REVOLUTIONS ET EVOLUTION S ETRANGERES
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Re: REVOLUTIONS ET EVOLUTION S ETRANGERES
Vidéo-zapping : le logis russe de Depardieu en feu
Publié le jeudi 04 avril 2013 à 14H22
Un immeuble d'une quarantaine d'étages a pris feu hier soir à Grozny, en Tchétchénie. Plus de peur que de mal toutefois : aucune victime a été à déplorer. Et pour cause, l'immeuble tout juste construit était encore quasi inhabité. C'est également dans cet immeuble que se situait l'appartement offert à Gérard Depardieu par le président tchétchène Ramzan Kadyrov, informe l'agence de presse Itar-Tass.
Publié le jeudi 04 avril 2013 à 14H22
Un immeuble d'une quarantaine d'étages a pris feu hier soir à Grozny, en Tchétchénie. Plus de peur que de mal toutefois : aucune victime a été à déplorer. Et pour cause, l'immeuble tout juste construit était encore quasi inhabité. C'est également dans cet immeuble que se situait l'appartement offert à Gérard Depardieu par le président tchétchène Ramzan Kadyrov, informe l'agence de presse Itar-Tass.
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Re: REVOLUTIONS ET EVOLUTION S ETRANGERES
arf il a du lacher une caisse a la gnole en fumant cet alambic ambulantbienvenou a écrit:Vidéo-zapping : le logis russe de Depardieu en feu
Publié le jeudi 04 avril 2013 à 14H22
Un immeuble d'une quarantaine d'étages a pris feu hier soir à Grozny, en Tchétchénie. Plus de peur que de mal toutefois : aucune victime a été à déplorer. Et pour cause, l'immeuble tout juste construit était encore quasi inhabité. C'est également dans cet immeuble que se situait l'appartement offert à Gérard Depardieu par le président tchétchène Ramzan Kadyrov, informe l'agence de presse Itar-Tass.
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Re: REVOLUTIONS ET EVOLUTION S ETRANGERES
Le Brésil en proie aux plus grandes manifestations des 20 dernières années
Publié le 18/06/2013 à 06:49, Mis à jour le 18/06/2013 à 06:49
Une voiture en feu devant le siège du gouvernement de l'Etat de Rio, PABLO PORCIUNCULA
Le Brésil a été secoué lundi par les manifestations sociales les plus importantes depuis 21 ans, qui ont duré plus de sept heures dans plusieurs villes, notamment à Rio qui a connu des scènes de guérilla urbaine.
Il s'agit des plus grosses mobilisations depuis celles dirigées en 1992 contre la corruption du gouvernement de l'ex-président Fernando Collor de Mello, qui avait démissionné durant son procès politique devant le sénat.
La manifestation de Rio, la plus importante du pays, a réuni lundi 100.000 personnes, d'abord pacifiquement, contre l'augmentation des tarifs des transports publics et les dépenses somptuaires engagées pour préparer le Mondial-2014 de football, avant de dégénérer dans la violence à la nuit tombée.
Un groupe de quelques dizaines de manifestants a pris d'assaut le parlement de l'Etat de Rio. Les policiers anti-émeutes les ont finalement dispersés dans la nuit.
Des hommes du bataillon de choc de la police militaire, arrivés sur place à bord de véhicules blindés, ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre ce groupe de manifestants et procédé à plusieurs arrestations.
Ces manifestants avaient tiré des cocktails molotov et des pierres contre le bâtiment. Certains avaient même essayé de s'y introduire par des fenêtres.
Auparavant, ils avaient incendié une voiture, mis le feu à des poubelles, cassé les vitrines de banques et un distributeur et pillé des commerces, pendant que d'autres manifestants leur criaient: "Voleurs! Pas de vandalisme!".
Dans les échauffourées, 20 policiers et sept manifestants ont été blessés, dont deux par armes à feu. Mais on ignore par qui ces balles ont été tirées.
Les protestataires s'étaient donné rendez-vous sur les réseaux sociaux et ont rassemblé plus de 200.000 personnes dans tout le pays. Il s'agit en majorité de jeunes "qui ont perdu confiance dans les partis politiques", selon des analystes entendus à la chaîne de TV en continu Globo news.
