ALLEZ L"OM EN AVANT ....

OM-Bayern : "La priorité reste le championnat et la pérennité du club" (Labrune)31 contributions Publié le jeudi 29 mars 2012 à 07H24


Après la défaite de l'OM en Ligue des champions contre le Bayern au Vélodrome, voici la réaction de Vincent Labrune, président de l'OM : "Ce n'est pas une fin de saison compliquée, mais une saison compliquée. On s'accroche, on fait ce qu'on peut, mais la priorité reste le championnat et la pérennité du club à laquelle nous travaillons avec Margarita. Il faut s'accrocher à l'envie, l'orgueil, l'amour du maillot. L'OM est une institution, mais personne, ni les médias, ni les anciens présidents ne la mettront à terre."

Tensionsàtous les étages
AMBIANCE La fin des illusionsenLiguedes
champions exacerbeles troublesdumoment:
ils sontmultiples

Montpellier L’OM vote pour... Montpellier
30/03/2012, 11 h Les Marseillais jettent un œil néanmoins intéressé sur la course au titre. (F. V.)
Les temps changent sur la Canebière. Il fut un temps, pas si lointain, où les autres n’existaient pas. Où seules les affaires marseillo-marseillaises intéressaient les supporters, les journalistes et les dirigeants.

Oui, mais voilà, l’OM marche sur la tête et n’en finit plus de décevoir. Alors, le Vélodrome s’ouvre aux autres. Sans se passionner, les Marseillais jettent un œil néanmoins intéressé sur la course au titre. "On n’a pas envie que ce soit Paris", assure Christophe, arborant le maillot de l’OM. "Montpellier, c’est mieux. C’est un club simple et je n’oublie pas qu’un jour, à l’époque des “minots”, Louis Nicollin avait laissé la recette du match à Marseille", poursuit Jean, un ancien de la tribune Jean-Bouin.


Dans la course au titre, l’OM aura d’ailleurs son mot à dire. En visite au Parc des Princes, le 8 avril, le club phocéen accueillera le MHSC trois jours plus tard. "On va vous aider, sourit un journaliste de La Provence. L’OM va gagner au Parc et alignera son équipe B face à Montpellier, afin de préparer la finale de la Coupe de la Ligue (le 14 face à Lyon, NDLR)."

La direction du club n’a pas confirmé l’info. Mais à l’image de José Anigo, qui avait publiquement affirmé sa préférence pour Montpellier, on est assuré d’une chose. L’OM n’enverra pas son équipe de CFA au Parc des Princes...

UUnnee
sseemainnee
ppoouurr
ll’hhoonnnneeuur
CALENDRIER
DeMunichàParis,
de la Liguedes champions
au championnat,
l’OMaborde sept jours
importants

Mbia et Azpilicueta relèveront un défi de taille demain face au Bayern de Ribéry, avant de se rendre au Parc dimanche, contre le club le plus riche de France.




