STADE VELODROME

Les virages du
Vel’ sont prêts Tribunes Nord et Sud ont été rénovées de
l’intérieur. Les travaux du toit se poursuivent


Lanouvelleviedes supporters
Accès, buvette, sanitaire: l’intérieur des tribunes Nord et Sud du stadeVélodrome transformé. En service à la reprise
Dans le stade Vélodrome, version 2014,
on remarque déjà la nouvelle tribune Ganay
... et la disparition de la fosse



Quoi de neuf au Vélodrome?
Quand on passe sur
Michelet, on aurait tendance
à répondre... rien. Car le toit,
ou plutôt la charpente que tout
le monde attend, n’est toujours
pas installée. Mais un énorme
travail intérieur, et donc invisible,
a déjà été effectué par GFC
Construction sous la direction
de l’exploitant Arema dans le cadre
d’un partenariat avec la Ville.
Deux ans avant la livraison,
les entrailles des tribunes Nord
et Sud ont déjà été complètement
remodelées. En pénétrant
dans le stade, pour le premier
match à domicile contre Sochaux
(dimanche 19 août à
14 h), les supporters pourront
profiter de neuf buvettes, soit
dix-huit au total, gérées par Sodexo.
Rayon sanitaire, chaque
tribune est désormais équipée
de 130 WC et 100 urinoirs,
contre 69 et 70 la saison passée.
Autant dire qu’en matière de
confort, les supporters du Nord
et du Sud ont été les premiers
servis. Reste évidemment àaménager
la charpente.
La fosse a disparu
Pour la reprise, la physionomie
du stade n’aura pas changé.
Pas de toit donc, aucune transformation
à Jean Bouin et une
capacité inchangée, soit environ
42 000 spectateurs dont
2000àGanay. Mais la charpente
va être progressivement installée.
Quatre camions, en provenance
d’Espagne (La Corogne),
arrivent chaque jour, chargés
au total d’environ 200 "tubes"
d’acier. Jusqu’à 2014, des milliers
de tubes, pesant 7500 tonnes,
soit 80% du poids de... la
Tour Eiffel, seront assemblés
sur le parvis Ganay et posés
contre les façades (ce qu’on appelle
la jupe) et au-dessus du
stade (la charpente). En gros, on
v a f o r m e r u n e e s p è c e
d’enveloppe jusqu’à l’opération
finale, la pose d’une toile, en
provenance d’Allemagne, qui
viendra recouvrir le stade. Et cette
opération a démarré hier. Cet
automne, on aura équipé Ganay
(toit et façade), qui compte
désormais 22 000 et non plus
20 000 places. C’est à ce moment-
là qu’on procédera au
plus grand transfert de l’année,
non pas de joueurs mais de supporters.
En d’autres termes,
20000 spectateurs des tribunes
Nord et Sud passeront pour
quelques matches à Ganay.
Mais 6000 (3000 de chaque côté)
ne bougeront pas. Le but de
ce transfert est de placer la charpente
au-dessus des tribunes
Nord e t Sud. À la tr ê v e ,
l’opération sera terminée et les
supporters retourneront dans
les anciens virages, dont les sièges
auront été changés. Restera
à démolir et reconstruire la tribune
Jean Bouin, ce qui sera fait
dans la foulée, cet hiver. C’est là
qu’on aménagera de nouvelles
loges, une centaine (pour un
millier de places) contre soixante
actuellement. 5000 sièges
prestige seront également
créés. Mais Ganay sera dotée de
salons également et accueillera
le PC sécurité. Ce qui permettra
aux forces de l’ordre d’avoir les
supporters adverses "dans le viseur",
ces derniers devant prendre
place à partir de 2014, non
plus à Ganay mais entre Jean
Bouin et la tribune Nord.
D’autres modifications sont en
cours: nouveaux vestiaires, nouvelle
esplanade extérieure qui fera
le tour du stade, voie de circulation
souterraine, éclairage circulaire.
Un deuxième nom
(d’un partenaire) apparaîtra
aussi sur le fronton, à côté de Vélodrome...
Mais, pour la venue
de Sochaux, les spectateurs remarqueront
surtout que la fosse
a disparu. Une petite révolution
au stade.. La fosse, qui sera comblée,
permettra de récupérer
l’eau de la toiture pour les sanitaires
et l’arrosage de la pelouse.
Mais les trublions ne risquent-
ils pas d’envahir la pelouse
? Un dispositif anti-franchissement,
constitué de filets horizontaux,
sera néanmoins installé
autour du stade. Qui, en 2014,
devrait donc se hisser au niveau
des grandes enceintes enmatière
de confort.

