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Le 11 Novembre

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Message  JUDAS Ven 12 Nov - 22:07

La mobilisation
Plusieurs semaines avant la déclaration de guerre la presse insulaire, à l’instar des journaux du continents, enregistre au jour le jour la montée des tensions. En Corse, les nouvelles sont alarmantes et l’attentat de Sarajevo en juin 1914, largement commenté, influence de surcroît de légitimes appréhensions dans les cités, où l’on est mieux informé que dans les villages. Avec l’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet l’inquiétude va croissante. Tous les journaux de Paris, de province et de Corse annoncent l’événement le lendemain par de larges titres barrant la première page. Pour l’opinion générale ce meurtre constitue l’incident qui semble devoir précipiter le déclenchement des hostilités.En Corse tout au long de la journée du samedi 1er août 1914 les commentaires vont bon train et certains se résignent déjà à partir. Il est un peu plus de 16 heures quand dans toutes les communes retentit le tocsin. Sur tout les murs les agents du gouvernement collent des affiches de l’ordre de mobilisation. Partout dans les villes la population se bouscule pour lire sur les placards que c’est la guerre.Mais déjà, à la lecture de ces dispositions, il y a un contraste entre l’annonce faite par la presse le lendemain d’une « clameur unanime scellant le ralliement unanime de toutes les opinions » et le lyrisme patriotique de certaines gens de plumes dont les écrits ne reflètent pas toujours le véritable état d’esprit populaire. Certains journalistes viennent volontiers confondre enthousiasme et résolution.A Bastia et Aiacciu (Ajaccio) les premiers soldant défilent dans les rues en fin de journée, l’air grave mais confiant. Sur leur passage ils croisent des gendarmes à cheval qui portent l’ordre de mobilisation aux quatre coins des villes. La journée s’achève dans l’agitation et la Corse va entamer un ère de privation et de tourments qui durera 50 mois.La nouvelle de la mobilisation est diversement reçue. Les citadins sont les premiers informés, quand aux villageois, eux, ils ne le sauront que plusieurs heures plus tard. Les mères et les épouses se lamentent.
Tout est fait pour aiguiser un sentiment d’hostilité envers l’ennemi, envers le Boche. D’une part cette guerre stimule en France l’idéologie revancharde et anti-prussienne, distillée depuis de longues décennies.
En Corse comme partout en ailleurs la solidarité contre l’ennemi et le sentiment nationaliste de la III ème République se renforce grâce à la presse (véritable arme psychologique), aux instituteurs (véritable "moules à endoctrinement"), grâce aux Corses déjà militaires de carrière et relais naturel auprès de leur propre cercle familial. D’autre part cette guerre frappe un grand nombre de familles ôtant violemment à ces dernières un ou plusieurs membres.De cette dualité contraste en Corse le comportement entre les hommes et les femmes : Les premiers sont enthousiastes et les femmes, elles, graves et sombres.
La plus part des mobilisés ont une longue route à faire pour rejoindre leur point de ralliement. Il leur faut gagner Corti (Corte), Aiacciu (Ajaccio), ou Bastia, par leurs propres moyens : à pied, à dos de mulet, ou encore en charrette. Nombreux sont ceux assistent à la messe avant de quitter leur maison ou leur village. Le dimanche 2 août toute la journée les routes et les chemins de Corse sont noirs de villageois. Certains d’entre eux ont marché toute la nuit dans le chaleur suffocante pour atteindre la ville.Places Santu-Niculà (Saint-Nicolas) à Bastia, du Diamant à Aiacciu, de Padoue, à Corti, dans laquelle s’effectue le regroupement des troupes de réserve de l’armée territoriale, convergent des cortèges de chevaux, de mulets, de voitures, chargés de canons, de vêtements et de godillots tous neufs, d’armes étincelantes et de mitrailleuses rutilantes. A présent des commentaires affluent et une question, comme un leitmotiv, parcoure les lèvres de la masse des mobilisés : mais que va donc faire l’Italie ?… Leur crainte est que la Corse ne soit plus ravitaillée si l’Italie se bat contre la France !…La majorité des mobilisés ne sait pas encore que l’Allemagne a déjà déclaré la guerre à la Russie, que les troupes du Kayser occupent le Luxembourg et que l’Allemagne a adressé aux autorités françaises un ultimatum les mettant en demeure de démobiliser. Malgré tout chacun sait que la guerre est inévitable, que l’on ne reviendra pas en arrière, que pour eux les hostilités sont déjà engagées.

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Le départ :
Dans l’île tous les hommes de 18 à 48 ans sont mobilisés, et un décret spécial à la Corse mobilisera les pères de familles de plus de 3 enfants et abaissera l’âge de la mobilisation à dix 17 ans. Combien sont ils partis ainsi pour défendre la « Mère-patrie » ??…50 000 mille ??… Sans doute !Nombreux sont les engagés volontaires qui sont déjà dans l’armée lorsque le conflit éclate.Le lundi 3 août quand s’achève la mobilisation les troupes allemandes ont pénétré sur le territoire français, à Longwy et à Nancy. Dans la matinée un télégramme officiel annonce aux autorités insulaires que la guerre est déclarée. A 16 heures, le Corte II quitte le port de Bastia avec à son bord les premiers contingents pour rejoindre Marseille. C’est le premier départ pour le front.Sur le quai nul ne veut manquer le départ de ces « pionniers de la guerre ». quand à ceux qui partent ils sont confiants car persuadés que la guerre sera brève et qu’ils reviendront vite à bout du Boche.
En Corse, les femmes pleurent le mari qui vient de partir, le fils qui est au front et qui est peut être déjà tombé dans un fossé la poitrine criblée de balles allemandes. Au front les hommes corses réaliseront des actes de bravoure accomplis spontanément et qui feront de cette guerre une véritable mission personnelle.
De ces actes de bravoure on n’en compte pas moins de 1 000 mille cinq cents en 4 années de guerre sur l’effectif militaire total que fournira la Corse. Au front ou les hommes, des deuxcamps d'ailleurs, pataugent dans la fange, la "gadoue", la "mélasse" ou "mouscaille". Les tranchées sont transformées en véritables cloaques par la pluie et les soldats s'enfoncent dans les monstrueux entonnoirs que forment les trous d'obus lorsqu'ils ne doivent composer avec la vermine et les rats qui grouillent partout se nourrissant de la chaire des cadavres demeurés entre les lignes. La présence de ces derniers est expliquée par les déchets de paille et les détritus de nourritures