A Brasilia, cinq mille manifestants ont protesté dans le quartier des ministères, symbole du pouvoir. Quelque 200 d'entre eux ont réussi à grimper sur le toit du parlement où ils ont entonné l'hymne brésilien avant d'en redescendre spontanément.
"Nous sommes arrivés dans la maison du peuple. C'est le premier pas pour montrer que nous ne sommes pas morts; ils pensaient que l'on s'arrêterait pour voir le football mais le Brésil n'est pas seulement ça", a déclaré à l'AFP Bruno Pastrana, un étudiant de 24 ans, assis sur le toit du Congrès National.
A Sao Paulo, où 65.000 manifestants ont défilé sur l'avenue Paulista, un groupe a essayé d'envahir le parlement local mais a été arrêté par les gaz lacrymogènes de la police.
Des scènes similaires se sont répétées à Porto Alegre, Curitiba, Belo Horizonte notamment, en pleine Coupe des Confédérations de football, répétition générale en miniature du Mondial dans un an.
"Nous ne permettrons pas que des manifestations perturbent les événements que nous nous sommes engagés à réaliser", avait averti quelques heures plus tôt le ministre des Sports, Aldo Rebelo.
Dans une apparente volonté d'apaisement, la présidente Dilma Rousseff a rectifié le tir quelques heures plus tard, affirmant que "les manifestations pacifiques sont légitimes et propres à la démocratie".
"C'est le propre de la jeunesse de manifester", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Cette fronde se développe alors que le Brésil, après des années de vigoureux développement économique et social, traverse une passe délicate marquée par une croissance en berne et une poussée de l'inflation notamment sur le prix des denrées alimentaires.
La popularité du gouvernement a chuté de huit points en juin, pour la première fois depuis l'élection à la présidence en 2011 de Dilma Rousseff, qui reste largement favorite pour le scrutin de fin 2014.
Le gouvernement a d'abord été pris de court par l'éclosion soudaine de ce mouvement apolitique la semaine dernière, après l'annonce de l'augmentation des tarifs des transports publics.
Il semble à présent débordé par sa nouvelle dimension en grande partie attisée par l'indignation suscitée par les violences policières de la semaine dernière.
"Viens, viens, viens dans la rue, viens!", scandaient à Rio les manifestants en milieu d'après-midi, tandis que du haut des tours de bureaux du centre-ville, des employés jetaient une pluie de morceaux de papier blanc en geste de soutien.
Publié le 18/06/2013 à 06:49, Mis à jour le 18/06/2013 à 06:49
Une voiture en feu devant le siège du gouvernement de l'Etat de Rio, PABLO PORCIUNCULA
Le Brésil a été secoué lundi par les manifestations sociales les plus importantes depuis 21 ans, qui ont duré plus de sept heures dans plusieurs villes, notamment à Rio qui a connu des scènes de guérilla urbaine.
Il s'agit des plus grosses mobilisations depuis celles dirigées en 1992 contre la corruption du gouvernement de l'ex-président Fernando Collor de Mello, qui avait démissionné durant son procès politique devant le sénat.
La manifestation de Rio, la plus importante du pays, a réuni lundi 100.000 personnes, d'abord pacifiquement, contre l'augmentation des tarifs des transports publics et les dépenses somptuaires engagées pour préparer le Mondial-2014 de football, avant de dégénérer dans la violence à la nuit tombée.
Un groupe de quelques dizaines de manifestants a pris d'assaut le parlement de l'Etat de Rio. Les policiers anti-émeutes les ont finalement dispersés dans la nuit.
Des hommes du bataillon de choc de la police militaire, arrivés sur place à bord de véhicules blindés, ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre ce groupe de manifestants et procédé à plusieurs arrestations.
Ces manifestants avaient tiré des cocktails molotov et des pierres contre le bâtiment. Certains avaient même essayé de s'y introduire par des fenêtres.