L’intérieur de la tribune Nord. On remarque un alignement de buvettes. Dessous (en prenant l’escalier), on
accède aux sanitaires complètement transformés
eux aussi. Mêmes changements dans la tribune Sud.


Des milliers de tubes en acier, de 1,2 mètre de diamètre, sont assemblés sur le parvis Ganay. Ils vont
servir, entre autres choses,
à aménager les structures du toit du stade,
avant la mise en place de la toile

"Le Vélodrome
est un regret Si les projets de grands stades intéressent
par-dessus tout
l’architecte bordelais Pierre Ferret,
c’est aussi parce qu’il se définit
comme "un vrai fan de football".
" J’ai assisté à de nombreux
matches, dont un France-
Portugal au Vélodrome en
1984."
Le Bordelais, habitué du stade
Chaban-Delmas, où évoluent les
Girondins, confie : "Le stade Vélodrome
est un regret, j’aurais
aimé travailler dessus. Quelle
autre ville vit plus pour le foot
que Marseille? Je suis, de loin,
l’évolution du projet, et, d’un
oeil d’architecte, je pense vraiment
que le nouveau Vélodrome
devrait être une réussite

Marseille : le stade Vélodrome prend un virage3 contributions Publié le dimanche 19 août 2012 à 10H58

Le stade connaîtra trois phases cette saison. Premiers aménagements, avant les "migrations"


La tribune Ganay sera encore aux trois-quarts vide jusqu'en octobre, avant que les spectateurs des virages, aujourd'hui remis à neuf, ne la remplissent jusqu'en janvier, pendant la pose de la structure du toit

Photo Thierry Garro


Un sociologue a écrit que le supporter de l'OM "migrait" de tribune en tribune, au fil de sa vie, en suivant son évolution sociale. Cette saison, nous vivrons notre vie en accéléré, car il faudra changer en cours de saison, voire même plusieurs fois, selon le phasage des travaux.

Ainsi, certains supporters commenceront dans les virages, passeront à Ganay, puis reviendront en virage ; les supporters adverses, dont la jauge sera de 680, puis de 400 et enfin d'un millier, feront le chemin inverse, de Ganay à Ganay en passant par le Nord...

Demain, ce sont les supporters des virages qui découvriront des parvis surélevés, à mi-hauteur de la tribune, mais aussi neuf buvettes et un nombre d'urinoirs multiplié par deux (relation de cause à effet).

Ce sont tous les spectateurs, en revanche, qui verront des piliers aux deux bouts de Ganay et des virages, destinés à la pose ultérieure de la structure qui servira de "squelette" au toit, la date de la pose de la voile n'étant pas encore définitivement fixée.

Mais d'abord, il faudra arriver au stade et se garer, ce qui sera plus difficile avec des parkings or et argent réduits de moitié, un parking bronze à Chevalier-Roze, décalé vers Delort, rançon des travaux, qui vont faire de la saison à venir "l'une des plus compliquées pour l'OM", rappelle Cédric Dufoix, le secrétaire général du club, impatient évidemment d'être au printemps 2014.

