LES CHANTIERS ...L’ARBITRAGE

L’ARBITRAGE
À cinq plutôt que
derrière un écran vidéo

"Continuons d’avoir le courage de prendre les décisions qui s’imposent
pour protéger le football tel que nous l’aimons". C’est par cette
phrase que Michel Platini a terminé son discours, hier. Et le foot tel
qu’il l’aime n’intègre pas l’utilisation de la vidéo.
Chantre d’un "arbitrage à visage humain", le président de l’UEFA a
instauré l’arbitrage à cinq - avec deux officiels fixes dans chaque surface
de réparation - lors de son premier mandat. Après des tests lors
de compétitions de jeunes, il a élargi l’expérience à la Ligue Europe,
puis à la Ligue des champions, cette saison. Son deuxième quadriennat
verra l’arbitrage à cinq s’inviter pour la première fois lors d’une
phase finale d’un Euro, l’an prochain lors de l’édition ukraino-polonaise.
Avant d’être instauré dans le reste du monde? "C’est une question
d’argent d’avoir des arbitres supplémentaires... Ça va être dur
de convaincre les autres confédérations", reconnaît-i

Fifa Blatter: "La vidéo sur la ligne, une nécessité"
Après le but injustement refusé à l'Ukraine, mardi, face à l'Angleterre, puisque le tir de Marko Devic avait bien franchi la ligne, Sepp Blatter a relancé le débat sur la vidéo. "Après le match de la nuit dernière, la technologie sur la ligne de but n'est désormais plus une alternative mais une nécessité", a ainsi écrit le président de la Fifa, sur son compte Twitter. De quoi faire avancer cet éternel débat ?

20/06/2012 - 14:48
Ukraine-Blokhine: "A quoi servent-ils ?"
Déçu par les décisions arbitrales qui n’ont pas accordé un but pourtant valable à l’Ukraine mardi soir lors du dernier match du groupe D de l’Euro 2012 face à l'Angleterre, Oleg Blokhine, le sélectionneur ukrainien, s’est montré fataliste à l’issue de la rencontre. "Il y a un ballon qui rentre de 50 centimètres dans le but anglais. Mais ce n'est pas but. Que puis-je dire, que puis-je faire face aux décisions des cinq arbitres qui sont sur le terrain et qui ne voient pas. A quoi servent-ils ?", a-t-il déclaré en conférence de presse. "Terry et Carroll donnent des coups de coude et il n'y a pas de cartons jaunes. Pourtant M. Collina (responsable des arbitres de l'UEFA, ndlr) nous avait dit que tout mouvement de coude serait sanctionné... Que puis-je dire ?", a-t-il poursuivi, propos relayés par nos confrères de Ouest-France.

ARBITRAGE Après l’erreur lors d’Angleterre-Ukraine
Bientôt la vidéo
sur la ligne de but ? Avec l’arbitrage à cinq, Michel Platini voulait éviter
les polémiques sur les buts litigieux. Raté



L’arbitrage à cinq, défendu par le président de l’UEFA Michel Platini, a
subi un coup dur mardi soir avec un but qui aurait dû être accordé à
l’Ukraine face à l’Angleterre. Ce qui a poussé Joseph Blatter, le président
de la Fifa, à rappeler son soutien en faveur de la vidéo. "Après ce match,
la technologie sur la ligne de but n’est plus une possibilité, c’est une
nécessité", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
L’intervention du grand patron du football mondial n’est pas anodine,
alors que cet Euro en Ukraine et en Pologne était l’occasion de tester
pour la première fois l’arbitrage à cinq lors d’un grand tournoi international.
Or, malgré la présence d’un assistant supplémentaire placé à la
hauteur de la ligne de but, l’arbitre hongrois Viktor Kassai n’a pas accordé
de but à l’Ukraine alors que le tir contré de Devic avait manifestement
franchi la ligne avant d’être dégagé par Terry. L’Angleterre menait
alors 1-0, score sur lequel elle s’est finalement imposée.
❚ Une décision prise à la fin de l’Euro
Cette erreur lors d’Angleterre-Ukraine rappelle le huitième de finale
du Mondial 2010 entre l’Allemagne et... l’Angleterre, lorsqu’une frappe
de Lampard avait franchi la ligne avant de ressortir, sans que le but ne
soit accordé aux Anglais. Avec l’arbitrage à cinq, Platini voulait, justement,
éviter ce genre de polémique.
Par deux fois lors de cet Euro, le système avait semblé faire ses preuves
: une frappe de Pepe rebondissant sur la ligne lors de Portugal-Allemagne
n’avait pas été validée par Stéphane Lannoy et un but avait été
accordé à l’Italien Cassano dont la tête avait bien franchi la ligne avant
de ressortir contre l’Eire.
Mais le tweet de Blatter, hier, semble indiquer que cela ne suffira pas.
Actuellement, deux systèmes concurrents sont testés. Une décision à ce
propos doit être prise par le Board, instance garante des lois du jeu,
quelques jours après la finale de l’Euro à Kiev le 1er juillet.

Lannoy arbitrera Allemagne-Italie
25/06/2012

Stéphane Lannoy
Bonne nouvelle pour l’arbitrage français ! Stéphane Lannoy, seul arbitre tricolore présent à l’Euro, officiera en tant qu’arbitre principal lors de la demi-finale entre l’Allemagne et l’Italie, ce jeudi à Varsovie (20h45).

Lannoy arbitrera
Allemagne-Italie

Stéphane Lannoy a été désigné
hier par l’UEFA pour arbitrer le
match Allemagne - Italie comptant
pour les demi-finales, le jeudi
28 juin prochain à Varsovie.
Sélectionné par l’UEFA pour représenter
l’arbitrage français
parmi les onze autres arbitres,
Lannoy s’est illustré à l’occasion
de Portugal – Allemagne puis République
tchèque – Grèce lors
du premier tour de l’Euro.
La présence au second tour
d’une phase finale d’un tournoi
majeur est une première depuis
1998 pour un arbitre français.
Le Marseillais Marc Batta avait
alors arbitré Brésil-Chili.

La désignation de l'arbitre turc Cuneyt Cakir pour diriger la demi-finale de l'Euro, qui opposera mercredi le Portugal et l'Espagne, déplait fortement à la Fédération portugaise, selon les médias nationaux. «Le Portugal indigné : la désignation du Turc Cakir est alarmante», rapporte A Bola, arguant que le président du Comité d'arbitrage de l'UEFA, Angel Villar, dirige également la Fédération espagnole de football, et que son vice-président Senes Erzik, turc, est «ami du FC Barcelone et de l'Unicef».

M. Erzik est cadre de l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, et aurait participé aux négociations qui ont fait de cette agence le sponsor du club catalan, explique le quotidien. La Fédération portugaise «envisage de prendre une position publique», affirme également le journal Record, selon lequel «la Selecçao craint le jeu en coulisses et la grande influence d'Angel Villar.