CLUBS EN FAILLITE ...ATTENTION

Une pharmacie sur trois
au bord de la faillite!
Le syndicat des pharmaciens redoute la fermeture des officines de quartier

A Marseille, qui compte 100 officines de "trop", la concurrence
fait rage entre les pharmacies

Il dit que tous les matins, à
l’heure du facteur, son coeur
"s’arrête de battre". Parce
que tous les matins, une nouvelle
catastrophe l’attend dans
son courrier : "La banque qui ne
veut plus payer, les créanciers
qui ne peuvent plus attendre, les
aides qui me sont refusées...".
Commedes millions de Français,
ce Marseillais n’est pas
épargné par la crise. Sauf que
cethomme aux abois est... pharmacien
depuis 20 ans, qu’il est
installé dans un quartier aisé (le
8e arrondissement). Et qu’ils seraient,
comme lui, des milliers
au bord de la faillite.
Eh oui, le médicament, "ça
eut payé", aurait dit Francis
Blanche... Longtemps considéré
comme des nantis, des notables,
des privilégiés, les pharmaciens
vont-ils aller pointer en
masse à Pôle Emploi ? Si l’on
n’en est pas encore là, les difficultés
de la profession sont
bien réelles, comme le montre
une étude de la Coface (société
indépendante spécialisée dans
l’assurance crédit) où il apparaît
que le quart des officines
françaises présentent un "fort
risque de faillite".
La baisse des tarifs fixés par la
Sécu, la franchise de 0,50¤ à
charge du patient et le déremboursement
de nombreux médicaments
ont fait fondre les
marges : "de 28 % en 1992 à
18,5%aujourd’hui", calcule Stéphane
Pichon, le président de
l’Ordre départemental. Et, plus
question de rattraper son chiffre
avec les produits de parapharmacie,
dont le marché est
lui aussi sinistré par la baisse générale
du pouvoir d’achat.
"Aujourd’hui, le revenu
moyen d’un assistant pharmacien
ne dépasse pas 2500¤, après
5 à 8 ans d’études. Beaucoup
s’endettent à vie pour s’installer",
indique Charles Fauré, président
du syndicat des pharmaciens
des BdR. Et c’est à Marseille
que la situation serait la
plus inquiétante. "On peut estimer
que 35% des pharmacies
sont au bord de la faillite". Et si
jusqu’à présent, aucune n’a tiré
le rideau, "il y a déjà eu des officines
vendues aux enchères". En
2010, sur les 200 à 220 pharmacies
françaises qui ont fait l'objet
d'une procédure de sauvegarde
judiciaire, redressement
ou liquidation : "la moitié
étaient située en région marseillaise,
l’autre en région parisienne".
Trop de pharmacies
tue la pharmacie
C’est que dans la cité phocéenne,
les pharmaciens sont
confrontés à une autre difficulté
: leur nombre. "372 pharmacies
intra-muros, c’est 100 autorisations
de plus que ce que prévoient
les quotas par rapport à
la population", calcule Stéphane
Pichon qui dénonce le laxisme
voire une certaine complaisance
des autorités.
Aujourd’hui, la concurrence
fait rage entre les officines, avec
des implantations qui, bien souvent,
ne correspondent plus
aux besoins. "Les pharmacies
pullulent en centre ville, mais il
en manque en périphérie", résume
le président de l’Ordre .
Pour s’en sortir, une seule solution
: se regrouper, grossir, pour
acheter en grande quantité afin
de casser les prix.
La formule réussit bien à plusieurs
"super-pharmacies" marseillaises.
"On se dirige vers 4 ou
5 officines par arrondissement.
Avec le risque de voir disparaître
les petites pharmacies de quartier,
celles qui sont installées
dans les cités, qui offrent des
soins de recours et de proximité
aux personnes âgées et à tous
ceux qui ne peuvent pas se déplacer
", prévient Charles Fauré.
Aussi, pour le syndicat, c’est
une véritable "crise de santé publique"
qui se profile.
Un rapport commandé par le
gouvernement à l’Inspection générale
des affaires sanitaires et
sociales (IGAS) est attendu sur
la question.

WOERTH ..MAM FION NICO LEBLANC..ET CIE
EN FAILLITE ..ADIOS EN 2012 ..

Les prix du pétrole flambent
ceux à la pompe aussi
La crise libyenne accentue les tensions et gonfle les factures des ménages

21/02 09h51 - Football, L2
Grenoble vers le dépôt de bilan

Le GF38 pourrait être contraint de déposer le bilan à la fin-mars.