Auparavant, ils avaient incendié une voiture, mis le feu à des poubelles, cassé les vitrines de banques et un distributeur et pillé des commerces, pendant que d'autres manifestants leur criaient: "Voleurs! Pas de vandalisme!".
Dans les échauffourées, 20 policiers et sept manifestants ont été blessés, dont deux par armes à feu. Mais on ignore par qui ces balles ont été tirées.
Les protestataires s'étaient donné rendez-vous sur les réseaux sociaux et ont rassemblé plus de 200.000 personnes dans tout le pays. Il s'agit en majorité de jeunes "qui ont perdu confiance dans les partis politiques", selon des analystes entendus à la chaîne de TV en continu Globo news.
A Brasilia, cinq mille manifestants ont protesté dans le quartier des ministères, symbole du pouvoir. Quelque 200 d'entre eux ont réussi à grimper sur le toit du parlement où ils ont entonné l'hymne brésilien avant d'en redescendre spontanément.
"Nous sommes arrivés dans la maison du peuple. C'est le premier pas pour montrer que nous ne sommes pas morts; ils pensaient que l'on s'arrêterait pour voir le football mais le Brésil n'est pas seulement ça", a déclaré à l'AFP Bruno Pastrana, un étudiant de 24 ans, assis sur le toit du Congrès National.
A Sao Paulo, où 65.000 manifestants ont défilé sur l'avenue Paulista, un groupe a essayé d'envahir le parlement local mais a été arrêté par les gaz lacrymogènes de la police.
Des scènes similaires se sont répétées à Porto Alegre, Curitiba, Belo Horizonte notamment, en pleine Coupe des Confédérations de football, répétition générale en miniature du Mondial dans un an.
"Nous ne permettrons pas que des manifestations perturbent les événements que nous nous sommes engagés à réaliser", avait averti quelques heures plus tôt le ministre des Sports, Aldo Rebelo.
Dans une apparente volonté d'apaisement, la présidente Dilma Rousseff a rectifié le tir quelques heures plus tard, affirmant que "les manifestations pacifiques sont légitimes et propres à la démocratie".
"C'est le propre de la jeunesse de manifester", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Cette fronde se développe alors que le Brésil, après des années de vigoureux développement économique et social, traverse une passe délicate marquée par une croissance en berne et une poussée de l'inflation notamment sur le prix des denrées alimentaires.
La popularité du gouvernement a chuté de huit points en juin, pour la première fois depuis l'élection à la présidence en 2011 de Dilma Rousseff, qui reste largement favorite pour le scrutin de fin 2014.
Le gouvernement a d'abord été pris de court par l'éclosion soudaine de ce mouvement apolitique la semaine dernière, après l'annonce de l'augmentation des tarifs des transports publics.
Il semble à présent débordé par sa nouvelle dimension en grande partie attisée par l'indignation suscitée par les violences policières de la semaine dernière.
"Viens, viens, viens dans la rue, viens!", scandaient à Rio les manifestants en milieu d'après-midi, tandis que du haut des tours de bureaux du centre-ville, des employés jetaient une pluie de morceaux de papier blanc en geste de soutien.
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Re: REVOLUTIONS ET EVOLUTION S ETRANGERES
Neymar réitère son soutien aux manifestants27a+
a-
imprimer
RSS Il avait déjà affiché son soutien aux manifestations qui secouent le Brésil, Neymar l'a réitéré ce vendredi en conférence de presse. «Nous sommes conscients de l'importance que nous avons en ce moment que traverse le Brésil et nous sommes contents de donner de la joie quand beaucoup sont malheureux, a assuré le nouvel attaquant du Barça. Nous soutenons toutes les manifestations à partir du moment où elles sont pacifiques, sans violence ni vandalisme. Tout est valable pour améliorer le Brésil.»
a-
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RSS Il avait déjà affiché son soutien aux manifestations qui secouent le Brésil, Neymar l'a réitéré ce vendredi en conférence de presse. «Nous sommes conscients de l'importance que nous avons en ce moment que traverse le Brésil et nous sommes contents de donner de la joie quand beaucoup sont malheureux, a assuré le nouvel attaquant du Barça. Nous soutenons toutes les manifestations à partir du moment où elles sont pacifiques, sans violence ni vandalisme. Tout est valable pour améliorer le Brésil.»