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Les déserteurs et les insoumis :

La mobilisation touche plusieurs milliers de corses. Mais très tôt quelques réticences sont signalées. Cela permet de nuancer l’image d’une mobilisation corse enthousiaste telle qu’elle est décrite par la presse dans sa une. Déjà les premiers jours du mois d’août à Corti (Corte) des pères de famille âgés de plus de 46 ans rechignent à rejoindre la réserve de l’armée territoriale. L’élan patriotique est loin d’être unanime et n’est pas propre qu’à la Corse. En France aussi les autorités auront à déplorer un certain nombre d’insoumis et par la suite de déserteurs. En quelques mois pour la seule région du sud de l’île les services de gendarmerie dénombrent près de 200 déserteurs et plus de 300 insoumis. Une minorité d’entre eux se cachent en Corse, toutefois les autres, eux, préfèrent tenter l’aventure hors de l’île.Quand à la population, celle-ci n’éprouve aucun mépris vis-à-vis des ces hommes. Au contraire puisqu’elle n’hésite pas à les aider, les soutenir et le défendre contre les représentants de l’ordre chargés de les retrouver et de les arrêter. Ceux qui ont choisi de rester en Corse connaissent parfaitement le maquis où ils se cachent et rejoignent très rapidement les repaires de bandits. A l’époque des monarchies constitutionnelles déjà les réfractaires à la conscription agissaient de la même méthode. Et comme ceux certains insoumis n’hésitaient pas non plus à faire usage de leur arme contre les gendarmes qui les traquent.Même en de telles circonstances la population reste muette et met au contraire tout en ouvre pour protéger des représailles ceux qui refusent d’aller se battre au nom d’un idéal patriotique. En Corse les autorités allemandes n’entretiennent pas aussi largement le phénomène de la désertion qu’elle le fait en France ou elle s’évertue à faire courir le bruit qu’une amnistie viendra après la guerre absoudre les insoumis et tous les déserteurs.Le préfet de la Corse, Albert Henry, à l’instar de tous les autres préfets fait publier néanmoins dans la presse en mars 1915 un communiqué visant à mettre en garde les permissionnaires et les convalescents tentés par l’aventure de la désertion.



Les premiers morts :
Durant les premières semaines l’optimisme est de rigueur parmi les hommes de troupe. Un optimisme psychologique entretenu par la hiérarchie militaire. De son côté la presse soutient le moral des populations et les lettres du front sont méticuleusement sélectionnées avant d’être imprimée. La population vient veut avoir des nouvelles du front, surtout les femmes, qui prennent d’assaut les mairies pour obtenir des informations plus récentes. Mais les nouvelles sont de plus en plus en rare, distillées au compte-goûte par les autorités et la presse dans ses colonnes change soudain de ton. L’inquiétude et l’angoisse commence alors à envahir les esprits. La Corse connaît bientôt ses premiers morts qui arrivent dans l’île le 5 septembre 1914 à bord du vapeur Numidia. Dans les familles frappées par les sort la confiance fait place au doute et chacun sait à présent que cette guerre sera longue et éprouvante. On ne parle plus « d’écrasement du Teuton, de « destruction du Boche ». A partir des premiers jours de septembre les journaux commencent régulièrement à imprimer la liste des morts. Chaque jour dans les mairies partent des télégrammes annonçant la mort de soldats. Un élan de solidarité se déclenche déjà. Même si le comportement de certains agents administratifs fait plutôt naître des ressentiments. Car plusieurs de ces fonctionnaires qui ont la lourde responsabilité de distribuer aux familles les revenus des allocations gouvernementales s’acquittent malhonnêtement de leur tâche. En effet ! Ces derniers favorisent les familles « amies » et refusent très souvent leur dû à d’autres se trouvant dans le besoin les sacrifiant ainsi volontiers aux pratiques imposées par le système des clans.