1,5 million d’euros. C’est la somme que le club de Grenoble va devoir trouver d’ici à la fin du mois de mars. Sans quoi, le GF38 devrait être contraint de déposer le bilan. Des entrepreneurs locaux travaillent à l’idée d’injecter des fonds, mais ils ne feront rien sans un projet sportif en bonne et due forme d’après L’Equipe. Grenoble est actuellement dernier en Ligue 2 et compte sept points de retard sur le premier non-relégable nîmois.

Inquiétude grandissante
sur le pouvoir d’achat

L'inquiétude des Français sur
leur pouvoir d'achat a bondi en
raison de la hausse des prix des
produits alimentaires et du pétrole,
ce qui pourrait les pousser
à épargner moins, selon un sondage
diffusé hier. D'après cette
étude Viavoice-BPCE pour Les
Échos et France Info, la proportion
de personnes qui pensent
que leur pouvoir d'achat diminuera
dans les trois prochains
mois a ainsi augmenté de
14points par rapport à janvier
pour atteindre 56%.
15% pensent au contraire
que leur pouvoir d'achat va augmenter
et 28 %, qu’il va rester
stable. "Avec l'augmentation du
prix des matières premières, et
notamment de l'essence (les
cours pétroliers ont atteint hier
de nouveaux records, Ndlr), ces
inquiétudes se renforcent très fortement",
soulignent les auteurs.
L'incertitude est forte dans toutes
les catégories socioprofessionnelles,
55% des ouvriers anticipant
une baisse de pouvoir
d'achat, toutcomme56% des cadres
et 62% des retraités.
Les intentions de dépenses
au cours des trois prochains
mois se maintiennent, tandis
que les intentions d'épargne
baissent. Selon les chiffres de
l'Insee, les prix à la consommation
ont baissé de 0,2 en janvier
avec les soldes d'hiver, même si
la hausse des prix de l'énergie
est restée forte. Sur un an, l'inflation
a progressé de 1,8%.

Les Français "choqués" par MAM: Estrosi souhaite un remaniement rapide.Publié le vendredi 25 février 2011 à 10H46 - 4
Christian Estrosi

Nice-Matin

Michèle Alliot-Marie est certainement la seule à déclarer ce matin que les rumeurs de remaniement immiment "ne l'intéressent pas". Il est vrai que cette très vilaine rumeur laisse entendre que Nicolas Sarkozy souhaiterait exfiltrer du gouvernement l'actuelle ministre des Affaires étrangères gaffeuse, avant mardi, pour confier son maroquin à Alain Juppé.

Son ancien collègue du gouvernement, le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, a d'ailleurs confirmé ce matin sur Europe1 que les Français avaient été "choqués" par MAM. Il en a profité pour appeler Nicolas Sarkozy à "annoncer rapidement le remaniement, si remaniement il y a".

ANNONCE PERSO
BOURGEOISE GUINDEE ET HAUTAINE
SPECIALISTE DU SOURIRE NARQUOIS DE COIN
LICENCIEE DIMANCHE 27 FEVRIER 2011
RECHERCHE TOUT TYPE D'EMPLOI A PARTIR DU 01 MARS 2011

Patrick papa prof#2
lundi 28 février 2011 08:32:20
Merci au "Canard enchaîné" (sans eux, nous serions plus naïfs ; là au moins, on est sûr que l'argent donne du pouvoir et le pouvoir peut rapporter gros) mais au final, la démocratie ça reste une escroquerie : on donne l'illusion aux citoyens (****s que nous sommes) qu'ils vont choisir les meilleurs d'entre eux (des gens riches de droite ou de gauche qui trustent le pouvoir et l'argent). Finalement ce sont les peuples du monde arabe qui nous donnent un exemple et une leçon (en attendant qu'ils se fassent avoir eux aussi par de "riches démocrates" ?)...

né-née#3
lundi 28 février 2011 08:28:30
et le premier ministre dans tout ça muet comme une carpe
NORMAL IL A PAS FAIT MIEUX

Les affaires de la Juventus Turin vont décidément bien mal. Relégué à la septième place de Serie A après 27 journées, le club turinois a clos le premier semestre de son exercice 2010-2011 avec un résultat net négatif de 39,5 millions d'euros, comme l'a annoncé ce lundi le conseil d'administration du club. Sur la même période de la saison précédente, la Juve avait pourtant dégagé 14,2 millions d'euros de bénéfices.

