros !

Capitaine de l'OM pour la première fois au coup d'envoi d'un match, Laurent Bonnart se satisfait du résultat après la victoire de l'OM sur le RC Lens. "Il n'y a que le résultat qui compte, assure le latéral olympien

C'était très difficile. On a produit un peu plus de jeu en première mi-temps, mais ce n'était pas ce que l'on attendait sur ce match. On a quand même su se serrer les coudes pour arracher cette victoire. Ce sont des matches qu'il faut savoir gagner car ce sont trois points qui comptent. On avait peut-être moins de jambes aujourd'hui, il faut savoir s'adapter avec de la combativité et de la solidarité. On est content, même s'il y a encore du boulot

C’est Brandao Air Force


LE MATCH EN QUESTIONS Le Brésilien a marqué son huitième but de la saison en L1, le quatrième sur corner






D’accord, il est grand et costaud,
donc prédisposé à
être efficace dans les
airs. Mais on ne peut que l’en féliciter.
Brandao, pour l’OM, c’est
défensivement, une sorte de
DCA : tout ce qui vole, il le vise et
hier, dans sa surface, il a été le
roi des corners et des coups
francs indirects.
Ensuite, il y a la surface adverse.
Hier, en reprenant victorieusement
de la tête un coup de
Lucho Gonzalez (sixième passe
décisive pour l’Argentin), il a
marqué son huitième but de la
saison en Ligue 1, son vingtième
depuis qu’il est à l’OM (en 51
matches). Mais surtout son quatrième
sur corner, avec quatre
passeurs différents : Ben Arfa
contre Lille, Valbuena contre
Toulouse, Lucho hier, et Abriel à
Lyon, où il n’avait pasmarqué de
la tête mais du pied droit.
À cela, il faut ajouter celui marqué
sur coup franc indirect de
Cheyrou au Mans. À ce rythme-
là, c’est Brandao Air Force…

❚ LUCHO
Il ne s’est pas contenté de participer à l’animation
du jeu. On l’a vu souvent prendre part au pressing
et même glisser très bas pour chercher des ballons
de relance. Influent sur coups de pied arrêtés,
El Comandante a également pris soin de faire
la passe juste. À son débit, quelques ballons perdus.

3 EME CAPITAINE DERRIERE NIANG ET CHEYROU

EXCELLENT JOUEUR

LUCHO COMPARE A ZIZOU ...QD MEME PAS

BRANDAO AIR FRANCE ...A LA MANOEUVRE




Buteur décisif devant Lens dimanche dernier (1-0), Brandao pointe les index en l’air pour remercier
Dieu et semble désigner aussi les sommets. L’OM s’y hissera-t-il ce soir ?

Lucho Gonzalez, le grand huit
LE FAIT DU MATCH L’Argentin a réussi deux nouvelles passes décisives, qui en font le deuxième meilleur spécialiste de Ligue 1Lucho Gonzalez a encore une fois été décisif avec deux balles de but adressées à Heinze et Koné. L’Argentin a sans nul
doute été le meilleur joueur hier soir.


Lucho Gonzalez n’a joué hier soir
que son 12e match complet en Ligue
1 sur les 24 auxquels il a participé,
entrant quatre fois en jeu et étant
huit fois remplacé avant la fin. Soit un
total de 1707 minutes. Dans l’effectif
olympien, il n’est que le 10e homme
dans la hiérarchie du temps de jeu.
Et pourtant, il a délivré hier soir ses
7e et 8e passes décisives depuis le début
du championnat. Il est désormais sur
le podium de L1 juste derrière Marama
Vahirua (9 passes), devant Niculae et
Trémoulinas (7 passes).
La première des deux passes d’hier,
c’est un corner. Il nous renvoie à une
question de notre confrère de France3,
Michel Alliaga, à la mi-temps de la
finale de la coupe de la Ligue: "Pourquoi
Lucho ne tire-t-il pas tous les
coups de pied arrêtés ?"
Quelques minutes plus tard, il tirait
justement un corner repris de la tête
par Diawara, lançant l’OM à la conquête
de son 1er trophée depuis 17 ans.
Dimanche dernier au Vélodrome,
c’est sur la tête de Brandao qu’il déposait
un corner tiré depuis le coin gauche.
Hier soir, à l’identique, il l’a offert
à son compatriote Heinze. Pas une première
d’ailleurs entre les deux hommes
puisqu’il lui avait déposé sur le
pied droit le ballon de la victoire à Zurich.
Car, aux 8 passes décisives en championnat,
il faut ajouter celles de Ligue
des champions et du stade de France.
On en vient à se demander à quel total
le recordman des transferts de l’OM
serait parvenu s’il n’avait pas eu une
clavicule cassée en juillet contre
Saint-Étienne, puis deux autres blessures,
à la cheville contre Toulouse, au genou
contre Auxerre, qui ont pourri sa
première moitié de saison.