Il ne faudrait pas que
cela devienne la semaine
de l’horreur


Après un week-end de repos négocié,
les Olympiens sont de retour
aux affaires. Si cette plage,
accordée par le bureau de la LFP en
reportantOM-Montpellier pour favoriser
la préparation du quart de finale
retour Bayern-OM, a amusé les pragmatiques
allemands avant le match aller
- un peu moins René Girard,
l’entraîneur montpelliérain -, on devrait
rapidement constater les bienfaits
qu’elle a pu avoir, autant sur les
organismes marseillais que dans
leurs esprits.
Car ce matin, avant d’arriver à
l’aéroport Franz-Josef Strauss via celui
de Marignane, l’OM entame une
semaine importante. Et elle peut
s’avérer à double tranchant. Près de
168 heures qui l’amèneront de Munich
à Paris, qui le feront passer du
gratin européen de la Ligue des champions,
dans l’antre du plus grand club
allemand, aux cimes du football français,
chez le leader -ex aequo avec le
MHSC- de Ligue 1. Alors, on sait bien
l’importance chez les footballeurs de
prendre "les matches les uns après les
autres", mais on sent l’impérieux besoin
de les prévenir. Non seulement
pour éviter le naufrage munichois demain
sur l’échiquier continental,
mais aussi et surtout afin de ne pas favoriser
la relance parisienne sur le sol
domestique dans six jours. Rien ne serait
pire qu’une déroute bavaroise suivie
d’une correction parisienne. Les
supporters ne supportent déjà plus,
que feraient-ils, dès lors, si ce scénario
catastrophe prenait forme?
Au vrai, le premier objectif de la
bande à Di d i e r Deschamps
s’annonce relevé dans l’écrin de
l’Allianz Arena (lire page 3), où le
Bayern réalise de véritables cartons
depuis le début de la saison.
Un coup d’oeil aux résultats acquis
à domicile suffit à donner le bâti-bâti.
Avec des artificiers comme Mario Gomez,
Franck Ribéry ou Arjen Robben,
encore buteur samedi, la liste devient
aussi longue qu’un jour sans pain. De
Hambourg (5-0, 3e journée de Bundesliga)
à Fribourg (7-0, 5e j.), en passant
par le Hertha Berlin (4-0, 9e j.), Nuremberg
(4-0, 11e j.) et Hoffenheim (7-0,
25e j.), les Bavarois n’ont pas hésité à
faire parler la poudre. Même en Coupe
de la Ligue allemande, contre le
modeste club d’Ingolstadt 04, "Kaiser
Franck" et ses partenaires ont troué
les filets (6-0).
Et que dire des scores obtenus en Ligue
des champions: 2-0 contre Manchester
City, 3-2 face au Napoli et 3-1
contre Villarreal. Sans oublier
l’explosif 7-0 passé dans l’escarcelle
du FC Bâle, pourtant vainqueur du
huitième de finale aller à domicile
(1-0). Le retour de Steve Mandanda,
suspendu au Vélodrome, arrange
forcément les affaires de "DD" après
le pari perdu d’Elinton Andrade. Mais
la blessure longue durée de Souleymane
Diawara ne l’aide pas.
Quant au deuxième défi, il relève
davantage d’une question de fierté face
au grand rival parisien. D’abord
parce que le PSG voudra sans aucun
doute se venger de la déroute infligée
àMarseille (3-0), sous l’ère Kombouaré.
Ensuite parce qu’il voudra se reprendre
pour effacer la première défaite
en championnat du "Mister" Ancelotti,
à Nancy (2-1). Après avoir
concédé tant de largesses face aux
promus et autres relégables ces dernières
semaines, il serait de bon ton
que l’OM enraye sa spirale négative
pour le Clasico.
Comment faire ? En montrant
autant d’envie à défendre le maillot
olympien qu’à réclamer les primes de
match p a r e x e m p l e . Ou en
s’appuyant sur le ressort affectif, émotionnel,
au moins pour que chacun
des joueurs de l’effectif marseillais
puisse préparer sa sortie au mieux.
La balle est dans leur camp pour
que cette semaine pour l’honneur ne
se transforme pas en semaine de
l’horreur.ÀMunich, là où l’OM est devenu
"à jamais le premier", rien
n’interdit de rêver...

Heynckes : "Ne pas sous-estimer l'OM"8 contributions Publié le lundi 02 avril 2012 à 13H28


Jupp Heynckes et le Bayern Munich se méfient. A la veille de recevoir l'OM pour le quart de finale retour, mardi à l'Allianz Arena, l'entraîneur bavarois s'est présenté face à la presse. "Le résultat du match aller nous donne un avantage psychologique car nous avons gagné sans prendre de but. Mais il ne faut pas oublier que l'OM a renversé la vapeur à Dortmund, insiste le technicien allemand. Je me souviens également d'un match du Bayern contre l'Inter Milan lors de la saison 88-89. Nous avions perdu 2-0 à domicile avant de se qualifier à l'exterieur (1-3). Il ne faudra donc pas sous-estimer l'OM, mais respecter notre adversaire

