AS MONACO / JOUEURS ET COACHS

Retrouvez les compositions d'Ajaccio et de Monaco avant le coup d'envoi de la rencontre à 17h. Abidal retrouve sa place en défense centrale, tout comme Kondogbia au milieu. Rivière est également titulaire, aux dépens de Germain. Roma, Isimat-Mirin, Echiejile et Ferreira Carrasco sont en tribunes.

AC Ajaccio :
Ochoa - Mostefa, Hengbart, Tonucci, Dielna, Bonnart - Lasne, Faty, André - Oliech, Tallo
Remplaçants : Scribe, Perozo, Leca, Remiti, Gonçalvès, Camara, Moracchini

AS Monaco :
Subasic - Fabinho, Carvalho, Abidal, Raggi - Toulalan, Moutinho, Kondogbia, Rodriguez - Rivière, Berbatov
Remplaçants : Romero, Abdennour, Obbadi, Dirar, Ocampos, Germain, Martial

Dans un entretien à France Football, Claudio Ranieri est revenu sur sa carrière et sa vision italienne du football. S'il n'a pas forcément évoqué son actualité à l'AS Monaco, l'entraîneur de 62 ans a livré quelques éléments sur son travail avec un groupe jeune comme en Principauté.

Sa réputation de bricoleur
Je ne sais pas si je dois l'interpréter de façon positive ou pas. A chaque match, j'essaie simplement de mettre la meilleure équipe possible sur le terrain. Il m'arrive donc souvent de changer ou de modifier mon schéma de jeu au cours de la même partie. Mais pas pour le plaisir de changer, toujours dans un souci d'efficacité. Je cherche toujours à faire ce qu'il y a de mieux pour l'équipe, à améliorer, corriger.

Un coaching osé
Si un joueur est en difficulté passagère, quel qu'il soit, pourquoi insister jusqu'au bout ? Pourquoi le faire jouer à tout prix et le mettre en difficulté ? Où est-ce écrit ? Moi, je dois d'abord gagner. La culture de la gagne fait partie de notre ADN en Italie, le résultat conditionne tout. On grandit et vit en permanence avec cette idée-là. Mais aussi avec la pression considérable qu'exercent à la fois les supporters, les dirigeants et la presse.

Son travail avec les jeunes
Lorsque les joueurs parviennent à appliquer durant le match ce que je leur ai dit et ce qu'on a mis en place ensemble, je prends toujours autant de plaisir. Maintenant, quand je vois aussi qu'au bout d'un an et demi passés ensemble, un joueur n'a pas encore compris qu'il doit fermer les espaces ou demander le ballon dans la profondeur, cela me met toujours autant en colère. Beaucoup n'ont que 18, 20 ou 22 ans, je ne l'oublie pas, et je suis là pour les accompagner dans leur progression. Mais je dois aussi gagner. Si les joueurs progressent et que tu ne gagnes pas, cela prouve qu'eux sont bons, mais pas l'entraîneur. Et alors on change d'entraîneur.

Un point commun entre ses expériences
Chaque fois que j'ai pris une équipe, elle a progressé et je l'ai toujours amenée plus haut que là où je l'avais trouvée. Et si elle était au fond du trou, aussitôt, elle allait mieux avec moi. Vous pouvez prendre tous mes clubs. Je ne suis probablement jamais arrivé au bon endroit au bon moment, ça, c'est vrai. Soit trop tôt, soit trop tard. Pourquoi ? Je n'en sais rien.

L'idée du football en Italie
L'idée de départ, c'est toujours de vouloir s'appuyer sur une défense solide et de ne pas faire d'erreurs. Donc d'avoir un bon gardien, deux bons défenseurs centraux, une bonne colonne vertébrale. Il est aussi important de faire déjouer l'adversaire ou d'empêcher celui-ci de jouer que de développer du jeu soi-même. D'où l'importance, parfois obsessionnelle je l'avoue, de la tactique au détriment d'une certaine créativité. Tu ne dois pas faire d'erreurs. C'est pour ça qu'on cherche autant à verticaliser le jeu, parce que l'équipe en face va vite refermer les espaces et que tu n'as pas envie de constamment te retrouver face à 11 défenseurs.

Le football français
Honnêtement, je pensais qu'en France on jouait davantage un football champagne et que les équipes proposaient plus de choses, créaient plus de jeu. Or, beaucoup d'entre elles se mettent derrière, avec un bloc bas, et contrent. Du moins quand elles jouent contre Paris ou Monaco. Quand j'observe nos adversaires, je constate aussi qu'ils n'ont pas la même attitude ni la même détermination quand ils nous affrontent.

Diego Simeone, qui correspondrait au profil dressé par les dirigeants monégasques pour s'asseoir sur le banc de l'AS Monaco la saison prochaine (voir par ailleurs), ne remplacera vraisemblablement pas Claudio Ranieri. Selon Gianluca Di Marzio, le technicien argentin aurait repoussé les avances du club de la Principauté.

Le journaliste italien de la Sky mentionne qu'un salaire de six millions d'euros nets par an l'attendait sur le Rocher. Mais l'actuel entraîneur de l'Atlético Madrid, qui pourrait être champion d'Espagne et présent en finale de Ligue des Champions, aurait refusé cette proposition. Plusieurs grands clubs européens, comme Manchester United, s'intéresseraient à l'ancien milieu de terrain.