AC ARLES AVIGNON //LIGUE 2 / CLUB ET STADE

Initialement prévu à 19 heures ce vendredi, le match amical entre l'AC Arles-Avignon (Ligue 1) et Istres (Ligue 2) est avancé : le coup d'envoi sera donné à 18 heures, au stade Fournier d'Arles.

LIGUE 1
L’ACA doit bâtir un collectif avec ses 18 recrues

Estevan veut faire de Yann
Kermorgant son attaquant
de pointe.




Le 2 juillet dernier, Arles-Avignon
se voyait signifier par la Direction
nationale du contrôle
de gestion (DNCG) de la Ligue
"l’encadrement de sa masse salariale
et des indemnités de mutations".
L’équipe, fraîchement
promue en Ligue 1, ne présentait
alors que 11 joueurs professionnels,
résidu de la saison précédente.
Tout juste deux mois plus
tard, l’ACA dispose d’un groupe
de 28 joueurs. Le président Marcel
Salerno et la cellule recrutement
ont réussi à attirer pas
moins de 18 nouveaux joueurs
(record en la matière dans le
championnat cet été), avec un
budget prévisionnel global de
seulement 18 millions d’euros !
L’effectif a donc été considérablement
modifié.
Pour cela, l’ACA a uniquement
recruté des joueurs en
prêt (Abenzoar, Planté, Cabella,
Kermorgant, J.-A. Fanchone) ou
libres après avoir résilié leur
contrat avec leur club. "On a été
obligés de "faire des coups", qui
ont porté leurs fruits les saisons
dernières et qui, j’espère, porteront
à nouveau leurs fruits dans
les semaines à venir", raconte
l’entraîneur acéiste Michel Estevan.
Tous les postes ont été doublés
et la concurrence va marcher
à fond cette saison. Rompu
aux joutes de la Ligue 1, Planté
est pour l’heure le gardien titulaire.
L’arrivée imminente (voir
ci-contre) de Francisco Pavon
va permettre d’aligner une charnière,
avec Mejia, formée au
Real Madrid. Les attentes du
coach envers eux sont grandes :
"Il faut que l’on devienne hermétique.
Si on doit gagner quelque
chose, ce sera par notre défense."
L’ancien international Camel
Meriem a déjà apporté une touche
technique indéniable dans
la qualité du jeu produit, alors
que Piocelle et Ayasse (les deux
seuls titulaires de la saison passée)
tiennent leur place à la récupération.
"On sent qu’il y a de la
qualité dans le groupe, mais surtout
beaucoup d’envie, ajoute le
coach provençal. On a recruté
des joueurs intéressants, il faut
maintenant construire une bonne
charnière, un bon milieu de
terrain. Mais je pense qu’il y a
un tendon d’Achille, c’est l’attaque".
Charisteas, à court de forme,
Kermorgant, Dja Djédjé (auteur
des deux seuls buts), Najih et le
Brésilien Johnathan sont en balance
pour la place d’attaquant
de pointe qui cause de vrais tracas
à Michel Estevan...

DÉPLACEMENT À PARIS
Les Suportaïre Arlaten tiendront une permanence avant le match de
soir, à partir de 17 h, pour recueillir des inscriptions pour le déplacement
en car qu’ils organisent à l’occasion du match Paris-SG - ACA, le
samedi 11 septembre (60¤ et 75¤).

Arles-Avignon cherche
la bonne formule devant
AMICAL L’ACA devrait tester plusieurs dispositifs offensifs face à Istres

MICHEL DE BELLES PHRASES ET DE BELLES FORMULES
MAIS C EST LES RESULTATS QUI COMPTENT


"Que ceux qui n’ont pas
trop joué me donnent
de nouvelles idées."
MICHEL ESTEVAN

Prêté avec option d’achat par Goias, le jeune Brésilien Johnathan (20 ans) est-il le buteur que l’ACA
recherche ? On aura peut-être un début de réponse ce soir, face à Istres en amical

En recrutant l’Espagnol
Francisco Pavon à quelques
minutes de la clôture
du mercato mardi soir, l’AC
Arles-Avignon veut se persuader
que la venue de cet ex-"Merengue"
de l’époque "galactique"
du Real Madrid va régler
ses problèmes défensifs (6 buts
encaissés en 4 matches).
D’autant qu’en associant ce
dernier à son compatriote Alvaro
Mejia, la charnière centrale
acéiste devrait vite trouver
ses automatismes, les deux
joueurs, anciens coéquipiers et
amis, ayant déjà évolué ensemble
à leur époque madrilène.
D’un chantier à l’autre, Michel
Estevan concentre maintenant
sa réflexion sur son secteur
offensif, peu prolifique depuis
le début de saison (2 buts
marqués par le seul Franck Dja
Djédjé).
Hier, à la veille d’affronter Istres
(L2) en match amical, l’entraîneur
de l’ACA a d’ailleurs
uniquement fait bosser son
groupe sur l’animation devant
le but. Le "talon d’Achille" de
son équipe selon lui. "Quand
on a des ballons qui traînent
dans la surface de réparation adverse,
il faut qu’un joueur les
mette au fond, martèle Michel
Estevan. Certes, on a eu de la
malchance récemment, mais
c’est aussi par maladresse qu’on
n’y parvient pas." Une dernière
phrase qui fait repasser le film
de l’ultime occasion acéiste face
à Rennes, quand Angelos
Charisteas ne parvient pas à
couper le centre au cordeau
adressé par Benjamin Psaume.
Encore à court de forme, le
Grec avait abandonné à Yann
Kermorgant sa place en pointe
de l’attaque samedi dernier. Reverra-
t-on le Breton dans ce rôle
ce soir ? Rien n’est moins sûr.
Car depuis mardi également,
Michel Estevan, qui avait ciblé
de préférence le Congolais
Alain Kaluyituka, compte le Brésilien
Johnathan parmi ses nouvelles
possibilités offensives.
Prêté pour un an (avec option
d’achat) par Goias, le jeune
attaquant, qui sera qualifié
pour le prochain match au Parc
des Princes face au Paris-SG, offre
au coach un profil différent
de ceux qu’il avait déjà sous la
main: technique, vif et inspiré.
Il devrait donc être testé ce soir
contre les Istréens. "Lors de ce
match, j’ai envie de voir ceux
qui n’ont encore pas trop joué,
confirme Estevan. Je veux que
ceux-là me donnent de nouvelles
idées, de nouvelles envies. Il
n’y a rien de figé. Et si, en plus, il
y a un bon résultat au bout, ça
reboostera les autres

LIGUE 1
Arles-Avignon : les absents ont eu raison

La défaite contres Istres
(0-1) en amical souligne
les limites de l’effectif






"La seule chose positive que je
retire de ce match? Je ne me suis
pas trompé sur la qualité de certains
de mes joueurs..." Quelques
minutes après la piteuse défaite
(0-1) de son équipe face à
Istres (L2) avant-hier en match
amical, Michel Estevan avait le
verbe grinçant. S’il gardait un
sourire las sur le visage, l’entraîneur
d’Arles-Avignon contenait
une colère froide. "Je suis très
énervé, confiait-il. On a été lamentable!"
Le coach acéiste voulait se servir
de cette rencontre pour que
ceux qui cirent habituellement
le banc bousculent ses certitudes.
À l’entendre, il y a des absents
qui ont finalement bien
fait de ne pas fouler la pelouse
du stade Fournier. Si les Espagnols
Mejia et Pavon, promis à
former la charnière défensive, et
Ndiaye, retenu en sélection sénégalaise,
en font partie, on pense
aussi à Kermorgant, le seul des
18 inscrits sur la feuille de match
à n’être pas entré en jeu. Gêné
par une douleur aux adducteurs,
l’attaquant a marqué des
points en se contentant d’observer
le naufrage de son principal
concurrent, Angelos Charisteas.
Coupé des transmissions à cause
d’une compréhension de ses
coéquipiers encore trop limitée,
dominé dans les airs par l’arrière-
garde istréenne et pris huit
fois en position de hors-jeu, le
Grec a fait l’unanimité contre lui
dans les tribunes. Depuis son
banc, Michel Estevan a entendu
les sarcasmes. "Il y met de la bonne
volonté, mais ce n’est pas suffisant",
plaidait l’entraîneur, qui a
attendu que les sifflets baissent
d’intensité avant de le sortir.
Basinas hors du coup
Son compatriote Angelos Basinas,
moins exposé au milieu, a
bénéficié d’une heure de jeu cette
f o i s ( i l avait joué une
mi-temps à Toulouse) pour démontrer
que son apport était
proche… du néant. À un train de
sénateur, le vétéran hellène s’est
contenté de distribuer des passes
à 2 mètres. Son recrutement,
qui suscitait beaucoup d’interrogations,
prend gentiment les
contours d’un bide retentissant.
Alors, tous les absents ont-ils
eu raison ? Non, bien sûr. Même
si, du côté des blessés, Michel Estevan
commence sérieusement
à s’impatienter de la fragilité récurrente
de Cabella ou de la
convalescence à rallonge de
Bouazza, deux joueurs sur lesquels
il comptait beaucoup et
qu’il n’a encore jamais pu voir à
l’oeuvre.
Et puis, sur le terrain vendredi,
il y en a aussi qui, sans parvenir
à se démarquer vraiment de
la médiocrité ambiante, ont au
moins confirmé un statut de titulaires
incontestable au sortir de
la revue :Meriem en patron, Dja
Djédjé et Psaume en accélérateurs
ont tenu leur rang. Quant à
Johnathan, il a laissé entrevoir
de belles promesses en pointe.
Au jeune Brésilien de vite faire
fructifier ce capital sympathie. À
l’ACA, les états de grâce sont
éphémères par les temps qui
courent.



