ANDRE AYEW

Longtemps blessé, absent, vous êtes revenu
très fort. Un quart d’heure contre Bastia, puis
deux fois 90 minutes pleines à Saint-Étienne et face
à Lorient…Comment vous sentez-vous ?
Bien. Petit à petit, je retrouve des jambes. J’ai fait
un gros travail avec le staff médical et un travail
athlétique avec Christophe Manouvrier. Je tiens
vraiment à tous les remercier pour le temps
qu’ils m’ont consacré. Je ne pouvais pas être au
top tout de suite.
J’ai essayé de donner le meilleur de moi-même et
mes coéquipiers m’ont facilité la tâche. J’ai senti
une grosse attente, une grande confiance, de la
part des autres joueurs et cela m’a stimulé.
❚ Vous avez subi deux opérations pendant
l’hiver ?
Oui, deux opérations : le genou gauche et
l’épaule droite. Donc, deux rééducations aussi.
L’épaule droite commençait à partir, se déboîter,
comme la gauche auparavant. Elle n’était pas
aussi abîmée mais on a placé une butée pour
l’empêcher de partir. Je pense que ce devait être
congénital. J’aurais dû reprendre après deux
mois et demi, trois mois et je l’ai fait après deux
mois. Maintenant, c’est réglé.
❚ Le kiné, Stéphane Re disait que vous étiez une
bête de travail…
Nous avons fait du bon boulot et lui aussi, je me
dois de le remercier, parce qu’il est venu le 2 janvier
au Ghana, en laissant sa famille. L’OM a fait
le nécessairepour que je travaille le plus vite possible,
tout enayant quelques jours supplémentaires
en famille.
❚ Ça peut faire du bien, une telle coupure, quand
on a des saisons longues et lourdes ?
Non, il n’y a rien de mieux que jouer. C’est dur de
retrouver le rythme, il faut se surpasser, entrer
dans le rouge. Je préfère jouer, quitte à être fatigué
et, parfois, ménagé. Mais quandonest en dehors
de l’équipe, c’est pénible.
❚ Ça peut vous aider à accomplir une belle coupe
du monde ?
Je l’espère. Ce sera peut-être un mal pour un
bien, mais d’abord, je me dois de tout donner
pourmon club, avant de songer au Mondial.
❚ Vous êtes dans le groupe le plus équilibré, face
à l’Allemagne (2e), le Portugal (4e), les États-Unis
(13e), le Ghana étant 37e…
Ce sera compliqué. 37e, c’est assez surprenant,
parce que nous étions 20e auparavant ! Il faudra
éviter les blessures.Mais nousne sommes pas favoris,
si nous passons, ce sera un exploit.
❚ En 2010, l’Allemagne vous avait battus à Johannesburg
et vous aviez éliminé les USA. Jouable ?
Nous sommes l’outsider, qui ne baisse pas les
bras. Nous savons ce que nous voulons, avec de
gros joueurs. L’envie est là, mais pour faire un
bonMondial, il faut d’abord êtrebon avec son
club.
❚ Vous aviez été sortis par l’Uruguay; onparlait
surtout de Forlan et de Suarez. Cavani les
a dépassés ?
L’Uruguay a
u n d u o
d’attaque
très solide.
En 2010,
Forlan avait
30ans, il était
à son apogée.
Aujourd’hui, c’est Cavani,
qui confirme à Paris.
Sa mentalité le prédestinait
à devenir un top
player. Ce n’est pas
seulement un buteur,
il ne lâche
rien. On ne peut pas
avoir tous les mêmes
qualités, mais lui a celles
qu’il faut. Avec
Ibra, ils ont compris
qu’il leur fallait
cohabiter,
jouer ensemb
l e p o u r
être
meilleurs.
❚ Avec
ou sans
lui, le
PSG est
différent
?
Ils ont un
tel banc!
Avec ou sans
lui, le PSG est
très compétitif,
mais lui, c’est un
grand, c’est sûr.
❚ On vous a vu sur
Twitter en photo
avec des joueurs
du PSG e t i l
vous a été reproché
de
"fraterniser"...
J’ai déjà répondu. Nous nous sommes retrouvés
au même endroit et on nous a pris en photo.
J’ai déjà été photographié avec des joueurs de
Lyon ou de Saint-Étienne. Ça jase parce que c’est
Paris.
Ne mélangeons pas le foot et ce qui
