YOHANN PELE GOAL KEEPER N 2
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YOHANN PELE GOAL KEEPER N 2
Mercato : l'Albatros Yohann Pelé à bon port
OM
Samedi 20/06/2015 à 06H10 Marseille Tags : Mercato[url=http://www.laprovence.com/recherche/ OM] OM[/url][url=http://www.laprovence.com/recherche/ Yohann Pelé] Yohann Pelé[/url] 20 réactions
Yohann Pelé est la deuxième recrue de l'OM
Les vents contraires, il connaît. Mais ces derniers jours, le mistral a plutôt été gagnant pour Yohann Pelé. Sur le point de s'engager avec le Sporting Club de Bastia, le tout frais ex-portier de Sochaux a réalisé une volte-face remarquable. Contacté par l'OM, le gardien de 32 ans (1,96 m, 89 kg) a finalement renoncé au défi bastiais pour se lancer dans l'aventure marseillaise, où il sera la nouvelle doublure (de Steve Mandanda ?). Hier, il a passé avec succès la traditionnelle visite médicale, puis il a paraphé un contrat de trois ans. Cette arrivée acte le prêt de Brice Samba pour s'aguerrir, mais la destination reste encore à déterminer.
Arrivé au Mans à 16 ans, "grand et maigrichon", sur les conseils d'Alain Pascalou (ex-entraîneur adjoint et responsable du recrutement), Yohann Pelé a connu une ascension fulgurante après son éveil sarthois. Avant d'être stoppé net dans sa progression. La France du football lui prédisait pourtant un avenir doré. "C'était un des meilleurs gardiens français, se souvient Pascalou, également grand artisan de l'éclosion de Didier Drogba au Mans. Il était devant Hugo Lloris et Steve Mandanda. S'il avait été plus chanceux et plus ambitieux, il serait resté devant eux. Quand je dis ambitieux, c'est qu'il était suivi par Arsenal, le FC Séville et la Roma, un et deux ans avant de quitter Le Mans pour Toulouse. Il évoluait à un très haut niveau, mais il n'a pas franchi le cap de ce moment charnière."
Ses dix années de bons et loyaux services l'ont envoyé au Téfécé à l'été 2009, alors qu'il était en négociations avancées avec Bordeaux. Mais au jeu des chaises musicales, Cédric Carrasso a atterri en Gironde et lui en Haute-Garonne. Le vent a ensuite tourné. Blessé dès son premier match amical, Yohann Pelé aura vécu un calvaire chez les Violets. La première saison, il a toutefois disputé une vingtaine de rencontres. Mais, en juin 2010, il est victime d'une phlébite, qui se transforme en embolie pulmonaire bilatérale en octobre (lire éclairage). Bilan sans appel : fin de carrière. Suivront trois années et 140 jours d'inactivité, marquées par les batailles juridiques avec le club toulousain.
Au début de l'année 2013, "l'Albatros", surnom donné par Frédéric Hantz, son entraîneur au Mans, annonce qu'il veut revenir dans le football. Il se prépare dans une salle de sport de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), jusqu'à ce que Dijon (L2) et Vannes (National) lui permettent de s'entraîner en club. Par l'entremise de Sekou Baradji, un ex-coéquipier manceau, il s'oxygène en Bourgogne pendant dix mois. "Je connaissais Steven (Pelé), son frère avec qui j'ai joué à Istres, et quand on nous a parlé de ses difficultés, avec le président et l'entraîneur, on a été unanimes pour qu'il vienne se refaire une santé, raconte Sébastien Perez, l'ex-Olympien devenu directeur sportif du DFCO. Il a d'abord fait une reprise progressive pour ne pas se blesser et rester attentif à sa santé. Mais il avait une grosse envie de participer, donc il a vite pris place avec le groupe pendant les séances. Le principal était de retrouver sa condition physique et ses sensations."
