SECURITE OLYMPIENNE

L’interdictionduVélodrome
l’armesuprêmedes juges
Lasers, fumigènes, violences..
.Comment lesmagistratspacifient lestade

Les amendes pour fumigènes au
Vélodrome ce n'est pas l'OM qui
doit les payer mais ceux qui lancent
les fusées. Avec toutes les
amendes payées, l’OM aurait pu
acheter Ronaldo.
Dan 08

COUPEDE FRANCE HUITIÈMES DE FINALE LEMERCREDI 8 FÉVRIERÀ17H
Bourg-Péronnas - OMàLouhans ?

Le comité directeur de Bourg-Péronnas
s’est réuni hier soir afin d’adresser
aujourd’hui plusieurs propositions à
la FFF pour l’organisationduhuitième
de finale contre l’OM, le mercredi 8 février,
à 17h (horaire demandé par
Eurosport et France télévisions).
Problème numéro un: le stade du
club, situéà Péronnas, n’est pas homologué
pour jouer à ce niveau ; il ne
contient que 5000 places. Face à l’AC
Ajaccio, le club burgien a donc évolué
sur la pelouse (bien boueuse) du stade
Marcel Verchère, celui de l'US bressane
Pays de l'Ain, le club de rugby de
Bourg, qui joue en Fédérale 1. Le succès
a été au rendez-vous et les dirigeants
aimeraient renouveler
l’expérience contre l’OM.
Il semble très peu probable que la
FFF accepte. Il n’y a pas de grillage,
seulement une main courante autour
du terrain, ce qui a provoqué
l’envahissement après le succès
contre l’ACA. Pas du tout du goût du
délégué et encore moins dans la perspective
d’unmatchcontre l’OM, qui requiert
encore plus de sécurité. Seul
autre stade dans l’Ain: Oyonnax, mais
c’est une pelouse de rugby, sans grillage.
Lyon reçoit lemême jour
L’enceinte de repli la plus probable,
c’est le stade du Bram à Louhans ;
8500 places, à 60 kilomètres de Bourg,
un vrai stade de foot qui a longtemps
abritédes matches de L2 (l’OMyaperdu
en 1995) et dont la relative proximité
permettrait à des supporters burgiens
de se déplacer en semaine.
Bourg-Péronnas y avait reçu Montpellier
en 1998.
Des contacts ont déjà été établis entre
les deux clubs.
Un peu plus loin, mais avec un stade
flambant neuf et plus grand, il y a
Gueugnon. 13 000 places à 130 km, Pas
mal, mais la distance peut rebuter des
candidats spectateurs et le stade peut
se révéler trop grand.
Comme celui d’Annecy (où joue
Évian-Thonon-Gaillard en L1), mais
qui est un rival historique de Bourg.
À l’inverse, Montceau-les-Mines
(3500 places) est troppetit.
Trois villes équidistantes de Bourg.
Grenoble, dont le nom a été soufflé,
est en revanche à 168 km; malgré son
stade de 20 000 places, ça paraît improbable.
Lyon, situé à une cinquantaine
de kilomètres, aurait été parfait, mais
l’OL reçoit Bordeaux le même jour.
Gerland est pris et le stade Matmut où
évolue Lyon Rugby (8000 places), est à
quelques kilomètres de Gerland; pas
bon pour la sécurité.
Décision de la FFF demain.

"Nous sommes légalistes.
Nous comprenons
la problématique de l’OM."
JULIEN FOURNIER, DGDEL’OGC NICE

Des Niçois dans lanature
COUPEDE LA LIGUE L’OM refuse d’accorder plus de 411 places aux supporters, nombreux achètent des billets sur internet

"Il n’y a pas de mauvaise
volonté de notre part. On
s’appuie sur le règlement."
GUY CAZADAMONT




Guy Cazadamont, directeur de la sécurité de l’OM, et Hervé Chalchitis, son adjoint (en médaillon), savent combien
la demi-finale de la coupe de la Ligue sera complexe à gérer. Les supporters niçois seront plus nombreux que prévu