est en dehors.
Je n’ai voulu offenser personne et
je sais ce que je vais donner sur le
terrain.
❚ Quelle leçon avez-vous retenu du
match aller ?
Bizarre. Nous n’avons pas fait ce qu’il
fallait, mais nous le savons.
Nous allons essayer de
gommer cela, nous
n’avons pas la pression,
Paris se doit de
gagner devant son
public. Nous
sommes sereins,
l’écart
entre PSG et
l’OM est
aujour
d’hui très grand, mais l’OM reste
l’OM et cela reste un match à
part. À l’aller, si nous avions fait
le nécessaire, nous aurions gagné.
❚ Vous avez semblé désemparés
en menant 1-0 à 11 contre 10,
alors que vous vous attendiez à
être dominés ?
Nous
avons
mal
j o u é à
ce moment-
là.
Nous
avons voulu
les attendre
et
contrer, alors
qu’à 11 contre
10, il fallait les
presser et accroître
notre avantage.
Pas facile, mais c’est ce
qu’il fallait faire. Ce qui a
changé la donne, c’est
l’égalisation avant la pause.
❚ Est-ce un match, un résultat
qui vous a fait beaucoup de mal pour la suite ?
Nous avions déjà fait un bon match contre Monaco,
puis Arsenal, sans gagner. Nous avons senti
qu’il nous manquait quelque chose; de la réussite,
de la détermination, de la cohésion.
Aujourd’hui, nous jouons peut-être un football
moins beau, mais avec plus de détermination et
je ressens que nous sommes plus soudés. Ce sera
notre force jusqu’au bout.
❚ Ce jour-là, vous avez marqué, après un but à
Lorient. Il y a eu encore deux buts contre Naples en
Ligue des champions. Mais aujourd’hui, seulement
2 au compteur en L1, alors que vous restez sur une
série de 11, 8 et 9 buts. Du retard à rattraper ?
Oui, mais si on gagne sans que je marque, c’est
bon. J’aime aller devant le but, marquer, mais ce
qui prime c’est le résultat collectif.
Puis, j’ai un autre rôle. Auparavant, je devais être
décisif. Là, je dois faire jouer les autres, récupérer
des ballons, même si rien ne m’empêche de me
projeter vers l’avant et de marquer. À 100% de
mes capacités, ça devrait suivre. J’aime courir,
prendre la profondeur, j’ai besoin de bouger, arriver
de loin et je peux aussi être dangereux.
❚ On a l’impression que quel que soit le système,
vous jouez toujours de la même manière...
J’essaie d’être moi-même. À gauche, je ne peux
pas apporter ce qu’apportent Gervinho ou Hazard,
je ne suis pas fait pour rester collé à
la ligne. Ça nem’a pas empêché de plonger
sur le côté gauche pour centrer aussi
contre Lorient.
Mais quand tu y vas, il faut revenir et parfois
je sais que je n’y parviendrai pas, donc,
je me contrôle.
Mais je peux amener autre chose, en touchant
plus le ballon, en faisant jouer les autres. Et en
marquant quand je serai mieux.
❚ Vous avez peur d’une raclée ?
Non. Nous allons là-bas pour nous battre. Pourquoi
avoir peur? L’OM n’a jamais peur.
Tactiquement, je ne sais pas comment nous
l’aborderons, mais mentalement, oui. Personne
n’a besoin de nous dire qu’il faut se battre, avec
courage. C’est un match de foot, 90 minutes,
mais il faut juste se concentrer sur son boulot.
❚ Le match aura des conséquences? Un coup au
moral en cas de nette défaite, un stimulant en cas
de bonne perf ?
Ce que nous avons accompli récemment doit
nousmettre en confiance. Quel que soit le résultat,
zéro, unou trois points, il faudra surtout retenir
le contenu. Lamanière, lecomportement peuvent
se révéler positifs pour la suite si nous faisons
ce qu’il faut.
Nous ne voulons pas perdre, nous n’avons pas
peur, nous n’y allons pas pour perdre. Mais on
ne sait pas ce que le foot nous réserve. À nous de
mettre ce qu’il faut, l’envie, la déterminationet
quel que soit le résultat, nos supporters n’auront
rien à nous reprocher.