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L'histoire du 173ème RI
Le premier août 1914 à la nouvelle de la mobilisation, en Corse, le 173ème Régiment d’Infanterie, formé de quatre bataillons basés à Aiacciu (Ajaccio), Corti (Corte), Bastia et Bunifaziu (Bonifacio) sont mis sur le pied de guerre en quarante-huit heures à peine. Le regroupement du 173ème R.I. s’effectue à Aiacciu dès le 15 août. Acheminé jusqu’à Marseille il est mis à la disposition du général Castelnau, commandant la IIIème Armée. Le 20 août à Dieuze, le 173ème R.I. connaît son baptême du feu face à un ennemi supérieur en nombre et installé sur des positions préparées de longues dates. Le XVème Corps auquel appartient le 173ème jette toutes ses forces dans la bataille. Pourtant au mois de septembre 1914 un journal parisien affirme dans une édition que le XVème Corps d’Armée a lâché prise devant l’ennemi à Dieuze.Accusation grave qui bien entendu déclenche la réaction immédiate et unanime de nombreuses personnalités corses et françaises. Mais en une époque ou l’union nationale est indispensable certains continuent donc de se complaire dans l’exploitation de cette idée diffamante et calomnieuse. Le stéréotype du méridional lâche et couard revient donc encore une fois à la mode. Les corses ne sont pas directement en cause par les insultes injurieuses de ce quotidien parisien mais le 173ème R.I. étant composé d’une grande majorité de natif de l’île ceux-ci se sente visés au plus haut point. De nombreuse personnalités soutiennent le député des Hautes-Alpes qui s’élève vigoureusement contre la calomnie qui tente de salir le 173ème R.I. Le député fera une mise au point que le journal corse Bastia-Journal publiera intégralement le 7 décembre 1914. L’ÉPOPÉE DU 137ème R.I. CONTINUE Le 9 et 10 septembre 1914 le 173ème R.I. participera à la bataille de la Marne où il s’illustrera lors de deux combats particulièrement violents : Mogneville et Faux-Moroir .La guerre peine commencée depuis deux mois et le 173ème R.I. paye déjà lourdement le tribut de sang et des blessés. Les blessés qui après un passage obligé par les hôpitaux sont envoyés en convalescence en Corse pour un séjour plus ou moins long. Ainsi le 5 octobre à Bastia, le Golo, ramène à son bord soixante-dix blessés, dont quarante-deux appartiennent au 173ème R.I. Les curieux se déplacent sur le quai, et dans al masse on peut voir le préfet de Bastia, le maire de la ville, le procureur général et divers autres personnalités ainsi que des officiers appartenant à toutes les armes. Tous sont venus accueillir les héros du front. Tandis que la-haut, dans les tranchées et la boue sous les obus et les gaz I Zitelli continuent de se battre.
Du 23 au 26 avril 1915 avec le 67ème Régiment d’Infanterie ils font face à l’attaque de trois divisions allemandes. A la fin du mois d’août, à la cote 304, ils s’opposent à la percée ennemie en direction d’Esnes.Puis c’est la première citation à l’Ordre de l’armée. En effet ! le 15 décembre 1916 la bataille fait rage sur la côte du poivre. Les hommes du 173ème R.I. emmenés par le colonel Bizard enfoncent sous une pluie battante la ligne ennemie détruisant leur position, faisant quarante-huit prisonniers et ramenant onze mitrailleuses.Puis c’est la seconde citation de l’Ordre de l’armée du régiment pour ses faits d’armes à la cote 344, qu’il reprend à l’ennemi après de très violents combats le 20 août 1917.Un an plus tard le 11 novembre 1918, le 173ème R.I. entre dans la bataille de France à Quesnoy-en Santerre. A la suite de cette opération le général Britannique Austin Girwwood, commandant de la 96ème Brigade anglaise, dans une lettre envoyée au général Mattieu, commandant de la 26ème Division d’Infanterie dont dépendant le 173ème R.I. décrit toute l’ardeur et la bravoure, le sens du devoir dont a fait preuve la division française à l’attaque du bois en Z le jour du 11 août à dix-sept heures.ENCORE DES EXPLOITS POUR LE 173ème R.I.
Le 26 août le 173ème R.I. enlève le village de Frenoy-le-Bois, poursuit son avancée sur quinze kilomètres et capture au passage un chef de bataillon, huit officiers, deux cent cinquante hommes de troupe, deux canons, deux minenwerfers et un grand nombre de mitrailleuses. Un mois et demi plus tard le régiment engage de nouvelles actions qui vont hâter la défaite de l’ennemi et par voie de conséquence la fin de la guerre. Vient ensuite pour le 173ème R.I. l’heure de la quatrième citation de l’Ordre de l’armée, le 16 novembre 1918 (la guerre est finie depuis cinq jours). En effet ! Du 7 au 18 octobre et sous le commandement du lieutenant-colonel Houssais, le 173ème Régiment d’Infanterie bouscule l’ennemi, s’installe sur des positions solides malgré les contres attaques allemandes. Ainsi I Zitelli capturent un chef de bataillon, douze aspirants et six cent hommes de troupe, seize minenwefers et plus d’une quarantaine de mitrailleuses. Le 173ème Régiment d’Infanterie est sans doute l’un des plus célèbres régiments corses pendant la première guerre mondiale. Il demeure comme le symbole du courage et de l’audace du soldat corse. Le culte du souvenir lui restera voué après la guerre et ce perpétue encore aujourd'hui.