APPRENDRE OUI EN AVANT LA LECON
L’heured’apprendre...
LE CONSTAT La double confrontationcontre le Bayern doit ouvrir les yeuxauxdirigeantsolympiens

Raviver lapassion...
PSG-OM Au bord du gouffre,
les Olympiens jouent gros ce soir
. Aussi bien pour le club que
pour ses supporters, exaspérés

Deschamps : "Si Montpellier gagne demain, c'est qu'il l'aura mérité" le mardi 10 avril 2012 à 15H50


Interrogé sur l'éventualité de "lâcher" le match de championnat de demain contre Montpellier pour favoriser le club héraultais dans la course au titre, Didier Deschamps a habilement manié le verbe pour faire comprendre que cela ne faisait pas partie de ses pratiques d'entraîneur : "Pour moi, c'est impossible de préparer mon équipe en disant à mes joueurs de joueur le match et de ne pas le gagner, et pire, de leur dire de le perdre. Si Montpellier gagne, c'est qu'il l'aura mérité".

Relancé plus tard en conférence de presse sur la question, l'entraîneur olympien a martelé, ferme : "Le débat est clos

zeppo


10/04/2012 à 21h12

Le journaliste a raison de noter l'habileté rhétorique de Deschamps, qui dit "Si Montpellier gagne, c'est qu'il l'aura gagné", plutôt que "si Montpellier gagne demain, c'est qu'il le mérite". L'emploi des temps - il l'aura mérité - a le mérite (et oui) de faire passer l'action... au passé. Interrogé après le match, Deschamps pourra dire de la même façon "Montpellier aura bien mérité sa victoire" (c'est aussi ce que pourra dire l'entraîneur de Montpellier). Moralité : Deschamps parle déjà au passé, comme si le match était joué, histoire de nous dire : les jeux sont déjà faits, Montpellier a déjà gagné.

OM-Montpellier Ici, on ne lâche rien !


Si les mauvaises langues imaginent l’OM capable de laisser filer son match face à Montpellier, ce mercredi (18h), pour contrecarrer les espoirs de titre parisiens, Didier Deschamps tient à rappeler à tout son monde que l’honneur olympien vaut plus que toutes les pseudo-rivalités du monde.

on peut dire officiellement que l'OM avec 16 points de retard sur lille ne jouera pas la champion's league en 2012/2013

PTS J G N P BP BC G
1. Montpellier 66 31 20 6 5 58 29 29
2. PSG 63 31 18 9 4 56 33 23
3. Lille 56 31 15 11 5 56 35 21
..............
4. Lyon 53 31 16 5 10 49 38 11
5. Toulouse 50 31 14 8 9 32 28 4
6. Rennes 48 31 13 9 9 41 35 6
7. Saint-Etienne 47 31 13 8 10 38 35 3
8. Bordeaux 42 31 10 12 9 36 34 2
9. OM 40 31 10 10 11 38 35 3

Finale Lyon-OM : Les Winners stoppent la grève !1 contribution Publié le vendredi 13 avril 2012 à 07H42


Dans une explication publiée sur leur site internet hier soir, les South Winners ont décidé de suspendre la grève des encouragements pour la finale : "En cette fin de saison, l'avenir de l'OM va se jouer sur un seul match avec cette possible qualification en Europa League. (...) De nombreux adhérents et de nombreux témoignages sont venus nous interpeller afin de revoir cette position pour cette finale. Samedi soir, nous voulons voir des sourires sur les lèvres des 18 000 Marseillais, des sourires le temps d'une soirée avant de replonger dans la dure réalité du championnat." Allez ! Ça repart...