Sochaux le met à l'essai un an plus tard, puis le recrute comme troisième gardien. La greffe prend immédiatement (lire ci-dessous), même si le club doubiste ne peut éviter la relégation. L'an dernier, le "Grand", un autre de ses sobriquets, a patienté en L2. Un retour au premier plan qui n'a rien d'une revanche, comme le dit le principal intéressé. "Pour en avoir discuté avec lui, il a toujours cru en lui. Ce sont les autres qui ne lui ont pas fait confiance", précise Hervé Renard (lire ci-dessous), l'entraîneur du Losc, coach de Sochaux quand Pelé a renoué avec la compétition. "C'est un battant, poursuit Perez. Il n'a jamais douté, il était confiant pour montrer aux gens qui lui ont fait de l'ombre qu'ils ont eu tort."
Car, selon les différents interlocuteurs, l'ancien Espoir n'a rien perdu de ses qualités. Sans doute la raison pour laquelle Stéphane Cassard, l'entraîneur des gardiens olympiens, a poussé pour sa venue. "Il a une envergure hallucinante. Dès qu'il déploie ses ailes, il est impressionnant. Il n'est pas spectaculaire, mais il est toujours bien placé et est doté d'un sens poussé d'anticipation", note Sébastien Perez, "hyper satisfait et fier de le voir signer à l'OM après lui avoir tendu la main". "Tous les malheurs qu'il a vécus lui ont forgé un caractère, précise Alain Pascalou, désormais à la cellule recrutement de l'AJ Auxerre. C'est un taiseux, introverti, qui a un genre de nonchalance, mais, en fait, c'est sa façon de se concentrer. Dans le but, il dégage une sérénité, il donne l'impression qu'il n'y a pas de danger, notamment dans les gros matches. Comme Manuel Neuer, il remplit la cage. Il est très à l'aise dans les airs, mais aussi très rapide au sol. Rejoindre Marseille souligne son ambition. Ça doit être sa fierté, mais aussi sa récompense."
L'OM a-t-il raison de le recruter ? L'avenir le dira. En attendant, au pays des gabians, "l'Albatros" est arrivé à bon port.
"Un super choix pour l'OM"
"C'est un super choix pour l'OM !, s'enthousiasme encore Renard. Il a l'expérience, la maturité. C'est un garçon agréable au quotidien, très gentil. C'est une bonne pioche car il acceptera son rôle sans faire de bruit et, le jour où on fera appel à lui, il répondra présent. Et très bien ! Comme Steve Mandanda ne va pas rester éternellement, il a le temps de bien prendre ses marques et peut-être l'occasion de s'imposer dans l'avenir. Et puis, même s'il a 32 ans, les gardiens peuvent aller très loin. Il lui reste de belles années devant lui."
"L'embolie pulmonaire est la suite de la phlébite, un caillot dans une veine, généralement située dans les membres inférieurs, explique Hervé Collado, médecin du sport, notamment passé par les équipes de France de foot féminin et de water-polo. Ce caillot monte ensuite dans les poumons et bouche les veines pulmonaires. On prescrit alors un traitement anticoagulant, plutôt long, pour fluidifier fortement le sang. Ce traitement est incompatible avec la pratique du sport car, à la moindre chute ou au moindre coup, cela crée des hématomes, voire des hémorragies avec un réel risque vital. Une fois que le caillot a disparu, c'est la fin du traitement. Il y a deux raisons : soit c'est idiopathique, et c'est alors un accident, soit c'est lié à un problème de coagulation sanguine génétique, auquel cas le traitement est administré à vie. Dans le cas de Pelé, c'est la première raison. N'étant pas très vieux quand cela lui est arrivé et possédant un excellent niveau, au-dessus de la moyenne, il a pu reprendre son activité. Mais c'est très rare dans le football, c'est le seul cas que je connaisse", conclut-il.
OM
Samedi 20/06/2015 à 06H10 Marseille Tags : Mercato[url=http://www.laprovence.com/recherche/ OM] OM[/url][url=http://www.laprovence.com/recherche/ Yohann Pelé] Yohann Pelé[/url] 20 réactions
Yohann Pelé est la deuxième recrue de l'OM
Les vents contraires, il connaît. Mais ces derniers jours, le mistral a plutôt été gagnant pour Yohann Pelé. Sur le point de s'engager avec le Sporting Club de Bastia, le tout frais ex-portier de Sochaux a réalisé une volte-face remarquable. Contacté par l'OM, le gardien de 32 ans (1,96 m, 89 kg) a finalement renoncé au défi bastiais pour se lancer dans l'aventure marseillaise, où il sera la nouvelle doublure (de Steve Mandanda ?). Hier, il a passé avec succès la traditionnelle visite médicale, puis il a paraphé un contrat de trois ans. Cette arrivée acte le prêt de Brice Samba pour s'aguerrir, mais la destination reste encore à déterminer.