Les trois phases de cette saison

1. La configuration actuelle, à 41 000 spectateurs, avec des virages pleins, Ganay limité à 2000, Jean-Bouin intact.

2. Vers la fin octobre-début novembre, la majeure partie des spectateurs des virages seront déplacés vers Ganay, où ils croiseront les supporters adverses, pendant que la structure de la toiture prendra forme. Capacité réduite à 39 400 spectateurs.

3. En janvier, gros chamboulement, avec le retour des clubs de supporters vers les virages, celui des adversaires à Ganay. Mais surtout, les adieux à Jean-Bouin pour un an et demi de "migration" vers Ganay, à la fois pour les abonnés, les loges, les tribunes présidentielles et de presse.

Dans le même temps, les vestiaires, les salons et tout ce qui est actuellement à l'intérieur de Jean-Bouin, sera transféré sous le virage nord. Et la capacité du stade remontera à 48 000

Mon premiermatch auVél
Stagiaire journaliste d’étéà"LaProvence",
Pierre, ParisiensupporterdeBordeaux
et qui étudieàLille, a vouluvoir l’Olympique
deMarseillejouer à domicile. Récit

Les supporters
ont continué à chanter
jusqu’à la dernière
seconde.

Plus de 40 degrés. Pourtant,
pour le premier "aux armes"
des deux virages, un frisson
m’a parcouru.
J’étais prévenu. Le Stade Vélodrome
est un temple du football. Et si
le match d’hier après-midi entre
l’OMet Sochaux frisait l’ennui, tout ce
qui l’entourait a rendu cemomentmagique.
Tout commence aux alentours
de 15h30, lorsque je sors dumétro, station
Rond-point du Prado. En un rien
de temps, je me retrouve encerclé de
maillots bleu ciel, floqués aux noms de
Valbuena, N’Koulou et autres Rémy.
Les pères ont amené leur fils, les jeunes
sont venus en bande, et quelques
groupes d’anciens se sont retrouvés
autour d’une bière. Car autour du stade,
le long du boulevard Michelet,
c’est tout un cirque qui s’est mis en
branle. Je suis assailli par des stands
de pizza, des vendeurs de souvenirs
ambulants, et des brasseries qui attirent
chaque minute de plus en plus de
monde.
◗ LE STADE
Mais passons aux choses sérieuses :
vers 16 h 15, j’entre dans le stade.
Au-delà de l’aspect "labyrinthe en béton"
du lieu, la vue offerte des tribunes
est magnifique. Une vraie claque : le
Vél, bien qu’encore en travaux, est bordé
de montagnes. Quelques immeubles,
au loin, jurent avec le mouvement
dans les gradins qui commencent
à se remplir bruyamment.
D’ailleurs, la musique d’ambiance offerte
par la sono du stade est rapidement
couverte par les premiers chants
du public. Et ce ne sont pas les trois
gardiens de but de Sochaux qui diront
le contraire : à peine rentrés sur la pelouse
pour s’échauffer, ils sont immédiatement
sifflés par le public, déjà
