EUROMEDITERRANEE ...VA CHANGER LE VISAGE DE MASSILIA

+1

je vais dire que ce personnage n'est pas ma tasse de thé
un peu trop théatral et irréel
il ne m'est guere attachant car supercifiel à mon gout

Rascasse et mérou logent au Prado
Immergés il y a 2 ans au large du Prado, 30 000 m² de récifs artificiels sont déjà colonisés par de nombreuses espèces




Un logement pour tous"
promet la municipalité.
Et elle tient parole ! En à
peine deux ans, la pénurie de logements
sociaux, le problème
des sans-abris et des mal logés
ont été réglés à Marseille... du
moins en ce qui concerne la partie
engloutie de la ville, cette Atlantide
de béton édifiée à quelques
encablures des plages du
Prado. A 500 m des côtes et par
20 mètres de fond, c’est un Las
Vegas... pour les poissons qui a
poussé sur le désert de gobis.
Autoroutes et
vidéosurveillance
Deux ans seulement après
leur immersion, les récifs artificiels
grouillent de nouveaux habitants
: "Toutes les ruches sont
colonisées : par des sars, des labres,
des rascasses, chapons, girelles,
calamars, castagnoles : il
y a sur le récif de quoi faire une
énorme bouillabaisse !", se réjouit
Emilia Médioni, ingénieur
à la direction municipale du développement
durable, qui suit
au quotidien l’évolution de ce
programme immobilier. Gigantesque
opération que ces 30 000
m3 de récifs : "les plus volumineux
de France et parmi les plus
importants d’Europe", précise
Didier Réaut, l’adjointUMPà la
mer. L’idée, lancée il y a 10 ans,
était de repeupler le site, un "no
fish land" plat et sablonneux,
dévasté par la pollution de l’Huveaune
et les travaux d’aménagement
des plages Gaston-Defferre.
Des logements "tout
confort" ont été créés pour les
colonies de poissons, coquillages
et crustacés afin qu’ils puissent
se nourrir et se reproduire.
La Ville n’est pas peu fière de
cette réussite. Grâce à des financements
d’Etat et européens,
un budget de 6 M¤ a été débloqué
pour la construction, sur
mesure, de 700 appartements
"les pieds dans l’eau". L’opération
étant un modèle du genre,
elle bénéficie de 4 autres millions
d’euros pour financer le
suivi scientifique. Avec des premiers
résultats plus qu’encourageants.
"Même des poissons très
sédentaires, comme le lapogon
ont emménagé dans les récifs",
indique Emilia Médioni. Des
tests génétiques devraient
confirmer la présence d’espèces
venues de Port-Cros, ou même
des côtes italiennes : jusqu’à
présent, faute d’infrastructures
hôtelières, ces poissons
touristes ne faisaient que passer
par Marseille mais ne s’y installaient
pas…
Mais désormais, la ville
sous-marine propose des HLM
à huîtres, des studios à poulpes,
des villas à sars (avec terrasse !) :
la mixité (biologique) n’est pas
un vain mot à 30 m de profondeur.
La cité engloutie a aussi
ses "routes", amas rocheux qui
relient les six quartiers, où les
poissons peuvent circuler en rasant
les murs à l’abri des prédateurs.
Et côté nuisances, les habitants
peuvent dormir tranquille:
interdit à la pêche, à la
plongée et à l’ancrage, le quartier
vit dans le monde du silence.
Enfin, notez qu’en guise de
force de l’ordre, des plongeurs
scientifiques inspectent régulièrement
la zone, qui va bientôt
bénéficier d’un dispositif de…
vidéosurveillance. Un réseau
de caméras filmant 10 mn par
heure pour mieux comprendre
ce qui se passe la nuit ou au crépuscule:
les "heures de pointe"
de la circulation des poissons.
Grands bénéficiaires à terme de
l’opération : les pêcheurs professionnels
sont partie prenante
associés au projet. Car, outre
l’aspect écologique, l’objectif
est de développer les ressources
halieutiques de la rade. Au
Cap Couronne, où 3000 m3 de
récifs ont été immergés il y a 20
ans, la biomasse a été multipliée
par 40, avec des poissons
à la fois plus nombreux et plus
gros. Bienheureuses rascasses...




A 500 m des côtes du Prado, par 20 mètres de fond, c’est un Las Vegas de récifs qui a poussé sur le désert sous-marin. Même les rascasses y emménagent!

