FC ISTRES RASSUEN

aladin a écrit:PHA - Le FC ISTRES RASSUENS, le social avant tout !
Le FC Istres Rassuens n'a pas fait de folles épopées. Non, si on devait décrire le FCIR, on parlerait d'un club à forte dimension sociale basée dans les quartiers sud qui s'est construit tout doucement et qui est devenu le deuxième club de la ville. Et depuis plus de 20 ans, il accueille des benjamins du monde entier pour son traditionnel tournoi de Pentecôte. Avec comme invité surprise, cette année, la sélection nationale du Qatar.



Les jeunes marocains seront encore présents pour Pentecôte à Istres... C'est une bande de copains qui va créer le FC Istres Rassuens (FCIR) en 1978. Au départ, le club ne compte qu'une soixantaine de jeunes dans ses rangs mais l'année suivante, grâce au terrain mis à sa disposition par la municipalité, celui-ci va voir son nombre de licenciés tripler. Un bond en avant qui va se confirmer en 1985. L'année du premier titre du club grâce aux pupilles Honneur champions de Provence. La même année, le club obtiendra aussi le diplôme d'encouragement aux jeunes et deux ans plus tard le diplôme d'arbitrage. "On n'a pas fait d'exploit en coupe de France, pas de trucs faramineux. Nous sommes un club qui a eu des hauts, des bas, et qui est en train de repartir tout doucement", reconnaît son tout nouveau président, Camille Palmieri, 50 ans. Mais Istres Rassuens est surtout connu pour son tournoi international de Pentecôte créé pour le dixième anniversaire du club. Cette année, pour la XXIVe édition, les benjamins d'Istres Rassuens recevront l'équipe nationale du Qatar, le club de l'AC Ajaccio et d'autres sélections plus habituées comme la Tunisie. Jusqu’à aujourd’hui, des équipes du monde entier (Belgique, Hollande, Italie, Suisse, Canada, Algérie,...) et des clubs comme l'Hajduk Split, le Sparta de Prague ou le Dynamo de Kiev y ont participé. "On a envie que ce soit là le plus vite possible, nous dit le président, et que tout se passe bien. On a le soutien de tout le monde mais j'ai quand même la pression. Il ne faut pas qu'on se rate. Si cette année on se loupe, on pourrait dire que c'est de ma faute. Mais je n'ai pas à être inquiet, les gens sont vraiment bien, ils savent ce qu'ils ont à faire."



Rendez-vous les 12 et 13 juin prochain pour le traditionnel tournoi du FCIR. "Ça gueule beaucoup mais derrière une poignée de main, un bisou et c'est fini !"

En ce qui concerne les seniors, hormis un titre de champion de Provence en 1990, le FCIR n'aura pas connu de grandes heures. Dans les années 2000, le club passera en quatre ans, de la Promotion de première division à la PHA. Il rata même la montée en DHR pour un petit point. Un tournant puisque Rassuens va alors lentement redescendre en première division. 2006-2007 fut alors la période du renouveau avec cinq montées dans cinq catégories différentes et la renaissance d'une section féminine seniors déjà présente dans les années 90. Avec le retour d'anciens dirigeants et de l'entraîneur-joueur, David Paloma, l'équipe senior gravira à nouveau les échelons en remontant jusqu'en PHA. Division dans laquelle l'équipe senior figure aujourd'hui avec quatre points d'avance sur la zone rouge. A l'initiative de Slim Bichou, le club a également créé la section bébé foot et a vu passer dans ses rangs quatre joueurs devenus pro comme Julien Rodriguez ou encore David Hamed. Des cinq ans jusqu'aux vétérans, le club compte aujourd'hui près de 400 licenciés : "C'est un club qui a une forte dimension sociale dans un quartier d'Istres défavorisé avec très peu de moyens. C'est un club attachant avec des gens qui s'investissent à fond et qui ont plus de vécu que moi." Le tout dans une véritable ambiance méditerranéenne comme le confirme le président : "Ça gueule beaucoup mais derrière une poignée de main, un bisou et c'est fini... Il y a une fraternité entre eux, c'est plus une famille qu'un club de foot."



L'équipe fanion du FCIR joue le maintien en PHA. "J'ai une société, un fils pro, ce n'est pas en prenant la président du FCIR que je me fais mousser."