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En Corse on souffre de la privation :
En Corse la population est confrontée à des problèmes matériels urgent et subit chaque jour les conséquences désastreuses de cette guerre qui semble ne plus finir de sorte que les plus acharnés en arrivent même à souhaiter que les combats puissent se dérouler sur le sol de l’île. Mais fort heureusement la Corse ne se transformera jamais en champ de bataille au cours de ces quatre années de guerre. Ce fait géographique et historique n’empêche pas la majorité des corses de vivre pleinement a guerre et leur comportement pour la plus part est des plus éloquents. La Corse connaît les affres de la privation et ceux qui sont restés au pays n’oublieront jamais que des hommes sont au front et qu’ils travaillent pour assurer leur retour et leur réadaptation. Quêtes, manifestations de charité, organisation de journées spéciales où l’on fait appel à la générosité de tous. Tout autant de signes extérieurs qui prouvent que la Corse participe activement à la guerre. Mais il faut savoir aussi et pardessus tout que la Corse est déjà classée comme le « département » le plus pauvre de France. La Croix-Rouge, le secours National sont des organismes qui préparent et élaborent plus activement ces manifestations. Des journées, des quêtes et des ventes sont organisées dans les rues. Le personnel enseignant se distinguera dans ce genre d’actions et les instituteurs verseront 3 % de leur salaire mensuel dans les caisses des organisations chargées de ces journées de charité. Par la suite les agents d’autres diverses administrations suivront leur exemple. Des vêtements sont rassemblés à l’intention des hommes se battant sur le front. Les collectes sont insuffisantes et il faut confectionner sur place des habits. Des écoles sont réquisitionnées pour servir d’atelier aux femmes qui se mettent à la tâche. Les instituteurs fondent également des associations d’aide aux familles les plus démunies et aux blessés. Il y aura aussi d’autres actions, celles-ci en faveur des réfugiés comptés par plusieurs milliers en Corse. Le peuple corse participe à l’effort national et quatre fois à raison d’un emprunt par an celui-ci fait montre de sa générosité.

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Les prisonniers de guerre arrivent en Corse :

Cinq semaines seulement après le déclenchement des hostilités les premiers prisonniers de guerre débarquent en Corse. D’abord des Allemands, puis des Autrichiens, des Bulgares et même des Turcs. Parmi eux on compte de nombreux blessés. Au cours des année suivantes d’autres viendront grossir les contingents. On redoute en Corse la « Guerre vengeresse » de la population à leur égard. État d’esprit entretenu depuis longtemps par l’institution scolaire française.En janvier 1915 pas moins de 1 350 prisonniers de guerre sont répartis dans les convents de Corbara, de Cervione et vers les centres de détention de Coti Chivari, Casabianda et Castellucciu (Castelluccio). En février 1916 ce sont 2 200 prisonniers de guerre qui se trouvent sur le sol Corse. Mais les mois suivants leur nombre diminuera pour se stabilisera autour des 2 000 dans le courant 1918.
La guerre épuise la Corse. L’île a fourni en effet pour ce conflit mondial plus de combattants que bien d’autres départements français. Une guerre qui en quelques mois saignera littéralement la Corse et son peuple qui par ces sacrifices se dépense sans compter pour ses fils partis au combat. Au regard de cette situation certains proposent la nécessité d’utiliser les prisonniers de guerre comme main-d’œuvre. Après un début de prudence excessive qui réduit le nombre des prisonniers envoyés en Corse, les autorités françaises expédient dans l’île un contingent plus important.Le traité relatif à l’emploi de main-d’œuvre est très clair sir le sujet.L’article premier de ce texte indique avec précision que les prisonniers de guerre doivent être « employés aux travaux des domaines nationaux de Casabianda et de Chiavari » C’est là, sous le second Empire qu’on avait bâti des pénitenciers et installer des détenus.Au début donc, les prisonniers de guerre sont affectés à des travaux d’intérêt général : Service vicinal, Eaux et Forêts, Ponts te Chaussées, etc. Devant cette opportunité on songe très vite à exiger des contingents plus nombreux et d’installer de nouveaux dépôts sur la côte orientale. Cela est justifié par le fait que les Allemands utilisent sans scrupules les prisonniers de guerre français et de la nécessité de relancer le programme qui prévoyait déjà quatre ans plutôt la mise en valeur de la côte orientale (programme interrompu pour cause de guerre !).Mais le projet est annulé est les experts français venus visiter le domaine de Casabianda font fermer ce dépôt. Les causes invoquées sont principalement l’insalubrité et le risque de malaria. Raisons qui ne fait l’unanimité en corse, puisque Henri Pierangelli, député de Bastia, intervient énergiquement et écrit aussitôt au Ministre en mettant en cause les conclusions des experts. Les arguments portent et un mois plus tard un compromis est trouvé. Les prisonniers de guerre sont transférés à Cervione. On s’interroge sur la nature des travaux que peuvent faire les détenus et certains mettent par exemple en avant la précarité du réseau routier et l’isolement de certaines communes. On met aussi en cause la situation privilégiée des villes par rapport aux villages, les premières bénéficiant plus largement de la main-d’œuvre « ennemie ». On propose donc de faire appel aux conseillers généraux pour que ces derniers établissent la liste des besoins de leurs canton. Mais la prolongation du conflit va venir changer l’ordre des priorités. Il faut en effet relancer la production agraire et à la fin de 1915 la presse commence à mettre l’accent sur cette nécessité.En juin 1916 le tiers seulement du contingent est utilisé pour des travaux agricoles. Les détenus sont constitués en équipes mises à la disposition des maires et ce sont ces derniers qui par la suite répartiront ces équipes en fonction des besoins des agriculteurs de leur commune. Pour leur labeur les prisonniers de guerre perçoivent une indemnité journalière. Ils sont logés et nourris. Mais il est bientôt constaté des abus, ce qui ne manque pas de soulever les mécontentements de certains agriculteurs se sentant lésés. En effet ! Les maires ont tendance à privilégier exclusivement les membres de leur parti. Il en résulte une décision Ministérielle visant à retirer de Corse tous les prisonniers de guerre Allemands. En mai 1916, pour infléchir cette décision, les élus protestent et se rendent en délégation chez le Ministre de la guerre auprès du quel ils invoquent « le tribut en hommes que la Corse a payé pour cette guerre », et les conditions particulières dans lesquelles s’est effectuée la mobilisation ».Ils mettent aussi l’accent sur la crise économique que traverse la Corse où le coût de la vie a augmenté de 80 % en quelques années. Argumentation convaincante. Le gouvernement revient sur sa décision. Les prisonniers Allemands resteront donc en Corse. Ces derniers auront donnés pendant quatre ans une sérieuse impulsion à l’économie insulaire. Les récoltes auront pu être engrangées. Mais la Corse sortira meurtrie de cette guerre et mettra du temps à se relever. Sans la présence de ces prisonniers de guerre sur son sol la « convalescence » aurait sans doute été plus longue.