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Re: REVOLUTIONS ET EVOLUTION S ETRANGERES
HLa honte Le pape
François a eu lemot
qui convenait face au
drame de Lampedusa.
Honte parce que les
morts s’ajoutent aux
morts dans ce cimetière
marin qu’est devenue
la Méditerranée.
Honte parce que l’Italie
a été seule à respecter
une journée de deuil,
drapeaux en berne,
minute de silence dans
les écoles. C’est l’Europe
entière qui est en deuil.
C’est d’elle que rêvent
ces malheureux venus
de Somalie et d’Erythrée.
Parce qu’elle incarne la
liberté. Parce qu’elle
incarne la richesse.
Et elle ne bouge pas !
Le continent de la
culture, coupable d’avoir
décimé l’humanité dans
des mêlées sauvages,
qu’il prétend vouloir
racheter dans le respect
exacerbé des droits de
l’Homme, demeure
indifférent quand
on meurt à sa porte.
Que l’Italie se débrouille,
comme auparavant
l’Espagne ou encore la
Grèce, puisque c’est par
ces pays qu’arrivent les
misérables.
C’est la règle en Europe.
Le pays par lequel
arrive l’immigrant
est responsable de son
avenir. Et que les autres
se débrouillent.
Ils l’ont fait.
Comme l’Espagne,
qui a signé un accord
avec le Maroc pour un
contrôle conjoint des
frontières. Ou comme
l’Italie, qui avait conclu
avec Kadhafi un traité
lui permettant de
renvoyer au dictateur
libyen les migrants
qui avaient échappé
à sa surveillance.
Pour solde de tout
compte.
La coopération entre
Européens consiste
avant tout à tenter de
contrôler un peu mieux
les frontières. Mais que
peuvent des murs face
à des êtres humains
condamnésàmort
par la misère et qui
croient que la lumière
brille au Nord ? Rien.
Bien sûr, comme la
France, l’Europe ne peut
pas accueillir toute la
misère du monde.
Bien sûr, il faut conjurer
la montée du populisme.
En cette période de crise,
l’Europe doit penser à
ses concitoyens.
Bien sûr, elle est moins
riche. Mais où est l’acte
politique fondateur
d’une réelle coopération
pour le développement
de ces pays de misère ?
Pour aider les Africains
qui commencent à s’en
sortir, à avoir la
possibilité de devenir
les locomotives de leur
continent.
Quand il s’agit de
rappeler à l’ordre
un état défaillant
sur le plan budgétaire,
l’Europe, Commission
et chefs d’État ou de
gouvernement savent se
réunir. Il s’agit de
finance. C’est important.
ÀLampedusa, il ne s’agit
que de camelote
humaine !
Pas d’électeurs. Alors,
on fait ce qu’on peut.
C’est-à-dire, rien.
La honte.
François a eu lemot
qui convenait face au
drame de Lampedusa.
Honte parce que les
morts s’ajoutent aux
morts dans ce cimetière
marin qu’est devenue
la Méditerranée.
Honte parce que l’Italie
a été seule à respecter
une journée de deuil,
drapeaux en berne,
minute de silence dans
les écoles. C’est l’Europe
entière qui est en deuil.
C’est d’elle que rêvent
ces malheureux venus
de Somalie et d’Erythrée.
Parce qu’elle incarne la
liberté. Parce qu’elle
incarne la richesse.
Et elle ne bouge pas !
Le continent de la
culture, coupable d’avoir
décimé l’humanité dans
des mêlées sauvages,
qu’il prétend vouloir
racheter dans le respect
exacerbé des droits de
l’Homme, demeure
indifférent quand
on meurt à sa porte.
Que l’Italie se débrouille,
comme auparavant
l’Espagne ou encore la
Grèce, puisque c’est par
ces pays qu’arrivent les
misérables.
C’est la règle en Europe.
Le pays par lequel
arrive l’immigrant
est responsable de son
avenir. Et que les autres
se débrouillent.
Ils l’ont fait.