L'OM sous le charme de Lucho
4 contributions Publié le mardi 13 avril 2010 à 07H59


Timide, presque gêné quand son nom est scandé par une foule frénétique. Si l'ancien joueur de Porto ne s'est jamais défilé quand beaucoup doutaient de son apport à l'OM - énorme attente née du montant d'un transfert jamais atteint dans l'histoire du club marseillais (18 millions d'euros)- Lucho n'est pas du genre à chercher la lumière quand, pourtant, tous les projecteurs sont braqués sur lui.

Face à Nice, l'Argentin a offert un véritable récital. Dimanche, 77 ballons ont transité via ses pieds ; à titre de comparaison, Charles Kaboré, avec qui il s'est partagé le travail au milieu de terrain, n'en a joué "que" 55. Lucho est devenu un rouage essentiel du système de jeu marseillais. Avec une redoutable efficacité

Didier Deschamps a laissé Gaby Heinze sur le banc pour le match en retard de la 30e journée qu'a joué et gagné l'OM à Sochaux hier soir. Taye Taiwo était donc titulaire à gauche de la défense
mais est sorti à la 68 éme vu la tristesse de son jeu pendant plus d'une heure
il était très déçu

Taye Taiwo, auteur d'une première mi-temps médiocre, a été remplacé à la 68e minute par Heinze

ENCORE UNE PASSE DEC IL EST A 12

C'est sur un nouveau coup franc magnifiquement tiré par Lucho que l'OM a marqué.

ET AU MOINS 8 DEPUIS JANVIER

TJS AUSSI COMBATIF





A la réception du coup franc de Lucho, Brandao a été passeur décisif en remettant la balle de la tête à Mbia

LE ZOOM
Taiwo, une doublure en première ligne


C’est une saison singulière pour lui. Titulaire
indéboulonnable au cours des précédentes
années, Taye Taiwo est désormais
en concurrence directe avec Gabriel Heinze
dans le couloir gauche de la défense olympienne.
L’international nigerian est pourtant
régulièrement promu capitaine depuis
un mois. Samedi, lorsque Mamadou Niang
est sorti à un peu plus de vingt minutes de
la fin, le Sénégalais lui a transmis le brassard.
L’habituel vice-capitaine Benoît Cheyrou
rappelé sur le banc dix minutes plus tôt,
la charge revenait naturellement au défenseur
latéral, troisième dans la hiérarchie
établie par Didier Deschamps.
Au stade de la Libération, Taiwo a eu l’occasion
de tenir son rôle pleinement. Ainsi,
quand il a fallu tirer l’importantissime penalty
de la 94e minute, à 1-1, c’est lui qui est
monté au créneau puisque Niang, ordinairement
dévolu à cette tâche, avait donc déjà quitté
le terrain. Remplaçant pour commencer, le
Super Eagle a fini en toute première ligne,
l’autre soir. Une trajectoire qui résumerait assez
bien son parcours à l’OM.
Arrivé durant l’hiver 2004-2005, l’enfant de
Lagos est l’excellente pioche que l’on n’attendait
pas vraiment à l’OM. Si ses premières saisons
furent notamment marquées par des approximations
tactiques, Taiwo s’est progressivement
affirmé sur le côté gauche, devenant
l’un des meilleurs spécialistes à son poste.
Depuis l’été dernier, la présence d’Heinze a
un peu modifié la donne. D’autant que le Nigerian
est bien plus irrégulier que lors des saisons
écoulées. Mercredi dernier, par exemple,
il est passé complètement à côté de son match
à Sochaux, laissant sa place à l’Argentin (68e).
Trois jours plus tard, il a fait son apparition en
cours de jeu, cette fois. Et son entrée a été
pour le moins… marquante. Pour le coup, il a
pris ses responsabilités. Celles d’un capitaine
et d’un vrai leader d’équipe.
La coïncidence a voulu que ce penalty soit
son second face à cette même équipe de Boulogne.
Au match aller, le 12 décembre (2-0), à
Marseille, il avait déjà été l’auteur du deuxième
but de sa formation. Mais samedi, sa réalisation
a été décisive. Comme lors de la venue
d’Heerenveen, en phase de poule de la coupe
UEFA, en novembre 2005. Ce soir-là, Taiwo
avait donné la victoire à l’OM sur penalty, en
toute fin de match (89e). Déjà.
L.B.
Van Buyten
heureux pour l’OM
LE PÉRIPLE
Près de 12 heures
de voyage !
L’INFIRMERIE
Ben Arfa reprend
◗ SAISON 2006-07
Ligue 1 : 15 matches
(357 minutes) dont
2 titularisations - 1 but
Total : 17 matches
dont 2 titularisations - 1 but
◗ SAISON 2007-08
Ligue 1 : 29 matches (1815’)
dont 18 titularisations - 3 buts
Total : 42 matches
dont 29 titularisations - 5 buts
◗ SAISON 2008-09
Ligue 1 : 31 matches (1955’)
dont 25 titularisations -
3 buts, 3 passes décisives
Total : 45 matches
dont 34 titularisations -
4 buts, 4 passes décisives
◗ SAISON 2009-10
Ligue 1 : 27 matches (1378’)
dont 15 titularisations -
4 buts, 1 passe décisive
Total : 39 matches
dont 19 titularisations -
6 buts, 1 passe décisive
LE RÉPIT
Reprise demain
Avec Gerets il s’est
révélé, avec Deschamps
il a progressé.
SA CARRIÈRE À L’OM
Entré à la 69e minute, samedi, Taye Taiwo a inscrit le penalty
victorieux à la 94e avec sang-froid. En parfait capitaine.