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La Corse acceuille les réfugiers Serbes et Syriens :
« …Lorsque l’immense foule des fuyards de Serbie, abattue et épuisée, après ses errements interminables à travers la sauvage Albanie et famélique Monténégro depuis longtemps connu pour son état miséreux, arriva aux rivages d’Italie et de France, et surtout de Corse, où échouèrent des milliers d’entre eux, personne n’aurait pu supposer que cette île lointaine serait près du cœur des réfugiés… ». Par ses écrits dans un journal Bastiais un journaliste d’origine serbe rendait hommage à la légendaire hospitalité corse. Au cours de ces quatre années de guerre la terre de Corse est une véritable terre d’exil. On copte pas moins de 4 000 exilé entre 1915 et 1918 : Serbes, mais aussi Syriens. Le 15 décembre 1915 on recense 3 000 serbes dans toute l’île répartis dans les villes mais aussi les villages comme Bucunia (Bocognano), Pietranera, Piana qui deviennent des lieux d’asile. Le peuple corse mettra tout en œuvre pour rendre le séjour de ces hommes femmes et enfants moins pénible. Des quêtes, des collectes sont organisées en leur faveur. On fabrique également à leur intention des meubles, des vêtements et on essaie par tous les moyens de leur fournir un logement décent. Ainsi à Aiacciu (Ajaccio) 2 000 serbes sont installés dans l’ancien séminaire. Le Secours national, au cours d’une manifestation, rappelle les tortures et les affronts subis par ce peuple de 5 000 000 d’âmes.

L’ÎLE DE CORSE, L’ÎLE DES SAMARITAINS

« Il faudrait ajouter de nouvelles pages à l’Évangile, afin que le monde puisse admirer l’œuvre de ces gens charitables… ». C’est en ces termes que le journaliste Velimir Tokisch résume la reconnaissance de l’œuvre accomplie par le peuple corse en faveur de ces réfugiés. Mais outre les problèmes liés à la condition de dénuement dans lesquels se trouvent ces exilés, les autorités locales décident d’instituer des cours spéciaux destinés aux enfants ainsi qu’aux adultes. Dans ce sens des écoles spécialisées sont crées à Aiacciu, Bastia, et une école normale réservée aussi aux instituteurs serbes est fondée. Une université franco-serbe voit même le jour à Aiacciu.En juin 1917 les hommes du contingent serbe quittent le sol corse. Il ne reste plus dans l’île, et ce jusqu’à la fin de la guerre, les femmes, les vieillards et les enfants.


Enfin la paix :
La fin de la guerre est proche, mais dans les derniers mois une certaine lassitude envahit la population de l’île qui a eu à lutter 50 mois durant contre une accumulation quotidienne de problème et dans une quasi presque isolation du continent : manque de ravitaillement, abus, profits malhonnêtes, retour des soldats blessés ou morts. Deux événements vont venir aggraver le découragement que ressent le peuple corse. Le 16 août 1918 c’est d’abord le torpillage du Balkan par un sous-marin allemand provoquant la mort de plusieurs centaines de personnes. Puis au mois de septembre de la même année c’est au tour de la Grippe espagnole de frapper les populations dont l’organisme est usé par les privations.Heureusement, la fin de la guerre est proche !
Le 4 novembre 1918 l’armistice est signé avec l’Autriche-Hongrie. Il faudra attendre encore une semaine avant que l’Allemagne ne se décide à son tour à mettre un terme à 50 mois de guerre. Le 11 novembre 1918 c’est terminé. Quatre années de combats acharnés s‘achèvent. En Corse la nouvelle est accueilli dans l’euphorie. Partout dans l’île de Bastia à Aiacciu (Ajaccio) raisonne le tocsin. Partout c’est la joie et la fête.Mais toutes ses manifestations d’allégresses générales ne durent que quelques jours. Bientôt les premiers prisonniers de guerre libérés rentrent au pays. Ils racontent leurs calvaires. Beaucoup aussi de ceux qui étaient parti et dont on a tant loué le courage et l’héroïsme reviendront dans un cercueil. Pour les autres, les vivants, nombreux ne reviendront pas tout de suite au pays. En effet ! Les soldats abandonnant leur tranchées boueuses formeront d’incessants cortèges le long des routes et des chemins. Il leur faudra attendre plusieurs mois avant que tous puissent reposer le pied sur le sol natal. Les contingents reviennent complètement décimés. 50 mois de terribles combats ont miné, mutilé, blessé, asphyxié un très grand nombre d’entre eux. Il leur faudra beaucoup de temps pour réapprendre le goût de vivre, leur sol natal, redécouvrir leur île, leur passé, leur famille, leurs habitudes, d’avant-guerre.

