LA MARTINIQUE

La Martinique ne rigole pas
La Martinique a créé la surprise en dominant le Canada (1-0), dimanche en ouverture du tournoi. Dominateurs, les "Matinino" ont attendu le temps additionnel pour s'imposer.

La Martinique de Nicolas Zaire a joué son premier match de Gold Cup contre le Canada de Marcel De Jong. (Reuters)










24
a+ a- imprimer RSS

Ne pas se ridiculiser, montrer une bonne image de son pays et surtout prendre du plaisir, tels étaient les principaux objectifs de la Martinique avant de débuter la Gold Cup, compétition qui regroupe les meilleures équipes d'Amérique du Nord et des Caraïbes. Pour sa quatrième participation à l'événement, la première depuis dix ans, la sélection des Antilles françaises - non reconnue par la FIFA mais bien par la CONCACAF, l'organisateur du tournoi - a déjà fait mieux qu'elle l'espérait puisqu'elle s'est imposée en ouverture, dimanche face au Canada (1-0).

Le capitaine Kévin Parsemain a été un danger permanent. Pas du tout impressionnés par l'enjeu ni par l'immensité du Rose Bowl de Pasadena en Californie, beaucoup moins rempli qu'en finale du Mondial 1994, les joueurs des DOM-TOM ont fait preuve d'une belle générosité tout au long du match. Et d'un certain talent aussi à l'image de leur capitaine, Kévin Parsemain, danger permanent (20e, 21e, 48e et 50e). Les partenaires de Frédéric Piquionne et Olivier Thomert se sont également créé les meilleures occasions par Arnolin (41e) et Gustan (89e), longtemps sans réussite. Mais alors qu'ils pensaient partager les points avec leur adversaire, leur abnégation a finalement été récompensée. Sur un ultime corner, dans le temps additionnel (90e+3), Fabrice Reuperne a repris un ballon mal dégagé depuis l'entrée de la surface pour l'expédier en pleine lucarne et offrir un succès de prestige aux siens.

Ils peuvent déjà rêver des quarts

En attendant l'autre rencontre du groupe A entre le Mexique et le Panama, les "Matinino" entraînés par Patrick Cavelan ont déjà pris une belle option pour la suite* et peuvent même déjà rêver des quarts de finale, qu'ils avaient atteint en 2002. C'est ce qu'on peut appeler un début parfait.

* Seuls les deux premières équipes de chaque groupe seront directement qualifiées pour les quarts. Celles classées troisièmes s'affronteront avant respectivement lors de deux matches de barrage