Àsix jours de la demi-finale de la
coupe de la Ligue, l’inquiétude
sur le nombre de supporters niçois
présents au stade Vélodrome persiste.
Depuis plusieurs jours, les dirigeants
niçois ont entrepris une démarche
officielle pour réclamer un
quota de 1500à 2000places. La mobilisation
des supporters azuréens pour
l’événement est susceptible de déborder
au-delà de la zone généralement
réservée aux fans adverses.
La position de l’OM est catégorique:
"Ce sera 411, pas une de plus", explique
Guy Cazadamont, le directeur
de la sécurité et de l’organisation du
club marseillais.
Hier encore, les deux clubs ont
échangé pour trouver des solutions.
Les présidents Vincent Labrune et
Jean-Pierre Rivère ont tenté de trouver
un compromis, le directeur général
Philippe Perez a appelé son homologue
niçois, Julien Fournier.
N i c e a ra p p e l é à l’ O M
l’élargissement de la zone visiteurs en
certaines occasions, contre Arsenal et
Dortmund, par exemple.
Pour les événements d’importance.
L’OM explique: "La réglementation
en Ligue des champions est différente
de celle de la Ligue1. L’UEFAademandé
une application stricte de ses règlements
quelles que soient les contraintes
rencontrées pendant les travaux.
Le conseil d’administration de la LFP
a arrêté, lui, un quota en début de saison.
Il n’y a pas de mauvaise volonté
de notre part, insiste Cazadamont.
Nous nous appuyons sur le règlement
en vigueur. Les dirigeants bordelais ou
stéphanois, qui gèrent aussi des déplacements
massifs de supporters, ont accepté
ces conditions pour cette saison
et les ont respectées. Nous avons toujours
travaillé main dans la main
avec Nice. Il n’yapas de raison qu’il en
soit autrement pour le cas présent."
La rencontre n’étant pas encore à
guichets fermés, le risque est grand
de voir des supporters niçois migrer
dans l e s tribunes Ganay ou
Jean-Bouin. Les dirigeants des clubs
en sont conscients. Des informations
sur ce sujet sont d’ailleurs vérifiées.
L’achat de places sur internet a favorisé
cette perspective. "Nous ne sommes
pas à l’abri, s’inquiète Guy Cazadamont.
Nous comprenons
l’engouement niçois, il est quand même
question d’un billet pour le Stade
de France. Tout le monde doit être raisonnable.
Notre souhait est de proposerune
fête du football et cela sera possible
avec la compréhension et la responsabilité
de tous."
Les dirigeants niçois font contre
mauvaise fortune bon coeur: "Nous
avons pris acte, affirme Julien Fournier,
le directeur général de l’OGCN.
Si nous regrettons de ne pas être en mesure
de satisfaire la forte demande de
nos supporters, nous sommes légalistes.
Nous nous conformons à la décision
du conseil d’administration de la
LFP, tout en comprenant la problématique
de l’OM et de son président, Vincent
Labrune."
Le sujet sera abordé lors d’une réunion
en Préfecture, lundi prochain, à
17h 30, à laquelle participera le directeur
de la sécurité de l’OGCN, André
Bloch.
Pour des raisons aujourd’hui compréhensibles,
la rencontre devrait
être placée à hauts risques.

Guy Cazadamont, le directeur de la sécurité et de
l’organisation de l’OM, n’était pas au rendez-vous
des joueurs, hier matin, à Marignane.
À 8h46, son épouse Sana a mis au monde une
petite merveille de 49centimètres et 3,370 kg.
Lina a ouvert les yeux sur le monde le 29 janvier
et fait déjà perdre la tête à son papa.
nous souhaitons le plus grand
bonheur à Lina et formulons nos voeux de bon rétablissement
lamaman