chaud.Car oui, c’est bien Sochaux en
face. On aurait tendance à l’oublier,
tant laprésencemêmede l’équipedoubiste
est éclipsée par l’ampleur de la
passionmarseillaise. Ils sont une dizaine
de supporters sochaliens, et on ne
les a pas entendus du match. Sauf à la
46e minute où un faible murmure a
semblé sortir de leurs tribunes : "Allez
Sochaux". Une minute d’égarement
pour lepublic marseillais qui a chanté,
scandé, applaudi sifflé pendant 90minutes.
Incroyable, puisque la température
était proche des 40 degrés. Pourtant,
la première fois où les deux tribunes
ont scandé le fameux "Aux Armes
!", des frissons ont traversé mes
avant-bras : j’ai eu la chair de poule.
On comprend que l’on est au Vélodrome
assez vite, par l’accent et le vocabulaire:
les supporters phocéens
ont une façon inimitable de proposer
à la fois au PSG, ou à l’arbitre, de les
"enc...". Pittoresque.
◗ LE MATCH
Lors de la partie, les chants sont continus,
et l’ambiance excellente. À chaque
action, le public gronde, la tension
monte. Les ratés des joueurs de
l’OMne passent pas inaperçus : "Putain(
g) de Gignac ! ", s’est exclamé
mon voisin. Que le premier buteur se
rassure, un certain André A. a également
subi les foudres de ce supporter
intraitable.Les joueurs sochaliens ont
aussi eu droit à une bonne dose de critiques.
Chacunede leurs occasions, on
peut les compter sur les doigts d’une
main, a été sifflée.Le vrai moment magique
de mon premier match au vélodrome
est l’ouverture du score par ce
"putain" d’André-Pierre Gignac. 54e
minute, corner de Cheyrou. La tête de
l’attaquant va au fond des filets. Et là,
incroyable : les supporters qui
n’étaient pas déjà debout se lèvent, et
une clameur énorme rugit de chaque
tribune. Mon indépendance journalistique
a d’ailleurs failli en prendre un
coup, lorsque j’ai senti mes bras se lever
en signe d’intense joie. Je crains
même avoir lâché, comme un réflexe,
le juron préféré des Marseillais. Celui
avec le "g" à la fin. Les applaudissements,
mêlés aux chants, ainsi qu’aux
gestes de joie des joueurs, m’ont offert
mon plus beau spectacle de son et lumière.
À ceux qui penseraient qu’après
l’ouvertureduscorede l’Ohème, ce public
fou furieux se serait sagement rassis,
rassasié, il n’en est rien. Plus réveillés
que jamais, les supporters ont
continué à chanter avec la même intensité,
jusqu’à la dernière seconde.
Lorsque Rod Fanni a inscrit le second
but, en toute fin de match, le même
spectacle, un bonheur fou partagé par
plus de 33 000 personnes, s’est reproduit.
Après une heure et demie d’une rare
intensité, je le confirme :àMarseille, le
football est une religion et le Vélodrome,
une cathédrale. Au fait, je suisparisien.
Et supporter des Girondins