Camel Meriem était bien
seul pour organiser le jeu
de l’ACA.

Les Africains
sur le pont Trois Acéistes jouent avec leur
équipe nationale aujourd’hui.
Naby Yattara se déplace en
Éthiopie avec la Guinée et Deme
Ndiaye en RD du Congo avec le
Sénégal, pour le compte de la
première journée des éliminatoires
de la CAN 2012. Bakary
Soro, lui, dispute une rencontre
amicale contre le Gabon avec la
sélection du Burkina Faso

Un pack "Europe


À l’occasion des deux prochaines
rencontres de championnat
au Parc des sports d’Avignon, le
18 septembre contre l’OM (21h)
et le 2 octobre face à Auxerre
(19h), deux équipes qui participent
à la Ligue des Champions,
l’ACA met en vente dès demain
un "pack 2 matches spécial Europe"
pour assister aux deux rendez-
vous. Les tarifs s’échelonnent
de 25¤ pour les tribunes
Nord et Sud (derrière les buts) à
60¤ en tribune latérale.
➔ Points de vente : à Arles, stade
Fournier (rue De-Lesseps), mardi et jeudi
de 14h à 19h, mercredi et vendredi de
14h à 18h ; à Avignon, guichet du Parc des
sports, de 13h à 19 h tous les jours ; dans
les réseaux France Billet et Ticketnet ; sur
le site Internet www.acarlesavignon.fr

ARLES-AVIGNON - OM
Un bon début pour la billetterie


Le Parc des Sports d’Avignon devrait être rempli
le 18 septembre prochain.



Malgré un début de saison difficile sur le terrain
(zéro point après quatre journées), l’ACA ne cesse
de capitaliser des supporters et des spectateurs.
Preuve en a encore été donnée hier avec le lancement
de la campagne billetterie en vue des deux
prochaines rencontres de Ligue 1 à domicile.
Le club provençal a lancé, sur les coups de
13 heures, la commercialisation d’un pack "Europe",
qui comprend une place pour la venue de
deux équipes engagées en coupe d’Europe cette
saison: l’Olympique de Marseille (samedi 18 septembre)
et l’AJ Auxerre (samedi 2 octobre). En seulement
6 heures, l’ACA a vendu pas moins de
1400 packs, tous points de vente confondus. Mais
la formule proposée (ou plutôt imposée), en a certainement
aussi refroidi quelques-uns, car il est
impossible d’acheter un billet pour le seul match
ACA-OM, l’un des plus attendus de la saison.
5737 abonnés pour le moment
S’il n’y avait pas foule devant le Parc des Sports
d’Avignon, ni même au siège du club à Arles durant
l’après-midi, la billetterie sur les différents sites
web a considérablement fonctionné. "C’est
plutôt pas mal pour une première journée", assurait
Benoît Delon, responsable billetterie au club.
Si la météo et les mouvements sociaux ont empêché
certains déplacements hier, le club compte
beaucoup sur la journée d’aujourd’hui pour accélérer
les ventes. Sachant qu’il y a, à l’heure actuelle,
5737 abonnés, les places risquent de devenir
rares d’ici la venue du voisin olympien...
BenoîtGILLES
Points de vente : à Arles, stade Fournier (rue De-Lesseps), demain
de 14h à 19h, aujourd’hui et vendredi de 14h à 18h ; à Avignon,
guichet du Parc des sports, de 13h à 19h tous les jours ;
dans les réseaux France Billet et Ticketnet ; sur le site Internet
www.acarlesavignon.fr

Ils ont leur place
pour le derby
ACA-OM !



Le pack mis en vente hier pour les deux
matches ACA-OM et ACA-Auxerre a
débuté doucement au stade et
intensément sur le net.

LA STATISTIQUE Le promu est l’équipe qui cadre le plus de tirs au but après le leader toulousain
L’AC Arles-Avignon ne manque pourtant pas de précision

Thomas Ayasse est le joueur de l’ACA qui a le plus souvent frappé au but depuis le
début de la saison

Malgré sa peu enviable place de lanterne
rouge de la Ligue 1 après ses quatre revers
consécutifs lors des quatre premières
journées, on ne pourra pas vraiment
reprocher à Arles-Avignon de ne pas avoir
tenté sa chance. Certes, avec 41 tirs au
but, l’ACA ne se classe qu’en 17e position.
Mais il ne suffit pas d’arroser pour marquer
: le leader, Toulouse, est ainsi bon
dernier (32 tirs au but), tandis que la pole
position est occupée par Lens (68 tentatives).
L’essentiel est donc de cadrer. Et à
ce jeu-là, évidemment, les Toulousains
sont les plus efficaces (56 %). Mais avec
41% de tirs dans le cadre, les joueurs de
l’ACA pointent... en 2e position du championnat!
Que faut-il donc conclure de cette statistique,
aussi étonnante que frustrante
pour les Acéistes ? Qu’ils sont maladroits
? C’est la principale thèse retenue
par leur entraîneur, Michel Estevan, qui
regrette leur faible réalisme et l’absence
d’un vrai "tueur".
On pourrait aussi en déduire que la
chance ne les a pas servis - ils ont notamment
touché deux fois les montants contre
Rennes -, ou que les gardiens adverses ont
été particulièrement adroits face aux Provençaux.
Étonnamment encore, c’est un milieu de
terrain défensif, Thomas Ayasse, qui possède
le plus de culot dans les rangs du promu:
des deux pieds, il a tiré 11 fois au but, et 5 de
ses tentatives étaient cadrées. L’attaquant
Yann Kermorgant le suit de près (10/4). En
revanche, annoncé comme le buteur providentiel
lors de son arrivée, Angelos Charisteas
présente pour l’heure un bilan vierge :
en un match et demi, le Grec n’a pas tiré une
seule fois au but...
Heureusement, Franck Dja Djédjé masque
la misère offensive de son équipe. Auteur
des deux seuls buts de l’ACA, bien qu’il soit
aligné dans le couloir droit, il a cadré 4 de
ses 7 tentatives (57%). Il est ainsi le plus le
plus précis des Acéistes. Peut-être le doit-il à
sa "tête chercheuse" : c’est avec le crâne
qu’il a inscrit ses deux réalisations




DEMAIN
Ligue 1 , 5e journée
Paris SG - ACA .....................19h, Foot +
SAMEDI 18 SEPTEMBRE
Ligue 1, 6e journée
ACA - OM ..................21h Orange Sport
MERCREDI 22 SEPTEMBRE
Coupe de la Ligue, 16e de finale
ACA - Caen, 20h45 ..................France 3
SAMEDI 25 SEPTEMBRE
Ligue 1, 7e journée
Montpellier - ACA ................19h, Foot +
SAMEDI 2 OCTOBRE
Ligue 1, 8e journée
ACA - Auxerre ......................19h, Foot +
SAMEDI 16 OCTOBRE
Ligue 1, 9e journée
Brest- ACA............horaire à déterminer
SAMEDI 23 OCTOBRE
Ligue 1, 10e journée
ACA- Lyon.............horaire à déterminer
SAMEDI 30 OCTOBRE
Ligue 1, 11e journée
Lorient - ACA........horaire à déterminer
SAMEDI 6 NOVEMBRE
Ligue 1, 12e journée
ACA - Caen............horaire à déterminer

PRESSION DES 2 COTES....


ESTAVAN ET KOMBOUARE SUR DEUX SIEGES EJECTABLES

ACA - Estevan : «Le moral n'est pas atteint»




Michel Estevan (ici avec Robert Duverne à droite) a constaté des signes encourageants dans le jeu de son équipe. (EQ)
Arles-Avignon, qui se rend samedi à Paris (19h00), n'a toujours pas marqué le moindre point en Championnat. Mais son entraîneur, Michel Estevan, ne dramatise pas.

«Michel Estevan, avez-vous digéré ces quatre premières défaites ?
Forcément on se pose des questions, mais le moral, franchement, il n'est pas atteint. Si on n'avait pas gagné depuis 10-12 matches, on aurait la tête dans le sac. On ne serait pas bien. Mais on sait tous que le groupe s'est constitué ces derniers temps. On aurait aimé être performants sur tous les matches mais on n'était pas tous au niveau pour rivaliser. Maintenant, ce n'est pas une excuse. Je préfèrerais prendre une belle volée et qu'après on arrive à accrocher des résultats. Ce qui est encourageant, c'est dans le jeu. On a vu qu'il y avait une progression par rapport au premier match. Rennes par exemple, on les a bousculés.

Ce début de saison est-il le résultat des problèmes rencontrés cet été ? *
Non non non ! Enfin quelque part oui mais je ne parle pas des histoires avec moi. Je dis simplement qu'on a mis du temps pour recruter des joueurs, pour essayer de trouver les joueurs qu'il nous fallait. Parce que beaucoup ont refusé de venir chez nous. Ce ne sont pas les histoires du mois de juin qui pénalisent l'équipe. On a mis trop de temps à constituer le groupe, même si avec notre petit budget, on passe forcément après tout le monde. Mais je pense qu'on ne s'est pas trop trompé.