Pour la troisième
saison consécutive,
l'OM est en finale
de la coupe
de la Ligue, ce soir
au Stade de France.

Après avoirremporté le trophée e n 2 0 1 0 contre Bordeaux
et l ' an dernier contre Montpellier,
les hommesde Didier Deschamps,
décrochésenchampionnat,
se mesurent cette fois à Lyon avec l'objectif d'arracher une
qualificationpour la prochaine Ligue Europe.
vivre toute la
journée au rythme de la finale avec un fil d’infos
en continu de nos envoyés spéciaux à Saint-Denis,
mais aussi les images et vidéos des buts des
épopées 2010 et 2011,
sans oublier les trois
premières marches
qui ont une nouvelle
fois conduit l'OM en
f i nale ( v ictoi r es
contre Lens, Caen et
Nice), un focus sur les
Olympiens qui ont
brillé en coupe de la
Ligue sous le maillot
de l'OM, de Souleymane
Diawara à André-
Pierre Gignac en
passant par Mathieu
Valbuena et enfin les
pronostics et les messages
d'anciens Olympiens à
quelques heures de la finale.

Finale Lyon-OM : le vainqueur jouera le 3e tour préliminaire de la Ligue Europe9 contributions Publié le samedi 14 avril 2012 à 10H28


Avec les succès de Bordeaux en 2009 et de l'OM en 2010 et 2011, on en a presque oublié que le vainqueur de la coupe de la Ligue se qualifiait pour la coupe de l'UEFA, et désormais pour la Ligue Europe. En fait, il faut remonter à la victoire de Nancy en 2006 pour retrouver un lauréat qui ne doive qu'à son succès au Stade de France de jouer sur la scène européenne la saison suivante.

Pour l'OM aujourd'hui, cette finale est quasiment une bouée de sauvetage, sachant que les trois premières places sont inaccessibles. L'occasion de s'intéresser à la Ligue Europe, une épreuve au règlement si compliqué qu'il évolue chaque année. Changement prochain : le vainqueur de la coupe de France (mais aussi d'Espagne, d'Italie etc.) se qualifie directement pour la phase de poule.

En revanche, le quatrième du championnat dispute un barrage. Quant au vainqueur de la coupe de la Ligue, il joue le troisième tour préliminaire, puis le barrage, ce qui fait démarrer sa saison le 1er août, par deux matches aller-retour contre un "Moldovaque" ou un "Islandicien". Si Lyon gagne les deux coupes, le finaliste de la coupe de la Ligue n'est pas qualifié, c'est au cinquième ou au sixième du championnat que revient la place

Espérons que cette victoire
servira de déclencheur pour
que la fin de saison ne soit
pas un long calvaire Un tir de Brandao entre les
jambes de Lloris. Un but,
quoi, celui de la victoire