André Ayew :"Aucun Marseillais ne rêve de jouer à Paris"
samedi 1er mars 2014 MARSEILLE
de notre envoyé spécial Vincent Garcia

Opéré du ménisque du genou gauche après une blessure en sélection, le 19 novembre dernier, André Ayew a manqué presque trois mois de compétition avec l'OM. (Photo L'Équipe)









a+a-imprimerRSS


Le milieu de l'OM l'assure : si lui et ses coéquipiers auraient pour « la plupart » le niveau pour évoluer au PSG, leur adversaire demain, ils ne sont jaloux ni de sa réussite actuelle ni de ses moyens colossaux.

O péré du ménisque du genou gauche après une blessure en sélection, le 19 novembre dernier, André Ayew a manqué presque trois mois de compétition avec l'OM. Le joueur a profité de sa convalescence, passée en partie au Ghana, pour subir une intervention chirurgicale à l'épaule droite, une ancienne blessure qui le gênait. « Ce n'était pas facile de faire deux rééducations en même temps », explique-t-il. Aujourd'hui, ce mauvais moment est oublié. Revenu à la compétition début février, l'aîné des Ayew a retrouvé naturellement, depuis deux matches, sa place de titulaire. Au poste de milieu défensif en plus, son préféré, lui qui a si souvent évolué à gauche de l'attaque marseillaise

Cinq points desuture pourAndréAyew
Victime d’un violent choc à la tête lors d’un duel aérien face au défenseur
niçois Romain Genevois, André Ayew a dû se faire poser
cinq points de suture au crâne. Le Ghanéen avait été contraint à céder
sa place à Saber Khalifa peu avant la mi-temps

OM : cinq points de suture pour André Ayew

Marseille / Publié le Dimanche 09/03/2014 à 12H38

Victime d’un violent choc à la tête lors d’un duel aérien face au défenseur niçois Romain Genevois, André Ayew a dû se faire poser cinq points de suture au crâne. Le Ghanéen avait été contraint à céder sa place à Saber Khalifa peu avant la mi-temps.

je suis sur qu’André aurait égalisé

Les niçois qui n'ont rien gagné depuis 6 mois viennent désormais au vélodrome avec des intentions, ils nous rentrent dedans dans les duels à coup de tête nous balafre le crâne, ils prennent les 3 points et ils repartent normalement, pendant qu'on se fait recoudre à l'infirmerie...

Pathétique je ne reconnais plus l'OM...

André Ayew, l’autre "Dédé" qui compte
sortie d’André Ayew, touché au crâne et contraint à quitter le

terrain, a privé l’OM de son compétiteur le plus acharné

L’absence d’André-Pierre Gignac
a considérablement pesé
dans le faible rendement offensif
de l’OM vendredi, face à Nice.
"Malgré son absence, je pense
qu’il y avait moyen de faire
un résultat face à cette équipe de
Nice", a insisté Vincent Labrune.
Le contraire aurait étonné.
Le tournant de la rencontre
est sans doute survenu dix minutes
avant la pause, au moment
où le crâne d’André Ayew
était percuté par celui de Romain
Genevois. Un choc violent
qui contraignit José Anigo
à procéder au changement du
Ghanéen deux minutes seulement
avant la mi-temps, lançant
Saber Khalifa.
Au-delà de la prestation insignifiante
du Tunisien - autour
duquel se cristallise une certaine
rancoeur dans les rangs olympiens
-, c’est la sortie d’André
Ayew qui fut la plus préjudiciable.
En l’absence d’APG, le fils
d’Abedi Pelé était le seul joueur
dans le onze olympien capable
de tirer son équipe vers le haut.
Ayew-dépendance...
Son tempérament de battant
et son incessante activité
avaient d’ailleurs été à l’origine
de la plupart des actions dangereuses
de l’OMpendant la première
période. Après sa sortie,
l’équipede José Anigo a cruellementmanqué
de joueurs de caractère
pour forcer son destin.
Ces caractéristiques avaient
d’ai l leurs conduit à une
"Ayew-dépendance" ilya seulement
un an; avec Jordan, les frères
Ayew pesaient 47% alors
des buts de l’OM en Ligue 1!
Aujourd’hui, l’influence du
fils d’Abedi Pelé est moindre
sur le collectif olympien, conséquence
desnombreuses blessures
dont il a été victime ses derniers
mois. Mais le gaillard est
solide.
À Reims, en dépit de ses cinq
points de suture sur le crâne,
"Petit Dédé" sera d’attaque
pou r perme t t r e à l ’ OM
d’entretenir un maigre espoir

Les Olympiens qui ont disputé le plus grand nombre dematches officiels Joueurs actuels
1. SteveMandanda...........(2007-14)..................................344
2. Mathieu Valbuena ......(2006-14) .................................322
3. Benoît Cheyrou..............(2007-14)..................................297
4. André Ayew.......................(2007-08, 2010-14)...........169
5. Souleymane Diawara (2009-14)................................161.

OM : "Arsenal est le bon exemple" (Ayew)

Publié le Mercredi 12/03/2014 à 15H49





André Ayew a comparé la situation de l'OM à celle d'Arsenal il y a quelques années : "L'OM possède des joueurs qui potentiellement peuvent évoluer dans de grands clubs européens comme Lemina ou Imbula. Le bon exemple c'est Arsenal, ou Wilshere, Walcott ou Ramseh jouaient il y a quelques années et ils perdaient. Aujourd'hui, les mêmes visent le titre ou la Cup." 