COUPEDE LA LIGUE
Plus de1200Niçoisàgérer

La coupe de la Ligue sauvée
au prix d’un lobbying important
à la fin de la saison dernière
donnera peut-être lieu, demain
soir au stade Vélodrome,
à un match spectaculaire, mais
subira un désaveu cinglant
pour une demi-finale. Un peu
plus de 10 000 places ont été
vendues, un chiffre déprimant
quand on sait qu’un billet pour
le Stade de France est au bout.
Les fans olympiens ne se sont
p as mo b i l i s és p o u r
l’événement, comme en témoigne
la difficulté des associations
de supporters à vendre
des places en virages. L’OM espère
pourtant une mobilisation
de dernière minute.
La réunion en Préfecture de
police, hier soir, à laquelle ont
assisté André Bloch, le directeur
de la sécurité de l’OGCN,
et Hervé Chalchitis, le directeur
adjoint de la sécurité de l’OM, a
abordé un autre aspect beaucoup
plus préoccupant: la gestion
des supporters niçois.
Le club azuréen a obtenu
411billets pour la zone réservée
aux supporters adverses, mais
la vente sur internet a favorisé
la présence de plus de 1200
sympathisants niçois. 640 sont
recensés dans la tribuneGanay,
240 en Jean-Bouin. La dispersion
préoccupe les autorités
d’autant que l’absence de lisibilité
sur le profil de ses supporters
n’est pas à ce jour établie.
Un no man’s land sera établi
en Ganay pour séparer supporters
niçois et olympiens. Les
autorités envisagent de rapatrier
en Ganay des supporters
appartenant à la Brigade Sud, si
ceux-ci se retrouvaient en
Jean-Bouin. Inévitablement, le
dispositif policier sera renforcé
aux abords du stade pour une
rencontre jugée ultrasensible.
Les arrivées individuelles inquiètent
encore la Préfecture,
mais celle-ci a refusé de prononcer
un arrêté d’interdiction de
déplacement comme celui pris
hier par la préfecture de Corse-
du-Sud à l’encontre des supporters
niçois pour le match de
championnat, samedi, à Ajaccio.

Un supporter olympien, originaire
de Caen, a été interpellé dimanche
soir au stade de la Route-
de-Lorient après avoir allumé
un fumigène. Il passera en comparution
immédiate dans les prochaines
heures et se verra prononcer
une interdiction de stade de plusieurs
mois. Les dirigeants marseillais
sont également inquiets face
à la recrudescence des pétards
allumés pendant les rencontres.
Une dizaine a été allumée dimanche
à Rennes. La LFP en a recensé
27 en provenance des tribunes
olympiennes ces dernières semaines.

◗ SÉCURITÉ: 1200 NIÇOIS ATTENDUS
On sait que c’est un aspect très délicat de cette soirée, car la zone
"visiteurs" est réduiteà 411 places; or, près de 1200 supporters niçois
sont attendus, du fait de la vente sur internet, qui a rencontré un
certain succès dans les Alpes-Maritimes. Une réunion a donc eu lieu
lundi soir à laPréfecture de police des Bouches-du-Rhône et une grande
vigilance a été demandée à tous les stadiers et aux contrôleurs
pour éviter que des groupes de supporters adverses ne se trouvent au
milieu de supporters marseillais, en tribune, sans encadrement (640
sont répertoriés en Ganay, 240 en Jean-Bouin). Comme lors de tous
les matches à hauts risques, l’OM disposera du Hall 7 de la Foire pour
rassembler les supporters du Gym et il leur est demandé de s’y rendre,
afin d’évaluer leur nombre exact.

Alors qu'ils arrivaient dans Marseille au volant de leur véhicule, deux journalistes niçois
- lewebmaster et le photographe de l'OGCN - venus "couvrir" le match au Vélodrome
ont reçu un projectile qui a blessé l'un d'eux derrière l'oreille. L'auteur des faits,
dont la bêtise a sans doute été attisée par la plaque minéralogique de la victime, n'a
pas été identifié. Le blessé s'est rendu dans le centre de secours des marins pompiers
installé dans le stade pour y recevoir les premiers soins. Il a ensuite pu regagner le
stade pour assurer sa mission comme son collègue installé, lui, en tribune de presse.
"On a cru y passer ! a confié ce dernier. Je suis encore sous le choc. Ils étaient trois
armés de battes de base-ball. Ils ont tapé sur tous les véhicules immatriculés 06. Ils
ont brisé le pare-brise de notre voiture et ont envoyé un gros galet à travers une vitre.
On a eu très peur !"
Par ailleurs, des affrontements entre supporters des deux camps ont eu lieu aux
abords du Vélodrome. Un bus de Niçois a enfin été la cible de projectiles. La police a
interpellé un suspect pour clore cet avant-match particulièrement agité.