La trêve internationale est donc arrivée au bon moment.
Oui on en a profité pour voir que des joueurs n'étaient pas à 100% (sourire). On a fait un match amical contre Istres qu'on a perdu (0-1). Mais Mejia, Pavon et Fanchone n'étaient pas là. J'ai fait jouer des joueurs qui avaient besoin de temps de jeu. Les seuls enseignements que je peux tirer, c'est que ces joueurs n'étaient pas prêts.

Avez-vous peur que vos joueurs soient impressionnés à Paris ?
J'espère qu'ils ne le seront pas. Le Parc des Princes, tous les joueurs ont envie d'y pénétrer. Je n'espère qu'une seule chose, qu'ils ne seront pas spectateurs. Je ferai tout pour que rien ne les empêche de s'exprimer. On sait que ça va être un match compliqué. Si en plus, on n'est pas bien dans notre match, ça pourrait devenir difficile.

Le PSG n'est pas au mieux en ce moment, est-ce un avantage pour vous ?
J'aurais préféré les jouer il y a dix jours. S'ils pouvaient faire jouer des joueurs blessés, ça m'arrangerait (rires). J'aurais préféré qu'ils gagnent à Sochaux pour qu'ils soient un peu plus en confiance contre nous. Maintenant ils sont obligés de nous prendre au sérieux, d'autant plus qu'on sent qu'il y a la pression.»

Arles-Avignon: c’est déjà capital
Lanterne rouge après quatre défaites consécutives, le promu rêve de débloquer son compteur à Paris, face au PSG

PARIS SAINT-GERMAIN AC ARLES-AVIGNON 19 H
Pour l’AC Arles-Avignon,
qui s’est engagé dans un
tour de France des plus
périlleux en rejoignant l’élite, la
montagne est déjà là, à l’heure
d’une 5e étape qui l’amène à Paris,
pour y affronter le PSG. Une
belle difficulté supplémentaire,
avant un autre col hors catégorie
dans une semaine face à
l’OM, dans un parcours cauchemardesque
jusqu’à présent.
Alors que se dresse devant
eux une équipe cataloguée parmi
les plus sérieux outsiders du
championnat en début d’exercice,
les Acéistes n’ont pas réussi
à prendre le moindre point
contre les quatre adversaires
supposés de moins gros calibre
qu’ils ont rencontrés avant. Sochaux,
Lens, Toulouse et Rennes
ont pris trois points face à
l’ACA. Et on pourra toujours gloser
sur le manque de préparation
ou l’absence de réussite du
promu, le constat est là : à la
mi-septembre, le bilan des
joueurs de Michel Estevan reste
désespérément vierge.
Paradoxalement, la prestation
fournie par les Provençaux,
au Parc des sports d’Avignon
contre les Bretons de Frédéric
Antonetti il y a quinze jours
(0-1), a fait naître l’espoir de lendemains
qui chantent après les
copies bien plus médiocres rendues
lors des trois matches inauguraux.
Mais c’est à l’extérieur,
ce soir, que l’ACA veut "aller
prendre des points", selon le
voeu de son entraîneur. Dès
lors, il s’agira de ne pas se montrer
aussi timorés qu’à Toulouse,
où les Acéistes avaient été
"trop disciplinés". "Par moments,
il faut un peu plus de folie
plutôt que de s’enfermer strictement
dans ce que le coach demande,
avance Michel Estevan.
Onpeut bien travailler défensivement
en osant un peu plus offensivement.
Ce n’est pas interdit !"
L’objectif ce soir, dans l’enceinte
mythique du Parc des
Princes, est donc clair pour les
Acéistes : marquer enfin les premiers.
"Si on l’avait fait à Toulouse,
je suis sûr que le score du
match (2-1, ndlr) n’aurait pas
été le même, estime Michel Estevan.
Cette fois, il ne faudra pas
attendre de prendre le coup de
bâton sur la tête."
Sur le terrain, les Provençaux
devront donc montrer le même
enthousiasme que celui constaté
tout au long de la semaine
aux entraînements. "Ce n’est
pas en se mettant la tête dans le
sac qu’on se relèvera", note à ce
sujet Fabien Laurenti, qui attend
de ses coéquipiers qu’ils se
"battent comme des chiens",
comme ils l’ont fait devant Rennes.
"De toute façon, sur ce genre
de match, on n’a vraiment
rien à perdre", poursuit le latéral,
qui devrait hériter du brassard
habituellement porté par
Sébastien Piocelle, relégué sur
le banc.
La première de Pavon
Malgré les progrès constatés
au fil des rencontres, Michel Estevan
procédera à quelques modifications
pour contrarier au
mieux des Parisiens privés de
nombreux titulaires (Ceara, Clément,
Sessegnon et Bodmer),
mais qui pourront finalement
compter sur Hoarau, longtemps
incertain après s’être fait une entorse
à l’épaule en équipe de
France.
Si la rentrée du défenseur espagnol
Pavon au côté de son
compatriote, Mejia, en charnière
centrale était prévue (qualifié
hier, l’attaquant brésilien Johnathan
sera, lui, sur le banc), le
coach acéiste devrait mettre en
place un "plan anti-Nenê" en
installant Loïc Abenzoar, habituel
défenseur latéral, sur le côté
droit de son milieu de terrain.
Avec le renfort de Laurenti, la
machine à centrer brésilienne
du PSG serait ainsi surveillée de
très près. Cette position inédite
pour le jeune joueur, prêté par
l’Olympique Lyonnais, entraînera
le replacement de Franck Dja
Djédjé à la pointe de l’attaque
provençale. Un honneur pour
l’attaquant franco-ivoirien, unique
buteur de l’ACA pour le moment
(2 réalisations), qui se voit
offrir une chance de briller face
à son club formateur, sous les
yeux de sa famille et de ses
amis.
"Il ne manque qu’un déclic
pour que l’équipe décolle", surenchérit
encore Fabien Laurenti.
S’il se produisait sur le terrain
du PSG, inévitablement
condamné à une crise qui couve,
le symbole n’en serait que
plus fort ici. Alors, chiche?





LA SÉCURITÉ aux abords du Parc des Princes
Aucun dispositif spécial pour les supporters acéistes

Les supporters de l’ACA, pas réputés pour être violents, ne seront qu’une petite
quarantaine au Parc des Princes

Alors qu’il a déjà bien du mal à exister
à l’ombre de son omnipotent voisin
marseillais, l’AC Arles-Avignon, ovni du
paysage footballistique hexagonal, possède
encore une réputation proche du
néant auprès des clubs de l’élite. Ainsi
donc, depuis la capitale, les supporters
acéistes demeurent de parfaits inconnus,
dont le comportement ne fait naître
aucune crainte particulière. "Aucune
mesure supplémentaire ne sera prise
pour ce match", répond-on laconiquement
à la communication du Paris
Saint-Germain quant au dispositif de sécurité
mis en place pour la rencontre de
ce soir.
Un déploiement de forces de l’ordre
qui sera donc le même que lors des
deux premiers matches des Parisiens
a u P a r c d e s P r i n c e s , f a c e à
Saint-Étienne puis Bordeaux. Voilà qui
devrait suffire à encadrer les fans du
promu provençal, qui, si l’on excepte la
présence d’une éventuelle diaspora arléso-
avignonnaise à Paname, ne seront
pas plus d’une quarantaine à faire le déplacement...
En fait, c’est d’abord des débordements
de ses propres supporters
que le PSG voudra se protéger. La surveillance
du métro et un contrôle renforcé
des accès au stade (262 personnes en sont
interdites) prévus par la Préfecture de Paris
démontre la suspicion envers un "ennemi
de l’intérieur". Lors de la première journée,
à l’occasion de la venue des Stéphanois,
249 personnes avaient été interpellées
après des heurts avec la police. Toutes
portaient les couleurs du PSG et protestaient
contre les mesures drastiques prises
par le président Robin Leproux à l’intersaison
pour éradiquer le hooliganisme
au Parc (placement aléatoire et fin des
abonnements en virages Auteuil et Boulogne).
Les 38 supporters de l’ACA partis en car
ce matin (à 5h30) d’Arles seront attendus
par des forces de police à environ 80 kilomètres
du centre de la capitale, avant
d’être escortés jusqu’au stade. Aux abords
de l’enceinte, ils seront stationnés dans un
endroit sécurisé avant l’ouverture des portes.
Le même schéma se répétera après la
rencontre pour les remettre sur le chemin
du retour.
Peu nombreux, les membres des Suportaïre
Arlaten devront crier fort pour pousser
les leurs. "On nous a interdit les tambours
et les mégaphones", se désole Frédéric
Huertas, le président du club de supporters.
Il embarquera quand même avec lui
une banderole confectionnée pour l’occasion,
portant un message que tous espèrent
prémonitoire : "Ça part de là

L"ACA DANS LA ACACA




L'ACA est tragique samedi 11 septembre 2010 à 21H04

L'AC Arles-Avignon a été étrillé par le PSG (4-0) à l'occasion de la 5e journée de Ligue 1.

Les hommes de Michel Estevan peuvent baisser la tête. Dans un Parc des Princes aux travées clairsemées, les Acéistes ne sont jamais parvenus à bousculer le PSG.

