AFRIQUE DU SUD

on rajoutera ici toutes les infos sur le mondial qui n'auraient pas d'affectation logique

Un homme de 64 ans est décédé dans une file d'attente jeudi dans le centre du Cap alors qu'il patientait pour acheter son billet pour un match de la prochaine coupe du Monde. Selon la police, l'homme a succombé d'une crise cardiaque.

Au Cap et dans de nombreuses villes du pays, les files d'attente ont commencé mercredi soir. Des milliers de Sud-africains font la queue pour obtenir une place pour le prochain Mondial qui se disputera dans le pays

Blagues en stock

Lula : «Une finale Af. Sud - Brésil»

Le président brésilien Lula, qui recevait jeudi son homologue sud-africain Jacob Zuma, a émis très diplomatiquement l'hypothèse d'une finale entre les sélections de leurs deux pays lors du prochain Mondial. «Au cas où vous ne le sauriez pas, cette photographie préfigure la finale de la Coupe du monde 2010», a-t-il lancé aux journalistes présents à Brasilia. Pays hôte, l'Afrique du Sud en découdra avec la France, l'Uruguay et le Mexique dans le groupe A. Le Brésil, cinq fois champion du monde, sera, lui, dans le groupe G avec la Corée du Nord, la Côte d'Ivoire et le Portugal. ( )

supporters bafanas

J MOINS 45

L'Afrique du Sud, actuellement en stage en Allemagne, affrontera la Jamaïque mercredi à Offenbach dans un match de préparation à la Coupe du monde 2010, qui devait l'opposer initialement à la Chine. Ce match amical viendra conclure le séjour en Allemagne des Bafana Bafana, encore privés des internationaux évoluant en Europe. Ils ont été tenus en échec (0-0) la semaine dernière à Wiesbaden par la Corée du Nord, autre qualifié pour le Mondial

J MOINS 32

Carlos Alberto Parreira. Arrivé en 2007, le Brésilien était reparti au printemps 2008 pour soigner son épouse malade.

Une préparation commando
En quelques mois depuis son retour ,Carlos Alberto Parreira qui débuta sa carrière internationale d'entraîneur au Ghana, dans les années 1970, a remis sur pied un groupe qui doutait. Il a d'abord annoncé qu'il s'appuierait majoritairement sur des joueurs locaux. Ainsi, deux tiers du groupe est composé d?éléments issus du Championnat sud-africain. Ensuite, il a emmené ses joueurs s'aguerrir en mars au Brésil pendant près d'un mois, à Teresopolis, le fief de la Seleçao, avant d'enchaîner par trois semaines en Allemagne, à Herzogenaurach, en Bavière, le mois dernier.

A raison de deux séances quotidiennes et d'oppositions contre des sélections en préparation, l'Afrique du Sud a nettement gagné en maturité et en automatismes sur le plan défensif. Certains joueurs, comme le milieu offensif des Kaizer Chiefs, Siphiwe Tshabalala, y ont progressé.


Il devrait commander la manoeuvre dans l'entrejeu en compagnie de Steven Pienaar (Everton), incontestablement le meilleur Sud-africain des deux dernières années. L'équipe, cependant, continue de pécher sur le plan de la finition, ce qui n'est pas sans inquiéter Parreira, qui confiera sans doute le poste d'avant-centre à l'un de ses rares « expatriés », le vieillissant Benni McCarthy (West Ham).


A moins que Katlego Mphela (Sundowns), passé par Strasbourg et Reims où il ne s'était pas imposé, confirme qu'il a bien la carrure d'un buteur. Pour cette équipe préparée tel un commando, l'objectif est clair, depuis le début : sortir de la poule A

une première liste de 29 noms, p
. Six joueurs sortiront de cette liste pour l'annonce officielle, durant le mois de mai.

La majorité des joueurs viennent du championnat local.
On notera la présence de l'attaquant Benni McCarthy
Les Sud-Africains compteront aussi sur l'expérience de deux autres joueurs évoluant en Angleterre : le n°10 Steven Pienaar (Everton), et le défenseur Aaron Mokoena (Portsmouth), capitaine de la sélection.


Au premier tour, les Bafana Bafana affronteront, dans le groupe A, la France , le Mexique et l'Uruguay.