LE COMMENTAIRE de Didier Réault, adjoint à la mer
"Le plus grand récif artificiel
Didier Réault souligne
l’"exemplarité" de
l’opération marseillaise.

"Les récifs du Prado ont doublé
le volume des récifs français.
En Europe, seul le Portugal
possède un aménagement comparable",
insiste Didier Réault,
(UMP) qui souligne "l’exemplarité"
de l’expérience marseillaise
pour créer un modèle méditerranéen
de récifs artificiels. Organisé
en six "villages", le site du
Prado offre à chaque espèce des
modules d’habitat spécialisé.
"Nous voulons donner un coup
de pouce à la biodiversité, tout
en favorisant les poissons d’intérêt
commercial, les espèces à valeur
patrimoniales comme le Mérou,
où celles qui ont un rôle important
à jouer dans la chaîne
alimentaire", poursuit l’élu.
Pour respecter la législation
française, toutes ces structures
sont démontables, ce qui a nécessité
de véritables prouesses
architecturales. L’Europe est
loin encore des aménagements
réalisés au Japon, pays pionnier
en matière de récifs artificiels,
qui a "garni" ses côtes de 20 millions
de m3 de structures immergées,
hautes parfois comme des
immeubles de dix étages. Les prises
réalisées à proximité de ces
récifs comptent aujourd’hui
pour 25%du tonnage

L'ANALYSE de Mourad Kahoul, président du comité des pêches
"La vie revient dans la rade"
Mourad Kahoul se réjouit
du retour des coraux, des
sars, rougets de roche.
Il y a moins d’un mois ; en assemblée
générale de la Prud’homie,
les pêcheurs ont voté la prolongation
pour deux ans de l’interdiction
qui leur est faite de tendre
leurs filets dans la zone des
récifs artificiels. "C’est dans notre
intérêt de préserver la ressource,
ce programme, c’est notre
avenir. Dans quelques années,
nous aurons un fabuleux
nid à poissons", s’enthousiasme
Mourad Kahoul, président du comité
départemental des pêches
et qui revendique même la paternité
de ce projet. "Il y a 8 ans,
c’est moi qui avais proposé l’idée
à l’Office de la mer". Deux ans
après l’immersion des structures
de béton au large du Prado, il assure
que "les pêcheurs commencent
déjà à retrouver de la vie
autour de la zone, des concrétions
de corail, des sars, des poules,
des rougets de roche". Et
d’après Mourad Kahoul, le dispositif
n’a atteint que 30% de ses
capacités, dans un secteur "qui se
résumait jusqu’à présent à du sable
et de la vase". Le patron des
pêcheurs souligne l’intérêt des pêcheurs
pour la préservation des
réserves, "notre gagne-pain". Ainsi,
c’est à son instigation qu’a été
prolongé de 5 ans le moratoire
sur la pêche du Mérou.

Le tourisme soigne son image
Une manne dont la Ville entend exploiter au maximum les retombées en termes d’image, de finances et d’emplois





Les chiffres clefs
4millions de touristes reçus
en 2009. (10 millions attendus
en 2013).
12000 emplois directs ou induits.
700millions d’euros de retombées
économiques.
102 hôtels dont 9 de catégorie
supérieure. 106 en 2012.
5772 chambres. 6352 en 2012,
dont 1 357 de catégorie supérieure.
15 millions de nuitées.
15000 commerces.
346 congrès, séminaires
conventions, etc. (+ 6,5% par
rapport à 2008).
15 musées.
40 théâtres.
230 tournages (la 2e ville de
France la plus filmée).
1,5million de visiteurs à la basilique
Notre-Dame de la Garde.
2 millions d’estivants sur les
21 plages surveillées.
630000 croisiéristes (+ 17%
p a r r a p p o r t à 2 0 0 8 ) .
700000passagers attendus en
2010 ; un million en 2011.
Des visites sont
prévues pour vous
Au cours de cette semaine
consacrée à la promotion du tourisme
dans la cité phocéenne,
deux journées sont dédiées au
grand public.
◗ MERCREDI 14 AVRIL
En partenariat avec La Provence,
les Marseillais peuvent gagner
des places pour des visites
gratuites du stade Vélodrome,
de musées et d’expositions (Fondation
Monticelli, expo OM, etc.)
ainsi que des promenades en
bus panoramique, en petit train
ou à bord des navettes maritimes
qui desservent les calanques
ou les îles du Frioul.
➔ Bulletin à découper dans "La
Provence".
◗ SAMEDI 17 AVRIL
En partenariat avec le Grand
port maritime et les compagnies
de croisières, visite d’un paquebot
géant (MSC ou Costa) en escale
dans les bassins Est, en présence
du maire de Marseille.