Le déclic ? Non. Mais des claques, ça oui ! L'AC Arles-Avignon se souviendra longtemps de son déplacement au Parc des Princes, face à une formation parisienne annoncée moribonde et dans un stade clairsemé à l'ambiance... familiale. Si Michel Estevan et son capitaine Fabien Laurenti attendaient donc un déclic, ils sont servis.

Car les partenaires de Ludovic Giuly se sont régalés du promu provençal, enquillant la bagatelle de quatre buts à Vincent Planté et sa défense "galactique", composée des anciens Merengue Mejia et Pavon. Hoarau (18e), Giuly (29e) et Nenê, par deux fois (49e et 56e), se sont mués en bourreaux des Arléso-Avigonnais. Et avec le sourire, s'il vous plaît. Comme à l'entraînement au Camp des loges. 19 tirs tentés (dont neuf cadrés) contre 9 (dont 4), 31 centres contre 12, 9 corners contre 4... Bref, le PSG a dominé outrageusement dans tous les secteurs de jeu; l'ACA, lui, s'est distingué par une faiblesse affligeante.

Les Acéistes apathiques

Seules des tentatives de N'Diaye, en première période, et de Dja Djédjé, effectuée après une roulette sur le flanc droit, ont failli trouver la faille du fantasque Edel, préféré à Coupet. Entré en fin de match, Angelos Charisteas l'a même contraint à plonger pour détourner en corner. D'aucuns sont d'ailleurs étonnés que les attaquants provençaux n'aient pas réussi à tromper le portier parisien, loin de constituer une assurance tous risques. Alors que, dans le même temps, même le fantomatique Mateja Kezman s'est retrouvé à deux doigts de marquer, c'est dire !

Au final, les nombreuses pertes de balle et le déchet technique trop important ont réduit à néant les espoirs du promu. L'éclat et l'ampleur du score autorisent même à se à se poser des questions. Pourquoi se passer d'éléments comme Piocelle et Psaume qui, à défaut d'être brillants, se battent sur tous les duels ? Comment créer l'amalgame nécessaire dans le groupe après un mercato ahurissant (18 recrues) ?

Après cinq journées de championnat, l'ACA n'a donc toujours pas marqué le moindre point. Et reste lanterne rouge. Cinq défaites en autant de matches, les observateurs n'en attendaient pas moins. Là où le bat blesse, en revanche, c'est lorsque la manière n'est pas au rendez-vous. Débordées, peu concernées et apathiques, les ouailles du président Salerno auraient même pu encaisser un wagon de buts supplémentaire. Pas de quoi se réjouir avant la réception de l'OM, samedi prochain, au Parc des sports. "Paris est tragique" ont l'habitude de chanter les Sudistes; ce soir, c'est toute la France qui doit penser cela de l'ACA...

Marcel Salerno/ co-président
de l’ACA :
"Que peut-on dire après une telle
correction ? On va analyser ça
pour essayer de voir ce qui a cloché
parce que, ce soir, il n’y a
vraiment rien qui a marché. On
ne peut même pas sortir du
groupe ne serait-ce que deux
joueurs. Le constat, c’est qu’on
s’est laissé donner une fessée.
Maintenant il va falloir essayer
de comprendre pourquoi. On
aurait pu en prendre huit dans
la musette. La responsabilité en
incombe essentiellement aux
joueurs, qui sont apparus démotivés.
La meilleure preuve ? On
n’a pas pris un carton jaune ! Ça
prouve bien que tout le monde a
baissé les bras et s’est laissé
marcher dessus sans rien dire.
Et je n’accepte pas ça! "
Michel Estevan/ entraîneur de
l’ACA : "Le score reflète hélas la
physionomie du match. On n’a
pas été au niveau, c’est clair.
J’espère que ce ne sera qu’un accident,
mais il est évident qu’on
n’est pas encore prêts à jouer ce
genre de matches. Mais comme
le temps presse, il va nous falloir
apprendre très vite."

AUTOPSIE D UN FIASCO

Avec des "si", "on mettrait
Paris en bouteille", dit
l’adage. Avec des "si",
alors, l’AC Arles-Avignon
aurait-il pu éviter l’indigne déculottée
prise samedi soir face à un
PSG qui n’en demandait pas
tant pour se refaire la cerise ?
Les interrogations sont nombreuses
au lendemain d’une claque
retentissante pour un promu
qui, jusque-là, même plombé
par quatre revers en autant
de rencontres, avait au moins entretenu
l’espoir d’un prochain
décollage au travers des progrès
constants du contenu de ses
prestations.
Avant de se déplacer au Parc
des Princes, l’ACA avait
d’ailleurs montré son meilleur visage
contre Rennes. Ce soir-là,
la défaite était apparue injuste
pour la première fois. Évidemment,
staff et joueurs juraient depuis
qu’il fallait s’appuyer sur
cette ébauche pour enfin concrétiser
la quête des premiers
points.
Faillite tactique...
E t p o u r t a n t . P a s à un
contre-pied près, Michel Estevan
avait suffisamment modifié
son équipe avant-hier pour
qu’on ne la reconnaisse plus.
Trois changements majeurs
avaient été décidés par l’entraîneur
acéiste. Mais si la rentrée
de Pavon en défense centrale
était programmée, les titularisations
d’Aït Ben Idir au milieu et
d’Abenzoar sur l’aile droite
avaient de quoi surprendre.
L’ex-Havrais, qu’on n’avait
plus vu dans le onze de départ
depuis la première journée, a
été l’un des plus calamiteux
dans la déroute. Complètement
perdu, concédant faute sur faute,
il a offert à Nenê l’occasion
de faire admirer sa patte gauche
sur le troisième but parisien.
Pourquoi ne pas avoir continué
à faire confiance à Piocelle ?
Relégué sur le banc samedi, l’habituel
capitaine de l’ACA possède
au moins l’avantage de l’expérience
de ce genre rendez-vous.
On sera plus indulgent avec le
jeune Lyonnais. Michel Estevan
avait sa "petite idée" pour ne pas
rentrer bredouille de la capitale :
faire monter Abenzoar d’un
cran à droite pour que l’épouvantail
Nenê se retrouve en tenaille
entre ce dernier et Laurenti.
Las, le Brésilien, auteur d’un
doublé et catalyseur de tous les
bons coups du PSG, a démontré
qu’il en fallait plus pour contrarier
son génie. Et l’expérimentation
du coach acéiste a fait long
feu.
... et mentale
Mais une défaite de cette ampleur
ne saurait être entièrement
imputable aux choix tactiques.
Nombre de joueurs ont
évolué trop loin de leur niveau.
Du moins celui qui s’inscrit sur
leur CV... et que requiert la Ligue1.
Remonté comme une pendule
à l’issue dumatch, le coprésident
Marcel Salerno, concentrant
ses critiques sur ses
joueurs, dénonçait, lui, leur "démotivation".
Vu la situation
comptable du club au coup d’envoi
et le prestige de l’adversaire,
on parlera plutôt d’une absence
de caractère. Il n’y avait pas,
dans cette équipe, un joueur capable
de bousculer ses coéquipiers
quand il faut sortir la tête
de l’eau. La tête, tous l’ont gardée
basse après chacun des buts
parisiens, et aucun sentiment
de révolte n’a jamais semblé animer
le groupe. "J’ai honte pour
les supporters", concédait Fabien
Laurenti sans faux-fuyant.
Une semaine a p r è s l e
non-match amical face à Istres
(perdu 1-0), l’ACA donne l’impression
d’être revenu plus d’un
mois en arrière. Et doit désormais
tout reprendre de 0

TROP VITE TROP COMPLIQUE PAS ASSEZ PREPAR E
LE NATIONAL A LA L IGUE 1 UN FOSSE QUI DEVIENT UN GUE
POUR BIEN CONNAITRE LINTERNE DE PLUSIEURS CLUBS DE NATIONAL TROP DIFFICILE MUTATION


Nommé entraîneur adjoint d'Arles-Avignon cet été, Robert Duverne a présenté sa démission à Marcel Salerno. Une démission acceptée par le président de l'ACA, après avoir tenté en vain de persuader son salarié de poursuivre l'aventure. «Avez-vous déjà essayé de faire travailler quelqu'un de force vous ?», nous a-t-il demandé ce lundi, lorsque nous l'avons joint par téléphone. L'ancien préparateur physique de Lyon et de l'équipe de France estime que le club provençal, promu en Ligue 1, «ne prend pas le chemin de la professionnalisation dans plusieurs domaines». Le site Internet de La Provence fait également état de divergences de point de vue avec Michel Estevan, le coach acéiste. Une information que ne préfère pas commenter le président de l'ACA, insistant davantage sur la volonté de Duverne de pas continuer à travailler pour son club.