"Si les cadres ont leur
importance, c’est à tout
le monde de donner
le meilleur" ANDRÉAYEW

André Ayew, sorti après été K.-O. contre Nice, incarne cette volonté de ne jamais renoncer ; l’OM aura particulièrement
besoin de son Ghanéen demain à Reims, puis lors des dix dernières semaines de compétition

◗ ANDRÉAYEWACOMPRIS SONREMPLACEMENT
À la sortie des vestiaires, vendredi dernier, André Ayewavait
l’air un peu énervé et très déçu d’avoir été remplacé avant la
pause contre Nice, à la suite d’un choc aérien qui avait nécéssité
des soins.
José Anigo s’en est clairement expliqué ; pour l’entraîneur marseillais,
cela relevait d’un principe de précaution. "Pendant
quelques minutes il ne savait plus où il était, rappelle-t-il.
Quand un joueur a la tête ouverte et qu’il est à peu près K.-O.,
j’ai encore la lucidité d’estimer que sa protection passe avant le
jeu. Il a une plaie importante au crâne, il a été recousu. Qu’il ait
été déçu, je le comprends, mais la priorité, c’était sa santé,
pour la suite de la saison."
Une position que partage désormais André Ayew, avec quelques
jours de recul: "Sur le moment, je me sentais encore capable
de jouer mais maintenant je comprends que le coach et le
staff ont agi pour mon bien, pour ma santé ; il y avait beaucoup
de sang, j’ai eu des points et en regardant la plaie, je me dis
qu’ils ont pris la bonne décision."

André Ayew, sorti après été K.-O. contre Nice, incarne cette volonté de ne jamais renoncer ; l’OM aura particulièrement
besoin de son Ghanéen demain à Reims, puis lors des dix dernières semaines de compétition.

En décembre 2011, quelques
jours après la qualification
de l’OM pour les huitièmes
de finale de la Ligue des
champions à Dortmund (où
il avait marqué le but égalisateur
avant le succès), André
Ayew prolongeait son
contrat jusqu’en juin 2015.
Dans un peu plus d’un an, il
sera en fin de contrat comme
André-Pierre Gignac.
Ira-t-il jusque là ou fera-t-il
partie des cadres qui partiront
cet été ? Lui-même n’a
pas exclu de rester et de prolonger,
ce qui pourrait permettre
à son club formateur
de le garder encore un ou
deux ans de plus, et de le
vendre cher en 2015 ou
2016.
"Je suis heureux ici. C’est
vrai qu’en juin, il ne me restera
qu’un an de contrat. Ce
sont donc des questions que
le club se pose et auxquelles
je réfléchis aussi. Si les dirigeants
veulent me proposer
quelque chose, on verra."
Il est vrai que si le club semble
en fin de cycle, l’OM ne
va pas vendre tous ses bijoux
de famille. On imagine
beaucoup plus les départs
de Mathieu Valbuena, Steve
Mandanda ou Nicolas Nkoulou.
André Ayew, âgé de
24ans, peut s’inscrire encore
dans la continuité d’un
club quiamisé sur des jeunes
mais aura besoin de
"moins jeunes" pour les encadrer.
Surtout avec un tel
caractère.
L’OM pourra-t-il le conserver?
Cela ne dépendra pas
seulement de sa volonté et
de celles des dirigeants,
mais aussi de la situation du
club, de budget, de son classement,
de sa qualification
ou non pour une compétition
européenne, des transferts
d’autres joueurs, à
quel montant et enfin des
performances d’André lors
de la coupe du monde. En
2010, il avait été élu 3e
meilleur jeune du Mondial
en Afrique du Sud.

L’ANALYSE de Daniel Bravo / Ancien international et consultant Canal Plus
"Il peut être un autre Matuidi Daniel Bravo se demande si le talent de buteur d’André Ayew n’est pas
gâché, mais il attend de le voir aumeilleur de sa forme