La participation à la Ligue Europa, moins lucrative que la Ligue des champions, et le changement de gestion des droits télévisés, désormais mutualisés entre les clubs italiens, expliquent en partie ces résultats en baisse. Les prévisions pour la fin de saison 2010-2011 sont «une perte significative», mais le club assure cependant avoir «les ressources financières pour faire face aux résultats négatifs de l'exercice en cours».

Les taxis marseillais sont
montés en force à Avignon




D’une certaine manière, la
fronde s’est construite
comme une des révolutions
arabes en cours. Au départ,
Greg, un jeune taxi de 32 ans (lire
portrait ci-dessous), farouchement
"indépendant" et "non syndiqué",
qui pousse un coup de
gueule dans son coin sur un réseau
communautaire : "Quand
j’ai su ce qui se passait en Avignon,
ça m’a mis en rage, lâche-
t-il, et comme j’ai vu que les
syndicats ne réagissaient pas, j’ai
écrit surmon Facebook que, s’il le
fallait, j’allais monter tout seul
pour soutenir les collègues".
Mais à l’arrivée, l’homme
aujourd’hui considéré comme le
"leader" du mouvement de grève
par ses confrères, un titre qu’il
décline poliment, n’est pas tout
seul. Loin de là, même.
Hier matin, alors que la plupart
des chauffeurs marseillais
étaient à l’arrêt, près de 200 taxis
ont fait monter la pression d’un
cran, formant une impressionnante
file de voitures le long du
Min des Arnavaux. Un cortège
en route pour la Cité des Papes,
devenue la capitale de la "résistance"
contre "le fléau des voitures
low cost". Dans le lot, pasmal
de jeunes, des anciens, et dans
l’ensemble, une population qui
tranche avec le cliché habituel
du taxi marseillais grande gueule,
amitiés louches, chaînes et bagues.
"J’en ai marre qu’on montre
toujours ceux de la gare, s’emporte
Thierry, un rouquin de
33ans. Eux, on sait bien qui ils
sont et les autorités aussi le savent.
Mais on les laisse faire. Ils
rendent des services. Pour beaucoup,
ce sont des colleurs d’affiches."
Et de durcir encore le ton:
"Moi, je n’ai jamais escroqué personne
pour nourrir ma famille !
Je travaille 12 heures par jour
pour un Smic! Et aujourd’hui, on
va me mettre sur la paille !"
Une cible désignée par tous : la
société de transport Easy Take,
qui propose depuis janvier
2010 à Avignon des transports
de personnes 7 jours sur 7 et
24h/24h pour des prix "défiant
toute concurrence et sans surprise".
Soit, par exemple, un forfait
de sept euros jusqu’à sept kilomètres
pour quatre individus,
contre treize euros pour un trajet
similaire et individuel en taxi.
Sans surprise, en quelquesmois,
les taxis vauclusiens ont vu leur
chiffre d’affaires fondre de 30%.
Seulement un début... Easy Take
menace désormais de tisser sa
toile à Nîmes, Montpellier puis
Marseille.
"Et forcément qu’ils sontmoins
chers que nous!", s’indigne Philippe,
un ancien docker de
42ans qui débourse "1500 euros
de crédit mensuel" pour rembours
e r s a l i c e n c e p a y é e
120000euros il y a 6 ans. "Alors
qu’eux, ils n’ont pas d’obligation
de compteur, pas de frais, pas de
licence, les chauffeurs sont payés
au lance-pierres...". À ses côtés,
Nicolas, un grand gaillard de
33ans, pense que cette "concurrence
déloyale" a été autorisée
pour des motifs moins avouables
: "Easy Take est utilisée comme
un cheval de Troie pour de
plus grands groupes. Des multinationales
qui veulent tuer les petits
artisans avec la complicité
des politiques. En 2009, ils ont
fait passer en douce une loi qui
autorise ces soi-disant voitures de
tourisme avec chauffeur à bosser
sans aucune contrainte ni licence...
Mais croyez-moi, on ne va
pas se laisser faire."
"Ce sont des jaloux !"
Une lutte du "pot de terre
contre le pot de fer", dans laquelle
beaucoup de taxis marseillais
n’hésitent plus désormais à afficher
leur "défiance" envers l’intersyndicale
et son puissant président,
Charles Gilardenghi. Une
organisation qui a répercuté, sur
le tard, le mot d’ordre de manifestation.
"Comment peut-il à la
fois défendre nos intérêts et travailler
pour la mairie ? (1)", interroge
Eric, 49 ans. Et d’enfoncer
le clou : "Toutes les élections, on
nous dit qu’il est élu à l’unanimité.
Mais moi, en 10 ans, je n’ai jamais
été convié à aucun vote. Et
je ne suis pas le seul."
Des critiques formulées par
des "jaloux", qui, en définitive,
"ne représentent personne" rétorque
Charles Gilardenghi. Désireux
de reprendre la main, l’homme
a d’ores et déjà donné rendez-
vous aux taxis ce vendredi
4mars pour une réunion de "toute
la corporation" où sera discuté
"de la menace des lowcost mais
aussi d’Autopartage et des
taxi-motos qui nous volent des
courses". Les débats pourraient
se conclure, insinue-t-il, l’air de
ne pas y toucher, par un appel à
"bloquer la cité phocéenne".