Comme l’Espagne,
qui a signé un accord
avec le Maroc pour un
contrôle conjoint des
frontières. Ou comme
l’Italie, qui avait conclu
avec Kadhafi un traité
lui permettant de
renvoyer au dictateur
libyen les migrants
qui avaient échappé
à sa surveillance.
Pour solde de tout
compte.
La coopération entre
Européens consiste
avant tout à tenter de
contrôler un peu mieux
les frontières. Mais que
peuvent des murs face
à des êtres humains
condamnésàmort
par la misère et qui
croient que la lumière
brille au Nord ? Rien.
Bien sûr, comme la
France, l’Europe ne peut
pas accueillir toute la
misère du monde.
Bien sûr, il faut conjurer
la montée du populisme.
En cette période de crise,
l’Europe doit penser à
ses concitoyens.
Bien sûr, elle est moins
riche. Mais où est l’acte
politique fondateur
d’une réelle coopération
pour le développement
de ces pays de misère ?
Pour aider les Africains
qui commencent à s’en
sortir, à avoir la
possibilité de devenir
les locomotives de leur
continent.
Quand il s’agit de
rappeler à l’ordre
un état défaillant
sur le plan budgétaire,
l’Europe, Commission
et chefs d’État ou de
gouvernement savent se
réunir. Il s’agit de
finance. C’est important.
ÀLampedusa, il ne s’agit
que de camelote
humaine !
Pas d’électeurs. Alors,
on fait ce qu’on peut.
C’est-à-dire, rien.
La honte.
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Re: REVOLUTIONS ET EVOLUTION S ETRANGERES
Une bombe, pas de victime mais beaucoup de questions
8 ans jour pour jour après l'attentat contre le trésor public aixois, qui avait coûté la vie au poseur d'explosif, une bombe artisanale a endommagé hier le centre des impôts Aix-Nord. Un mouvement indépendantiste provençal revendique
Prec. Pause Suiv.
Image 1Image 2Image 3
C'est peu avant quatre heures qu'une déflagration a déchiré la nuit glaciale de ce coin tranquille du Jas de Bouffan, à deux pas de la Fondation Vasarely. Pas de doute pour les riverains arrachés de leur lit : "J'ai d'abord cru qu'ils avaient encore fait sauter le distributeur automatique, racontait l'un d'entre eux. Puis j'ai compris lorsque j'ai vu la fumée qui léchait la façade du bâtiment." Dès lors, même à l'aurore, pas besoin de café noir pour y voir clair : une bombe vient d'exploser devant l'entrée principale du service des impôts Aix Nord. Un vaste bâtiment inauguré en 1995, où travaillent jusqu'à 220 agents et qui accueille les particuliers.
Très vite, la police municipale, la police nationale et la police judiciaire bouclent un large périmètre comprenant l'ensemble du bâtiment et les parkings attenants, en attendant les démineurs épaulés comme toujours en pareilles circonstances, par les pompiers. Ce n'est qu'après une inspection minutieuse des environs que les experts ont pu procéder aux premières constatations, peu avant 6 heures : un détonateur, en évidence à l'autre extrémité de la passerelle, fermée d'un portillon, qui dessert l'entrée ; des fils électriques et des débris d'une bombe "de toute évidence artisanale" accrochée à un cendrier qui a étoilé l'épais vitrage et légèrement endommagé la porte principale.
22 janvier 2006, 22 janvier 2014
Sur le mur du hall, quatre lettres noires -FLNP- pour signer l'acte au nom du Front de libération nationale de la Provence, obscur groupe qui avait fait parler de lui pour la première fois, début 2013, en revendiquant une tentative d'attentat à Garéoult, près de Brignoles. Puis un attentat sans doute à la bonbonne de gaz en mars, qui avait soufflé la devanture d'une agence immobilière de Sanary. En mai dernier, enfin, lorsqu'une bonbonne de gaz reliée à un détonateur avait pu être désamorcée au petit matin devant une agence bancaire de Draguignan, toujours dans le Var.