La tête de Michel Estevan réclamée ?
Après une intersaison mouvementée - vrai-faux départ d'Estevan, arrivée de dix-huit nouveaux joueurs - et un début d'exercice catastrophique avec cinq défaites en autant de matches disputés, l'AC Arles-Avignon est au bord de l'implosion. les joueurs auraient également demandé à leur président le départ de leur entraîneur. S'il confirme bien un entretien avec Fabien Laurenti et ses partenaires, Salerno refuse d'évoquer le contenu des discussions. «C'est de la cuisine interne», a-t-il simplement mais fermement déclaré pour couper court. «N'attendez pas de grande révolution», assurait-il ce lundi matin, après la lourde défaite face au PSG (0-4), . Si ça n'en porte pas encore le nom, ça en prend déjà la forme

ACA: silence, c’est la crise
LIGUE 1 Pour tenter de retrouver un peu de calme, Arles-Avignon a décidé de ne plus communiquer

Michel Estevan se retrouve
seul aux commandes, à trois
jours du match face à l’OM

Depuis la démission de Robert Duverne lundi, Michel Estevan dirige seul le groupe
acéiste qui tente de préparer sereinement le match contre l’OM

Le climat était forcément lourd hier
matin, à l’entraînement au stade
Fournier. L’AC Arles-Avignon s’est
offert le début d’une deuxième crise, seulement
quatre mois jour pour jour après
son accession en Ligue 1.
Le départ précipité de Robert Duverne
de son poste d’entraîneur adjoint, lundi
soir, a en effet plombé un peu plus une
ambiance devenue plus que morose
après la contre-performance réalisée samedi
au Parc des Princes face au
PSG (0-4). Comme si le promu, qui navigue
déjà en eaux troubles au fond du classement
de L1 (0 point après 5 journées),
avait besoin de ça...
Mais après l’été agité qu’il a vécu (mise
à l’écart de Jean-Marc Conrad, vrai-faux
départ de Michel Estevan, arrivées de
18 joueurs), le club des coprésidents
Marcel Salerno et François Perrot enregistre
une démission qui secoue en interne
et qui semble avoir affecté beaucoup
de joueurs. À tel point que l’ACA a décidé
de se replier sur lui-même en décrétant
le silence radio ! Le directeur sportif Fabrice
Bertone est lui-même intervenu, à
la fin de l’entraînement matinal, sur la
pelouse pour annoncer la consigne aux
joueurs : "On ne parle plus jusqu’au
match de samedi parce qu’il y a des choses
qui se disent et que l’on veut se concentrer
sur le plus important." Un communiqué
de presse, laconique, émanant du
club, précise : "À la suite des derniers événements
survenus au club, il a été décidé
de donner la priorité à l’aspect purement
sportif avant la réception de l’OM."
Alors que la crise couve du côté d’Arles,
on essaie de revenir au calme en tentant
de maîtriser les événements. Mais
sur le terrain, l’entraîneur Michel Estevan
se retrouve pour l’heure seul aux
commandes et esseulé, à quelques jours
d’un derby important face à l’OM. Car
les récents soubresauts ont mis en lumière
un groupe (déjà) fissuré. Lundi, lors
d’une explication de texte, certains
joueurs ont, parfois ouvertement, contesté
les choix d’Estevan. L’entente cordiale
avec certains "anciens" semble révolue
et la position de l’entraîneur acéiste s’en
trouve fragilisée...
Si hier soir, les dirigeants assuraient
opter pour un statuquo - provisoire ? -,
"des choses se trament inévitablement en
interne", confiait une source proche du
club. Après avoir été mis à pied durant
une semaine début juillet, Michel Estevan
se retrouve de nouveau sur la sellette...
Des rumeurs ont déjà circulé évoquant
le possible successeur du coach
acéiste. Laurent Banide, ancien entraîneur
de l’AS Monaco (octobre 2006 - juin
2007) et dont le nom est revenu hier avec
le plus d’insistance, a toutefois démenti
tout contact avec l’ACA, ajoutant : "Il y a
un entraîneur pour l’instant. Mais je le reconnais,
je suis intéressé pour reprendre
le terrain."
Les dirigeants arléso-avignonnais
vont-ils accorder une dernière chance à
Estevan de travailler encore quelques
jours à l’ACA et de prouver sa valeur face
à l’OM? Ou décideront-ils de tout chambouler
et de lui trouver un remplaçant
en urgence?De l’avis de tous, cette attente
s’avère très déstabilisante. La journée
d’aujourd’hui et l’entraînement de ce
matin pourraient donner plus d’indications,
malgré l’omerta décrétée.


ARLES-AVIGNON - OM J-3
Le Parc des Sports à guichets fermés?

Malgré des résultats décevants (cinq défaites en autant de
matches) et une place de lanterne rouge au classement de
Ligue 1, l’AC Arles-Avignon pourrait jouer dans un stade plein
ce samedi (21 heures). La rencontre contre l’Olympique de
Marseille devrait en effet se disputer à guichets fermés.
Le Parc des Sports d’Avignon serait ainsi rempli pour la première
fois de la saison, ce qui permettrait de battre le record
d’affluence, grâce à sa nouvelle configuration. Néanmoins,
les 17 518 places du stade n’ont pas encore toutes trouvé preneur.
Si la campagne d’abonnements pour le grand public a
été arrêtée (5 800 abonnés), la vente des "packs Europe" se
poursuit. "Il ne reste plus que quelques places", assure
Benoît Delon, le responsable billetterie de l’ACA. Ces packs
donnent droit à une place pour les deux rencontres face à des
clubs européens (ACA-OM et ACA-Auxerre du 2 octobre prochain).
Enfin, la totalité des places allouées à l’OM pour ce
match a été vendue: 760 supporters des groupes olympiens se
trouveront donc dans la tribune "visiteurs" du Parc des Sports.
Cela représente un peu moins que les 5% réglementaires attribués
pour le club visiteur.
B.G.
Points de vente :
- Arles : stade Fournier, rue Ferdinand de Lesseps : aujourd’hui et vendredi, de
14h à 18h.
- Avignon : guichets du Parc des Sports d’Avignon, route de Marseille : tous les
jours de 13h à 19h.
- Site internet : www.acarlesavignon.fr
- Réseau France billet (FNAC, Carrefour, Géant, Intermarché) et Ticketnet (Auchan,
Leclerc, Cora, Virgin).

ESTEVAN DANS LA TENTE CA VA COMMENCER A CAILLER

VO MIEUX QU IL PARTE .........A L HOTEL

AC Arles-Avignon : Michel Estevan dans l'attente


L'entraîneur qui a conduit l'AC Arles-Avignon du CFA 2 jusqu'à la Ligue 1 est en passe d'être limogé. En attendant, Michel Estevan s'est rendu au stade Vélodrome, mercredi soir, pour "voir André Ayew et l'OM" contre le Spartak Moscou. Ses dirigeants, dont Marcel Salerno, ne lui ont toujours pas dit s'il sera sur le banc, samedi, pour le derby provençal. Entretien "dans l'inconnu
http://www.laprovence.com/video/AC%2BArles-Avignon%2B%253A%2BMichel%2BEstevan%2Bdans%2Bl%2527attente/iLyROoaf8P0e/laprovence/om


Alors que l'on annonce son départ et son remplacement par Laurent Banide, Michel Estevan était présent au Vélodrome, mercredi soir, pour assister à la rencontre entre l'OM et le Spartak Moscou, en Ligue des champions. Etait-il là pour superviser l’OM, futur adversaire de l’ACA, samedi au Parc des sports ?

"Je suis venu voir "mon petit" André (Ayew, ancien joueur du club, ndlr), nous a confié un entraîneur de plus en plus menacé à son poste. Ma position est apparemment très précaire. J’ai vu ça un peu de partout. On verra. Demain (ce matin) on va se présenter à l’entraînement. De toute façon, on ne peut pas changer le cours des choses. C’est lié aux décisions d’un président. On verra bien comment cela va se passer. Pour le moment, il ne me parle pas. Il ne dit rien. Je ne sais pas s’il me soutient actuellement. Il faudrait peut-être demander aux joueurs. Ce n’est pas évident de préparer un match face à l’OM dans ces conditions, mais je pense que ceux qui sont à la tête du club ont dû y réfléchir. C’est difficile pour nous depuis le début en fin de compte."

Estevan limogé aujourd’hui?
LIGUE 1 Affaibli depuis la déroute face au PSG,
l’entraîneur d’Arles-Avignon pourrait être remplacé par Laurent Banide


Tout au bout d’une deuxième
journée placée sous
le régime du silence radio,
Michel Estevan était présent
hier soir au stade Vélodrome
pour assister à la rencontre
de Ligue des champions entre
l’OM et le Spartak Moscou. Il a
répondu à l’invitation de l’ancien
Acéiste André Ayew.
L’une de ses confidences a
peut-être accéléré son départ
de l’ACA, lanterne rouge de
l’élite hexagonale.
L’entraîneur de l’AC Arles-
Avignon avouait ainsi s’attendre
à être limogé ce matin.
"S’il annonce des choses, c’est
qu’il doit les sentir", a simplement
commenté le coprésident
de l’ACA, Marcel Salerno,
sans confirmer, ni infirmer.
Michel Estevan pourrait
bien ne pas diriger la séance
d’entraînement du promu provençal
ce matin. Marcel Salerno
va le convoquer à la première
heure ce matin pour
s’entretenir avec lui.
Au sortir de cette nouvelle
entrevue sera certainement
scellé le sort d’Estevan.On s’attend
donc à vivre une nouvelle
journée de crise du côté du stade
Fournier. Car depuis le
non-match du Parc des Princes
(0-4 contre le PSG) samedi
soir et la démission lundi de
Robert Duverne, sur le point
de s’engager avec le club anglais
d’Aston Villa, en tant que
préparateur physique aux côtés
de Gérard Houllier, la position
de Michel Estevan était
très affaiblie.
Certains joueurs semblent
en effet ne plus accorder leur
confiance à un entraîneur qui
se retrouvait seul, sans adjoint
ni préparateur physique.
"Il y a un problème entre le
coach et le groupe, confirme le
président du club. Le départ de
Duverne, que les joueurs
aimaient bien, a provoqué une
cassure. Donc s’il (Estevan) est
en rupture avec les joueurs et
que le différend les opposant
n’est pas aplani, je serai obligé
d’en tirer les conséquences".
Comprenez: Michel Estevan
pourrait bien quitter l’ACA
aujourd’hui. Ce dernier, qui a
déjà senti le vent du limogeage
le 7 juillet lorsqu’il avait été
mis à pied durant une semaine,
devrait donc quitter un
club qu’il a fait monter de
CFA2 en Ligue1 en cinq ans.
Si Luis Fernandez a confirmé
une approche du club provençal
hier sur les ondes de
RMC, Salerno lui a démenti
tout contact, estimant qu’il
n’avait pas besoin d’un "pigeon
voyageur." En tous les
cas, Estevan devrait être remplacé
par Laurent Banide.
L’ancien entraîneur de l’AS
Monaco aurait rencontré hier
le président Salerno (qui n’a
pas, là non plus, démenti ou
confirmé) pour discuter des
conditions de sa venue.
Si l’omerta a été décrétée envers
la presse pour "donner la
priorité à l’aspect purement
sportif avant la réception de
l’OM", préparer un derby dans
de telles conditions n’a rien
d’idéal..