La sélection Sud-Africaine :
Gardiens: Rowen Fernandez (Arminia Bielefeld/GER), Moeneeb Josephs (Orlando Pirates), Itumeleng Khune (Kaizer Chiefs), Shu-Aib Walters (Maritzburg Utd)
Défenseurs: Matthew Booth, Siboniso Gaxa et Innocent Mdledle (Mamelodi Sundowns), Bongani Khumalo (SuperSport Utd), Tsepo Masilela (Maccabi Haifa/ISR), Aaron Mokoena (Portsmouth/ENG), Bryce Moon (PAOK/GRE), Anele Ngcongca (Racing Genk/BEL), Siyabonga Sangweni (Golden Arrows), Lucas Thwala (Pirates)
Milieux de terrain: Franklin Cale et Surprise Moriri (Sundowns), Andile Jali et Teko Modise (Pirates), Reneilwe Letsholonyane et Siphiwe Tshabalala (Kaizer Chiefs), Lance Davids (Ajax Cape Town), Kagisho Dikgacoi (Fulham/ENG), Thanduyise Khuboni (Arrows), Steven Pienaar (Everton/ENG), Macbeth Sibaya (Rubin Kazan/RUS)
Attaquants: Benni MaCarthy (West Ham/ENG), Katlego Mphela (Sundowns), Siyabonga Nomvete (Moroka Swallows), Bernard Parker (Twente/NED)

Amical : Afrique du Sud - Thaïlande : 4-0

EN DIRECT D'AFRIQUE DU SUD
La bière va couler à flot en Afrique du Sud pendant la Coupe du monde ! Et ce ne sont pas les brasseurs locaux qui vont s'en plaindre... "Il n'y a pas lieu de s'inquiéter, les gars. Il y aura beaucoup de notre bière pour tous les fans pendant cette période", a déclaré Norman Adami, directeur général des Brasseries sud-africaines, filiale de SABMiller qui produit près de 90% de la bière consommée en Afrique du Sud et s'attend à une hausse des ventes de 5% durant le tournoi. Une manne non négligeable évidemment anticipée

afin que les supporters puissent boire sans compter....AH BON

Le milieu de terrain international sud-africain Andile Jali ne disputera pas le Mondial dans son pays. Un problème cardiaque a en effet été détecté chez le joueur de 20 ans des Orlando Pirates lors d'examens pratiqués d'urgence aux Etats-Unis samedi. Il reste 28 Bafana-Bafana dans le groupe de Carlos Alberto Parreira.

La liste des 28 de l'Afrique du Sud

Gardiens: Rowen Fernandez (Arminia Bielefeld/ALL), Moeneeb Josephs (Orlando Pirates), Itumeleng Khune (Kaizer Chiefs), Shuaib Walters (Maritzburg Utd).

Défenseurs: Matthew Booth, Siboniso Gaxa et Innocent Mdledle (Mamelodi Sundowns), Bongani Khumalo (SuperSport Utd), Tsepo Masilela (Maccabi Haifa/ISR), Aaron Mokoena (Portsmouth/ANG), Bryce Moon (PAOK/GRE), Anele Ngcongca (Racing Genk/BEL), Siyabonga Sangweni (Golden Arrows), Lucas Thwala (Pirates).

Milieux de terrain: Franklin Cale et Surprise Moriri (Sundowns), Teko Modise (Pirates), Reneilwe Letsholonyane et Siphiwe Tshabalala (Kaizer Chiefs), Lance Davids (Ajax Cape Town), Kagisho Dikgacoi (Fulham/ANG), Thanduyise Khuboni (Arrows), Steven Pienaar (Everton/ANG), Macbeth Sibaya (Rubin Kazan/RUS).

Attaquants: Benni MaCarthy (West Ham/ANG), Katlego Mashego (Sundowns), Siyabonga Nomvete (Moroka Swallows), Bernard Parker (Twente/HOL).

3 penaties sifflés pour l'AFS
svp ne nous refaites pas le coup de l'asie en 2002 avec ces arbitres achetés

Le capitaine sud-africain Aaron Mokoena. L'Afrique du Sud, futur adversaire de la France dans le groupe A de la Coupe du monde, a battu la Colombie 2-1 jeudi en match de préparation.

l'Afrique du Sud bat la Colombie 2-1 en match amical

Publié le vendredi 28 mai 2010 à 09H35

JOHANNESBURG - L'Afrique du Sud, futur adversaire de la France dans le groupe A de la Coupe du monde, a battu la Colombie 2-1 jeudi en match de préparation.