supporter des Girondins.
Pierre MILLET-BELLANDO BRAVO PIERRE

Communion retrouvée entre joueurs et supporters. Même s’il n’y avait que 33 624 spectateurs payants, le stade Vélodrome est
redevenu la maison des Olympiens


Que peut-on attendre de cetOM ?
Il est trop tôt pour l’affirmer. Mais la
banderole du virage sud"Nouvelle saison
pour ensemble raviver la passion",
résume ce que le jeu et l’atmosphère
du stade laissent entrevoir dans un
club qui était groggy au printemps

LAMESURE
"Attendons avant dechanger la pelouse" Les taupes n’ont pas envahi le Vel’,
mais on pourrait le croire L’OM caracole en tête du championnat à
la surprise générale. Moins surprenant, vu la
canicule estivale, la pelouse du stade Vélodrome
a fortement souffert. Et depuis quelques
jours, elle ressemble à un véritable
champ de patates. Ceci étant dit, ça
n’empêche pas le club marseillais de gagner!
Mais, comme annoncé hier dans nos colonnes,
les dirigeants olympiens espèrent
changer le rectangle vert de l’enceinte marseillaise
qui, rappelons-le, est un équipement
municipal. "L’état est désastreux, c’est
un gros problème pour nous", estime
l’état-major de l’OM.
Ce souhait est motivé par des appréciations
technico-tactiques, moins pour des
considérations esthétiques. Car les joueurs
se plaignent de son état et de leurs difficultés
à jouer, comme ils l’ont fait remonter à Élie
Baup après le nul contre Tiraspol, jeudi en Ligue
Europe, et le succès du week-end contre
Rennes. "S’il faut la changer, je la change!, assure
Maurice Di Nocera, délégué aux grands
événements et aux grands équipements.
Mais attendons de voir, rien ne sert de se précipiter..."
Quel est le problème? Un champignon, le
pythium, s’est posé sur la pelouse. Les fortes
chaleurs et l’humidité dégagée par l’arrosage
ont suffi pour faire proliférer l’affection. Et
les averses tombées jeudi n’ont pas arrangé
les choses, favorisant au contraire
l’arrachage de plaques de verdure lors des
deux matches disputés. Les services municipaux
ont repéré cette maladie la semaine dernière.
Ils ont donc commencé à la traiter
hier. "Les préparatifs ont été perturbés par la
pluie, explique Christian Buonomano, le responsable
technique de la pelouse. Mais on a
effectué le défeutrage et on a planté 200 kg de
graines. Demain (lire aujourd’hui), on va
s’occuper du sablage et du décompactage,
c’est-à-dire insérer dans le sol des pointes de
22cm, d’un diamètre de 19mm, afin de le faire
respirer. Contre ÉvianTG, le dimanche 23,
il y aura une belle couverture végétale totale."
Les Marseillais vont-ils avoir à payer, via
leurs impôts, le changement de pelouse du
Vel’? Laquestion est pour l’heure sans réponse.
Si l’OM le souhaite absolument, la mairie
de Marseille préfère envisager des solutions
alternatives avant de prendre une décision
radicale. Et onéreuse. Car le montant d’une
telle opération, selon la municipalité,
s’élèverait à 300 000¤!
La rigueur économique n’est pas un
concept qui s’applique uniquement aux finances
olympiennes...

ZOOMSUR la pelousedu Vélodrome
Après le défeutrage et la plantation de graines lundi, le service des
espaces verts de la ville de Marseille a poursuivi le traitement de la
pelouse du stade Vélodrome, touchée par le pythium, un champignon.
Les opérations de décompactage menées hier vont permettre
au sol de respirer. L’apport d’engrais sera réalisé aujourd’hui avant
une période de repos total de cinq à six jours. Un laps de temps durant
lequel le rectangle vert sera tout demême
sous surveillance

L’INFO
UnmatchduRCTau
Vélodrome en avril 2013?
le RCT devrait vraisemblablement évoluer au stade Vélodrome
dans le courant du printemps 2013. Cela concernerait les
réceptions de Biarritz et de Clermont, respectivement en mars et
en avril. Hier, la mairie de Marseille, déjà favorable à ce type de
projet, a indiqué que Toulon pourrait effectivement disputer au
moins une rencontre de Top 14 durant le premier semestre de
l’année prochaine. "On y travaille ardemment", a confié Maurice
Di Nocera, adjoint délégué aux grands événements et aux grands
équipements. Selon lui, ce match devrait avoir lieu en avril.
Pour la venue de Clermont ? Pour rappel, le RCT envisagerait
aussi de délocaliser son éventuel quart de finale de H Cup au Vélodrome,
cette saison, en cas de qualification à l’issue de la phase de
poules. Ce match serait, alors, programmé en avril, lui aussi

Foire: leparc Chanoten ébullition
La 88e éditionaété inaugurée hier,
au pas de course, en présence de nombreux élus.
C’est parti pour 10 jours

Marseilleveut organiser
la finale de l’Euro 2016!
AMBITION Le Vélodrome figure
dans la short-list des instances décisionnaires


Livré en juin 2014, le futur stade Vélodrome aura de sérieux arguments à faire valoir.
Au point de détrôner l’emblématique Stade de France ?