Grâce à Brandao, l’OM a su sortir vainqueur d’une finale très fermée. Même si, en championnat, la saison est pour lemoment trèsmédiocre, ce sursaut d’orgueil apporte un vrai soulagement.
La coupe de la Ligue est vraiment
la compétition fétiche de l’OM.
Il y est invaincu depuis le 24 septembre
2008 (1-0 à Sochaux). C’est
son succès sur Bordeaux en 2010 qui
a mis fin à dix-sept années de disette
et a permis d’enchaîner sur un titre
de champion.
Hier soir, deux mois et demi après
la demi-finale gagnée face à Nice
(2-1), l’OM a enfin remporté un
match dans une compétition nationale
(il y a eu le succès sur l’Inter fin février
en Ligue des champions). Deux
mois et demi ! Quel hiatus ! Quel gouffre
! Peut-être aurait-il fallu moins de
temps entre la demie et la finale...
Espérons au moins que cette troisièmecoupe
de la ligue qui va venir enrichir
le palmarès de l’OM servira aussi
de déclencheur pour que la fin de saison
ne soit pas un long calvaire.
Parler de bonheur hier soir serait excessif.
C’est du soulagement. Au
moins l’OM méritait la victoire.
C’est bien beau comme l’a fait Frédéric
Thiriez, de vanter cette coupe
de la Ligue que tout le monde nous envie
parce que même aux États-Unis et
au Bandjokoustan (oriental), cette finale
était retransmise en direct, mais
quand on voit ensuite ce qu’en ont
fait les protagonistes, on se demande
si cow-boys et indiens ne vont pas préférer
l’an prochain voir le récital de
Line Renaud à l’Olympia, plutôt que
la finale de la coupe de la Ligue, "so
frenchy".
Olimpicocorico ? Soporifico !
Une première mi-tempsindigente :
0tir, dont très peu cadrés...
La différence essentielle entre ce
match pathétique et certains des précédents
que l’OM avait joué ces dernières
semaines, c’est qu’on a souvent
trouvé que les adversaires
avaient été bons, comme le Bayern,
Montpellier, et même Evian-Thonon
plus gaillard que l’OM. Hier, Lyon a
gagné au jeu de l’Olympique le plus
mauvais.
L’OM a donc dominé dans la possession
de balle, ce qui signifie qu’il
avait gagné aussi plus de duels pour
posséder ainsi le ballon et ne pas le
perdre. Mais ce fut pour mieux montrer
ses limites offensives actuelles :
jusqu’aux 20 mètres adverses, ça
avançait; après, plus de jus, plus de
cannes. Amalfitano, Ayew, Rémy, trio
naguère flamboyant est usé, diminué.
L’intensité, l’indécision d’une finale
peuvent-elles expliquer ce vide sidéral?
L’an passé, OM-Montpellier
n’avait déjà pas été joyeux. Au moins,
ça "envoyait du bois"; hier, c’était du
contre-plaqué. "Allez, qui le veut
mon vieux tacle sur la cheville ?" "Je
vous en prendrai deux pour voir venir"...
Et des tirs cadrés ? Qui en veut
? Ah ! Non, désolé, il ne reste plus
rien.
C’est donc ainsi qu’on a attendu la
62e minute pour voir le premier tir, enveloppé,
signé Valbuena, passer à côté.
Et dans un instant de folie contagieuse,
le lutin olympien, qui essayait
tant bien que mal de jouer, allait déposer
un petit bijou sur la tête
d’Amalfitano, malheureux de voir le
ballon riper sur une main de Lloris
avant de rebondir sur un poteau. Juste
histoire de nous faire subir une prolongation.
Bon, ben, ils auraient mieux fait de
commencer par là: un petit match de
deux fois un quart d’heure, qu’il se
passe quelque chose; un tir de Gomis
filant devant la ligne, deux reprises de
la tête d’André Ayew, donnant du boulot
à Lloris, par exemple. Ou mieux:
une petite passe de Cheyrou et un tir
en pivot de Brandao entre les jambes
de Lloris. Unbut, quoi. Celui de la victoire...

Le soulagement lundi 16 avril 2012 à 08H15


Cette victoire fait du bien sportivement, mais aussi économiquement. Deschamps peut respirer.


Dans l'étreinte de Vincent Labrune à Nicolas Nkoulou, quelques minutes après le coup de sifflet final, on saisit l'étendue du soulagement accueilli au sein de l'institution olympienne.

Il existe plusieurs lectures dans cette expression de communion publique, peu habituelle, convenons-en, chez le président olympien. Elle n'est pas la satisfaction d'avoir vu son équipe mettre un terme à une série de douze rencontres sans succès. Elle souligne deux faits majeurs : d'abord, le plaisir de remporter une compétition, de ramener un nouveau trophée à Marseille, d'inscrire une nouvelle ligne sur un palmarès, le plus fourni du football français.