OM-Nice a failli être arrêté!
L’INFO L’abus de pétardsaperturbé un moment un arbitre assistant. L’évacuation des supporters niçoisaété
envisagée à lami-temps, le corps arbitral ayantmêmeimaginé mettre un terme à lademi-finale

Trois supporters niçois ont été interpellés pour usages de fumigènes, jets d’objets et usage de lasers

Le barriérage installé pour
le contrôle d’accès vole
en éclats dans le Hall 7.

Trois interpellés: un stadier
blessé à la tête, un policier
du SIR atteint à l’oreille.

* Section d’intervention rapide



OM-Nice, un match serein? Peuchère!
On n’ose pas imaginer ce
qu’il serait advenu si le stade
n’avait pas été en travaux, si le rendez-
vous avait rempli les travées pour
la grande affiche présentée par la très
populaire coupe de la Ligue.
Le contexte de la demi-finale a été
sensible, lourd àgérer.Commeon le redoutait
depuis plusieurs jours, il l’a été
avant le match, avec plusieurs actes de
brutalité et des agressions signalés,
mais aussi pendant le temps réglementaire.
Clément Turpinad’ailleurs songé arrêter
la rencontre! La raison? Les nombreux
pétards jetés par les supporters
niçois ont fortement gêné son assistant,
Nicolas Danos, se trouvant le long
de la tribune Ganay, espace dans lequel
étaient positionnés les fans des
Aiglons.
Un fort bourdonnement d’oreilles
causé par la répétition et la puissance
des pétards lui ont fait perdre une partie
de sa lucidité, et ont altéré son audition
l’espace de quelques minutes. Informé,
Clément Turpin a songé à la sécurité
de son assesseur, tout en prenant
en compte le climat ambiant. Il a
alors regardé sa montre. Il restait une
minute avant la mi-temps. Il a décidé
d’aller au terme de la première période
afin d’éviter l’installation d’un vent de
colère.
Aussitôt rentré aux vestiaires, il a informé
le délégué de la rencontre du risque
de poursuivre dans de telles conditions:
"Si le trouble était apparu plus
tôt, j’aurais arrêté la partie aussitôt",
a-t-il expliqué à la pause.
La crainte d’un redoublement de ces
actes de malveillance a alors mis les
sous-sols du stade Vélodrome en ébullition
pendant la pause. Le délégué, Michel
Martin, a convoqué Guy Cazadamont
et André Bloch, respectivement
directeurs de la sécurité de l’OM et
l’OGCN, pour évaluer les conséquences
d’une évacuation du millier de supporters
niçois en cas d’arrêt de la partie.
Un point a également été établi
avec les services de la Préfecture présents
sur place. Les représentants des
forces de l’ordre étaient suffisamment
nombreux aux abords du stade. Tout le
monde était prêt à faire face en cas
d’interruption de la rencontre par Clément
Turpin, ce qui n’a finalement pas
eu lieu.
La gestion en amontapermis d’avoir
une meilleure lisibilité sur les moyens
à mettre en place. Pour limiter la dispersion
des fans azuréens, consécutive
àdes achats de places massifs sur internet,
la tribune Ganay avait finalement
été configurée en mode Ligue des
champions. Malheureusement, cela
n’a pas limité les désagréments et les
exactions.
Dès la fouille dans le Hall 7 au Parc
Chanot, une vague de supporters niçois
a envoyé valser le barriérage de
contrôle mis en place pour les fouilles.
Les forces de l’ordre sont intervenues
pour calmer la nervosité ambiante et
ont installé le point de contrôle obligatoire
pour l’accès au stade des supporters
visiteurs. En plein match, les jets
de pétards ont blessé à la tête, un stadier
et un policier du SIR* a également
été touché à l’oreille avec un traumatisme
important au niveau d’un tympan.
Trois supporters niçois ont encore été
interpellés pour usage de fumigènes,
jets d’objets et usage de lasers. Quant
aux Marseillais ayant agressé des supporters
et des journalistes niçois à leur
arrivée en ville, ils n’ont pas été identifiés.
Comme n’ont pu être freinés les
Marseillais ayant lancé des parpaings
sur des cars niçois après la rencontre.
Un d’entre eux a rejoint la Côte d’Azur
sans vitre !
L’OMadécidé de porter plainte et de
se porter partie civile, dans le respect
des procédures appliquées après chaque
infraction constatée au stade Vélodrome.
Cela lui évite de s’attirer les foudres
de la Commission de discipline.
Pour conclure, rappelons que les agissements
des supporters niçois, lors du
match contre Dijon le 11 janvier, ont
contraint la Commission à prononcer
un huis clos partiel du stade du Ray
pour Nice - PSG. Après appel, la sanction
sera appliquée pour Nice-Caen, le
25 février. Morale de l’histoire: il n’y a
que la recette qui compte...