Camille Palmieri a hérité d'un poste dont pas grand monde ne voulait : "L'ancienne présidente avait un peu pris ce club par dépit parce qu'il n'y avait personne d'autre pour l'occuper. Elle ne connaissait pas plus le ballon que ça..." Originaire de Corse et exilé dans la région lyonnaise auparavant, le nouveau président a décidé de venir sur Istres il y a deux ans. C'est seulement en juillet qu'il a repris le club : "C'est un ami de mon fils qui m'a demandé de prendre la présidence. Il savait que j'avais joué à un haut niveau et que je connaissais le football". Mais son intégration au sein du FCIR est encore compliquée : "Ça n'a pas été simple et ce n'est toujours pas fini. Je ne me suis pas investi autant que je l'aurais voulu car j'ai eu des problèmes avec ma société. La majorité m'a bien accueilli mais d'autres ont ouvert de grands yeux ronds. Ils se sont demandés si je connaissais le foot ou pas, si j'étais un mec bien, si je n'étais pas là pour me faire mousser ? Alors que moi, ce n'était pas mon intérêt, j'ai une société, un fils pro, ce n'est pas en prenant la président du FCIR que je me fais mousser."
Pour le FCIR, l'objectif prioritaire est de se maintenir en PHA cette saison mais le président veut plus : "Dans deux ans, on vise la DHR pour l'équipe 1 et la PHA pour la réserve pour qu'il y ait une saine émulation entre les deux équipes". Pour cela il faut que les joueurs se montrent assidus aux entraînements ce qui n'est pas toujours le cas : "Les coaches s'investissent à fond mais les joueurs ne sont pas toujours très sérieux. Il y a un laisser aller qu'il faut gommer le plus vite possible." Au niveau des installations, la Mairie va aussi construire de nouveaux locaux pour le club qui bénéficie des installations du FCIOP pour s'entraîner : "On aura tout ce qu'il faut pour faire du bon boulot, on n'aura plus d'excuses." Camille Palmieri s'est aussi mis en tête de trouver deux ou trois sponsors pour apporter un vrai plus à un club qui manque cruellement de moyens. Il veut aussi mettre un bon coup de balai : "Je veux me séparer des poids morts et faire venir des gens qui feront avancer le club, mais ça c'est un travail de longue haleine."



Avec le coach, David PALOMA : "Pour le moment, on s'en sort bien..."

Dans un contexte difficile, David Paloma ne désespère pas de maintenir son groupe... Toujours en quête de maintien en PHA le groupe fanion ne se sent pas soutenu à sa juste mesure. Le coach, David Paloma, s'attend même à être remplacé la saison prochaine...

Coach, comment jugez-vous le début de saison de votre équipe qui est 10ème avec 35 points et qui possède quatre points d'avance sur le premier relégable ?
On a bien démarré mais on savait d'entrée que ça allait être dur cette année car on a eu huit départs en début de saison. Je co-entrainais avec Kamel Kattaoui et lui aussi est parti du club. J'ai alors pris seul les rênes. On n’a aucun moyen, on est un petit club de quartier et on passe une période difficile. On essaye donc de s'en sortir en étant tous solidaires... Et pour le moment on s’en sort bien, on n’est pas relégable. L'objectif, c'est vraiment de ne pas descendre.

Le président évoque un manque de sérieux des joueurs, vous êtes d'accord ?
Dès qu’il fait froid les gars ne viennent plus s'entraîner mais on ne peut pas leur demander plus, il n’y a pas de moyens, il n’y a rien. Il n’y aucune prime de match, c’est délicat de leur demander de faire plus car beaucoup bossent. Même si c'est vrai que d’autres n’ont pas envie de venir s'entraîner... Avant, les gars venaient parce qu’ils aimaient le foot. Maintenant ils veulent, tous, toucher des sous. C'est une génération qui est dure à tenir.

"J'ai appris que le président cherchait un autre entraîneur !"

Vous évoquiez un manque de moyens...
Je ne suis pas soutenu par le président. Il n'a jamais fait un déplacement avec l'équipe première et il est rarement à Rassuens. Au départ, on avait passé un accord avec lui en disant que l'on jouait le maintien, que ça allait être difficile, tout était ok. Mais j'ai appris dernièrement qu'il cherchait un autre entraîneur pour la saison prochaine, c'est délicat. On est seuls... heureusement que la réserve nous donne quelques coups de mains en nous prêtant des joueurs. Par exemple, le dimanche, je n'ai même pas de bouteilles d'eau pour donner à mes joueurs ou aux arbitres.

Sur un plan sportif, la victoire 3-0 contre le SMUC a du faire du bien ?
Oui, mais il va falloir enchaîner. Après le match contre Consolat, on a trois ou quatre rencontres à notre portée contre des concurrents directs (Bel Air, Septemes, Trets), c’est là qu’il va falloir faire le plein de points. J’ai confiance en ce groupe, en plus j’ai récupéré deux joueurs, Farid Filali et Karim Dinar qui ont apporté un nouveau souffle.

Dimanche vous recevez Consolat, deuxième du classement, vous vous attendez à un match difficile ?
Ils jouent la montée, c'est une belle équipe même si on avait fait un bon match chez eux. On aurait mérité le nul, ils avaient marqué sur un coup de pied arrêté suite à un petit cafouillage dans la surface. Si on joue avec le même état d'esprit que contre le SMUC, on peut faire un nul. J'avais dit que si l'on prenait six points lors des deux derniers matches, on pourrait être plus sereins contre les concurrents directs au maintien.

Propos recueillis par T. S.


ORGANIGRAMME
Président : Camille Palmieir
Vice-Président, chargé des seniors : Miloud Madani
Vice-Président, chargé des jeunes : Serge Godin
Secrétaire : Pierre Quijada
Secrétaire adjoint : José Quijada
Trésorier : Jean-Marc Manenq
Trésorière adjointe : Ebtissem Barnaoui

STAFF TECHNIQUE
Entraîneur PHA : David Paloma
Entraîneur 2 : Mongi Benameur et Stéphane Adriansen
Vétérans : Mohamed Fekhardji
Féminines : Charlotte Chabbert
Educateurs : Slim Bichou, David Raphet, Eric Inghilleri, Florian Lopez, Magide Ghebdans, Patrick Andreo, Abdé Khalfaoui, Rémy Boulerand, Laurent Viret, Benjamin Bertaut, Rachid Azzizi, Farid Filali


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