Longtemps considéré comme
le parent pauvre de
l’économie phocéenne, le
tourisme est devenu en quelques
années l’un des meilleurs
atouts de la deuxième ville de
France. Un potentiel qui reste
pourtant très largement sous-exploité,
que ce soit en terme
d’image ou de retombées, notamment
sur l’emploi salarié.
D’autant que d’importants rendez-
vous internationaux se profilent
à l’horizon avec l’organisation
en mars 2012 du Forum
mondial de l’eau, suivi de l’année
durant laquelle Marseille sera
capitale européenne de la
culture; sans oublier la perspective
d’être désignée ville d’accueil
du Championnat d’Europe de
football en 2016…
Considéré aujourd’hui comme
une performance au vu de ce
que représentait le tourisme phocéen
il y a seulement 20 ans, le
chiffre de 4millions de visiteurs
reçus en 2009 à Marseille pourrait
ainsi se trouver multiplié par
deux ou par trois au cours des
cinq prochaines années.
De formidables perspectives
de développement mais aussi
d’immenses défis à relever et de
nouvelles exigences en terme de
qualité d’infrastructures et de
services qui ont conduit la municipalité
à faire le point sur ce
"tourisme made in Marseille" et
son évolution.
À partir d’aujourd’hui et pendant
une semaine, vont donc se
succéder les rencontres, les
conférences et les présentations
techniques, mais également les
visites de sites et d’activités emblématiques
qui font la renommée
et l’attractivité de la ville.
Programme dans lequel la culture
occupera une place majeure.
L’objectif est triple : capter l’attention
de la presse nationale et
étrangère, sensibiliser les professionnels
locaux et impliquer le
grand public (programme
ci-contre), à commencer par les
Marseillais eux-mêmes, premiers
acteurs et premiers bénéficiaires
du tourisme.
Plusieurs temps forts vont
donc ponctuer cette semaine thématique,
à commencer par le lancement
officiel, aujourd’hui, du
nomet de la marque commerciale
"Marseille" (lire ci-dessous)
ou encore la présentation d’une
nouvelle stratégie de communication
fondée sur un postulat :
ici, l’été commence au mois de
mai.
Une semaine qui va également
permettre de donner un
coup de projecteur sur le volet
"emploi" du tourisme et les perspectives
offertes par cette filière
aux jeunes marseillais. Les métiers
et les formations de l’hôtellerie,
de la restauration et du tourisme,
seront ainsi à l’honneur,
avec notamment la présentation
de la formation des personnels
d’accueil et la visite du lycée professionnel
de Bonneveine.

LA MARQUE "MARSEILLE"
Un nom qui vaut de l’or

Adjointe au maire UMP en charge du Tourisme, Dominique Vlasto
porte depuis deux ans un grand projet : celui de la création d’une
marque "Marseille" qui permettrait de mieux identifier la ville et ses
entreprises vis-à-vis de leurs interlocuteurs extérieurs.
"En quelques années, Marseille s’est fait une place dans le cercle
des grandes villes touristiques, ce qui nous conduit à travailler de
plus en plus souvent avec l’étranger. Nous sommes désormais présents
sur tous les grands salons internationaux mais cette présence
n’est pas suffisamment parlante. Il nous fallait impérativement une
marque". Un nom, un logo mais aussi une charte sont en cours d’élaboration.
Ils seront dévoilés par le maire, Jean-Claude Gaudin, dès
que la procédure juridique de dépôt de la marque aura abouti ; une
question de jours, selon la mairie.
"Tous ceux qui rempliront les critères de cette marque pourront
alors s’en prévaloir, précise Dominique Vlasto. Un jury décidera d’attribuer
ce label, d’abord aux entreprises touristiques, puis à toutes
celles dont l’activité est tournée vers l’étranger. Elles pourront alors
en faire mention dans leurs documents commerciaux, sur leurs produits
ou par exemple sur des conteneurs".

VOTRE AVIS
Qu’est-ce qui vous attire dans cette ville?