LE RENDEZ-VOUS
Séminaire lundi au Vélodrome

T o u t e s l es c e l l u l e s
d’observation du hooliganisme
et de la sécurité dans les stades
seront réunies lundi au stadeVélodrome
pour un séminaire. Ce
rendez-vous auquel participeront
Philippe Perez
directeur général de l’OM, Guy
Cazadamont, directeur de la sécurité
et de l’organisation, et Cédric
Dufoix, secrétaire général,
dressera un état des lieux sur la
situation en France sur les malveillances
dans et aux abords
des stades, ainsi que l’évolution
de la législation

OM-Lyon
Dimanche 05 Février 2012 à 10:26

Venez tôt au Vélodrome !

Les abords du Stade vélodrome risquant d’être très encombrés (travaux sur le rond-point du Prado notamment) dimanche pour OM-Lyon, nous conseillons à tous les spectateurs de venir avant 20h15 pour profiter pleinement de l’avant match et éviter toute attente aux portes d’accès du stade. Le coup d’envoi du match sera donné à 21h.

OM-Lyon
Dimanche 05 Février 2012 à 18:19

Les précautions prises avant le match ont garanti les conditions de jeu

La bâche posée sur la pelouse du Vélodrome vendredi après-midi pour protéger du froid a bien permis de maintenir le sol à une température hors-gel et s'est donc révélée très efficace. La pelouse est ainsi en très bon état de jouer ce dimanche à quelques heures du coup d'envoi d'OM-Lyon. La bâche sera enlevée aux alentours de 19h15.
En raison des conditions météo, il est toutefois recommandé aux supporters de faire preuve de prudence sur la route en se rendant au match.

◗ Le prix de revient du service
d’ordre police-gendarmes-SIR
(Sections d’intervention rapide)
- toujours facturé au club qui reçoit-
sur le match OM-Nice a été
de 55000 euros.
◗ Le coût des forces de l’ordre
pour le match OM-Bordeaux a
été de 90000 euros.
◗ Un huis clos imposé à l’OM
pour cause d’intrusion de fumigènes
coûterait 1,2 million
d’euros en pertes de recettes.
◗ Lors du match de Ligue des
champions Dortmund-OM, le
club marseillais, qui avait déplacé
quelque 5000 supporters, a
écopé d’une lourde amende infligée
par l’UEFA, soit 42000
euros, pour cause de pétards et
autres lasers utilisés, alors
qu’ils étaient prohibés dans le
stade allemand.

Hooliganisme :la tolérance
zéroplusquejamaisau menu
Des enceintes pacifiées, mais des interdictions de stade en hausse: bilan annuel

OM-Nice: les policiers des Sections d’intervention rapide (SIR)
jouent un rôle majeur dans la paix des stades.