Deux penalties accordés aux Bafana Bafana ont scellé l'issue de cette rencontre qui signe le dixième match sans défaite de l'équipe depuis le retour à sa tête du Brésilien Carlos Alberto Parreira.

A la 18e minute de jeu, Teko Modise ouvrait la marque pour le futur pays hôte de la Coupe du monde. Sa première frappe avait pourtant été détournée par le gardien colombien mais l'arbitre kényan Samwel Kipngetich donnait le penalty à retirer, estimant que David Ospina avait franchi sa ligne de but avant le tir.

Trois minutes plus tard, l'arbitre accordait un penalty aux Colombiens, transformé par Giovanni Moreno.

A la 58e, une intervention litigieuse dans la surface de l'ex-Parisien Mario Yepes sur Siphiwe Tshabalala conduisait l'arbitre à siffler de nouveau. Katlego Mphela trompait le gardien colombien.

Le match s'est joué à guichets fermés devant 70.000 spectateurs, offrant un avant-goût de l'ambiance qui régnera pendant la Coupe du monde,

Van Niekerk: "C’est géant"


NOTRE AFRIQUE DU SUD
Jusqu’à la fin de la semaine,
des personnalités ayant attrait
à l’Afrique du Sud
nous font découvrir ce pays






Le capitaine du RCT est fier que son pays organise le plus grand événement sportif du monde
Pour Joe le Toulonnais, le match Afrique du Sud - France sera bouillant :
"Ce sera dur! Une atmosphère chaude, hostile, en pays afrikaner".
/ ◗