Ensuite, elle met en lumière les nombreuses conséquences incidentes à cette troisième victoire d'affilée, dans l'épreuve la moins noble du football français. Depuis hier, l'OM a ouvert des portes qu'une défaite aurait fermées, nul ne sait pour quelle durée.

La présence du club en Ligue Europe la saison prochaine, après avoir passé le tour préliminaire, sauf si Lyon termine troisième de Ligue 1 et remporte la coupe de France, est en terme de retombées d'une importance capitale. Il ne serait pas recevable d'avoir clamé haut et fort pendant des mois que l'exposition du club sur la scène européenne est primordiale et de traiter cette épreuve avec le mépris trop souvent constaté ces dernières années par d'autres représentants hexagonaux.

Quoi d'autre ? Économiquement, être européen a une connotation majeure en terme d'image. Cela entretient le regard des pays étrangers sur Marseille, le club agrandit sa vitrine et celle des joueurs au-delà du simple championnat national.

Alors, l'OM a-t-il sauvé sa saison ? La réponse est simple : non, car la conséquence d'une absence en Ligue des champions est considérable ; oui, car il n'a pas tout perdu et a, en quelque sorte, sauvegardé de nombreux intérêts essentiels pour la gestion du quotidien

Il manque des points »
17-04-2012




Photo SCLe sprint final du championnat s’annonce compliqué et les Olympiens espèrent se mettre vite à l’abri d’un scénario catastrophe de type "Lutte pour le maintien". Le meilleur moyen d’aspirer à mieux.



Pessimiste ou lucide ? Pour Didier Deschamps, la question est tranchée. Ceux qui pensent que l’OM peut être inquiet pour sa fin de saison, alors que le maintien est loin d’être assuré, se rangent dans la première case. Et bien nous en faisons partie.
Nous l’avions déjà évoqué au lendemain de la défaite face à Montpellier : l’OM doit désormais regarder dans le rétro. Et cela s’est encore confirmé dimanche avec la victoire de Lorient face au leader Montpellier. Les Merlus ont quitté à cette occasion la zone rouge et ne sont désormais plus qu’à cinq points de l’OM. Ajaccio, devenu premier relégable, pointe lui à sept longueurs.
Autant dire que le match en retard de la 32e journée demain face à Caen devra être négocié comme il faut, sous peine de voir poindre un peu plus un scénario catastrophe.
« Sur le plan mathématique et comptable, il nous manque des points pour être tranquilles », a quand même reconnu l’entraîneur marseillais face à la presse.
Il faut dire qu’en n’en prenant qu’un lors des sept dernières journées, les Olympiens se sont mis dans une situation périlleuse. La question maintenant est de savoir si cette victoire en coupe de la Ligue aura l’effet escompté. Samedi au Stade de France, malgré la fête qui a réveillé le vestiaire Marseillais, nous avons vu des joueurs qui étaient loin d’être euphoriques en zone mixte. Concentrés même, comme si tous avaient conscience que la saison était loin d’être finie. Et c’est d’un côté une bonne nouvelle.
La fait qu’André Ayew retarde son opération de l’épaule en est une autre. Pas pour le joueur qui doit atrocement souffrir à chaque contact, mais pour l’état d’esprit dans lequel le club aborde ses prochaines échéances. « Ce n'est pas à l'ordre du jour » a tranché Didier Deschamps, précisant que l’international ghanéen était « disponible pour le match qui arrive » mercredi.
Mieux vaut avoir toutes les armes à sa disposition.
Comme quoi Deschamps, lui, se classe bien dans la catégorie des lucides : l’heure n’est pas à la démobilisation.