Deschamps : "Taiwo a pris ses responsabilités"

Sur le banc au coup d’envoi, Taye Taiwo a entré en cours de seconde période au milieu de terrain. Après la rencontre, l’entraîneur marseillais a évoqué la période que traverse actuellement le défenseur nigérian. «Il a fait une grande finale de Coupe de la Ligue, il avait bien enchaîné contre Lyon où il avait marqué. Il était déçu de sa performance contre Sochaux. Ce n’est pas évident pour lui d’être remplaçant mais il y a de la concurrence. Il est entré pour amener de la fraîcheur, il a pris ses responsabilités pour tirer le penalty».

TAYETAIWOPRÉSÉLECTIONNÉ
Héros de la victoire à Boulogne, le Nigérian
figure dans une liste élargie de 44 joueurs préconvoqués
par le Suédois Lars Lagerback,
qui a succédé à Shaibu Amodu à la tête des
Super Eagles après la CAN angolaise. Ce groupe,
où se trouvent d’autres joueurs évoluant
en Ligue1 (le Sochalien Ideye, le Monégasque
Haruna et le Niçois Apam), sera réduit à
23 noms au moment de prendre la direction
de l’Afrique du Sud. Une compétition à laquelle
Taiwo a donc de grandes chances de
participer. Dans le groupe B, le Nigéria retrouvera
la Corée du Sud, la Grèce et l’Argentine,
où Maradona a confirmé il y a quelques jours qu’il faisait de Gabriel
Heinze un élément clé de sa défense. /

L’ARGENTIN ESTDEVENULECHOUCHOUDUPUBLIC
Lucho et l’OM, l’histoire d’amour



Modeste avec ça, ce cher Lucho
LIGUE 1 Depuis trois mois, l’Argentin est devenu la pièce maîtresse tant attendue du jeu olympien. Sans se la jouer