Arrivé au Mans à 16 ans, "grand et maigrichon", sur les conseils d'Alain Pascalou (ex-entraîneur adjoint et responsable du recrutement), Yohann Pelé a connu une ascension fulgurante après son éveil sarthois. Avant d'être stoppé net dans sa progression. La France du football lui prédisait pourtant un avenir doré. "C'était un des meilleurs gardiens français, se souvient Pascalou, également grand artisan de l'éclosion de Didier Drogba au Mans. Il était devant Hugo Lloris et Steve Mandanda. S'il avait été plus chanceux et plus ambitieux, il serait resté devant eux. Quand je dis ambitieux, c'est qu'il était suivi par Arsenal, le FC Séville et la Roma, un et deux ans avant de quitter Le Mans pour Toulouse. Il évoluait à un très haut niveau, mais il n'a pas franchi le cap de ce moment charnière."
Ses dix années de bons et loyaux services l'ont envoyé au Téfécé à l'été 2009, alors qu'il était en négociations avancées avec Bordeaux. Mais au jeu des chaises musicales, Cédric Carrasso a atterri en Gironde et lui en Haute-Garonne. Le vent a ensuite tourné. Blessé dès son premier match amical, Yohann Pelé aura vécu un calvaire chez les Violets. La première saison, il a toutefois disputé une vingtaine de rencontres. Mais, en juin 2010, il est victime d'une phlébite, qui se transforme en embolie pulmonaire bilatérale en octobre (lire éclairage). Bilan sans appel : fin de carrière. Suivront trois années et 140 jours d'inactivité, marquées par les batailles juridiques avec le club toulousain.
Au début de l'année 2013, "l'Albatros", surnom donné par Frédéric Hantz, son entraîneur au Mans, annonce qu'il veut revenir dans le football. Il se prépare dans une salle de sport de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), jusqu'à ce que Dijon (L2) et Vannes (National) lui permettent de s'entraîner en club. Par l'entremise de Sekou Baradji, un ex-coéquipier manceau, il s'oxygène en Bourgogne pendant dix mois. "Je connaissais Steven (Pelé), son frère avec qui j'ai joué à Istres, et quand on nous a parlé de ses difficultés, avec le président et l'entraîneur, on a été unanimes pour qu'il vienne se refaire une santé, raconte Sébastien Perez, l'ex-Olympien devenu directeur sportif du DFCO. Il a d'abord fait une reprise progressive pour ne pas se blesser et rester attentif à sa santé. Mais il avait une grosse envie de participer, donc il a vite pris place avec le groupe pendant les séances. Le principal était de retrouver sa condition physique et ses sensations."
Sochaux le met à l'essai un an plus tard, puis le recrute comme troisième gardien. La greffe prend immédiatement (lire ci-dessous), même si le club doubiste ne peut éviter la relégation. L'an dernier, le "Grand", un autre de ses sobriquets, a patienté en L2. Un retour au premier plan qui n'a rien d'une revanche, comme le dit le principal intéressé. "Pour en avoir discuté avec lui, il a toujours cru en lui. Ce sont les autres qui ne lui ont pas fait confiance", précise Hervé Renard (lire ci-dessous), l'entraîneur du Losc, coach de Sochaux quand Pelé a renoué avec la compétition. "C'est un battant, poursuit Perez. Il n'a jamais douté, il était confiant pour montrer aux gens qui lui ont fait de l'ombre qu'ils ont eu tort."