Pas de barrière, pas de méfiance.
Joe Van Niekerk,
qui vient de boucler une
saison exemplaire avec le Rugby
Club Toulonnais, malgré les déceptions
finales, est un sportif de
très haut niveaucommeon aimerait
en rencontrer plus souvent.
Ouvert, sympa. Ce qui ne l’empêche
pas d’être un grand joueur et
un beau capitaine. C’est aussi un
homme intelligent, parfait ambassadeur
de son sport et de son
pays. Au moment où l’Afrique du
Sud va organiser la Coupe du
monde, lui, le natif de Port Elizabeth,
qui a sa maison au Cap, déborde
de fierté et de joie depuis
Toulon, à la perspective du Mondial
des manchots...
❚ Êtes-vous fier de voir votre
pays organiser la Coupe du monde
de football ?
C’est fabuleux d’en être les hôtes
; le premier pays africain à organiser
la coupe du monde.
C’est géant en termes de retombées
car il s’agit à l’évidence du
plus grand événement universel
dans le sport.
❚ Pas de jalousie ?
Du rugby par rapport au football
? Pas du tout ! L’Afrique du
Sud a déjà organisé la Coupe du
monde de rugby ou de grandes
compétitions de cricket, mais
rien d’aussi grand que le Mondial
de football. Nous attendions
ça depuis longtemps...
❚ C’est tout le monde du rugby
qui pense comme vous?
(Rires). Je ne suis pas sûr... Mais
si tu es sud-africain, tu dois réaliser
d’où nous venons et où nous
en sommes aujourd’hui. Le monde
entier va nous regarder.
Sont-ils capables de le faire ? Voilà
la question que le monde se
pose et à laquelle nous devons
pouvoir répondre positivement.
❚ Parce que vous êtes le premier
pays africain à le faire ?
Bien sûr. Le foot est immensément
populaire en Afrique du
Sud et dans l’Afrique entière.
C’est une belle récompense.
❚ Votre pays est prêt ?
Ça fait un moment que je n’y
suis pas retourné, mais tout semble
en place, les stades ont été
construits dans les temps; j’ai vu
Green Point au Cap, il est magnifique.
Oui, je crois que nous allons
réussir.
❚ La principale préoccupation,
c’est la sécurité...
C’est exact. Mais je me plais à
penser que pour un tel événement,
la sécurité sera assurée.
Au cours des grandes compétitions
que nous avons abritées,
tout s’est bien passé. Trente mille
policiers supplémentaires ont
été mobilisés pour ça.
Chez moi, au Cap, des dizaines
de milliers de touristes étrangers
passent chaque année. Vous verrez,
c’est une si belle ville ! Çame
fait au chaud au coeur que le
monde découvre que nous sommes
un si beau pays ! L’événement
va nous permettre de séduire.
❚ L’Afrique du Sud a un peu été
le centre du monde à la fin de
l’apartheid. Nelson Mandela est
connu de la planète entière...
Notre histoire vient de loin...
Vous savez, Toulon est cher à
mon coeur, mais mon pays me
manque parfois, je l’aime. Alors,
je suis heureux qu’il soit
aujourd’hui mis en valeur.
Nelson Mandela doit être très
fier de ce qu’il a accompli pour
son pays.
❚ Vous êtes un sportif de haut
niveau de l’après-Apartheid. Ça
change quelque chose ?
J’ai été élevé dans l’idée que tous
les gens sont égaux, quelle que
soit la couleur de notre peau.
Mes parents ont connu une
autre ère, mais ma mère m’a enseigné
que nous étions égaux, je
suis allé à l’école avec des noirs,
j’ai grandi avec cette notion
d’égalité, qui m’a permis de ne
pas changer avec la fin de l’apartheid.
❚ Le rugby est-il toujours un
sport de blancs et le foot un sport
de noirs ?
En grande partie, oui.
❚ C’est comme ça que vous êtes
venu au rugby?
J’ai commencé par jouer au foot.
Jusqu’à quatorze ans. Ça m’a servi
et ça me sert encore pour la vision
périphérique du jeu. Ceux
qui commencent le rugby à 8 ou
9 ans peuvent en manquer. Bon,
je n’étais pas le meilleur joueur
du monde. J’ai commencé attaquant
et comme je taclais beaucoup,
je suis passé derrière ; puis
gardien. Comme je ne pouvais
plus reculer, je suis sorti du terrain
et j’ai changé de sport (rire).
❚ Avez-vous des relations avec
des footballeurs ?
Non, mais l’agent de ma femme,
qui est mannequin, connaît bien
Benny McCarthy. J’aimerais le
rencontrer.
J’ai croisé Mark Fish, mais en
fait, il y a peu de mélange, parce
que tout le monde joue à l’étranger,
dans des pays différents. Il
faudra que j’aille voir jouer l’OM.
Le Vélodrome est fantastique.
❚ Les Bafana Bafana auront-ils
une grosse pression ?
Quand on voit que la Corée du
Sud est allée en demi-finale de la
coupe du monde qu’elle organisait,
on peut espérer. Mais l’Afrique
du Sud est très, très mal classée
dans la hiérarchie mondiale.
Et elle tombe sur un groupe très
dur, avec la France.
J’essaie de voir le côté positif, je
veux y croire...
❚ Quelle est l’image de la France
chez vous?
J’avais entendu dire que nos relations
n’étaient pas bonnes, je ne
comprends pas pourquoi. Je
m’aperçois que l’approche des
gens est la même, spécialement
ici, dans le sud: le rugby comme
le football sont des vraies religions
pour les supporters.
Moi, j’aime la France et j’apprécie
de pouvoir exercer mon métier
dans un si bel endroit. Sincèrement,
je me dis que ce doit
être fantastique d’être footballeur
et de jouer devant de telles
foules. Quel flashau niveau de la
coupe du monde!
❚ Afrique du Sud-France va se
jouer à Bloemfontein. Qu’en pensez-
vous?
Ouf ! Ce sera dur! Une atmosphère
chaude, hostile, en pays afrikaner.
Mais je ne sais pas en fait si
le public sera constitué d’Afrikaners,
car ils sont plutôt rugby.
❚ Serez-vous au Cap pendant la
Coupe dumonde?
Pas sûr. Les vacances sont courtes.
D’un côté, j’ai plein d’amis
qui iront aux matches, l’agent de
ma femme peut avoir des places.
Mais j’irai peut-être à New York
avec elle.
J’ai déjà vécu un hiver ici, je n’ai
pas trop envie d’en connaître un
deuxième au Cap. J’ai besoin
d’un peu d’été aussi. Mais une semaine
au Cap, pourquoi pas,
avec les deux matches, de foot et
de rugby chez moi ? Voir au
moins une rencontre de coupe
du monde, c’est un peu un rêve

AFRIQUEDUSUD● McCarthy écarté
par Parreira. Le sélectionneur de l'Afrique
du Sud, Carlos Alberto Parreira a décidé de
se passer des services de l’attaquant vedette
sud-africain, Benni McCarthy, longtemps
blessé cette saison et peu utilisé lors
des matches de préparation.
Le gardien Shuaib Walters a été sélectionné
au détriment de Rowen Fernandez. Les
autres joueurs privés de Mondial sont les
défenseurs Bryce Moon et Innocent Mdlele
ainsi que le milieu Franklin Cale.