Hier soir, Michel Estevan était
présent au Vélodrome. Était-il là
pour superviser l’OM, futur adversaire
de l’ACA, samedi ?
"Je suis venu voir André (Ayew,
ancien joueur du club), a confié
l’entraîneur. Ma position est apparemment
très précaire. J’ai vu
ça un peu de partout. On verra.
Demain (ce matin) on va se présenter
à l’entraînement. De toute
façon, on ne peut pas changer
le cours des choses. C’est lié aux
décisions d’un président. On verra
bien comment cela va se passer.
Pour le moment, il ne me
parle pas. Je ne sais pas s’il me
soutient. Il faudrait peut-être demander
aux joueurs. Ce n’est pas
évident de préparer un match
face à l’OM dans ces conditions,
mais ceux qui sont à la tête du
club ont dû y réfléchir

"Il y a un problème
entre le coach
et le groupe".
MARCEL SALERNO, CO-PRÉSIDENT


Marcel Salerno n’a pas confirmé le limogeage d’Estevan,
estimant simplement que si son entraîneur se sentait menacé,
c’est qu’il devait "sentir les choses".

La nouvelle va être officialisée ce jeudi après-midi : Michel Estevan va être limogé aujourd'hui de son poste d'entraîneur d'Arles-Avignon. Une conférence de presse est prévue à 16h00 au centre d'entraînement du club pour confirmer l'information. Le feuilleton Estevan prend donc fin mais ce n'est une surprise pour personne. Sur la brèche depuis la lourde défaite à Paris (0-4), l'entraîneur de l'ACA était en conflit ouvert avec Marcel Salerno, co-président du club (photo Presse-Sports), et lâché par l'ensemble de son effectif.

Salerno avait même proposé les clés de l'équipe à Robert Duverne, l'entraîneur adjoint, une offre refusée par l'ancien préparateur physique des Bleus et de l'Olympique Lyonnais, qui a préféré démissionner dans la foulée face au fiasco qui se dessinait. De son côté, en privé, Estevan avait même confié s'attendre à ce limogeage, sa situation étant devenue parfaitement intenable. L'homme des quatre montées en cinq ans avec l'ACA n'aura donc pas survécu à sa nouvelle présidence et à son entame de Championnat catastrophique (cinq défaites en autant de journées). Pour le remplacer, Laurent Banide, ancien coach de Monaco, tient la corde.

L’INTÉRIM
Saez et Ferhaoui
aux commandes



Un tandem inédit doit préparer
l’ACA pour le derby.

C’est un duo inédit à qui ont
été confiées les rênes de l’équipe
pour préparer le derby contre
l’OM, demain soir au Parc des
Sports d’Avignon. Un tandem formé
de Jean-Louis Saez, ancien
joueur du club et prédécesseur
de Michel Estevan (entre 2003 et
2005, quand l’ACA évoluait en
CFA2) et de l’ancien joueur professionnel
Kader Ferhaoui, milieu
de terrain de Montpellier
puis de Saint-Étienne dans les années
90.
Le premier était revenu à
l’ACA cet été, pour prendre en
charge l’équipe réserve, en DH. Il
avait déjà assuré l’intérim de Michel Estevan lors du premier stage
de préparation de l’équipe, à Peralada, en Espagne. Le second est
"un ami personnel" de Marcel Salerno, au côté duquel on l’a souvent
aperçu depuis le début de saison, même lors des matches à
l’extérieur.
Pas salarié du club, Kader Ferhaoui ne devrait pas s’asseoir sur
le banc demain. Jean-Louis Saez, lui, titulaire d’un simple DEF, bénéficiera
de la dérogation accordée à Michel Estevan. Les deux
hommes sont de vieilles connaissances : l’un et l’autre ont fréquenté
le centre de formation de Montpellier.



◗ FRACTURE POUR GHILAS
Kamel Ghilas ne devrait pas rejouer avant la trêve hivernale. L’attaquant
s’est blessé assez gravement mercredi à l’entraînement. Bilan :
fracture de la malléole interne de la cheville droite. Il sera opéré lundi
à Marseille par le Pr Franceschi. Entre la consolidation et la rééducation,
il devrait en avoir pour trois mois d’indisponibilité. Kaba Diwara
(voûte plantaire), en revanche, devrait retrouver le groupe lundi,
Rémy Cabella (déchirure à la cuisse) le 6 octobre.
◗ LES SUPPORTERS À MONTPELLIER
Les Suportaïre Arlaten organisent un déplacement en car à Montpellier,
le samedi 25 septembre. Pour le voyage et la place de stade, il en
coûtera 40¤ pour les membres, 65¤ pour les autres. Inscriptions demain
soir au Parc des Sports, tribune Jean-Rey, dès 18h30.

"Un obstacle trop haut pour lui"
ARLES-AVIGNON Après avoir écarté Michel Estevan hier,
Marcel Salerno estime que l’entraîneur
s’est lui-même sabordé



Pour Marcel Salerno, Michel Estevan
s’est mis hors-jeu tout seul.




C’est dans l’après-midi, hier, quelques heures
après avoir signifié sa mise à pied à Michel Estevan,
que le coprésident de l’AC Arles-Avignon,
Marcel Salerno, a justifié son choix. Avec son
franc-parler habituel, le patron du club, qui
avoue n’avoir "aucun regret", a rejeté la responsabilité
de cette issue sur son désormais ex-entraîneur.
❚ Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre la décision
de vous séparer de Michel Estevan ?
C’est lui-même, et vous, la presse ! Je n’ai pas arrêté
de lire depuis samedi soir, après la douche écossaise
que nous avons prise à Paris, un éventuel départ
d’Estevan. Mais je ne l’avais jamais prévu !
C’est lui qui s’est dit partant dès le premier jour. Y
a-t-il un seul journal dans lequel j’aurais dit que
j’allais destituer Estevan?
❚ C’est la deuxième fois qu’il est mis à pied...
La première fois, c’était pour avoir une discussion
plus franche avec lui, que nous n’avions jamais
eue. Cette fois-ci, c’est pour faute.
❚ Quelle faute ?
Vous êtes, vous journalistes, les responsables de
cette faute. C’est auprès de vous que, pendant une
semaine, il n’a cessé de répéter que son président
allait le révoquer. Il vous a même répondu mercredi
soir au Stade Vélodrome!
❚ Les résultats sportifs ne seraient donc pas la
cause de son limogeage ?
Je suis allé à Paris en pensant que mon équipe allait
ramener quelque chose. Certes, nous avions
déjà concédé quatre défaites avant, mais je trouvais
que le bilan était positif dans la manière. Il y
avait du mieux. Mais je n’ai pas trouvé d’explication
à ce dernier échec. J’en ai demandé, en tant
que patron du club. Fallait-il alors dramatiser les
choses pour que certains se déclarent démissionnaires
ou sous la menace d’une éviction ?
❚ Pensez-vous que les supporters vont comprendre
ce discours ?
Je fais grand cas des supporters. Mais il faut,
qu’une fois pour toute, qu’ils regardent la réalité
en face. Nous avions un entraîneur qui, tout l’a
laissé comprendre, s’est aperçu que, peut-être,
l’obstacle était trop haut pour lui. Je crois qu’il a
satisfait son désir, parce qu’en son for intérieur, il
jugeait que ce serait trop difficile pour lui. Si les
supporters ne comprennent pas ça, j’en suis désolé.
Je peux comprendre que certains auront du
mal à accepter la nouvelle donne, parce que l’homme
avait réalisé un brillant parcours au club. Mais
est-ce une raison pour tout lui pardonner? Quel
que soit l’amour que les gens d’ici portaient à ce
monsieur, que je félicite pour ce qu’il avait accompli
jusque-là, il faut analyser les choses comme elles
sont, et appeler un chat un chat. C’est lui qui
s’est répandu dans la presse, et j’ai dû prendre une
décision que je ne voulais pas prendre, car même
les joueurs ne savaient plus à quel saint se vouer.
Certains étaient interdits d’entraînement depuis
le début de la semaine. Vous croyez que c’est comme
ça qu’on prépare un match contre l’OM? Ils
avaient, soi-disant, donné leur opinion trop fort.
Moi, j’aime les gens qui expriment leur opinion. Je
n’aime pas ceux qui n’ont pas de caractère.
❚ Vous avez déjà contacté des candidats pour le
poste?
Je serai obligé d’y penser à partir de lundi. Il y a
beaucoup d’entraîneurs libres en France. En attendant,
ma seule préoccupation est de montrer un
visage honorable devant Marseille. Et ça devrait
être l’unique souci de nos supporters.
❚ Cette issue n’était-elle pas prévisible finalement?
Le petit incident du début de saison en est une cause,
oui. Parce que Monsieur Estevan n’a jamais eu
confiance en son président. Il a toujours cru que je
lui mentais, que je voulais le démolir. Mais pourquoi
aurais-je recruté quelqu’un avec le plus gros
salaire du club pour lui mettre des bâtons dans les
roues?
❚ N’avez pas l’impression d’avoir perdu trois
mois?
Effectivement. Mais on va tout faire pour rattraper
le temps perdu. Je suis toujours optimiste. Nous
avons fait un recrutement queMonsieur Estevan a
toujours dénigré. Il a toujours donné son aval aux
joueurs que Fabrice Bertone (le directeur sportif,
ndlr) et moi lui avons proposés. Nous sommes
tous trois autant responsable.
❚ La pression des résultats est désormais énorme...
On nous a classés 21e avant le début du championnat.
La pression, on l’a depuis le départ. À l’avenir,
on ne peut que faire mieux, puisque nous sommes
déjà condamnés par tout le monde. Je crois aux
miracles. J’espère que mes joueurs vont montrer
du caractère face à l’OM, et prouver que la défaite
à Paris était un accident