Georges
51 ans - Employé communal
Tournus (Saône-et-Loire)
"Nous sommes venus passer
quelques jours avec ma femme.
Nous ne connaissions
pas du tout la ville. Nous voulons
surtout visiter le quartier
du Vieux-Port et faire le
tour des Calanques en navette.
Marseille est une belle ville,
mais cela dépend des quartiers.
En toute honnêteté,
nous n’y vivrions pas. On préfère
largement Aix-en-Provence,
où nous logeons pendant
notre séjour dans la région."

Jean-Pierre
52 ans - Carrossier-peintre
Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne)
"En tant que grand supporter
de l’Olympique de Marseille,
je suis venu avec ma
femme pour assister à un
match au Vélodrome. Mais
on en profite aussi pour visiter
la ville.
On a prévu d’aller à la Bonne
Mère et de prendre le bateau
pour visiter le Château d’If.
Nous sommes également venus
pour votre climat qui est
très agréable. Après un long
hiver, cela fait du bien de
voir le soleil."




Sabina
40 ans - Comptable
Dijon (Côte-d’Or)
"Nous sommes dans la région
pour les vacances de Pâques
avec mon mari et mes enfants.
On en a profité pour découvrir
la ville, que nous ne
connaissions pas du tout.
Nous allons faire les touristes
typiques. On va prendre le petit
train pour monter à la Bonne
Mère et faire une petite
promenade autour du
Vieux-Port. Mon mari aimerait
faire un détour par le stade
Vélodrome mais cela ne
m’intéresse pas du tout !"


Stevan
32 ans - Chef de projet informatique
Paris
"Au départ, je suis venu dans
la région pour faire de la plongée.
J’en profite pour faire un
petit tour dans la ville.
Je souhaitais découvrir la Canebière,
les Champs-Élysées
de Marseille. J’en avais beaucoup
entendu parler mais je
suis un peu déçu. Cette avenue
n’est pas très jolie. À part
ça, j’ai prévu de faire un tour
sur le Vieux-Port et de monter
admirer la vue sur la Méditerranée
depuis La Bonne Mère."


Philippe
35 ans - Chauffeur de bus
Limoges (Haute-Vienne)
"Avec ma fille et ma femme,
nous ne connaissions pas
Marseille. On a profité des
vacances de Pâques pour la
découvrir. Nous n’avons pas
beaucoup de temps. On a
donc ciblé la visite du
Vieux-Port et celle du
Vieux-Marseille, dans le
quartier du Panier. Ma fille
voulait absolument voir le
quartier qui a inspiré la série
"Plus belle la vie" et le bar à
l’origine du "Mistral". Nous y
sommes donc allés."


Laurent
58 ans - Agent Air France
Calvi (Haute-Corse)
"Je connais bien Marseille
mais c’est toujours un plaisir
d’y retourner comme touriste.
Cette ville m’attire par son
histoire, sa mixité. C’est un véritable
carrefour des civilisations.
C’est également le berceau
français du bassin méditerranéen,
avec toutes ses légendes.
Il y a donc une multitude
de lieux à visiter.
Là, avec ma femme, on va faire
un tour à la Bonne Mère et
peut être une balade dans le
quartier du Panier."


Sophie
29 ans - Assistante sociale
Beauvais (Oise)
"Je suis venue ici chercher le
soleil avec mon mari. Nous
sommes du Nord de la France,
on en avait besoin. Le climat
est le gros point positif
de la ville.
On ne connaissait pas du tout
Marseille, mis à part le
Vieux-Port.
On découvre donc les autres
endroits touristiques de la cité,
comme, le quartier du Panier
ou les Calanques. Les îles
du Frioul me tentent bien aussi."

+1

+1 ...FILOU OU ES TU

CONCOURS● "Marseille en fleurs". Le concours "Marseille en
Fleurs" a été créé pour encourager les Marseillais à embellir leur cadre
de vie. Il est ouvert à tous les Marseillais qui peuvent s’inscrire
avant le 23 avril, dans l’une des six catégories déterminées: jardins
visibles de la rue ; décorations florales en bordure de la voie publique;
balcons, terrasses, fenêtres, murs; fleurissements collectifs :
immeubles ou rues; écoles.
➔ Pour plus d’informations, Allô Mairie :0810 813 813 et www.marseille.fr

+ 1

+1

DESMARSEILLAIS POUR 2013

Manon et Franck, employés de Contact coiffure à Dromel (9e), trouvent
le concept 2013 bénéfique. "C’est une grande chance pour Marseille.
Au-delà des retombées financières, la ville deviendra, nous l’espérons,
la vitrine de l’Europe pour le monde entier."