Le centre de formation des
avocats du barreau de
Marseille compte un prof
d’anglais pas comme les autres.
Il s’appelle Éric Melville. Il a été
champion de France de rugby
avec Toulon il y a dix-huit ans,
il entraîne l’équipe de Grasse
(et bientôt Dijon) ; mais surtout,
il a été l’un des premiers
sportifs sud-africains à s’installer
en France. C’était à Hagetmau,
au début des années 80 et
ce Springbok a fini par devenir
international tricolore.
"Aujourd’hui, quand la France
joue, je me sens plus français
que sud-africain", avoue-t-il.
Ce n’est pourtant pas sans émotion
qu’il attend la première
coupe du monde de football
qui va se dérouler dans son
pays de naissance.
◗ DEUX PAYS
"C’est l’ancien capitaine des
Springboks, Morne Du Plessis,
devenu entraîneur des moins de
20 ans qui m’a fait venir en France
; je voulais découvrir le pays
de mes racines. Mes ancêtres
avaient quitté la Bretagne en
1688 pour l’Écosse, puis pour
l’Afrique du Sud.
"Au terme de ma carrière, en
1995, quand j’ai décidé de rentrer
au Cap, j’ai dit à mes enfants
: ’Nous rentrons chez nous;
mes filles qui avaient quatre et
sept ans, m’ont répondu : votre
pays à maman et toi, oui, mais
le nôtre, c’est ici, c’est Toulon; ça
m’avait bouleversé, alors je suis
donc revenu en France dès que
j’ai pu.’
◗ LE CAP
"Quand la France va jouer
son premier match, à Capetown,
je vais voir ma ville à la
télé. Ce sera très émouvant. J’ai
découvert ce nouveau stade,
Green Point, il est magnifique.
Newlands, celui du rugby, qui
abritera la rencontre Springboks-
France, est très chouette,
mais celui du foot, c’est le niveau
au-dessus. Et juste à côté, il
y a le stade des Hamiltons, le
plus vieux club de rugby d’Afrique
du Sud. Ma grande émotion,
c’est de voir une coupe du
monde de football en Afrique. Je
suis fier et je souhaite que ça se
passe aussi bien que pour la coupe
du monde de rugby en 1995;
j’avais la chance d’y être et
c’était colossal.
"Nous sortions de l’apartheid
et on sentait pour la première
fois l’engouement de la réunion,
entre blancs et blacks".
◗ L’APARTHEID
"L’apartheid a été inventé par
peur. Peur que les noirs dominent,
parce qu’ils sont cinq fois
plus nombreux. C’était un
moyen d’empêcher les noirs de
faire des études, de progresser.
"Ce système était atroce car
c’était la loi et il permettait des
panneaux dans les hôtels : interdit
aux chiens et aux blacks !
Mais quand on ne connaît que
ça, on ne se rend pas compte.
"Lorsque je suis arrivé à Hagetmau,
le premier jour, j’étais
dans un complexe sportif, quelqu’un
frappe à la porte, j’ouvre
et je vois trois femmes blanches,
avec des balais, des seaux ; j’ai
mis une bonne minute avant de
comprendre que c’était des femmes
de ménage. Blanches !
"En Afrique du Sud, c’était
une chose impossible. C’est tout
bête, mais toute ma vie en était
bouleversée. Quand nous sommes
retournés en Afrique du
Sud, ma fille a tout de suite été
copine avec une petite fille noire
du quartier. Comme elle avait
grandi en France, elle était imprégnée
d’une autre mentalité,
naturellement, elle l’aidait à
l’école."
◗ MANDELA ET INVICTUS
"L’Afrique du Sud boycottée
par le reste du monde, ça a permis
de faire avancer les choses,
parce que nous avions besoin de
contacts internationaux.
"À travers les diverses fédérations
sportives, ça a mis la pression
sur nos dirigeants. Il fallait
bouger, changer. Erroll Tobias,
rugbyman de mon club, a été le
premier springbok noir et au même
moment le cricket a commencé
à faire de la place pour
des hindous, des métis.
"Aux temps de l’apartheid, les
noirs soutenaient toujours les
adversaires des Springboks.
Comme le démontre "Invictus",
la coupe du monde 1995 a changé
cet état d’esprit.
"J’espère que la coupe du monde
va avoir le même effet. En
1995, Mandela a eu la grande intelligence
de permettre aux
Springboks de continuer à vivre.
Ils étaient le symbole de l’apartheid
et beaucoup de dirigeants
de l’ANC voulaient le faire disparaître.
Même les anglophones
étaient minoritaires en rugby.
"On les acceptait derrière parce
qu’il fallait être un peu plus
intelligent. 80%étaient des Afrikaners,
surtout devant. Des rudes!
"Mandela a convaincu des
gens qui haïssaient le rugby, il a
fédéré le pays. Il a dit ’non’, il a
voulu unir le pays derrière l’équipe
de rugby et il y est parvenu.
Alors, j’espère maintenant que
les blancs seront derrière l’équipe
d’Afrique du Sud de football,
qui est majoritairement noire.
Moi, je crois en l’âme humaine,
alors j’y crois.
"Le match contre la France, à
Bloemfontein, va être important,
parce que c’est en plein
pays afrikaner, dans l’état libre
d’Orange.
"Polokwane aussi, qui s’appelait
avant Pietersburg, était un
lieu très dur où ils voulaient
créer un état libre que pour les
blancs. Mais il faut comprendre
aussi la mentalité afrikaner ; ça
remonte à la bataille de Blood
River où 500 fermiers avaient résisté
à 10 000 guerriers zoulous ;
ils avaient le sentiment d’avoir
Dieu avec eux. Il faut éviter tout
manichéisme, il n’y a pas les
tout bons et les tout méchants.
◗ LE FOOT
"Quand j’étais petit, mon père
m’emmenait voir Hellenic, le
club du Cap, le vendredi soir.
"Après, à Toulon, aux temps
de Courbis et Herrero, il y avait
souvent des échanges entre
nous. Parmi les meilleurs
ouvreurs du rugby, nous avons
beaucoup de gars qui ont joué
au foot jusqu’à 15 ans, parce
qu’outre le jeu au pied, il y a une
question de vision périphérique
que donne le foot. Mon plus
beau souvenir, c’est en avril dernier
avec une sélection de jeunes
rugbymen de la région PACA;
des moins de 10 ans, de Toulon,
Aix, Nice.
"Nous étions logés dans le centre
de Johannesburg, au coeur
d’un ancien quartier d’affaires
blanc, devenu entièrement noir
et réputé dangereux.
"À 25 rugbymen, on ne craignait
pas grand-chose. Un jour,
j’ai dit aux gars : ’on va changer
de décor et faire un footing dans
le quartier’.
"Ça nous a permis de voir un
peu la vie du coin et d’atteindre
un parc où des jeunes blacks
jouaient au foot. Je leur ai proposé
de nous joindre à eux; on a
fait un match, c’était génial.
"Ils n’avaient jamais vu de
Blancs dans le quartier !"