"Il est important
d’avoir des stades
pacifiés."
LE DIRECTEUR GÉNÉRALDEL’OM


Le séminaire annuel des correspondants
"hooliganisme",
c ’ e s t un peu l a
grand-messe de la non-violence
des stades. Le commissaire Antoine
Boutonnet est notre Gandhi
des temps modernes, un apôtre
de la paix socialeàusage footballistique
immédiat. On rêve
tous d’une communion des supporters
sans haine ni violence ni
incident. Comme dit le procureur
Florent Crouhy, référent violences
sportives au parquet de
Marseille, "dans un monde idéal,
on ne devrait pas engager 500 à
600 policiers pour un match."
De l’aveu du directeur départemental
de la sécurité publique
des Bouches-du-Rhône, Pascal
Lalle, cette année est pourtant
celle de la "maturité". D’abord,
parce que la violence se fait rare.
La loi sur la sécurité intérieure
du 14 mars 2011 a donné des
outils accrus aux forces de
l’ordre. La police ne badine plus
avec le fumigène, la justice non
plus. Vingt interdictions de stade
prononcées à Marseille pour la
saison 2009-2010, 70 en
2010-2011 et déjà 45 cette année.
Au tribunal, comme au stade
Vélodrome, où s’est réuni hier
tout le gratin de la lutte contre le
hooliganisme, on a un principe
et on l’applique : "la tolérance zéro".
Gare à ceux qui introduisent
lasers, fumigènes et autres objets
prohibés dans les stades !
Trois supporters niçois ont écopé
vendredi soir de deux ans
d’interdiction de stade, avec
l’obligation de pointer au commissariat
à l’heure du match. "Il
est important d’avoir des stades
pacifiés, résume Philippe Perez,
le directeur général de l’OM. Les
incidents, depuis un an, ont pratiquement
disparu." Alors, certes,
il faut rester vigilant. La vigilance
estmêmeun principe de vie policier.
Le plus inquiétant est la place
que prennent les fumigènes
dans les stades. Accroissement
de la pyrotechnie en tribunes.
Augmentation aussi des interpellations:
700 en 2011 contre 602
en 2010. Parmi les motifs
d’arrestation arrive en tête
l’ivresse, suivie justement par
l’usage et l’introduction d’objets
pyrotechniques, dont chacun
sait qu’ils peuvent blesser, brûler,
voire provoquer des mouvements
de foule dangereux. Autre
motif de préoccupation: les actes
racistes. Six supporters lyonnais
ont été interpellés la semaine
dernière pour avoir dispersé
des symboles racistes sur des véhicules
de supporters de
Saint-Étienne. Vieilles rancunes
réactivées. À Brest, un supporter
qui faisait le salut nazi a été appréhendé.
À l’OM, selon nos informations,
deux clubs de supporters
feraient l’objet d’une enquête,
qui pourrait donner lieu à terme
à une suspension d’activité. Les
services de police veillent, et le
préfet Alain Gardèreadéjà adress
é à ce r t a i n s une l e t t r e
d’avertissement. S’agissant des
matches OM-PSG, pour l’heure,
on ne transige pas. Il n’y a pas eu
de supporters du PSG à l’OM. Il
n’y aura pas de supporters marseillais
à Paris. Pour le commissaire
de police Antoine Boutonnet,
chef de la Division nationale
de lutte contre le hooliganisme,
"il y a des risques avérés. Nous
souhaitons rétablir les déplacements,
mais encore faut-il avoir
suffisamment d’éléments qui
nous permettent de penser que
cette rencontre sportive se passera
sans incident."
En France, on compte déjà à
ce jour 121 interdictions de stade
judiciaires et 184 administratives.
La paix des stades est largement
due au travail effectué par
les 318 policiers habilités des Sections
d’intervention rapide
(SIR), déjà activés à 89 reprises
cette année

L’URGENCE
4cartons, 20000 billets!L’une des premières décisions
à prendre une fois
l’inversion de la rencontre entérinée
a été d’acheminer les places
non imprimées sur Marseille,
pour les mettre en vente
dès ce matin. Quatre cartons de
5000 billets chacun se trouvaient
en fin de matinée dans
les bureaux administratifs du
s e r v i c e de s é c u r i t é de
l’AS Saint-Étienne.
Guy Cazadamont, repartant
en train sur Marseille, n’était
pas en mesure de les transporter.
Le risque était aussi trop
grand de se balader avec un tel
contenu. Le représentant de la
Fédération, Pierre Longere, a
demandé que le problème soit
réglé rapidement. Il l’a été en
trois minutes.
Le temps de penser àun transporteur,
mais de s’apercevoir
que le délai de livraison serait
risqué, le directeur de la sécurité
olympienne a appelé un stadier
pour lui demander de prendre
une voiture et de monter illico
dans le Forez. Joint à
11h 10, ce dernier était sur la
route moins de vingt minutes
plus tard. Les places ont été récupérées
en milieu d’après-midi
et ont été acheminées à 19h au
centre Robert Louis-Dreyfus
pour y être imprimées.