The Race: Marseille est
à nouveau dans la course

VIE MARITIME


L’immense couverture médiatique de la première édition, en
2001, avait profondément modifié l’image de la ville.

La première édition
avait généré 11,4M¤
pour l’économie locale

Baptisée The Race, la course
autour du monde en équipage
créée et organisée en
2000-2001 par le navigateur
Bruno Peyron pourrait connaître
une seconde édition d’ici
trois ou quatre ans, avec
peut-être encore une arrivée à
Marseille, voire même un départ.
Il y a dix ans, l’entrée
triomphale du voilier vainqueur
dans le Vieux-Port avait
attiré près de 45 000 spectateurs;
la manifestation rapportant
11,4 millions d’euros à
l’économie locale. The Race
avait surtout généré des centaines
d’heures de reportages,
notamment télévisés, d’une
valeur estimée à 76M¤, contribuant
largement à améliorer
l’image nationale et internationale
de la ville.
Prévue en 2004 puis reportée,
The Race II est donc toujours
dans les cartons, comme
l’explique Bruno Peyron
(ci-contre, photo Florian Launette
).
❚ La Ville de Marseille a-t-elle
répondu à l’appel d’offres international
que vous avez lancé en
vue de choisir les villes de départ
et d’arrivée de la course ?
Nous devons la rencontrer
dans les semaines qui viennent.
❚ Quelles sont les autres villes
"en compétition"?
Nous ne communiquerons
pas cette liste afin de respecter
les démarches de chaque ville
qui sont parfois très différentes.
Mais il est assez simple
d’imaginer qu’elles sont celles
qui ont la capacité à réussir
avec nous un événement
d’une telle envergure internationale.
❚ À quel moment sera connu
le nom des "lauréates"?
Nous examinerons toutes les
offres susceptibles d’apporter
une réelle valeur ajoutée à
l’événement. La décision
concernant la date limite de dépôt
des dossiers de candidature
et l’annonce des sites officiels
sélectionnés sera prise
avant la fin du mois de mai. Il
est cependant réaliste d’envisager
une décision finale entre
juin et décembre2011.
❚ Quel sera le montant de la
participation financière demandé
à cette ou ces villes ?
Bien que cet aspect du dossier
ne soit pas négligeable, le
choix ne portera pas uniquement
sur le volet économique
mais aussi sur la capacité de
chaque site sélectionné à proposer
une offre globale et apporter
à l’événement une vraie
dimension culturelle et festive
d’envergure internationale.
Certains pourrontmême engager
un concurrent dans The Race
ou apporter un partenaire
majeur à son organisation. Les
références budgétaires en la
matière sont néanmoins
connues de tous. Elles se fondent
sur les trois grands événements
"voile" de dimension internationale
que sont la Coupe
de l’America, la Volvo Ocean
Race et The Race.
❚ Quand sont prévus le départ
et l’arrivée de The Race?
Elle dépend de trois facteurs :
les besoins éventuels pour les
sites choisis de réaliser des infrastructures
ambitieuses, la
date de la prochaine Coupe de
l’America et le nombre de bateaux
de course en chantier. La
période visée est l’hiver
2013/2014, ce qui donnerait
un départ du prologue entre
septembre et décembre 2013.
Le tour du monde quant à lui
prendra entre 47 et 55 jours.
Les périodes d’accueil seront
fixées en accord avec chaque site
afin que les retombées économiques
soient à la hauteur
des investissements consentis.
On se souvient que plus d’un
million de personnes s’étaient
rendues à Barcelone et Marseille
lors de la 1er édition.
Nous pouvons faire mieux.

