ECOLE DES GARDIENS LA VALENTINE MARSEILLE

Les jeunes gardiens
marseillaisàbonneécole
FOOTBALLUne nouvelle structurevientdevoir le jouràLa Valentine

Les portiers en herbe progressent sous l’oeil du parrain de
l’école, Steve Elana, gardien de Lille

L’école de gardiens MD vient
d’ouvrir ses portes à Marseille.
MD,comme les initiales du couple
à l’initiative du projet, Stella
Monk et Jean-Philippe Dopffer.
"En 2010, nous sommes partis
du constat qu’il y avait très peu
de clubs qui avaient les moyens
de s’offrir une école spécifique".
La nouvelle structure accueille
14 adolescents, déjà licenciés
en club, encadrés par 3 éducateurs.
L’encadrement est optimal,
pour former un poste si particulier
dans le football, comme
l’explique Rémy Pirastru, l’un
des éducateurs. "L’objectif est
d’apprendre très tôt aux enfants
à se déplacer,àprendre des repères
dans l’espace. On les initie à
la prise de balle. Ungardien progresse
tout au long de sa carrière."
Gaëtan, 13 ans, rêve justement
d’une grande carrière. Depuis
qu’il a intégré l’école MD, il
a l’impression d’avoir fait un
pas de géant. "J’ai beaucoup progressé,
notamment sur mes appuis.
Sur le plan mental, j’ai appris
à rester tout le temps concentré,
même après avoir pris un
but. Mes modèles ? Steve Mandanda
et Steve Elana, le gardien
du Losc", lance-t-il.
Cela tombe bien, le gardien
de Lille est le parrain de l’école
MD. Quand Jean-Philippe Dopffer
le contacte, il n’hésite pas
une seule seconde. "Je le
connais depuis mon passage au
FC Burel. Jean-Philippe était
l’un des éducateurs sportifs. J’ai
voulu soutenir le foot amateur
parce que j’en suis issu", explique-
t-il.
L’école MD a de l’ambition,
malgré des moyens limités. Elle
n’est rattachée à aucune fédération,
elle ne peut donc pas prétendre
à des subventions de la
Fédération française de football.
"Au début, on voulait rendre
les entraînements totalement
gratuits, explique Stella
Monk. Mais avec la salle à
payer, ce n’était pas possible. On
a donc mis en place une cotisation
de 30 euros par mois."
Mais cela ne suffit pas, les
murs de l’école sont déjà trop
petits. "Nous avons besoin d’un
stade municipal, mais c’est très
difficile à trouver. Aujourd’hui,
nous sommes obligés de refuser
du monde", affirme-t-il. Prochaine
étape, plus modeste cette
fois, ouvrir un pôle attaquant,
qui viendrait compléter celui
des gardiens