Daniel Bravo a commencé sa carrière
en équipe de France comme attaquant
en 1983, alternant, en clubs,
à Nice ou Monaco, entre un poste de
faux ailier-meneur de jeu ou
d’attaquant pur. Au milieu des années
90, c’est à la trentaine, au PSG,
puis à Parme et à l’OM qu’il a reculé
comme milieu défensif. Une reconversion
tout à fa i t réussie.
Aujourd’hui consultant top niveau
sur Canal Plus, pour le Canal Football
Club ou les Spécialistes, il analyse
le changement de poste d’André
Ayew.
❚ Avec André Ayew au milieu,
l’OM ne perd-il pas un buteur
d’appoint en attaque?
Oui, je suis d’accord là-dessus. Mais
comme ila beaucoupde joueurs offensifs,
José Anigo a été tenté de le faire
reculer, parce que c’est un élément
c ompl e t, mê me e n t e r m e
d’agressivité; il met le pied, il est présent
dans les duels. Il l’a placé au
coeur du jeu parce qu’il a du monde devant
et que cette solution est bonne.
Mais ça gâche un peu son talent offensif
et son efficacité, comme Cavani qui
joue côté droit à Paris. Il peut jouer là,
s’en sortir, faire ses matches, mais on
se prive de son talent de buteur. Car,
à l’OM, après Gignac, Ayew est celui
qui est le plus capable de marquer, notamment
de la tête. C’est dommage,
car devant, il ne suffit pas d’avoir des
qualités, il faut aussi être efficace et
André l’est assurément.
❚ Depuis qu’il a repris,au milieu, il
frappe moins au but et cadre moins
souvent...
Il part de plus loin, accomplit plus
d’efforts pour être devant le but.Maintenant,
ce n’est aussi qu’une reprise,
ce n’est pas facile de le juger sur ces
quelquesmatches-là, il lui faut encore
un peu de temps pour tout retrouver.
Je suis sûr que José Anigo s’est posé et
se pose des questions, parce que tous
les entraîneurs cogitent et il l’a fait en
fonction du reste de son effectif; son
choix se comprend, mais le talent de
buteur d’Ayew est un peu gâché.
❚ André dit lui-même que sa position
de milieu ne l’empêche pas de
se projeter vers l’avant...
Tout à fait et c’est pourquoi il faut attendre
qu’il soit au top physiquement
pour vraiment juger. Il accomplit beaucoup
d’efforts et il lui manque
peut-être un peu de jus pour finir.
Mais il peut être très bon à ce poste,
avec une bonne frappe de loin, une
grande polyvalence. En ce moment, je
ne suis pas sûr que, même devant, il
soit suffisamment en forme pour
briller autant que l’an dernier. Il a été
longtemps blessé, ne l’oublions pas ; il
va être en forme en fin de saison.
❚ Un attaquant qui recule sur
l’échiquier ne profite pas toujours
de ses qualités offensives à son nouveau
poste. En ce qui vous concerne,
en reculant au milieu, vous n’aviez
plus marqué...
Exactement, quand je suis devenu milieu
défensif, j’ai marqué cinq buts en
cinq ans. Je jouais sentinelle devant la
défense, je me projetais moins. Mais
c’est vrai qu’en partant de loin, on laisse
beaucoup d’énergie. En revanche,
je me dis que ce que fait Blaise Matuidi,
André Ayew est capable de le faire,
il a ce profil pour avoir beaucoup
d’activité et marquer des buts. Il ne
faut avoir de jugement définitif. Ce
n’est pas du tout idiot de le faire jouer
au milieu, mais il marquera moins de
buts.

Il a longtemps et souvent revendiqué
ce recul sur l’échiquier
olympien, de l’attaque au milieu.
Didier Deschamps et Élie
Baup l’avaient positionné au milieu
à dose homéopathique, le futur
entraîneur de l’équipe de France
soulignant alors qu’il préférait
le garder plus près du but.
Des buts, justement, "Dédé" en
amarqué beaucoup depuis son retour
de prêt en 2010. En trois saisons
et demie, il est devenu le cinquième
buteur du club en coupe
d’Europe derrière Papin, Niang,
Drogba et Sauzée, avec 9 buts, dépassant
papa Abedi qui en avait signé
6. Il n’est pas loin du top 20 de
l’histoiredu club, toutes compétitions
confondues.