LA SÉCURITÉ
Unsacré chantier

Moins les supporters sont nombreux, plus c’est compliqué.
À Marseille, c’est bien connu, on ne fait jamais rien comme
ailleurs. À l’OM, on sait gérer 60000 spectateurs, mais dès qu’ils
sont 6000 à 8000, la mission se révèle être un casse-tête, surtout
quand une grue érigée derrière le virage Sud perturbe la réflexion.
Hier, les services de sécurité du club et de la Préfecture ont retourné
dans tous les sens les conditions d’accueil des supporters
de Bourg-Péronnas.
Comment s’y prendre sans véritable lisibilité sur le nombre de
Burgiens? On y passe l’après-midi. Les détenteurs de billets vendus
par le club de Bourg-Péronnas accéderont au stade par le parvis
Jean-Bouin sud. Ils seront ensuite dirigés vers la tribune
Jean-Bouin latérale.
Les virages étant fermés, les associations de supporters seront
redirigées vers la tribune Ganay. Pour y accéder, il sera nécessaire
de passer par la porte C du Parc Chanot.
Enfin, pour les détenteurs de billets vendus par l'OM, l'accès à la
tribune Jean-Bouin se fera par les entrées Jean-Bouin. Ouf !
Si vous n’avez pas compris, c’est très simple: vous vous présentez
avec votre billet, il y aura 224 stadiers pour vous orienter. Franchement,
on y perd un peu le Nord et la tête est à l’Ouest

Mamma mia, quelle histoire!
LIGUE DES CHAMPIONS Les difficultés de communication de l’Inter altèrent l’organisation et l’accueil des tifosi

"La défaite de l’Inter
contre Bologne nous oblige
à redoubler de vigilance."
GUYCAZADAMONT


L’OMdéléguera 50 stadiers
pour encadrer les tifosi,
dont certains parlent italien
pour faciliter l’accueil.

On peut être voisins, pays frontaliers,
cousins même comme on
l’entend souvent par ici, la communication
n’est pas toujours
l’apanage des grands. Depuis le tirage
au sort du huitième de finale,
l’organisation et l’accueil des supporters
de l’Inter aété au centre des préoccupations
du service sécurité de l’OM.
Le sujet s’est révélé être un casse-tête
quotidien. À la veille de la rencontre,
tous les détails n’ont pas été résolus.
Dans un premier temps, l’Inter Milan
a demandé l’application du règlement
UEFA et a exigé le quota de
2000 places dévolus au club visiteur.
Dans un deuxième, un volant de
400places supplémentaires a été demandé,
requête acceptée par l’OM.
Un accord non innocent. La tribune
Ganay étant exclusivement réservée
aux tifosi, cela a permis à l’OM
d’augmenter la recette en billetterie,
grâce à l’ouverture des zones basse et
haute.
Or, depuis le vendredi 16 décembre,
l’OM réclame un interlocuteur privilégié
pour discuter des conditions
d’accueil et de sécurité. La demande
est reformulée le mardi 17 janvier
quand les émissaires olympiens,
Guy Cazadamont et Louis Vassallucci,
se rendent à Milan afin de préparer le
déplacement de l’équipe pour le
match retour. Depuis, les informations
sont souvent contradictoires et
inquiètent aussi les services préfectoraux.
Dans un premier temps, il est annoncé
40 bus, chiffre ramené à 30. Le
consulat d’Italie avance le nombre de
7, un chiffre qui représenterait essentiellement
la frange Ultra des supporters
intéristes. Les policiers français ne
parviennent pas à savoir si des spotters
italiens (spécialisés dans les supporters
à risque) effectueront le déplacement:
"Autant avec les Anglais et les
Allemands, nous avons travaillé avec
une rigueur très stricte, autant pour ce
match nous sommes dans le flou, indique-
t-on en haut lieu. Nous n’avons
aucune confirmation, aucun retour. Il
est délicat de travailler avec sérénité."
Pourtant, nul ne s’attend à des arrivées
de personnes démunies de
billets.
L’OMaune seule certitude: si l’Inter
a organisé un voyage privé pour ses
200 VIP, il n’assurera aucun encadrement
pour les 2400 autres tifosi: "Ils
ne mettent aucun stadier à disposition,
regrette GuyCazadamont. Nous allons
donc déployer dans notre quota de
623stadiers réquisitionnés pour la rencontre,
une cinquantaine de nos agents
pour dresser un cordon de sécurité.
Dans le hall 7, où seront procédées aux
vérifications d’usage, fouille et contrôle
de billets, nous disposerons des stadiers
parlant italien afin d’avoir une facilité
de compréhension et d’être à l’écoute de
la moindre demande. Nous nous évertuons
à tout anticiper. J’espère que d’ici
ce mercredi, l’Inter saura être attentif à
nos préoccupations. Elles sont d’autant
plus importantes que nous tenons
compte de la situation sportive. La défaite
de l’Inter à domicile contre Bologne,
vendredi dernier, nous oblige à redoubler
de vigilance."
Les dernières informations font état
d’une restitution de 300 places ! L’OM
espère tirer tout cela au clai r ,
aujourd’hui, lors d’une nouvelle réunionprogrammée
à 18hau stadeVélodrome.