AFRIQUE DU SUD

Sélectionneur : Carlos Alberto Parreira (BRE)
Gardiens de but
Moeneeb Josephs (Orlando Pirates)
Itumeleng Khune (Kaizer Chiefs)
Shu-Aib Walters (Maritzburg United)
Défenseurs
Matthew Booth (Mamelodi Sundowns)
Siboniso Gaxa (Mamelodi Sundowns)
Bongani Khumalo (Lamontville Golden Arrows)
Tsepo Masilela (Maccabi Haïfa/ISR)
Aaron Mokoena (Portsmouth/ANG)
Anele Ngcongca (Racing Genk/BEL)
Siyabonga Sangweni (Mamelodi Sundowns)
Lucas Thwala (Orlando Pirates)
Milieux de terrain
Lance Davids (Ajax Cap Town)
Kagisho Dikgacoi (Fulham/ANG)
Thanduyise Khuboni (Lamontville Golden Arrows)
Reneilwe Letsholonyane (Kaiser Chiefs)
Teko Modise (Orlando Pirates)
Surprise Moriri (Mamelodi Sundowns)
Steven Pienaar (Everton/ANG)
Macbeth Sibaya (Rubin Kazan/RUS)
Siphiwe Tshabalala (Kaizer Chiefs)
Attaquants
Katlego Mphela (Mamelodi Sundowns)
Siyabonga Nomvete (Moroka Swallows)
Bernard Parker (FC Twente/HOL