JUDAS

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Message  JUDAS Ven 12 Nov - 22:13

Plus personnel

JJS né le 05 octobre 1895 à Santa Réparata di Moriani Haute Corse. Après avoir passé le Conseil de révision à Ajaccio Il a été incorporé à Nice le 2 décembre 1914 auprès du 6° Bataillon de Chasseurs Alpins. Il a effectué toute la guerre jusqu'au 16 septembre 1919, date de sa libération et de son retour en Corse où il a repris ses activités de berger jusqu'en 1921.
Durant la guerre il a combattu sur les théâtres suivants : Reischakerkoff Alsace 1915 - Chemin des Dames (blessé au bois de Beaumarais- par éclat d'obus -AISNE- le 16 avril 1917) Blessé par balle lors de l'offensive de Craonne 1917. Corps expéditionnaire en Grèce et sur l'Ile de CORFOU pour soutenir l'armée Serbe en déroute face aux Allemands. Titulaire de la Croix de Guerre 1914-1918 avec trois citations (Bataillon, Division, Corps d'Armée) Médaille Militaire, Chevalier de la Légion d'honneur. Lors de la guerre de 1939-1945 résistants membres du réseau "Combat" carte n° 31.

Lien vers 6 éme BCA
http://www.alpins.fr/6eme_BCA_guerre_14_18.html


JJS

Le 11 Novembre  Citati10

Le 11 Novembre  Grand_10

JUDAS

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Message  aladin Ven 12 Nov - 22:47

JJS C'est qui
et c'est qui par rapport à toi Surprised
aladin
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Message  JUDAS Sam 13 Nov - 0:39

aladin a écrit:JJS C'est qui
et c'est qui par rapport à toi Surprised
Joseph jean Silvagnoli mon grand père maternelle

JUDAS

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Message  aladin Sam 13 Nov - 6:35

JUDAS a écrit:
aladin a écrit:JJS C'est qui
et c'est qui par rapport à toi Surprised
Joseph jean Silvagnoli mon grand père maternelle

OK C "a fait de frissons de penser au courage de tous ces gens
qui bravent la mort pour defendre la patrie et leurs familles
j'avoue que je crois etre comme eux meme et que j'aurais leur comportement meme si j'ai pas envie d'etre confronté adulte à une autre guerre

faurt reconnaitre que ds notre monde hypocrite et superficiel ces actes vrais et sinceres faut chaud au coeur Le 11 Novembre  6146732144032739
aladin
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Message  JUDAS Sam 13 Nov - 13:32

J'ai beaucoup discuté ( sur le tard)avec mon grand père de la guerre du 14 , il avait beaucoup de mal a en parler Sad
J'ai surtout appris sur cette période de sa vie après sa mort (99 ans)en consultant les archives militaires du 6 éme BCA et en lisant son livret militaire.
Son "boulot" en 14 ?
Nettoyeur de tranchées, je me suis documenté sur le sujet et j'en suis rester sur le cul .je pensais bêtement qu'un nettoyeur de tranchées....nettoyer ,réparer Arrow
Non non ! mon vieux se battait au corps a corps dans les tranchées a l'aide de poignard, casse tête ,grenade et pistolet et ce jusqu'à 5 assauts par jour .

La particularité du nettoyeur de tranchée : Corse ou Basque
Pourquoi : j'en sais rien rabbit
Les pertes humaines jusqu'à 85% Embarassed

Une journée du nettoyeur de tranchée :
-Après l'assaut de nuit : repos cheers Quoi que de temps en temps ils harcelaient l'ennemi toute la nuit pour l'empêcher de remettre en place les barbelés ....la routine affraid

Préparation du premier assaut :

Tot le matin , les grasses matinées étant interdites par le code militaire.
Petite parenthèse historique ignorait par la plupart des Français ,pour ouvrir des "couloirs" dans les barbelés , il fallait bien envoyer qlq au charbon cheers
Ce "boulot"en or dont j'ai oublié le nom était celui des soldats originaire du Maghreb et de l'Afrique noire !!!

Pourquoi : Comme pour les Corses et les Basques ....j'en sais rien Shocked
Les pertes au delà de 90%

Mode d'emploi: Faire des groupes de 4 personnes: deux pour une pince et deux pour un fusil et 8 cartouches cheers
Attendre que le bombardement de artillerie française commence et lâcher tous ces pauvres types par vague successives face aux mitrailleuses qui protégent les tranchées allemandes cheers
Une fois que les couloirs étaient ouverts ......place aux nettoyeurs de tranchées et que la boucherie commence Twisted Evil

Incroyable mais vrai !!!!!!! Mon vieux a vécu cette horreur pendant 5 ans Shocked






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Message  bienvenou Dim 14 Nov - 9:27

Neutral si je comprends bien avec une pointe d'amertume
la vie d'un basque ou d'un corse vaut mieux que celle d'un noir ou d'un maghrebin
on avait fait croire à ces gens là qu'ils etaient reellement français
mais le racisme primaire de notre belle france en pensait autrement

ca a changé mais c'est existant encore
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Message  bienvenou Dim 14 Nov - 9:30

ce racisme est vlalable pour des type de populations
mais aussi a travers des regions et on est consideré comme un etranger si tu viens à albi d'une autre region
et lorsque tu es à cassis aussi tu n'es pas perçu comme un local si tu n'es pas du canton aubagnais
bienvenou a écrit: Neutral si je comprends bien avec une pointe d'amertume
la vie d'un basque ou d'un corse vaut mieux que celle d'un noir ou d'un maghrebin
on avait fait croire à ces gens là qu'ils etaient reellement français
mais le racisme primaire de notre belle france en pensait autrement

ca a changé mais c'est existant encore
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Message  JUDAS Dim 14 Nov - 13:56

bienvenou a écrit: Neutral si je comprends bien avec une pointe d'amertume
la vie d'un basque ou d'un corse vaut mieux que celle d'un noir ou d'un maghrebin
on avait fait croire à ces gens là qu'ils etaient reellement français
mais le racisme primaire de notre belle france en pensait autrement

ca a changé mais c'est existant encore
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Touafé Shocked