Ces actes revendiqués par un FLNP avaient débuté il y a tout juste un an. Mais le parquet antiterroriste de Paris, qui a été dès hier matin chargé du dossier aixois, devra se pencher sur une autre possible coïncidence : le 22 janvier 2006, un jeune Corse de 24 ans, sympathisant du "FLNC du 22 Octobre", décédait alors qu'il activait une bombe, tout aussi artisanale, devant le Trésor public d'Aix, près de la gare SNCF.
Ce nouvel épisode pourrait donc amener les enquêteurs qui, après la campagne varoise, semblaient placer le FLNP davantage du côté des Pieds Nickelés que du groupe terroriste, à réviser leur jugement. Et à approfondir leurs investigations, notamment du côté de la frange identitaire de la mouvance régionaliste, qui, selon les observateurs des mouvements extrémistes "est moins visible sur Aix depuis quelques années, mais est aujourd'hui en train de se restructurer et de refaire surface." En visite sur les lieux, hier en fin d'après-midi, Bernard Cazeneuve, ministre délégué au Budget, a tenu à rassurer la direction de l'établissement et les organisations syndicales. Saluant "la réactivité et l'efficacité des forces de police", il a rappelé le soutien du gouvernement pour les agents des finances publiques "qui travaillent avec une haute conscience politique de leur mission", et a assuré de la détermination à "élucider très vite un acte violent que rien ne peut légitimer et qui appelle une réaction forte".
"Un front politico-militaire pour la Provence? Que Nani !"
Président de la Fédération provençale du Partit occitan, ardent défenseur de la langue provençale qu'il n'hésite pas à utiliser lors de ses interventions en conseil municipal, Hervé Guerrera a hier fermement condamné l'attentat contre le centre des impôts. Fidèle à sa ligne autonomiste, il dénonce régulièrement "l'hypercentralisme d'un État français archaïque" mais refuse de cautionner le recours à des pratiques violentes telles que celles revendiquées par le Front de libération nationale de la Provence (FLNP). "Ce matin, à Aix-en-Provence, une inscription à caractère 'nationaliste provençal', accompagnait la bombe déposée devant le centre des impôts, réagissait-il dès hier. Si l'effet recherché semble avant tout médiatique, cette action met aussi en danger des fonctionnaires et une population peu au fait d'une revendication violente à caractère séparatiste. Dans la stratégie du bras de fer, l'histoire nous rappelle que seules les solutions politiques constituent les vraies sorties de crises".
Selon le conseiller régional, "le Partit Occitan revendique une stratégie démocratique pour l'ensemble des régions du midi occitan. Mais si l'hyper centralisme d'un État français archaïque, cas unique Europe, doit céder la place à la sixième République et au fédéralisme, s'en prendre à un centre des impôts ne renforce en rien cette revendication". Pas question, donc, de faire corps avec les méthodes employées hier à Aix, même "si nous comprenons que la tension fiscale, surtout en temps de crise, puisse exaspérer les populations. Nous rappelons, avec force, que c'est la redistribution qui est en question. De l'impôt pour rembourser des banquiers ou de l'impôt pour promouvoir l'égalité sociale et territoriale, les services publics, une école qui doit s'ouvrir aux langues régionales, ce n'est pas la même chose !"
S'il reconnaît que, dans les années 70, en rejoignant le mouvement antinucléaire, certaines manifestations -Canjuers, le Verdon...- ont pu être "tendues", Hervé Guerrera rappelle que "le mistralisme n'a jamais été un mouvement violent". Même si la frange -"ultraminoritaire", assure-t-il- la plus à droite de ses composantes -le mouvement niçois Nissa Rebela, par exemple, initiateur des "soupes au cochon"- peut flirter avec des méthodes proches de celles utilisées hier à Aix. Est-ce dans cette direction qu'il faut chercher les membres du FLNP ? "Je n'en sais rien, poursuit Guerrera. Ce que je sais, c'est que des mouvements identitaires, qui ont une vision étriquée de la Provence, qui ne parlent pas deux mots de provençal, prétextent des convictions régionalistes pour s'en prendre à des symboles de l'Etat. Il s'agit-là d'une frange néo-identitaire, potentiellement violente, qui va jusqu'à procéder à des entraînements paramilitaires sur Sainte-Victoire !"
