ALLEZ L"OM EN AVANT ....

Et si le PSG ne se qualifiait
pas pour la Ligue des
champions la saison prochaine
? Ça fait sourire ?
P e u t - ê t r e, mai s c ’ e s t
aujourd’hui la réalité : l’OL et
l’OM sont qualifiés et le PSG
passe par le troisièmetour préliminaire.
Si Saint-Étienne ne le
double pas. Classement provisoire
certes, mais qui était totalement
imprévisible début
août, quand le PSG était le seul
candidat au titre.
Comment celaa-t-il été possible
? Le parti-pris offensif, simplement.
Le temps où le leader
était celui qui possédait la
meilleure défense est révolu. Il
n’est pas question d’ouvrir les
vannes mais entre l’OM et le
LOSC, qui ont encaissé 17 buts,
la différence, c’est l’attaque.
L’équipe de René Girard, qui a
trouvé que l’OM était bon à
prendre ( !) est dernière au classement
des attaques (avec un
match de moins, contre
Évian-TG), l’OMest deuxième.
L’OM deuxième attaque,
c’est tout nouveau est c’est dû
au carton impressionnant des
Lyonnais à Bordeaux. Mais le
voisinage des deuxOlympiques
aux deux premières places,
c’est la part belle faite aux deux
équipes les plus efficaces. 40
buts pour Lyon, 38 pour l’OM,
32 pour le PSG. Le salut passe
par l’attaque. D’ailleurs, la saison
dernière, Paris était en tête,
à mi-parcours, car il avait inscrit
44 buts. Et en 2011, si le PSG
avait été champion d’automne,
il avait été finalement doublé
par Montpellier, qui, à la trêve
avait déjà marqué 8 buts de
plus que lui (39).
L’OM pourrait faire encore
mieux. Marcelo Bielsa n’en revient
pas que l’on puisse reprocher
à la meilleure attaque du
championnat (deuxième à présent)
de manquer un peu
d’efficacité mais c’est ainsi: cet
OM joue si offensivement et se
procure tellement d’occasions
qu’il en loupe pas mal. Encore
trop. C’est le regret des quatre
défaites contre Montpellier, à
Lyon, à Paris et à Monaco où
l’OMaeu le ballon plus que ses
adversaires, mais n’a pas marqué.
C’est le progrès à effectuer
pour être champion.
Avec l’OM, le danger
vient de partout
L’OM n’est pas leader non
plus en pourcentage de possession
de balle, Paris ayant une
moyenne plus élevée (62 %
contre 57) mais l’OM (prenable
? !) qui a battu son record de
la saison contre Lille (63%)a gagné
tous ses face-à-face lors des
matches aller, y compris à Gerland
et au Parc.
On remarque d’ailleurs
qu’OM et OL sont aussi en tête
au nombre de buts marqués à
l’extérieur (15), avec le PSG qui
a joué un match de plus.
Qui dit buts dit buteurs et là,
il faut s’incliner devant la performance
exceptionnelle
d’Alexandre Lacazette qui, avec
17 buts, a déjà fait mieux que
Cavani, Gignac, Kalou ou
lui-même au total de la saison
dernière. Mais l’avant-centre
marseillais, avec ses 12 buts, est
dans les temps de passage de sa
meilleure saison à Toulouse (24
buts en 2008-09), dont 5 inscrits
de la tête, ce qu’il attribue
au travail hebdomadaire effectué
avec Marcelo Bielsa dans ce
domaine spécifique.
O n v o i t a u s si s u r
l’infographie ci-dessus qu’avec
l’OM, le danger vient de partout
: droite, gauche, axe, quelques
corners, un seul coup
franc direct, un seul penalty et
beaucoup, beaucoup de jeu
pour amener des centres dans
la surface. Trois buts dans le
temps additionnel, c’est aussi
le signe que cette équipe ne renonce
jamais

"Bielsa reste fidèleà ses principes: attaquer, encore et toujoursOn est obligé d’adopter une
attitude plus généreuse, liée
à la beauté du jeu. Ainsi font
toutes les grandes équipes

Droit au but
Par Alexandre JACQUIN
Le football, c’est son dada. Les
schémas tactiques, la disposition de
l’adversaire sur le terrain, les consignes
de placement strictes, le marquage
individuel, le pressing... Un
vaste programme auquel Marcelo
Bielsa réfléchit, de jour comme de
nuit, à l’aide de vidéos et de rapports
informatiques détaillés fournis
par son bataillon d’adjoints.
Les innombrables observateurs
ayant analysé le personnage et sa
méthode avant qu’il ne signe à l’OM
ont tous présenté El Loco comme un
"scientifique" du ballon rond. Un
technicien qui contrôle tout et ne
laisse rien au hasard. Le hic, c’est
que le sport, justement, n’est pas
une science exacte.
Quelques minutes après le coup
de sifflet final, l’Argentin avouait
donc son impuissance sur un point :
le manque de précision de ses troupes.
Sur dix-sept tirs, Gignac et sa
bande n’en ont cadré que... deux !
"Je n’ai aucune explication convaincante
à cela", a reconnu le Sud-Américain
devant les journalistes.
Pour marquer et gagner, les Olympiens
ont donc dû attendre que
M. Schneider siffle un penalty. Pas
franchement bien frappé par APG,
qui plus est. Heureusement, Leroy,
le gardien haut-savoyard, ne l’a pas
stoppé.
Il serait peut-être temps que l’OM
se remémore sa devise: Droit au
but. Ça se travaille justement à
l’entraînement...