Plus belle la vue au fort Saint-Jean
Construit par Louis XIV pour surveiller les Marseillais, il est devenu un site culturel de premier plan


25630
On se sent toujours petit
devant l’entrée du fort
Saint-Jean. À chaque
fois, ensuite, tel un rite, le parcours
est immuable: emprunter
le passage dédié au canon
avec les rigoles au sol, constater
les séquelles des intempéries et
des bombardements de 1944,
puis rejoindre les courtines, qui
viennent d’être restaurées et
là… Un grand silence s’impose.
Devant nos yeux ébahis, se dévoile
une des plus belles vues
sur Marseille. Sous nos pieds,
un monument chargé d’Histoire.
Dont une, étonnante, qui
participe pleinement à la légende
de la ville et à son patrimoine
génétique. Peut-être un cas
unique au monde: l’édifice n’a
pas été construit pour protéger
la ville, non, mais pour se défendre
de ses habitants. Pour preuve,
des canons tournés vers l’intérieur,
pas vers la mer. Petit
rappel : de 1655 à 1660, Marseille
entre en pleine rébellion
contre l’autorité centrale, une
fronde intolérable pour Louis
XIV. Afin de réaffirmer son pouvoir,
deux ouvrages sont
construits à l’entrée du port : au
sud, la citadelle Saint-Nicolas,
et au nord, donc, le fort
Saint-Jean, dont l’enceinte s’appuiera
sur la tour du roi René et
englobera la tour du Fanal. Le
roi avait donc décidé de punir
les indomptables méridionaux
et viendra en personne réaffirmer
son pouvoir. Le 2 mars
1660, il expropriera les hospitaliers,
humilie les Marseillais en
ouvrant les remparts à coups
de canons, passera par la brèche
et se fera remettre les clés.
Partie finie.
Mais l’histoire du fort ne commence
pas avec le Roi Soleil. En
effet, dès le IXe siècle, sur le promontoire,
existait un Château-
Babon, l’ancêtre du fort,
qui s’étendait jusqu’à la place
de La Major. Ce sont les hospitaliers
de Saint-Jean de Jérusalem
qui donneront leur nom au fort
après avoir élu domicile dans la
chapelle de Saint-Jean-Baptiste.
De là, ils envoyaient leurs
troupes en croisade vers la Terre
sainte. En contrepartie, ils
s’engageaient à défendre la ville.
Une mission… complètement
ratée ! En effet, Alphonse
Aragon mettra à sac Marseille
en 1423 et emporta comme trophée
en Espagne la chaîne du
Vieux-Port, toujours exposée
dans un musée de Valence. Celle
qu’avec humour, le maire
Jean-Claude Gaudin réclamera
au moment du duel entre Marseille
et Valence pour l’obtention
de la coupe de l’América.
Dans les années 60, le site fut
cédé au ministère de la Culture
qui construisit côté sud un bâtiment
pour abriter le département
des recherches archéologiques
subaquatiques sous-marines,
aujourd’hui installé à
L’Estaque. Il sera classé monument
historique par arrêté du
16 juin 1964. Après avoir servi
aux activités portuaires, le fort
et son esplanade ont retrouvé
une seconde jeunesse ces dernières
années, en faisant une révolution
culturelle. Au programme:
cirque, festival de musique
électronique, expositions intra-
muros…
Sans parler d’un lieu de promenade
paisible, longeant la dig
u e , emprunté chaque
week-end par couples et familles.




C’est l’un des sites les plus populaires de la cité phocéenne. Ce fort Saint-Jean qui a traversé le temps et les tempêtes.
Jusqu’à la consécration
attendue pour 2013, avec l’inauguration
du Musée des civilisation
d’Europe et de la Méditerranée
(MuCEM), qui fera rayonner
Marseille à l’internationale.
Une nouvelle histoire qui commence.
Et pour ce site fondé
pour contraindre le peuple de
Marseille, une vocation qui sonne
comme une belle revanche.

+ 1

DES MARSEILLAIS POUR 2013


Pour Dalila, patronne du snack "New time" à Saint-Loup (10e), ici accompagnée
de sa fille, Mélissa (à droite) et sa nièce Nadia (à gauche),
l’heure est à l’optimisme. "Marseille 2013 aura un impact évident sur
la ville. Les commerces travailleront davantage et c’est tant mieux

DES MARSEILLAIS POUR 2013


Malcom, 26 ans, ne se sépare jamais de ses lunettes de soleil. Pour lui
"les Marseillais doivent impérativement mettre l’accent sur la propreté
de la ville". Il poursuit en incitant "les gens d’ici à être fiers de leur
cité qui est magnifique mais qui est malheureusement ternie par cette
impression de saleté."