À la quantité, il aajouté la qualité
ou du moins, l’importance de
ses buts. Contre l’Inter, Dortm
u n d , F e n e r b a h ç e ,
Saint-Étienne ou le PSG, des buts
qui ont rapporté des points ou
des qualifications. Voire un trophée
comme celui des champions
décroché à Tanger à l’été
2011, après son triplé face à Lille,
le deuxième en quelques mois
après celui réussi faceàNice.
Bref, du pied gauche, de la tête,
voire du pied droit (mais plus rarement),
André Ayew s’est affirmé
buteur. Lui dont les débuts timides
en Ligue des champions sous
Éric Gerets à Porto avaient révélé
surtout un jeune joueur combatif,
mais encore timide devant le but.
Prenant confiance, il est devenu
efficace.
En 2011 et en 2012, derrière
Loïc Rémy, il a été le deuxième
meilleur buteur de l’OM, avec 11
et 8 buts; en 2013, il l’a été derrière
André-Pierre Gignac, avec 9 réalisations.
Cette saison, avec 2 buts
seulement, plus deux autres en Ligue
des champions face à Naples,
il est loin d’APG, loin aussi de Dimitri
Payet et Florian Thauvin. Et
pourtant, on a la sensation qu’il
n’a pas été remplacé comme buteur
d’appoint.
Payet a surtout marqué dans
des matches assez faciles et n’est
pas aussi efficace que l’an passé à
Lille. Thauvin s’est révélé buteur
fugace à l’automne, mais il marque
sérieusement le pas depuis
janvier. De fait, André-Pierre Gignac
est devenu le buteur quasiment
unique de son équipe. Et
lorsqu’il ne joue pas, comme face
à Nice, l’OM ne marque pas et
perd. Lorsqu’il n’a pas de bons
ballons non plus.
Alors, André Ayew au milieu de
terrain, c’était une évidence
quand il a repris ; la faillite
d’Imbula laissait Cheyrou et Romao
trop seuls à un poste épuisant,
surtout dans la perspective
d’un 4-3-3 ou d’un 4-4-2. Et puis,
ça posait moins de problème de
concurrence avec Valbuena,
Payet et Thauvin. José Anigoamême
osé les aligner tous les cinq à
Paris, suscitant une remarque de
Laurent Blanc s’étonnant avec
une fausse candeur que l’OM
n’ait pas joué plus haut avec cinq
joueurs offensifs. Or, André Ayew
jouait milieu défensif, pas offensif
du tout. Et de fait, il ne marque
plus. Fatigue ?
"Le poste au milieu ne nécessite
pas plus d’efforts, parce que sur le
côté, il faut faire des va-et-vient,
explique André Ayew. Les exigences,
les efforts des deux postes sont
différents, mais j’y donne le
meilleur de moi-même." Le
meilleur de ce qu’il peut donner
en l’occurrence, puisqu’il n’a pas
encore réussi à marquer depuis
novembre. Et il tente moins.
Cinq tirs dont un seul cadré en
cinq matches, alors qu’il avait tiré
6 foisàValenciennes etàNice (respectivement
4 et 1 tirs cadrés),
3 fois à Guingamp ou contre le
PSG au Vélodrome. En reculant,
André Ayew est resté utile au collectif,
par son caractère, son jeu
de passes, des dribbles de dégagement,
ses percées, mais il manque
les buts. 1 toutes les 660 mn,
contre 1 toutes les 253 mn en
2011, 1/247mn en 2012 et
1/345mn en 2013.
Alors, André Ayew milieu ou attaquant?
Il est capable d’être bon
partout; on l’a même vu jouer
près d’une mi-temps arrière gauche,
un soir à Auxerre, après une
expulsion très sévère de Mbia.
Mais on préfère le voir marquer
des buts.
"Jouer au milieu ne m’empêche
pas de me projeter dans la surface",
se défendait-il récemment.
Mais il n’y a pas encore trouvé la
c i b l e . P e u t - ê t r e , comme
l’explique ci-dessous Daniel Bravo,
est-ce une question de forme
physique; mais on peut aussi
s’interroger sur le poste où il rendrait
le plus de service à son club
actuellement.

Nkoulou, vient de sauver l’OM d’une éniéme humiliation. Pas de quoi faire pavoiser André Ayew, lucide sur la
performance de son équipe, mais catastrophique pour Sochaux, en route vers la Ligue 2...

OM-Ajaccio : "Pas de syndrome Vélodrome" (Ayew)

 Publié le Vendredi 04/04/2014 à 23H40







Après la victoire dans la douleur décrochée par l'OM face à Ajaccio (3-1), ce vendredi soir au Vélodrome, André Ayew a tenu à calmer les tensions qui entourent le club, tout en affichant sa détermination pour les prochaines échances.
"Il n'y a pas de syndrome Vélodrome ! On va essayer de bien terminer la saison car ce club ne mérite pas de finir à une mauvaise place au classement", a-t-il lancé au micro de beIN Sports. Avant d'ajouter : "Il y a eu des petites histoires par-ci par-là mais c’est logique. Comme dans tout vestiaire. Après, dans un club comme Marseille c’est amplifier et il faut faire avec. On va être solidaire, c’est important de bien terminer et il y a encore l’Europe à viser. Cette année va nous forger, forger les jeunes, et ça ne peut être que du plus pour nous de passer par là".