AFRIQUEDUSUD
● Nelson Mandela reçoit les
Bafana Bafana.
Nelson Mandela a reçu hier
la sélection sud-africaine, à
huit jours du début de la
Coupe du monde, dont on
ignore toujours s'il assistera
à la cérémonie d'ouverture.
La Fondation Mandela a déclaré
dans un communiqué
que l'ancien président, qui
fêtera ses 92 ans le mois prochain,
avait été présenté aux
joueurs et à l'encadrement
technique de l'équipe à son
domicile de Johannesburg.
Le Prix Nobel de la paix, qui
ne fait plus que de rares apparitions
en public compte
tenu de son état de santé fragile,
portait un maillot des
Bafana Bafana floqué du numéro
4, celui du capitaine
Aaron Mokoena.

L'Afrique du Sud aborde sa Coupe du monde en confiance après son succès

, samedi, sur le Danemark (1-0), lors de son dernier match de préparation

. Après une première période pleine d'envie mais manquant de précision, les hommes de Carlos Parreira ont trouvé la faille à la 76e minute grâce à Katlego Mphela, auteur d'une belle frappe croisée du droit. Les «Bafana Bafana», futurs adversaires de la France, portent ainsi à douze leur nombre de matches sans défaite, à six jours de leur entrée en matière face au Mexique

URUGUAY MEXIQUE AFRIQUE DU SUD ILS ONT TOUS CONFIANCE..............

Issa:"C’est la victoire de Mandela"
BAFANA BAFANA Pour l’ex-Olympien, le Mondial en Afrique du Sud récompense d’abord l’ancien président
NOTRE AFRIQUE DU SUD
Toute la semaine, des
personnalités vous ont fait
découvrir leur perception de
l’Afrique du Sud


L’ancien Olympien suivra les quinze derniers jours de compétition en Afrique du Sud.

"La qualification pour
les huitièmes de finale
est possible."