Le 20 août, les soldats corses sont aussitôt engagés dans la Bataille de Dieuze.
50 000 Corses se retrouvent au front sous le commandement d'officiers aussi incompétents qu'inhumains.
Les corses combattent comme des "diables", dans l'armée de terre, la marine et l'armée de l'air. Mais Georges Clemenceau, ministre de la Guerre en 1914, n'a pas oublié "1870" et la haine qu'il porte envers les corses.
Alors par "décret spécial" à la Corse, il envoya les pères corses de 6 enfants au massacre. Ainsi, le 173e R.I. restera 4 ans en première ligne. Il sera décimé à plusieurs reprises et il sera reconstitué à chaque fois. L'hécatombe pour les corses sera telle que le Maréchal Joffre ironisa non sans cynisme : "Les Corses viennent au front par bateaux entiers mais quelques barques seulement suffisent pour les ramener dans leur lîle".
A cause de la différence ethnique, les corses seront victimes d'injustices et de brimades de la hiérarchie militaire française. Par exemple, les corses n'avaient qu'une permission tous les 6 mois, au lieu 3 ou 4 mois pour les soldats français. Et puis très vite, ce délai sera porté à...1 permission par an !
Quand les défaites étaient attribuées, à tort, aux corses, les médecins militaires refusaient de soigner ceux qui appartenaient au 173e R.I. Alors, lorsque les blessés corses en avaient la force, ils arrachaient les insignes de leur Régiment pour ne pas être identifiés...
A la fin du conflit, les corses démobilisés sont abandonnés à eux-mêmes... Ils s'entasseront sur le port de Marseille où ils dormiront sur des paillasses pleines de vermines, et de surcroît ils devront payer leur billet bateau de retour au pays.
Dans un texte écrit en 2000 dans le journal "Le Monde", Michel Rocard, ancien Premier ministre de la France, dira : "Pendant la guerre de 14-18, la France a mobilisé en Corse, ce qu'elle n'a jamais osé faire sur le continent, jusqu'aux pères de 6 enfants. De ce fait, en Corse, en 1919, il n'y avait pratiquement plus d'hommes valides pour reprendre les exploitations agricoles."
C'est un pan entier du peuple corse que la France a sacrifié, détruit dans cette guerre et la Corse ne s'en remettra jamais.

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Message  JUDAS Dim 14 Nov - 14:30

Sur les bouquins de l'education nationale "ils" parlent de moins de 11 500 morts originaire de Corse Shocked
Alors que malheureusement plus de 50 000 sont morts pour la France Sad Ce chiffre ne tiens pas compte des disparus ..... Twisted Evil Et il ne faut oublier les invalides , les veuves et les orphelins laissaient dans la misère jusqu'à"a la fin de la guerre , l'état français ne versait pas les pensions et les demi soldes des soldats en Corse silent

Pour plaisanter un peu Very Happy
Aussi incroyable que ca puisse paraitre, JJS n'a eu droit qu'a une seule permission fin 18 sur 5 années de guerre et a la même époque il y avait la grippe espagnole espagnole en Corse Shocked

Du faite , il est rester 45 jours de plus en Corse pour raison sanitaire cheers Ce qui lui a certainement sauver la vie Shocked
Sans cette pandémie, il y aurait certainement eu un nom de plus sur le monument aux morts du village et un supporter du SCB de moins au pseudo de JUDAS a Furiani Laughing
Merci la grippe cheers cheers

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Message  aladin Dim 14 Nov - 19:51





Very Happy et oui merci la grippe
je t'aurai pas connu
cannelle quand tu es inscrit croyait que judas c'etait un pseudo cache de bienvenou
j'aurai perdu mon clone corse

oui merci la grippe
JUDAS a écrit:Sur les bouquins de l'education nationale "ils" parlent de moins de 11 500 morts originaire de Corse Shocked
Alors que malheureusement plus de 50 000 sont morts pour la France Sad Ce chiffre ne tiens pas compte des disparus ..... Twisted Evil Et il ne faut oublier les invalides , les veuves et les orphelins laissaient dans la misère jusqu'à"a la fin de la guerre , l'état français ne versait pas les pensions et les demi soldes des soldats en Corse silent

Pour plaisanter un peu Very Happy
Aussi incroyable que ca puisse paraitre, JJS n'a eu droit qu'a une seule permission fin 18 sur 5 années de guerre et a la même époque il y avait la grippe espagnole espagnole en Corse Shocked

Du faite , il est rester 45 jours de plus en Corse pour raison sanitaire cheers Ce qui lui a certainement sauver la vie Shocked
Sans cette pandémie, il y aurait certainement eu un nom de plus sur le monument aux morts du village et un supporter du SCB de moins au pseudo de JUDAS a Furiani Laughing
Merci la grippe cheers cheers
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Message  JUDAS Jeu 10 Nov - 14:17

Pour la commémoration du 11 Novembre, une équipe de Via Stella s'est déplacée jusqu’à l’école de mon fils .
L'idée a été de demander aux très jeunes (de 8 a 10 ans) des photos et des témoignages sur leur ancêtre "poilu"

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Message  aladin Jeu 10 Nov - 14:28