Dimanche 10 juillet 2016.
L’Euro organisé en France
s’apprêtera à connaître
son épilogue avec la finale
d’une compétitionqui aura animé
l’Hexagone, comme aux
plus beaux jours de l’été 1998.
Les regards de l’Europe du foot
et du monde entier seront braqués
sur l’enceinte cadre de
l’événement. Et si c’était le stade
Vélodrome de Marseille ?
L’idée paraît saugrenue, tant
la logique désigne le Stade de
France, pensé et bâti pour être
le théâtre de ce type de joutes.
Mais aujourd’hui, plus de
troisans et demi avant le coup
d’envoi de l’Euro français, il
n’existe aucune certitude,
aucun choix n’ayant été arrêté.
"Nous ne sommes pas pressés de
le faire, a d’ailleurs glissé Jacques
Lambert, président de la
société organisatrice de l’Euro
2016, à l’AFP. Le Stade de France,
Marseille et Lyon sont théoriq
u e m e nt e n p o s i t i o n
d’accueillir la finale."
"Cette finale, on la veut !"
Face au stade dionysien, emblématique
mais construit
pour le Mondial 1998, et
l’enceinte lyonnaise, qui
connaît de sérieuses difficultés
à sortir de terre, le Vélodrome
flambant neuf aura une sérieuse
carte à jouer. C’est en tout
cas le souhait de la Ville, porté
par Maurice Di Nocera, délégué
au maire en charge des
grands événements et des
grands équipements.
"Oui, nous avons la capacité
d’organiser cette finale,
s’enthousiasme-t-il. Je suis favorable
à tout ce qui pourrait apporter
un plus à Marseille et là,
c’est le cas. Ce serait une formidable
continuité à 2013, quand
la ville sera capitale européenne
de la culture." Le futur stadeVélodrome,
dont la livraison est
programmée pour juin 2014, devrait
s’avérer un candidat des
plus crédibles.
Classée "Élite" dans le cahier
des charges de l’UEFA - ce qui
lui permettra de postuler pour
accueillir des finales de Ligue
des champions ou de Ligue Europe
-, l’enceinte marseillaise
de 67 000 places, dont 6000VIP,
serait l’écrin idoine pour un final
en apothéose du tournoi.
Mais le cahier des charges ne
s’arrête pas qu’au stade en
lui-même -capacité hôtelière
de la ville, infrastructures, transports...
- et le lobbying devrait
s’avérer sans pitié. "Chaque chose
en son temps, tempèreMaurice
Di Nocera. D’abord, concentrons-
nous sur la fin des travaux,
ensuite nous essaierons de
tout mettre en oeuvre pour mener
à bien ce dessein. Mais cette
finale, je la veux et je ferai tout
pour l’avoir! Marseille la mérite.
La ville a toujours créé le défi
et a su se montrer à la hauteur,
comme quand il a fallu organiser
les demi-finales du Top 14 de
rugby en 2011, ce qui était une
première. On en est capables, j’y
crois fermement !"
Hier, Jacques Lambert a également
annoncé que le tirage
au sort des qualifications de
l’Euro 2016 se déroulera au Palais
Acropolis de Nice, le9mars
2014. Si le tirage au sort de la
phase finale, en 2015, devrait
avoir pour cadre la capitale, cette
première délocalisation peut
être un signe fort pour Marseille.
Sa finale de l’Euro, en
tout cas, elle la veut...

L’OM prend le relais
ABONNEMENTS Le clubadécidé de commercialiser les places de L1 restantes dans les virages du stade Vélodrome
Cette saison, l’OM a
vendu près de 30 000
abonnements depuis
le début de la campagne
Les groupes n’ayant pas vendu l’intégralité des abonnements mis à leur disposition, l’OM a décidé de
vendre au match les places restantes dans
les virages Nord et Sud.