Pierre Issa est le sportif
sud-africain le plus marseillais
de l’histoire. Il portait
les couleurs de l’OM quand
il a disputé la coupe du monde
1998 en France avec les Bafana
Bafanas et c’est aujourd’hui
dans la région provençale qu’il
va suivre à la télé les premiers
matches du Mondial qui se déroule
dans son pays de naissance,
avant de s’y rendre à la fin
du mois pour la dernière quinzaine
de compétition.
Il est touchant, très touchant
de voir à quel point ce Libanais
d’origine, sudaf blanc, exprime
ses sentiments d’admiration envers
Nelson Mandela. Et là, on
comprend que la coupe du
monde doit vraiment être celle
de la nation arc-en-ciel.
◗ DE JOHANNESBURG À
MARSEILLE
"Je suis né à Johannesburg,
nous vivions à Germiston, dans
la banlieue, une zone industrielle,
avec un club de D1, les Birds.
J’étais tout petit mais j’ai vécu
des expériences choquantes
dont j’ai pris conscience plus
tard, en France.
Les panneaux ’interdits aux
animaux et aux noirs’, le fait de
n’avoir que des blancs dans
l’école, le couvre-feu très strict ;
d’ailleurs, mes parents ont décidé
un jour d’émigrer en France
parce qu’ils craignaient des événements.
Nous avons vécu en région
parisienne où mes parents habitent
toujours, alors que ma
soeur est retournée à Johannesburg,
elle est directrice marketing
chez Peugeot. J’y vais deux
fois par an pour les vacances,
comme mes parents, mais ma
femme est marseillaise, donc,
après avoir fini ma carrière en
Crète, je reviens m’installer à
Marseille pour y développer
une activité d’agent."
◗ LE FOOT SUD-AFRICAIN
"Il y a un engouement au niveau
du peuple sud-africain qui
a l’habitude d’organiser de
grands événements: coupe du
monde de rugby, cricket, CAN;
j’ai vu des stades magnifiques à
Durban ou Capetown
J’ai discuté récemment avec
Phil Masinga et Mark Fish qui
ont assisté aux matches d’inauguration
de pratiquement tous
les stades et ils m’ont communiqué
l’enthousiasme du pays :
les billets sont vendus, pas seulement
pour les matches de Bafanas.
Les pays africains seront
très suivis, mais il y aussi de
grosses communautés italienne,
française, espagnole, grecque.
Les aéroports commencent à
être saturés, la folie commence
à déferler.
Le foot s’est professionnalisé,
la PSL, la ligue d’Afsud, a engrangé
de gros bénéfices, les
gros matches comme Orlando
Pirates-Kaizer Chiefs sont retransmis
dans de nombreux
pays, le sponsoring suit. C’est la
raison pour laquelle beaucoup
de joueurs africains jouent en
Afrique du sud. À l’inverse, malheureusement,
deux de nos
joueurs seulement sont titulaires
en Europe: Steven Pienaar à
Everton et Aaron Mokoena à
Portsmouth. J’espère que ce
manque d’expérience, celle
qu’apportaient des Radebe, Masinga,
Fish, Fortune, il y a quinze
ans, ne va pas trop faire défaut.
La Côte d’Ivoire ou le Cameroun
sont mieux armés de
ce point de vue-là.
J’aimerais pouvoir faire venir
des jeunes d’Afrique du sud. Le
réservoir est formidable, on envoie
des jeunes en Suède ou au
Danemark, mais il manque à
ces jeunes-là le contact avec le
foot de haut niveau. J’ai eu la
chance de m’entraîner avec
Blanc, Dugarry, Ravanelli, Maurice,
Camara, ça permet de progresser.
Heureusement qu’un
accord entre l’Ajax du Cap et
l’Ajax d’Amsterdam, a permis à
Pienaar de partir jouer dans un
grand club.
Honnêtement, je ne pense
pas qu’il y ait une baisse de qualité
chez les joueurs sud-africains,
mais elle est mal exploitée.
Je pense notamment à
Teko Modise, dont j’attends
beaucoup dans ce Mondial. Je
pense que la qualification pour
les huitièmes est possible."
◗ UN PRÉSIDENT POUR
L’HISTOIRE
"Je pense à Nelson Mandela
et j’en discutais en début de semaine
avec ma famille. Pour
moi, ce Mondial, c’est sa victoire,
le trait tiré sur le passé sur
l’apartheid. Je n’arrive pas à
imaginer ce que doit ressentir
cet homme. Notre pays a été logiquement
isolé et il n’y a
peut-être pas eu assez de pressions
internationales pour mettre
fin à l’apartheid plus tôt.
La transition n’a pas été facile.
On la doit àDe Klerk et Mandela.
Ils avaient eux aussi une
opposition dans leur camp, des
extrémistes blancs ou noirs, qui
ne voulaient rien lâcher.
Ce passage d’un régime à un
autre aurait pu se faire dans un
bain de sang, avec 5 millions de
blancs et 25 millions de noirs.
Nelson Mandela a dit : ’Il faut
pardonner’, il a prôné la réconciliation,
la réunification. Tous
ces procès ont été durs à vivre
pour les victimes passées, mais
aujourd’hui on a la preuve que
l’idée de Nelson Mandela était
la bonne ; sans lui, le pays
aurait sombré dans la guerre civile.
Son courage et son charisme
ont fait la différence.
La première fois que je l’ai
rencontré, j’avais 20 ans et j’ai
calculé qu’il me faudrait vivre
encore neuf ans pour atteindre
le temps qu’il avait passé en prison;
et il a été le premier à dire :
’Il faut pardonner’.
J’ai eu la chance de le voir à
quatre reprises, au cours de repas
de la sélection avec lui. Je
me souviens que la première
fois, la femme de Philippe
Troussier était émue aux larmes,
elle n’arrivait pas à le lâcher
; c’est un homme joyeux,
charmeur, avec ses chemises colorées
; il nous parlait de ses petits-
enfants qui s’intéressaient
au foot ; son sourire dégage
quelque chose que je n’ai jamais
rencontré chez personne
d’autre...
Porter le maillot des Bafanas
Bafanas, c’était représenter
tout un peuple et être un ambassadeur
de la paix dans le monde
entier."




L’Afrique du Sud monte en puissance.
Elle semble déjà loin l’équipe
hésitante, incapable de gagner le
moindre match il y a encore quelques
mois. À croire que Carlos Alberto
Parreira, le sélectionneur
brésilien, champion du monde en
1994 à la tête de la Seleçao, possède
une baguette magique. Après
un nul contre la Bulgarie (1-1), les
Bafana Bafana ont croqué la Colombie
(2-1), le Guatemala (5-0) et,
hier, le Danemark (1-0). Dans un
stade en délire, MacBeth Sibaya
(en photo) et ses coéquipiers se
sont offert le plein de confiance
grâce à un but de Katlego Mphela.
Il faudra compter avec les joueurs
du pays hôte...