Car, selon les différents interlocuteurs, l'ancien Espoir n'a rien perdu de ses qualités. Sans doute la raison pour laquelle Stéphane Cassard, l'entraîneur des gardiens olympiens, a poussé pour sa venue. "Il a une envergure hallucinante. Dès qu'il déploie ses ailes, il est impressionnant. Il n'est pas spectaculaire, mais il est toujours bien placé et est doté d'un sens poussé d'anticipation", note Sébastien Perez, "hyper satisfait et fier de le voir signer à l'OM après lui avoir tendu la main". "Tous les malheurs qu'il a vécus lui ont forgé un caractère, précise Alain Pascalou, désormais à la cellule recrutement de l'AJ Auxerre. C'est un taiseux, introverti, qui a un genre de nonchalance, mais, en fait, c'est sa façon de se concentrer. Dans le but, il dégage une sérénité, il donne l'impression qu'il n'y a pas de danger, notamment dans les gros matches. Comme Manuel Neuer, il remplit la cage. Il est très à l'aise dans les airs, mais aussi très rapide au sol. Rejoindre Marseille souligne son ambition. Ça doit être sa fierté, mais aussi sa récompense."
L'OM a-t-il raison de le recruter ? L'avenir le dira. En attendant, au pays des gabians, "l'Albatros" est arrivé à bon port.
Hervé Renard : "Si j'avais eu un gardien à recruter, je l'aurais pris !"
Nouvel entraîneur de Lille, Hervé Renard dirigeait Sochaux quand Yohann Pelé a retrouvé la compétition. L'ex-Manceau, mis à l'essai en janvier 2014, puis recruté en tant que troisième gardien lors du dernier jour du mercato, a sidéré son ex-technicien. "C'est Bernard Maraval (cellule de recrutement, ndlr) qui nous l'a conseillé. Dès le début, je me posais des questions sur son temps d'inactivité, c'était assez énorme. Mais on a eu des bons retours, de Dijon et de Vannes, où il s'était entraîné, et, finalement, j'ai dit : 'Pourquoi pas ?', se souvient l'ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire. Dès le premier entraînement, il m'a impressionné. Il dégageait une force et une puissance incroyable. C'est bien simple, quand il est dans le but, on a l'impression que les attaquants ne peuvent pas marquer ! Il prend une place tellement importante dans le but, il me faisait penser à Manuel Neuer avec cette envergure ! Il m'a bluffé à tel point que je l'ai aligné d'entrée en N.1. La différence avec nos gardiens était tellement flagrante ! Il nous a fait un bien fou, il a été à l'origine du redressement du club. Il a retrouvé ses marques sans attendre, il n'y avait aucune différence, ce qui était assez exceptionnel. Quand nous sommes descendus en L2, j'étais déçu pour toute l'équipe, mais en particulier pour lui car il méritait de rester encore en L1. Je suis ravi qu'il trouve un challenge à ce niveau. Si j'avais eu un gardien à recruter avec le Losc, je l'aurais pris sans hésiter !", avoue le technicien aux chemises blanches cintrées."Un super choix pour l'OM"
"C'est un super choix pour l'OM !, s'enthousiasme encore Renard. Il a l'expérience, la maturité. C'est un garçon agréable au quotidien, très gentil. C'est une bonne pioche car il acceptera son rôle sans faire de bruit et, le jour où on fera appel à lui, il répondra présent. Et très bien ! Comme Steve Mandanda ne va pas rester éternellement, il a le temps de bien prendre ses marques et peut-être l'occasion de s'imposer dans l'avenir. Et puis, même s'il a 32 ans, les gardiens peuvent aller très loin. Il lui reste de belles années devant lui."
"L'embolie pulmonaire est la suite de la phlébite, un caillot dans une veine, généralement située dans les membres inférieurs, explique Hervé Collado, médecin du sport, notamment passé par les équipes de France de foot féminin et de water-polo. Ce caillot monte ensuite dans les poumons et bouche les veines pulmonaires. On prescrit alors un traitement anticoagulant, plutôt long, pour fluidifier fortement le sang. Ce traitement est incompatible avec la pratique du sport car, à la moindre chute ou au moindre coup, cela crée des hématomes, voire des hémorragies avec un réel risque vital. Une fois que le caillot a disparu, c'est la fin du traitement. Il y a deux raisons : soit c'est idiopathique, et c'est alors un accident, soit c'est lié à un problème de coagulation sanguine génétique, auquel cas le traitement est administré à vie. Dans le cas de Pelé, c'est la première raison. N'étant pas très vieux quand cela lui est arrivé et possédant un excellent niveau, au-dessus de la moyenne, il a pu reprendre son activité. Mais c'est très rare dans le football, c'est le seul cas que je connaisse", conclut-il.
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