Le verbe taillé dans le charbon,
Jean-Raymond Legrand
ne décolère pas. Marri
par les récents résultats de son
équipe (lire page suivante), leprésident
du VAFC peste encore
contre l’horaire du match entre
Valenciennes et l’OM, demain,
dans l’écrin du Hainaut (25172
places). "Jouer à 14h, c’est
chiant! Si on n’avait pas affronté
l’OM, j’aurais fait un match de
merde ! (sic) Je n’aurais pas rempli
le stade, et j’aurais eu à peine
10 000 personnes si c’était un
autre club", déplore-t-il, en restant
conscient de l’adaptation
nécessaire par rapport aux droits
télé.
À près de 1 000 km de là, la
question du remplissage du stade
Vélodrome reste aussi
d’actualité. Jeudi, le club olympien
a décidé de commercialiser
des places en virages pour les
prochaines rencontres de championnat
à domicile, et ce jusqu’à
la fin de la trêve hivernale (*).
Une première, même si ce choix
a déjà été fait lors de la saison
1999-2000 par les dirigeants de
l’époque, sur un volant de billets
bien plus restreint, mais dicté
par d’autres motivations que la
désaffection des supporters.
Cette saison, l’OM a (presque)
vendu 30 000 abonnements depuis
le début de la campagne et
la jauge maximale du Vel’ pour la
capacité d’accueil s’élève à
40000 spectateurs. L’an dernier,
35000 sésames avaient été écoulés.
Par ailleurs, l’affluence
moyenne sur les trois premiers
matches de la saison est de
33 400 personnes. Comment
l’expliquer ?
"Il y a les mauvais résultats de
la saison dernière, le mercato, les
travaux dans le stade, mais aussi
en dehors, énumère Michel Tonini,
responsable des Yankee. Il ne
faut pas oublier que la crise touche
tout le monde; les gens calculent
chaque dépense. Ces deux
dernières années, on a perdu la
magie du club. Dès lors que le geste
passionnel n’est plus là, les
gens ne viennent plus. Il faudra
du temps pour reconquérir les
coeurs."
Même constat chez les autres
groupes de supporters, où une
baisse globale de 15 à 20% a été
enregistrée par rapport au précédent
exercice. "C’est à l’image de
l’équipe. On a perdu en quantité,
mais pas en qualité. Ça chante",
note, de son côté, Christian Cataldo,
des Dodgers.
À l’OM, on préfère "ne pas tirer
de conclusions définitives" et on
se rassure en observant la baisse
généralisée de la fréquentation
des spectacles dans la région. Et,
surtout, on regarde devant pour
profiter du calendrier favorable
avec les prochaines affiches: car
après le PSG, Lyon et Lille vont rapidement
débouler sur le boulevard
Michelet.
D’ailleurs, si plus aucune entrée
n’est à vendre en tribune
Jean-Bouin, il reste des places en
virages pour le Clasico. Et pour
cause: leministère de l’Intérieur
ayant interdit la vente par internet
aux personnes hors de la région
Paca, les fidèles doivent se
rendre sur des points de vente
pour acquérir le précieux ticket.
Mais, avant cela, il y aura aussi
Limassol en Ligue Europe. Et là,
le Vélodrome sonnera creux.
Jean-Claude LEBLOIS (avec T.M.)
(*) OM-Lyon (35¤), OM-Nice (15¤),
OM-Lille (25¤), OM-Lorient (15¤),
OM-Saint-Étienne (15¤).

Brèves Football
Créé le 02/10/2012 - 07:52
Pas de supporter du PSG à Marseille ?
Les supporters parisiens n’iront peut-être pas au stade Véoldrome dimanche prochain. Le club parisien a en effet organisé un déplacement plutôt onéreux (340 euros pour un voyage en avion) qui ne semble pas franchement attirer les foules. Du coup, le club envisagerait d’annuler purement et simplement le déplacement, selon Le Parisien. La Ligue et les clubs s’étaient préalablement mis d’accord pour autoriser 400 supporters à suivre leur équipe mais si le déplacement officiel venait à être annulé, aucun supporter parisien ne serait admis au Vélodrome.