Les "mensonges" de Robert Duverne
et de Luis Fernandez

La séparation avec Michel Estevan intervient trois
jours après la démission surprise de son adjoint, Robert
Duverne, lundi. Un fait déclencheur (des joueurs
avaient mal encaissé ce départ et en tenaient rigueur
à leur entraîneur) sur lequel Marcel Salerno est revenu
hier. Persuadé d’avoir été berné par l’ex-préparateur
physique des Bleus et de l’Olympique Lyonnais,
le coprésident de l’ACA a accusé ce dernier d’avoir
"menti deux fois" : "Il a menti à Michel Estevan en lui
disant que je lui avais proposé de devenir coach à sa
place, et il a menti à certains d’entre vous (les journalistes,
ndlr) en invoquant une incompatibilité d’humeur
avec Michel Estevan. La seule et unique raison
pour laquelle il est parti est qu’on lui proposait un
contrat fabuleux en Angleterre (au côté de Gérard
Houllier à Aston Villa, ndlr)." Quant à Luis Fernandez,
qui avait révélé avoir été contacté pour succéder à
Michel Estevan, il est également taxé de "menteur" :
"Même s’il avait été libre, je ne l’aurais pas fait, a assuré
Marcel Salerno. Je le connais trop bien..."

fracture pour Kamel Ghilasvendredi 17 septembre 2010 à 17H49
Kamel Ghilas ne devrait pas rejouer avant la trêve hivernale. L'attaquant de l'AC Arles-Avignon s'est blessé assez gravement mercredi à l'entraînement. Bilan : fracture de la malléole interne de la cheville droite. Il sera opéré lundi à Marseille par le Pr Franceschi. Entre la consolidation et la rééducation, il devrait en avoir pour trois mois d'indisponibilité.

Kaba Diwara (voûte plantaire), en revanche, devrait retrouver le groupe lundi, Rémy Cabella (déchirure à la cuisse) le 6 octobre.

LA SÉCURITÉ
Plus de 200membresdes forces de l’ordre mobilisés


Son installation, commencée mercredi,
a été terminée hier. Un filet de protection
d’une hauteur de plus de 20 mètres a été
posé au Parc des Sports d’Avignon pour
séparer la tribune réservée aux supporters
de l’OM, et les gradins Nord. Car même
si les travées du stade de la cité des
Papes risquent d’être très fortement colorées
de blanc et de bleu ciel, le principe de
précaution impose de prévenir tout risque
de débordements entre les fans de
deux clubs pas forcément amis. Car si un
Arlésien ou un Avignonnais est "forcément"
aussi supporter de l’OM, l’inverse
n’est pas évident.
Environ 800 Marseillais rempliront la
tribune adverse (c’est sa capacité maximale).
Pour encadrer l’afflux massif prévu
pour une rencontre qui devrait se
jouer à guichets fermés (record d’affluence
en jeu, 13 500 spectateurs pour
OA-Saint-Étienne en 1976), une compagnie
de CRS (70 fonctionnaires), deux escadrons
de gendarmeries (120 hommes),
50 policiers nationaux et 6 motocyclistes
seront mobilisés. Cent cinquante stadiers
prendront place à l’intérieur du stade.
Aux abords, des dizaines de policiers municipaux
géreront la circulation sur la route de
Marseille, principale voie d’accès depuis le
centre ville d’Avignon et de la sortie d’autoroute
Avignon-Sud, sur l’A7. Un vaste parking
sera ouvert au Parc des expositions. Là,
une navette gratuite sera assurée par



Le record d’affluence du Parc des Sports d’Avignon est en jeu.

L’AMBIANCE
Le dilemme du Parc des Sports

Les supporters de l’ACA et de l’OM
avaient surligné la date du derby sur leur
agenda. Mais le 21 mai dernier, quand la
LFP a dévoilé les calendriers du promu et
du champion, la situation des deux clubs
était bien plus reposante pour leurs fidèles.
Croisé au bas de la tribune présidentielle
avant le coup d’envoi, Matthieu, 26
ans, abonné à l’ACA et fervent de l’OM,
n’avait toujours pas choisi qui supporter.
"Je n’y arrive pas . Pour ce match, je
suis neutre comme la Suisse !", s’est exclamé
l’Avignonnais.
"On vient au stade mais, en fait, on est
tous pour l’OMdans la région !", s’enthousiasmait
pour sa part Ingrid, 28ans.
Car, hier, les spectateurs ont bien répondu
présent dans un Parc des Sports
bourré jusqu’à la gueule.
Le nouveau record d’affluence établi
pour ce derby version 2010-11 (15 003) efface
même des tablettes l’opposition entre
l’OA et Saint-Étienne (13 240), en 1975.
Mais au niveau de l’ambiance, cette affiche
provençale ne restera pas dans les annales.
Le show des pom-poms girls, la sono infernale
et la mascotte de l’ACA n’y ont rien
fait.
Seuls les 760 membres des groupes de
supporters olympiens, placés dans la zone
visiteur du virage Nord, ont récité leurs
gammes comme à l’accoutumée et... bien
leur en a pris pour réchauffer l’atmosphère
automnale ! Vivats, drapeaux et banderoles
ont mis de la joie dans l’enceinte papale.
Même le virage Sud s’est mis à répondre
aux chants marseillais, malgré quelques
provocations à l’endroit des fans acéistes.
En signe de protestation après l’éviction
de Michel Estevan et la mauvaise passe arléso-
avignonnaise, les irréductibles Supportaïre
Arlaten avaient retourné leurs banderoles
dans la tribune Jean-Rey. Avant d’en
déployer une, furtivement avant la pause,
réclamant la démission de Marcel Salerno,
éclats de voix à l’appui. Et de saluer le "Sorcier"
Estevan en brandissant son portrait
dessiné.
Au vrai, deux actions résument le dilemme
des supporters : à la 30e, tout le stade
s’est levé comme un seul homme après une
occasion franche de Kermorgant ; deux minutes
plus tard, les travées ont explosé sur
le premier but olympien.
Et ça a continué de plus belle par la suite.
Finalement, tout le monde s’y attendait...

Les "Supportaïre Arlaten" ont déployé une banderole appelant
Marcel Salerno à la démission.