(1) Charles Gilardenghi est chargé de mission
auprès de Jean-Claude Gaudin (UMP)

Parole pesée et look soigné, le jeune artisan de
32 ans enchaîne les interviews avec aisance et se
pose, presque à son corps défendant, en parfait
représentant d’une nouvelle génération de taxis
marseillais. Du genre moins mariolle, si l’on peut
dire, et en tout cas davantage portée sur l’Internet
que sur le mégaphone. C’est d’ailleurs par l’intermédiaire
de son Facebook sobrement intitulé
"Greg le taxi", et désormais tenu avec un ami
chauffeur, Nicolas, qu’il a monté cette spectaculaire
opération de soutien aux confrères avignonnais.
Un succès dont il s’avoue le premier surpris :
"Au début, il s’agissait avant tout d’un coup de
gueule !, raconte Greg. Mais rapidement, ça a fait
effet boule-de-neige. Au bout de trois jours, on
avait déjà des dizaines de taxis qui s’étaient manifestés
sur Internet. Et à la première réunion, on
était près de 100 voitures présentes.". Une brusque
montée en puissance qui lui vaudra une prise
de contact des renseignements généraux : "Sur le
coup, ça m’a fait drôle, s’amuse-t-il. Mais ils ont
vite compris qu’on était des gens raisonnables."
Raisonnables, certes, mais aussi extrêmement déterminés.
Le message est on ne peut plus clair : ce
père de famille qui a choisi ce métier à seulement
22 ans pour pouvoir "être son propre chef", et parce
que son "tempérament" ne l’incitait pas à rester
"enfermé entre quatre murs", n’a pas l’intention
de se "laisser affamer sans réagir". "Si on laisse
passer ces voitures lowcost à Avignon puis à Nîmes,
assure-t-il, à terme ils viendront à Marseille. Et
là, ce sera la fin." Les rouages de ce scénario catastrophe?
"Face à cette concurrence sans contrainte, nos
licences ne vont plus rien valoir. Et quand on sera au
fond, on n’aura plus d’autres choix que de bosser
pour eux pour des salaires de misères






En novembre 2010, le tribunal de
grande instance d’Avignon a estimé
que la société Easy Take
s’était livrée à une concurrence
déloyale au cours du premier trimestre
2010 mais il a jugé que
l’obtention par l’entreprise de
son immatriculation au registre
des exploitants de tourisme avec
chauffeur y mettait fin. Les taxis
d’Avignon, défendus par Me Gontard,
ont fait appel. L’affaire sera
rejugée à Nîmes le 15 mars.
"Au-delà du fait que nous avons
de nouveaux constats d’huissier
qui démontre que Easy Take est
à l’arrêt ou tourne dans les rues
pour trouver des clients alors
que le trajet doit être fixé à
l’avance, explique Me Gontard,
cette société contourne la loi de
2009 qui autorise l’activité de
tourisme avec chauffeur. Leurs
clients viennent à 90% des boîtes
de nuit et je ne crois pas qu’elles
soient inscrites au patrimoine
de l’Unesco. Il faut que la réglementation
soit respectée