Ayew ne calme pas les esprits


André Ayew. (Reuters)

Par A.Le.
Publié le 4 avril 2014 à 22h37
Mis à jour le 4 avril 2014 à 23h32

• [url=javascript:void(0);]réagir[/url]
  
  
  
  
• [url=javascript:window.print();][/url]
  

• 9 réactions
  

Plus mauvaise équipe de Ligue 1 sur les cinq derniers matches, Marseille s'est imposé 3-1 devant Ajaccio, presque condamné, ce vendredi soir au stade Vélodrome en ouverture de la 32e journée. André Ayew a réussi un triplé dans un climat délétère.
Une banderole "On ne vous supporte plus, on vous subit". Des sifflets avant, pendant et après la rencontre. Des "Anigo démission". Des insultes envers Margarita Louis-Dreyfus. Et même des bêlements ! Le (maigre) public présent ce vendredi soir au stade Vélodrome n’était pas du tout content et l’a fait savoir. Avec véhémence. Il est vrai que Marseille, pire équipe de Ligue 1 au mois de mars avec deux petits points pris sur 15 possibles grâce à des nuls à Reims (1-1) et Sochaux (1-1), n’avait plus gagné le moindre match depuis fin janvier. Mais quand même…
Là, en ouverture de la 32e journée du championnat de France, l’OM a renoué avec la victoire en s’imposant 3-1 devant la lanterne rouge Ajaccio, mais sans convaincre et surtout sous les huées de ses supporters. Pourtant, André Ayew a rapidement ouvert le score d’un lob astucieux (1-0, 4e), ce qui n’a rien changé à la fronde des fans olympiens. Ensuite, le rythme est retombé mais Sigamary Diarra a failli égaliser en fin de première période, d’une frappe sur le poteau gauche de Steve Mandanda (44e). Par la suite, Ayew s’est offert un doublé, d’une tête rageuse à l’heure de jeu (2-0, 60e), soit deux minutes avant que Junior Tallo ne réduise l’écart, alors qu’il était en nette position de hors-jeu. Finalement, Ayew tuera le suspense en profitant d’une grosse erreur d’inattention de la défense de l’ACA (3-1, 76e), pour ce qui constitue son premier triplé depuis avril 2011. Tout cela avant que les CRS ne viennent protéger les joueurs au coup de sifflet final. Bref, une soirée étrange…
"C’était un match assez compliqué, mais on a su faire le boulot, a parfaitement résumé l’international ghanéen devant les caméras de BeIN Sports. On n’avait pas les supporters avec nous mais si on continue à gagner des matches, ils seront de nouveau derrière nous. On n’a pas regardé ce qu’ils ont fait, mais on a beaucoup de respect pour eux. C’est leur décision, on ne peut que subir, travailler sur le terrain et les faire changer d’avis. Si on commence à calculer ce qui se passe en dehors du terrain, on ne va pas s’en sortir. On va essayer de rester solidaire, c’est important de bien terminer, il y a encore l’Europe à jouer." Avec 48 unités au compteur, le club marseillais revient provisoirement à hauteur de Lyon, cinquième, qui se déplacera à Valenciennes dimanche après-midi.

Letriplé d’AndréAyew
Le fils d’Abedi Peléavraiment
du caractère. Il l’a encore
prouvé hier soir en inscrivant
un triplé décisif. Dans tous les
bons coups, le Ghanéen a aussi
montréqu’il pouvait être très efficace
lorsqu’il se retrouve aux
avant-postes. S’il préfère jouer
milieu relayeur, il se montre davantage
déterminant en milieu
offensif gauche. Le poste où José
Anigo l’a aligné hier soir.

Heureusement, ilyaAyew...
LE JEU ET LES JOUEURS Auteur d’un triplé, l’international ghanéenapermis aux siens de renouer avec le succès

❚ AYEW
Une statue pour le "Black Star" ! Il incarne le vrai symbole
de l’OM, formé au club, fils d’un illustre ancien,
quia permis au clubmarseillais de retrouver le goût du
succès.
De la hargne, de l’envie, du jeu. Et des buts ! Trois en
tout : le premier, sur un lob magique (4), le deuxième
sur une tête rageuse (60) et le troisième en reprenant
un centre en retrait de Dja Djédjé. Chapeau.
❚