MICHEL ESTEVAN AU CANAL FOOTBALL CLUB
L’AC Arles-Avignon sera à l’honneur de l’émission de Canal+, ce soir. En plus d’un
sujet consacré aux coulisses du club provençal qui vient de vivre une semaine des
plus agitées, Canal Football Club recevra en plateau Michel Estevan, démis de ses
fonctions jeudi (coup d’envoi à 19h20). Ce dernier était hier au stade, en
compagnie de son ancien président, Jean-Marc Conrad.
LE PREMIER SOURIRE DE KASSANDRA
Stéphane Mbia l’attendait depuis longtemps, la bonne nouvelle est arrivée, hier, à
16h48. L’épouse de l’international a donné naissance à Kassandra, une jolie petite
fille de 3,4 kg. Le défenseur olympien était aux côtés de sa famille et a rejoint
l’équipe à Avignon, en fin d’après-midi. "La Provence des Sports" félicite les
parents et souhaite une longue vie à la belle Kassandra.
ÇA POUSSE À L’ENTRÉE
Il y avait encore pas mal de monde dehors,
cinq minutes seulement avant le coup
d’envoi. Côté Sud, plusieurs centaines de
spectateurs s’agglutinaient avant de
passer à la palpation, poussant et rendant
difficile le travail des stadiers. Il est
regrettable que des barrières de sécurité
ne soient pas installées pour faciliter le
flux des personnes et le travail du
personnel du stade. 760 supporters
olympiens avaient fait hier le plus court
déplacement de la saison.
DES VÉHICULES DÉGRADÉS
La déception n’excuse pas tout. Alors que le match s’est déroulé sans animosité
dans les tribunes, plusieurs véhicules immatriculés dans les Bouches-du-Rhône
stationnés à proximité du stade ont eu les vitres brisées. Un acte bête et gratuit.
Au fait, la ville d’Arles n’est-elle pas dans les Bouches-du-Rhône ?
VALBUENA VAINQUEUR À L’APPLAUDIMÈTRE
À l’énoncé des noms des joueurs avant le coup d’envoi, c’est l’attaquant olympien
qui a reçu le plus de suffrages de la part du public. Côté acéiste, seul Sébastien
Piocelle a pu rivaliser avec le "Petit".
LE PÈRE DE GIGNAC EN VOISIN
Si toute la famille d’André-Pierre Gignac s’était déplacée à Marseille la semaine
dernière pour la première du fils prodigue au Vélodrome, hier à Avignon, le papa,
Gérald, était encore là. En voisin : il réside à Tarascon, à 20 km de là.
QUAND ORANGE RASSURE L’OM !
Le derby entre l’ACA et l’OM a attiré une foule de consultants, hier soir. Parmi eux,
devait se trouver Pape Diouf. L’ancien président olympien officie sur l’antenne
d’Orange depuis la saison passée. Avant la rencontre, la chaîne privée a rassuré le
staff olympien : Pape Diouf ne devait pas être là pour donner son avis sur la
rencontre, encore moins sur la prestation de l’équipe de Didier Deschamps. Une
démarche inutile, puisque l’ancien président olympien n’a pas pu se déplacer.
F.

Saez prolonge son intérim
ARLES-AVIGNON Le coach de la réserve sera encore sur le banc mercredi, en coupe de la Ligue

"Je me sens capable
d’orienter l’équipe
pour la rendre plus
performante


Jean-Louis Saez va prolonger son bail sur le banc de l’ACA au moins jusqu’àmercredi soir. Le résultat du match
de coupe de la Ligue contre Caen pourrait être décisif pour son avenir

Avec Kader Ferhaoui à ses
côtés (lire par ailleurs),
Jean-Louis Saez s’assiéra
à nouveau sur le banc de
l’AC Arles-Avignon mercredi
soir au Parc des Sports d’Avignon.
Hier matin, au lendemain
d’un 6e revers consécutif concédé
face à l’OM (0-3), l’entraîneur
intérimaire de l’ACA, parachuté
à la tête du groupe jeudi
dernier, au moment où Michel
Estevan apprenait sa mise à
pied, a reçu la confirmation
qu’il dirigera bien le promu
pour son 16e de finale de coupe
de la Ligue face à Caen, mercredi
(20h45).
Le coach de la réserve acéiste
(qui évolue en DH) poussera-
t-il ensuite l’expérience plus
loin que cette échéance ? Tout
devrait dépendre du contenu et
du résultat de la rencontre. Car
du côté des dirigeants de l’ACA,
après une semaine encore
éprouvante pour les nerfs et la
concentration du groupe, on
n’entend pas se précipiter pour
redistribuer à nouveau les cartes
au sein du staff.
"Le match de mercredi, qui se
jouera hors du contexte du
championnat, permettra
peut-être aux joueurs de se libérer",
glisse un proche de l’équipe
dirigeante. Une prudence
également dictée par le climat
de confiance et d’estime réciproque
que Jean-Louis Saez a
réussi à instaurer avec la majorité
des joueurs de l’effectif.
"Avec beaucoup, le discours
de Michel (Estevan, ndlr), qui
fonctionnait en CFA, en National
et en Ligue 2, ne passait
plus, poursuit notre interlocuteur.
Les causeries de Jean-Louis
insistent plus sur l’aspect tactique,
avec des consignes individualisées.
Les joueurs adhèrent.
Et à l’exemple de ce que réussit
Galtier à Saint-Étienne, on
s’aperçoit que diriger une équipe
de football n’est pas une histoire
de diplôme."
Faut-il alors en déduire que
la chasse au successeur de Michel
Estevan est mise en sommeil
? Sûrement pas. Prévoyant,
le président Marcel Salerno
a noué des contacts avec
plusieurs candidats potentiels.
Mecha Bazdarevic ne devrait
pas en être, ses états de service
la saison dernière avec Grenoble
n’en faisant pas une cible valorisante
pour un club en recherche
de crédibilité.
La piste menant à son compatriote
Faruk Hadzibegic (ex-Bastia)
est-elle plus chaude ? La
journée d’aujourd’hui devrait
en apporter la réponse. Pour
l’heure, l’ACA peut donc compter
sur un pompier de service
motivé.
Car s’il nie s’être positionné
pour durer, Jean-Louis Saez ne
joue pas les faux modestes: "Je
n’ai aucune prétention. Simplement,
jemesens capable d’orienter
et de dynamiser l’équipe
pour la rendre plus performante.
J’entends juste rester à la disposition
du club


Ferhaoui parmi
les dirigeants

Pour pouvoir prendre place sur le
banc, Kader Ferhaoui, qui assiste
Jean-Louis Saez aux entraînements
et en match, est devenu... dirigeant
du club. Une démarche facile, rapide
et tout à fait légale, qui permet
à l’ex-milieu de terrain de Montpellier
de donner de la voix sur le bord
de la touche. Une fonction "d’adjoint"
qu’il exerce bénévolement

Le climat s’apaise à l’ACA
L1 Les sourires sont revenus sur les visages des joueurs dirigés par un duo Saez-Ferhaoui qui pourrait perdurer


"Des joueurs m’ont
assuré de leur soutien.
Ça m’a touché."
MARCEL SALERNO


Kader Ferhaoui et Jean-Louis Saez ont dirigé une séance d’entraînement dans la bonne humeur hier. La clé d’un premier succès ?



Le contraste est saisissant.
Celui qui, sans être au fait
de l’actualité du club,
aurait débarqué hier après-midi
au stade Fournier d’Arles
n’aurait pas cru que c’est l’entraînement
d’une équipe bonne
dernière du championnat
qui se déroulait sous ses yeux.
À croire que le staff et les
joueurs de l’AC Arles-Avignon
ont éteint la télé et la radio depuis
samedi soir.
Toujours plus raillés partout
en France à l’issue de leur sixième
revers consécutif, concédé
face au champion de France
marseillais, les Acéistes semblent
s’être enfermés dans une
bulle protectrice à l’intérieur de
laquelle ils ont retrouvé le plaisir
de venir travailler.
Mêmele président Marcel Salerno,
parti furax du Parc des
Sports après avoir subi les appels
à la démission d’une partie
des supporters et la médiatique
exposition commune de Michel
Estevan, l’entraîneur qu’il
avait débarqué deux jours
avant, et de Jean-Marc Conrad,
son prédécesseur qu’il avait
poussé vers la sortie trois mois
avant, a retrouvé le sourire.
Et en profite pour couper court
à toute idée de sa part de lâcher
l’affaire. "J’ai réagi à chaud samedi
(*), précise-t-il. Mais tous
ceux qui sont téléguidés pour entretenir
l’anarchie doivent savoir
que j’ai reçu pendant le
week-end plusieurs textos de
joueurs qui m’ont assuré de leur
soutien. Ça m’a extrêmement
touché, et convaincu de continuer.
Alors, quel que soit le montant
du chèque que l’on pourrait
me faire, je l’affirme haut et
fort, le club n’est pas à vendre!"
Observant la séance menée
par le tandem Saez-Ferhaoui
installé dans l’urgence jeudi
dernier, Marcel Salerno veut
également mettre un terme aux
rumeurs qui circulent autour
du nom d’un éventuel successeur
de Michel Estevan, dont
l’entretien préalable à son licenciement
est prévu jeudi. "Ils ne
sont pas bien les joueurs là ?, interroge
le président. Et puis,
avec tous les bouleversements
que l’on a connus récemment, je
ne pense pas que ce serait une
bonne idée de leur en imposer
un a u t r e maintenant. "
"Trop de choses ont été faites
dans la précipitation ces derniers
temps", glisse un peu plus
loin Fabrice Bertone, le directeur
sportif. Qui confirme ainsi
que l’ACA est pressé.... d’attendre.
Canal + annonce la "signature
imminente" de Faruk Hadzibegic
avant-hier ? "J’ai vu ça et
j’ai eu peur, poursuit Fabrice
Bertone. Je me suis dit : ’tiens,
on ne m’a pas prévenu? "
De l’autre côté du grillage,
sur le rectangle vert, Jean-Louis
Saez, en français et en espagnol,
fait répéter leurs gammes
aux défenseurs et aux milieux
défensifs. Pointilleux, à la moindre
imperfection, il corrige, en
se faisant très pédagogue.
Sur l’autre moitié de terrain, Kader
Ferhaoui fait travailler les
joueurs offensifs sans ménager
ses encouragements.
À la veille d’un match de coupe
de la Ligue (lire ci-dessous) à
l’occasion duquel tous espèrent
le déclic salvateur, l’ambiance
plombée de la semaine
dernière s’est évaporée, et ce
malgré le résultat de samedi.
Untableau trop idyllique ? Sûrement.
Car il demeure fragile.



(*) Devant les caméras, juste après le
match, Marcel Salerno avait déclaré :
"Maintenant, vous savez, la place est
libre. Il suffit de venir faire un chèque du
montant qu’il faut et ils prennent la
place demain matin."