En attendant que l'enquête progresse, Hervé Guerrera rappelle que "C'est dans un cadre démocratique, rénové par la participation citoyenne et par la proximité locale et régionale, que ce débat doit avoir lieu ! Ceux qui s'imaginent que la stratégie de la tension est la voie à suivre se trompent lourdement. Ensemble loin des démarches violentes et isolées, grâce à une convivialité retrouvée et renforcée par la reconnaissance de la langue d'Oc, nous trouverons les réponses adaptées aux défis de la Provence de demain."
8 ans jour pour jour après l'attentat contre le trésor public aixois, qui avait coûté la vie au poseur d'explosif, une bombe artisanale a endommagé hier le centre des impôts Aix-Nord. Un mouvement indépendantiste provençal revendique
La bombe, accrochée à un cendrier devant la porte principale, et relié à un détonateur (jaune, de l'autre côté de la passerelle) a provoqué des dégats matériels que Bernard Cazeneuve (ci-contre) est venu constater.
Photos s.spitéri
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La bombe, accrochée à un cendrier devant la porte principale, et relié à un détonateur (jaune, de l'autre côté de la passerelle) a provoqué des dégats matériels que Bernard Cazeneuve (ci-contre) est venu constater. Photos s.spitéri-
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C'est peu avant quatre heures qu'une déflagration a déchiré la nuit glaciale de ce coin tranquille du Jas de Bouffan, à deux pas de la Fondation Vasarely. Pas de doute pour les riverains arrachés de leur lit : "J'ai d'abord cru qu'ils avaient encore fait sauter le distributeur automatique, racontait l'un d'entre eux. Puis j'ai compris lorsque j'ai vu la fumée qui léchait la façade du bâtiment." Dès lors, même à l'aurore, pas besoin de café noir pour y voir clair : une bombe vient d'exploser devant l'entrée principale du service des impôts Aix Nord. Un vaste bâtiment inauguré en 1995, où travaillent jusqu'à 220 agents et qui accueille les particuliers.
Très vite, la police municipale, la police nationale et la police judiciaire bouclent un large périmètre comprenant l'ensemble du bâtiment et les parkings attenants, en attendant les démineurs épaulés comme toujours en pareilles circonstances, par les pompiers. Ce n'est qu'après une inspection minutieuse des environs que les experts ont pu procéder aux premières constatations, peu avant 6 heures : un détonateur, en évidence à l'autre extrémité de la passerelle, fermée d'un portillon, qui dessert l'entrée ; des fils électriques et des débris d'une bombe "de toute évidence artisanale" accrochée à un cendrier qui a étoilé l'épais vitrage et légèrement endommagé la porte principale.
22 janvier 2006, 22 janvier 2014
Sur le mur du hall, quatre lettres noires -FLNP- pour signer l'acte au nom du Front de libération nationale de la Provence, obscur groupe qui avait fait parler de lui pour la première fois, début 2013, en revendiquant une tentative d'attentat à Garéoult, près de Brignoles. Puis un attentat sans doute à la bonbonne de gaz en mars, qui avait soufflé la devanture d'une agence immobilière de Sanary. En mai dernier, enfin, lorsqu'une bonbonne de gaz reliée à un détonateur avait pu être désamorcée au petit matin devant une agence bancaire de Draguignan, toujours dans le Var.
Ces actes revendiqués par un FLNP avaient débuté il y a tout juste un an. Mais le parquet antiterroriste de Paris, qui a été dès hier matin chargé du dossier aixois, devra se pencher sur une autre possible coïncidence : le 22 janvier 2006, un jeune Corse de 24 ans, sympathisant du "FLNC du 22 Octobre", décédait alors qu'il activait une bombe, tout aussi artisanale, devant le Trésor public d'Aix, près de la gare SNCF.