CHABBERT80#1 jeudi 3 mars 2011 10:18:18
En validant le but Lillois que MONSIEUR AUDARD ne reconnait pas (bonjour fair play pourri par l'argent) l'arbitre se serait évité toutes ces bévues survenues par la suite. Cartons, pénalty à retirer, pleureuses au zénith, etc... Triste spectacle offert à nos jeunes, de plus en vacances scolaires pour beaucoup, téléspectateurs et témoins des dérives et tricheries denotre monde footbalistique d'aujourd'hui. Messieurs les nantis, un peu de retenue svp, vous pourissez et creusez votre tombe au quotidien.FOOT BISES N EST CE??? Je ne suis qu'un tout petit éducateur d'une école de foot, dans un tout petit club, avec des petis joueurs, mais des gros maux à guérir auprès des gamins avant que ça ne devienne incurable. Difficile de garder la motivation, méme en tant que bénévole passionné.

mitrovich#2 jeudi 3 mars 2011 10:04:24
L'erreur principal c'est de ne pas refaire tirer le dernier tir Lillois pendant la scéance de tirs au but. Sinon le 2éme jaune qui amène l'expulsion du Lorientais est justifié, l'excès d'engagement est là. Il est a 2 doigt de le blessé gravement. De toute facon il y aura toujours des mécontent, le football a appris a tout le monde a contester alors faite ce que vous savez le mieux faire, pleurer, critiquer et crier messieurs les joueurs, entraineurs et soit disant supporters. Quand au fait de jouer vous avez raison on verra ça plus tard quand les gens auront desertés les stades et les diffusions de matchs.
Honte sur le foot et tout ce qu'il entraine, haine, violence, tricherie et mécontentement de gens payés des millions mais qui n'ont jamais aucunes responsabilités quand ça ne marche pas.

LA HONTE


À ses débuts, Céline, né le
27mai 1894 à Courbevoie, passe
pour un écrivain proche des
idées de la gauche en raison de
son livre Voyage au bout de la
nuit. À cela trois raisons : la violente
critique du militarisme, du
colonialisme et du capitalisme
qu’il exprime fortement. Du
coup, l’écrivain est invité en
URSS. À son retour, il écrira son
premier pamphlet Mea Culpa,
une charge violente contre
l’Union soviétique accusée
d’être un pays barbare, un enfer
bureaucratique. Ce pamphlet
sera suivi de beaucoup
d’autres. Dans Bagatelles pour
un massacre et L'École des cadavres
(1938), Céline bascule dans
un antisémitisme abject ("Les
juifs, racialement, sont des
monstres, des hybrides, des loupés
tiraillés qui doivent disparaître")
qui le rapprochera peu à
peu d’Hitler. "Je me sens très
ami d'Hitler, très ami de tous les
Allemands, je trouve que ce
sont des frères, qu'ils ont bien
raison d'être racistes. Ça me ferait
énormément de peine si jamais
ils étaient battus." Avec la
défaite et l’Occupation, il dénonce,
dans Les beaux draps, les
juifs, les francs-maçons et la majorité
des Français, soupçonnés
de métissage. Au Débarquement,
il choisira de fuir avec les
Allemands. Ce sera le temps de
l’exil. Il ne reviendra en France
qu’en 1951, amnistié par erreur,
et mourra dix ans plus tard. F.C.
François Busnel, présentateur de La Grande Librairie, voudrait que l’on s’intéresse aussi et surtout au
génie littéraire que fut l’auteur du Voyage au bout de la nuit. /
Après guerre, Céline a
pris le chemin de l’exil
avec les Allemands./

bienvenou a écrit:

Restos du coeur
« On est devenus des distributeurs automatiques de nourriture… »

Dominique Hugon : « Toutes les communes du département mettent des locaux à disposition de l’association, sauf Grenoble. » Le DL
1 / 2 Dominique Hugon a pris cette décision en concertation avec tous les bénévoles. Une décision lourde de conséquences pour les 3 700 personnes auxquelles les Restos du cœur de l’Isère viennent régulièrement en aide rien que sur Grenoble, mais qui « s’imposait » selon la présidente de l’association départementale : cette année, les 16 centres isérois fermeront leurs portes du 25 mars au 11 avril… Motif : « Les bénévoles sont tellement épuisés que des “démissions” mettent en péril des équipes exsangues. On a rarement vu des gens dans cet état-là. Il faut donc qu’on leur permette de souffler, pour pouvoir continuer à donner après. »