Marseille devient
Capitale du web 2.0

Le monde des médias et de
la com’ accueille les acteurs
de la culture les 6 et 7 mai


"Culture des réseaux sociaux
et réseaux sociaux de la culture".
Les organisateurs de la première
édition de "Marseille 2.0",
ont le sens de la formule. Et
pour cause, ce cycle de conférences
et ateliers centrés sur le web
et ses nouvelles pratiques, qui se
tiendra les 6 et 7 mai à la Cité des
métiers, est organisé par des spécialistes
du marketing et de la
communication, des entreprises
telles la très phocéenne agence-
conseil "Classe 35".
Mais… le 2.0 quèsaco? Derrière
l’appellation ésotérique se cache
un concept presque aussi
flou, car en constante évolution :
celui de l’Internet participatif.
En pratique, cela s’étend du simple
blog aux réseaux sociaux,
tels l’incontournable Facebook
et le site Twitter. Autant d’outils
indispensables pour le communiquant
d’aujourd’hui.
Ainsi sur le modèle de "Paris
2.0", rendez-vous depuis 2 ans
de tout blogueur, passionné de
nouvelles technologies ou responsable
communication, Marseille
2.0 s’inscrit plus singulièrement
dans la perspective de
"l’explosion culturelle de Marseille
2013", avance Philippe
Français, directeur de l’agence
Aller-Retour et responsable de
l’Union des conseils en communication
Paca (UCC-Paca).
L’idée c’est d’aller "évangéliser"
les ’dircom’ et autres responsables
marketing, de les sensibiliser
à l’impact duweb 2.0 sur leurs activités."
Mais la grand-messe
technologique se fera sans gourou:
"Il n’y a pas de bonne parole,
l’idée c’est d’échanger, de partager
des expériences", poursuit
notre communiquant.
Pour cela, 8 ateliers-conférences
seront organisés durant
deux jours autour d’une trentaine
d’intervenants (dont un responsable
de la laprovence.com)
et de projets originaux. De quoi
combler le public (200 participants
sont attendus) et le "retard
certain pris sur le phénomène,
dans la région", que relèvent
la plupart des acteurs locaux.
Puisqu’il n’est pas trop tard,
pour en profiter, rendez-vous
les 6 et 7 mai à la Cité des métiers.


Cité des métiers, 6 r. des Consuls (2e)
Inscriptions et infos complémentaires
sur http ://marseille20.psst.pro
Entrée : 10¤


INSOLITE
Après l’apéro, un brunch
sur le Vieux-Port!




Le moins que l’on puisse dire,
c’est que le Marseillais est festif
cette année. Ainsi, après l’annonce
de l’apéro géant du
1ermai organisé par le réseau social
Facebook - dont le rendez-
vous est fixé de 19h à minuit
devant l’Hôtel de ville- on
parle déjà d’un brunch géant le
samedi d’après. Pour mémoire,
l’an dernier, 900 personnes
s’étaient rassemblées sur le quai
des Belges (1er) pour un immense
brunch équitable gratuit. Organisé
à l’initiative "d’Equity",
un projet d’étudiants visant à
promouvoir le commerce équitable
et relais du célèbre label Max
Havelaar à Marseille, l’événement
se veut cérémonie d’ouverture
de la quinzaine du développement
durable. Espérant réunir
d’avantage de monde pour
l’édition 2010, le 8 mai prochain
sur le Vieux-Port, l’organisation
mettra en place diverses animations
tout au long de la journée :
des ateliers cuisine, des jeux, sur
fond de musiques ethniques. La
manifestation est soutenue par
de nombreux partenaires du
commerce équitable qui seront
par ailleurs présents ce jour-là.
Le concept étant d’envergure nationale,
des banquets similaires
auront également lieu dans les
grandes villes françaises. Un
apéro,un brunch... et sans doute
un épisode II de l’apéro géant
Facebook (la déclaration de manifestation
festive a été enregistrée
hier en préfecture pour le samedi
1er mai) dont la date pourrait
être révélée d’ici mi-août.
En attendant pour ce premier
rendez-vous du genre samedi,
où les organisateurs espèrent fédérer
un maximum de personnes
(plus de 7 000 membres
dans le groupe Facebook) il est
utile de préciser l’interdiction
d’état d’ivresse sur la voie publique
et que la consommation
d’alcool y est interdite aux mineurs.

+1

PARC DES CALANQUES ET GRANDS PROJETS ...VONT CHANGER LE VISAGE DE MASSILIA .