"Prenons conscience de la situation"
CESAR AZPILICUETA Le défenseur espagnol
avoue commenceràêtre inquiet du glissement
au classement

Six matches, quatre semaines de
compétition. Voilà ce qui sépare
l’OM de la fin de cette saison étrange,
qui aura vu le club atteindre les quarts
de finale de la Ligue des champions, gagner
un trophée avec la coupe de la Ligue
(et celui des champions, en juillet dernier...),
mais aussi vivre une deuxième
partie de championnat pathétique en
s’enlisant dans le ventre mou au gré
d’une série noire unique dans les annales
du club (11 matches sans victoire, dont 7
défaites). Sans oublier le couac de Quevilly
en coupe de France.
Un bilan négatif qui a largement pris le
pas sur le positif, avec des supporters qui
ne supportent plus, des spectateurs qui
désertent les travées du Vélodrome, et
une équipe qui n’a qu’une hâte: que tout
se termine. Bref, un immense sentiment
de gâchis, comme le résume parfaitement
Benoît Cheyrou, toujours aussi lucide:
"On est passé à côté de quelque chose
et nous sommes très déçus. Quand on
vient à l’OM, c’est pour y laisser une trace.
Et là, on a signé la plus mauvaise série de
l’histoire du club... Il en ressort un sentiment
de honte. On ne peut pas effacer cette
série, mais on veut montrer qu’on est capable
d’autre chose. Il nous reste six matches
pour faire mieux, défendre notre honneur
et redorer un peu le blason du club."
Et penser, accessoirement, à assurer le
maintien, même si cela ne constitue pas
une priorité pour Didier Deschamps.
"Bien sûr, pour avoir l’esprit tranquille, il
nous manque quelques points, souligne
l’entraîneur olympien. Mais je pars du
principe qu’il faut toujours regarder devant.
Il y a neuf équipes qui nous précèdent
et dix derrière, avec six matches à
jouer et 18 points à prendre; mon énergie
est concentrée là-dessus."
Sur Bordeaux, aussi. Où mettre un termeà
la série actuelle sans victoire permettrait
de faire une pierre deux coups; l’OM
n’a en effet plus gagné en Gironde depuis...
1977! Trente-cinq longues années
de disette pour lesquelles Didier Deschamps
et sa troupe n’ont pas vraiment
leur part de responsabilité.
La saison dernière, sans un but de la tête
d’Anthony Modeste dans les dernières
minutes, les Olympiens auraient même
mérité de l’emporter à Chaban-Delmas
après l’ouverture du score de Benoît
Cheyrou. "Les séries sont faites pour
s’arrêter, commente ce dernier. Il nous a
manqué un peu de jus pour faire la différence
contre Caen. Mais on n’a aucune intention
de lâcher quoi que ce soit, il y a
une éthique à respecter. On fera tout pour
gagnerà Bordeaux."
Ce serait un joli piedde nez de voir cette
équipe, si décriée, être celle qui
s’imposerait enfin en terre bordelaise.
Mais c’est surtout le moment idéal pour
mettre un terme à toutes ces tristes séries.
Enfin

OM: çacraint oupas?
DESCENTEUnsuccès mettrait les Olympiens à l’abri mais ils n’ont plus gagné depuis trois mois en L1

À force d’accumuler les défaites, l’OM s’est mis en position de regarder derrière et non plus devant