Ce nouvel épisode pourrait donc amener les enquêteurs qui, après la campagne varoise, semblaient placer le FLNP davantage du côté des Pieds Nickelés que du groupe terroriste, à réviser leur jugement. Et à approfondir leurs investigations, notamment du côté de la frange identitaire de la mouvance régionaliste, qui, selon les observateurs des mouvements extrémistes "est moins visible sur Aix depuis quelques années, mais est aujourd'hui en train de se restructurer et de refaire surface." En visite sur les lieux, hier en fin d'après-midi, Bernard Cazeneuve, ministre délégué au Budget, a tenu à rassurer la direction de l'établissement et les organisations syndicales. Saluant "la réactivité et l'efficacité des forces de police", il a rappelé le soutien du gouvernement pour les agents des finances publiques "qui travaillent avec une haute conscience politique de leur mission", et a assuré de la détermination à "élucider très vite un acte violent que rien ne peut légitimer et qui appelle une réaction forte".
"Un front politico-militaire pour la Provence? Que Nani !"
Président de la Fédération provençale du Partit occitan, ardent défenseur de la langue provençale qu'il n'hésite pas à utiliser lors de ses interventions en conseil municipal, Hervé Guerrera a hier fermement condamné l'attentat contre le centre des impôts. Fidèle à sa ligne autonomiste, il dénonce régulièrement "l'hypercentralisme d'un État français archaïque" mais refuse de cautionner le recours à des pratiques violentes telles que celles revendiquées par le Front de libération nationale de la Provence (FLNP). "Ce matin, à Aix-en-Provence, une inscription à caractère 'nationaliste provençal', accompagnait la bombe déposée devant le centre des impôts, réagissait-il dès hier. Si l'effet recherché semble avant tout médiatique, cette action met aussi en danger des fonctionnaires et une population peu au fait d'une revendication violente à caractère séparatiste. Dans la stratégie du bras de fer, l'histoire nous rappelle que seules les solutions politiques constituent les vraies sorties de crises".
Selon le conseiller régional, "le Partit Occitan revendique une stratégie démocratique pour l'ensemble des régions du midi occitan. Mais si l'hyper centralisme d'un État français archaïque, cas unique Europe, doit céder la place à la sixième République et au fédéralisme, s'en prendre à un centre des impôts ne renforce en rien cette revendication". Pas question, donc, de faire corps avec les méthodes employées hier à Aix, même "si nous comprenons que la tension fiscale, surtout en temps de crise, puisse exaspérer les populations. Nous rappelons, avec force, que c'est la redistribution qui est en question. De l'impôt pour rembourser des banquiers ou de l'impôt pour promouvoir l'égalité sociale et territoriale, les services publics, une école qui doit s'ouvrir aux langues régionales, ce n'est pas la même chose !"
S'il reconnaît que, dans les années 70, en rejoignant le mouvement antinucléaire, certaines manifestations -Canjuers, le Verdon...- ont pu être "tendues", Hervé Guerrera rappelle que "le mistralisme n'a jamais été un mouvement violent". Même si la frange -"ultraminoritaire", assure-t-il- la plus à droite de ses composantes -le mouvement niçois Nissa Rebela, par exemple, initiateur des "soupes au cochon"- peut flirter avec des méthodes proches de celles utilisées hier à Aix. Est-ce dans cette direction qu'il faut chercher les membres du FLNP ? "Je n'en sais rien, poursuit Guerrera. Ce que je sais, c'est que des mouvements identitaires, qui ont une vision étriquée de la Provence, qui ne parlent pas deux mots de provençal, prétextent des convictions régionalistes pour s'en prendre à des symboles de l'Etat. Il s'agit-là d'une frange néo-identitaire, potentiellement violente, qui va jusqu'à procéder à des entraînements paramilitaires sur Sainte-Victoire !"
En attendant que l'enquête progresse, Hervé Guerrera rappelle que "C'est dans un cadre démocratique, rénové par la participation citoyenne et par la proximité locale et régionale, que ce débat doit avoir lieu ! Ceux qui s'imaginent que la stratégie de la tension est la voie à suivre se trompent lourdement. Ensemble loin des démarches violentes et isolées, grâce à une convivialité retrouvée et renforcée par la reconnaissance de la langue d'Oc, nous trouverons les réponses adaptées aux défis de la Provence de demain."
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