Comment les Restos du cœur en sont-ils arrivés là ? Pour Dominique Hugon, l’explication est claire : « Les deux centres de Grenoble, Chorier et Marbœuf, sont saturés parce que nous recevons de plus en plus de monde (+38% entre 2007 et 2010 pendant la campagne d’hiver) ; une situation liée notamment à l’arrivée massive de Roms d’Europe de l’Est. La semaine dernière par exemple, la fréquentation était en hausse de 18 % par rapport à la même période l’an dernier. Or les capacités d’accueil de ces deux centres ne sont pas adaptées. Du coup, on est devenus de simples distributeurs automatiques de nourriture… Les bénévoles n’ont plus de temps pour l’écoute et l’accompagnement qui font pourtant partie de notre mission. »

La solution ? « Nous avons besoin d’un local supplémentaire à Grenoble qui nous permettrait de soulager l’activité de Chorier et Marbœuf. Mais avec un budget annuel d’environ 300 000 €, l’association départementale n’a pas les moyens de supporter un nouveau loyer. Toutes les communes du département mettent des locaux à la disposition de l’association, sauf Grenoble », regrette Dominique Hugon qui dit avoir alerté la municipalité il y a plusieurs mois déjà sur « la gravité du problème » et sur le fait qu’elle ne serait « pas à la hauteur du travail fourni par les Restos ». Une situation qu’elle évoquera d’ailleurs le 30 mars prochain lors d’un rendez-vous avec le vice-président du CCAS et adjoint à l’action sociale de Grenoble. Si Olivier Noblecourt dit « ne pas pouvoir faire de miracles », il affirme que « la Ville aidera bien évidemment les Restos du Cœur. Nous allons refonder notre partenariat », promet-il.

En attendant, les 760 bénévoles isérois relèveront encore leurs manches ce week-end puisqu’ils participeront aujourd’hui et demain à la collecte nationale organisée dans une quarantaine de grandes surfaces de la région. L’an dernier, l’opération avait permis de récolter dans le département 105 tonnes de denrées alimentaires (lire en Repères).

Les bénévoles des Restos du cœur espèrent évidemment faire mieux cette année. Certes, une meilleure récolte leur donnera forcément plus de travail, mais elle permettra surtout de venir en aide à ceux qui en ont besoin. Alors cette fois encore, comme disait Coluche, ils comptent sur la générosité de tous

ÉCONOMIE● Réduire le
déficit public en 2011. La France
ramènera son déficit public
à 6%du Produit intérieur brut
en 2011 (PIB), voire mieux, déclare
le ministre du Budget,
François Baroin, dans un entretien
au Journal du dimanche.
En lamatière, la politique
du gouvernement "porte ses
fruits", dit-il. Pour 2010, "nous
sommes assurés que le déficit
sera inférieur à 7,7%du PIB.
Cela signifie que nous atteindrons
bel et bien 6%en 2011,
voire mieux". La France s’est
engagée au niveau européen à
ramener son déficit public à
3%du PIB fin 2013. Selon le
ministre, la révision générale
des politiques publiques a rapporté
7milliards d’euros de
2009 à 2011.
SOCIAL● Laborieuse reprise
du dialogue à la SNCM. La direction
de la compagnie et les représentants
des deux syndicats
grévistes (CGT et
SAMMM) se sont réunis, hier,
àMarseille, dans un lieu tenu
secret, en présence du médiateur
Pascal Tourres, expert
économique près le comité
d’entreprise. Débutées à 15h,
les discussions se poursuivaient
à l’heure où nous mettions
sous presse. Le matin
même, la grève qui dure depuis
34 jours, avait été reconduite.

BONNEVEINE● Le match se
poursuit en bagarre générale. Dimanche,
aux environs de
17h30, après un match de football
opposant une équipe de
jeunes de l’AS Bouc-Bel-Air à
des joueurs du Smuc, une vive
altercation a eu lieu sur l’avenue
Clot-Bey (8e). Les joueurs
visiteurs, qui quittaient à peine
le stade, ont été stoppés par
des footballeurs du Smuc, qui
souhaitaient s’expliquer virilement,
après une première prise
de bec juste pendant et après la
rencontre. Une bagarre générale
a éclaté, et diverses menaces
ont été proférées contre les
membres de l’équipe de
Bouc-Bel-Air. La police est intervenue
et trois personnes ont
été placées en garde à vue. Une
plainte a été déposée par le
club de Bouc.