Là où certains rechignent à
enfiler la tenue officielle du
club au moment de se présenter
devant les médias, lui n’hésite
pas une seconde. Bon joueur,
bon coéquipier, Lucho est un garçon
poli et discret. Peut-être
trop? C’est en tout cas ce qui, pendant
six mois, lui a été reproché.
Car au regard de l’investissement
(18M¤) consenti l’été dernier par
l’OM, le public marseillais attendait
davantage de l’ancien stratège
du FC Porto. Une série de pépins
physiques ont certes freiné
son adaptation; mais au-delà de
performances assez décevantes
en dépit d’un réel potentiel suscité
à chacune de ses interventions,
son manque de caractère
voire de prise de responsabilités
avait fait naître des doutes à son
sujet.
Plutôt soldat que caporal
Sauf que le numéro 8 de l’OM
n’est pas une grande gueule ;
"priorité des priorités", selon Didier
Deschamps, Lucho fait parler
sa science sur le terrain, de
buts en passes décisives, pas en
déclarations fracassantes dans la
presse. L’homme est un bonsoldat,
pasuncaporal-chef. Son expérience,
sa technique, il en fait
profiter son équipe, sans en rajouter.
Preuve de cette réserve, les
coups de pied arrêtés. Alors qu’ils
incombaient à Abriel, Cheyrou,
Valbuena ou Ben Arfa, avec plus
ou moins de réussite, depuis la
mi-temps du match contre
Lyon, c’est le natif de Buenos
Aires qui en est l’exécutant. Un
ordre de Deschamps lui-même.
L’hommage à Valbuena
"Lucho est un joueur de classe
mondiale. Il a une grosse présence
au milieu, est habile sur les
coups de pied arrêtés, capable de
marquer beaucoup de buts, disait
"DD" de l’international albiceleste,
le 1er juillet 2009. Il peut
changer le visage d’une équipe.
Cela fait longtemps que l’on
n’avait pas vu un joueur de ce calibre
en L1."
À l’époque, certains avaient
pris le voeu du coach olympien
pour un caprice ; à présent, nul
ne remet en cause l’influence
grandissante "d’El Comandante"
dans le jeu et les résultats de
l’OM. Et, curieux hasard, l’un
des premiers bénéficiaires de la
montée en puissance de Lucho
est... Mathieu Valbuena, dont
la complicité avec l’Argentin a vite
sauté aux yeux. "C’est facile de
jouer avec lui. En un geste, il comprend
tout de suite." Lequel a fait
l’éloge de l’autre ? Lucho!
On aurait pourtant imaginé
l’inverse. Preuve de la modestie
chez ce - très - bon coéquipier.



Outre ses coups de patte décisifs - il est le meilleur passeur de la Ligue 1 -, Lucho Gonzalez est de plus en plus influent sur le jeu de l’OM.
"Priorité des priorités" de Didier Deschamps l’été dernier, l’Argentin lui rend aujourd’hui cette confiance.




LA PREMIÈRE PLACE DE L’OM, LES SUPPORTERS, SON RÔLE MAJEUR, LES CRITIQUES: LUCHO GONZALEZ DIT TOUT
"Je ressens beaucoup d’amour"