OM-Inter : circulation difficile demain dans le centre-ville et aux abords du stade Publié le mardi 21 février 2012 à 18H23


A l'occasion du match de Ligue des champions opposant l'OM à l'Inter de Milan demain à 20 h 45 au Vélodrome, un dispositif de sécurité sera mis en place aux abords du stade et en centre-ville. La circulation sera très difficile aux abords du Vieux-Port et sur les grands axes situés à proximité du Vélodrome (avenue du Prado, boulevard Rabateau, boulevard Michelet, etc.) à partir de 16 h.

OM - Inter : deux supporters interpellés Publié le mercredi 22 février 2012 à 23H39


Les appels n'y changent rien, il subsiste dans l'environnement du football des brebis égarées. La justice saura leur rappeler dans les prochaines heures leurs erreurs stupides. Deux Marseillais ont été interpellés avant et pendant la rencontre.

Le premier pour avoir lancé une bouteille en plastique pleine sur un bus de supporters italiens. Le second pour avoir allumé un fumigène dans le haut du virage nord au début de la deuxième mi-temps. Ce second incident conduira l'UEFA a adressé une amende salée à l'OM, qui a déjà payé pour 120 000 euros cette saison l'indiscipline de quelques supporters.

Les deux personnes encourent des interdictions de stade, des amendes et des peines de prison avec sursis.

OM: trois supporters de 53 ans
interdits destade

Trois supporters de l’OM ont
été déférés hier en comparution
immédiate devant le tribunal
correctionnel de Marseille.
Lors dumatch de 8e de finale de
la Ligue des Champions, mercredi,
l’un d’eux, un agent hospitalier
de 30 ans, avait jeté une
bouteille en plastique contenant
eau et pastis sur le bus des
supporters de l’Inter Milan. Il a
écopé hier soir de2mois de prison
avec sursis.
Un deuxième individu, âgé
de 26 ans, de nationalité tunisienne,
résidant à Milan, mais
supporter de l’OM, avait jeté un
fumigène depuis la tribune des
Dodgers. Il a écopé d’un mois
avec sursis et d’une amende de
500 euros.
Le troisièmehomme, unMarseillais
de 21 ans, défavorablement
connu des services de police,
a été déféré pour un jet de
fumigène depuis la tribune des
Fanatics. Infirmier de profession,
il avait été repéré sur les
images vidéo du stade. Il a écopé
d’un mois avec sursis. Tous
les trois ont écopé de 2ans
d’interdiction de stade. Le tribunal,
présidé par Fabrice Castoldi,
n’a pas manqué de rappeler
"la tolérance zéro" en la matière.

Un incident est survenu au moment de
l’entrée des équipes. Dans la petite tribune
derrière un but, où se trouvent les Ultras
brestois, un feu a pris naissance au
milieu des supporters. Un fumigène a
embrasé un drapeau et a poussé de nombreux
spectateurs à s’écarter. La scène
a duré une bonne minute, avant que les
flammes soient maîtrisées. Entre
d’autres fumigènes et quelques pétards
de premier choix, les supporters brestois
ont de multiples idées pour nourrir
les caisses de la LFP, si celle-ci dresse en
Bretagne aussi des amendes