La hausse des cours du pétrole,
attisée par les tensions en
A f r i q u e du Nord e t a u
Moyen-Orient, a affecté, en janvier,
la balance commerciale de
la France, qui affiche son plus
important déficit depuis près
de deux ans et demi, indiquent
les statistiques publiées, hier,
par les Douanes. Le déficit commercial
s’est creusé à 5,89 milliards
d'euros, dépassant les estimations
les plus pessimistes,
après 5,060 milliards (révisé) en
décembre, selon les données
corrigées des variations saisonnières
et des jours ouvrés.
Le déficit de la balance commerciale
de décembre avait été
chiffré à 5,1 milliards en première
estimation, il y a un mois.
Son creusement en janvier s'explique
pratiquement par l'évolution
des seules importations
de pétrole brut. En hausse en
volume et surtout en valeur, celles-
ci ont augmenté de 600 millions
d'euros d’un mois sur
l'autre. À cet effet prix s’est ajoutée
une augmentation des importations
de brut en volume,
précisent les Douanes. Le cours
du baril de Brent a bondi de
plus de six dollars en janvier
pour dépasser 101 dollars à la
fin du mois. Ce mouvement
s'est accéléré, depuis, en raison
des tensions en Libye, portant
le baril à plus de 116 dollars, lundi,
en clôture sur le marché londonien.
Les prix à la pompe en
France ont atteint de nouveaux
records la semaine dernière, le
litre de gazole dépassant
1,35 euro, celui du super sans
plomb 98 excédant 1,54 euro.
Outre la hausse de la facture
énergétique, les importations
automobiles en France ont augmenté
en janvier, conséquence
du boom des commandes de la
fin 2010 lié à l'expiration de la
prime à la casse.
Les Douanes ont révisé en légère
baisse le chiffre du déficit
commercial de l’ensemble de
l’année 2010, qui ressort désormais
à 51,209 milliards d'euros,
après 44,335 milliards en
2009.Un solde qui le rapproche
du record historique de
2008(-56milliards)

CANTONALES● Sarkozy
exclut toute alliance UMP-FN. Nicolas
Sarkozy a rejeté, hier, toute
alliance entre UMP et Front national
lors des cantonales et menacé
de sanction les membres
du parti présidentiel qui ne respecteraient
pas cette règle. "Il a
dit que ceux qui transgresseront
cette règle seront exclus", a déclaré
un responsable de l'UMP.

Prix des carburants:
trop c’est trop
Les marins-pêcheurs, les taxis, les professions libérales
et les transporteurs routiers crient à l’asphyxie

Le prix du baril de pétrole flambe, les prix à la pompe en font tout
autant. Au point, d’ailleurs, que pour les automobilistes, celui de l’essence
a dépassé le seuil de 1,5 euro le litre. Balayant le record de juin
2008. Pour le gazole il reste encore un peu de marge: mais le fait est
là, rouler coûte de plus en plus cher. Le poste carburant des ménages
et surtout des professionnels, explose, d’où les appels lancés au gouvernement
pour qu’il réduise la fiscalité. Celui-ci refuse, expliquant
que l’état des finances publiques ne le permet pas. Il ajoute que les
routiers peuvent désormais répercuter sur les factures les hausses, et
que les pêcheurs et les taxis (photo), comme les agriculteurs, bénéficient
déjà d’aides. Ce que n’ont pas les autres professions, condamnées
à subir, à faire jouer davantage la concurrence, à rouler plus économe
en levant le pied, ou en rationalisant les déplacements.


1 milliard
C’est le surcoût annuel
induit par la hausse du
prix du gazole pour le
secteur des transports
routiers. Selon
la FNTR, la facture
s’est envolée de 14%
depuis novembre


Carburants, la colère des pros
Des marins-pêcheurs ont bloqué, hier, le Dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer. Ils réclament une aide du gouvernement
contre la flambée du gazole. D’autres professions sont touchées,commeles infirmiers et les transporteurs
Pour visiter ses
patients, David Petit
roule 200 km par jour