❚ Lucho, tout va bien pour
vous en particulier et pour l'OM
en général...
Nous sommes en tête du championnat,
donc tout va bien effectivement.
Nous traversons tous
un bon moment. Je préfère mettre
en avant les résultats plutôt
que l’aspect individuel.
❚ Le titre est-il acquis ?
Il reste cinq rencontres. Il est
évidemment préférable d’occuper
la première place avec cinq
points d’avance. Le match face
à Saint-Étienne, dimanche, est
très important. Nous devons
prolonger notre série. Les gens
nous désignent comme le
grand favori, mais la route est
encore longue, même si nous
ne dépendons que de nous.
❚ Quels sont les dangers que
vous pouvez rencontrer ?
Un relâchement, le sentiment
d'être arrivé, baisser les bras, se
contenter de la coupe de la Ligue…
Mais, dans nos têtes,
nous avons conscience que
nous pouvons accomplir quelque
chose d’important.
Je n’ai aucun doute sur la mentalité
du groupe. Nous devons
jouer les cinq derniers matches
de la saison comme cinq finales.
❚ Comment expliquez-vous les
moments difficiles que vous
avez traversés à votre arrivée ?
Tout joueur connaît un temps
d’adaptation lorsqu'il arrive
dans un nouveau club. Quand
j'ai débarqué à Porto, ce fut très
rapide. À Marseille, ça a pris
plus de temps à cause de la barrière
de la langue. Ne pas comprendre
ni pouvoir s’exprimer,
c'est très difficile.
Sur le terrain, j’essayais de faire
de mon mieux. Aujourd’hui, je
me sens beaucoup mieux. Je
suis bien physiquement, aussi.
Je suis arrivé après une blessure
au genou. Je devais retrouver le
rythme. Et puis, désormais, je
connais mes coéquipiers ; ils
me connaissent également. Le
quotidien est plus simple.
❚ Avez-vous compris les critiques
qui se sont abattues sur
vous?
Je n’entre jamais sur un terrain
en pensant au montant de mon
transfert. J’ai toujours tenté de
donner le meilleur de moi.
Ensuite, les gens analysent et
sont contents... ou pas. Il faut
savoir vivre avec la critique. Elle
fait partie de notre métier. Je
préfère évidemment recevoir
des compliments, mais il faut
également accepter les critiques.
Vous, les journalistes,
vous faites votre métier. J’essaye
de faire le maximum pour
mon équipe. Certains apprécient,
d’autres non.
❚ Didier Deschamps attendait
énormément de vous. Son soutien
a-t-il été important ?
La confiance d’un entraîneur
est fondamentale. Didier a eu
un comportement spécial avec
moi quand cela ne se passait
pas comme on l'espérait. L’important,
c'est de ne jamais perdre
confiance en soi.
❚ Ressentez-vous un engouement
important autour de l'OM ?
Les Marseillais sont à fond derrière
nous. Nous ressentons le
soutien des supporters. Même
si certains pensent que la coupe
de la Ligue n'est qu'un trophée
mineur, c’était bien de le
fêter. Maintenant, les fans sont
enthousiastes à l’idée de décrocher
le titre de champion. Nous
ne pouvons pas contrôler cette
euphorie. C’est à nous, joueurs,
de rester tranquilles.
❚ Les supporters vous apprécient
énormément. Le ressentez-
vous ?
Je ressens beaucoup d’amour
autour de moi. Celamefait plaisir.
J’essaye de rendre cet
amour sur le terrain. J’espère
que je continuerai à réaliser de
bonnes choses.
❚ Vous épanouissez-vous dans
le championnat de France ?
Nous sommes premiers. On
joue le titre, notre objectif initial.
Je ne peux pas dire que je
ne me sens pas bien ! D'autant
que je me sens important pour
l’équipe. Tous mes coéquipiers
évoluent à un bon niveau, ce
qui simplifie mon jeu.
Quant à la Ligue1, elle offre un
rythme très élevé. Ça joue dur,
tous les matches sont disputés.
N'importe quelle équipe peut
gagner. Les premiers mois, j’ai
rencontré des difficultés devant
le rythme du championnat. En
France, il faut être à 100%.
❚ Vous avez mis longtemps à
prendre vos responsabilités sur
les coups de pied arrêtés.
S'agit-il d'une décision personnelle
?
L’entraîneur a choisi. J’exécute
son choix. S’il me demande de
tirer les corners, je le fais. En ce
moment, on parle beaucoup de
mes passes décisives. Mais je
ne considère pas un coup franc
ou un corner comme une passe
décisive. Il y a dix joueurs devant
le but et je ne décide pas
de mettre le ballon sur la tête de
Gabi (Heinze) ou Souley
(Diawara). Tout le mérite leur
revient.
Une vraie passe décisive, c’est
celle de Mamadou (Niang)
pour Mathieu (Valbuena) à Boulogne.
Certains joueurs préfèrent
délivrer une passe décisive
plutôt que marquer. C’est mon
cas. J’aime marquer, mais je
prends du plaisir à offrir une
passe.
❚ Deschamps a comparé votre
comportement à celui de Zidane...
Je ne peux pas me comparer à
un tel joueur. L'entraîneur peut
établir des comparaisons car il
nous connaît. Moi, je ne
connais pas le caractère de Zidane.
J’essaye juste de faire ce que
le coach me demande.
❚ Croyez-vous toujours en vos
chances de participer à la prochaine
coupe du monde avec la
sélection argentine ?
L'Argentine compte beaucoup
de bons joueurs. Je garderai espoir
jusqu’à la diffusion de la liste
des 23. Quand Diego Maradona
est venu à Marseille, il ne
m’a donné aucun indice, ni positif
ni négatif. Je dois simplement
être bon avec l’OM pour
avoir une chance

LUCHO "Je ne considère pas
un coup franc ou uncorner comme une
passe décisive."

CORNER EXACT CE N EST PAS UNE PASSE DEC MAIS COUP FRANCS A MON SENS OUI