(L1) André Ayew bourreau de l’AC Ajaccio (3-1 au Vélodrome)
Écrit par: Corse Sport Le: 04 avril 2014 - 21:21

 
près cinq matchs sans succès, l’Olympique de Marseille a renoué avec la victoire en dominant ce vendredi la lanterne rouge du classement, Ajaccio (3-1). Trois buts signés du seul joueur encore épargné par le Vélodrome, André Ayew. Les Olympiens ne pouvaient pas mieux débuter cette rencontre avec l’ouverture du score rapide d’Ayew, qui lobait parfaitement Ochoa (1-0, 4e). Au quart d’heure de jeu, le Ghanéen se montrait encore dangereux sur une frappe lourde mais le portier ajaccien avait le dernier mot cette fois. Sur le corner qui suivait, le Mexicain réalisait encore une belle parade sur une tête de Khalifa.
Après ce premier quart d’heure prometteur, le rythme retombait largement et on n’était pas loin de sombrer dans l’ennui… Dans les tribunes clairsemées du Vélodrome, des supporters faisaient part de leur mécontentement, s’en prenant notamment à la direction olympienne. Sur le terrain, juste avant le repos, Diarra réveillait tout le monde en trouvant le poteau de Mandanda après avoir mystifié Nkoulou.
Au retour des vestiaires, Ayew allait encore sortir l’OM de sa torpeur, en doublant la mise d’un joli coup de tête (2-0, 60e). Mais Tallo, pourtant hors-jeu d’un mètre, réduisait immédiatement l’écart (2-1, 61e). En fin de match, Ayew, encore lui, allait toutefois sceller la victoire marseillaise (3-1, 77e). Un succès pas vraiment convaincant mais qui permet tout de même à l’OM de revenir provisoirement à hauteur de Lyon au classement.

OM : André Ayew et ses envies d'Angleterre

Publié le Lundi 07/04/2014 à 10H31







Invité dimanche de Téléfoot, André Ayew en a dit un peu plus sur ses envies de changement. Ainsi, le Marseillais sait exactement vers quel championnat il veut se diriger. "L'Angleterre, c'est un championnat qui m'attire, le meilleur au monde en ce moment. Des clubs en particulier ? Il y en a quelque uns comme Manchester, Liverpool... Ce sont des clubs qui font rêver", nous explique l'auteur du triplé contre Ajaccio.

Avant de recruter il faut d'abord connaitre qui sera l'entraineur ? Ensuite bloquer la liste des joueurs sous contrat et devant constituer l'effectif de base de la future équipe. Avec les départs quasi certain de Valbuena, de Nkoulou et de Mandanda, se séparer d'André Ayew constitue une erreur fondamentale car il doit être la pierre d'achoppement autour de laquelle la future équipe sera bâtie. C'est sans faire de folie que l'on peut envisager de titulariser Samba et de lancer progressivement Azouni et Aloé. Quant à Gignac il faut le ramener à la raison : il faut qu'il revoit ses prétentions salariales à la baisse, car il ne trouvera pas preneur aux conditions qui sont les siennes et puis il nous doit bien encore une année de bons et loyaux services. Avec une attaque constituée de Payet - Gignac et Thauvin, un milieu avec André Ayew, Lemina et Romao on constate que l'on bien armé (à condition que les joueurs soient performants dans leur rôle !)Il manque un défenseur central et un arrière gauche de haut niveau. Pas de quoi à mettre les finances en péril !

funkky




Que A.Ayew parte!
Surtout qu'il ne sente pas indispensable parce qu'il marque un triplé face à la lanterne rouge.

Qu'il joue ailier ou milieu, il reste un joueur moyen. Il n'a aucune qualité de passe, aucune qualité de centre, il porte trop le ballon, ralentit constamment le jeu, n'apporte aucune plus value dans le jeu, "keys passes" comme disent les anglais c'est zéro.
Si on ne lui dépose pas un ballon sur la tête, il y a très peu de chance pour qu'il en fasse bon usage.
Tout ce qu'il sait faire, c'est passer son temps par terre à tacler, et puis quand il se relève, il se tape les mains, genre c'est un gladiateur.

A l'étranger, il y a tellement de joueurs de son âge voire plus jeune, sous cotés mais beaucoup plus talentueux que lui, et ils touchent 4-5 fois moins que A.Ayew, joueur moyen surpayé (350K€/m).

J'en peux plus de ses joueurs qui affirment ouvertement leur envie de départ.
Ils sont sous contrat avec l'OM, c'est l'OM qui les paie, et de tels comportements devraient être durement sanctionnés par le club. Lourdes amendes et mise à pied.

C'est le genre de situations où on constate une fois de plus qu'il y a beaucoup d'amateurisme dans la gestion du club.
C'est surtout par rapport aux supporters, aucun respect!

A ceux qui pensaient que A.Ayew, c'était l'âme du club, formé au club, fils d'ancienne légende, bla bla bla, il ne vaut pas mieux que les autres.