Depuis 2005, l’OM termine toujours ses
saisons au sprint. Il a successivement
joué pour l’Intertoto, la coupe UEFA,
le tour préliminaire de la Ligue des champions,
la Ligue des champions, le titre. Comme
le rapporte Robert Pires (voir ci-dessous),
aussi bien en 2000 qu’en 2012, l’OM a eu
l’habitude de regarder devant.
Aujourd’hui, devant, c’est l’horizon lointain.
Montpellier est à 28 points (le leader a
donc le total de points de l’OM et Auxerre
réunis). Lyon, le premier européen, est à
quinze longueurs. Évian-Thonon-Gaillard,
qui précède l’OM, est à quatre unités. Alors,
on regarde derrière. Le vide est à huit points :
Sochaux, Brest, la zone rouge. Alors, à cinq
journées de la fin, ça craint ou pas?
◗ DE QUOI S’INQUIÉTER
-Douze matches sans victoire. Cette série
exceptionnelle (dans le mauvais sens) ne
plaide pas en faveur de l’OM, qui prend un
point tous les cinq matches. Il en reste cinq à
disputer; ça fait donc 41+1= 42. Ça peut se
révéler trop juste.
-De nombreuses absences. Souleymane
Diawara opéré du genou, André Ayew opéré
de l’épaule, Stéphane Mbia blessé à la cuisse.
Il ne faut plus y compter cette saison. Face
à Nancy, Brandao et Kaboré, suspendus,
viendront allonger la liste. Loïc Rémy,
d’abord blessé à la cuisse, ensuite à la cheville,
est tangent depuis quelques semaines
et plusieurs joueurs (Cheyrou, Diarra, Rémy)
ont deux avertissements et doivent éviter le
troisième, synonyme de suspension. Et Cheyrou
ratera Lorient, demain.
- Un calendrier piégeux. Lorient joue le
maintien,comme Nancy, qui carbure fort depuis
quelques semaines; deux équipes qui
ont récemment battu Montpellier et le PSG.
Saint-Étienne joue l’Europe. Sochaux et
Auxerre luttent aussi pour le maintien, mais
seront peut-être déjà mathématiquement en
Ligue2 aumoment où ils affronteront l’OM.
- Des éléments de démobilisation. La victoire
en coupe de la Ligue a assuré la qualification
pour l’Europe. Le boulot est fait. Fini-
parti? Attention, entre ceux qui pensent à
l’Euro, ceux qui pensent au départ et ceux
qui ne pensent plus à rien dès lors qu’ils ne
seront plus ni poussés, ni sifflés par des supporters,
l’OM ne jouera pas toujours à onze.
- Le refus de la crainte.Comme c’est l’OM,
il est interdit de penser au maintien et surtout
de le dire. Standing oblige. On a déjà
connu ça. Nantes, Lens, Monaco aussi...
◗ DE QUOI SE RASSURER
- Le nombre d’équipes derrière. L’OM n’a
que huit points d’avance sur le premier relégable,
mais il est dixième. Entre l’OM et
Brest, on trouve Nancy, Nice, Valenciennes,
Lorient, Caen, Dijon, Ajaccio. Puis Brest et
Sochaux à 33 points, 18e et 19e.
Ils ne vont quand même pas tous gagner
tous leurs matches. Il en restera bien deux entre
l’OM et Auxerre, qui semble d’ores et déjà
condamné.
- Le peu de points qui manquent. "Il nous
manque trois ou quatre points pour être pleinement
rassurés", disait Didier Deschamps,
il y a déjà quelques semaines. Le problème,
c’est que, depuis, l’OM n’en a pris qu’un.
Mais le constat est le même: une simple victoire
suffirait à donner de l’air.
- La qualité. Nkoulou a ébloui le public de
la finale de la coupe de la Ligue, Mandanda,
Rémy, Valbuena, et sans doute Diarra iront à
l’Euro. Amalfitano fait toujours partie du
groupe bleu élargi, Jordan Ayew est plein de
dynamisme et Gignac multiplie les efforts
pour marquer enfin un but. Fanni et Azpilicueta
sont rarement médiocres.
- Les réactions. À Paris, l’OM ne méritait
pas de perdre et à Bordeaux après une première
période désastreuse, la deuxième a été
encourageante. Prise de conscience?

ON EN PROFITE...

MERCREDI 2 MAI
LIGUE 1
35e journée
OM - Nancy ...........................19h, Foot +
LUNDI 7 MAI
LIGUE 1
36e journée
Saint-Étienne - OM...............19h, Foot +
DIMANCHE 13 MAI
LIGUE 1
37e journée
OM - Auxerre ......21h, multiplex Canal +
DIMANCHE 20 MAI
LIGUE 1
38e journée
Sochaux - OM .....21h, multiplex Canal +