Le pétrole flambe! Au-delà
des particuliers, cette hauss
e f o l l e m e n a c e
aujourd’hui le fonctionnement
de certains secteurs de l’économie
et risque de faire tache
d’huile. Démonstration avec
trois professions.
◗ LE BLOCUS DES
MARINS-PÊCHEURS
"Au-dessus de 40centimes du
litre de gazole, nos entreprises ne
sont plus viables." Alors quand
le prix atteint désormais 70centimes,
les marins pêcheurs et
les armateurs, comme Ange Natoli,
vice-président du comité
des pêches de Martigues, explosent.
Leur mouvement, entamé
mercredi, a pris une nouvelle
tournure, hier, avec le blocage
au petit matin du Dépôt pétrolier
de Fos-sur-Mer (DPF).
"Nous réclamons une entrevue
de nos représentants auministère
de la Pêche. Mais pour l’instant,
nous n’avons aucun retour
des autorités", reprend le professionnel
de la mer. La situation
semble critique : un chalutier
brûle chaque jour 1500à 2500 litres
de carburant. Serge, marin
pêcheur, évalue son salaire "à
800 à 900 ¤ par mois maximum".
Au printemps 2008, face
à la flambée des cours, les marins
pêcheurs avaient obtenu
un plan ministériel de plus de
300 millions d’euros sur
trois ans. Une bulle d’oxygène,
retoquée en partie par Bruxelles.
"Cette fois, nous voulons une
aide eurocompatible", pose Ange
Natoli. Pour l’instant, le gouvernement
semble faire la sourde
oreille. Peu avant la mi-journée,
plusieurs compagnies de
CRS délogeaient les marins pêcheurs
du DPF, dans le calme.
Mais de nouvelles actions sont à
l’étude et le ton pourrait se durcir.
◗ LE BLUES DE
L’INFIRMIER DES ALPES
David Petit, infirmier libéral à
Oraison, visite une centaine de
patients chaque jour. Le poste
carburant est très important
dans son budget compte tenu
du nombre d’arrêts et de redémarrages
que sa voiture effectue
chaque jour. "Lorsque je fais
un plein de gas-oil et que je
prends l’autoroute, je parcours
environ 800 km. Dans le cadre
de mes déplacements pour mon
travail, je ne peux couvrir que
450kmavec le même plein!" précise
David Petit qui effectue environ
200 km chaque journée de
travail. Pour l’instant, la hausse
du carburant par rapport au
mois dernier engendre un surcoût
de 60 ¤ par mois. "Je ne
peux évidemment pas répercuter
cette augmentation sur mes
patients, étant donné que c’est la
sécurité sociale qui fixe les coûts
de mes interventions." À titre
d’exemple, une piqûre à domicile
est facturée 5,45¤ dont 2,30 ¤
correspondent au forfait de déplacement.
Pour une prise de
sang à domicile, c’est un peu
plus cher : 7,03 ¤ (y compris le
même forfait de déplacement à
2,30¤). Le métier de David Petit
correspond à une vocation qu’il
cultive depuis désormais vingt
ans. "J’effectue ma première visite
de la journée à 5 h 30 chaque
matin et la dernière vers 20 heures.
Mais parfois je me déplace
aussi au milieu de la nuit car les
malades ne peuvent pas attendre…"
Souvent aussi, l’infirmier
libéral ne compte ni ses heures,
ni ses déplacements. C’est le
cas pour ce patient en fin de vie
qui est visité dix fois chaque
jour. La sécurité sociale ne rembourse
pourtant que deux interventions
quotidiennes : "Devant
la maladie et la détresse, la présence
de quelqu’un rassure toujours
un peu. Il faut savoir alors
ouvrir son coeur et oublier de
compter".
◗ A CARPENTRAS, LE
TRANSPORTEUR VACILLE
Pour les transporteurs routiers,
plus que le gas-oil, c’est
pour Richard Gontier, acteur
dans les quatre syndicats professionnels
(FNTR, PLF, Unostra,
Otre), "le prix du transport" qui
bloque. La profession "est inquiète",
dit-il, et "le gas-oil vient
effondrer l’édifice qui était vacillant".
Une loi encadre maintenant
l’impact des hausses et des rares
baisses du carburant dans
les prix de revient du transport
routier, qui se répartissent en
quatre postes (gas-oil, charges,
déplacements, masse salariale).
"Le gas-oil nous pénalise dans
un domaine où le prix n’est pas
à sa juste valeur", estime le
P.-d.-g. des transports Vincent.
Si les gros arrivent à faire des
économies d’échelle, les PMEtirent
la langue. Et doivent lutter
contre les sociétés extra-européennes
qui "font du dumping
social" et emploient des chauffeurs
"payés 150 ou 200 ¤ par
mois, qui ont le droit de rouler
15 heures sans s’arrêter, alors
qu’en France, un salaire chargé,
c’est 3000¤".
Le professionnel réclame
"une harmonisation sociale" et
une revalorisation du prix du
transport : "On est à 45-50 ¤ de
l’heure, il faudrait vendre à
60¤."