OM-PSG : des people en tribunes9 contributions Publié le dimanche 07 octobre 2012 à 11H51


De nombreuses personnalités sont attendues ce soir au stade Vélodrome. Il y aura d'abord des sportifs. Le nageur du CNM, Florent Manaudou, champion olympique du 50 m, donnera le coup d'envoi. Camille Lacourt et Amaury Leveaux seront également présents, comme les rugbymen du RC Toulonnais, Frédéric Michalak, Mathieu Bastareaud, Jean-Charles Orioli et Nicolas Durand.

L'ex-3e ligne international Thomas Lièvremont assistera aussi au match, comme Maxime Mermoz ou les anciens Olympiens Abedi Pelé, Fabio Celestini, Manuel Amoros ou Patrick Cubaynes. Ils pourront croiser Guy Roux et son fils François, Noël Le Graët (président de la FFF) ou Frédéric Thiriez (président de la LFP). Côté show-biz, on notera la venue de Jean-Luc Reichmann, Patrice Laffont, Malik Benthala, Djamel Bensalah, Jean-Pierre Darroussin, Lord Kossity, Laetitia Millot, Moussa Maaskri et, évidemment, Patrick Bosso

Et si la mer montait jusqu'au stade Vélodrome ? le mardi 08 décembre 2009 à 17H14

10 m et il serait sous l'eau

Le réchauffement climatique pourrait faire grimper le niveau de l'eau... jusqu'à engloutir l'enceinte du boulevard Michelet à Marseille.

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Réalisée par Ecoforum en 2006, cette simulation montre Marseille telle qu'elle serait si le niveau de la mer progressait de 10 mètres. Le fin trait bleu dessine le périmètre actuel de la ville, le rectangle jaune avec la croix désigne Notre-Dame-de-la-Garde.

Ecoforum

http://www.laprovence.com/article/region/et-si-le-vieux-port-etait-englouti?page=1

Les experts parlent de COP15, comprendre sommet de Copenhague, réunion de 192 pays sur le thème du réchauffement climatique pour être plus clair. Depuis hier, pas moins de 15 000 personnes tentent d'aboutir à un nouveau traité permettant de l'enrayer, dans le droit fil du protocole de Kyoto (ratifié en 1998, mis en oeuvre en 2005). Un texte qui, pour être concret, pourrait entre autres éviter que le Vieux-Port et le stade Vélodrome soient engloutis par la Méditerranée à Marseille, qu'Endoume ne devienne une île et que l'on aille à la plage non plus au Prado mais à Pont-de-Vivaux.

Car si en 10 000 ans, le niveau de la mer a progressé de 100 mètres, transformant un refuge d'altitude en grotte Cosquer sous-marine, il pourrait augmenter d'un mètre d'ici la fin de ce siècle. Et selon les scénarios scientifiques les plus extrêmes, la montée des eaux pourrait dépasser dix mètres.

La faute justement au réchauffement climatique. Les températures s'adoucissent, l'été indien dont on bénéficiait il y a encore une dizaine de jours en est la preuve. Du coup, la calotte glaciaire fond, l'eau se dilate et la mer monte.

A Marseille, le réseau d'associations Ecoforum a ainsi, en 2006, cartographié la ville pour montrer les quartiers avalés par les vagues si le niveau de la Méditerranée grimpait de 5, 10 et 20 mètres (voir ci-dessus). Le résultat est saisissant et à en croire le président de ce collectif, Victor-Hugo Espinosa, "ce n'est qu'une question de temps".

Comme l'expliquait Bertrand Laviec, météorologue à la direction Sud-Est de Météo France, lors de la publication de ces simulations, "l'augmentation pourrait se situer entre 2 et 6 dégrés en 2070-2100. Le réchauffement accélère brutalement".

Conséquences à terme : des orages plus nombreux et plus violents, deux étés sur trois caniculaires, des tempêtes et de profonds bouleversements de la faune et la flore de la région. C'est ainsi que des bancs de barracudas tropicaux ont élu domicile à Planier. Espérons que les oursins ne déserteront pas la rade.