JUDAS a écrit:Pour la commémoration du 11 Novembre, une équipe de Via Stella s'est déplacée jusqu’à l’école de mon fils .
L'idée a été de demander aux très jeunes (de 8 a 10 ans) des photos et des témoignages sur leur ancêtre "poilu"
c'est une bonne idée car le civisme se perd
et c'est important de savoir que des gens sont morts pour que nous puissons vivre en france
aladin
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Message  JUDAS Jeu 10 Nov - 15:09

aladin a écrit:
JUDAS a écrit:Pour la commémoration du 11 Novembre, une équipe de Via Stella s'est déplacée jusqu’à l’école de mon fils .
L'idée a été de demander aux très jeunes (de 8 a 10 ans) des photos et des témoignages sur leur ancêtre "poilu"
c'est une bonne idée car le civisme se perd
et c'est important de savoir que des gens sont morts pour que nous puissons vivre en france

Enfin si il avaient su ce qu'aller devenir la France dans les années 80 a nos jours ,ils seraient rester bien au chaud chez eux ..les remplisseurs de monuments mort pour la France Twisted Evil Twisted Evil

Je posterai de lien de l'émission des que possible Sad

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Message  JUDAS Dim 13 Nov - 19:12

Registres matricules du recrutement militaire (1859-1918) et registres de la Garde nationale mobile (1865-1870)

Ont été numérisés : d’une part les registres matricules du recrutement militaire des jeunes hommes appartenant aux classes 1859 à 1918 ; d’autre part, en complément, les registres de la Garde nationale mobile (1865-1870). Plus d’informations sur ces documents.

http://www1.arkhenum.fr/ad_corsedusud_matricules/_app/index.php

J'y ai trouvé les fiches de mon grand père ,de deux de ses frères MPF,de mon grand Oncle et quelques autres parents ...... Evil or Very Mad Evil or Very Mad

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Message  bienvenou Dim 13 Nov - 19:18

JUDAS a écrit:Registres matricules du recrutement militaire (1859-1918) et registres de la Garde nationale mobile (1865-1870)

Ont été numérisés : d’une part les registres matricules du recrutement militaire des jeunes hommes appartenant aux classes 1859 à 1918 ; d’autre part, en complément, les registres de la Garde nationale mobile (1865-1870). Plus d’informations sur ces documents.

http://www1.arkhenum.fr/ad_corsedusud_matricules/_app/index.php

J'y ai trouvé les fiches de mon grand père ,de deux de ses frères MPF,de mon grand Oncle et quelques autres parents ...... Evil or Very Mad Evil or Very Mad

c'est clair que tous ces morts au combat c'est affligeant
on ne doit plus creer ou participer a des conflits armés de nos jours en france
bienvenou
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Message  JUDAS Dim 13 Nov - 20:03

bienvenou a écrit:
JUDAS a écrit:Registres matricules du recrutement militaire (1859-1918) et registres de la Garde nationale mobile (1865-1870)

Ont été numérisés : d’une part les registres matricules du recrutement militaire des jeunes hommes appartenant aux classes 1859 à 1918 ; d’autre part, en complément, les registres de la Garde nationale mobile (1865-1870). Plus d’informations sur ces documents.

http://www1.arkhenum.fr/ad_corsedusud_matricules/_app/index.php

J'y ai trouvé les fiches de mon grand père ,de deux de ses frères MPF,de mon grand Oncle et quelques autres parents ...... Evil or Very Mad Evil or Very Mad

c'est clair que tous ces morts au combat c'est affligeant
on ne doit plus creer ou participer a des conflits armés de nos jours en france
Et pourtant, le pire est a venir Mad

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Message  bienvenou Dim 13 Nov - 20:17

JUDAS a écrit:
bienvenou a écrit:
JUDAS a écrit:Registres matricules du recrutement militaire (1859-1918) et registres de la Garde nationale mobile (1865-1870)

Ont été numérisés : d’une part les registres matricules du recrutement militaire des jeunes hommes appartenant aux classes 1859 à 1918 ; d’autre part, en complément, les registres de la Garde nationale mobile (1865-1870). Plus d’informations sur ces documents.

http://www1.arkhenum.fr/ad_corsedusud_matricules/_app/index.php

J'y ai trouvé les fiches de mon grand père ,de deux de ses frères MPF,de mon grand Oncle et quelques autres parents ...... Evil or Very Mad Evil or Very Mad

c'est clair que tous ces morts au combat c'est affligeant
on ne doit plus creer ou participer a des conflits armés de nos jours en france
Et pourtant, le pire est a venir Mad

c'est possible mais on nous poussera pas des tranchées pour aller se faire mitrailler
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Message  JUDAS Dim 13 Nov - 21:34

bienvenou a écrit:
JUDAS a écrit:
bienvenou a écrit:
JUDAS a écrit:Registres matricules du recrutement militaire (1859-1918) et registres de la Garde nationale mobile (1865-1870)

Ont été numérisés : d’une part les registres matricules du recrutement militaire des jeunes hommes appartenant aux classes 1859 à 1918 ; d’autre part, en complément, les registres de la Garde nationale mobile (1865-1870). Plus d’informations sur ces documents.

http://www1.arkhenum.fr/ad_corsedusud_matricules/_app/index.php

J'y ai trouvé les fiches de mon grand père ,de deux de ses frères MPF,de mon grand Oncle et quelques autres parents ...... Evil or Very Mad Evil or Very Mad

c'est clair que tous ces morts au combat c'est affligeant
on ne doit plus creer ou participer a des conflits armés de nos jours en france
Et pourtant, le pire est a venir Mad

c'est possible mais on nous poussera pas des tranchées pour aller se faire mitrailler

Tranchée non mais genre Stalingrad oui ....... relis les prédictions de Nostradamus rabbit

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